EUROEDITION LG171

DÉCEMBRE 2014 N°171
WWW.GEMENGEN.LU
ERIC KLÜCKERS
DIRECTEUR GÉNÉRAL
CHAUX DE CONTERN
L’AGRÉMENT PSF,
OBJET DE CONVOITISE
MINISTÈRE DE LA RÉFORME ADMINISTRATIVE
DEVENEZ LES ACTEURS DE LA
SIMPLIFICATION ADMINISTRATIVE
MARIE-HÉLÈNE MASSARD
L’EXCEPTION... QUI CONFIRME LA RÈGLE

© 2014 EYGM Limited. All Rights Reserved.
CYBERCRIME.
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Today, the advent of the
digital world and the inherent
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Chaux de Contern 54
LETZEBUERGER GEMENGEN
Publication éditée par Euro-Editions S.A.
www.gemengen.lu
Société éditrice
Euro-Editions S.A.
24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange
CEO
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armand@euroeditions.lu
Directeur de publication
Frédéric Liégeois
frederic@euroeditions.lu
Administration
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Conception et réalisation graphique
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sophie@euroeditions.lu • Tél 58 45 46-25
Rédaction
Mélanie Trelat
melanie@euroeditions.lu • Tél 58 45 46-26
Philippe Roseren
philippe@euroeditions.lu • Tél 58 45 46-28
Marc Auxenfants
Photographie
Marlene Soares
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Picto Communication Partner Sàrl
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Impression
Imprimerie Centrale
membre du
©Euro-Editions
Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.
Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la rédaction
ne peuvent êtreexploités qu’avec l’accordde leurs auteurs.
Publiés ou non, ils ne seront pas restitués.
Les reportages signés n’engagent que leurs auteurs.
Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et peuvent
êtresujets à des variations dont l’éditeur ne pourrait nullement
être tenu pour responsable.
“
Ces révélations vendues
comme fracassantes ne sont
que l’expression de l’hypocrisie
monstre de toute la nomenklotura
européenne
EDITO
”
Un feu de paille
«LuxLeaks». Sous cette appellation quelque
peu malheureuse au niveau de la sonorité se
cache l’histoire d’une affaire aux allures de
scandale financier planétaire qui s’abat sur
un Luxembourg en pleine quête de virginité.
Motif? La grande complaisance dont ont fait
preuve les autorités luxembourgeoises en
matière de fiscalité avec de nombreuses
multinationales établies dans le pays.
Telles sont les conclusions irréfutables de
l’International Consortium of Investigative
Journalists qui s’appuie sur 28.000 pages de
documents confidentiels.
Que retenir de cette affaire qui s’est dégonflée
comme un ballon de baudruche? En tout
premier lieu qu’il s’agit d’une affaire qui n’en
est pas une. Ces révélations vendues comme
fracassantes ne sont que les révélations d’un
secret de polichinelle à l’échelle du continent,
l’expression de l’hypocrisie monstre de toute
la nomenklotura européenne.
Que dire des vierges effarouchées qui voient
dans l’action du Luxembourg un «pillage
méthodique des recettes des voisins»? Que
ces politiciens étrangers qui jettent l’opprobre
sont soit d’une naïveté aberrante
(à laquelle personne ne peut croire), soit en
quête d’électeurs, à l’instar notamment des
représentants de partis d’extrême droite ou
d’extrême gauche tels que Marine Le Pen du
Front National en France, de Nigel Farage de
l’Ukip au Royaume-Uni ou encore de Marco
Zanni du Mouvement 5 Etoiles en Italie.
Avec un Luxembourgeois - rien de moins
que l’ancien Premier ministre - à peine intronisé
à la tête de l’exécutif européen, l’occasion
était inespérée
Que ce pseudo-scandale financier serve de
leçon à l’Union européenne, dont 22 des
28 Etats pratiquent le «tax ruling», à une
époque où les gouvernements de tous bords
demandent aux citoyens et aux entreprises
de se serrer la ceinture comme jamais.
La toute jeune Commission Juncker a certes
tenu bon à la motion de censure des eurosceptiques
aux aguets, mais dès le départ,
elle y aura laissé des plumes. Pour parer à ces
pratiques d’une autre époque, c’est précisément
davantage d’intégration européenne,
davantage d’harmonisation qui sont nécessaires,
un argument que se gardent bien de
donner ces europhobes qui rêvent d’occuper
militairement le Luxembourg. PhR

Photo ©Sergio Sardo
Pierre Gramegna 14 Dan Kersch 18 Michel Rodriguez 22
SOMMAIRE
ACTUALITÉ DU MOIS
ENTREPRISE
14 L’agrément PSF, objet de convoitise
IT SOLUTIONS
18 Dan Kersch, ministre de la Fonction publique
et de la Réforme administrative
Devenez les acteurs de la simplification administrative
22 Michel Rodriguez – EBRC
«Marketer» le statut PSF, un facteur clé de succès
36 Erwan Loquet – BDO Luxembourg
BDO Luxembourg: la puissance d’un grand réseau,
l’agilité d’une entreprise à taille humaine
42 Laurent Gouverneur – LeasePlan Luxembourg
Un comparateur unique pour choisir le mode
de financement de vos véhicules
48 Marc Lemmer – CRP Henri Tudor
L’union fait la force
24 François Barret – EY Luxembourg
Une prise de conscience grandissante
26 Stefan Geier – infeurope
Assembleur de compétences
COVERSTORY
54 Eric Klückers et Carlo Spina – Chaux de Contern
Développer des produits durables
et leur donner de nouvelles fonctionnalités

echerche pour sa clientèle des Maisons
unifaMiliales & des terrains à bâtir
fonds pour le développeMent du logeMent et de l’habitat
diplôMé pour réaliser des établisseMents durables
contact : 26 26 44 – 1 ou info@fondsdulogement.lu

Roger Gloden 60 Lydia Mutsch 64 Marie-Hélène Massard 76
SOMMAIRE
LES CAHIERS DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
RENCONTRE DU MOIS
58 Alain Jacob – Lamesch
Un développement au service de la proximité
et de l’environnement
76 Marie-Hélène Massard – Axa Luxembourg
L’exception… qui confirme la règle
60 Roger Gloden et Max Weber – Rosport
Nouvelles bouteilles, nouvelle image
SANTÉ
64 Lydia Mutsch a participé au volet «Santé»
du Conseil «EPSCO» à Bruxelles
70 Patrick Rausch – PIDAL
Une évolution économiquement raisonnable
PARTENAIRES COMMERCIAUX
Chaux de Contern, EY Luxembourg, BIL, Fujitsu
Technology Solutions, Thyssenkrupp Ascenseurs
Luxembourg, AEM Lighting, CTIE, TRIFOLION, Fonds
du Logement, KLEYR GRASSO, Agence Immobilière
Sociale, Lamesch, BDO Luxembourg, Sacred Heart
University, EBRC, PIDAL, Imprimerie Centrale, Ergo
Assurances, LeasePlan, PwC Luxembourg, Imprimerie
Faber, Vinsmoselle, CMCM.
Avec l’aimable collaboration de Concept Factory,
Comed et Médiation.

-
Index - Décideurs politiques & économiques
Dan
Kersch 18
Ministre de la Fonction publique
et de la Réforme administrative
Tél. 24 781 800
CTIE: 1, rue Mercier
B.P. 1111
L-2144 Luxembourg
Michel
Rodriguez 22
Business Manager Financial Markets et
représentant FINTECH // EBRC
François
Barret 24
Responsable de la sécurité d’informations au
sein du département conseil // EY Luxembourg
Yves
Jeanbaptiste 28
General Manager
Imprimerie Faber
Tél. 26 06-1
info@ebrc.com
5, rue Eugène Ruppert
L-2453 Luxembourg
Tél. 42 124-1
7, rue Gabriel Lippmann
Parc d'activités Syrdall 2
L-5365 Munsbach
Tél. 32 87 32 1
info@faber.lu
7, rue des Prés
L-7561 Mersch
Photo ©BDO
Photos ©Kleyr Grasso
Photo ©Sergio Sardo
Photo ©Sergio Sardo
Pierre
Gramegna 14
Ministre des Finances
Suosheng
Li 14
CEO
China Construction Bank (Europe)
Thierry
Seignert 14
Président
APSFS
Tél. 247 82 600
3, rue de la Congrégation
L-1352 Luxembourg
Tél. 43 53 66-1
supportpsf@fedil.lu
7, rue Alcide de Gasperi
L-2981 Luxembourg
Stefan
Geier 26
Managing Director
infeurope
Tél. 25 22 33-1
info@infeurope.lu
62, rue Charles Martel
L-2134 Luxembourg
Photos ©Kleyr Grasso
Erwan
Loquet 36
Managing Partner
BDO Luxembourg
Laurent
Gouverneur 42
Directeur commercial
LeasePlan
François
Collot 46
Associé
KLEYR GRASSO
Mélanie
Trienbach 46
Associée
KLEYR GRASSO
Tél. 45 123 1
2, av. Charles de Gaulle
B.P. 351
L-2013 Luxembourg
Tél. 40 44 11 1
lplu@leaseplan.lu
7, rue Nicolas Brosius
L-3372 Leudelange
Tél. 227 330-1
mail@kleyrgrasso.com
31-33, rue Ste-Zithe
L-2015 Luxembourg
Tél. 227 330-1
mail@kleyrgrasso.com
31-33, rue Ste-Zithe
L-2015 Luxembourg

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Index - Décideurs politiques & économiques
Marc
Lemmer 48
Directeur général
CRP Henri Tudor
Eric
Klückers 54
Directeur général
Chaux de Contern
Carlo
Spina 54
Responsable gros-œuvre
Chaux de Contern
Roger
Gloden 60
Directeur
Sources Rosport
Tél. 42 59 91 1
29, avenue J.-F. Kennedy
L-1855 Luxembourg
Tél. 35 88 11 1
info@chaux-de-contern.lu
rue des Chaux
L-5324 Contern
Tél. 35 88 11 1
info@chaux-de-contern.lu
rue des Chaux
L-5324 Contern
Tél. 40 84 03 1
contact@rosport.lu
2, rue de la Tour Jacob
L-1831 Luxembourg
Max
Weber 60
Directeur
Sources Rosport
Lydia
Mutsch 64
Ministre de la Santé
Patrick
Rausch 70
Directeur
PIDAL
Anne
Mahler 74
Directeur
TRIFOLION
Tél. 40 84 03 1
contact@rosport.lu
2, rue de la Tour Jacob
L-1831 Luxembourg
Tél. 24 78 55 00
Villa Louvigny,
Allée Marconi
L-2120 Luxembourg
Tél. 33 91 72
info@pidal.lu
rue des Prés
L-7246 Helmsange
Tél. 26 72 39-1
info@trifolion.lu
2, porte Saint Willibrord
L-6486 Echternach
Ralf
Britten 74
Responsable de la communication et de la
programmation culturelle // TRIFOLION
Marie-Hélène
Massard 76
Axa Luxembourg
directeur général, administrateur-délégué
Tél. 26 72 39-1
info@trifolion.lu
2, porte Saint Willibrord
L-6486 Echternach
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Carrières
Muller & Associés arecruté François Muller
pour diriger sa nouvelle filiale suisse. Spécialisé
dans le conseil économique dédié aux services
de la santé, le nouvel associé du groupe de
conseils et services financiers luxembourgeois
était auparavant Head of ICME Healthcare
chez ICME Management Consultants (Zurich).
______________________________________
Muller & Associés apar ailleurs fait appel à
Paul Chambers, pour compléter son expertise
de services dans le domaine de la fiscalité.
Co-fondateur et associé du cabinet fiscal
ATOZ, il avait en 2004 fondé Pancunia S.A.,
une société de services de conseil haut de
gamme proposant des solutions complètes en
matière d’investissement et de fiscalité.
______________________________________
Muller & Associés aégalement fait appel à
Charles-Louis Machuron (32 ans), en tant que
Business Development manager. Il est le fondateur
de Silicon Luxembourg, un média qui a pour
objectifs de profiler les startups et de promouvoir
l'activité entrepreneuriale au Luxembourg. Il a
également travaillé chez Sokoz, Maison
Moderne, Restopolitan et Vayton IP.
______________________________________
Antoine Laniez arejoint NautaDutilh Avocats
Luxembourg,pour diriger sa nouvelle pratique
contentieux et arbitrage. Spécialisé en arbitrage
et contentieux (droit commercial,
contentieux des affaires, droit des procédures
collectives), il a auparavant travaillé auprès des
cabinets De Meester et Loyens & Loeff.
______________________________________
Le 1 er septembre dernier, Sébastien Thomas a
intégré EFG Bank (Luxembourg) SA, en tant
que Senior Investment Advisor. Il fut précédemment
Portfolio Manager notamment chez
Olympia Capital Management et Invest AM.
______________________________________
Le 1 er
décembre, Dominique Périlleux apris
ses fonctions d’executive director Human
Resources au sein de Lombard International
Assurance. Âgé de 45 ans, il était précédemment
HR director chez RBC Investor &
Treasury Services. Il a aussi travaillé chez
Clearstream Banking.
Le cabinet d’avocats Hogan Lovells
(Luxembourg) a annoncé le recrutement de
Coralie Pauwels, en tant qu’associate au sein
de son département Corporate. Âgée de 29
ans, elle a auparavant travaillé pour le compte
d’un cabinet indépendant luxembourgeois.
______________________________________
Valentin Knobloch aégalement rejoint le cabinet
Hogan Lovells (Luxembourg) pour renforcer
son équipe Finance en tant qu'associate.
Âgé de 34 ans, il avait auparavant exercé au
sein de DSM Avocats à la Cour.
______________________________________
Hogan Lovells (Luxembourg) a en outre
recruté trois stagiaires (trainee): Joana Cardoso
(28 ans) pour son département Corporate;
Clara Bourgi (24 ans) pour son département
Investment Funds; Grace Adelakun (25 ans),
pour son département Tax.
______________________________________
KPMG Luxembourg a annoncé le depart
d’Alain Picquet, Head of Advisory and
Markets pour le 31 décembre prochain. Entré
en 1998 au sein du cabinet de conseil, il avait
participé au développement du département
Advisory qu’il avait ensuite dirigé. Il sera remplacé
par Pascal Denis, pour le conseil, et par
Thierry Ravasio, en charge des marchés.
______________________________________
Le 1 er janvier prochain, Pascal Denis (Partner,
Advisory Services chez KPMG Luxembourg)
remplacera Alain Picquet, Head of Advisory
and Markets. Agé de 44 ans, arrivé en juillet
dernier au sein du cabinet de conseil, il a en
charge le développement du conseil basé sur la
technologie dans le secteur financier. Il a auparavant
travaillé chez Accenture comme
Executive Partner, Financial Services, puis
comme Country Managing Director.
______________________________________
Le 1 er janvier prochain, Thierry Ravasio (Partner
et Head of Private Equity chez KPMG
Luxembourg)passera Head of Markets du cabinet
de conseil. Partner depuis octobre 2007, il
dirige le département Private Equity depuis
octobre 2012. Il détient un diplôme de comptabilité
et est qualifié Chartered Accountant.
Matt Moran a intégré l’équipe Corporate
Finance de PwC Luxembourg en tant que
Partner. Il dirigera le secteur Assurances de la
société de conseil. Comptable agréé, il travaille
depuis plus de vingt ans dans l’activité des services
financiers.
______________________________________
Mathilde Jahan devient secrétaire générale de
BGL BNP Paribas. Elle remplace Jean-Louis
Margue qui part à la retraite, après 31 ans de
carrière au sein de la banque. Âgée de 51 ans,
Mathilde Jahan a rejoint le Groupe BNP
Paribas en 1991. En avril 2011, elle avait été
nommée directeur Strategy & Business
Developments Pays.
______________________________________
Kleyr Grasso arecruté Alex Pham en tant que
Counsel – Head of Tax. Docteur en Droit,
avocat fiscaliste et doté d’une expérience de
plus de treize ans en droit fiscal, il a travaillé
auprès des départements Tax de Deloitte, de
SGG SA et d’Ogier.
______________________________________
Frédéric Oudéa a été élu président de la
Fédération bancaire de l'Union européenne
(FBE). L’actuel président et CEO de Société
Générale prendra ses fonctions le 1 er
janvier
prochain. Il succède à ce poste à Christian
Clausen, Group CEO de Nordea, pour un
mandat de deux ans. M. Oudéa est membre
du conseil d’administration du groupe Société
Générale depuis 2002, d'abord comme directeur
financier et, depuis mai 2009, en tant que
CEO. Entre septembre 2011 et septembre
2012, il a servi comme président de l'association
bancaire français FBF, dont il est actuellement
le vice-président. Il est président du
comité de pilotage sur le capital réglementaire
àl'Institute of International Finance.
______________________________________
L’Étude Castegnaro-Ius Laboris Luxembourg
compte un nouvel Associate, en la personne
de Laurent Ludwiczak, 32 ans. Inscrit au
Barreau de Luxembourg depuis 2009, il a travaillé
durant plusieurs années auprès de cabinets
d’avocats. Il est spécialisé en droits commercial
et du travail.

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Mandataire général: Steve Vanacker | Siège social: Boulevard Bischoffsheim 1-8, B-1000 Bruxelles, Belgique | Bruxelles RPM 0414.875.829 | Entreprise d’assurances agréée sous le code 0735

Actualité du mois
L’agrément PSF,
objet de convoitise
L’Association des professionnels du secteur financier a tenu sa conférence annuelle
mercredi 5 novembre à la Chambre de Commerce, en présence de Pierre Gramegna,
ministre des Finances. L’édition 2014, qui a réuni pas moins de 120 acteurs du secteur,
a été placée sous le signe de la promotion de l’agrément PSF à l’international.
LG Magazine, partenaire presse de l’événement, retrace les grands moments de l’après-midi.
“
La confidentialité
des données demeure
l’atout décisif des PSF
Thierry Seignert, président de l'APSFS
”
«Plusieurs pays regardent notre agrément
PSF de près et envisagent de se doter d’un
instrument analogue, à l’instar de l’Italie ou
des Pays-Bas», a expliqué d’emblée Thierry
Seignert, président de l’Association des PSF
de support et organisateur de l’event, dans
son discours de bienvenue. Le président de
l’APSF a rappelé l’enjeu du secteur des PSF de
support pour l’économie luxembourgeoise,
lequel emploie 9.0000 personnes et affiche
un chiffre d’affaires annuel d’1,2 milliard
d’euros. Thierry Seignert a réfuté au passage
l’argument selon lequel la Place ne serait pas
assez compétitive au niveau international à
cause de commissions trop élevées, et souligné
l’importance de la circulaire 12/544 relative
aux risques des activités des PSF, qui
constitue la pierre angulaire de l’agrément.
Le discours de Pierre Gramegna a abondé
dans le même sens. Le ministre des Finances
voit dans cet agrément une opportunité pour
tous les métiers de l’industrie bancaire, que
ce soit la banque privée, les fonds d’investissement,
le corporate banking ou encore le
secteur des assurances. Lui aussi a affirmé
que «Nombreux sont ceux qui considèrent
cet agrément comme une success story et
qui veulent nous copier». Le ministre a attiré
l’attention des représentants des PSF présents
dans la salle sur l’importance que revêt
dans ce cadre l’aspect de la confidentialité
des données, qu’il considère comme «une
des questions clés» pour les PSF de support,
et la nécessité de la supervision de la CSSF
sur les activités de ces acteurs, supervision
qui ne doit pas être considérée comme une
contrainte.
Le ministre a profité de la tribune pour mettre
en avant les nouveaux dossiers sur lesquels
planche le gouvernement dans le
domaine de la finance, à commencer par le
programme FINTECH - soit les technologies
appliquées à l’industrie financière, un créneau
qui apporte de nouvelles opportunités
de business et qui repose avant tout sur l’innovation
et la fiabilité. Pierre Gramegna a
déclaré que le gouvernement soutient activement
tous les acteurs du secteur: «Nous
sommes à l’écoute de nos clients, et nos
clients, c’est vous».
Pour finir, le ministre est revenu sur la loi sur
la transparence à peine votée quelques heures
avant le début de la conférence, qui marque
le début d’une nouvelle ère «où l’on
pourra démarcher de nouvelles régions du
monde auparavant peu enclines à traiter
avec le Luxembourg».
14 LG - Décembre 2014

