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DG Ile de France n°15 1ère partie - SNDG

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N°15 - NOVEMBRE 2008 - SEMESTRIEL<br />

ÎLE-DE-FRANCE<br />

LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE<br />

ÉTIOLLES :<br />

le grand ren<strong>de</strong>z-vous<br />

annuel <strong>de</strong>s <strong>DG</strong><br />

2 è RENCONTRE<br />

ENVIRONNEMENTALE<br />

DES <strong>DG</strong> EN<br />

P. 19 ÎLE-DE-FRANCE P. 8<br />

Mobilité <strong>de</strong>s <strong>DG</strong><br />

en ÎLE-DE-FRANCE<br />

P. 58<br />

PORTRAIT<br />

Michèle Muller,<br />

<strong>DG</strong>S <strong>de</strong> Triel-sur-Seine<br />

P. 61<br />

UNION RÉGIONALE DU SYNDICAT NATIONAL DES DIRECTEURS GÉNÉRAUX DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES


sommaire<br />

N°15 - NOVEMBRE 2008 - SEMESTRIEL<br />

5<br />

7<br />

8<br />

ÉDITORIAL<br />

→ <strong>de</strong> Stéphane PINTRE<br />

Prési<strong>de</strong>nt National<br />

ÉDITORIAL<br />

→ <strong>de</strong> Michel NAMURA<br />

Prési<strong>de</strong>nt Régional<br />

ACTIONS PROFESSIONNELLES<br />

→ 2 è rencontre environnementale VEOLIA<br />

→ 12 è assises <strong>de</strong> l’AMIF<br />

→ 2 è journée <strong>de</strong> l’administration<br />

électronique<br />

→ Japan Expo<br />

ÎLE-DE-FRANCE<br />

LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE<br />

PUBLICATION DE L’UNION RÉGIONALE ÎLE-DE-FRANCE DU SYNDICAT NATIONAL<br />

DES DIRECTEURS GÉNÉRAUX DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES<br />

Directeur <strong>de</strong> la publication :<br />

Michel NAMURA, PRÉSIDENT RÉGIONAL<br />

Comité <strong>de</strong> rédaction : Michel NAMURA, Didier LEGENDRE,<br />

Bernard BÉZARD, Pauline GESSET.<br />

Rédaction : Michel NAMURA, Didier LEGENDRE, Véronique DUPONT, Bernard BEZARD,<br />

Michel CIBOT, Mathieu LHERITEAU, Marie RAUBER et tous les <strong>DG</strong> qui se reconnaîtront.<br />

Impression : DESBOUIX GRESIL - 10-12, rue Mercure - 91230 MONTGERON.<br />

Crédit photos : Valérie DAYAN, Pauline GESSET, Photothèque VEOLIA.<br />

Conception graphique-maquette : B.E.C., Antoine DE CHAUMONT.<br />

N°15 - NOVEMBRE 2008 - SEMESTRIEL<br />

ÎLE-DE-FRANCE<br />

LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE<br />

19 → CONGRÈS ÉTIOLLES 2008<br />

Comptes-rendus <strong>de</strong>s ateliers et <strong>de</strong> la table ron<strong>de</strong><br />

→ Photos et reportages<br />

→ Sommaire en page 17<br />

56<br />

58<br />

ÉVÉNEMENTS 2008<br />

→ Les mutations <strong>de</strong> <strong>DG</strong> par département<br />

→ Rencontre d’échanges <strong>DG</strong>/GDF SUEZ<br />

61 → INFOS SYNDICALES<br />

→ Portrait <strong>de</strong> Michèle Muller, <strong>DG</strong>S <strong>de</strong> Triel-sur-Seine<br />

→ Composition du bureau et Conseil d’administration<br />

régional<br />

→ Adhérer au SN<strong>DG</strong>CT<br />

69<br />

DOSSIER<br />

→ «Norme» et réglementation,<br />

une synergie à valoriser.<br />

67 → <strong>DG</strong> DANS LA PRESSE<br />

Étiolles<br />

2008<br />

LA VIE DES SECTIONS<br />

→ Protocole d’accord en Seine-et-Marne<br />

Tour Orion - 12-16, rue <strong>de</strong> Vincennes<br />

93100 Montreuil<br />

Tél. : 01 56 93 45 00 - Fax : 01 56 93 45 01<br />

E-mail : direction@agencebec.com - Site : www.agencebec.com<br />

ILE-DE-FRANCE<br />

LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE N°15/NOVEMBRE 2008<br />

3


ÎLE-DE-FRANCE<br />

EDITORIAL<br />

C<br />

ela fait un peu plus <strong>de</strong> six mois que les exécutifs territoriaux<br />

(maires, prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s conseils généraux et <strong>de</strong>s établissements<br />

publics <strong>de</strong> coopération intercommunale) ont été renouvelés<br />

et un constat s’impose : les mobilités sur les emplois fonctionnels sont<br />

déjà presque toutes réalisées.<br />

L’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> n’échappe pas à ce mouvement. Elle en reflète même<br />

assez bien la triste réalité. L’alternance politique est propice au changement<br />

<strong>de</strong>s équipes <strong>de</strong> direction générale, mais elle n’en est plus la seule cause<br />

puisque le renouvellement <strong>de</strong>s agents occupant un emploi fonctionnel<br />

<strong>de</strong> direction intervient désormais aussi bien lorsque la majorité municipale<br />

ou départementale n’ayant pas changé, un nouvel exécutif a été élu, que<br />

lorsqu’il n’y a eu aucun changement <strong>de</strong> majorité et d’exécutif.<br />

Les principes qui ont guidé les rédacteurs <strong>de</strong> l’article 53 <strong>de</strong> la loi<br />

du 26 janvier 1984 et que la jurispru<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s juridictions administratives<br />

n’a cessé <strong>de</strong> préciser et <strong>de</strong> conforter, le plus souvent à l’initiative <strong>de</strong> notre<br />

syndicat, sont donc désormais contournés par un «mercato» anarchique<br />

qui certes peut se révéler ponctuellement favorable à quelques collègues,<br />

mais qui n’en doutons pas sera à terme dévastateur pour tous et<br />

notamment lorsque les effets positifs du «papi-boom» se seront<br />

estompés.<br />

Face à cette situation notre syndicat a d’abord joué son rôle <strong>de</strong><br />

médiateur et <strong>de</strong> défenseur pour ceux <strong>de</strong> ses membres qui se sont trouvés<br />

confrontés à <strong>de</strong>s situations <strong>de</strong> mises à l’écart et qui ont été invités très<br />

rapi<strong>de</strong>ment à aller voir ailleurs. La solidarité syndicale a bien fonctionné<br />

et je tiens à remercier les prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s sections départementales <strong>de</strong> la<br />

région qui ont parfaitement joué leur rôle à cet égard.<br />

Stéphane PINTRE ■<br />

Prési<strong>de</strong>nt National du SN<strong>DG</strong>CT<br />

<strong>DG</strong>S <strong>de</strong> la ville d’ANTIBES -<br />

JUAN-LES-PINS<br />

Il faut cependant que nous nous interrogions très vite sur le<br />

<strong>de</strong>venir <strong>de</strong> la procédure <strong>de</strong> l’article 53 et que nous fassions <strong>de</strong>s propositions<br />

qui garantissent le respect <strong>de</strong>s personnes et <strong>de</strong> la fonction <strong>de</strong> direction générale, la continuité du service public<br />

et la légitimité démocratique dont sont investies les autorités territoriales.<br />

Je compte sur l’Union régionale Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, forte <strong>de</strong> ses nombreux adhérents et d’un vaste tissu <strong>de</strong> villes<br />

<strong>de</strong> toutes tailles, pour participer à cette réflexion essentielle pour l’avenir <strong>de</strong> notre profession.<br />

Comme déjà en 2001, l‘Union régionale Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, sera bien présente dès le premier tour <strong>de</strong>s élections<br />

professionnelles le 6 novembre prochain. Notre participation ne doit pas être anecdotique. C’est l’occasion pour<br />

notre syndicat <strong>de</strong> renforcer sa représentativité tant au niveau local que national et d’asseoir ainsi sa légitimité au<br />

sein du cadre A <strong>de</strong> la fonction publique territoriale.<br />

Je veux souligner à cette occasion l’action déterminante d’Anne FENNERICH, directrice générale <strong>de</strong>s services<br />

<strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> RUNGIS, que j’ai chargé au niveau national <strong>de</strong> coordonner la préparation <strong>de</strong> ces élections<br />

professionnelles et qui s’est acquittée <strong>de</strong> cette tâche avec rigueur et détermination. Qu’elle en soit ici chaleureusement<br />

félicitée et remerciée.<br />

ILE-DE-FRANCE<br />

LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE N°15/NOVEMBRE 2008<br />

5


ÎLE-DE-FRANCE<br />

EDITORIAL<br />

C<br />

e numéro <strong>de</strong> <strong>DG</strong> Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> retrace l’activité syndicale<br />

et professionnelle <strong>de</strong> notre Union Régionale et pose l’enjeu<br />

