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Les postulats<br />
La philosophie ne possède aucun postulat. Nulle vérité<br />
n’est fondée. Le travail de l’intelligence consiste aussi à vérifier<br />
que ce qui est avancé par les Anciens possède quelque fondement<br />
de certitude. Elle n’a aucun diktat préétabli. Elle n’existe pas dans<br />
un système de réflexions définies, même si le principe de<br />
l’échafaudage philosophique réduit les conceptions, les idées, les<br />
objections etc... dans un espace limité. L’élaboration du système<br />
engendre un domaine de définitions. Consciemment ou<br />
inconsciemment le philosophe construit donc un rempart<br />
protecteur où il limite son entendement. Ses concepts ne sauraient<br />
être multiréférentiels. Cette raison évidente découle du fait que<br />
l’homme est une unité en soi. Le contenu ne saurait être déjà<br />
pensé : il provient d’une accumulation d’expériences, de lectures<br />
et de productions de réflexions. Le contenu peut être une<br />
ramification d’un courant de pensées déjà existant.<br />
Le postulat mathématique, lui est déjà établi. On exige, on<br />
impose à l’intelligence de s’en référer immédiatement à<br />
l’obéissance des anciens, prétendant qu’il n’y a pas d’autres<br />
vérités que celles-là. L’exemple du repère est significatif. À l’état<br />
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