LIBERTE EGALITE FRATERNITE REPUBLIQUE D'HAITI AU NOM ...

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25.12.2014 Views

Valmond…désignée par le Haut État Major pour enquêter sur les faits survenus à Raboteau Gonaïves, Michel François réputé pour être le protecteur du Capitaine Cénafils Castera loin de condamner l'action des militaires a tout fait pour les protéger. En effet, à deux reprises le Colonel s'est rendu dans le bidonvile de Raboteau pour ouvrir un"franc dialogue avec la population:"Je ne veux pas qu'on vous fasse des abus. Ça me fait mal. Je suis originaire de Raboteau comme vous, j'ai grandi ici. Nous sommes en train de mener une enquête, vous aurez justice car les coupables seront punis". Attendu que le Capitaine Castera Cénafils qui selon tous les témoins a dirigé personnellement les opérations sur le terrain conjointement avec le Capitaine Reynald Timo, loin d'être châtié, fut récompensé et transféré à Port-au-Prince. Attendu qu'également des mois après les faits criminels et la visite de la Commission d'enquête, loin d'être sanctionnés tous les militaires cantonnés à la Caserne Toussaint Louverture des Gonaïves ont conservé leur poste. Attendu que Joseph Michel François a été nommément identifié par le Coordonnateur général Paul Odonel du" Mouvement Résistance Active des Gonaïves (MRAG) dans une note de presse du 28 avril 1994 comme étant l'un des responsables des faits criminels des 18 et 22 avril1994 à Raboteau. D'après le porte-parole "l'opération à Raboteau ne vise aucun autre objectif que de briser la résistance des gens revendiquant le retour à l'ordre constitutionnel et le départ des militaires pushistes". Attendu qu'en outre le Colonel Joseph Michel François est dénoncé comme étant celui qui cautionne les agissements des attachés en distribuant armes et munitions à ces derniers en ouvrant un bureau de couverture à la rue du Champ de Mars. Attendu que dans la pratique de répression il a toujours existé une parfaite collaboration entre les militaires de l'Anti-Gang de Port-au-Prince la 40 e Compagnie sous les ordres du Lieutenant Colonel Joseph Michel François et ceux des casernes Toussaint Louverture des Gonaïves. A titre d'exemple, Balaguer Métayer 17 ans, un jeune frère de Cubain avait été arrêté le 9 novembre 1993 à Martissant 11 par des militaires de Gonaïves, qui avaient fait le déplacement à la recherche de Cubain. En l'absence de celui-ci, ils ont arrêté illégalement le jeune frère en même temps que 4 autres de ses amis: Bertaud Dorismond, 23 ans, Pierre-Paul Dorismond, 28 ans, Joseph Cius 23 ans, et Michel Thermitus, tous des étudiants. Ces jeunes ont été conduits à l'anti- Gang puis transférés à la Caserne des Gonaïves, le 20 novembre 1993. Attendu que des militaires cantonnés à l'Anti-Gang de Port-au-Prince sous le commandement de Michel François dont Cariétane Nady furent identifiés sur le site de Raboteau durant l'opération. Attendu qu'au cours du mois de mai 1994, trois militaires de l'Anti-Gang se sont dirigés jusqu'à l'intérieur d'un hôpital à Port-au-Prince où l'on soignait Déborah Charles blessée de trois balles au niveau du genou gauche à sa recherche. Ils quittaient les lieux sans l'avoir retrouvée, l'hôpital ayant refusé de donner son nom. Peu de temps après, soeur Anne-Camille venait la chercher 108

pour la ramener à Marchand Dessalines et la cacher chez de amis. Elle devait y passer plus de 7 mois en marronage. Attendu que contre le Lieutenant Joseph Michel François, il y a maintes indices de son implication dans les actes criminels à Raboteau. Sur la Responsabilité du Colonel Bellony Groshommes, Ex-Commandant du Département Militaire des Gonaïves. Attendu que pour cerner la responsabilité du Lieutenant Colonel Belony Groshommes commandant du Département Militaire de l'Artibonite il y a lieu d'étudier le schéma de la chaîne de Commandement à la Caserne Toussaint Louverture des Gonaïves. Attendu qu'à l'époque où s'est produit le massacre de Raboteau, le shéma des rapports du commandement et liens de dépendance au sein des Forces Armées d'Haïti particulièrement aux Gonaïves avait acquis un caractère très particulier éloigné des dispositions réglementaires qu'elles réalisaient en réalité. Attendu que l'organigramme du Département Militaire de l'Artibonite en théorie se présentait ainsi: Le Département avait à sa tête un commandant qui contrôlait entièrement le territoire placé sous sa juridiction. Dans le cas qui nous concerne le Commandant du Département géographique de l'Artibonite disposait pour l'accomplissement de sa mission: a) d'un commandant en second, qui l'assistait et le remplaçait en son absence (ce poste ne fut jamais pourvu). b) d'un adjudant du Département, qui était son aide personnel. c) d'un état-major du Département devant être composé d'un chef d'Etat-Major, dont dépendaient: - Un S1 (chef du personnel) - Un S2 (officier du renseignement) - Un S3 (officier responsable des opérations) - Un S4 (officier responsable de la logistique) Dans la pratique, cet état-major ne fut jamais mis en place. d) Le Département devait disposer aussi d'un officier agronome, un officier ingénieur et un inspecteur médical, qui ne furent pas mis à sa disposition. 109