<strong>de</strong>s récentes élections professionnelles du 6 novembre.<br />

Activité syndicale marquée par l’activation <strong>de</strong> notre réseau<br />

médiation pour soutenir, conseiller et ai<strong>de</strong>r nos collègues en difficultés<br />

post-électorales. A cet égard, l’exemple <strong>de</strong> collègues totalement<br />

démunis qui ne s’attendaient pas à perdre brutalement la confiance <strong>de</strong><br />

leur maire, ancien ou nouveau, m’oblige à inviter chacune et chacun<br />

<strong>de</strong>s <strong>DG</strong>S et <strong>DG</strong>AS à rejoindre leur Syndicat professionnel pour<br />

bénéficier <strong>de</strong> l’assistance <strong>de</strong> notre réseau médiation et <strong>de</strong> la couverture<br />

juridique indispensable à leur défense.<br />

Activité professionnelle avec le congrès d’Étiolles 2008 d’une<br />

exceptionnelle richesse tant par le nombre <strong>de</strong>s collègues et <strong>de</strong>s<br />

partenaires que par la qualité <strong>de</strong>s 6 ateliers professionnels. Quant à la<br />

table ron<strong>de</strong> sur le Grand Paris, elle a tenu toutes ses promesses avec<br />

un débat et un plateau d’invités <strong>de</strong> haute tenue !<br />

Enjeu <strong>de</strong>s élections professionnelles avec le 6 novembre le 1 er tour<br />

<strong>de</strong>s élections aux CAP. Comme dans la plupart <strong>de</strong>s départements, les<br />

sections syndicales départementales d’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> ont présenté <strong>de</strong>s<br />

listes en alliance avec la CGC.<br />

A partir <strong>de</strong> notre expérience dans la défense <strong>de</strong>s cadres A, nous<br />

voulons amplifier notre représentativité pour faire entendre la voix<br />

<strong>de</strong>s cadres <strong>de</strong> direction et pour nous donner toutes les chances au<br />

plan national <strong>de</strong> nous voir reconnaître une place au Conseil Supérieur<br />

<strong>de</strong> la Fonction Publique Territoriale afin <strong>de</strong> mieux peser sur les avis<br />

qui impliquent les cadres et les emplois fonctionnels <strong>de</strong> direction.<br />

Michel NAMURA ■<br />

Vice-prési<strong>de</strong>nt National du SN<strong>DG</strong>CT<br />

Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Région Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

mnamura@mairie-saint-ouen.fr<br />

Le 6 novembre, les listes du SN<strong>DG</strong>CT préparées par Anne<br />

Fennerich, Patrice Girot et Bernard Bézard en alliance avec la CGC<br />

ont obtenu votre confiance et nous vous en remercions vivement :<br />

- Petite Couronne : 412 voix (10,67%) 1 siège en groupe 5<br />

- Gran<strong>de</strong> Couronne : 440 voix (38,20%) 2 sièges en groupe 6 et 1 siège en groupe 5<br />

- Seine-et-Marne : 103 voix (23%), 1 siège en groupe 6.<br />

Ces résultats très positifs en Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> participent à l’excellent score au niveau national qui fait du<br />

SN<strong>DG</strong>CT, avec la CGC, le premier syndicat en catégorie A !<br />

NB : A noter sur votre agenda : CONGRÈS RÉGIONAL 2009 : jeudi 14 mai.<br />

ILE-DE-FRANCE<br />

LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE N°15/NOVEMBRE 2008<br />

7


ACTIONS PROFESSIONNELLES<br />

2 è Rencontre environnementale<br />

avec les <strong>DG</strong>S d’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

Visite au cœur <strong>de</strong>s métiers<br />

<strong>de</strong> la propreté<br />

Le 12 juin <strong>de</strong>rnier, une vingtaine <strong>de</strong> Directeurs<br />

Généraux <strong>de</strong>s Services d’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> ont participé à<br />

une nouvelle journée <strong>de</strong> visite <strong>de</strong> sites et d’échanges<br />

organisée conjointement par l’Union Régionale Île-<strong>de</strong>-<br />

<strong>France</strong> du SN<strong>DG</strong>CT et la délégation Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> <strong>de</strong><br />

Veolia Environnement.<br />

Au programme <strong>de</strong> cette secon<strong>de</strong> rencontre environnementale<br />

: la gestion <strong>de</strong>s déchets. Départ pour le centre<br />

<strong>de</strong> valorisation et <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> déchets <strong>de</strong> Claye-<br />

Souilly en Seine-et-Marne puis l’agence <strong>de</strong> Propreté<br />

Urbaine <strong>de</strong> la Plaine Saint-Denis. L’intervention du<br />

professeur Francis Beaucire a permis d’élargir les<br />

échanges au thème <strong>de</strong> l’aménagement urbain durable.<br />

E<br />

n 2006, la première rencontre<br />

environnementale <strong>de</strong>s <strong>DG</strong>S franciliens<br />

avait pour fil conducteur<br />

l’eau. Cette année, les <strong>DG</strong>S sont<br />

partis à la découverte <strong>de</strong>s métiers <strong>de</strong> la propreté.<br />

«Ces rencontres ont pour objectif <strong>de</strong><br />

sensibiliser les dirigeants territoriaux aux évolutions<br />

technologiques dans les domaines <strong>de</strong><br />

l’environnement. Cette année, nous avons pu<br />

approfondir nos connaissances techniques sur<br />

la valorisation et le stockage <strong>de</strong>s déchets. Nos<br />

échanges ont aussi porté sur l’aménagement<br />

urbain durable» explique Michel Namura,<br />

Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Union Régionale Île-<strong>de</strong>-<br />

<strong>France</strong>.<br />

La journée pas à pas :<br />

L’enjeu <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s déchets<br />

9h : Claye-Souilly en quelques mots<br />

Monsieur Chainay, Directeur Activités<br />

Stockage et Matériaux <strong>de</strong> Veolia Propreté<br />

Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> présente le site <strong>de</strong> Claye-<br />

Souilly d’une capacité <strong>de</strong> plus d’un million<br />

<strong>de</strong> tonnes par an : «<strong>de</strong>puis les années 80, ce<br />

site a constamment évolué pour <strong>de</strong>venir aujourd’hui<br />

un centre <strong>de</strong> traitement et <strong>de</strong> valorisation<br />

<strong>de</strong> déchets exemplaire, proposant <strong>de</strong>s filières<br />

adaptées à chaque typologie <strong>de</strong> déchets (pneus,<br />

bois et palettes, mâchefers, cartons…). Sa<br />

configuration et ses équipements garantissent le<br />

caractère ultime <strong>de</strong>s déchets enfouis et permettent<br />

une valorisation maximale <strong>de</strong>s déchets».<br />

9h30 : direction les quais <strong>de</strong> déchargement<br />

Depuis la réglementation <strong>de</strong> 1992, la gestion <strong>de</strong>s déchets a fortement évolué. Auparavant collectés<br />

sans tri en vue d’une élimination, les déchets sont aujourd’hui collectés sélectivement puis<br />

rejoignent, selon leur nature, <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> valorisation matière et énergétique spécifiques.<br />

L’amélioration <strong>de</strong>s performances environnementales <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> déchets a<br />

été la priorité <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières années (nouvelles normes, nouvelles filières). Le nouvel enjeu<br />

<strong>de</strong>s métiers <strong>de</strong> la propreté est <strong>de</strong> participer à la lutte contre le réchauffement climatique :<br />

amélioration du transport <strong>de</strong>s déchets (nouveaux carburants plus propres, transport alternatif,<br />

optimisation <strong>de</strong>s circuits,…) et développement d’énergies renouvelables.<br />

8 ILE-DE-FRANCE LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE N°15/NOVEMBRE 2008


ACTIONS PROFESSIONNELLES<br />

Et enfin, la plate-forme <strong>de</strong> valorisation<br />

du bois.<br />

Des solutions techniques donnent une<br />

<strong>de</strong>uxième vie à certains déchets. Par exemple<br />

les palettes <strong>de</strong> bois, une fois broyées, sont<br />

réacheminées vers l’industrie du panneau <strong>de</strong><br />

particules.<br />

11h : le bus conduit les <strong>DG</strong>S sur le site<br />

VEOLIA<br />

Le tri sur chaîne <strong>de</strong>s déchets industriels<br />

en amont du stockage (200 000 t/an),<br />

L’usine <strong>de</strong> production d’électricité,<br />

récemment complétée par une turbine à gaz<br />

au sein <strong>de</strong> laquelle se fait directement la<br />

combustion du biogaz issu <strong>de</strong> la fermentation<br />

<strong>de</strong>s déchets,<br />

Les <strong>DG</strong>S découvrent l’arrivée <strong>de</strong>s déchets<br />

par voie fluviale, l’une <strong>de</strong>s originalités <strong>de</strong> ce<br />

site. Veolia Propreté Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> achemine<br />