Pierre Gramegna, ministre des Finances
Suosheng Li, China Construction Bank, CEO
Ce fut ensuite au tour de Suosheng Li, CEO
de China Construction Bank (Europe), de
prendre la parole, invité d’honneur de cette
édition. D’entrée de jeu, le dirigeant de la
banque chinoise a précisé que peu de pays
pouvaient rivaliser avec le Luxembourg en
Europe, notamment en matière de réactivité
et de délais de procédure pour l’implantation
d’une société étrangère. «Nous sommes
entrés en contact avec les autorités luxembourgeoises
en avril 2012, pris la décision de
nous y installer en septembre de la même
année, et obtenu notre licence en mars
2013, ce qui est un processus très court», a-
t-il attesté, avant d’ajouter qu’ «un nombre
important de PSF, qui constituent une industrie
unique, ont été impliqués». Toujours
selon Suosheng Li, le Grand-Duché possède
trois atouts déterminants, la vigilance qu’il
affiche au niveau des changements et des
nouveaux développements, une «flexibilité
contrôlée» - juste équilibre entre réglementation
et flexibilité – et une mentalité européenne
exempte de tout élément protectionniste.
Changement radical de ton avec David
Hagen, CIO de la Commission de
Surveillance du Secteur Financier (CSSF), qui
apointé sans ménagement les lacunes des
PSFS au niveau du respect de la réglementation
luxembourgeoise qui s’applique au secteur
financier et par là même aux PSF de
support: «Trop de procédures ne sont ni
documentées ni formalisées et ne reposent
que sur l’expérience des acteurs. Il convient
de mettre au point une réelle méthodologie
et de distinguer les risques directs des risques
indirects qu’encourent les clients des PSF de
support». David Hagen a enfoncé le clou
prétendant que «37% seulement des PSF
ont fait le nécessaire pour respecter les réglementations
auxquelles ils sont soumis»,
avant d’annoncer que la CSSF comptait
«devenir beaucoup plus directive».
Comme tous les participants, David Hagen a
réaffirmé que «La levée du secret bancaire
n’est pas synonyme de disparition de la
confidentialité des données du client», et
que «La confidentialité des données
demeure l’atout décisif des PSF».
L’event s’est clôturé par une table ronde animée
par Dr. Alfred Steinherr avec pour conférencier
Nicolas Mackel, CEO de Luxembourg for
Finance. Nicolas Mackel a tout d’abord tenu à
scander à l’auditoire que ceux qui pensaient que
la fin du secret bancaire signifiait la fin de l’industrie
bancaire au Luxembourgsetrompaient lourdement:
«3.000 milliards d’euros de fonds d’investissement
devraient suffire à prouver que le
Luxembourg ne s’est pas contenté de surfer sur
le secret bancaire», a affirmé ce dernier. Celui-ci
estime que le Grand-Duché se doit désormais
d’opérer un grand virage, à savoir de vendre de
l’expertise et non plus du secret bancaire.
Nicolas Mackel a souligné lui aussi la nécessité
absolue de faire de la confidentialité des
données une priorité pour les PSF de support,
voyant dans celle-ci un véritable «point de
vente» pour les acteurs concernés. Le CEO
de Luxembourg for Finance a conclu sur la
collaboration étroite entamée par l’agence de
développement de la place financière et
l’Association des PSF de support, dont la
vocation est d’élaborer une stratégie de promotion
de l’industrie de support. PhR
LG - Décembre 2014
15

Regard sur l’événement
Plus de 100 acteurs du secteur des PSF de support se sont retrouvés mercredi 5 novembre à la conférence
annuelle des PSF de support, qui s’est tenue à la Chambre de Commerce, en présence de Pierre Gramegna,
ministre des Finances. L’invité d’honneur, Suosheng Li, CEO de la China Construction Bank, s’est félicité
des services de grande qualité prodigués par l’industrie de support lors de l’implantation de la banque au
Grand-Duché en 2013.
2 3
1
4
5

6 7
8
9
10
11
12
1. Olivier Deboeck, APSFS
2. Pierre Gramegna, ministre des Finances
3. Table ronde: Nicolas Mackel, Luxembourg for Finance, et Alfred Steinherr, Sacred Heart University
4. Robert Dennewald, Fedil (au centre)
5. Nicolas Mackel
6. Thierry Seignert, APSFS
7. Suosheng Li, China Construction Bank
8. Alfred Steinherr
9. Yves Reding, EBRC (au centre); Pascal Lanser, CIOconnect
10. Tom Theobald, Luxembourg for Finance et Heiner Richters
11. Bernard Moreau, LabGroup
12. David Hagen, CSSF
Photos ©Marlene Soares &Sergio Sardo

IT Solutions
Devenez les acteurs
de la simplification administrative
Mis en ligne le 6 novembre 2014, le site www.vosidees.lu propose au public de
partager ses idées en matière de simplification administrative. Ce nouveau portail du
ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative mise sur l’interaction,
la transparence et l’échange entre l’Etat et les citoyens. Il s’inscrit dans le cadre de la
stratégie «Digital Lëtzebuerg», qui veut faire du Luxembourg un pays moderne, ouvert,
hautement connecté et paré pour une société numérique.
Rencontre avec Dan Kersch, ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative,
autour de ce nouvel outil au service du citoyen et des entreprises, en faveur de la
modernisation des services publics.
“
Cette approche
s’inscrit pleinement dans
la logique de l’initiative
‘Digital Lëtzebuerg’
”
Pouvez-vous nous présenter en quelques
mots le nouveau site Internet
vosidees.lu?
Ce site remplace l’onglet qui a été mis en
ligne au début de l’année sur le portail de la
fonction publique. www.vosidees.lu vise à
encourager l’interaction entre l’État et les
citoyens ou les entreprises dans le domaine
de la simplification administrative.
Cette approche s’inscrit ainsi pleinement
dans la logique de l’initiative «Digital
Lëtzebuerg» du gouvernement et incite la
population à contribuer activement au mouvement
de modernisation du Luxembourg.
L’Etat est aujourd’hui invité à saisir toutes les
opportunités qu’offrent les nouvelles technologies
pour se rapprocher du citoyen, instaurer
avec lui une nouvelle forme de dialogue,
plus transparent et plus direct. Le site
vosidees.lu, réalisé avec la collaboration du
Centre des technologies de l’information de
l’Etat (CTIE), est un premier pas en ce sens.
Concrètement, comment le citoyen
doit-il s’y prendre pour participer?
La première étape est de s’inscrire sur le nouveau
portail. Le processus se veut rapide et simple.
Une adresse e-mail valable, un prénom et un
mot de passe suffisent pour s’identifier.
L’inscription est également possible via un
compte Facebook. Une fois identifié, le citoyen
peut cliquer sur l’onglet «Partagez vos idées» et
publier sa contribution, en français, en allemand,
en luxembourgeois. Afin d’éviter toute sorte
d’abus, un système de modération a priori a été
mis en place. La contribution passe ainsi une première
étape de validation avant d’être rendue
publique sur le site. A partir de ce moment, les
autres utilisateurs pourront entrer en jeu.
Que peuvent faire les autres utilisateurs
présents sur le site lorsqu’ils
trouvent une idée intéressante?
L’objectif du site est de miser sur l’interaction.
Les autres utilisateurs du site ont la possibilité
de voter pour les idées qu’ils trouvent
pertinentes. Ils peuvent aussi laisser un commentaire,
poser une question et participer à
la discussion. L’Etat peut également donner à
tout moment des informations complémentaires
en relation avec une idée proposée.
18 LG - Décembre 2014

Dan Kersch
Le but est que l’idée de départ soit discutée,
débattue, que d’autres contributeurs donnent
leur avis, posent des questions…
Cela doit notamment permettre d’éviter que
des idées similaires soient publiées à des
moments différents.
Comment le public peut-il faire pour
découvrir les idées en lien avec ses
centres d’intérêt?
Tout d’abord, quatre rubriques ont été définies
pour distinguer les différentes contributions.
Elles peuvent avoir trait à la
«Simplification administrative», la «Vie
citoyenne», «Votre relation avec l’État» et
«Vos suggestions».
Comment seront traitées les idées soumises
par le public?
Dans un premier temps, la place est laissée
au dialogue en ligne entre les citoyens.
Chacun peut s’exprimer ouvertement, en
commentant ou en s’associant à des propositions
faites par d'autres personnes.
Les meilleures contributions sont mises en
avant et valorisées.
Ensuite, l’outil de recherche présent sur le
site permet d’entamer une requête sur un
ou plusieurs mots-clés et d’obtenir ainsi une
liste pertinente de résultats plus ou moins
longue en fonction du mot choisi.
L’utilisateur pourra ainsi découvrir les contributions
sur les sujets qui l’intéressent.
Au final, toute idée soumise sera analysée
par le ministère compétent qui décidera de la
suite qui pourra lui être donnée.
Lorsque l’État décide de mettre en œuvre
une certaine idée, il en informe les utilisateurs
par la voie d’un statut. On distingue
LG - Décembre 2014
19

IT Solutions
“
L’objectif du site est de
miser sur l’interaction
”
quatre différents statuts possibles: «A l’étude»,
«En réalisation», «Réalisé» et «Non retenu».
Nous espérons, bien entendu, que plusieurs
idées soumises pourront être réalisées afin de
simplifier les relations entre l’Etat et les citoyens
et d’améliorer les services publics.
Quels seront les prochains défis à relever
dans les mois à venir?
Le développement de l’administration électronique
est l’un des grands thèmes de la
stratégie «Digital Lëtzebuerg» défendue par
le gouvernement et présentée en octobre
dernier par le Premier ministre, Xavier Bettel.
Dans ce cadre, le ministère de la Fonction
publique et de la Réforme administrative est
appelé à coordonner les travaux qui concernent
le développement des démarches
administratives électroniques, la modernisation
de l’administration, la promotion de
l’utilisation de l’eID ou encore la facilitation
de l’Open Data.
La nouvelle carte d’identité électronique
délivrée depuis le 1 er
juillet 2014 constitue
un pas dans la bonne direction. Grâce à sa
puce et aux deux certificats d’authentification
et de signature électroniques qu’elle
contient, cette carte s’inscrit dans cette
démarche globale de simplification administrative.
Ces certificats offrent de nouvelles
fonctionnalités qui peuvent déjà être
utilisées dans plusieurs situations, notamment
pour demander un extrait de casier
judiciaire, remplir et signer sa déclaration
d’impôt sur le revenu, consulter sa balance
de TVA, accéder au registre de commerce
et des sociétés, etc. D’autres usages
devront s’y ajouter.
De manière plus générale, des investissements
considérables ont été fournis ces
dernières années pour faire du Grand-
Duché un pays hautement connecté et
capable de fournir un cadre attrayant pour
les entreprises, nationales et internationales.
Ces investissements dans les infrastructures
(réseau, data centres, services liés à la
sécurité), mais aussi dans la recherche et
l’innovation via l’Université, les centres de
recherche ou encore par le biais du soutien
aux entreprises innovantes, a porté ses
fruits. Par ailleurs, l’Etat a veillé à l’adaptation
du cadre législatif à la société numérique
dématérialisée.
Résultat, le Luxembourg aconnu un coup
d’accélérateur sans précédent avec le développement
au pays d’entreprises technologiques
innovantes, que ce soit dans le secteur
des médias, du commerce électronique,
des contenus numériques, du cloud
computing, du Big Data, des paiements
électroniques, etc. Dans ce contexte, l’Etat
doit maintenant poursuivre ses efforts de
modernisation, aller au-delà de l’effet d’annonce
et entrer de plain-pied dans l’ère
digitale.
Centre des technologies
de l’information de l’Etat
1, rue Mercier
B.P. 1111
L-2144 Luxembourg
Tél.: 247 81800
Fax: 247 81760
www.ctie.public.lu
www.guichet.public.lu
20 LG - Décembre 2014

Trusted IT Services Europe
Innovate & Conquer the European Market
Trusted
Advisory
Services
Trusted
Managed
Services
Trusted
Cloud
Europe
Trusted
Security
Europe
Trusted
Resilience
Services
Trusted
Data Centre
Services
3 TIER IV certified Data Centres | ISO 20000 | ISO 27001 | ISO 9001 | PCI DSS Level 1
e-Commerce
BioTech
& HealthCare
International
Institutions
Media
e-Payment
Check Out our Featured Case Studies on EBRC.com
Banking
& Finance

IT Solutions
«Marketer» le statut PSF, un facteur
clé de succès pour le Luxembourg
Investir dans le statut PSF a jusqu’à aujourd’hui constitué un avantage commercial pour
les entreprises en leur permettant l’accès à un marché, encore faut-il que celles-ci
prennent conscience de cet avantage conféré par le statut PSF et qu’elles en acceptent
les obligations. Interview de Michel Rodriguez, Business Manager Financial Markets et
représentant FINTECH chez EBRC.
“
Niveler vers le bas
est un phénomène qu’il
faut éviter dans l’intérêt
des prestataires PSF
”
David Hagen, CIO de la Commission
de Surveillance du Secteur Financier, a
exprimé ce mois-ci de vives critiques à
l’égard de certains PSF de support,
affirmant qu’une minorité seulement
d’entre eux respectent les réglementations
auxquelles ils sont soumis. En
tant que PSF, quelle est votre réaction
face à ces assertions?
Pour répondre à votre question, sans
doute que certains PSF ont malheureusement
pris cette réglementation comme
une contrainte au lieu d’une opportunité,
et, dès lors, font preuve de légèreté dans
leurs obligations, notamment au niveau
du reporting. Je rejoins donc les conclusions
tirées par David Hagen sur le manque
de sérieux d’un certain nombre d’acteurs
dans l’industrie de support à la
finance.
Le statut PSF est-il selon vous un atout
de taille ou pas?
Nous sommes convaincus chez EBRC que le
statut PSF constitue un atout de taille, dans
la mesure où les exigences légales qu’il implique
à la base sont un gage de sécurité considérable
pour le client. Il faut par exemple
garder à l’esprit que l’accès aux données
sensibles confiées aux PSF est strictement
règlementé, que les employés et les managers
du PSF sont pénalement responsables
en cas de non-respect des règles, pour ne
citer que ces deux points.
Encore faut-il réunir plusieurs conditions pour
faire de ce statut un atout. La première serait
de ne pas le «brader», par exemple ne pas
descendre le ticket d’entrée (financier et
réglementaire) en dessous d’un certain seuil.
Niveler vers le bas est un phénomène qu’il
faut éviter dans l’intérêt des prestataires PSF.
Par ailleurs, toutes les sociétés n’ont pas
vocation à devenir PSF.
La deuxième condition réside dans le respect
du statut lui-même par ceux qui l’obtiennent
et désirent le conserver, lesquels doivent saisir
l’enjeu que représente ce statut dans leur
activité commerciale, et en faire cas.
La troisième condition serait de faire évoluer
le statut PSF en l’associant à d’autres atouts à
caractère normatif, tels que la législation
luxembourgeoise sur la réversibilité des données,
les normes et certifications ISO 27001,
ISO 20000, PCI DSS ou encore Tier IV pour
les sociétés opérant des Data Centres.
La quatrième et dernière condition, et non des
moindres, serait de revoir la stratégie de promotion
du statut PSF, en particulier à l’international,
qui n’est pas suffisamment utilisé comme argument
de différenciation commercial. Il convient
ainsi, selon moi, de le «remarketer».
22 LG - Décembre 2014

Michel Rodriguez
Le statut PSF fait-il recette auprès de la
clientèle internationale?
Oui, absolument. Nous sommes actifs sur le
marché européen et nous pouvons vous
confirmer que le statut PSF est un bel argument
de vente, même en dehors du secteur
financier. Nombreux sont les domaines dans
lesquels la protection des données sensibles est
un élément vital, et lorsque l’on peut démontrer
que l’on est une société régulée au même
titre qu’une banque, l’argument fait mouche à
l’international, où un tel statut n’existe pas.
C’est d’autant plus apprécié depuis les révélations
de l’ex-agent de la NSA Edward
Snowden en matière de Privacy et de sécurité.
Ceci m’amène à suggérer, à titre personnel,
que la dénomination «PSF» pourrait être
mise en valeur au-delà du secteur financier.
En effet, ce lien originel avec celui-ci est restrictif,
il faudrait en améliorer la compréhension,
la visibilité et mettre en avant les avantages
liés aux règles imposées par ce statut,
et ce, en particulier au niveau des données
sensibles. C’est d’autant plus intéressant
dans un contexte marqué par la levée du
secret bancaire au Luxembourg, qui aura des
répercussions inévitables sur les PSF qui se
devront de trouver de nouveaux marchés
dans d’autres branches d’activité.
Quelques mots sur l’initiative «Digital
Lëtzebuerg», présentée fin octobre par
le Premier ministre Xavier Bettel?
Le timing est parfait. Le Luxembourg possède
aujourd’hui des infrastructures IT de premier
plan, notamment en matière de Data Centre,
et il fallait prendre la décision de passer à la
vitesse supérieure afin de diversifier une économie
trop dépendante d’un secteur bancaire
en perte de vitesse. C’est maintenant chose
faite avec ce programme ambitieux, qui a
pour vocation le regroupement d’experts,
tant du secteur public que des secteurs privé
et académique, autour de thématiques spécifiques
dans les technologies de l’information
et de la télécommunication. C’est stratégique
pour l’avenir du Luxembourg.
EBRC
Goldbell Center, Tour A
5, rue Eugène Ruppert
L-2453 Luxembourg
Tél. : 26 06-1
Fax : 26 06 2090
Contact : info@ebrc.com
www.ebrc.com
LG - Décembre 2014
23

IT Solutions
Une prise de conscience grandissante
«Plus que les menaces elles-mêmes qui existent depuis un certain temps déjà, c’est la prise
de conscience qui s’est amplifiée, avec l’hypermédiatisation du cyber-espionnage tout
comme du piratage des grandes entreprises ou institutions», affirme François Barret, en
charge de la sécurité d’informations au sein du département conseil chez EY Luxembourg.
Interview.
“
Les sociétés luxembourgeoises
interrogées
accordent sensiblement
plus d’importance à la
sécurité que la moyenne
des participants à l’étude
”
EY a mené une étude annuelle en
matière de sécurité de l’information,
baptisée ‘Get Ahead of Cybercrime’,
auprès de 1.825 entreprises dans 60
pays. Comment l’étude a-t-elle été
menée, sur quels éléments s’appuie-telle?
L’étude ‘Get Ahead of Cybercrime’ repose
sur un questionnaire de 40 questions mis au
point par notre cabinet aux Etats-Unis et
envoyé effectivement à 1.825 entreprises à
travers le monde actives dans tous les secteurs.
Une vingtaine d’entreprises, de tailles
différentes, ont répondu au Grand-Duché.
Il ressort de l’étude que la plupart des
entreprises sont exposées à des menaces
grandissantes. Quelles sont-elles
et comment expliquer l’amplification
du phénomène?
Plus que les menaces elles-mêmes qui existent
depuis un certain temps déjà, c’est la
prise de conscience qui s’est amplifiée, avec
l’hypermédiatisation du cyber-espionnage
tout comme du piratage des grandes entreprises
ou organismes depuis quelques années
déjà.
Ceci étant, l’avènement du cloud computing
et du ‘Bring Your Own Device’ tout comme
l’explosion du volume d’informations au sein
des sociétés et l’agrandissement de leur
«périmètre d’action» sont autant de menaces
qui viennent s’ajouter aux autres. Dès lors,
rien d’étonnant que l’on en découvre de plus
en plus.
Ces considérations faites, il ne faut pas
oublier que les menaces ne proviennent pas
que de l’extérieur. En effet, bien souvent, les
failles proviennent aussi de l’intérieur.
Les résultats obtenus au Luxembourg
reflètent-ils la tendance générale?
Force est de constater que les sociétés
luxembourgeoises interrogées accordent
sensiblement plus d’importance à la sécurité
que la moyenne globale. 65% des responsables
interrogés dans le pays estiment que
l’employé sera à l’origine d’un risque, contre
57% globalement. Il en va de même au
niveau des tierces parties, où l’écart avec les
résultats dans leur ensemble est sensiblement
le même et s’établit à 12%. La surreprésentation
de l’activité financière et de ses
activités de support ne sont pas pour rien
dans ces résultats.
Quelles stratégies les entreprises et
organisations doivent-elles mettre en
place pour combattre le fléau de la
cybercriminalité?
EY, au travers de cette étude, propose
d’évaluer la posture et la maturité des
entreprises face à la cyber-criminalité sur
24 LG - Décembre 2014

François Barret
une échelle de trois niveaux, «Activate»,
«Adapt», «Anticipate». «Activate» couvre
les fondamentaux, à savoir la gestion des
incidents, les contrôles techniques, la configuration
des droits d’accès aux données
selon les profils métier (IAM), et, enfin, la
création d’un centre de gestion de la sécurité
(SOC). Les sociétés à ce stade considèrent
toujours la sécurité comme un coût et
non comme un avantage concurrentiel.
Le niveau «Adapt» témoigne en revanche
déjà de la volonté de se tourner vers une
approche plus dynamique de la sécurité,
c’est-à-dire vers l’intégration de la sécurité
à son environnement, qui, comme on le
sait, évolue en permanence.
Pour atteindrele dernier niveau, «Anticipate»,
une société doit être en mesure de répondre
àcinq questions essentielles concernant
sa sécurité : «En tant que société, est ce
que je sais où se trouvent mes bijoux de
famille?», «En quoi sont-ils vulnérables par
le biais de mes processus métier?»,
«Comment peut-on les rendre inaccessibles
sans mon autorisation?», «Serai-je au courant
des attaques perpétrées à mon encontre?»,
«Est-ce que je me suis préparé à
répondre aux attaques et à en réduire les
impacts?». Il convient en outre d’organiser
une veille sécurité, qui passe par la collaboration
avec son environnement (par exemple
autres sociétés, CSIRT, etc.), et de mettre
au point des scénarios de défense adéquats.
Pour autant, la sécurité informatique a
un coût substantiel, et nombre d’entreprises
ne disposent pas de moyens
financiers ou humains suffisants pour
parer les cyberattaques potentielles.
Comment dès lors faire face à cellesci?
Certes, la sécurité a un coût. Il n’empêche
qu’il faut prévoir des scénarios pour réagir au
mieux aux attaques, et ce, en fonction des
moyens humains et financiers que l’on a à sa
disposition, et de la sensibilité des données
que l’on a à traiter.
Par expérience, nous constatons que les
menaces proviennent aussi de l’intérieur de
l’entreprise et ne sont que la conséquence de
négligences facilement évitables. Il s’agit dès
lors de mettre en place une gouvernance,
des contrôles techniques et des actions de
formation qui sont autant de mesures à la
portée de tous.
Les entreprises doivent apprendre àconsidérer
la sécurité comme un facteur de différenciation,
qui peut leur apporter un avantage
concurrentiel, et cesser de ne raisonner qu’en
termes de coût.
EY Luxembourg
7, rue Gabriel Lippmann
Parc d’activités Syrdall 2
L-5365 Munsbach
Tél.: 42 124-1
www.ey.com
LG - Décembre 2014
25

