EUROEDITION LG171
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Entreprise<br />
L’union fait la force<br />
Les centres de recherche publics Gabriel Lippmann et Henri Tudor vont bientôt disparaître au<br />
profit du plus grand et plus fort Luxembourg Institute of Science and Technology, ou LIST.<br />
Ala clé de cette fusion, une plus grande visibilité pour la recherche luxembourgeoise et des<br />
retombées économiques positives pour le pays.<br />
Interview de Marc Lemmer, CEO du CRP Henri Tudor.<br />
“<br />
L’ambition<br />
que nous nous sommes<br />
donnée est de compter<br />
parmi les dix premiers<br />
centres de recherche en<br />
Europe dans dix ans<br />
”<br />
Pourquoi un regroupement des CRP Gabriel<br />
Lippmann et Henri Tudor?<br />
L’idée de ce regroupement est née au moment<br />
de la réforme de la loi sur la recherche publique,<br />
il y a trois ans. Dans ce contexte, nous avons<br />
constaté qu’il existait de nombreux parallèles<br />
entre les activités des deux CRP et qu’il était<br />
possible de faire mieux avec l’existant.<br />
A travers ce regroupement, nous espérons<br />
atteindre une masse critique nous permettant<br />
de produire des résultats intéressants avec<br />
des équipes plus grandes, plus fortes et focalisées<br />
sur un nombre de domaines de recherche<br />
réduit. Nous espérons aussi gagner en<br />
visibilité pour nos chercheurs, mais aussi pour<br />
le pays. Nous espérons enfin contribuer à<br />
l’évolution de l’écosystème luxembourgeois<br />
de la recherche et de l’innovation.<br />
Est-ce que ce regroupement constitue<br />
une première étape vers un CRP unique<br />
qui intégrerait à terme le CEPS / Instead<br />
et le CRP Santé?<br />
Quand nous avons présenté cette initiative à<br />
François Biltgen, alors ministre de<br />
l’Enseignement supérieur et de la Recherche,<br />
notre perspective était de réunir tous les CRP à<br />
l’horizon 2020, pour avoir un CRP fort à côté<br />
d’une université forte. Cette idée semble être<br />
reprise dans la mesure 45 du paquet d’avenir<br />
du gouvernement. Mais rassembler des CRP<br />
dont les thématiques de recherche sont proches<br />
et y intégrer des institutions qui s’intéressent<br />
à des thématiques très différentes, bien<br />
que liées, sont deux actions bien distinctes. On<br />
peut cependant imaginer un regroupement<br />
qui se ferait sous une autre forme, par exemple<br />
en plaçant les quatreCRP sous une organisation<br />
faîtière. C’est sur le modèle à adopter<br />
que nous commençons aujourd’hui à discuter,<br />
ce que nous faisons de manière encore très<br />
ouverte, sans deadline définie.<br />
Comment la fusion se passera-t-elle<br />
concrètement? Est-ce que les différents<br />
départements seront réunis au sein d’un<br />
même bâtiment? Et qui dirigera le LIST?<br />
Il a été décidé l’année dernière que, vues la taille<br />
du futur institut mais aussi l’ambition élevée que<br />
nous nous sommes donnée pour son développement<br />
stratégique, qui est de compter, d’ici<br />
une dizaine d’années, parmi les dix premiers<br />
centres de recherche en Europe dans des<br />
domaines définis, nous recruterions un CEO<br />
externe qui ait l’expérience et le réseau international<br />
nécessaires. Ce processus est en cours.<br />
Pour ce qui est de l’emplacement du LIST, pour le<br />
moment, les locaux des deux CRP sont répartis<br />
sur cinq sites, ce qui est évidemment défavorable.<br />
L’ambition à court terme est de réduire ce nombreàquatre,<br />
voiretrois sites, les trois B: Belval, où<br />
nous serons plus forts en 2015 avec l’ouverture<br />
de la Maison de l’innovation, Belvaux où se<br />
trouve le CRP Gabriel Lippmann, et Bascharage<br />
où le CRP Henri Tudor a ses laboratoires.<br />
48 LG - Décembre 2014