200 000 tonnes <strong>de</strong> déchets par an par<br />

voie fluviale, remplaçant ainsi près <strong>de</strong> 45<br />

camions par jour.<br />

10h00 : <strong>de</strong> l’arrivée <strong>de</strong>s déchets à l’usine <strong>de</strong><br />

production d’électricité, tour d’horizon <strong>de</strong>s<br />

équipements<br />

Les <strong>DG</strong> S visualisent la complémentarité <strong>de</strong>s<br />

moyens <strong>de</strong>stinés à optimiser la valorisation<br />

<strong>de</strong>s déchets sous toutes ses formes :<br />

Le vidage au moyen d’un quai <strong>de</strong> rupture<br />

pour une sécurité accrue du personnel et pour<br />

contrôler la qualité <strong>de</strong>s apports sur le site,<br />

Nouvelle turbine à gaz<br />

Le centre <strong>de</strong> Claye-Souilly récupère et valorise<br />

énergétiquement le biogaz issu <strong>de</strong>s<br />

déchets stockés, en produisant <strong>de</strong> l’énergie<br />

électrique (l’équivalent <strong>de</strong> la consommation<br />

électrique hors chauffage d’une ville <strong>de</strong> plus<br />

<strong>de</strong> 200 000 habitants)<br />

La plate-forme <strong>de</strong> maturation <strong>de</strong>s mâchefers<br />

issus <strong>de</strong>s unités d’incinération,<br />

Pont perless et camion VP<br />

La plate-forme <strong>de</strong> maturation <strong>de</strong>s mâchefer<br />

Les alvéoles <strong>de</strong> stockage<br />

Sont visibles les alvéoles <strong>de</strong> stockage en<br />

cours d’exploitation dans lesquelles les<br />

déchets sont compactés. L’étanchéité <strong>de</strong><br />

l’alvéole (5 000 m2) est totale. Sa mise en<br />

œuvre technique comporte la superposition<br />

<strong>de</strong> couches <strong>de</strong> matériaux à forte imperméabilité<br />

recouvertes par une membrane PEHD<br />

(Polyéthylène Haute Densité). L’objectif est<br />

<strong>de</strong> limiter l’enfouissement aux seuls déchets<br />

ultimes non valorisables (dans les conditions<br />

économiques et techniques actuelles).<br />

ILE-DE-FRANCE<br />

LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE N°15/NOVEMBRE 2008<br />

9


Les absences pour raison <strong>de</strong> santé dans les<br />

collectivités : un risque… pas une fatalité<br />

Enjeu majeur <strong>de</strong>s collectivités territoriales en termes organisationnel et budgétaire, le<br />

niveau élevé <strong>de</strong>s absences pour raison <strong>de</strong> santé, stabilisé autour <strong>de</strong> 8 % <strong>de</strong>puis cinq<br />

ans, n’est pas une fatalité : il constitue un risque en regard duquel <strong>de</strong>s actions efficaces<br />

peuvent être déployées. Dexia Sofcap, courtier lea<strong>de</strong>r dans le domaine <strong>de</strong> l’assurance<br />

statutaire, accompagne les collectivités territoriales dans leurs démarches <strong>de</strong><br />

prévention au travers d’outils éprouvés parmi lesquels figurent le soutien<br />

psychologique, le maintien dans l’emploi et le reclassement <strong>de</strong>s agents en difficulté.<br />

L<br />

a récente note <strong>de</strong> conjoncture, publiée par Dexia Sofcap,<br />

apporte un état <strong>de</strong>s lieux et une analyse <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong><br />

l’absentéisme pour raison <strong>de</strong> santé dans les collectivités<br />

territoriales. Pour les déci<strong>de</strong>urs territoriaux, cette étu<strong>de</strong> est le moyen<br />

<strong>de</strong> mettre en perspective la structure <strong>de</strong>s absences <strong>de</strong> leur collectivité<br />

en regard <strong>de</strong>s tendances nationales, et ainsi <strong>de</strong> disposer d’un outil<br />

efficace d’orientation <strong>de</strong> leur politique <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s ressources<br />

humaines et <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s risques professionnels.<br />

Cette étu<strong>de</strong> enseigne que la maladie ordinaire et les congés longue<br />

maladie/longue durée représentent à eux seuls près <strong>de</strong> 80 % <strong>de</strong>s<br />

journées <strong>de</strong> travail perdues. Dans la mesure où 80 % <strong>de</strong>s arrêts en<br />

maladie ordinaire durent moins <strong>de</strong> 15 jours, cela présente un risque<br />

<strong>de</strong> perturbation important pour l’organisation <strong>de</strong>s collectivités. Sa<br />

maîtrise constitue donc un enjeu important pour la performance et<br />

la qualité du service rendu au usager.<br />

Le vieillissement <strong>de</strong> la population constitue également un enjeu dans<br />

la mise en œuvre <strong>de</strong> stratégies <strong>de</strong> maîtrise <strong>de</strong>s absences : plus d’un<br />

quart <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong>s collectivités ont aujourd’hui plus <strong>de</strong> 50 ans. L’âge<br />

constituant un risque supplémentaire d’absence, quelle qu’en soit la<br />

nature, et un facteur aggravant du coût <strong>de</strong>s arrêts, les problématiques<br />

liées à la gestion <strong>de</strong>s inaptitu<strong>de</strong>s, au maintien dans l’emploi à tous<br />

les âges doivent également être au cœur <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> prévention.<br />

Impacts organisationnel et budgétaire<br />

Ces absences ont <strong>de</strong> multiples conséquences. Sur les équipes d’abord<br />

(charge <strong>de</strong> travail accrue pour les agents présents, risques<br />

d’essoufflement, <strong>de</strong> démotivation ou <strong>de</strong> baisse <strong>de</strong> performance, donc<br />

<strong>de</strong> qualité du service rendu à l’usager) et sur le budget <strong>de</strong> la collectivité.<br />

En 2007, chaque agent absent pour motif <strong>de</strong> santé a coûté en moyenne<br />

4000 euros à son employeur, révèle une secon<strong>de</strong> étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Dexia<br />

Sofcap sur les impacts budgétaires <strong>de</strong>s absences pour raison <strong>de</strong> santé.<br />

Ces indicateurs, fondés sur les coûts directs <strong>de</strong>s absences (in<strong>de</strong>mnités<br />

journalières et le cas échéant frais médicaux), ne constituent<br />

qu’une part <strong>de</strong> l’impact économique global <strong>de</strong>s absences sur<br />

la performance <strong>de</strong>s organisations publiques. Les coûts indirects, notamment<br />

constitués par le traitement administratif <strong>de</strong>s absences, le<br />

recrutement et la formation <strong>de</strong>s remplaçants, la désorganisation <strong>de</strong>s<br />

services, etc, sont en réalité beaucoup plus importants.<br />

Faut-il donc se résigner à subir ces phénomènes d’absences ?<br />

«Non, répond Pierre Souchon, directeur ingénierie santé et travail<br />

chez Dexia Sofcap, tant il existe aujourd’hui une variété importante<br />

d’outils permettant <strong>de</strong> prévenir ou <strong>de</strong> juguler ces phénomènes,<br />

qu’il ne faut pas se résoudre à considérer comme une fatalité.<br />

L’adaptation <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> travail, la motivation et la formation<br />

doivent permettre d’anticiper la pénibilité, la fatigue ou l’usure professionnelle<br />

et ainsi maîtriser au mieux l’absentéisme, facteur clé<br />

du succès <strong>de</strong> la qualité du service public. Des programmes intégrés<br />

<strong>de</strong> maintien ou <strong>de</strong> retour à l’emploi peuvent être déployés au<br />

sein <strong>de</strong>s collectivités pour accompagner les agents en difficulté».<br />

Repère, pour un retour à l’emploi durable<br />

«Une augmentation <strong>de</strong> la fréquence ou <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong>s arrêts <strong>de</strong><br />

travail peut parfois être le signe d’un mal-être plus global et souvent<br />

non exprimé comme tel (épuisement professionnel, difficultés<br />

sur le plan personnel…), confie Pierre Souchon. Si elle n’est pas<br />

prise en charge, cette souffrance peut interférer directement sur<br />

l’activité <strong>de</strong>s équipes.»<br />

Le programme Repère permet <strong>de</strong> favoriser le retour au travail <strong>de</strong>s<br />

agents absents et le maintien dans l’emploi <strong>de</strong>s agents présents.<br />

«C’est un programme <strong>de</strong> soutien psychologique individuel, conçu<br />

pour ai<strong>de</strong>r les agents à retrouver un équilibre et ainsi prévenir les<br />

arrêts répétés, quelle que soit la cause <strong>de</strong>s difficultés rencontrées<br />

