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LIBERTE EGALITE FRATERNITE REPUBLIQUE D'HAITI AU NOM ...

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Constitutionnel par le retour du président ARISTIDE au pays.<br />

CONCLUSION<br />

Attendu que le Capitaine Castera Cénafils Commandant du District Militaire des Gonaïves et<br />

responsable de l'unité des opérations tactiques au moment des opérations de Raboteau interrogé<br />

se présente comme un officier obéissant à des ordres de ses supérieurs:" l'avant-poste de<br />

Raboteau avait été attaqué, le 22 avril 1994, par un groupe armé dirigé par un certain Métayer<br />

dit" Cubain" et ses hommes, en légitime défense, avaient riposté contre cette attaque". De plus, le<br />

Capitaine Castera Cénafils relate que le Haut-État Major avait ouvert une enquête dirigée par le<br />

Colonel Valmond. Cette enquête a duré une semaine. La meilleure preuve, selon lui de<br />

l'évaluation favorable de ses supérieurs, c'est qu'il est resté encore six mois à son poste après les<br />

événements.<br />

Attendu que par cette déclaration l'Ex-Capitaine Castera Cénafils confirme donc la chaine de<br />

Commandement déjà affirmée par la note de presse du commandant en chef, mais sa déclaration<br />

contredit celui-ci sur un point, la date, et il ajoute un élément nouveau sur la cause immédiate du<br />

déclenchement de l'action à Raboteau. Le premier parle d'attaque repoussée contre l'avant-poste<br />

de Raboteau, le 22 avril. Son supérieur évoque une attaque du quartier général du département<br />

militaire de Gonaïves qui aurait été contrecarrée dans la nuit du 24 au 25 avril 1994.<br />

Attendu que le Haut-État Major des FADH a également enquêté sur ces événements de<br />

Raboteau. Plusieurs témoins disent avoir, au mieux de leur connaissance, témoigné également<br />

devant cette commission d'enquête qui n'a jamais rendu publics ses résultats ou lui imposé<br />

aucune sanction contre les auteurs de ses actes, bien que le chef de la police qui était allé<br />

rencontrer les résidents de Raboteau leur ait formellement promis de faire toute la lumière à des<br />

atteintes à la propriété.<br />

Attendu que dominé par les militaires, le régime avait suffisamment d'éléments d'information<br />

interne pour connaitre les actes perpétrés par les militaires et d'autres agents de la répression.<br />

Tout porte à croire que la hiérarchie militaire était suffisamment informée et qu'elle a choisi<br />

délibérément de ne pas sanctionner les violations des droits de l'homme particulièrement celles<br />

des 18 et 22 avril 1994.<br />

Attendu que les structures des Forces Armées d'Haïti s'inscrivent dans un cadre institutionnel<br />

formel avec ses règlements généraux, son manuel de justice militaire, ses principes de discipline<br />

et de formation.<br />

Attendu qu'il y a suffisamment d'indices permettant d'établir la responsabilité du Haut<br />

Commandement des Forces Armées d'Haïti aux faits survenus à Raboteau les 18 et 22 avril 1994<br />

particulièrement en qualité d'auteurs intellectuels du "Massacre".<br />

Attendu que des mandats d'arrêt conformément à la conclusion du Ministère Public ont été<br />

décernés contre les officiers du Haut Etat-Major des FADH accusés comme auteurs intellectuels<br />

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