IT Solutions
Assembleur de compétences
En une décennie, le métier d’informaticien a beaucoup évolué sous nos latitudes.
Avec la délocalisation de la programmation dans des pays où la main d’œuvre est peu
onéreuse, les fournisseurs IT se sont repositionnés sur le sur-mesure et les services à
haute valeur ajoutée à l’utilisateur, ceci afin de répondre à des exigences toujours plus
grandes et spécifiques. Interview de Stefan Geier, Managing Director d’infeurope.
“
Les utilisateurs de
systèmes d’information
se sentent dépassés par
les technologies
”
Monsieur Geier, pouvez-vous rapidement
nous présenter la société infeurope?
Créée en 1983, infeurope est une société
spécialisée dans les services informatiques et
fait partie du Groupe Imprimerie Centrale.
Depuis ses débuts, infeurope gravite dans le
giron des journaux officiels européens, pour
lesquels elle a mis en place des systèmes de
production adaptés, une activité qui demeure
toujours la colonne vertébrale de l’entreprise.
Ainsi, nous concevons, développons et gérons
des systèmes d’information et de documentation
multilingues et proposons des services de
conseil et de supportpointus en relation avec les
solutions que nous mettons au point. En effet,
compte tenu des technologies sophistiquées et
de la combinaison avec une expertise métier qui
caractérisent ces solutions destinées aux institutions
européennes et aux plus grandes organisations
internationales, l’assistance utilisateurs
au sens large est au centre de nos activités.
Grâce à l’expertise que nous avons pu acquérir
dans notre travail avec ces organisations
internationales telles que l’ONU ou l’Office
Européen des Brevets, nous avons, au fil du
temps, pu élargir notre base de clientèle au
niveau national et nous orienter vers d’autres
métiers tels que la propriété intellectuelle ou
la veille réglementaire, par exemple.
Si nous nous sommes focalisés sur la programmation
en tant que telle durant un certain
nombre d’années, aujourd’hui, notre
activité est bien davantage axée sur la consultance
en amont et en aval des systèmes d’information
que nous mettons au point. En
réalité, l’on assiste à une délocalisation de la
programmation dans les pays en voie de
développement ou low cost pour des raisons
évidentes de coût, tandis que les besoins dans
les pays occidentaux ont changé.
Pouvez-vous préciser?
Les utilisateurs de systèmes d’information se
sentent dépassés par les technologies et
considèrent bien souvent qu’ils ne sont pas
adaptés à leurs besoins. Cela se reflète dans
les demandes de nos clients, qui souhaitent
une simplification des programmes et davantage
d’accompagnement, d’assistance.
Comment cela s’explique-t-il à une
époque où l’ergonomie et la fonctionnalité
semblent avoir gagné en importance
dans les TIC comme ailleurs?
Les utilisateurs de ces systèmes d’information,
lesquels sont des outils très spécialisés de plus
en plus sophistiqués destinés à un public averti,
ne sont pas suffisamment impliqués dans leur
conception. Il y a un réel déficit de communication
entre programmeurs et utilisateurs, qui
se traduit par un mécontentement, une frustration
de ces derniers à une époque dominée
par le «change management». De fait, les TIC
se doivent précisément d’être au service de
cette gestion du changement. Force est de
26 LG - Décembre 2014

Stefan Geier
constater que, bien souvent, l’informatique, au
lieu d’engendrer un gain de productivité,
génère au contraire une perte de productivité,
ce qui est regrettable.
Vous évoquez le manque de concertation
entre les concepteurs de programmes
informatiques et les utilisateurs
comme à l’origine de ce désamour
entre informaticiens et utilisateurs.
Il devrait s’agir là d’une problématique
relativement simple à résoudre…
Pour renouer avec l’informatique, il faut que
les utilisateurs jouent un rôle actif dans la
conception des systèmes d’information et
comprennent les tenants et aboutissants de
ces outils qu’ils ont à manipuler.
En premier lieu, le client désireux de se doter
d’un nouveau système d’information doit
communiquer en interne les atouts attendus
du projet et chercher le «buy-in» des collaborateurs.
Nous pouvons lui apporter les
méthodes pour ce faire, car il convient d’exploiter
l’expérience existante chez le client.
Effectivement, dès lors que les collaborateurs
adhèrent au projet, les obstacles sont en
général surmontés.
Ensuite, il revient à la société éditrice du système
d’information d’analyser avec attention
les besoins spécifiés par le client, et de lui livrer
non seulement un programme informatique
mais également le service qui va avec, ainsi
que des actions de formation et d’assistance.
Par ailleurs, les programmeurs doivent se mettre
dans la peau de l’utilisateur et ne doivent
pas hésiter à le solliciter en cas de doute.
Qu’en est-il d’infeurope?
Comme évoqué, notre métier a beaucoup
changé en dix ans. Aujourd’hui, infeurope
fournit un service résolument centré sur le
client, ce qui a conduit la société à revoir son
offre et ses processus de travail. Nous sommes
de plus en plus sollicités par nos clients pour
intervenir sur des systèmes existants. A ce titre,
nous leur fournissons des services d’analyse
des besoins, d’assistance, de formation, de
documentation, de veille continuelle voire
même des services de helpline spécialisés.
Nous sommes devenus quelque part un
«assembleur de compétences». Précisons
qu’infeurope emploie 120 personnes aux qualifications
très poussées dans plusieurs disciplines.
Outre une équipe d’informaticiens doués
d’une solide formation universitaire voire doctorale,
infeurope compte dans ses rangs une
équipe de consultants ayant travaillé dans de
multiples branches d’activité. Pour finir, j’aimerais
souligner que nous avons noué nombre de
partenariats pour les questions plus spécifiques
avec des sociétés actives dans le conseil et avec
des juristes expérimentés.
infeurope S.A.
62, rue Charles Martel
L-2134 Luxembourg
Tél.: 25 22 33-1
Fax: 25 22 33 222
Contact: info@infeurope.lu
www.infeurope.lu
LG - Décembre 2014
27

IT Solutions
De l’impression
àla diffusion multicanale
Le métier d’un imprimeur ne se limite plus à imprimer du papier. Il a évolué au regard
de l’arrivée des nouvelles techniques de communication et consiste aujourd’hui à
diffuser l’information via différents canaux. C’est ce que propose l’Imprimerie Faber en
offrant à ses clients des solutions complètes, assorties d’un conseil avisé.
Interview de Yves Jeanbaptiste, General Manager.
“
Les nouveaux médias
sont un passage obligé
de notre évolution
”
Le monde de la communication change
et votre métier est amené à s’adapter à
cette évolution. Comment cela s’est-il
traduit au cours de votre histoire?
Nos activités s’articulent autour de deux
structures: l’imprimerie Faber -créée en 1914
et aujourd’hui appelée Faber Print Serviceset,
depuis 2007, Faber Digital Solutions,
filiale à 100% de l’imprimerie Faber dont
l’objectif est, comme son nom l’indique, de
développer des solutions d’impression digitale.
L’impression digitale est complémentaire
de l’impression offset. Elle permet la
production de courts tirages ainsi que la personnalisation
des documents imprimés.
Faber Digital Solutions est titulaire de
l’agréement PSF en tant qu’Agent de
Communication à la Clientèle. Ce statut
nous a permis de signer, en bientôt huit ans,
de nombreux contrats d’externalisation avec
plusieurs banques et compagnies d’assurance.
Celles-ci nous confient l’expédition, le
traitement et la production de documents
confidentiels comme, par exemple, des
extraits de compte. Pour assurer la confidentialité
des données, nous avons mis en place
une infrastructure informatique que nous
hébergeons en interne. Nous assurons également
la continuité de nos activités grâce à
notre site de recouvrement. Bénéficier de
deux sites de production nous permet de
toujours respecter les accords de niveau de
service que nous signons avec nos clients.
Depuis maintenant presque deux ans, Faber
Digital Solutions a développé un nouveau
pôle de compétences. Nous proposons, en
plus des solutions basées sur le papier, des
services orientés vers les médias digitaux.
Le papier et les supports numériques sont
aujourd’hui complémentaires. Les nouveaux
médias sont un passage obligé de notre évolution.
Continuez-vous à investir dans votre
activité historique qu’est l’impression
offset?
Nous capitalisons sur notre savoir-faire de
base en investissant dans des outils d’optimisation
de nos flux et de nos capacités de production
afin de rester compétitifs sur un marché
de plus en plus concurrentiel.
L’innovation est également au coeur de nos
investissements. Nous développons des solutions
à forte valeur ajoutée pour répondre
aux besoins actuels de nos clients.
28 LG - Décembre 2014

Yves Jeanbaptiste
Concernant la concurrence d’acteurs
étrangers, n’y aurait-il pas un message
àfaire passer aux entreprises et institutions
luxembourgeoises, qui serait de
travailler avec un imprimeur local?
L’une des missions de nos commerciaux est
de convaincre nos clients de faire appel à un
prestataire basé au Luxembourg. Dans le
cadre de la démarche RSE que nous avons
entamée, nous les invitons, entre autres, à
être attentifs à travailler avec des acteurs
locaux dans le but de réduire l’impact écologique
de la chaîne d’approvisionnement.
Quels sont vos atouts par rapport à ces
concurrents?
La multiplicité des services que nous sommes
en mesure d’offrir, la qualité de ces services,
et le conseil. Nous nous positionnons comme
une société qui propose des solutions complètes
orientées cross média, afin d’aider ses
clients à mieux échanger avec leurs clients
respectifs. Nous misons aussi sur la qualité, la
réactivité et la productivité dont nous avons
su faire preuve depuis 100 ans. C’est par ces
biais que nous pourrons pérenniser notre
activité d’imprimeur moderne.
Pouvez-nous nous en dire plus sur la
plateforme de diffusion de l’information
que vous avez créée dans le cadre
de la diversification de vos activités au
niveau multicanal?
Nous avons développé Gravity, une plateforme
de services hébergée sur notre propre
Trusted Cloud. Celui-ci est localisé au
Luxembourg et opéré par un opérateur PSF.
Notre ambition et notre objectif sont de permettre
à nos clients de s’appuyer sur les services
regroupés sur cette plateforme pour
diffuser leurs informations. Gravity comprend
une solution de e-mailing, de e-publishing
et de composition de document.
Quelle est la prochaine étape?
Nous venons de lancer l’impression 3D en
collaboration avec un partenaire local.
Ensemble, nous travaillons sur la vulgarisation
de cette technologie qui touche tant le
monde industriel et commercial que celui du
marketing et de la communication. Nous restons
fidèles à notre stratégie de base, l’industrialisation
des processus. La diversification
de nos activités et la richesse de notre portefeuille
de services nous rendent unique sur le
marché.
Faber Print Services / Faber Digital
Solutions
7, rue des Prés
L-7561 Mersch
Tél.: 32 87 32 1
Fax: 32 71 86
Mail: info@faber.lu
LG - Décembre 2014
29

Brèves
Stress tests – Les banques
luxembourgeoises résistent
26 octobre
Tous les établissements luxembourgeois soumis
aux tests de résistance par la Banque
centrale européenne ont réussi l’épreuve
sans problèmes, a expliqué la Commission de
Surveillance du Secteur Financier (CSSF)
dans un communiqué.
Il s’agit de la Banque et Caisse d’Épargne de
l’État (BCEE), de Clearstream Banking, de
Precision Capital (holding de la famille royale du
Qatar, qui détient 100% de KBL et 90% de la
BIL), de RBC Investor Services Bank, de State
Street Bank Luxembourg et d’UBS Luxembourg.
Par ailleurs, les maisons-mères européennes
des filiales ou succursales bancaires actives sur
le marché domestique luxembourgeois ont
également bien résisté aux stress tests (Banque
de Luxembourg, ING Luxembourg, BGL BNP
Paribas, BCP et Caixa Geral de Depositos).
Sur les 130 établissements de la zone euro qui
avaient subi l’épreuve, 25 ont échoué.
______________________________________
Bilans financiers –
Hausse généralisée
27 octobre
Selon les derniers chiffres de la Banque centrale
du Luxembourg(BCL), la somme des bilans des
institutions financières monétaires s’est élevée à
971.598 millions d’euros au 30 septembre
2014 contre 945.705 millions d’euros en août
2014, soit une hausse de 2,9% sur un an.
Pour ce même mois, la somme des bilans
provisoires des banques a été de 758.217
millions d’euros au 30 septembre 2014,
contre 744.288 millions d’euros au 31 août
2014, et s’est accrue de 2,4% entre septembre
2013 et septembre 2014. En date du
30 septembre dernier, la Place financière
comptait 149 établissements bancaires.
Côté fonds, toujours d’après la BCL, la
somme des bilans provisoires des OPC
monétaires s’élevait à 213.381 millions
d’euros au 30 septembre 2014 contre
201.417 millions d’euros en août 2014, en
hausse de 4,8% depuis septembre 2013.
Au 30 septembre 2014, le nombre d’OPC
monétaires était de 187 compartiments.
Immobilier – 3,5 millions
30 octobre
C’est en m 2 la surface du parc immobilier de
bureau au Luxembourg. Selon une étude
d’Inowai, le groupe immobilier commercial
et résidentiel, le marché de l’immobilier de
bureau poursuit sa croissance et reste très
dynamique.
Avec 72 transactions enregistrées au cours
des trois derniers mois et 219 depuis le début
de l’année, «les résultats des trois premiers
trimestres de cette année marquent une progression
de plus de 30%, tant sur le volume
global des superficies traitées que sur le
nombre des transactions. «Ce résultat témoigne
du dynamisme de l’économie luxembourgeoise
dans un contexte européen plus
incertain», conclut le document.
______________________________________
Supervision –
Le MSU devient opérationnel
4novembre
Le mécanisme de surveillance unique
(MSU) entre en fonction. Dirigé par la
Banque centrale européenne (BCE), avec les
autorités de supervision nationales des pays
participants, ce nouveau système de surveillance
européen a pour principaux objectifs
de «contribuer à la sauvegarde et à la
solidité des établissements de crédit et à la
stabilité du système financier européen,
et d’assurer un contrôle bancaire cohérent»,
aexpliqué la BCE dans un communiqué de
presse.
Cette dernière contrôlera directement 120
groupes bancaires importants, soit 82% du
total des actifs du secteur bancaire de la zone
euro. Pour les quelque 3.500 autres banques,
elle établira et surveillera l’application
des normes en matière de surveillance prudentielle
conjointement avec les autorités
compétentes nationales.
______________________________________
Assurances – 30,74%
4Novembre
C’est la hausse sur un an des primes (toutes
branches d’assurances confondues) enregistrée
au troisième trimestre 2014 par les assureurs
luxembourgeois.
Selon le Commissariat aux Assurances, le
régulateur du secteur, «L’encaissement des
entreprises d’assurances directes poursuit
son mouvement de croissance». Depuis le
début de l’année, les primes ont notamment
progressé de 23,25% en assurance-vie et de
2,72% dans les branches de l’assurance non
vie.
______________________________________
Révélations –
LuxLeaks et les tax rulings
5Novembre
Le consortium international des journalistes
d’investigation (ICIJ), basé à Washington, a
révélé l’existence d’accords secrets (tax rulings)
conclus entre 2002 et 2010 entre plus de 300
filiales de groupes internationaux (via l’intermédiaire
de PricewaterhouseCoopers) et l’administration
fiscale luxembourgeoise.
Ceux-ci portent sur un taux d’imposition
réduit pouvant tomber jusqu’à 1%, voire
moins. Les quelque 28.000 pages publiées
montrent comment des multinationales du
Net, des télécoms, de la finance, du commerce
de détail ou encore de luxe ont pu
transférer des centaines de milliards d’euros
via le Luxembourg et réduire ainsi leurs charges
fiscales dans les autres pays.
Ces fuites luxembourgeoises (LuxLeaks)
embarrassent Jean-Claude Juncker, ancien
Premier ministre de 1995 à 2013 et tout
nouveau président de la Commission européenne,
ainsi que le cabinet de conseil
PwC.
______________________________________
Cessation de paiement –
LSK en situation financière
aggravée
5Novembre
Leyne, Strauss-Kahn & Partners, la société
d'investissement présidée depuis octobre
2013 par Dominique Strauss-Kahn, l'exdirecteur
général du Fonds Monétaire
International, s’est déclarée en cessation de
paiements, du fait d'une aggravation de sa
situation financière. Le suicide de son fondateur
Thierry Leyne en octobre dernier avait
mis en lumière des transactions financières
non autorisées.

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Brèves
Faillite – Au tour d’Espirito
Santo Control
5Novembre
La filiale du groupe bancaire portugais
Espirito Santo International, dont le principal
holding (Espirito Santo International) était
basé à Luxembourg, a été déclarée en faillite
sur aveu par la quinzième chambre du tribunal
d’arrondissement de Luxembourg.
Etablie depuis 1975 au Luxembourg, la société
faîtière, deuxième groupe bancaire portugais,
avait en octobre dernier été elle aussi déclarée
en faillite sur aveu, par cette même chambre.
Depuis mai dernier, elle faisait l’objet d’une
enquête du parquet de Luxembourg pour
omissions, surévaluation des actifs sous gestion,
non comptabilisation de provisions pour
risques et reporting dans un format inadapté.
Une faillite sur aveu signifie que la société
concernée a déclaré au greffe du tribunal de
commerce qu’elle a cessé ses paiements et
que son crédit est ébranlé, c’est-à-dire
qu’elle n’obtient plus de crédit.
______________________________________
Faillite –
LSK et ses filiales touchées
7Novembre
LSK ainsi que ses filiales Assya Partners et First
Partners ont été déclarés en faillite sur aveu par
le tribunal d’arrondissement de Luxembourg.
______________________________________
Etude – 681 entreprises de
plus qu’en 2013
11 Novembre
Le Statec a publié la dernière version de son
répertoiredes entreprises luxembourgeoises actives
au 1 er janvier 2014. Parmi les 30.476 entités
ainsi répertoriées figurent 1.193 activités financières
et d’assurances. Selon l’institut d’études
statistiques luxembourgeois, le pays compterait
ainsi 681 entreprises de plus qu’en 2013.
______________________________________
Conférence – Forum des
captives au Luxembourg
11 Novembre
Les professionnels de l’assurance et de la gestion
des risques se sont retrouvés à
Luxembourg, lors du European Captive Forum
2014, pour discuter notamment de Solvency II.
La conférence bisannuelle, qui se tenait au
Centre des Congrès, a été l’occasion pour la
Place de rappeler que le Luxembourg offre
un cadre législatif et des infrastructures
administratives attractifs pour les captives
d’assurances.
Avec 250 entreprises surveillées, le pays
est le plus grand domicile de captives de
réassurance de l’UE, et le septième dans le
monde.
Al’image de Bâle II pour les banques, la
réforme réglementaire européenne
Solvency II a comme objectif de mieux
adapter les fonds propres exigés des assureurs
et réassureurs aux risques encourus.
Elle devrait entrer en vigueur en janvier
2016.
______________________________________
PSF –
Stables mais dynamiques
11 Novembre
Selon la dernière étude Deloitte sur les professionnels
du secteur financier, «Panorama
et perspectives d’un secteur bien vivant», la
branche des PSF luxembourgeois reste globalement
stable, dans ses trois catégories
(PSF de support, Entreprises d’investissement,
PSF spécialisés).
Le secteur des PSF continue même à se
développer, «comme en témoigne l'évolution
positive de deux nouvelles licences PSF:
la licence Family Offices, adoptée par près de
200 PSF, et les dépositaires spéciaux», indique
le rapport.
De nouveaux défis «liés au changement de
paradigme entrepris par l'OCDE» attendent
cependant les professionnels du secteur
financier, estiment ses auteurs, pour qui le
secteur «a toujours été dynamique et a toujours
su s'adapter aux nouveaux cadres
réglementaires tout en restant compétitif et
en développant de nouvelles offres de services».
Selon les statistiques annuelles publiées par
la CSSF, Luxembourg comptait en 2013,
314 PSF (107 entreprises d'investissement,
126 PSF spécialisés et 81 PSF de support),
qui emploient un total de presque 15.000
personnes.
Afrique – Des opportunités
d’affaires et d’investissement
pour le Luxembourg…
11 Novembre
LuxAfrica (Luxembourg Africa Investments
Association), l’association d’investissement
Luxembourg-Afrique, a organisé une conférence
présentant les opportunités d’investissements
sur le continent africain.
Pour Valère Twagirayezu, son président, la
région affiche un fort potentiel de croissance
et représente une chance pour les
investisseurs, notamment basés au
Luxembourg.
Fondée en février dernier, l’asbl a pour objectifs
d’encourager les relations économiques
et commerciales, et de promouvoir les investissements
entre l’Europe (et plus particulièrement
le Luxembourg) et l’ensemble de
l’Afrique.
______________________________________
Afrique – Des marchés
émergents pour Deloitte
11 Novembre
Selon un rapport du cabinet d’audit,
«The Deloitte Consumer Review Africa:
A21 st century view», le PIB africain pourrait
se monter à 1,1 trillion (un milliard de milliards)
de dollars en 2019.
L'Ethiopie, l'Ouganda et le Mozambique
figurent parmi les marchés en expansion la
plus rapide, et rejoignent ainsi les pays africains
émergents (Nigeria, Afrique du Sud,
Egypte). Au cours des dernières années, une
économie diversifiée a soutenu l’émergence
d’une classe moyenne et d’une demande
accrue de biens et services de consommation
et de produits de luxe.
Selon l’étude, la hausse de la consommation
en Afrique repose sur cinq piliers: la montée
de la classe moyenne, la croissance exponentielle
de la population, la prédominance de la
jeunesse, l'urbanisation rapide et l'adoption
rapide des technologies numériques. Entre
2000 et 2012, l'agrégat des dépenses de
consommation finale des ménages de
l'Afrique a augmenté en moyenne de 10,7%
par an, pour atteindre près de 1,3 trillion de
dollars.