(privée ou professionnelle)» précise-t-il. Objectif recherché : un retour<br />

durable à l’emploi. «Les résultats sont là : 81% <strong>de</strong> retour à<br />

l’emploi à l’issue du programme. 71% <strong>de</strong>s bénéficiaires n’ont pas<br />

présenté d’arrêt un an après le programme» constate Pierre Souchon.<br />

Assuré par un <strong>de</strong>s 300 psychologues cliniciens membres <strong>de</strong> son réseau,<br />

cet accompagnement est entièrement pris en charge dans<br />

le cadre du contrat d’assurance du personnel <strong>de</strong> la collectivité.<br />

Chance, pour un reclassement professionnel réussi<br />

Parallèlement, chaque année, à l’issue d’absences pour raison <strong>de</strong><br />

santé (acci<strong>de</strong>nt, maladie professionnelle…), <strong>de</strong>s milliers d’agents<br />

sont déclarés <strong>partie</strong>llement ou totalement inaptes à réintégrer leur<br />

fonction initiale. Aussi, «pour accompagner la mise en place<br />

d’une solution pérenne <strong>de</strong> maintien dans l’emploi, l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> spécialistes<br />

est essentielle», confirme Pierre Souchon.<br />

Avec le programme Chance, la collectivité peut entamer une réflexion<br />

globale sur la réintégration professionnelle <strong>de</strong> l’agent en situation<br />

d’inaptitu<strong>de</strong>, prenant en compte les besoins et contraintes <strong>de</strong> la collectivité<br />

ainsi que les aptitu<strong>de</strong>s et compétences <strong>de</strong> cet agent, <strong>de</strong> son<br />

poste <strong>de</strong> travail, <strong>de</strong> l’organisation sans son service et <strong>de</strong> son collectif<br />

<strong>de</strong> travail.<br />

La collectivité bénéficie dans ce cadre <strong>de</strong>s conseils <strong>de</strong>s experts ergonomes,<br />

psychologues, ingénieurs hygiène et sécurité <strong>de</strong> Dexia<br />

Sofcap.<br />

L’unité soutien psychologique et maintien dans l’emploi répond à vos<br />

questions au 02 48 48 14 60 ou par mail :<br />

sme@<strong>de</strong>xia-sofaxis.com<br />

1. Cette note <strong>de</strong> conjoncture a été réalisée à partir <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong>s arrêts <strong>de</strong><br />

travail déclarés entre 1998 et 2006 sur un échantillon <strong>de</strong> 88.000 agents<br />

répartis dans 7.200 collectivités.<br />

Parmi ces outils, Dexia Sofcap propose aux déci<strong>de</strong>urs territoriaux, <strong>de</strong>ux<br />

solutions éprouvées.


2 è rencontre régionale<br />

UNE CONVENTION<br />

NATIONALE<br />

La journée du 12 juin a marqué la<br />

<strong>de</strong>uxième «rencontre environnementale»<br />

organisée en Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> dans le cadre<br />

<strong>de</strong> la convention nationale, signée en 2005,<br />

entre le SN<strong>DG</strong>CT et Veolia Environnement.<br />

Ce partenariat non exclusif permet au<br />

SN<strong>DG</strong>CT d'assurer son rôle d'instance <strong>de</strong><br />

représentation <strong>de</strong>s dirigeants territoriaux<br />

auprès <strong>de</strong>s partenaires institutionnels, économiques<br />

et sociaux. Il permet à Veolia<br />

Environnement <strong>de</strong> concrétiser son engagement<br />

aux côtés du SN<strong>DG</strong>CT en faveur <strong>de</strong><br />

l'amélioration <strong>de</strong> la gestion du service public<br />

dans le domaine <strong>de</strong> l'environnement.<br />

13 h : déjeuner-débat sur l’aménagement<br />

urbain durable<br />

Après un aperçu concret d’un centre <strong>de</strong><br />

stockage et <strong>de</strong> valorisation <strong>de</strong>s déchets,<br />

l’intervention <strong>de</strong> Francis Beaucire élargit le<br />

débat au thème <strong>de</strong> l’aménagement urbain<br />

durable, sujet qui répond à l’appétit <strong>de</strong>s<br />

<strong>DG</strong>S. Ses séquences historiques passionnantes,<br />

<strong>de</strong>puis l’ère Haussmann jusqu’à nos<br />

jours en passant par les villes nouvelles <strong>de</strong>s<br />

années 60, ont aussitôt éveillé la curiosité<br />

<strong>de</strong>s participants et ouvert <strong>de</strong>s échanges animés<br />

à chaque table : les <strong>DG</strong>S ont exprimé<br />

toute la difficulté <strong>de</strong> faire évoluer le paysage<br />

urbain existant et ont pu partager leurs<br />

visions et expériences d’innovations locales.<br />

Michel Namura au côté <strong>de</strong> Linda Maguarian,<br />

<strong>DG</strong>ST <strong>de</strong> Clichy-la-Garenne; Xavier Weber,<br />

<strong>DG</strong>S <strong>de</strong> Milly-la-Forêt et Michel Plasse,<br />

Délégué Régional Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> VEOLIA<br />

Environnement.<br />

Francis Beaucire est professeur à l’Université<br />

Paris I Panthéon, Sorbonne, où il dirige le master<br />

Urbanisme et aménagement du territoire,<br />

et à l’École <strong>de</strong>s ponts, et chercheur au Centre<br />

<strong>de</strong> recherche sur les réseaux, l’industrie et<br />

l’aménagement (Cria). Il est aussi membre du<br />

Conseil scientifique du Plan Urbanisme,<br />

Construction, Architecture (PUCA) et du<br />

Comité <strong>de</strong> prospective <strong>de</strong> l’EPA Seine-Arche<br />

(La Défense).<br />

Ses travaux sont centrés dans les domaines<br />

<strong>de</strong> la planification territoriale, <strong>de</strong>s transports<br />

et du développement durable dans le<br />

cadre géographique européen.<br />

Il dirige la revue Transports urbains, mobilités,<br />

réseaux, territoires, publiée par le<br />

Groupement pour l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s transports<br />

urbains mo<strong>de</strong>rnes (GETUM).<br />

Francis Beaucire<br />

15h : les <strong>DG</strong>S rejoignent l’agence <strong>de</strong><br />

Propreté Urbaine <strong>de</strong> la Plaine Saint-Denis<br />

La propreté <strong>de</strong>s villes a toujours été un enjeu<br />

essentiel pour la santé <strong>de</strong>s habitants.<br />

Aujourd’hui, la collecte doit prendre en<br />

compte les problématiques du transport,<br />

afin <strong>de</strong> limiter les émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong><br />

serre et le trafic routier.<br />

15h15 : à la découverte du Gaz Naturel <strong>de</strong><br />

Ville<br />

Monsieur Didier Pelthier, responsable <strong>de</strong><br />

l’agence <strong>de</strong> la Plaine Saint-Denis, rappelle que<br />

son agence assure la collecte <strong>de</strong>s déchets <strong>de</strong> la<br />

Ville <strong>de</strong> Paris. Elle est précurseur en matière<br />

<strong>de</strong> matériels équipés au Gaz Naturel <strong>de</strong> Ville.<br />

Une fois collectés, les déchets sont acheminés<br />

vers les différentes filières <strong>de</strong> traitement<br />

<strong>de</strong> l’agglomération parisienne : centres <strong>de</strong> tri,<br />

unité <strong>de</strong> valorisation énergétique,…<br />

15h30 : le Service Planète retient l’attention<br />

ACTIONS PROFESSIONNELLES<br />

Les visiteurs découvrent le Service Planète,<br />

un <strong>de</strong>s services dédiés à la collecte <strong>de</strong>s<br />

déchets dangereux <strong>de</strong>s ménages (piles, solvants,<br />

peintures ou encore néons par<br />

exemple). A la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s collectivités, ce<br />

service propose un point d’apport volontaire<br />

dans la commune, sur une place <strong>de</strong> marché<br />

par exemple : une camionnette prend en<br />

charge les déchets ménagers spécifiques.<br />

Veolia Environnement<br />

Délégation Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

Veolia Environnement apporte ses services<br />

à l’environnement dans les domaines <strong>de</strong><br />

l’eau, <strong>de</strong> la propreté, <strong>de</strong>s transports et <strong>de</strong><br />

l’énergie. En Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, ses activités<br />

mobilisent près <strong>de</strong> 35 000 collaborateurs,<br />

au service <strong>de</strong>s collectivités locales et <strong>de</strong>s<br />

clients industriels et tertiaires.<br />

L’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> continue <strong>de</strong> concentrer ses<br />

trois grands pôles <strong>de</strong> recherche : le Centre<br />

<strong>de</strong> Recherche sur l’Eau à Maisons-Laffitte,<br />

le Centre <strong>de</strong> Recherche <strong>de</strong> la Propreté et <strong>de</strong><br />

