Démocratie participative - Tourcoing

CITE
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Le maire, Michel-François Delannoy répond à nos questions sur les enjeux de la
démocratie participative et la nouvelle dynamique impulsée sur l’ensemble de la
ville. Une vision politique qui donne encore plus de parole aux habitants.
La démocratie participative fait grandir la ville
Label Ville : La démocratie participative actualise l’idéal de la
démocratie et révèle la possibilité d’un vivre-ensemble d’un type
nouveau. La dynamique de concertation que vous avez relancé le 22
octobre permet-elle de réconcilier les citoyens avec la politique ?
Michel-François Delannoy : Je veux tout d’abord dire que la
démocratie participative est une conviction
pour moi. Elle est partie intégrante de ma
manière d’animer le débat public et donc la vie
politique. La démocratie participative est le lieu
de la citoyenneté par excellence où élus et
habitants doivent construire collectivement la
ville au nom de l’intérêt général. C’est un beau
projet en soi. Dans ce que cette démocratie de
proximité a de réalités concrètes, je pense
effectivement qu’elle permet aux citoyens de se
réconcilier avec la politique, celle qui change la vie.
LV : La démocratie participative est un savant
dosage entre la démocratie représentative et la
démocratie de proximité. Comment à
Tourcoing, avez-vous trouvé l’équilibre ?
Michel-François Delannoy : Les équipes
successives de Jean-Pierre Balduyck et celle que
j’anime aujourd’hui ont en commun la même
exigence de proximité avec les habitants. Nous
prenons nos décisions pour améliorer la vie des Tourquennois. Pour
bien décider, il faut bien connaître les réalités de la vie dans nos
quartiers. Il faut donc rencontrer les citoyens le plus souvent possible.
Cela peut paraître simple mais c’est une pratique assez peu répandue
dans les villes de près de 100 000 habitants. L’équilibre entre la
démocratie représentative et la démocratie de proximité est assez
facile à expliquer. D’une part, élus et habitants travaillent, dialoguent,
co-construisent, débattent de propositions. D’autre part, il est de la
responsabilité des élus d’entériner les décisions définitives. Nous
avons été choisis pour assumer ce rôle. Le vote des citoyens nous en
a donné la pleine légitimité.
LV : Vous avez inscrit à votre agenda nombre de rendez-vous sur le
terrain comme les promenades du maire ou les journées de quartier.
Sentir les problèmes au plus près des habitants constitue-t-il
réellement une aide supplémentaire à la décision pour les élus ?
Michel-François Delannoy : Personnellement c’est un besoin. Aller
au devant des Tourquennoises et des
Tourquennois, sentir la ville, c’est une démarche
naturelle. Par nos nombreux contacts avec la
population, nous recensons les attentes qui
peuvent émaner de riverains, d’associations, de
commerçants ou d’entreprises. Ces contacts sont
aussi une première forme d’évaluation de nos
actions. Quand nous passons dans une rue
refaite à neuf, il est toujours intéressant
d’entendre les remarques des usagers, des
« experts du quotidien » comme dit Djill Achiba.
LV : Pour permettre à tous les habitants d’être
mieux associer à la vie locale, envisagez-vous
d’aller encore plus loin ?
Michel-François Delannoy : Une part
remarquable de la population est déjà engagée.
On recense près de 3 000 conseillers de quartier
auxquels s’ajoutent les bénévoles associatifs mais
aussi les membres des instances telles que le
CESET (Conseil Economique, Social et Environnemental
Tourquennois), la Commission extra-municipale des Handicapés, les
comités d’usagers des services publics ou les parents d’élèves. Partout
où des collectifs construisent ensemble au nom de l’intérêt général,
c’est la démocratie qui est à l’œuvre. En ce qui concerne la
démocratie participative, nous souhaitons toucher plus de jeunes,
plus de personnes actives. C’est pourquoi les conseils de quartier
seront constitués de volontaires mais aussi d’habitants tirés au sort
sur les listes électorales. Par ailleurs, les mandats seront désormais de
deux ans et renouvelables.
Novembre 2008