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Brèves
Ebola –
Un risque pour la Place?
12 Novembre
Selon un rapport de KPMG, Ebola pourrait
constituer une menace pour la place financière
luxembourgeoise: «Les modèles actuels
utilisés pour calculer le risque, comme établi
dans les règlementations financières, ne
prennent ni en compte le risque Ebola ou
d’autres maladies ni de plus larges risques
tels que la fraude. Les conséquences pourraient
être graves», estime le document.
Pour ses auteurs, si le virus venait à débarquer
au Luxembourg et à se propager, il toucherait
au cours de la première année, près
de 12% de la population luxembourgeoise
(soit environ de 60.000 personnes potentiellement
infectées), dans l’hypothèse du «scénario
le plus défavorable». Ce nombre pourrait
même doubler si le virus venait à muter.
L’impact serait par ailleurs significatif pour la
place financière. D’après KPMG, le chiffre
d’affaires du secteur des assurances notamment,
pourrait s’effondrer de 10% à 14%,
voire de 25 à 35%, en cas de développement
du virus.
______________________________________
Banque privée – UBS
Belgium rachetée par KBL
13 Novembre
Puilaetco Dewaay Private Bankers, la
filiale belge du groupe KBL European
Private Bankers (détenu à 100% par le
Qatari Precision Capital, basé à
Luxembourg), rachète UBS Belgium, la
succursale belge d’UBS Luxembourg, et
dépasse ainsi la barre des 10.000 clients et
des 10 milliards d’euros d’actifs sous gestion.
Le montant de l’opération n’a pas
été divulgué.
______________________________________
Assurances – 45 millions
13 Novembre
C’est le montant en euros estimé par
l’Association des Compagnies d’Assurance et
de Réassurance du Grand-Duché du
Luxembourg (ACA), pour la mise en conformité
par le secteur de l’échange automatique
d’information dans la branche assurance-vie.
«La voie résolue vers la pleine transparence
fiscale ne peut qu’améliorer l’image de la
place et s’avérer propice pour attirer une
clientèle de type ‘high net worth individuals’»,
a estimé l’organisme de protection
des intérêts des professionnels du secteur,
dans un communiqué qui clôturait son
deuxième ACA Insurance Day.
______________________________________
Assurances – Les opportunités
du Freeport Luxembourg
13 Novembre
Lors de ce même deuxième ACA Insurance
Day, les acteurs du marché des assurances
luxembourgeois sont également revenus
sur le Freeport Luxembourg.
Le complexe de 22.000 m 2
destiné à la
préservation, à l’entreposage et à la gestion
d'œuvres d'art et d’objets de valeur,
qui a ouvert ses portes en septembre dernier,
devrait non seulement contribuer à la
diversification de l'économie du pays et à
terme créer 800 emplois directs et indirects.
Pour les assureurs, l’infrastructure ultramoderne
et hautement sécurisée devrait
en outre générer «des opportunités pour le
développement de produits d’assurance
innovants, comme l’assurance de l’actif
lui-même et de son titre de propriété; l’assurance
lorsque l’actif est un objet donné
en garantie ; les produits d’assurance-vie
liés aux biens de valeur» a estimé
l’Association des Compagnies d’Assurance
et de Réassurance du Grand-Duché du
Luxembourg (ACA).
______________________________________
Dissolution – Assya Asset
Management liquidée
17 novembre
«Par un jugement du 17 novembre 2014, le
tribunal d'arrondissement de Luxembourg a
prononcé la dissolution et ordonné la liquidation
de la société anonyme Assya Asset
Management Luxembourg S.A.», a annoncé
la sixième chambre du tribunal de
Luxembourg sur son site.
Filiale du groupe LSK, Assya Asset
Management avait le 3 octobre dernier été
condamnée par le juge des référés, ainsi que
son principale actionnaire (Thierry Leyne), à
verser deux millions d’euros à l’assureur
Bâloise-Vie Luxembourg, pour le remboursement
de titres du groupe LSK.
______________________________________
Acquisition –
Banque Havilland prend pied
aux Bahamas
18 novembre
Banque Havilland a annoncé l’acquisition de
Pasche Bank & Trust Limited, une filiale de
Banque Pasche Geneva S.A. basée à Nassau
(Bahamas) et renommée dans la foulée
Banque Havilland (Bahamas) Ltd.
Après les rachats de Dexia Private Bank
Monaco (2011) et de Banque Pasche AG,
Liechtenstein (octobre dernier), et l’ouverture
d’un bureau à Londres (2013), l’opération
complète la stratégie de développement
à l’international du groupe familial
anglais.
Avec cette nouvelle transaction, ce dernier
compte renforcer son accès aux marchés
stratégiques croissants d’Amérique latine et
du Moyen-Orient. Fondé en 2009, implantée
au Kirchberg, banque Havilland offre des
services de banque privée aux individus
ayant un patrimoine net extrêmement
important (UHNWI).
______________________________________
Stratégie – Muller &
Associés croît et consolide
24 novembre
Le groupe de conseils et services financiers
luxembourgeois se développe en Suisse, via
une participation dans une nouvelle entité
zurichoise (de six consultants) qui sera dirigée
par François Muller (voir rubrique
“Carrières”). Il renforce également son
expertise avec l’arrivée de Paul Chambers,
un spécialiste du conseil fiscal (voir rubrique
“Carrières”).

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Entreprise
BDO Luxembourg:
la puissance d’un grand réseau,
l’agilité d’une entreprise à taille humaine
Fiscalité, gestion de la paie et des ressources humaines, problématiques comptables, exigences
en matière d’audit: les entreprises sont confrontées à des questions règlementaires et
opérationnelles chaque jour plus complexes. Lorsqu’elles sont négligées, celles-ci recèlent
de multiples chausse-trappes, consommatrices de temps, d’énergie et d’argent. BDO,
organisation à taille humaine, présente à Luxembourg depuis plus de 60 ans, accompagne
les entreprises et leurs dirigeants au quotidien et dans leurs projets de développement.
Une vocation: l’accompagnement
Avec ses 370 collaborateurs, BDO
Luxembourg occupe un positionnement très
particulier dans le pays. Le cabinet s’est spécialisé
dans l’accompagnement professionnel
de ses clients afin de leur permettre de se
concentrer sur leur cœur de métier. «Ce que
le monde anglo-saxon désigne comme le
«Business Services Outsourcing» est au
cœur des métiers de BDO: des compétences,
un savoir-faire et des technologies réunies
autour d’une passion: l’expérience client»,
explique Erwan Loquet, Managing Partner
de BDO depuis 2013.
Une plateforme de services unique
«Les différents services fournis par BDO s’articulent
autour de technologies performantes,
servies par l’expérience de nos équipes.»
Gestion de la paie et des ressources humaines,
accompagnement comptable, fiscal,
audit, gestion de sociétés ou administration
de fonds d’investissement, BDO se positionne
en effet comme l’interlocuteur de
choix pour assumer les tâches opérationnelles
de l’entreprise et de ses dirigeants.
Aujourd’hui, BDO est ainsi le leader luxembourgeois
en matière de calcul de la paie, une
activité qui requiert des outils technologiques
performants, des contacts étroits avec les
administrations, une veille règlementaire permanente
(droit du travail et de la sécurité
sociale) et des équipes performantes, formées
pour une production «zéro défaut». Depuis
plusieurs années, les processus d’élaboration
des quelque 20.000 bulletins de paie mensuels
estampillés «BDO», pour le secteur
financier ou les entreprises industrielles ou
commerciales, répondent à des normes de
qualité strictes, et sont sujets à des contrôles
internes et externes réguliers afin de garantir
la norme «ISAE 3402». Les clients de BDO
n’ont pas à se préoccuper de la confidentialité
de leurs données, des modalités de transmission,
du respect des procédures légales:
BDO les accompagne au travers de processus
normés, avec l’un des logiciels de paie les plus
performants du marché opéré par un personnel
spécialisé, Payease, et sous le label «Made
in Luxembourg».
Dans un environnement économique où une
interaction étroite avec l’entreprise, ses dirigeants
et ses employés est au cœur de la
notion de service, BDO a développé dans le
même esprit des solutions électroniques innovantes
de recueil et de transmission des données
(Payease.net / Payease web / solutions
Seezam et Regify). Ces progiciels permettent
d’offrir, d’une part, aux départements
des ressources humaines et aux services du
personnel de ses clients une gestion efficace
de la relation avec le prestataire et, d’autre
part, aux employés des solutions modernes et
sécurisées en matière de fiches de paies.
“E-fiscalease”, l’outil fiscal multi-tâches
Le succès de la solution «E-fiscalease» de
BDO est du même ordre: développé par la
filiale informatique de BDO, Datagest, cet
outil unique de confection et de transmission
de l’ensemble des déclarations des entreprises
en matière de fiscalité directe ou indirecte
accompagne quotidiennement de nombreuses
entreprises luxembourgeoises. Les équipes
Tax et Expertise-comptable de BDO l’utilise
extensivement pour leurs missions de
reporting fiscal. Ce logiciel est également utilisable
pour transmettre sous forme digitale
les comptes annuels de l’entreprise vers la
plateforme électronique de Collecte des
Données Financières (eCDF) de l’Etat.
36 LG - Décembre 2014

Erwan Loquet
“
La complexité
croissante des règlementations
actuelles exige un
partenaire de confiance
”
Audit
dans la relation employeur/employé, notamment
grâce à des équipes rompues aux démarches
pour les cas complexes de détachements de tra-
nécessaires auprès des différentes administra-
BDO Audit, acteur reconnu sur la Place, est au
vailleurs, de split- et shadow-payroll, ou de plans
tions, organismes financiers et de soutien.
cœur des métiers de l’entreprise, une structure
de pension (département «Employement
solide de professionnels confirmés, actifs dans
de nombreuses industries (Entreprises industriel-
Advisory and Compliance Services»).
La puissance d’un réseau
les et commerciales luxembourgeoises, groupes
Le conseil fiscal est également au cœur des
internationaux, secteur financier, …). Les asso-
compétences de BDO. Que ce soit en
BDO Luxembourg, partenaire privilégié des entre-
ciés et leurs équipes assistent leurs clients non
matière de fiscalité nationale et internatio-
prises luxembourgeoises? Pas uniquement, puis-
seulement dans le respect de leurs différentes
nale, de législation FATCA et QI, ou de TVA,
que le réseau BDO International est représenté
obligations règlementaires, mais également, par
les professionnels de BDO disposent d’une
dans 151 pays et compte 60.000 collaborateurs
leur approche spécifique, les accompagnent
compétence et d’une expérience reconnues.
aptes à accompagner les projets de nos clients
dans un dialogue régulier au cours des grandes
Le marché ne s’y trompe d’ailleurs pas car
partout dans le monde, nous explique Erwan
étapes de la vie de l’entreprise.
BDO vient de se voir attribuer le prix de
Loquet. «Je suis en contact quasi-quotidien avec
«Conseiller TVA de l’année à Luxembourg»
des collègues des pays environnants ou plus loin-
par le magazine Finance Monthly.
tains. La force de mobilisation de ce réseau, qui
L’accompagnement par le conseil
reste accessible et à taille humaine, est impression-
Depuis plusieurs années, BDO est également
nante. Un client chinois qui bouclait récemment
Les métiers de BDO se déclinent autour de
très actif sur le secteur de l’administration de
une importante acquisition en Europe a ainsi pu
l’assistance du client dans l’exécution efficace
fonds et offre un service intégré de back-office
être mis en contact avec nos équipes locales du
des tâches administratives ou règlementaires
opérationnel d’une grande efficacité. Ici encore,
jour au lendemain et se voir proposer les solutions
de l’entreprise. Mais l’accompagnement de
BDO prolonge son savoir-faire par la mise en
adéquates à son opération.»
BDO ne s’arrête pas là. Il se réalise également
place de services de conseils règlementaires
par des prestations de conseils techniques de
adaptés à toutes les étapes de la vie du fonds,
haut niveau dans de nombreux domaines.
notamment en phase de structuration initiale.
BDO Luxembourg
2, avenue Charles de Gaulle B.P.351
Dans le prolongement naturel des travaux réali-
Citons encore dans le domaine du conseil le rôle
L-2013 Luxembourg
sés en matière de calcul de salaires, BDO a ainsi
renforcé son expertise dans le domaine du conseil
central que joue BDO en matière de création et
de transmission d’entreprises au Luxembourg,
Tél (+352) 45 123 1
www.bdo.lu
Photo ©BDO
LG - Décembre 2014
37

Entreprise
PwC Luxembourg annonce
ses résultats annuels
au 30 juin 2014
Un chiffre d’affaires en hausse de près de 10%, une augmentation nette de l'emploi de
près de 170 collaborateurs et un nouveau bâtiment: la firme poursuit sa dynamique de
croissance dans le cadre d'une stratégie maîtrisée et responsable.
“
PwC Luxembourg
conforte sa position de
premier cabinet d'audit
et de services professionnels
du pays
”
Avec un chiffre d’affaires en augmentation
de près de 10% à 315 millions d’euros au
30 juin 2014, PwC Luxembourg conforte sa
position de premier cabinet d'audit et de services
professionnels du pays.
«L’exercice 2014 s’est avéré très positif malgré
un environnement économique mondial
et surtout européen qui reste préoccupant.
Cette croissance continue proche de 10%
(11 % en 2013) démontre la pertinence de
notre stratégie et a été soutenue par le développement
de plusieurs projets innovants»,
indique Didier Mouget, Managing Partner
de PwC Luxembourg. «La stratégie de la
firme repose sur une vision à long terme de
la croissance et une responsabilité sociétale
pleinement assumée par l'ensemble de nos
2.450 collaborateurs.»
PwC a enregistré une croissance importante
dans tous ses métiers, avec en première ligne
les activités Advisory, qui ont augmenté de
plus de 19%. A l'instar du réseau PwC, ce
développement très rapide du Consulting
reflète à la fois les investissements consentis
pour, notamment, accompagner les changements
règlementaires dans le secteur financier,
et la qualité des services et solutions
développées. Le conseil fiscal a également
progressé de manière significative (9.5%)
malgré un contexte mondial difficile pour ce
type d'activités. L'audit, enfin, reste le premier
métier de la firme et a progressé de plus
de 5% consolidant ainsi une très forte position
de leader sur le marché luxembourgeois.
Al’échelle mondiale, PwC a enregistré une
croissance de 6% de son chiffre d’affaires et
emploie plus de 195.000 personnes.
Innovant, convivial et diversifié, l’environnement
de travail est propice à la
création de valeur
Pour accompagner la croissance importante
de la firme et répondre aux besoins du marché,
PwC Luxembourg arecruté plus de 550
personnes au cours de l’année, dont 315 jeunes
diplômés ainsi que près de 200 stagiaires
préparant ainsi les futures générations de
collaborateurs.
Sixième employeur privé du pays, PwC
Luxembourg fait de la diversité une de
ses forces.
«Notre firme est à l’image du pays: multiculturelle.
Nos collaborateurs représentent
55 nationalités! Nous mettons un point
d’honneur à recruter des talents aux parcours
académiques et aux expériences diversifiés.
Ceci nous permet de constituer des
équipes aux multiples talents et perspectives
sur les enjeux professionnels», souligne John
38 LG - Décembre 2014

Sur la droite: John Parkhouse et Didier mouget
Parkhouse, Deputy Managing Partner qui
prendra la succession de Didier Mouget au
1 er juillet 2015.
Les employés de la firme bénéficient également
d’un nouvel environnement de travail
doté des toutes dernières nouveautés technologiques
et environnementales: Crystal
Park. Le nouveau siège de la firme luxembourgeoise
est un concentré sur 30.000 m 2
d’innovation, d'efficience et de convivialité.
PwC Luxembourg fait non seulement le pari
de la complémentarité des profils mais aussi
de la promotion du bien-être au travail afin
de poursuivre son développement.
Solidarité envers le marché et l’économie
grand-ducale
La croissance fait timidement son retour en
Europe. Si le Luxembourg peut se prévaloir
de sa stabilité financière et de son triple A, les
défis auxquels il devra faire face dès 2015
sont de taille.
«La période actuelle est porteuse d’une nouvelle
dynamique», souligne Rima Adas,
Audit Leader et FS Leader. «Le Luxembourg
dispose d’une infrastructure réglementaire
inégalée et la réactivité de sa Place à lancer
de nouvelles solutions sont des éléments différentiateurs
pour les clients internationaux.
Ces clients pourront dès lors utiliser la plateforme
luxembourgeoise en toute sérénité,
sachant que le pays adhère à toutes les
règles européennes et internationales en
matière de transparence.»
Au cours des dernières années, PwC
Luxembourg alargement étoffé son offre de
services en matière de consulting destinée au
secteur bancaire: définition de la stratégie,
sélection et mise en place de solutions informatiques,
reportings règlementaires et fiscaux,
veille fiscale, etc.
Autre enjeu pour la Place, le plan d'action de
l’OCDE visant à apporter une réponse coordonnée
et globale aux défis de l’érosion de la base
d’imposition et du transfert de bénéfices (BEPS).
LG - Décembre 2014
39

Entreprise
La firme luxembourgeoise poursuit également
ses investissements en faveur de la
diversification sectorielle et de la promotion
de l'économie grand-ducale
Créé en 2012 par la firme luxembourgeoise,
PwC’s Accelerator, dont la vocation est de soutenir
les entreprises technologiques à fort potentiel
de croissance dans l'internationalisation de
leurs affaires, contribue à la mise en valeur du
vivier d’innovation existant en Europe et audelà.
«Les dirigeants de plus de 30 entreprises à fort
potentiel de croissance, issues d’une dizaine de
pays, sont passés par PwC’s Accelerator», note
Jean-François Kroonen, Advisory Leader.
«L’Accelerator a récemment remporté le prix du
projet le plus innovant du réseau mondial de
PwC et devrait être déployé dans le monde
entier dès la fin 2014.»
Véritable ambassadeur du Luxembourg à
l’étranger, PwC Luxembourg poursuit enfin ses
actions de promotion du pays.
«Les programmes de visites et de prospection
dédiés aux marchés à forte croissance ont été
accrus et ont permis des progrès notables dans
les relations d’affaires», déclare José Benjamin
Longrée, Market Leader. «Dans le même esprit,
nous sommes très actifs dans la promotion de la
Place en tant que centre d'affaires majeur pour
les transactions en Renminbi, un projet auquel
nous avons tout particulièrement contribué.»
Un optimisme réel pour 2015 malgré de
multiples défis
La firme table à nouveau sur une croissance en
2015, malgré les incertitudes et menaces.
«Nous continuerons à soutenir les efforts du
gouvernement afin de maintenir la stabilité
financière et économique du pays, de diversifier
l'économie et de développer l’entrepreneuriat.
Enfin, nous avons développé deux partenariats
avec PwC France qui nous permettront de poursuivre
le développement et la diversification de
notre firme dans les activités de consulting et
dans la Grande Région,» conclut Didier Mouget.
Communiqué par PwC Luxembourg
40 LG - Décembre 2014

www.pwc-publicsector.lu
Secteur Public
Votre partenaire
privilégié
Depuis plus de 30 ans, PwC est partenaire des
organisations internationales, des administrations
nationales, des établissements publics et des
collectivités locales dans la conduite de leurs projets
et défis. Ces derniers n’ont jamais été aussi vastes et
complexes que ces dernières années, mais approchés
correctement, ils apportent une valeur ajoutée durable.
Dans cette optique, notre équipe dédiée au secteur public organise « les rendez-vous du secteur public ».
Ce cycle de conférences, qui a lieu 4 fois par an, a pour ambition d’être une plateforme de discussion,
d’échange et de partage de nouvelles tendances, défis et opportunités spécifiques aux différents acteurs
publics.
Votre contact
Philippe Pierre
Responsable Secteur Public et Institutions Européennes
+352 49 48 48 5737
philippe.pierre@lu.pwc.com
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© 2014 PricewaterhouseCoopers, Société coopérative. Tous droits réservés. Dans le présent document, « PwC Luxembourg » fait référence à PricewaterhouseCoopers, Société
coopérative (Luxembourg), qui est une société membre de PricewaterhouseCoopers International Limited (« PwC IL ») dont chaque entité membre est indépendante et
distincte, et dont les actes ou omissions ne sauraient en aucun cas engager la responsabilité de PwC IL.

