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Second degré<br />
N’est-ce pas une chose difficile que d’avoir constamment<br />
des étrangers autour de soi et d’être dans l’obligation de subir leur<br />
présence ? Toutes les différences de peau, de faciès, de couleur et<br />
de culture ajoutent encore à cette contradiction. On ne peut pas<br />
même s’échanger les plus infimes propos. Aux temps bénis des<br />
colonies, comme l’a chanté Michel Sardou, le relationnel était<br />
tout autre : c’était un rapport dominant/dominé. Le noir obéissait<br />
à l’ordre du blanc - un point, c’est tout. L’ensemble était compris,<br />
admis, appliqué. La suprématie de la race blanche s’imposait et<br />
semblait faire bénéficier de sa compétence la race noire, c’est-àdire<br />
la race inférieure. Remarquez qu’il n’y avait pas de haine. De<br />
vraies amitiés pouvaient même se nouer. De splendides dou dous<br />
aimaient leurs bons maît’es, pleines de reconnaissance pour les<br />
gages qu’ils leur octroyaient. Il n’y avait là ni haine ni violence,<br />
ni explosif ni dynamite.<br />
On s’étonne parfois que pas un chef politique, pas un<br />
leader d’opposition à l’exception peut-être de Jean-Marie Le Pen<br />
n’ait agité l’étendard de la colonisation, du big back to the blacks.<br />
Chacun y trouverait profit : les malheureux et les pauvres, les<br />
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