l’Energie à Limay (78) et Eurolum (transport)<br />

à Paris. Le Campus Veolia Environnement<br />

est implanté à Jouy-le-Moutier (78).<br />

Les mots clés <strong>de</strong> la propreté :<br />

Recyclage, traitement, valorisation, tri,<br />

déchets, préservation <strong>de</strong>s ressources<br />

Un exemple d’innovation :<br />

Veolia Propreté Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> lance la première<br />

unité française <strong>de</strong> production <strong>de</strong> biométhane<br />

carburant à partir <strong>de</strong> biogaz à<br />

Claye-Souilly (77), affichant ainsi son engagement<br />

en faveur <strong>de</strong>s bioénergies.<br />

Actuellement à l’état <strong>de</strong> pilote industriel, ce<br />

nouveau procédé sera mis en service au<br />

cours du <strong>de</strong>uxième trimestre 2009. Il produira<br />

60 Nm3/h <strong>de</strong> biométhane carburant à<br />

partir <strong>de</strong> 200 Nm3/h <strong>de</strong> biogaz capté sur<br />

l’installation <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> déchets, représentant<br />

l’équivalent <strong>de</strong>s besoins énergétiques<br />

d’une flotte <strong>de</strong> 210 véhicules légers.<br />

Sur le plan environnemental, l’utilisation <strong>de</strong><br />

biométhane carburant présente un bilan carbone<br />

positif, en comparaison avec la production<br />

<strong>de</strong> Gaz Naturel pour Véhicules (GNV).<br />

Le biométhane n’étant pas un combustible<br />

fossile, il peut être considéré comme une<br />

énergie renouvelable.<br />

A titre d’exemple, la substitution <strong>de</strong> diesel<br />

au profit du biométhane carburant permettra<br />

<strong>de</strong> compenser l’émission moyenne <strong>de</strong><br />

140g/km <strong>de</strong> CO2, soit 882 tonnes <strong>de</strong> CO2<br />

par an sur une flotte <strong>de</strong> 210 véhicules légers<br />

parcourant chacun 30 000 km/an.<br />

CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES :<br />

Pauline Gesset (Agence B.E.C) et photothèque Veolia<br />

Environnement<br />

ILE-DE-FRANCE<br />

LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE N°15/NOVEMBRE 2008<br />

11


«<br />

Les <strong>DG</strong> et le CESR avaient vocation à se<br />

rencontrer puisque ils ont en partage ce<br />

que nous pouvons appeler la proximité<br />

territoriale. En un sens, comme vous,<br />

nous sommes <strong>de</strong>s auxiliaires <strong>de</strong>s élus,<br />

en tous cas pour ce qui regar<strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> à<br />

la décision et, comme vous, nous sommes <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong><br />

terrain. A titre d’exemple, pour la révision du SDRIF, le<br />

CESR a participé aux ateliers thématiques partout en<br />

Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> et s’est efforcé <strong>de</strong> porter, dans ses<br />

conclusions pour l’enquête publique, les messages<br />

émanant du terrain.»<br />

<br />

Grand Paris, le CESR<br />

favorable au polycentrisme…<br />

«Ce sujet défraie la chronique <strong>de</strong>puis maintenant<br />

plusieurs mois.<br />

Au CESR, il ya déjà une vingtaine d’années que nous<br />

nous intéressons, sans la nommer ainsi, à cette notion<br />

<strong>de</strong> Grand Paris. En effet, à la fin <strong>de</strong>s années 80, dans<br />

le cadre d’une modification <strong>partie</strong>lle du SDAURIF <strong>de</strong><br />

1976, permettant la réalisation <strong>de</strong> la ZAC Seine Sud<br />

Est, le CESR évoquait déjà les politiques <strong>de</strong> transport<br />

sous l’angle <strong>de</strong> «Paris et l’agglomération parisienne »<br />

et se félicitait <strong>de</strong> la création <strong>de</strong> la ZAC en vue du<br />

développement <strong>de</strong> «la capitale et sa région», au-<strong>de</strong>là<br />

<strong>de</strong>s frontières du périphérique...<br />

Aujourd’hui, si nous pensons effectivement qu’il faut<br />

revoir les équilibres entre Paris et le reste <strong>de</strong> l’Île-<strong>de</strong>-<br />

<strong>France</strong>, nous mettons toutefois en gar<strong>de</strong> contre les<br />

projets <strong>de</strong> création <strong>de</strong> nouvelles structures. De notre<br />

point <strong>de</strong> vue, la région est un territoire institutionnel<br />

pertinent et, dans l’attente <strong>de</strong> solutions institutionnelles<br />

novatrices, nous encourageons le développement<br />

<strong>de</strong> démarches volontaires <strong>de</strong> concertation <strong>de</strong> type<br />

«Conférence métropolitaine» (mise en place par le<br />

maire <strong>de</strong> Paris Bertrand Delanoë) ou d’associations<br />

intercommunales.»<br />

<br />

...<br />

CESR et <strong>DG</strong>,<br />

penser et construire ensemble<br />

l’avenir <strong>de</strong> l’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>.<br />

et opposé à une région<br />

à <strong>de</strong>ux vitesses<br />

«Plutôt que d’ajouter une énième strate administrative<br />

à ce, déjà très imposant, mille-feuilles, favorisons les<br />

partenariats sur <strong>de</strong>s projets précis, les accords bi ou<br />

multilatéraux.<br />

J’ajoute que, à nos yeux, les associations <strong>de</strong> communes<br />

ne doivent pas obligatoirement passer sous les fourches<br />

caudines <strong>de</strong> l’EPCI.<br />

A titre d’exemple, citons l’ACTEP 1 , qui ne regroupe<br />

pas moins <strong>de</strong> vingt-<strong>de</strong>ux communes du Val-<strong>de</strong>-Marne<br />

et <strong>de</strong> Seine-Saint-Denis ou encore le projet <strong>de</strong> lycée<br />

international entre Noisy-le-Grand et Bry-sur-Marne,<br />

projet que soutient le Conseil régional, sans oublier la<br />

«Conférence <strong>de</strong> la vallée scientifique <strong>de</strong> la Bièvre» qui<br />

a vocation à réunir les forces <strong>de</strong>s pôles scientifiques,<br />

<strong>de</strong>s entreprises, <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s écoles et <strong>de</strong>s chambres<br />

consulaires, avec <strong>de</strong> nombreuses communes!<br />

Enfin, gardons nous bien <strong>de</strong> tout projet qui creuserait<br />

<strong>de</strong>s fossés béants entre la petite et la gran<strong>de</strong><br />

couronne. Une région à <strong>de</strong>ux vitesses ne serait au<br />

final profitable à personne.»<br />

<br />

Débor<strong>de</strong>r<br />

nos frontières et renforcer<br />

l’intercommunalité<br />

«En parlant du Grand Paris, très naturellement nous<br />

nous plaçons dans le périmètre du SRDIF pour lequel,<br />

comme le <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le législateur, le CESR a été saisi<br />

et a rendu ses conclusions en septembre <strong>de</strong>rnier.<br />

Mais, très naturellement aussi, les <strong>DG</strong> et nous même<br />

débordons ce cadre régional. En effet, le fleuve Seine<br />

gouvernant largement notre territoire, il nous faut aussi<br />

réfléchir en termes <strong>de</strong> Bassin parisien. Pour s’en<br />

convaincre il suffit <strong>de</strong> réaliser, par exemple, que plus <strong>de</strong><br />

50 % <strong>de</strong> nos matériaux <strong>de</strong> construction viennent <strong>de</strong>s<br />

régions limitrophes.<br />

En matière <strong>de</strong> transports aussi, l’évi<strong>de</strong>nce est qu’il nous<br />

faut débor<strong>de</strong>r nos frontières administratives et ne pas<br />

laisser s’enclaver l’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>. C’est l’objet<br />

notamment du futur canal Seine-Nord Europe.<br />

En somme, plutôt que d’ajouter <strong>de</strong> nouvelles strates à<br />

notre territoire, favorisons les partenariats pertinents,<br />

confortons les ex-villes nouvelles et, par ailleurs,<br />

continuons à développer la carte <strong>de</strong> l’intercommunalité<br />

qui, en Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, se structure plus lentement que<br />

dans les autres régions.»<br />

Jean-Clau<strong>de</strong> BOUCHERAT, Prési<strong>de</strong>nt du CESR<br />

www.cesr-ile<strong>de</strong>france.fr<br />

1 Association <strong>de</strong>s Collectivités Territoriales <strong>de</strong> l’Est Parisien<br />

Propos recueillis par Véronique Dupont pour <strong>DG</strong> Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>