Entreprise
Un comparateur unique pour choisir le
mode de financement de vos véhicules
Le groupe LeasePlan a développé un outil, gratuit et exclusif, qui permet de comparer
avec précision les coûts entre les différents moyens de financement d’un véhicule,
en tenant compte des frais comme l’amortissement, la vente, les assurances, les réparations,
l’entretien, les pneus, les taxes ou les périodes d’immobilisation des véhicules. Cet outil est
disponible depuis fin octobre au Luxembourg sur www.try-us.lu.
Interview de Laurent Gouverneur, directeur commercial.
“
L’externalisation
de la gestion d’un parc de
véhicules est une importante
source d’économies
”
Quelques mots sur LeasePlan pour
commencer?
LeasePlan a été fondé en 1963, aux Pays-
Bas. Le groupe bénéficie donc d’une expérience
de plus de 50 ans dans son domaine:
la gestion de flottes automobiles, qu’il
s’agisse de voitures ou d’utilitaires. Nous
sommes actuellement présents dans 32 pays
(les derniers en date étant la Russie et le
Canada) et gérons globalement une flotte de
plus de 1.300.000 véhicules.
les assurances, la mise à disposition d’un
véhicule de remplacement en cas de besoin,
et, éventuellement, le carburant.
Nous proposons par ailleurs également d’autres
formules de leasing: leasing financier,
leasing mixte avec option de rachat ainsi que
d’autres formules spécifiques ou sur-mesure.
Quels sont ses bénéfices par rapport
au leasing financier ou à l’achat d’un
véhicule?
Au Luxembourg, la société existe depuis plus
de 25 ans, avec une structure qui regroupe
aujourd’hui 70 personnes, et gère plus de
7.500 véhicules, soit environ 22% de parts
de marché. Nous avons un atout important
car nous présentons la particularité d’avoir
tous nos services localisés à Leudelange.
Pourriez-vous nous rappeler ce qu’est
le leasing opérationnel?
Notre particularité est de ne financer que la
différence entre le prix net d’acquisition (sur
lequel nous obtenons des remises avantageuses
grâce à notre taille) et la valeur résiduelle
(prix de revente estimé du véhicule au
terme du contrat). Le fait de ne pas financer
l’intégralité du prix du véhicule et les économies
d’échelle réalisées grâce à notrepouvoir
de négociation expliquent pourquoi les montants
des loyers sont compétitifs par rapport
àd’autres types de financement.
Le leasing opérationnel est une forme de
location “all inclusive”, sans option d’achat à
l’issue du contrat. Les offres de leasing opérationnel
que nous proposons à nos clients
comprennent le financement mais aussi tous
les services liés au véhicule: l’entretien, les
réparations, les pneus, l’assistance routière,
De plus, l’investissement est mensualisé et
les loyers ne sont jamais indexés. Cela permet
une excellente budgétisation tout en
conservant ses liquidités pour les investir
dans ses outils et ses ressources humaines.
Bref, de se concentrer sur son cœur de
métier.
42 LG - Décembre 2014

Laurent Gouverneur
La présentation bilantaire est également différente
puisque les loyers sont considérés
comme des charges dans le compte de résultat
et n’alourdissent ainsi pas le bilan ou les
ratios financiers.
Une autre valeur ajoutée du leasing opérationnel
pour le client réside dans le fait
d’avoir un seul interlocuteur qui prend en
charge tous les problèmes administratifs
et opérationnels liés à ses véhicules. Nous
faisons l’interface avec tous les prestataires.
Par exemple, si un conducteur a un
accident, nous faisons en sorte que son
véhicule soit réparé et qu’un véhicule de
remplacement soit mis à sa disposition.
Nous pouvons également gérer les relations
avec les conducteurs et permettons
ainsi au client de mieux contrôler sa flotte
et de retrouver une gestion flexible de
son temps.
Dernier avantage de cette formule: le loueur
endosse tous les risques concernant la maintenance
ou la valeur résiduelle du véhicule. Si
nous dépassons le montant des provisions
que nous avions prévues ou si nous revendons
mal le véhicule en fin de contrat, nous
en assumons seuls les conséquences.
A quels besoins le comparateur que
vous venez de lancer sur le marché
luxembourgeois répond-il?
Environ 100.000 véhicules sont aujourd’hui
immatriculés et utilisés par des sociétés sur le
marché luxembourgeois, dont 35.000 sont
en leasing opérationnel, ce qui signifie qu’il
en reste 65.000 qui sont soit en leasing
financier (un produit que nous proposons
également), soit financés en fonds propres
par les sociétés. Avec ce configurateur, nous
souhaitons démontrer que le leasing opérationnel
constitue une alternative intéressante
pour toutes ces entreprises car l’externalisation
de la gestion d’un parc de véhicules, qui
est un des postes de dépense les plus lourds,
est une importante source d’économies.
Le taux de pénétration du leasing opérationnel
est d’ailleurs encore assez faible au Luxembourg
par rapport à nos pays voisins alors que les
avantages y sont parfois plus nombreux.
Comment le leasing opérationnel se
tire-t-il de ces comparaisons?
L’économie est en général de 10 à 15%, en
fonction de la situation de chaque société.
Au-delà du comparateur qui permet une
estimation globale, nous pouvons faire des
études très précises à ce sujet sur base des
spécificités de chaque société.
LG - Décembre 2014
43

Entreprise
nombreuses solutions spécifiques pour les
camionnettes qui sont souvent utilisées dans
leurs secteurs.
La facturation des dégâts sur les véhicules en
fin de contrat est souvent la pierre d’achoppement,
notamment au niveau des véhicules
utilitaires. Nous avons donc développé des
solutions qui prennent ce risque en considération
et le minimisent pour le client.
Quelles sont les futures tendances
dans votre secteur?
Nous constatons un basculement des services
articulés autour du véhicule vers les services
orientés vers le conducteur. Nous intégrons
désormais pleinement la mobilité des conducteurs
dans notre mission. C’est aussi dans ce
contexte que nous proposons aussi à nos
clients des formules de formation des conducteurs
(«EcoPlan» et «SafePlan»). Ces formules
permettent de réduire les coûts, de réduire la
sinistralité (sécurité des conducteurs) ou
encore de réduire l’empreinte carbone.
Nous disposons également d’une panoplie
importantes de solutions on-line (configurateur,
application mobile, logiciel de reporting,…).
Ces solutions sont très faciles à utiliser
et facilitent vraiment la vie à nos clients
et conducteurs.
La gestion d’une flotte touche à de nombreux
domaines (finance, RH, environnement,…)
et les leviers de réduction de
coûts sont complexes mais très nombreux.
Vous cherchez particulièrement à
toucher les PME à travers cet outil.
Pourquoi?
Nous pouvons répondre aux besoins de tous
types de sociétés, des grandes multinationales
aux entreprises artisanales, en passant
par les communes ou les collectivités (hôpitaux,…).
Les PME, les communes ou les collectivités/
associations nous intéressent car elles achètent
encore souvent leurs véhicules. Peu le
savent mais nous proposons également de
Dans le futur, il est clair que nous intégrerons
également de plus en plus la dimension de
connectivité. La télématique présente de nombreuses
fonctionnalités intéressantes: optimalisation
des trajets, réduction de la sinistralité,
communication avec les conducteurs…
LeasePlan Luxembourg
z.a. am Bann
7, rue Nicolas Brosius • L-3372 Leudelange
Tél.: 40 44 11 1 • Fax: 40 44 11 34 90
Mail: lplu@leaseplan.lu
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www.try-us.lu
44 LG - Décembre 2014

YOUR LAW FIRM IN LUXEMBOURG
QUALITÉ
Fondé en 1994, KLEYR GRASSO est un cabinet d’avocats
indépendant de premier plan au Luxembourg avec plus de 40
avocats multilingues. Nous conseillons et assistons nos clients
nationaux et internationaux, privés et institutionnels, dans tous
les secteurs d’activités.
INDÉPENDANCE
AMBITION
Domaines d’expertises
Banques et finances I Marchés de capitaux I Droit des sociétés
et Fusions-Acquisitions I Contentieux civil et commercial I Droit
immobilier et droit de la construction I Droit fiscal I Droit
administratif I Droit du travail et droit social I Restructurations et
faillites I Droit pénal et délictuel I Assurances et réassurances I
Droit de la concurrence
Immeuble Marivaux | 31-33, rue Ste Zithe | B.P. 559 | L-2015 Luxembourg | T (352) 227 330 - 1 | mail@kleyrgrasso.com
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Entreprise
Le pouvoir de réformation
du ministre en matière de décisions
communales d’approbation de PAG
La Cour administrative a récemment eu l’occasion de se pencher sur les pouvoirs
du ministre de l’Intérieur (ci-après «le ministre») en matière d’approbation de plan
d’aménagement général (PAG).
“
Cette interrogation
soulève en filigrane le
problème de la répartition
des compétences entre
l’autorité de tutelle et les
communes
”
Sous l’empire de la loi du 19 juillet 2004
concernant l’aménagement communal et le
développement urbain (ci-après «la Loi»), le
projet de PAG préparé par une personne qualifiée
à l’initiative du collège des bourgmestres
et échevins était soumis, avec l’avis de la
commission d’aménagement, au vote provisoire
du conseil communal. Le projet était
ensuite porté à la connaissance du public qui
pouvait faire valoir ses réclamations pendant
un délai de trente jours. En l’absence de réclamation
valablement formée, la délibération
provisoire du conseil communal était transmise
pour approbation au ministre. Dans
l’hypothèse inverse, le collège des bourgmestres
et échevins entendait les réclamants puis
soumettait ses observations et modifications
éventuelles du projet au vote définitif du
conseil communal. La décision définitive était
ensuite publiée et notifiée par lettre recommandée
avec avis de réception aux réclamants
qui avaient quinze jours pour adresser
leurs éventuelles réclamations écrites au
ministre. Le dossier complet était également
transmis au ministre aux fins d’approbation.
En l’espèce, le conseil communal d’une commune
du sud du pays avait définitivement
approuvé une modification du PAG prévoyant,
dans une zone où se trouvait encore
une des dernières fermes de la ville, un coefficient
maximum d’utilisation du sol (CMU)
de 1,6 et un coefficient d’occupation du sol
(COS) de 0,6.
Statuant dans le cadre de son pouvoir de tutelle
et prenant en considération les réclamations
introduites par certains riverains, le ministre
approuva le PAG ainsi voté mais imposa un CMU
et un COS moindres afin d’éviter que la ferme ne
soit «noyée» dans un tissu urbain trop dense.
Le promoteur attaqua cette décision en invoquant
que le ministre ne pouvait qu’approuver
ou rejeter la décision du conseil communal
et non la modifier.
En première instance, le Tribunal administratif
annula la décision du ministre qui releva
cependant appel de ce jugement. Saisie
d’une question préjudicielle par la Cour
administrative, la Cour constitutionnelle
décida que l’article 18 de la Loi, dans sa version
originelle, était conforme aux dispositions
de l’article 107 de la Constitution
concernant l’autonomie communale d’une
part et la tutelle étatique d’autre part.
Ce faisant, la Cour constitutionnelle consacrait
l’existence du pouvoir de réformation
du ministre. Au vu de la décision de la Cour
constitutionnelle, la Cour administrative fut
contrainte de confirmer cette décision mais
précisa que celui-ci n’était pas absolu.
La Cour administrative considéra en effet que
dans l’exercice de sa mission de tutelle et d’aplanissement
des difficultés, le ministre doit résorber
la réclamation portée devant lui «en tenant
46 LG - Décembre 2014

François Collot
Mélanie Trienbach
compte de la logique intrinsèque du plan, de la
différenciation des optiques urbanistiques épousée
par la commune, de la systématique des
La portée pratique de cet arrêt reste
pourtant incertaine
options opérées et de la cohérence surtout du
Cette décision se fonde sur l’ancien texte de
système global instauré, ce cadrage étant préci-
l’article 18 la loi du 19 juillet 2004, avant l’in-
sément à la base de l’application particulière du
tervention des lois du 28 juillet 2011 et du 30
cas de tutelle spéciale du ministre».
juillet 2013.
Le ministère ne peut donc réformer la décision
Or le législateur précise désormais qu’avant
comme bon lui semble mais doit motiver sa
de statuer, le ministre vérifie la conformité et
décision sur la base des critères repris ci-dessus.
la compatibilité du projet de PAG avec les
dispositions de la loi, notamment les objectifs
En l’espèce, la Cour administrative a estimé
énoncés à l’article 2 de la loi concernant
qu’eu égard aux circonstances particulières
l’aménagement communal et le développe-
de l’espèce, en réduisant le CMU et le COS
ment urbain, les plans et programmes décla-
sur certaines parcelles prévus par le projet de
rés obligatoires en vertu de la loi sur l’amé-
PAG soumis à son approbation, le ministre
nagement du territoireou se trouvant à l’état
avait dépassé sa marge d’appréciation.
de projet soumis à l’avis des communes.
La Cour administrative retient en effet que la
Les objectifs énumérés à l’article 2 visent à la
commune avait déjà tenu compte des obser-
garantie d’une mise en valeur harmonieuse
vations des parties intéressées et des
et d’un développement durable du territoire
contraintes spécifiques du dossier avant d’ar-
communal, en prenant en compte toute une
rêter un classement définitif qui, selon elle,
série de facteurs (utilisation rationnelle du sol
«répond non seulement à un équilibre trouvé
et de l’énergie, respect du patrimoine cultu-
entre la vue communale et celle du proprié-
rel, etc.).
taire des immeubles concernés du secteur à
KLEYR GRASSO
sauvegarder, mais encore à la vue étatique
Sur la base de la lettre actuelle du texte et
Avocats à la Cour
exprimée par l’autorité spécifiquement com-
face à la multitude des critères à prendre en
31-33, rue Ste Zithe
pétente en matière de sites et monuments».
compte, il est difficile de comprendre com-
B.P. 559 I L-2015 Luxembourg
Loin d’être une chicanerie procédurale, cette
ment le ministre peut parvenir à exercer son
Tél.: +352 227 330-1
interrogation soulève en filigrane le problème
de la répartition des compétences
entre l’autorité de tutelle et les communes.
pouvoir de tutelle spéciale sans «statuer à
nouveau» sur le projet de plan comme le
conseil communal l’a fait avant lui.
Fax: +352 227 332
mail@kleyrgrasso.com
www.kleyrgrasso.com
Photos ©Kleyr Grasso
LG - Décembre 2014
47

Entreprise
L’union fait la force
Les centres de recherche publics Gabriel Lippmann et Henri Tudor vont bientôt disparaître au
profit du plus grand et plus fort Luxembourg Institute of Science and Technology, ou LIST.
Ala clé de cette fusion, une plus grande visibilité pour la recherche luxembourgeoise et des
retombées économiques positives pour le pays.
Interview de Marc Lemmer, CEO du CRP Henri Tudor.
“
L’ambition
que nous nous sommes
donnée est de compter
parmi les dix premiers
centres de recherche en
Europe dans dix ans
”
Pourquoi un regroupement des CRP Gabriel
Lippmann et Henri Tudor?
L’idée de ce regroupement est née au moment
de la réforme de la loi sur la recherche publique,
il y a trois ans. Dans ce contexte, nous avons
constaté qu’il existait de nombreux parallèles
entre les activités des deux CRP et qu’il était
possible de faire mieux avec l’existant.
A travers ce regroupement, nous espérons
atteindre une masse critique nous permettant
de produire des résultats intéressants avec
des équipes plus grandes, plus fortes et focalisées
sur un nombre de domaines de recherche
réduit. Nous espérons aussi gagner en
visibilité pour nos chercheurs, mais aussi pour
le pays. Nous espérons enfin contribuer à
l’évolution de l’écosystème luxembourgeois
de la recherche et de l’innovation.
Est-ce que ce regroupement constitue
une première étape vers un CRP unique
qui intégrerait à terme le CEPS / Instead
et le CRP Santé?
Quand nous avons présenté cette initiative à
François Biltgen, alors ministre de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche,
notre perspective était de réunir tous les CRP à
l’horizon 2020, pour avoir un CRP fort à côté
d’une université forte. Cette idée semble être
reprise dans la mesure 45 du paquet d’avenir
du gouvernement. Mais rassembler des CRP
dont les thématiques de recherche sont proches
et y intégrer des institutions qui s’intéressent
à des thématiques très différentes, bien
que liées, sont deux actions bien distinctes. On
peut cependant imaginer un regroupement
qui se ferait sous une autre forme, par exemple
en plaçant les quatreCRP sous une organisation
faîtière. C’est sur le modèle à adopter
que nous commençons aujourd’hui à discuter,
ce que nous faisons de manière encore très
ouverte, sans deadline définie.
Comment la fusion se passera-t-elle
concrètement? Est-ce que les différents
départements seront réunis au sein d’un
même bâtiment? Et qui dirigera le LIST?
Il a été décidé l’année dernière que, vues la taille
du futur institut mais aussi l’ambition élevée que
nous nous sommes donnée pour son développement
stratégique, qui est de compter, d’ici
une dizaine d’années, parmi les dix premiers
centres de recherche en Europe dans des
domaines définis, nous recruterions un CEO
externe qui ait l’expérience et le réseau international
nécessaires. Ce processus est en cours.
Pour ce qui est de l’emplacement du LIST, pour le
moment, les locaux des deux CRP sont répartis
sur cinq sites, ce qui est évidemment défavorable.
L’ambition à court terme est de réduire ce nombreàquatre,
voiretrois sites, les trois B: Belval, où
nous serons plus forts en 2015 avec l’ouverture
de la Maison de l’innovation, Belvaux où se
trouve le CRP Gabriel Lippmann, et Bascharage
où le CRP Henri Tudor a ses laboratoires.
48 LG - Décembre 2014

Marc Lemmer
Nous maintenons pour le moment aussi le site
du Kirchberg qui abrite aujourd’hui le siège du
CRP Henri Tudor. Ensuite, il faudra voir comment
le programme de construction de la Cité
des Sciences se développera.
Qu’est-ce qui changera avec ce regroupement?
Le premier changement est l’ambition d’acquérir
une reconnaissance scientifique internationale.
Parallèlement, nous souhaitons
inscrire le LIST comme un acteur absolument
essentiel et décisif dans la politique luxembourgeoise
de développement et de diversification
économiques par l’innovation. Et ce,
en attirant, à travers notre excellence scientifique
des chercheurs de haut niveau qui
génèreront des nouvelles connaissances, des
publications, des brevets et des accords de
droit de licence qui pourront déboucher sur
de nouvelles activités économiques. Nous
prêterons une attention particulière à l’impact
socioéconomique que devront pouvoir
démontrer nos projets et la valorisation et le
transfert de leurs résultats.
Nous renforcerons nos efforts en matière de
veille stratégique et technologique pour avoir
une approche un peu moins opportuniste que
par le passé. Et, surtout, nous avons décidé de
prioriser les quinze domaines d’activités pour en
extraire six axes d’investissement prioritaires.
Quels sont les domaines de recherche
prioritaires que vous avez identifiés?
Ils sont regroupés au sein de trois départements:
les matériaux -notamment les polymères
biocomposites, les nanotechnologies
et les nanomatériaux-; l’environnement -
notamment la gestion intégrée de l’eau, la
valorisation de la biomasse végétale, l’analyse
de la durabilité -; et enfin l’IT pour des services
innovants – notamment la question du
Big Data et la prise de décision, les entreprises
en réseau et les services de confiance -.
Comment le LIST collaborera-t-il
avec les autres acteurs de la recherche
au Luxembourg, en particulier
avec l’Université?
Nous souhaitons aller vers une collaboration
plus stratégique en matière d’investissements,
ainsi que dans l’élaboration plus
concertée des plans pluriannuels en particulier
dans les domaines du développement
durable, de l’IT et des sciences et
technologies des matériaux. Nous souhaitons
également renforcer notre collaboration
académique. Il faut que nos collaborateurs
possédant une habilitation à diriger
des recherches puissent enseigner à
l’Université du Luxembourg comme ils ont
l’habitude de le faire aujourd’hui dans des
universités étrangères. Il faut qu’ils puissent
y superviser des doctorants d’autant
plus que nous pouvons offrir à l’université
une approche pratique, de recherche
appliquée, qu’elle a peut-être moins vocation
à avoir.
LG - Décembre 2014
49

