EUROEDITION LG171
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Pierre Gramegna, ministre des Finances<br />
Suosheng Li, China Construction Bank, CEO<br />
Ce fut ensuite au tour de Suosheng Li, CEO<br />
de China Construction Bank (Europe), de<br />
prendre la parole, invité d’honneur de cette<br />
édition. D’entrée de jeu, le dirigeant de la<br />
banque chinoise a précisé que peu de pays<br />
pouvaient rivaliser avec le Luxembourg en<br />
Europe, notamment en matière de réactivité<br />
et de délais de procédure pour l’implantation<br />
d’une société étrangère. «Nous sommes<br />
entrés en contact avec les autorités luxembourgeoises<br />
en avril 2012, pris la décision de<br />
nous y installer en septembre de la même<br />
année, et obtenu notre licence en mars<br />
2013, ce qui est un processus très court», a-<br />
t-il attesté, avant d’ajouter qu’ «un nombre<br />
important de PSF, qui constituent une industrie<br />
unique, ont été impliqués». Toujours<br />
selon Suosheng Li, le Grand-Duché possède<br />
trois atouts déterminants, la vigilance qu’il<br />
affiche au niveau des changements et des<br />
nouveaux développements, une «flexibilité<br />
contrôlée» - juste équilibre entre réglementation<br />
et flexibilité – et une mentalité européenne<br />
exempte de tout élément protectionniste.<br />
Changement radical de ton avec David<br />
Hagen, CIO de la Commission de<br />
Surveillance du Secteur Financier (CSSF), qui<br />
apointé sans ménagement les lacunes des<br />
PSFS au niveau du respect de la réglementation<br />
luxembourgeoise qui s’applique au secteur<br />
financier et par là même aux PSF de<br />
support: «Trop de procédures ne sont ni<br />
documentées ni formalisées et ne reposent<br />
que sur l’expérience des acteurs. Il convient<br />
de mettre au point une réelle méthodologie<br />
et de distinguer les risques directs des risques<br />
indirects qu’encourent les clients des PSF de<br />
support». David Hagen a enfoncé le clou<br />
prétendant que «37% seulement des PSF<br />
ont fait le nécessaire pour respecter les réglementations<br />
auxquelles ils sont soumis»,<br />
avant d’annoncer que la CSSF comptait<br />
«devenir beaucoup plus directive».<br />
Comme tous les participants, David Hagen a<br />
réaffirmé que «La levée du secret bancaire<br />
n’est pas synonyme de disparition de la<br />
confidentialité des données du client», et<br />
que «La confidentialité des données<br />
demeure l’atout décisif des PSF».<br />
L’event s’est clôturé par une table ronde animée<br />
par Dr. Alfred Steinherr avec pour conférencier<br />
Nicolas Mackel, CEO de Luxembourg for<br />
Finance. Nicolas Mackel a tout d’abord tenu à<br />
scander à l’auditoire que ceux qui pensaient que<br />
la fin du secret bancaire signifiait la fin de l’industrie<br />
bancaire au Luxembourgsetrompaient lourdement:<br />
«3.000 milliards d’euros de fonds d’investissement<br />
devraient suffire à prouver que le<br />
Luxembourg ne s’est pas contenté de surfer sur<br />
le secret bancaire», a affirmé ce dernier. Celui-ci<br />
estime que le Grand-Duché se doit désormais<br />
d’opérer un grand virage, à savoir de vendre de<br />
l’expertise et non plus du secret bancaire.<br />
Nicolas Mackel a souligné lui aussi la nécessité<br />
absolue de faire de la confidentialité des<br />
données une priorité pour les PSF de support,<br />
voyant dans celle-ci un véritable «point de<br />
vente» pour les acteurs concernés. Le CEO<br />
de Luxembourg for Finance a conclu sur la<br />
collaboration étroite entamée par l’agence de<br />
développement de la place financière et<br />
l’Association des PSF de support, dont la<br />
vocation est d’élaborer une stratégie de promotion<br />
de l’industrie de support. PhR<br />
LG - Décembre 2014<br />
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