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festonnaient en tête et se prévalaient de mépriser des Stéphane<br />
Mallarmé ou des Paul Verlaine, quand des directeurs de revues ou<br />
de collections rejetaient avec dédain des œuvres de Paul Claudel<br />
ou de Paul Valéry, ces derniers eurent recours à leurs propres<br />
confrères qui comprirent aisément le degré de leur valeur.<br />
Certains auraient pu dire : “ Maîtres, n’ayez crainte. Nous avons<br />
considéré la valeur de vos œuvres. Nous saurons faire fructifier<br />
vos images immortelles, votre postérité déjà est assurée. ”<br />
Tout cela peut rendre ridicule les structures littéraires<br />
actuelles si l’on ose comparer le bouquet des écrivains de la<br />
postérité avec les lamentables collections dont se prévalent et dont<br />
s’enorgueillissent des présidents de groupes.<br />
C’est pourquoi de très grands poètes ne dédaignent pas<br />
de travailler dans des revues que l’on ose parfois rejeter,<br />
considérant avec dédain le faible tirage qu’elles engendrent.<br />
Tandis que des André Gide et des Paul Valéry se<br />
formaient pour accéder à la carrière que nous leur connaissons, ils<br />
n’hésitaient pas à proposer leurs œuvres dans une revue<br />
aujourd’hui oubliée de tous, - La jeune conque.<br />
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