Valmond…désignée par le Haut État Major pour enquêter sur les faits survenus à Raboteau<br />

Gonaïves, Michel François réputé pour être le protecteur du Capitaine Cénafils Castera loin de<br />

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Colonel s'est rendu dans le bidonvile de Raboteau pour ouvrir un"franc dialogue avec la<br />

population:"Je ne veux pas qu'on vous fasse des abus. Ça me fait mal. Je suis originaire de<br />

Raboteau comme vous, j'ai grandi ici. Nous sommes en train de mener une enquête, vous aurez<br />

justice car les coupables seront punis".<br />

Attendu que le Capitaine Castera Cénafils qui selon tous les témoins a dirigé personnellement les<br />

opérations sur le terrain conjointement avec le Capitaine Reynald Timo, loin d'être châtié, fut<br />

récompensé et transféré à Port-au-Prince.<br />

Attendu qu'également des mois après les faits criminels et la visite de la Commission d'enquête,<br />

loin d'être sanctionnés tous les militaires cantonnés à la Caserne Toussaint Louverture des<br />

Gonaïves ont conservé leur poste.<br />

Attendu que Joseph Michel François a été nommément identifié par le Coordonnateur général<br />

Paul Odonel du" Mouvement Résistance Active des Gonaïves (MRAG) dans une note de presse<br />

du 28 avril 1994 comme étant l'un des responsables des faits criminels des 18 et 22 avril1994 à<br />

Raboteau. D'après le porte-parole "l'opération à Raboteau ne vise aucun autre objectif que de<br />

briser la résistance des gens revendiquant le retour à l'ordre constitutionnel et le départ des<br />

militaires pushistes".<br />

Attendu qu'en outre le Colonel Joseph Michel François est dénoncé comme étant celui qui<br />

cautionne les agissements des attachés en distribuant armes et munitions à ces derniers en<br />

ouvrant un bureau de couverture à la rue du Champ de Mars.<br />

Attendu que dans la pratique de répression il a toujours existé une parfaite collaboration entre les<br />

militaires de l'Anti-Gang de Port-au-Prince la 40 e Compagnie sous les ordres du Lieutenant<br />

Colonel Joseph Michel François et ceux des casernes Toussaint Louverture des Gonaïves. A<br />

titre d'exemple, Balaguer Métayer 17 ans, un jeune frère de Cubain avait été arrêté le 9 novembre<br />

1993 à Martissant 11 par des militaires de Gonaïves, qui avaient fait le déplacement à la<br />

recherche de Cubain. En l'absence de celui-ci, ils ont arrêté illégalement le jeune frère en même<br />

temps que 4 autres de ses amis: Bertaud Dorismond, 23 ans, Pierre-Paul Dorismond, 28 ans,<br />

Joseph Cius 23 ans, et Michel Thermitus, tous des étudiants. Ces jeunes ont été conduits à l'anti-<br />

Gang puis transférés à la Caserne des Gonaïves, le 20 novembre 1993.<br />

Attendu que des militaires cantonnés à l'Anti-Gang de Port-au-Prince sous le commandement de<br />

Michel François dont Cariétane Nady furent identifiés sur le site de Raboteau durant l'opération.<br />

Attendu qu'au cours du mois de mai 1994, trois militaires de l'Anti-Gang se sont dirigés jusqu'à<br />

l'intérieur d'un hôpital à Port-au-Prince où l'on soignait Déborah Charles blessée de trois balles<br />

au niveau du genou gauche à sa recherche. Ils quittaient les lieux sans l'avoir retrouvée, l'hôpital<br />

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