«Un pays accueillant et dynamique;
une belle découverte pour moi
venue du Mexique»
Rencontre avec Anabelle Giorgana Reynoso, étudiante mexicaine dans le programme
«MBA with Internship» de la Sacred Heart University. Arrivée avec son mari d’Espagne
en 2013, Anabelle a profité de la possibilité d’acquérir une expérience professionnelle
au Luxembourg tout en complétant son éducation supérieure en optant pour un Master
of Business Administration en cours du soir. Explications.
Anabelle Giorgana Reynoso
Tout d’abord, dites-nous pourquoi le
Luxembourg comme destination?
«Le Luxembourg, c’est la taille de mon
quartier au Mexique!»
Cela tient au hasard. En effet, mon mari et
moi terminions tous les deux nos contrats
nous liant à nos employeurs respectifs en
Espagne.
Quasiment un pied dans l’avion du départ
pour retourner au Mexique, mon mari
recevait un coup de téléphone de son ancien
employeur lui offrant un poste au
Luxembourg. Changement de cap et direction
au nord!
Une chose dont je me souviens encore lors de
ma première discussion avec l’équipe de SHU,
c’est cette fameuse phrase que j’ai prononcée,
comparant le nombre d’habitants du pays à
celui de mon quartier natal. C’est dans ces
moments là que nous nous rendons compte de
la richesse des rencontres et des découvertes!
Comment s’est déroulé votre stage?
“
Après plusieurs
propositions, mon choix
s’est porté sur une
banque d’investissement
américaine
”
Quelles ont été vos raisons de vouloir
reprendre vos études?
J’ai d’abord effectué mes études en finance à
Mexico puis y ai commencé ma carrière dans
le secteur financier. Je suis ensuite partie en
Espagne suivre mon mari. En 2012, la péninsule
Ibérique connaissait un fort revers économique
(quasi inversement proportionnel à
la forme de son équipe de football).
Fraîchement arrivée au Luxembourg, je
n’avais pour ma part pas d’emploi. J’ai donc
entrepris des recherches dans le domaine
universitaire et y ai remarqué la présence
d’une université américaine qui délivrait des
MBA depuis plus de vingt ans à
Luxembourg. Banco!
Mon objectif était de développer mes compétences
professionnelles, toujours dans le milieu
bancaire mais dans un département différent.
Après plusieurs propositions, mon choix s’est
porté sur une banque d’investissement américaine;
j’y ai énormément appris. Un des défis
les plus importants fut de jumeler les cours et
les examens du MBA avec mon stage. Cela
m’a permis d’apprendre beaucoup sur le plan
organisationnel et sur la gestion du stress.
Le 12 décembre2014, je recevrai mon diplôme.
J’ai déjà prévenu les organisateurs de la cérémonie
que la plupart de mes amis de mon quartier
seraient là. Ça va fairedu monde!
Sacred Heart University • Chambre de Commerce
7, rue Alcide de Gasperi •L-2981 Luxembourg
Tél.: 22 76 13-1 • www.shu.lu
50
LG - Décembre 2014

DEMAIN
SERA
beaucoup
PLUS
INNOVANT.
Le Centre de Recherche Public Gabriel Lippmann
et le Centre de Recherche Public Henri Tudor
s’unissent pour devenir le Luxembourg Institute
of Science and Technology et renforcer
l’innovation au Luxembourg et en Europe.
L’avenir nous appartient.
Plus d’informations sur notre site LIST.lu

N’attendez pas pour faire
des économies de chauffage!
Et de deux!
Premier bâtiment à être certifié HQETM au Luxembourg lors
de sa construction en 2008, l’immeuble de bureaux Serenity
situé 19-21 route d’Arlon à Strassen vient de décrocher la
certification HQETM Exploitation. Une première mondiale!
Vous pourriez faire des économies et bénéficier
d’une nouvelle installation qui surtout
consomme et pollue moins! Il vaut donc
mieux ne pas attendre que votre système de
chauffage rende l’âme pour le remplacer!
Ses coûts de fonctionnement sont considérablement
plus élevés qu’une installation
neuve.
Vous pouvez actuellement aussi profiter des
avantages de la campagne d’automne de
Buderus.
Le module d’accès à Internet pour le remplacement
chaudière vous est ainsi offert
pour contrôler votre installation à distance
et encore mieux économiser.
Par ailleurs, vous bénéficiez actuellement
d’une extension de garantie (sous réserve
d’entretien annuel) à cinq ans sur certains
modèles de chaudière gaz et fioul, et à dix
ou quinze ans sur leur échangeur de chaleur.
Découvrez les conditions spéciales pour le
remplacement de votre installation vieillissante
et bénéficiez davantage de confort
avec les nouvelles technologies Buderus.
Plus d’infos sur www.buderus.lu ou auprès
de votre installateur.
www.buderus.lu
Illustrations fournies par Buderus
Pourquoi une telle démarche? Henri Legrand,
administrateur de Fidentia, propriétaire et Asset
Manager du bâtiment, explique: «Tous les nouveaux
immeubles sont verts ou certifiés. C’est
nécessaire, mais ce n’est plus suffisant pour se différencier.
C’est pourquoi nous avons décidé d’aller
plus loin en mettant l’accent sur l’exploitation
du bâtiment avec l’aide de nos locataires. C’est
également une manière de maintenir les charges
le plus bas possible dans le but de toujours présenter
un immeuble économiquement attractif.
Nous sommes persuadés que l’investissement en
immeubles verts est encore plus créateur de
valeur en étant plus attractif pour les occupants».
Pour piloter la démarche, Fidentia s’est adjoint les
services de PwC Luxembourg. «Un des défis est
de rassembler les parties prenantes et de s’assurer
de leur pleine adhésion. Nous nous mettons à
la disposition de l’exploitant du bâtiment, Inowai,
et du gestionnaire technique, Wagner FM. C’est
un exercice de sensibilisation et d’animation de
projet particulièrement passionnant. Nous avons
ainsi facilité la mise en place d’outils comme un
logiciel de monitoring performant. Il faut ensuite
évaluer les performances atteintes par l’ouvrage
et ses différents acteurs», ajoute Laurent Rouach,
associé responsable Développement Durable
chez PwC Luxembourg.
Vincent Bechet, Managing Director, Inowai;
Louis de Halleux, administrateur, Fidentia;
Henri Legrand, administrateur, Fidentia;
Laurent Rouach, associé et responsable
Sustanaibility, PwC Luxembourg et
Corinne Block-Raguin, directrice
exécutive de Cerway
La première phase a consisté à analyser les processus
et pratiques en place. Ensuite, des actions
ont été identifiées, mises en place et testées.
L’arrêt des humidificateurs en période estivale a,
par exemple, permis de réduire significativement
la consommation d’électricité et d’eau.
Régulation thermique, planning de fonctionnement…
un ensemble de paramètres sont ainsi
passés au crible pour optimiser l’exploitation du
bâtiment en maintenant le confort des occupants.
Sans investir dans des équipements, l’optimisation
de l’exploitation permet de réduire la
consommation d’énergie, d’eau et les coûts.
«Les charges d’exploitation de Serenity se situent
à 2,5 euros hors taxe par m 2
et par mois.
La moyenne de l’ensemble de notre portefeuille
sous gestion se situe entre 4 et 4,5 euros»,
explique Guillaume Perrodin, Senior Advisor -
Environment & Energy Efficiency Consulting chez
Inowai.
Cerway,opérateur international pour la certification
HQE, a audité Serenity en juillet et confirmé
l’évaluation de PwC Luxembourg: le bâtiment
atteint le niveau ‘Excellent’ sur les axes ‘bâtiment
durable’ et ‘gestion durable’.
Communiqué par PwC Luxembourg

Dir hutt eidel Wunnengen an Ärer Gemeng?
Dir hutt Leit déi eng Wunneng brauchen?
Mir bréngen déi zwee zesummen!
De Partner vun de Gemengen am Kampf géingt Wunnengsnout
Zanter 2009 lount d’AIS eidel Wunnengen un fir se Leit zur Verfügung ze stellen, déi sech um normalem
Marché keng leeschte kennen. Dobäi garantéiert d‘AIS dem Proprietaire de Loyer a passt op dass seng
Wunneng an engem gudden Zoustand bleift.
Op Wonsch vun enger Gemeng kann d’AIS hier Aktivitéit um Territoire vun der Gemeng verstäerken an sou
dofir suergen, dass manner Wunnengen eidel stinn a méi Leit eng anstänneg Wunneng kréien, déi se sech
och leeschte kennen.
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Coverstory
Développer des produits durables et
leur donner de nouvelles fonctionnalités
Chaux de Contern, l’un des plus grands fabricants luxembourgeois de produits en béton
depuis un siècle, a élaboré une stratégie de développement durable contribuant à la
préservation de l’environnement et au dynamisme de l’économie locale.
Interview de Carlo Spina, responsable gros oeuvre, et de Eric Klückers, directeur général.
“
au coeur du marché
”
Nous sommes
Ecosols – un nouveau revêtement de sol drainant
Vous allez bientôt lancer un important
programme de recherche et d’innovation
en matière de construction durable,
pourriez-vous nous en dire plus à
ce sujet?
EK: Pour ce projet, qui s’étendra sur trois
années, nous envisageons un investissement
d’environ trois millions d’euros. Il sera réalisé
en collaboration avec plusieurs partenaires
publics et privés, dont l’université du
Luxembourg et le futur LIST, ainsi que des
experts internationaux. Notre objectif est
double: développer des produits durables et
leur apporter des fonctionnalités supplémentaires.
Nous souhaitons trouver d’autres agrégats
pour nos bétons. Notre principal fournisseur
de matière première, qui nous livre des scories
de haut-fourneaux, sera en rupture de
stock d’ici deux ans. Nous devons donc
trouver de nouvelles sources d’approvisionnement.
Nous pourrions remplacer ce laitier
par du sable et du gravier, mais nous préférons
également nous orienter vers des matériaux
biosourcés comme le bois et le miscanthus.
Par ailleurs, le durcissement de la norme en
matière de construction en 2017 constituera
un grand défi pour les industriels du secteur.
Toutes les nouvelles constructions devront
alors être “classe A”. Pour obtenir les performances
énergétiques requises, il est
aujourd’hui indispensable de poser une
façade isolante très épaisse constituée de
polystyrène expansé, qui a le désavantage
de ne pas être recyclable et d’être composé à
base de pétrole. Nous cherchons donc des
alternatives en travaillant avec l’université à
la création d’un nouveau bloc isolant
hybride.
Vous avez également évoqué votre
volonté d’apporter de nouvelles fonctionnalités
à vos produits. Quelles
seraient-elles?
CS: Nous voulons créer davantage de valeur
ajoutée autour de nos produits existants.
Nous pourrions parler de propriétés antigraffiti
ou auto-nettoyantes et même de
produits dépolluants, purificateurs d’air en
ce sens qu’ils absorbent les monoxydes
d’azote.
Qu’en est-il de votre politique en
matière de recyclage?
EK: Le recyclage est, en effet, une autre filière
à exploiter en matière de développement
54
LG - Décembre 2014

Eric Klückers
durable de notre entreprise. Nous avons
prévu de recycler 100% de nos déchets de
fabrication. Ces déchets proviennent de
produits de second choix, de fins de série
ou de lots qui n’auraient pas passé le
contrôle de qualité. Ils sont stockés sur le
site, concassés puis criblés. Ils servent
ensuite de matière première à la fabrication
de nouveaux produits béton.
Recycler sur notre site des déchets externes
serait un pas supplémentaire que nous
envisageons de faire, mais nous commençons
déjà par travailler avec nos propres
résidus.
CS: A l’avenir, nous souhaiterions aussi
reprendre certains produits que nous vendons
pour les réutiliser dans la composition
de nouveaux produits. On peut imaginer,par
exemple, qu’une commune qui veut rénover
ses trottoirs, couverts avec nos pavés il y a
trente ans, nous rende ces pavés et achète à
la place de nouvelles dalles qui auront été
fabriquées avec ses anciens produits.
EK: Cela nous amène au concept de “Cradle
to Cradle” ou d’économie circulaire qui
repose sur le constat que chaque produit
peut servir, à la fin de son cycle de vie, à
créer un nouveau produit. On peut très facilement
appliquer ce principe au béton, qui
est, à la base, un produit écologique, car il ne
contient que des matériaux naturels (de
l’eau, du sable, du gravier et environ 10% de
ciment composé de marnes et de calcaire) et
est recyclable à l’infini. Je soulignerai aussi
que la production à Contern se fait entièrement
à froid et demande donc peu d’énergie:
la fabrication d’un bloc béton est quatre
àcinq fois moins gourmande en énergie que
son concurrent en terre cuite.
Votre gamme comprend-elle déjà des
produits verts?
EK: Nous proposons, à l’heure actuelle, un
bloc composé majoritairement de matériaux
recyclés. A cela s’ajoutent différents produits
auxquels on peut attribuer une étiquette
verte, comme le verre cellulaire en vrac qui
crée un radier isolant, le Territ®, un béton
maigre à conductivité thermique qui permet
de récupérer la chaleur des câbles à haute
tension souterrains, les pavés écologiques ou
le revêtement Ecosols®, qui est utilisé en
revêtement de surface, même en zones vertes,
et fonctionne comme un asphalte, tout
en restant drainant c’est-à-dire en permettant
aux eaux de pluie de s’infiltrer dans le
sol. Ecosol® peut être utilisé pour la réalisation
de chemins piétonniers ou de parkings,
par exemple.
LG - Décembre 2014
55

Coverstory
Carlo Spina
Quelle est l’étape suivante dans votre
stratégie de développement durable?
EK: L’étape suivante serait la certification. Il
existe toute une série de labels en Europe. Il
va nous falloir choisir le bon pour pouvoir
prouver à nos clients que nous avons une
approche écologique. De plus, si demain ces
critères deviennent obligatoires dans les
cahiers des charges des donneurs d’ordre
publics, nous aurions un certain avantage
concurrentiel sur nos confrères étrangers.
Nos confrères étrangers qui ont, en plus,
l’inconvénient de devoir transporter leur
marchandise sur des centaines de kilomètres
ce qui nuit à l’environnement, alors que
nous sommes au coeur du marché: toutes
nos matières premières proviennent de sources
locales ou régionales, et nous vendons
nos produits dans un cercle de 80 kilomètres.
Il est dommage que certaines communes qui
ont adhéré au Pacte climat ou à l’Alliance pour
le climat fassent venir leurs produits de loin.
Nous lançons donc un appel à tous les donneurs
d’ordre publics et privés à utiliser des
produits locaux, qui contribuent réellement à
l’économie luxembourgeoise, ce que nousmêmes
faisons directement en employant 160
personnes et indirectement par l’intermédiaire
de tous les sous-traitants que nous occupons.
Où en est l’avancée de la nouvelle
zone d’activités mixte que vous développez
à Contern?
Elle est en train d’être réalisée sur deux terrains
qui font partie de longue date du patrimoine
de la société, l’un à l’Est de nos usines,
l’autre un peu plus au Nord, regroupant 8
hectares au total. Le zoning sera commercialisé
sous le nom de “Oak Park, Natural
Solutions for Business”. La particularité du site
est de permettre aux futurs occupants de
s’installer en tant que locataires, propriétaires
ou investisseurs, mais aussi de présenter une
configuration mixte, exceptionnelle au
Luxembourg, qui répond à la fois aux besoins
en bureaux, en halls de production et en
entrepôts. Le site est situé dans un environnement
exceptionnellement vert à deux pas de
la Ville et de l’aéroport. D’ici deux ans, nous
aurons également une gare à 500 mètres.
Chaux de Contern
Rue des Chaux
L-5324 Contern
Tél.: 35 88 11-1
Fax: 35 88 11 402
e-mail: info@chaux-de-contern.lu
www.chaux-de-contern.lu / www.haus.lu
56 LG - Décembre 2014

Les cahiers du développement durable
Un développement au service de
la proximité et de l’environnement
Avec plus de 50 ans d’existence, LAMESCH S.A. est aujourd’hui un acteur incontournable
dans le domaine de la collecte, du tri, du recyclage, du traitement et de l’élimination
des déchets ainsi que dans l’assainissement. D’abord implantée à Bettembourg,
la société est maintenant présente dans le nord du Luxembourg, une solution qui mêle
proximité et environnement. Alain Jacob, Administrateur Directeur Général, revient sur
ce choix de développement.
Alain Jacob
“
La préservation
de l’environnement et le
développement durable
sont des piliers importants
de notre stratégie de
développement et de nos
valeurs d’entreprise
”
Votre présence sur l’ensemble du territoire
luxembourgeois est aujourd’hui
un fait avec une présence dans le nord
du pays à Holzthum, pouvez-vous
nous en dire un peu plus sur les activités
que vous offrez dans cette région?
Êtreprésent dans le Nord du pays était une évidence
pour notre société, tout d’abordpour être
proche de nos clients mais aussi pour des raisons
environnementales évidentes. Nous avons alors
cherché un lieu qui pouvait répondre à nos différentes
exigences. Le site d’Holzthum a retenu
toute notre attention. Avec une superficie d’un
hectareet un hall existant, ce site industriel était
opérationnel dès l’acquisition. Ainsi, nous entreposons
l’ensemble des déchets collectés et
acceptons des livraisons en direct sur le site par
les clients (PME, particuliers…).
Les activités que nous offrons dans le Nord
du pays sont sensiblement identiques à nos
activités de Bettembourg. Nous collectons de
nombreux déchets tels que le papier/carton,
le plastique, le verre, les encombrants, les
métaux, le plâtre, les pneus, le styropor et le
bois traité et non traité qui sont entreposés
sur place. Le développement de cette plateforme
dans le Nord du pays permet d’acheminer
directement les déchets vers les filières
de recyclage agréées et ainsi de limiter et/ou
d’optimiser les trajets vers notre siège.
Nos prestations de nettoyage et d’assainissement
sont également offertes aux entreprises
et particuliers établis dans le Nord du
Grand-Duché de Luxembourg. Grâce à notre
nouvelle implantation, nous sommes
aujourd’hui capables d’offrir à nos clients
une proximité et une rapidité d’intervention.
Vous mettez en avant dans le choix de
cette implantation des raisons environnementales,
qu’entendez-vous exactement?
La préservation de l’environnement et le
développement durable sont des piliers
importants de notre stratégie de développement
et de nos valeurs d’entreprise. Nous
agissons depuis plusieurs années dans ce
sens, tout d’abord à travers notre secteur
d’activité qui gère les ressources et encourage
au tri en vue de favoriser l’utilisation de
matières premières secondaires mais aussi
par les engagements que notre société
prend. Je pense notamment aux formations
àl’éco-conduite que nos chauffeurs suivent,
àl’achat de camions de dernière génération
qui limitent les émissions de dioxyde de carbone,
à la mise en place d’éclairage LED et à
la récupération des eaux de pluie pour nos
activités de débouchage et de curage de
canalisations.
58 LG - Décembre 2014

Le transport des déchets fait partie intégrante
de notre activité et est malheureusement
un facteur polluant, c’est pourquoi
nous cherchons au quotidien des solutions
pour limiter les émanations de CO 2.Grâce à
l’implantation de notre site dans le Nord du
pays et au transfert direct des déchets vers
les filières de recyclage et de valorisation
agréées, nous réduisons considérablement
nos émissions de gaz à effet de serre.
Depuis notre installation, nous avons procédé
à plusieurs améliorations environnementales.
Le site est aujourd’hui équipé d’un
bassin de rétention d’eau d’une capacité de
360 m 3 et muni d’un séparateur d’hydrocarbures.
Cet équipement permet aux eaux de
pluie d’être filtrées avant d’être rejetées dans
le cours d’eau le plus proche. Un mur antibruit
a également été construit pour le
confort du voisinage.
est capable de répondre rapidement aux
demandes qui nous sont faites et ainsi satisfaire
notre clientèle. La proximité est un
atout non seulement pour nous mais aussi
pour ceux qui font appel à nos services.
En effet, elle nous permet de réduire notre
temps d’intervention et donc les coûts facturés.
Entre rapidité d’intervention, efficacité et
tarifs attractifs, nous sommes une entreprise
proche et à l’écoute de ses clients. En plus de
nos activités de traitement des déchets, nous
proposons aujourd’hui une offre globale
dédiée à l’assainissement. Nous intervenons
pour un simple débouchage, pour des inspections
caméra et depuis maintenant un
peu plus d’un an, nous procédons également
àla réhabilitation des canalisations, que ce
soit pour des communes ou des particuliers.
Notre offre de service complète est
donc accessible dans tout le Grand-
Duché de Luxembourg.
Le client est toujours au cœur des relations
commerciales, en quoi une présence
dans le Nord du Luxembourg
favorise-t-il cela?
Être directement présent dans le Nord du
pays c’est aussi être proche du client et favoriser
la flexibilité. En ayant des équipes
basées dans le nord et prêtes à intervenir, on
LAMESCH
12, zone industrielle Wolser 2
L-3225 Bettembourg
Tél.: 52 27 27-1
Fax: 51 88 01
e-mail: lamesch@lamesch.lu
Photos ©Lamesch
LG - Décembre 2014
59

