Moutier a connu ses premières vendanges - Immo Jura

20 ■ La Semaine, 13 octobre 2010 la der
Grandval
Gilbert Hennin remet les aquarelles
en évidence
Gilbert Hennin n’a pas mis
beaucoup de temps avant de
confronter son art au regard
du public. A peine une année
après avoir commencé à
peindre, le Prévôtois investissait
déjà l’école de Grandval
pour y montrer ses aquarelles.
Cette fin de semaine,
ce sera pourtant déjà la seizième
fois qu’Hennin envahira
sa salle fétiche.
De clairement figuratif à ses
débuts, le travail de Gilbert
Hennin se dirige vers l’abstrait.
Spécialiste incontesté de
l’aquarelle il y a une quinzaine
d’années, il se montre désormais
à l’aise dans l’acryl. Mais
pas question pour Hennin de
renier ses débuts. Certes, lors de ces
dernières expositions, les aquarelles
se faisaient plus discrètes: « Mais
comme on m’en demande constamment,
j’en propose de nouveaux
quelques-unes. » Alors influençable
le peintre ? Peut-être en ce qui
concerne le mode d’expression :
« Mais il n’est pas question pour
moi de me soumettre à un sujet
imposé. Je peins ce que je ressens. »
Tavannes
Dominique Dumas
Le Royal accueille samedi 16
octobre dès 21 h le groupe
valaisan Charlotte parfois. Un
superbe moment à passer avec
un groupe qui ne se prend pas
au sérieux et virevolte avec les
instruments.
Charlotte parfois est un O.V.N.I.
dans le paysage de la chanson française.
Charlotte parfois, c’est le
Dalaï Lama avec un poing américain,
c’est Monica Bellucci avec un
bouton de fièvre, c’est Pete Doherty
qui donne des conseils aux enfants
dans les écoles.
Bref, Charlotte parfois n’est ni rock,
ni chanson française, ni variété, ni
même de la musique, mais en fait,
c’est aussi tout cela. On ne sait
jamais, au sein du groupe, qui fait
quoi tant ils s’obstinent à changer
leurs rôles à tour de bras, comme
pour mieux brouiller les pistes et
Gilbert Hennin à la veille d’accrocher ses œuvres à l’école de Grandval.
Rappels figuratifs
Dans certains des tableaux proposés
à la vue, l’aspect figuratif est
encore présent, notamment dans
certaines des aquarelles. A relever
que celles-ci ne sont plus présentées
sous verre mais traitées et mise en
relief par l’artiste. De quoi revisiter
une technique et une approche proposée
au public.
L’évolution de la peinture de Hennin
se poursuit tout de même malgré ce
Découverte valaisanne au menu
emporter l’auditeur dans un tourbillon
infernal.
On ne sait jamais si ces 5 gars sont
conscients de ce qu’ils nous proposent,
ou s’ils sont définitivement
maladroits. Si leur schizophrénie est
entretenue ou combattue, mais au
final peu importe… Il reste leurs
chansons qui font si souvent
mouche, qui nous confortent, nous
bousculent, nous touchent ou nous
Charlotte parfois sera sur scène samedi.
agacent, et ceci pour notre plus
grand plaisir...
Charlotte parfois a enregistré son
premier disque en début d'année
2006. Forever, titre fantasmatique,
réunit 12 morceaux. Au menu, une
production musicale brute et rock
qui met en relief des textes tour à
tour secs, drôles ou graves: tout un
programme sur la vie moderne et
ses ambiguïtés. A la fin de l’automne
Un geste qui passe aussi par le
mélange des techniques avec
l’adjonction de sable parfois
dans les tableaux. Un geste
qui s’accommode bien des
surfaces mouillées, un moyen
de marier dans des œuvres
différentes les techniques de
l’aquarelle et de l’acryl.
Dominique Dumas
Gilbert Hennin à l’école de
Grandval, du 15 au 31 octobre.
L’exposition est ouverte
de vendredi de 18 h à 21 h, le
samedi et le dimanche de 14 h
à 18 h.
petit retour à
l’aquarelle. Dans
l’acryl, il privilégie
les plus
grands formats:
« J’ai besoin de
place pour m’exprimer,
de place
également pour
permettre à mon
geste de prendre
de l’ampleur. » L’acryl passionne toujours autant le Prévôtois.
2007, Charlotte parfois décide de
remettre le couvert et rejoint le studio.
Au final, une dizaine de nouveaux
morceaux dans une veine plus
compacte et épurée où la chaleur de
la musique soutient des textes âpres
qui racontent le quotidien. Enfin, un
troisième album vient de voir le jour,
Komödie. C'est sur disque que le
groupe Charlotte Parfois fait son
cinéma avec Patrick Fellay, Martial
Germanier, Xavier Moillen, Olivier
Grandjean et Nicolas Bourban. Les
cinq compères aiment à brouiller les
pistes, sur disque comme sur scène.
Changeant d'instrument comme de
chemise sur les planches, ils ne veulent
surtout pas se laisser enfermer
dans un rôle. «Au sein du groupe,
tout le monde amène ses idées au
même niveau. Ça crée des discussions,
des frottements, mais ça
garde le projet vivant», explique
Patick Fellay. (c-dd)