FRANCK LOZAC'H ÉLÉMENTS DE RÉFLEXION

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n’ayant plus désormais par les moyens de sa perception la possibilité de vérifier ce qu’il avance. L’homme de science va croire sans voir, et s’en retournera ainsi à la conviction sensible de l’être spirituel qui a présupposé une possibilité de vie après la mort. Il est vrai que si l’outil qu’emploie l’homme de science apparaît plus subtil pour étayer ce qu’il avance, l’outil même virtuel est encore une fraction du réel, et cette simulation semble suffire. L’analyste doit donc attacher une immense importance à toutes ces sortes de recherche dont l’objet est d’élever la nature humaine. Celui qui exprime du mépris ou de l’indifférence à l’égard de ces choses cachées affiche un sentiment coupable de blocage et d’intelligence limitée. L’on peut apprécier chez l’homme de science sa volonté profonde remplie d’objectivité et de droiture rationnelle, et cette objectivité-là offrira la possibilité à la civilisation de progresser. Si le fondement est bien établi, si la discipline accède aux choses profondément enfouies, c’est encore toute la communauté 12

qui bénéficie de cette excellence. Et cette réputation de solidité et de vigueur mérite tous les éloges. Il est d’autres disciplines nourries de sensibilité, dont la nature subtile et délétère ne favorise aucunement la vérification des principes, - ceux-ci étant du domaine du variable et du modifiable. Il en est ainsi des arts dont les règles établies constamment sont déplacées par le génie de leurs exécuteurs. Il y a enfin le monde spirituel constellé de points d’interrogation, légiféré par des structures de croyance qu’il semble le plus souvent difficile d’épouser. Celui-ci nécessite de l’entendement de coeur qui va au-delà de la raison ou de la vision de l’oeil. Il s’agit ici de percevoir par le soupçon, qui est encore une forme de sensibilité imperceptible et non renouvelable. C’est à chacun de lui accorder son propre examen d’après sa conviction intime. Il y aurait donc une critique à faire à l’égard de cette forme de connaissance qui peut se développer indépendamment de toute certitude quantifiable, quoique... les mystiques ne sont point hommes de confusion et leur intelligence est parfaite dans l’entendement du quotidien. 13

n’ayant plus désormais par les moyens de sa perception la<br />

possibilité de vérifier ce qu’il avance.<br />

L’homme de science va croire sans voir, et s’en retournera<br />

ainsi à la conviction sensible de l’être spirituel qui a présupposé<br />

une possibilité de vie après la mort. Il est vrai que si l’outil<br />

qu’emploie l’homme de science apparaît plus subtil pour étayer ce<br />

qu’il avance, l’outil même virtuel est encore une fraction du réel,<br />

et cette simulation semble suffire.<br />

L’analyste doit donc attacher une immense importance à<br />

toutes ces sortes de recherche dont l’objet est d’élever la nature<br />

humaine. Celui qui exprime du mépris ou de l’indifférence à<br />

l’égard de ces choses cachées affiche un sentiment coupable de<br />

blocage et d’intelligence limitée.<br />

L’on peut apprécier chez l’homme de science sa volonté<br />

profonde remplie d’objectivité et de droiture rationnelle, et cette<br />

objectivité-là offrira la possibilité à la civilisation de progresser.<br />

Si le fondement est bien établi, si la discipline accède aux<br />

choses profondément enfouies, c’est encore toute la communauté<br />

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