Les cahiers du développement durable
Roger Gloden, directeur de Sources Rosport S.A
Nouvelles bouteilles,
nouvelle image
Un vent de renouveau souffle sur l’image de Sources Rosport qui a présenté, fin novembre,
sa dernière gamme de bouteilles en verre, ses casiers au design revu et corrigé, ainsi
que sa campagne de publicité.
Le leader luxembourgeois des eaux minérales
naturelles a annoncé avoir installé, dans
son usine à Rosport, une nouvelle ligne de
production destinée au soutirage des bouteilles
en verre consigné. Afin d’accueillir
cet outil ultra-performant, un agrandissement
du hall de production de 600 m 2 supplémentaires
a dû être effectué.
En parallèle, la gamme de bouteilles en
verre consigné a été complètement redessinée
pour présenter un visage plus moderne
et pour uniformiser les contenants des produits
Rosport Classic, Rosport Blue et
Rosport Viva. Lors de nombreuses sessions
de co-création avec ses consommateurs,
Sources Rosport a imaginé des bouteilles
au look résolument moderne, et qui rendent
hommage à la qualité de ses eaux
minérales naturelles. Le design est inspiré
de l’ancienne bouteille Rosport mais aussi
de la bouteille Viva.
60 LG - Décembre 2014

Max Weber, directeur de Sources Rosport S.A
Les bouteilles d’eau Rosport et Viva seront
remplacées à partir de décembre par trois
bouteilles de 25 centilitres, 50 centilitres et
1litre, clairement identifiables par des étiquettes
et des bouchons de couleurs différentes.
Le format 75 centilitres sera délaissé
pour Rosport Classic et Rosport Medium au
profit d’un format familial d’1 litre en ce
qui concerne la Rosport Classic.
Les casiers rempliront désormais des critères
plus sévères en matière d’ergonomie
(ajout de trois poignées Soft Grip) et d’écologie
(fabriqué avec le plastique des
anciens casiers).
Une autre innovation présentée par
Rosport: la première bouteille PET qui se
passe entièrement de matière première
vierge. Elle a été élaborée, après des mois
de recherche, en collaboration avec
Luxpet. 75% du plastique de cette bouteille
provient de bouteilles PET collectées
et recyclées au Luxembourg et les 25% restants
sont issus de la canne à sucre, une
ressource renouvelable au bilan écologique
positif. Les étiquettes et films d’emballage
des produits PET ont eux aussi été relookés.
Sources Rosport a également profité de
l’occasion pour rajeunir son identité
visuelle.
Cette volonté se traduit non seulement par
une nouvelle campagne de communication,
mais aussi par une présence digitale
adaptée aux habitudes et aux attentes des
internautes avec un concept de site
Internet avant-gardiste, basé sur l’interactivité.
Sur www.rosportlife.com, les visiteurs
peuvent trouver une diversité de thèmes
autour de la culture, des recettes, de la
nature et du développement durable, du
sport et bien-être ou encore des informations
utiles pour les familles ou des carnets
de voyage.
Les articles sont créés par un collectif d’une
dizaine de contributeurs, qui présentent
aux lecteurs leur style, leur mode de vie,
“
Les eaux minérales
gazeuses de Sources
Rosport S.A. sont très
largement leaders sur leurs
marchés respectifs
”
LG - Décembre 2014
61

Les cahiers du développement durable
“
Les différentes actions
ont abouti à un investissement
de près de 9 millions
d’euros
”
leurs passions et leurs projets, de manière
très personnelle via des textes, photos,
vidéos ou des illustrations. Bien entendu,
tous les contenus peuvent être partagés et
aimés via différents réseaux sociaux et un
retour des lecteurs quant à leurs expériences
du nouveau site est le bienvenu.
Les langues véhiculaires du site sont le
français, l’anglais, l’allemand et le luxembourgeois,
reflètant la multiculturalité de
notre pays.
Les différentes actions, basées entre autres
sur une étude de marché réalisée en 2013,
ont abouti à un investissement de près de
9millions d’euros.
Cette étude a confirmé l’excellente notoriété
des marques Rosport, ainsi que les
parts de marché en augmentation sur le
Grand-Duché. Elle révèle que 74,7% des
personnes interrogées citent d’abord une
marque d’eau plate lorsqu’il s’agit de mentionner
une marque d’eau minérale naturelle.
Une analyse sur la nature des marques
relève qu’en termes de notoriété, Viva
occupe désormais la deuxième place de
toutes les eaux minérales plates et devance
même son concurrent de toujours en termes
de parts de marché auprès de la cible
luxembourgeoise. Les eaux minérales
gazeuses de Sources Rosport S.A. sont,
quant à elles, très largement leaders sur
leurs marchés respectifs, et c’est ainsi que
la marque Rosport est citée en premier plus
de sept fois sur dix, lorsqu’il s’agit de nommer
une marque d’eau minérale gazeuse.
Rosport Blue est de très loin l’eau minérale
gazeuse la plus consommée au pays, tandis
que dans le Top 3 on retrouve également la
marque Rosport Classic.
Photo ©Rosport S.A.
62 LG - Décembre 2014

15, RUE DU COMMERCE L-1351 LUXEMBOURG T +352 48 00 22-1
F +352 49 59 63
MESSAGE@IC.LU
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Spécialiste du traitement et de la diffusion
de l’information, l’Imprimerie Centrale adapte
continuellement ses procédés d’impression
pour répondre à l’évolution du marché,
à savoir l’impression à la demande
et l’impression personnalisée.
www.ic.lu

Santé
Lydia Mutsch a participé
au volet «Santé» du Conseil
«EPSCO» à Bruxelles
La ministre Lydia Mutsch, en sa qualité de ministre de la Santé, a pris part aux travaux
du volet «Santé» du Conseil «EPSCO» qui s'est réuni à Bruxelles le 1 er décembre 2015,
sous l’égide de la Présidence italienne.
“
La ministre de
la Santé a mis en garde
contre une remise en
question du principe de
la compétence nationale
exclusive des États membres
en ce qui concerne
l'organisation et la gestion
de systèmes de santé
”
Dispositifs médicaux: un appel collectif
en faveur d’un avancement
rapide des travaux du Conseil
Les membres du Conseil ont pris note du
rapport de progrès de la Présidence italienne
au sujet des deux propositions législatives
datant de 2012 concernant les dispositifs
médicaux et les dispositifs médicaux
de diagnostic in vitro. Lydia Mutsch
s'est déclarée en faveur d'une clôture
rapide des sujets politiques identifiés afin
de permettre aux experts de finaliser le
travail d'examen des propositions.
«Le Parlement européen est prêt pour
entamer les négociations avec le Conseil et
il ne faut pas le laisser attendre davantage»,
a souligné la ministre de la Santé,
Lydia Mutsch. Ce nouveau cadre législatif
permettra d'assurer un niveau élevé de
protection de la santé dont bénéficieront
les patients tout en favorisant l'accès des
produits innovants au marché européen.
La place de la santé dans la stratégie
2020
À l'agenda figurait également un débat
politique au sujet de la place qui doit revenir
à la santé dans le cadre de la Stratégie
2020 et de sa révision à mi-parcours.
À l'occasion de la discussion franche des
États membres sur la contribution aux
objectifs de la stratégie Europe 2020 des
investissements en matière de santé publique,
Lydia Mutsch a souligné qu'il faut éviter
une appréciation des systèmes de santé
qui se ferait essentiellement à travers le
prisme de considérations macro-économiques,
tout en soulignant le caractère primordial
du Conseil EPSCO dans le processus
du semestre européen. La ministre de la
Santé a, tout comme bon nombre d'autres
ministres, mis en garde contre une remise
en question du principe de la compétence
nationale exclusive des États membres en
ce qui concerne l'organisation et la gestion
de systèmes de santé.
Ebola: état des lieux du commissaire
et son appel à un engagement soutenu
des États membres
Après l’adoption par le Conseil de conclusions
sur la vaccination, la prévention des
infections liées à des soins de santé et l’accès
aux thérapies innovantes, le commissaire
lituanien de la santé Vytenis
Andriukaitis a présenté une note faisant le
point sur l’évolution de l’épidémie Ebola et
sur les efforts récents de la Commission et
des États membres dans ce domaine.
64 LG - Décembre 2014

Lydia Mutsch
Ànoter que les capacités luxembourgeoises
d'évacuation médicalisée - dit MEDEVAC -
sont soulignées dans cette note. En effet, le
Luxembourg, désireux de s'engager au
niveau international pour lutter contre
cette menace sanitaire, avait mis en route
en juin 2014 la préparation de deux avions
spécialement équipés pour évacuer des
patients infectés des pays touchés.
Le Luxembourg sensibilise par rapport
aux critères d’admissibilité de
certains donneurs au don du sang
Le Luxembourg a présenté une note au
sujet de l’accès des homosexuels aux dons
de sang soulignant que «l'exclusion du
don de sang doit être basée sur un comportement
à risque et non pas sur une
orientation sexuelle». Le Luxembourg a
invité les États membres à «soumettre leur
pratique actuelle dans ce domaine à une
réflexion critique», là où cela s'avérerait
nécessaire, afin d'éviter tout risque non
fondé de discrimination. De nouveaux
développements y relatifs sont attendus
pour les mois à venir de la part du Conseil
de l'Europe et de la Cour de justice de
l'Union européenne.
En marge du Conseil, la ministre aeu une
entrevue avec le nouveau ministre letton
de la santé, Guntis Belevics. Ont été abordés
notamment les dossiers actuellement
en cours ainsi que les priorités des futures
Présidence lettone et luxembourgeoise du
Conseil de l’UE.
Communiqué par le ministère de la Santé
Représentation permanente du
Luxembourg auprès de l’UE
LG - Décembre 2014
65

Santé
Porte-Ouverte sur le Diabète
A l’occasion de la Journée Mondiale du Diabète, célébrée le 14 novembre,
Lydia Mutsch, ministre de la Santé, a inauguré la journée «Porte-Ouverte sur
le Diabète» de l’ALD (Association luxembourgeoise du Diabète) qui s’est tenue le
16 novembre 2014 à l’hôtel Parc Belle-Vue à Luxembourg. Des stands d’information
ont été animés sur la maladie diabétique et son traitement, sur l’alimentation et le
diabète, un quizz interactif a proposé des tests de connaissances sur l’alimentation
saine, et une conférence scientifique sur les modulateurs naturels de la glycémie a été
tenue par le Dr Torsten Bahn du CRP Gabriel Lippmann.
“
Au Luxembourg,
la prévalence du diabète
est estimée à 4%-4,5%
de la population
”
Le diabète au Luxembourg et dans le
monde
La prévalence du diabète augmente fortement
et rapidement dans tous les pays.
Aujourd’hui, plus de 350 millions de personnes
souffrent de diabète dans le monde,
dont 90 % de diabète de type 2. Le diabète
est souvent accompagné d’autres facteurs
de risque cardio-et cérébrovasculaires,
comme l’hypertension artérielle et des perturbations
des niveaux de cholestérol. Un
diabète diagnostiqué tardivement ou mal
soigné peut avoir de lourdes conséquences
sur la santé : deux à quatre fois plus d’infarctus
et d’attaques cérébrales, quinze fois
plus d’amputations de membres inférieurs,
risque accru d’insuffisance rénale et de
recours à la dialyse, risque de cécité, risque
de mort prématurée. Au Luxembourg, la
prévalence du diabète est estimée à 4%-
4,5% de la population, et on dénombre à
peu près 20.000 personnes diabétiques traitées,
alors que de nombreux diabétiques ne
suivent pas de traitement et ne sont donc
pas inclus dans ce chiffre. Le diabète est fortement
corrélé avec l’âge et révèle des taux
de prévalence supérieurs à 15% auprès de la
population âgée de plus de 65 ans. (Source:
Diabcare 2000 – 2010). Face à ces chiffres
alarmants, le ministère de la Santé multiplie
depuis des années ses actions en matière de
prévention: il soutient notamment l’Association
Luxembourgeoise du Diabète (ALD) dans
ses efforts pour lutter contre l’expansion de
la maladie.
La marche des 10.000 pas
L’ALD offre une vaste gamme de services
aux patients diabétiques et à leur entourage:
grâce à des conseils personnalisés,
des renseignements pratiques, des cours
d’éducation à la santé et des cours de cuisine,
la Maison du Diabète facilite l’adoption
de modes de vie sains dans la vie quotidienne,
et soutient les personnes concernées
vivant avec cette maladie. Elle facilite
également les échanges entre les personnes
diabétiques, permettant ainsi une
meilleure compréhension de leur propre
situation, leur apprenant à gérer plus efficacement
et mieux, leur quotidien. Afin de
66 LG - Décembre 2014

Lydia Mutsch
mettre l’accent sur l’importance de l’activité
physique régulière, l’ALD a organisé la
marche des 10.000 pas le 8 novembre, en
collaboration avec la Fédération luxembourgeoise
de Marche Populaire, sous le
patronage du ministère de la Santé.
Programme national «Gesond Iessen,
méi bewegen - GIMB»
Pour promouvoir les habitudes de vie saines,
le ministère de la Santé a également
mis en place le programme national
«Gesond Iessen, méi bewegen», un programme
de prévention multisectoriel,
mené avec la collaboration de plusieurs
autres ministères et avec les partenaires du
terrain.
«Une alimentation saine commence
par le petit déjeuner»
La Fédération Internationale du Diabète
(FID) a choisi cette année comme sujet de
la Journée Mondiale du Diabète : «Une alimentation
saine commence par le petit
déjeuner». Les activités organisées sont
donc spécifiquement consacrées à l’alimentation
saine et à son importance primordiale
dans la prévention et dans la gestion
du diabète de type 2, qui constitue
85%-90% de tous les cas de diabète.
L’alimentation est au cœur de la prévention
du diabète:
Pour prévenir le diabète et ses complications,
il est essentiel d’adopter une alimentation
saine et équilibrée comportant plusieurs
portions de fruits et de légumes par
jour, réduisant les graisses d’origine animale,
les sucres rapides et l’ajout de sel. Le
tabac est à bannir, l’alcool doit être
consommé avec modération (moins de
deux verres par jour pour les femmes,
moins de trois verres par jour pour les
hommes). Un régime alimentaire équilibré
doit être accompagné d’un exercice physique
régulier (au moins trente minutes
d’activité physique modérée à intense par
jour), prévenant ainsi les problèmes de
surpoids, d’hypertension artérielle et d’hypercholestérolémie.
Plus d’informations
sur : www.SANTE.lu et www.ALD.lu
Source: ministère de la Santé
LG - Décembre 2014
67

Santé
Achaque client sa solution
Une gamme de produits qui va bien plus loin que les seuls ascenseurs. Des ascenseurs
qui s’adaptent à l’architecture d’un bâtiment et aux besoins des usagers sans limite à la
fantaisie, le tout assorti de services sur mesure, c’est toute la flexibilité qu’offre
ThyssenKrupp Ascenseurs Luxembourg.
Avec plus de 800 bureaux répartis dans une
soixantaine de pays, ThyssenKrupp est l’un
des plus grands ascensoristes mondiaux.
L’excellence des produits et des prestations
qu’il délivre, basés sur le concept Next Level
qui ouvre de nouveaux horizons aux architectes
et aux ingénieurs-conseils comme aux
usagers, se traduit par un accroissement
constant de ses activités, partout dans le
monde et au Luxembourg où une filiale, qui
est aujourd’hui dirigée par Clément
Wampach, est présente depuis une trentaine
d’années déjà.
Parmi sa clientèle, ThyssenKrupp Ascenseurs
Luxembourg compte de nombreux particuliers,
propriétaires de leur maison, mais aussi
des promoteurs actifs aussi bien dans le secteur
résidentiel que dans l’immobilier de
bureau, des acteurs publics, des entreprises
industrielles et des professionnels de la restauration.
Chacun de ces clients a des
besoins très spécifiques. La force de
ThyssenKrupp est de pouvoir y répondre à
travers une palette variée de produits qui se
compose d’ascenseurs, bien sûr, mais aussi
de monte-escaliers Monolift, d’ascenseurs de
maison, de plateformes élévatrices, d’escalators,
de tapis roulants, de monte-charges, de
monte-plats et de solutions innovantes de
parking.
ThyssenKrupp aide ses clients à relever les
défis de demain en développant des produits
de qualité, efficaces et durables.
La gamme TWIN, dont le principe est de
regrouper, dans une seule et même gaine,
deux ascenseurs coordonnés par un système
intelligent nommé “Destination Selection
Control”, permet de gagner en place et en
rapidité dans les bâtiments à haute fréquentation.
Les ascenseurs SYNERGY BLUE® et EVO-
LUTION BLUE®, quant à eux, combinent
plusieurs technologies avant-gardistes -
68
LG - Décembre 2014

ThyssenKrupp
aide ses clients à relever
les défis de demain en
développant des produits
de qualité, efficaces et
durables
“
”
affichage LCD, éclairage LED, système de
mise en veille automatique, moteur à haut
rendement et variateur de fréquence à
régénération de courant- pour économiser
aussi bien de l’énergie que de l’argent.
Ne nécessitant pas de salle des machines,
ils ouvrent également de nouvelles perspectives
d’installation pour les bâtiments
existants disposant d’un espace restreint
avec un sous-dalle et une cuvette réduits
de respectivement 30 % et 70 %.
Les ascenseurs ThyssenKrupp sont personnalisables
grâce à un vaste choix de matériaux,
de systèmes d’éclairage et d’éléments
de décoration, afin de créer pour vous le
produit qui s’intègre le plus harmonieusement
à l’esthétique de chaque bâtiment.
SYNERGY BLUE® et EVOLUTION® BLUE
offrent, par exemple, plus de 7.000 combinaisons
possibles de couleurs et de matières.
Il en va de même pour les équipements
techniques. Pouvant être dotés de
manoeuvres adaptées aux personnes handicapées,
de systèmes de badges et de
digicodes, de différentes options de
contrôle et de commande intelligente
selon les besoins des usagers, les produits
ThyssenKrupp allient confort, fiabilité et
sécurité.
En matière de parkings mécaniques et
automatisées, ThyssenKrupp Ascenseurs
Luxembourg asigné un partenariat avec la
firme allemande Wöhr qui est, depuis plus
de 50 ans, le numéro un dans ce domaine
au niveau international, avec quelque
370.000 stationnements plus innovants les
uns que les autres réalisés dans plusieurs
pays. Plateformes tournantes ou coulissantes,
ascenseurs pour voitures, ces systèmes
sont tout à fait dans les cordes de
ThyssenKrupp, à qui cette association a
permis à d’élargir l’offre de services et de
proposer des réponses efficaces pour les
bâtiments existants où il n’est plus possible
de creuser des sous-sols.
Le service est, lui aussi, “Tailor Made”. Qu’il
s’agisse de la modernisation d’une installation
existante ou de l’installation d’un nouveau
produit, chaque client bénéficie des
compétences et du savoir-faire de
ThyssenKrupp Ascenseurs dès la phase de
planification afin que le produit final soit en
parfaite adéquation avec leurs besoins particuliers.
ThyssenKrupp Ascenseurs vise un
seul objectif: la satisfaction du client. Pour ce
qui est du dépannage et de la maintenance,
les techniciens qualifiés de ThyssenKrupp
Ascenseurs interviennent dans les délais les
plus courts, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
ThyssenKrupp Ascenseurs Luxembourg
Z.A. Weiergewan
22, rue Edmond Reuter • L-5326 Contern
Tél.: 40 08 96 • Fax: 40 08 99
e-mail: luxembourg@thyssenkrupp.com
www.thyssenkrupp-elevator.com
LG - Décembre 2014
69

Santé
Une évolution
économiquement raisonnable
La PIDAL vient de se doter d’un nouveau directeur en la personne de Patrick Rausch, économiste
de formation. Sa mission: rendre le complexe encore plus attractif… en optimisant les moyens.
Interview.
l’argent public
“
”
Nous travaillons avec
Monsieur Rausch, quel est votre rôle en
tant que nouveau directeur de la PIDAL?
Aujourd’hui, la vigilance est de mise en matière
de dépenses publiques, et elle le sera sans
doute de plus en plus à l’avenir.Or une piscine
constitue un poste de dépense important pour
une commune. J’ai notamment été embauché
pour contrôler les coûts existants et également
pour voir comment on peut optimiser notre
infrastructureet améliorer nos services avec les
moyens à notre disposition. Dans un contexte
où la concurrence est toujours plus importante,
nous devons nous adapter et positionner nos
services piscine, sauna, wellness, fitness et restaurant
de sorte à ce qu’ils soient encore plus
attractifs pour nos clients.
Vous avez commencé votre mission le
1 er janvier 2013, juste avant le départ en
retraite de Marc Thinnes qui a géré la
PIDAL pendant 20 ans. Quelle est votre
première impression?
Je suis encore dans la phase où j’apprends à
connaître la maison; il y a tout de même
presque 34 ans d’historique à rattraper! Pour
moi, la PIDAL est un établissement intéressant
parce qu’il fonctionne bien vu qu’il a été
bien géré dans le passé. Mais, même dans un
établissement qui fonctionne bien, il y a toujours
des points qui peuvent être perfectionnés.
Je dois maintenant identifier les évolutions
qui peuvent potentiellement être mises
en place pour offrir aux habitants des communes
du syndicat et aux autres utilisateurs
de nos installations un service à la hauteur de
leurs attentes tout en gérant au mieux l’argent
mis à disposition par les communes.
Nous travaillons avec l’argent public.
Nous visons donc une évolution économiquement
raisonnable, tout en gardant une
vocation sociale qui consiste à n’exclure personne
en pratiquant des tarifs accessibles.
C’est l’équilibre très précaire que nous cherchons
à maintenir et je pense que nous sommes
sur le bon chemin pour y arriver.
Quelles sont les pistes d’amélioration
que vous envisagez déjà?
L’un des objectifs est d’assurer que les services
autres que la piscine arrivent à se supporter
par les recettes générées en leur sein, de
sorte à ne pas devoir recourir à l’argent
public pour les faire fonctionner.
Dans ce contexte, j’aimerais que la PIDAL soit
vue comme une entité et non pas comme un
regroupement de plusieurs services séparés.
De nombreuses personnes profitent, en effet,
de l’un ou de l’autre des services offerts: piscine,
sauna, fitness, wellness ou restaurant,
sans pour autant profiter d’autres éléments
de notre offre. C’est pourquoi nous avons
décidé de lancer des programmes intégrés qui
permettront à notre clientèle de découvrir
l’ensemble des possibilités offertes par le
complexe. Nous proposons, par exemple, une
offre d’été autour de la thématique ‘Prêt pour
la plage’ qui propose non seulement des
cours ou du ‘personal training’ au fitness,
mais également des cours aquatiques à la piscine.
Dans ce cadre, les clients sont informés sur les
effets bénéfiques d’un passage au sauna,
70 LG - Décembre 2014

