EUROEDITION LG171
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François Collot<br />
Mélanie Trienbach<br />
compte de la logique intrinsèque du plan, de la<br />
différenciation des optiques urbanistiques épousée<br />
par la commune, de la systématique des<br />
La portée pratique de cet arrêt reste<br />
pourtant incertaine<br />
options opérées et de la cohérence surtout du<br />
Cette décision se fonde sur l’ancien texte de<br />
système global instauré, ce cadrage étant préci-<br />
l’article 18 la loi du 19 juillet 2004, avant l’in-<br />
sément à la base de l’application particulière du<br />
tervention des lois du 28 juillet 2011 et du 30<br />
cas de tutelle spéciale du ministre».<br />
juillet 2013.<br />
Le ministère ne peut donc réformer la décision<br />
Or le législateur précise désormais qu’avant<br />
comme bon lui semble mais doit motiver sa<br />
de statuer, le ministre vérifie la conformité et<br />
décision sur la base des critères repris ci-dessus.<br />
la compatibilité du projet de PAG avec les<br />
dispositions de la loi, notamment les objectifs<br />
En l’espèce, la Cour administrative a estimé<br />
énoncés à l’article 2 de la loi concernant<br />
qu’eu égard aux circonstances particulières<br />
l’aménagement communal et le développe-<br />
de l’espèce, en réduisant le CMU et le COS<br />
ment urbain, les plans et programmes décla-<br />
sur certaines parcelles prévus par le projet de<br />
rés obligatoires en vertu de la loi sur l’amé-<br />
PAG soumis à son approbation, le ministre<br />
nagement du territoireou se trouvant à l’état<br />
avait dépassé sa marge d’appréciation.<br />
de projet soumis à l’avis des communes.<br />
La Cour administrative retient en effet que la<br />
Les objectifs énumérés à l’article 2 visent à la<br />
commune avait déjà tenu compte des obser-<br />
garantie d’une mise en valeur harmonieuse<br />
vations des parties intéressées et des<br />
et d’un développement durable du territoire<br />
contraintes spécifiques du dossier avant d’ar-<br />
communal, en prenant en compte toute une<br />
rêter un classement définitif qui, selon elle,<br />
série de facteurs (utilisation rationnelle du sol<br />
«répond non seulement à un équilibre trouvé<br />
et de l’énergie, respect du patrimoine cultu-<br />
entre la vue communale et celle du proprié-<br />
rel, etc.).<br />
taire des immeubles concernés du secteur à<br />
KLEYR GRASSO<br />
sauvegarder, mais encore à la vue étatique<br />
Sur la base de la lettre actuelle du texte et<br />
Avocats à la Cour<br />
exprimée par l’autorité spécifiquement com-<br />
face à la multitude des critères à prendre en<br />
31-33, rue Ste Zithe<br />
pétente en matière de sites et monuments».<br />
compte, il est difficile de comprendre com-<br />
B.P. 559 I L-2015 Luxembourg<br />
Loin d’être une chicanerie procédurale, cette<br />
ment le ministre peut parvenir à exercer son<br />
Tél.: +352 227 330-1<br />
interrogation soulève en filigrane le problème<br />
de la répartition des compétences<br />
entre l’autorité de tutelle et les communes.<br />
pouvoir de tutelle spéciale sans «statuer à<br />
nouveau» sur le projet de plan comme le<br />
conseil communal l’a fait avant lui.<br />
Fax: +352 227 332<br />
mail@kleyrgrasso.com<br />
www.kleyrgrasso.com<br />
Photos ©Kleyr Grasso<br />
LG - Décembre 2014<br />
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