LES <strong>DG</strong> A L’AMIF<br />

ACTIONS PROFESSIONNELLES<br />

Les 12 è Assises <strong>de</strong><br />

l’Association <strong>de</strong>s Maires<br />

d’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> se sont<br />

déroulées du 3 au 5 juin<br />

2008 au Parc Floral <strong>de</strong> Paris.<br />

Au len<strong>de</strong>main <strong>de</strong>s élections<br />

municipales, les <strong>DG</strong> se sont<br />

retrouvés comme chaque<br />

année sur leur stand…<br />

… et se sont donnés ren<strong>de</strong>z-vous autour <strong>de</strong> nombreux débats.<br />

Mercredi 4 juin, un atelier sur « les Lois <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation<br />

2007 : quelle action sociale à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong>s collectivités<br />

territoriales »s’est organisé en partenariat avec le CIG<br />

petite couronne (Centre Interdépartemental <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong> la<br />

petite couronne <strong>de</strong> la Région Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>), le SN<strong>DG</strong>CT<br />

(Syndicat National <strong>de</strong>s Directeurs Généraux <strong>de</strong>s Services <strong>de</strong>s<br />

Collectivités Territoriales) et ACCOR SERVICES.<br />

Présidé par Jacques-Alain BENISTI et animé par Michel NA-<br />

MURA<br />

De gauche à droite, Mme Clau<strong>de</strong> SORET-VIROLLE, Directrice Générale<br />

Adjointe CIG petite couronne ; Gilles CATOIRE, Maire <strong>de</strong> Clichy-la-<br />

Garenne et Conseiller Général <strong>de</strong>s Hauts-<strong>de</strong>-Seine ; Michel NAMURA,<br />

<strong>DG</strong>S <strong>de</strong> Saint-Ouen ; Laurence AUBRY, Chef <strong>de</strong> marché Collectivités<br />

Accor Services.<br />

ILE-DE-FRANCE<br />

LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE N°15/NOVEMBRE 2008<br />

13


ACTIONS PROFESSIONNELLES<br />

è<br />

JOURNEE DE<br />

L’ADMINISTRATION<br />

ELECTRONIQUE<br />

2<br />

La <strong>de</strong>uxième édition <strong>de</strong> la «journée <strong>de</strong> l’administration<br />

électronique» a rassemblé en juin <strong>de</strong>rnier à Saint-<br />

Germain-en-Laye, une trentaine <strong>de</strong> directeurs généraux<br />

<strong>de</strong>s services et directeurs <strong>de</strong>s systèmes d’information,<br />

venus débattre et échanger avec les experts.<br />

><br />

La mise en oeuvre d’outils<br />

d’administration électronique<br />

sont <strong>de</strong>s projets essentiels<br />

pour les directeurs généraux et leurs adjoints<br />

car elle prépare l’administration attendue<br />

par tous les citoyens. Pour la<br />

<strong>de</strong>uxième année, le Syndicat a organisé<br />

une journée <strong>de</strong> formation et <strong>de</strong> partage<br />

d’expériences autour d’applications<br />

concrètes d’administration électronique<br />

dans les collectivités locales. Fin juin <strong>de</strong>rnier,<br />

une trentaine <strong>de</strong> directeurs généraux<br />

<strong>de</strong>s services souvent accompagnés ou représentés<br />

par leur directeur <strong>de</strong>s systèmes<br />

d’information sont venus à Saint-Germain-en-Laye<br />

pour assister et réagir aux<br />

quatre ateliers programmés sur le thème.<br />

L’ÈRE DE «L’ÉLU NUMÉRIQUE»?<br />

Alain Laniesse, directeur marketing <strong>de</strong><br />

MT Software, a exposé l’état du droit en<br />

matière <strong>de</strong> signature scannée et <strong>de</strong> signature<br />

électronique (qui correspond à un<br />

co<strong>de</strong> dont seul l’élu est détenteur). Les<br />

garanties juridiques existent pour utiliser<br />

ces mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> signature dans différents<br />

cas toutefois, les élus sont encore réticents<br />

à utiliser la signature électronique<br />

qui dématérialise la signature. Il apparaît<br />

que cette démarche est sans conséquence<br />

pour <strong>de</strong>s transmissions entre administrations,<br />

comme par exemple la télétransmission<br />

<strong>de</strong> documents au contrôle <strong>de</strong> légalité,<br />

alors qu’elle reste mal perçue<br />

lorsqu’il s’agit d’envoyer un courrier à un<br />

habitant <strong>de</strong> la collectivité. Dans ce <strong>de</strong>rnier<br />

cas, il est fréquent d’avoir recours à la signature<br />

scannée qui «matérialise» la signature<br />

électronique <strong>de</strong> l’élu.<br />

Pour sa part, Sylvie Mercier, prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong><br />

la commission TIC <strong>de</strong> l’Association <strong>de</strong>s<br />

Maires d’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, a indiqué que les<br />

élus évoluent rapi<strong>de</strong>ment vers une appropriation<br />

<strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> signature électronique<br />

car cela permet <strong>de</strong>s décisions rapi<strong>de</strong>s pour<br />

<strong>de</strong>s élus «mobiles» qui peuvent entrer en<br />

contact avec les parapheurs où qu’ils se<br />

trouvent et à n’importe quelle moment. La<br />

relation élu/administration <strong>de</strong>vient alors<br />

plus réactive et moins tributaire <strong>de</strong> calendriers<br />

contraints.<br />

Par ailleurs, Mathieu Lhériteau a mis en valeur<br />

les gains <strong>de</strong> fonctionnement attendus<br />

<strong>de</strong> la dématérialisation <strong>de</strong> la préparation du<br />

conseil municipal notamment concernant<br />

le volume <strong>de</strong> papier économisé compte<br />

tenu <strong>de</strong>s copies multiples réalisées pour les<br />

différentes commissions et l’ensemble <strong>de</strong>s<br />

élus. Cela permet d’améliorer les délais <strong>de</strong><br />

transmission et <strong>de</strong> pouvoir diffuser davantage<br />

d’informations et questionne également<br />

le positionnement <strong>de</strong> l’opposition<br />

dans ce qui <strong>de</strong>vient souvent un «extranet<br />

<strong>de</strong>s élus». Les intervenants ont alors appelé<br />

les directeurs généraux <strong>de</strong> services à être<br />

les moteurs <strong>de</strong> ces projets pour ne pas être<br />

dépassés par la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s élus et<br />

contraints aux choix <strong>de</strong>s directeurs informatiques.<br />

LES RELATIONS ETAT/COLLECTIVITES<br />

LOCALES EN MATIERE DE<br />

NORMALISATION DES ECHANGES<br />

ELECTRONIQUES<br />

Lors d’un second atelier, Gilles Lassarre,<br />

responsable du département <strong>de</strong>s projets<br />

d’administration électronique à la direction<br />

générale <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> l’Etat<br />

(<strong>DG</strong>ME) a présenté la nouvelle démarche<br />

<strong>de</strong> l’État dans ses projets d’administration<br />

électronique. En effet, la <strong>DG</strong>ME a intégralement<br />

revu son organisation et ses<br />

métho<strong>de</strong>s et le Syndicat a eu la primeur<br />

<strong>de</strong> cette présentation juste après sa validation<br />

par Eric Woerth, Eric Besson et<br />

André Santini, ministres <strong>de</strong> tutelle <strong>de</strong><br />

cette direct ion. La <strong>DG</strong>ME <strong>de</strong>vient le facilitateur<br />

<strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> ministères<br />

puisque sa mission prioritaire est <strong>de</strong> créer<br />

<strong>de</strong>s outils d’administration électronique<br />

pour les services <strong>de</strong> l’Etat.<br />

Concernant les collectivités locales, la<br />

<strong>DG</strong>ME veut être un coeur <strong>de</strong> réseaux qui<br />

favorisera les transferts d’expériences.<br />

Le Syndicat a apprécié que la <strong>DG</strong>ME<br />

abandonne sa politique contraignante<br />

notamment en matière <strong>de</strong> référentiels généraux<br />

toutefois, quelques participants<br />

ont souhaité <strong>de</strong>s logiques plus directives<br />

afin <strong>de</strong> contraindre les fournisseurs<br />

d’application. Le débat avec le public a<br />

permis <strong>de</strong> démontrer que les conseils<br />

donnés par la <strong>DG</strong>ME pouvaient être<br />

adaptés à chaque collectivité qui pourrait<br />

à son tour les transformer en obligation<br />

dans les cahiers <strong>de</strong>s charges.<br />

UNE DIMENSION MULTI<br />

PARTENARIALE<br />

Après un déjeuner convivial, la ville <strong>de</strong><br />

Niort a présenté son projet d’échange dématérialisé<br />

avec les notaires. Ainsi, Daniel<br />

Charamnac, chef <strong>de</strong> projet la ville <strong>de</strong><br />

Niort, a témoigné du nécessaire pilotage<br />

<strong>de</strong>s démarches d’administration électro-<br />

14 ILE-DE-FRANCE LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE N°15/NOVEMBRE 2008


nique par la direction générale car elles<br />

touchent en premier lieu l’organisation<br />

<strong>de</strong>s services et obligent à repenser les procédures<br />

internes. La définition du support<br />

informatique n’est que l’ultime étape<br />

d’une démarche <strong>de</strong>stinée à mobiliser tous<br />

les acteurs y compris ceux extérieurs à la<br />

collectivité et l’enseignement majeur <strong>de</strong><br />

cette expérience vient <strong>de</strong> cette dimension<br />

multi partenariale.<br />

3 è ÉDITION DE LA JOURNÉE<br />

DE L’ADMINISTRATION<br />

ÉLECTRONIQUE : JUIN 2009!<br />

LE COURRIER DE LA VILLE<br />

NUMERISE !<br />

De son côté, Nordine Hamdoud, chef <strong>de</strong><br />

projet «dématérialisation du courrier» à<br />

la ville <strong>de</strong> Saint-Ouen, a présenté le processus<br />

qui a permis <strong>de</strong> généraliser le suivi<br />

informatisé du courrier. L’objectif est<br />

toujours la satisfaction <strong>de</strong> la population<br />

dans les meilleurs délais et la mise en<br />

oeuvre <strong>de</strong> procédures permettant une<br />

qualité <strong>de</strong> service. Le traitement du courrier<br />

papier et <strong>de</strong>s messages électroniques<br />

est un indicateur essentiel <strong>de</strong> la relation<br />

d’une administration avec ses usagers.<br />

Chaque collectivité doit s’assurer que les<br />

réponses sont apportées et faire remonter<br />

l’information aux élus. La particularité du<br />

projet <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Saint-Ouen est son<br />

ampleur puisque l’ensemble <strong>de</strong>s courriers<br />

sont numérisés et que cette démarche est<br />

associée à une gestion électronique <strong>de</strong><br />

documents. La discussion autour <strong>de</strong> ce<br />

projet a permis <strong>de</strong> constater que les collectivités<br />

pouvaient lancer <strong>de</strong>s démarches<br />

sur <strong>de</strong>s thèmes i<strong>de</strong>ntiques, mais que<br />

l’ampleur ou l’intégration <strong>de</strong> chaque projet<br />

aboutissait à <strong>de</strong>s solutions différentes.<br />

L’administration électronique est totalement<br />

adaptable à chaque collectivité<br />

quelle que soit sa taille. La démarche <strong>de</strong><br />

ACTIONS PROFESSIONNELLES<br />

gestion <strong>de</strong> projet est le point commun à<br />

tous et toutes.<br />

VIGILANCE REQUISE POUR<br />

LA GESTION DES FICHIERS<br />

Par ailleurs, le thème <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong>s<br />

données personnelles dans la gestion <strong>de</strong>s<br />

fichiers et les relations avec la Commission<br />

Nationale Informatique et Liberté a<br />

été abordé. Jean-Jacques Heilaud, prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> l’Association <strong>de</strong>s professionnels<br />

Internet et du club <strong>de</strong>s correspondants informatique<br />

et libertés <strong>de</strong>s collectivités territoriales<br />

a rappelé les obligations juridiques<br />

<strong>de</strong>s gestionnaires <strong>de</strong> fichier et les<br />

sanctions qui en découlent. Il ne s’agissait<br />

nullement d’effrayer les participants, mais<br />

simplement <strong>de</strong> recomman<strong>de</strong>r une mise en<br />

place <strong>de</strong> règles internes lors <strong>de</strong> la constitution<br />

d’un fichier, pour ne collecter que <strong>de</strong>s<br />

données indispensables à l’action à mettre<br />

en oeuvre et non pas <strong>de</strong>s données paraissant<br />

générales, qui sont en réalité intrusives<br />

dans le domaine privé.<br />

Jean-Jacques Heilaud a incité les collectivités<br />

à mettre en oeuvre la solution préconisée<br />

par la CNIL, c’est-à-dire la nomination<br />

d’un Correspondant Informatique et<br />

Liberté.<br />

Pour illustrer ces propos, Sylvain Bonenfant,<br />

responsable sécurité et lui-même<br />

CIL du département <strong>de</strong> Seine-Maritime,<br />

a présenté le rôle <strong>de</strong> sa fonction qu’il assimile<br />

auprès <strong>de</strong> chaque service gestionnaire<br />

<strong>de</strong> fichiers à la tâche d’un contrôleur<br />

<strong>de</strong> gestion. Le CIL met en avant la dimension<br />

<strong>de</strong> conseil en organisation que<br />

cela induit et les réflexes que doivent<br />

adopter les agents <strong>de</strong>s collectivités. Sylvain<br />

Bonenfant a reconnu que la constitution<br />

d’un fichier peut être longue et<br />

que la conservation <strong>de</strong>s données est une<br />

solution <strong>de</strong> facilité.<br />

Pourtant, il incite chacun à détruire régulièrement<br />

les fichiers ou à ne conserver<br />

que <strong>de</strong>s données utiles. A titre d’exemple,<br />

la conservation <strong>de</strong> la liste <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs<br />

<strong>de</strong> logement <strong>de</strong>s années antérieures est<br />

inutile, seule la liste <strong>de</strong>s bénéficiaires <strong>de</strong> -<br />

logement <strong>de</strong>vrait être conservée.<br />

Mathieu LHÉRITEAU<br />

Conseiller du Prési<strong>de</strong>nt National<br />

en matière d’administration électronique,<br />

Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la section départementale<br />

Yvelines, Directeur Général <strong>de</strong>s Services<br />

<strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Saint-Germain-en-Laye (78)<br />

De gauche à droite : Sylvain Bonnenfant, correspondant à la protection <strong>de</strong>s données du département<br />

<strong>de</strong> Seine Maritime, Jean-Jacques Heilaud, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'APRONET, association <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong><br />

l'internet <strong>de</strong>s collectivités territoriales et Mathieu Lhériteau, Directeur général <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> la ville<br />

<strong>de</strong> Saint-Germain-en-Laye et Conseiller du Prési<strong>de</strong>nt du SN<strong>DG</strong>CT pour l'administration électronique.<br />

CNRACL : élections <strong>de</strong>s représentants, une première pour le Syndicat<br />

Les élections <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong>s collectivités territoriales et <strong>de</strong>s affiliés au Conseil d’administration <strong>de</strong> la CNRACL ont lieu<br />

en décembre 2008.<br />

Sous l’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> Bernard Dufrêne (cadre A), prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la commission retraite, le Syndicat présente pour les retraités, une<br />

liste commune avec l’Association Nationale <strong>de</strong>s Hospitaliers Retraités (ANHR), représentée par Jean-Marie Chouzenoux,<br />

directeur honoraire d’hôpital et en partenariat avec l’association <strong>de</strong>s techniciens territoriaux (cadres B) représentée par<br />

Clau<strong>de</strong> Durand, retraité <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Toulouse et Joël Verscheure (cadre C) retraité <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Dunkerque.<br />

La commission retraite du Syndicat encourage fortement l’ensemble <strong>de</strong>s adhérents retraités à réserver leurs suffrages.<br />

ILE-DE-FRANCE<br />

LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE N°15/NOVEMBRE 2008<br />

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LES <strong>DG</strong><br />

à JAPAN<br />

EXPO!<br />

L<br />

a culture japonaise, <strong>de</strong>puis qu’elle est parvenue en <strong>France</strong>,<br />

inspire bon nombre <strong>de</strong> nos artistes, chefs d’entreprises,<br />

sportifs, créateurs etc. La culture française intéresse également<br />

<strong>de</strong> nombreux japonais.<br />

Depuis quelques années, <strong>de</strong>s phénomènes rarement anticipés par<br />

les spécialistes titrés marquent les relations entre les <strong>de</strong>ux pays.<br />

Ainsi le manga est-il <strong>de</strong>venu un centre d’intérêt important pour les<br />

jeunes <strong>de</strong> <strong>France</strong> et très rapi<strong>de</strong>ment une part non négligeable du<br />

chiffre d’affaire <strong>de</strong> la production <strong>de</strong> Ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssinées en <strong>France</strong>.<br />

Cet intérêt pour la culture japonaise a rapi<strong>de</strong>ment trouvé ses diverses<br />

expressions dans l’édition, l’audiovisuel, le <strong>de</strong>sign, le management,<br />

la gastronomie, les industries mécanique, informatique,<br />

ou pharmaceutique, etc...<br />

Depuis dix ans un évènement original a pris son essor : JAPAN<br />

EXPO, au point <strong>de</strong> réunir plusieurs dizaines <strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> visiteurs<br />

et participants (120 000 personnes en 2008). Les médias japonais<br />

en donnent un écho extrêmement positif et massif, en particulier<br />

la NHK TV.<br />

Ce salon a eu lieu du 3 au 6 juillet 2008 au Parc <strong>de</strong>s Expositions <strong>de</strong><br />

