FRANCK LOZAC'H ÉLÉMENTS DE RÉFLEXION
Comprendre les poètes J’étudie souvent les recueils de poésie. Je les lis rarement avec l’oeil du lecteur ; non, je les lis avec l’oeil de l’analyste. Je décompose le vers, je compte les signes, je vérifie le rapport voyelles/consonnes, j’observe la technique de l’harmonie musicale, et je sais rapidement si je suis confronté à un écrivain au courant de la plume, ou à un technicien de l’écriture. Je puis toutefois aller outre, et me laisser emporter par l’ivresse de l’image, ou de l’ensemble produit. Je me dis que très rarement le texte, je préfère le murmurer, le prononcer à voix basse, et accomplir un effort de mastication. Car il y a plaisir buccal à prononcer un vers, et l’on peut en cela le comparer au plaisir de mâcher du vin. “ Le poème est fait pour être dit ”, répète-t-on. Je douterais aisément de cette vérité, sachant pertinemment qu’une avalanche de structures, d’images complexes, de retours sonores ne peut être assimilée par une bonne intelligence. Trop d’éléments s’opposent ou réagissent par interférence, et ne facilitent en rien la compréhension de l’endroit. 100
Quel plaisir peut-on éprouver à écouter un orateur ? Que demande la conscience pour être bien charmée ? Elle désire bien entendre ce que la voix propose. Je prétends que l’on reçoit une grande satisfaction à écouter des textes ou des poèmes que l’on connaît déjà. L’intelligence s’arrête alors sur d’autres considérations que la seule compréhension du texte. L’esprit ne se limite pas à la transformation cérébrale pour intégrer des mots. Non, il possède déjà le contenu du message. Alors l’oreille se fait plus experte, elle apprécie le rythme, l’intonation, et la hauteur. Il faut dire que l’une des caractéristiques du produit poétique c’est d’être capable de répondre à grand nombre de considérations : un poème est multiréférentiel. Comment alors qu’il possède cette propriété, prétendre qu’un auditeur quelconque peut recevoir du plaisir lors de son écoute ? L’encombrement des raisons brouille sa lucidité intellectuelle. Mais que faire ? Dire le texte sur enregistrement avec musique et bruitage, dire le texte avec de grandes respirations et de nombreux silences, et proposer à l’éventuel auditeur la possibilité de suivre le poème avec un support écrit. 101
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