Patrick Rausch
LG - Décembre 2014
71

Santé
d’un massage ou d’une baignade dans notre
bassin d’eau de mer, unique dans la région,
car ces éléments de notre offre permettent
d’accélérer la régénération de la musculation
après un entraînement et d’augmenter ainsi
l’efficacité des efforts réalisés. Et pourquoi ne
pas se gâter avec un repas gastronomique au
restaurant ‘Aux berges’ lorsque les objectifs
Le complexe comprend un restaurant qui
n’a pas la visibilité qu’il mériterait. Y a-
t-il des nouveautés de ce côté-là aussi?
Ceci s’explique par le fait que le restaurant
‘Aux Berges’ était initialement accessible uniquement
depuis le sauna. Il vaut pourtant le
détour puisque notre chef concocte une cui-
“
Nous nous distinguons
avec une qualité au-dessus
de la moyenne
”
visés sont atteints?
sine gastronomique digne d’une étoile
Nous voulons également améliorer notre
Michelin. D’ailleurs, la plupart des clients qui
communication afin de mieux tenir informés
ont une fois découvert le restaurant n’hési-
nos clients actuels et potentiels sur la qualité
tent pas à revenir.
et l’étendue de notre offre. Ainsi, nous envisageons
de revoir notre site Internet, notam-
Pour mieux profiter du fait que le restaurant est
ment les parties interactives, et nous travail-
disponible exclusivement à la clientèle externe
lons sur la mise en place d’une application
les samedis soirs à partir de 19 heures, heure de
PIDAL pour smartphones qui offrira encore
fermeture du sauna, nous avons introduit des
plus de convivialité et de personnalisation
soirées gastronomiques. Deux fois par mois,
dans la communication avec les clients.
notrechef utilise toutes ses capacités pour créer
Nous envisageons également la rénovation et
des menus gastronomiques autour d’un sujet
l’amélioration de certains secteurs où cela s’im-
culinaire spécifique tel que ‘La Bourgogne’, ‘Les
pose afin de les remettre au niveau qu’on sou-
délices de la mer’, ‘La Toscane’, ou encore ‘La
haite offrir dans le futur. Ces travaux représen-
gastronomie luxembourgeoise’.
tent de grands projets que nous devons
d’abord formaliser puis, bien sûr, budgétiser.
Les samedis entre les soirées gastronomiques,
nous venons de lancer un nouveau
Comment la PIDAL se distingue-t-elle par
rapport aux autres piscines des alentours?
Nous nous distinguons par une qualité audessus
de la moyenne, aussi bien au niveau
des services et des infrastructures que de
l’hygiène. Nous insistons beaucoup sur ce
dernier point et nous tentons de nous rapprocher
le plus possible de la perfection.
concept de soirées conviviales, ou le chef
propose, à un prix plus modéré, des menus
plus simples, comme la paella, la fondue
bourguignonne ou encore le mixte grill de la
mer,mais préparés avec la même qualité culinaire
que les menus gastronomiques.
Finalement, nous allons bientôt proposer un
menu d’affaires, trois jours par semaine
pour compléter notre offre.
Syndicat intercommunal Pidal
Lorentzweiler - Steinsel - Walferdange
Rue des Prés
L-7246 Walferdange
Tél.: 33 91 72 -1
e-mail: info@pidal.lu
www.pidal.lu
Source photo des installations: Syndicat intercommunal Pidal
72 LG - Décembre 2014

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Un concept unique
en son genre
Le TRIFOLION Echternach -Centre Culturel, Touristique et de Congrès a su enrichir son
offre culturelle au fil des ans. Parmi les nouveautés de ces dernières années, le nouveau
cycle et format événementiel «Horizonte», un mélange entre conférences et émissionsdébats
organisées chaque année sur une thématique spécifique qui a vu le jour en 2012.
Ralph Britten, directeur du TRIFOLION, et Anne Mahler, responsable de la communication
et de la programmation culturelle, sont revenus pour LG Magazine sur les tenants et
aboutissants de l’initiative.
L’offre culturelle du TRIFOLION est
très diversifiée. Depuis deux ans, le
TRIFOLION propose un programme
baptisé «Horizonte». En quoi consiste
précisément ce programme?
RB: L’offre événementielle du TRIFOLION comprend
environ 180 manifestations par an. Parmi
ces manifestations figure effectivement le programme
«Horizonte», un format événementiel
entre des conférences et des émissions-débats,
en général quatre àcinq par semestre, articulées
autour d’une thématique abordée sous différents
angles à chaque fois. Ces conférences ont lieu
chaque année du mois de mars au mois de juillet.
Pour chacune de ces conférences, nous invitons
un conférencier de renom, issu du
monde politique, culturel, scientifique et
même du sport, l’objectif étant de créer une
alternance afin d’avoir la vision la plus large
possible de la thématique développée.
Ces conférences se divisent en deux parties,
un exposé libre, suivi par un débat entre le
conférencier et un modérateur, auquel le
public est convié, l’objectif étant de créer
une interaction avec ce dernier.
Quelles sont les thématiques abordées,
comment sont-elles choisies?
AM: Nous nous efforçons de mettre en lumière
des sujets d’actualité et fédérateurs. Chaque
année, une thématique bien spécifique est mise
àl’honneur. La première édition en 2012 a mis
au jour la question de l’équilibre entre vie professionnelle
et vie privée tandis que la
deuxième édition s’est consacrée aux cultures
du monde. Cette année, le sujet à l’honneur a
été celui des perspectives futures, à savoir les
tendances et les développements de demain.
Quels sont les critères de sélection des
conférenciers?
RB: Comme dit, nous faisons appel à des
conférenciers de renom issus d’horizons très
divers. Nous recherchons des personnalités fortes,
au parcours «unique» et éminents experts
dans leur domaine ou discipline, capables d’enthousiasmer
les foules. Ce fut notamment le
cas de Peter Scholl-Latour, présent à l’édition
2013, malheureusement décédé depuis, journaliste
et essayiste franco-allemand, correspondant
en chef d’une des plus grandes chaînes de
télévision allemandes, ZDF, et rédacteur et éditeur
du magazine Stern. Peter Scholl-Latour
était considéré au niveau international comme
le spécialiste par excellence de l’islam. Cette
année, nous avons eu l’immense honneur d’accueillir
Jean-Claude Juncker en pleine campagne
européenne et le présentateur de télévision
d’origine luxembourgeoise Ranga Yogeshwar.
Pour l’édition 2015, qui traitera de l’identité,
de la conscience et du libre arbitre humain,
nous avons entre autres invité Joey Kelly,
sportif de l’extrême qui s’est mis au sport sur
le tard, le philosophe et écrivain allemand de
renommée Richard David Precht ou le neurologue
Manfred Spitzer
Précisément, quel sera le programme
de la prochaine édition?
AM: Les conférences auront pour vocation
d’offrir différents aperçus et angles de vue sur
les thèmes choisis, cette année sur l’identité
humaine, thématique qui sera abordée sous le
prisme de la neurobiologie, de la psychologie
et de la philosophie et leurs effets dans notre
vie quotidien. Il sera question de l’essence de
l’homme, de son comportement et de ses
décisions ainsi que la question de l’existence
d’un libre arbitre, comme par exemple
«Comment faisons-nous nos choix?» ou «Estce
que les gens agissent en toute liberté ou le
libre arbitre, nos pensées, nos désirs sont-ils le
résultat des processus biochimiques de notre
cerveau physique?», «L’arbitre est-il libre?».
74 LG - Décembre 2014

Ralph Britten
Anne Mahler
Au final, le programme «Horizonte» 2015 traitera
de l’esprit et du libre arbitre de l’Homme,
de la perception de son environnement et des
aspects conscient et inconscients qui l’anime.
Plusieurs conférenciers parmi lesquels Joey
Kelly,comme évoqué, mais également le neurologue
Wolf Singer dans un entretien avec le
célèbre publiciste allemand Manfred Osten ou
encore le psychiatre et psychologue Manfred
Spitzer prendront position sur ces sujets.
Ce programme rencontre-t-il un franc
succès?
RB: Tant les visiteurs que la presse ont loué
l’initiative. Nous avons été à même de mettre
au point un concept unique en son genre au
Luxembourg, et avons ainsi créé une nouvelle
niche. Il n’existait pas jusqu’alors de conférences
traitant de sujets de société complexes
mais vulgarisés et assorties d’un débat participatif.
Cela tient peut-être du fait que chaque
année, la réalisation d’un tel cycle de conférences
implique une préparation longue, notamment
pour moi en tant que modérateur.
En effet, le fait de devoir assurer 45 minutes de
modération en interaction avec le public
m’oblige à me plonger très en profondeur
dans la vie et les ouvrages des conférenciers.
J’ouvreune parenthèse pour direque j’estime
qu’il est important qu’afin de donner de la
visibilité au pays, le Luxembourg montre
toute la diversité de son offre culturelle dans
toutes les régions du pays qui est loin d’être
limitée seulement à la capitale. Parallèlement,
il s’agit aussi au travers de ce programme de
positionner la ville d’Echternach en tant
qu’ancien centre doté d’une longue tradition
et histoire au niveau international dans la diffusion
d’un contenu spirituel et intellectuel de
l’existence et de l’être humain. Celui-ci est
également traité par la série HORIZONTE,
qui a pour but d’élargir les horizons intérieurs
et extérieurs. Nous sommes d’ailleurs en
pourparlers avec des médias luxembourgeois
et de l'autre côté de la frontière de premier
plan, presse, radio et même audiovisuel, pour
couvrir à l’avenir les cycles de conférences
«Horizonte», et il s’avère que certains se
montrent intéressés par l’initiative.
TRIFOLION Echternach
Centre Culturel, Touristique et de Congrès
2, porte Saint Willibrord •L-6486 Echternach
Tél.: 26 72 39-1 • Fax: 26 72 39-222
info@trifolion.lu •www.trifolion.lu
“
Nous nous efforçons
de mettre en lumière des
sujets d’actualité et fédérateurs
”
HORIZONTE 2015
Des Menschen Identität.
Wesentliches zum Wesen des Menschen
05.03.15
Manfred Spitzer
Gehirn und Kultur
18.03.15
Richard David Precht:
Moral und Verantwortung
07.05.15
Joey Kelly:
No Limits- Wie schaffe ich mein Ziel
21.05.15
Wolf Singer & Manfred Osten
Die Willensfreiheit- ein Irrtum?
LG - Décembre 2014
75

Rencontre du mois
L’exception… qui confirme la règle
«Marie-Hélène Massard», un nom peu connu au Luxembourg. Pourtant, depuis deux
ans, la Bretonne de 41 ans seulement qui a grandi en région parisienne a pris les rênes
de la filiale luxembourgeoise du grand groupe international Axa. Interview d’une des
rares femmes nommées au poste de directeur général et d’administrateur-délégué dans
une multinationale au Grand-Duché.
Madame Massard, en guise d’introduction,
quelques mots sur vous-même et
votre parcours scolaire?
J’ai 41 ans, je suis mariée et ai un garçon âgé
de 12 ans. Originaire de Bretagne, j’ai néanmoins
passé toute mon enfance dans la région
parisienne.
Après l’obtention de mon baccalauréat orienté
mathématique en 1991 dans une école catholique
de filles, j’ai entamé mes classes préparatoires,
hypokhâgne S et khâgne S, sans avoir de
métier particulier en tête. Désireuse de poursuivre
ma formation dans l’économie, j’ai passé
une année à la faculté de Paris X Nanterre où je
me suis consacrée en particulier aux disciplines
de la statistique et de l’économétrie, avant d’intégrer
l’école de statistique de l’INSEE en 1994.
Pourquoi ces disciplines très particulières?
La collecte puis l’analyse de données en masse
permettent d’en tirer de la connaissance et ainsi
de la valeur ajoutée, et ce, dans des domaines
très divers tels que le marketing, l’évaluation des
risques ou encore la bio-statistique, pour ne citer
que ces quelques exemples, ce que j’ai trouvé
très tôt fort intéressant. Cela reflète d’ailleurs
parfaitement mon tempérament, puisque j’aime
découvrir, apprendre par l’expérience.
L’approche de cette école était très avant-gardiste
à une époque où l’on ne parlait pas encore
de Big Data.
Préférant le concret et le terrain, j’ai fait une
césure active en juillet 1996 en arrêtant l’école
14 mois pour intégrer le monde de l’entreprise,
avant d’obtenir mon diplôme en 1998. Ce sont
présentées à moi deux opportunités, l’UAP (ndlr:
Union des Assurances de Paris), le numéro un de
l’assurance en France à l’époque, et Axa. J’ai
porté mon choix sur Axa, qui n’était pourtant
pas le grand groupe que l’on connaît
aujourd’hui, et qui, pour l’anecdote, a racheté
l’UAP quelques mois plus tard.
Vous avez donc vécu la fusion de l’intérieur
en tant que stagiaire?
Absolument. J’ai vécu là une période formidable
n’ayant pas à supporter la pression induite par la
fusion et me retrouvant à un poste
d’ «observateur» extraordinaire. Je me souviens
que les collaborateurs de l’UAP ne parvenaient
d’ailleurs pas à croire au départ que le «petit»
avait absorbé le «grand», qui, ironie du sort,
avait pour slogan «Numéro un oblige». Je pense
m’être liée à cette société émotionnellement à ce
moment-là, de laquelle se dégageait une énergie
incroyable.
Mon expérience en entreprise m’a fait prendre
conscience de l’importance de tout ce qui a trait
aux systèmes d’information et au contrôle de
gestion. Ainsi, en parallèle de ma dernière
année d’étude à l’INSEE, j’ai intégré un troisième
cycle à l’université et décroché un DESS
systèmes d’information et de contrôle de gestion.
Vous intégrez Axa Investment Managers
en 1998, filiale de gestion d’actifs…
Effectivement. J’ai été en charge des systèmes
d’information, plus concrètement des
volets bases de connaissances et gestion de
la relation clients, au sein de l’équipe marketing
et commerciale, poste que j’ai quitté en
octobre 2001 pour rejoindre le siège du
groupe Axa. J’ai eu pour mission les sujets de
fidélisation client et de performance de la
distribution.
En quoi l’approche de l’assurance estelle
différente selon les pays, et comment
cela se traduit-il au niveau de la
stratégie produits?
Le premier élément est celui du niveau de
développement économique d’un pays.
En effet, selon le degré de développement
économique, l’expression des besoins est différente.
Nous adaptons donc nos solutions
d’assurance en conséquence.
Ensuite, les mentalités jouent un rôle déterminant.
En matière d’assurance automobile,
par exemple, si le principe de la franchise est
tout ce qu’il y a de plus standard en France,
en Allemagne ou en Belgique au niveau du
produit tous risques, ce n’est pas dans les
mœurs luxembourgeoises, raison pour
laquelle la structure des produits n’est pas la
même, malgré la proximité avec nos voisins.
Pour finir, une autre composante, tout aussi
importante, le système législatif mis en place
par les Etats, notamment au niveau de la
couverture sociale. Pour reprendre l’exemple
du Luxembourg, les prestations sociales
étant très généreuses, le besoin en assurance
complémentaire est moins important que
dans d’autres pays où cette couverture est
plus faible.

Marie-Hélène Massard

Rencontre du mois
“
La question de la femme
dans les hautes sphères
de l’entreprise ne doit pas
être un tabou
”
Vous êtes propulsée directrice générale
de l’entité luxembourgeoise en août
2012. Quel regard portez-vous sur le
Luxembourg à votre arrivée?
Je suis arrivée avec ma famille par un magnifique
jour de mai. J’y ai découvert un beau pays, très
vert, propre et où les citoyens sont courtois. Par
ailleurs, contrairement à ce qui m’avait été rapporté,
j’ai trouvé un pays animé et dynamique de
par les manifestations qui s’y déroulent, à quoi
s’ajoute une excellente qualité de vie. J’aime à
l’envi à répéter que l’on ne peut pas rêver mieux
que le Luxembourg pour y mener une vie de
famille. Mon fils m’a d’ailleurs dit: «Maman, la
prochaine fois, tu vas travailler dans le pays que
tu veux, mais moi, cette fois, je reste ici».
En revanche, il n’y a pas au Luxembourg la
flexibilité au niveau de certaines commodités,
les plages horaires des magasins et centres
commerciaux n’étant pas aussi larges qu’ailleurs
et le dimanche n’offrant que peu de possibilités
de fairedes achats… si ce n’est dans les
stations essence aux allures de superette, une
autredécouverte que j’ai faite ici. Mais c’est un
mal pour un bien, car depuis mon arrivée, j’ai
réappris à apprécier le calme du dimanche.
Avant de venir au Grand-Duché, j’ai travaillé
quatre ans en Pologne où j’ai occupé chez Axa
les fonctions de directrice marketing et directrice
de la distribution. J’y ai côtoyé une population
faisant preuve d’une forte volonté entrepreneuriale.
Les jeunes dans mes équipes se battaient
pour avoir un projet et faire leurs preuves.
Amon arrivée au Luxembourg, j’ai ressenti un
décalage au niveau de l’esprit d’entreprise, qui
me semble moins développé, surtout chez les
jeunes.
On a l’impression d’assister à un véritable
acharnement contre le Luxembourg
depuis l’éclatement de l’affaire LuxLeaks,
comme en témoignent les attaques personnelles
de plus en plus féroces dirigées
contre l’ancien Premier ministre Jean-
Claude Juncker…
L’image et la réputation du Luxembourg sont
souvent attaquées, et le risque que l’on courtest
celui du repli sur soi, comme on l’a trop souvent
vécu dans l’histoire européenne. L’ouverture et la
capacité d’intégration sont une des grandes forces
du Luxembourg, et il convient d’être très
vigilant afin de conserver cette force.
Ace titre, devant les bouleversements réglementaires
auquel le Luxembourg doit et devra
encore faire face, la gestion du changement est
àprendre très au sérieux. Le gouvernement et
les entreprises en ont conscience et s’y préparent
déjà depuis un certain temps, mais en estil
de même au sein de la population? Je n’en
suis pas certaine. Or c’est lorsque les choses
vont encore bien qu’il faut agir.
Une dernière question, celle de
l’égalité homme/femme au travail.
Vous faites part de ces très rares femmes
– jeune et non-Luxembourgeoise qui
plus est – à être à la tête de la filiale
d’une multinationale au Luxembourg.
Selon vous, le fait d’être une femme
vous confère-t-il certains désavantages
ou, au contraire, certains avantages à
occuper le poste qui est le vôtre?
Tout d’abord, je pense que si j’ai été nommée
au poste de directrice générale d’Axa
Luxembourg, c’est parce qu’on a estimé que
j’avais le profil recherché. Il est vrai qu’au
conseil d’administration de l’ACA (Association
des Compagnies d’Assurances), je suis la seule
femme, mais, en revanche, il y a une forte présence
internationale.
Je dois dire que l’accueil a été chaleureux, fidèle
àce que je considère comme «l’esprit luxembourgeois»
d’ouverture et de bienveillance.
La question de la présence des femmes dans les
hautes sphères de l’entreprise ne doit pas être un
tabou, il faut encourager les dirigeants d’entreprise,
souvent des hommes, à nommer des femmes.
Sans vouloir faire dans la caricature, tandis
qu’un homme lève la main lorsqu’un poste à responsabilité
se créé ou se libère, une femme a
trop souvent tendance à se demander si elle sera
àla hauteur des responsabilités qui pourraient
être les siennes. Il faut donc avoir une démarche
proactive, aller chercher les femmes.
Ce que je dis d’ailleurs à mes collègues dirigeants
d’entreprise qui ont des filles sur le point
d’entrer sur le marché du travail, c’est qu’ils ont
la responsabilité de créer l’entreprise dans
laquelle leurs filles travailleront. De cette façon,
petit à petit, les choses évolueront. PhR
78 LG - Décembre 2014

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