FRANCK LOZAC'H ÉLÉMENTS DE RÉFLEXION

18.12.2014 Views

Tout d’abord, l’esprit s’entoure du néant, puis il avance et désire organiser un déplacement rationnel ou hasardeux. Il avance, regardant sur sa droite, sur sa gauche vers un avenir en utilisant un passé. Il tâtonne ou prétend aller fort vite, éclairé par une sorte de certitude. Ce matériel de l’intelligence s’élabore, se construit et se fortifie animé par les autres notions ou idées qui viennent le secourir. La logique alors construit avec la volonté d’aller de l’avant. La pensée ne fait-elle qu’avancer, ou parfois ne cherche-t-elle pas à tourner en cercle pour revenir à son point de départ, c’est-à-dire à son réflexe premier ? La logique de penseur accomplit tout d’abord son effort pour satisfaire à une matérialité, puis elle satisfait le désir de l’être, et quand elle a satisfait ce désir, elle échappe à l’être pour accéder à l’essence supérieure, c’est-à-dire à une volonté métaphysique. Elle agit par ordre de nécessité allant du plus simple au plus abstrait. Ce n’est pas une chute simplifiée, ni une trajectoire calculable. La construction s’opère d’une idée à l’autre par le principe de ressemblance. L’énergie utilisée pour fabriquer le mouvement permet à l’intelligence de se déplacer. 8

Accéder à la pensée finale, c’est-à-dire à l’essence de la métaphysique est d’une importance capitale pour le devenir de l’homme. Élaborer, échafauder une construction de l’homme vers le haut permet de spéculer sur les idées éternelles. C’est donc en étudiant le mécanisme du fonctionnement de la logique, en déterminant le parcours qu’elle nous permettra d’accomplir, c’est-à-dire la suite de ces actions rationnelles et abstraites, que nous parviendrons à accéder à une philosophie de la nature. Il nous faudra avancer en décomposant de manière logique, donc avec un système de simplification pour comprendre la nature dans sa diversité. La pensée doit avancer, subirait-elle des heurts, des résistances ou des volontés de retournements sur soi-même. Elle doit avancer, accompagnée de sa propre négation, car lui faut comprendre. Ne faut-il pas essayer d’accéder au pur commencement, à la pensée première quand bien même il s’agirait encore d’un travail abstrait. Mais de toujours se déplacer selon un ordre, sans vouloir toutefois épuiser toutes les possibilités, ce qui serait un jeu éreintant pour l’esprit ? Difficile pourtant d’aborder ici le 9

Tout d’abord, l’esprit s’entoure du néant, puis il avance et<br />

désire organiser un déplacement rationnel ou hasardeux. Il<br />

avance, regardant sur sa droite, sur sa gauche vers un avenir en<br />

utilisant un passé. Il tâtonne ou prétend aller fort vite, éclairé par<br />

une sorte de certitude. Ce matériel de l’intelligence s’élabore, se<br />

construit et se fortifie animé par les autres notions ou idées qui<br />

viennent le secourir. La logique alors construit avec la volonté<br />

d’aller de l’avant. La pensée ne fait-elle qu’avancer, ou parfois ne<br />

cherche-t-elle pas à tourner en cercle pour revenir à son point de<br />

départ, c’est-à-dire à son réflexe premier ?<br />

La logique de penseur accomplit tout d’abord son effort<br />

pour satisfaire à une matérialité, puis elle satisfait le désir de<br />

l’être, et quand elle a satisfait ce désir, elle échappe à l’être pour<br />

accéder à l’essence supérieure, c’est-à-dire à une volonté<br />

métaphysique. Elle agit par ordre de nécessité allant du plus<br />

simple au plus abstrait. Ce n’est pas une chute simplifiée, ni une<br />

trajectoire calculable. La construction s’opère d’une idée à l’autre<br />

par le principe de ressemblance. L’énergie utilisée pour fabriquer<br />

le mouvement permet à l’intelligence de se déplacer.<br />

8

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!