FRANCK LOZAC'H ÉLÉMENTS DE RÉFLEXION

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Bilan En ce jour détestable, où tout est souffrance et violence et douleur, où certaines figues viennent à maturation, où d’autres sont encore jeunes pour être cueillies, un soleil de conscience vient d’éclairer ma raison : j’observe ce que j’ai fait, je conçois ce que j’aurais dû produire, jamais je n’ai obtenu les œuvres que mon cerveau m’aurait permis d’extraire. Voilà bien un triste bilan. J’analyse mes résultats aujourd’hui dans ma trente-sixième année. Je n’ai pu travailler qu’à 50 % de ma capacité intellectuelle et j’ai perdu 90 % de ma technique d’écriture. Quelle misère ! Voilà pourquoi, je puis gémir, sans que personne ne puisse me consoler, hélas ! 168

De bien mourir Il faudrait trouver une méthode d’investigation humaine permettant de se préparer à bien mourir, c’est-à-dire de se présenter devant Dieu dans les meilleures conditions possibles de purification, de formation, d’apprentissage et d’expériences terrestres positives. Mais pour cela, il serait nécessaire tout d’abord de croire en la certitude d’une vie après la mort. Car à quoi peut bien servir un système d’apprentissage, de formation ou d’expérience si l’individu intéressé prétend qu’il n’existe aucune forme de vie dite supérieure après la mort ? Ceci prouve que ce principe de vie n’est concevable qu’accompagné d’une certitude de morale à appliquer. Il s’agirait toutefois pour l’homme rempli d’athéisme ou de certitude du rien et du néant de se construire un système d’existence à travers une multitude d’expériences - expériences 169

Bilan<br />

En ce jour détestable, où tout est souffrance et violence et<br />

douleur, où certaines figues viennent à maturation, où d’autres<br />

sont encore jeunes pour être cueillies, un soleil de conscience<br />

vient d’éclairer ma raison : j’observe ce que j’ai fait, je conçois ce<br />

que j’aurais dû produire, jamais je n’ai obtenu les œuvres que<br />

mon cerveau m’aurait permis d’extraire. Voilà bien un triste bilan.<br />

J’analyse mes résultats aujourd’hui dans ma trente-sixième année.<br />

Je n’ai pu travailler qu’à 50 % de ma capacité intellectuelle et j’ai<br />

perdu 90 % de ma technique d’écriture. Quelle misère ! Voilà<br />

pourquoi, je puis gémir, sans que personne ne puisse me consoler,<br />

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