LIBERTE EGALITE FRATERNITE REPUBLIQUE D'HAITI AU NOM ...

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25.12.2014 Views

enquête sommaire pour établir les responsabilités et imposer les sanctions, conformément à ses attributions ou en référer au Commandant en chef pour ce qui concerne les éventuelles poursuites judiciaires. Ceci signifie que la responsabilité du commandant du Département Militaire de l'Artibonite, le Lieutenant Colonel Bellony Groshommes, ne peut être sérieusement contestée. Attendu qu'à l'époque des faits criminels survenus à Raboteau les 18 et 22 avril 1994, le Colonel Bellony Groshommes occupait la fonction de Commandant du Département Militaire des Gonaïves. Attendu que l'armée, en tant qu'instituton organisée, obéissait à des principes dont l'un des plus rigoureux est la question de "Commandement" ou de "Hiérarchie". Attendu que conformément à cette notion de "commandement" ou de "Hiérarchie" un commandant de district ne peut et ne doit rien prendre comme mesure importante sans l'ordre ou l'approbation de son commandant de département. Attendu que dans ces conditions les opérations militaires conduites par Castera Cénafils contre la population de Raboteau, a été pour les moins autorisée par son supérieur hiérarchique Bellony Groshomme, alors commandant du département militaire de Gonaïves. Attendu que le non-respect du principe de "Commandement" ou de "Hiérarchie" étant au point de vue militaire passible de sanctions, le fait par les capitaines Castera Cénafils et Timo et tous les autres militaires cantonés aux casernes Toussaint Louverture des Gonaïves auteurs des actes criminels à Raboteau, de demeurer à leurs postes respectifs après les événements et qui plus est aucune sanction quelconque contre eux ne fut prise, dénote qu'ils avaient agi sur ordre de leurs supérieurs hiérarchiques dont le plus élevé en grade présent sur les lieux est bien le colonel Bellony Groshommes. Attendu que si une commission d'enquête a été dépêchée aux Gonaïves pour enquêter sur les faits c'est bien sur pression de l'ambassade américaine et la dénonciation des actes par la communauté nationale et internationale notamment la Mission Civile internationale OEA-ONU qui avait vite fait de dépêcher une équipe sur les lieux. Attendu qu'il est clairement stipulé dans le manuel des réglements des Forces Armées d'Haïti (chapitre III art 3-15) les pouvoirs du Commandant du Département. En ce qui a trait aux officiers: 1- Le commandant du Département peut féliciter les officiers placés sous ses ordres, ou les recommander à l'autorité supérieure pour être décorés pour des actes méritoires accomplis dans le service. 112

2- En cas de fautes légères relevées à la charge des officiers, il peut leur adresser: a) des lettres d'avertissement b) des lettres d'observation c) des lettres de réprimande ou de blâme ou leur infliger des arrêts dans l'enceinte de son poste ne dépassant pas des dix (10)jours 3- En cas de fautes graves il peut recommander après enquêter qu'ils soient traduits par-devant une cour martiale... En ce qui a trait aux enrôlés: a) Le commandant de Département peut les féliciter ou les recommander à l'autorité supérieure pour être décorés. b) Il peut prononcer toute les peines ou sanctions pouvant être appliquées par un commandant de District. c) Il peut ordonner le jugement par Cour Martiale de Département de tout enrôlé placé sous ses ordres. En cas de fautes graves, il peut, après enquête, les recommander au commandant de région pour être jugés par une cour Martiale générale. Attendu que le fait par le commandant de Département Bellony Groshomme de ne pas sanctionner les militaires placés directement sur son ordre auteurs des actes criminels à Raboteau, dénote son implication dans les dits faits délictueux. Attendu que son absence sur le champ des opérations ne le dégage pas de sa responsabilité comme co-auteur des faits criminels survenus à Raboteau les 18 et 22 avril 1994. Attendu que selon les témoignages les victimes arrêtées furent conduites directement aux casernes Toussaint Louverture des Gonaïves et le véhicule Toyota Hilux de l'armée aux Gonaïves a été utilisé sur le théatre de l'opération...ce sont tous là des indices prouvant la participation directe du commandant de Département aux actes criminels à Raboteau car ne pouvant ignorer pareils agissements des militaires sous son contrôle. Attendu qu'il est de notoriété publique, que l'armée aux Gonaïves avait une réputation féroce et plusieurs militaires cantonnés sont réputés pour leurs actions malhonnêtes et dégradantes envers la population particulièrement celle de Raboteau. Attendu qu'il est de principe général de droit et de la coutume militaire "qu'un commandant est 113

enquête sommaire pour établir les responsabilités et imposer les sanctions, conformément à ses<br />

attributions ou en référer au Commandant en chef pour ce qui concerne les éventuelles poursuites<br />

judiciaires.<br />

Ceci signifie que la responsabilité du commandant du Département Militaire de l'Artibonite, le<br />

Lieutenant Colonel Bellony Groshommes, ne peut être sérieusement contestée.<br />

Attendu qu'à l'époque des faits criminels survenus à Raboteau les 18 et 22 avril 1994, le Colonel<br />

Bellony Groshommes occupait la fonction de Commandant du Département Militaire des<br />

Gonaïves.<br />

Attendu que l'armée, en tant qu'instituton organisée, obéissait à des principes dont l'un des plus<br />

rigoureux est la question de "Commandement" ou de "Hiérarchie".<br />

Attendu que conformément à cette notion de "commandement" ou de "Hiérarchie" un<br />

commandant de district ne peut et ne doit rien prendre comme mesure importante sans l'ordre ou<br />

l'approbation de son commandant de département.<br />

Attendu que dans ces conditions les opérations militaires conduites par Castera Cénafils contre la<br />

population de Raboteau, a été pour les moins autorisée par son supérieur hiérarchique Bellony<br />

Groshomme, alors commandant du département militaire de Gonaïves.<br />

Attendu que le non-respect du principe de "Commandement" ou de "Hiérarchie" étant au point<br />

de vue militaire passible de sanctions, le fait par les capitaines Castera Cénafils et Timo et tous<br />

les autres militaires cantonés aux casernes Toussaint Louverture des Gonaïves auteurs des actes<br />

criminels à Raboteau, de demeurer à leurs postes respectifs après les événements et qui plus est<br />

aucune sanction quelconque contre eux ne fut prise, dénote qu'ils avaient agi sur ordre de leurs<br />

supérieurs hiérarchiques dont le plus élevé en grade présent sur les lieux est bien le colonel<br />

Bellony Groshommes.<br />

Attendu que si une commission d'enquête a été dépêchée aux Gonaïves pour enquêter sur les<br />

faits c'est bien sur pression de l'ambassade américaine et la dénonciation des actes par la<br />

communauté nationale et internationale notamment la Mission Civile internationale OEA-ONU<br />

qui avait vite fait de dépêcher une équipe sur les lieux.<br />

Attendu qu'il est clairement stipulé dans le manuel des réglements des Forces Armées d'Haïti<br />

(chapitre III art 3-15) les pouvoirs du Commandant du Département.<br />

En ce qui a trait aux officiers:<br />

1- Le commandant du Département peut féliciter les officiers placés sous ses ordres, ou les<br />

recommander à l'autorité supérieure pour être décorés pour des actes méritoires accomplis dans<br />

le service.<br />

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