Villepinte.<br />

Japan Expo est le ren<strong>de</strong>z-vous incontournable <strong>de</strong>s amateurs <strong>de</strong><br />

mangas, <strong>de</strong> cosplay, <strong>de</strong> jeux vidéo, <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>, <strong>de</strong> catch nippon, <strong>de</strong><br />

culture japonaise et toutes autres activités ayant un lien étroit ou<br />

plus ou moins éloigné avec le pays du Soleil-Levant.<br />

L’ambassa<strong>de</strong> du Japon à Paris ayant par ailleurs initié <strong>de</strong>s programmes<br />

d’échanges (pour les étudiants et les directeurs généraux<br />

<strong>de</strong>s collectivités territoriales) il se trouve que plusieurs dizaines <strong>de</strong><br />

directeurs généraux <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> Communes, Départements et<br />

Régions <strong>de</strong> <strong>France</strong>, ont eu le plaisir <strong>de</strong> découvrir les collectivités locales<br />

japonaises et <strong>de</strong> séjourner dans plusieurs départements japonais.<br />

Ces échanges sont organisés par le CLAIR qui représente à Paris<br />

les collectivités locales japonaises.<br />

Le CLAIR (abréviation <strong>de</strong> l'anglais «Council of Local Authorities<br />

for International Relations»), est une fondation reconnue<br />

d'utilité publique au Japon, qui a été créé en 1988 afin<br />

<strong>de</strong> promouvoir au Japon l'internationalisation <strong>de</strong>s collectivités<br />

locales japonaises.<br />

Le siège social se trouve à Tokyo.<br />

A travers ses réseaux nationaux et internationaux, CLAIR recueille<br />

et diffuse <strong>de</strong>s informations, et mène <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s sur les<br />

sujets tels que la coopération décentralisée, les systèmes<br />

d'administration et <strong>de</strong> finances locales, la politique du développement<br />

local.<br />

ACTIONS PROFESSIONNELLES<br />

De gauche à droite : Nadine Rauffet, Michèle Muller, Mathieu Lhériteau,<br />

Tadashi Tokisawa Directeur du CLAIR, Michel Namura et Michel Cibot<br />

Pour favoriser l’internationalisation <strong>de</strong>s collectivités territoriales<br />

japonaises, CLAIR promeut la coopération décentralisée<br />

en apportant son soutien à <strong>de</strong>s missions ou <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> partenariats<br />

<strong>de</strong>s collectivités locales. Il assure également la formation<br />

<strong>de</strong> fonctionnaires territoriaux compétents en relations internationales.<br />

CLAIR assure enfin la promotion du Programme JET dans le<br />

cadre duquel les collectivités locales japonaises accueillent <strong>de</strong><br />

jeunes diplômés étrangers. Ce programme permet <strong>de</strong> développer<br />

l’action internationale <strong>de</strong>s collectivités locales et <strong>de</strong> renforcer<br />

l’enseignement <strong>de</strong>s langues étrangères dans les établissements<br />

scolaires.<br />

Contact : CLAIR PARIS<br />

3, rue Scribe<br />

75009 Paris<br />

01 40 20 09 74<br />

E-mail : clairpar@netntt.fr<br />

Site internet : www.clairparis.org<br />

En coopération avec les associations, le syndicat <strong>de</strong>s directeurs généraux<br />

<strong>de</strong> services et d’autres structures telles que TAJE (Trans<br />

Asie Japon Europe) les participants à ces échanges se proposent<br />

<strong>de</strong> travailler à leur développement.<br />

Le CLAIR et le syndicat <strong>de</strong>s <strong>DG</strong>S Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> ont donc décidé<br />

<strong>de</strong> participer à Japan expo cette année.<br />

Les <strong>DG</strong>S <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> ont pu découvrir un évènement et un public<br />

jeune qu’ils ignoraient absolument.<br />

Le syndicat <strong>de</strong>s <strong>DG</strong> disposait d’un stand conjointement avec<br />

TAJE. Ce fut pour le syndicat, l’occasion <strong>de</strong> rencontrer <strong>de</strong>s acteurs<br />

économiques spécialistes <strong>de</strong> l’Asie, notamment dans le domaine<br />

<strong>de</strong>s transports et <strong>de</strong>s bio- industries.<br />

TAJE a proposé <strong>de</strong> s’y associer en coordonnant cette participation<br />

et en présentant <strong>de</strong>s expériences <strong>de</strong> jumelages. Les visiteurs <strong>de</strong> japan<br />

expo, souvent jeunes, pourraient ainsi faire le lien entre leur<br />

ville, leur département ou leur région et leur passion.<br />

La préfecture <strong>de</strong> Shizuoka était également présente à Japan expo.<br />

Ce fut l’occasion pour nous <strong>de</strong> parler <strong>de</strong> l’ouverture <strong>de</strong> l’aéroport<br />

international au printemps prochain, très active en biotech. Nous<br />

avons rencontré ses représentants.<br />

Nous sommes heureux d’avoir pu annoncer à nos amis japonais<br />

que la <strong>France</strong> s’engageait dans une réponse dynamique à leur<br />

programme…<br />

Michel CIBOT<br />

<strong>DG</strong>S <strong>de</strong> Malakoff<br />

ILE-DE-FRANCE<br />

LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE N°15/NOVEMBRE 2008<br />

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N°15 - NOVEMBRE 2008 - SEMESTRIEL<br />

ÎLE-DE-FRANCE<br />

LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE<br />

<strong>DG</strong>_IDF - CAHIER DÉTACHABLE N°15<br />

Étiolles<br />

2008<br />

sommaire<br />

21 Mercredi 14 mai 2008<br />

Conseil d’administration <strong>de</strong> l’Union Régionale Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>.<br />

Cocktail / débat sur le thème : «les villes et la paix» avec Michel<br />

Cibot, <strong>DG</strong>S <strong>de</strong> Malakoff.<br />

22 Jeudi 15 mai 2008<br />

Compte rendu <strong>de</strong> l’Assemblée Générale <strong>de</strong> l’Union Régionale<br />

par Michel Namura.<br />

25 COMPTE RENDU DE L’ATELIER 1 : AUDIT ET PERFORMANCE :<br />

l’audit <strong>de</strong> début <strong>de</strong> mandat est-il nécessaire ? Comment démontrer<br />

la performance <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s services ? Animé par Laurent<br />

Bacquart, <strong>DG</strong>S <strong>de</strong> Saint-Michel-sur-Orge.<br />

28 COMPTE RENDU DE L’ATELIER 2 : LOGEMENT : nouvelles perspectives<br />

pour l’habitat social ? Du droit au logement opposable à l’accession<br />

sociale à la propriété. Animé par Mathieu Lhériteau, <strong>DG</strong>S d’Asnièressur-Seine.<br />

32 COMPTE RENDU DE L’ATELIER 3 : RISQUES : prévention et gestion<br />

<strong>de</strong>s risques extérieurs. Animé par Dominique Legrand, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

l’Union Régionale Poitou-Charentes, Secrétaire Général du SN<strong>DG</strong>CT,<br />

<strong>DG</strong>S <strong>de</strong> Bressuire.<br />

36 COMPTE RENDU DE L’ATELIER 4 : ENVIRONNEMENT : les enjeux<br />

énergétiques et environnementaux du nouveau mandat. Animé par<br />

Bernard Bézard, <strong>DG</strong>S <strong>de</strong> Combs-la-Ville, Prési<strong>de</strong>nt Départemental Seineet-Marne.<br />

42 COMPTE RENDU DE L’ATELIER 5 : PARTENARIAT PUBLIC/PRIVÉ :<br />

DSP, PPP… les solutions pour le financement <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> la<br />

nouvelle mandature ? Animé par Jean-Philippe Léglise.<br />

45 COMPTE RENDU DE L’ATELIER 6 : SÉCURITÉ : les partenaires <strong>de</strong><br />

la collectivité. Animé par Patrice Girot, <strong>DG</strong>S <strong>de</strong> la Communauté<br />

d’Agglomération <strong>de</strong> la Vallée <strong>de</strong> Montmorency, Prési<strong>de</strong>nt Départemental<br />

Val d’Oise.<br />

49 COMPTE RENDU DE LA TABLE RONDE : PARIS MÉTROPOLE :<br />

quelle intercommunalité pour la capitale et quel impact pour<br />

les communes d’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> ? Animé par Michel Namura,<br />

Prési<strong>de</strong>nt Régional Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, <strong>DG</strong>S <strong>de</strong> Saint-Ouen.<br />

ILE-DE-FRANCE<br />

LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE N°15/NOVEMBRE 2008<br />

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<strong>DG</strong>_IDF - CAHIER DÉTACHABLE N°15<br />

Étiolles<br />

2008<br />

Étiolles, un congrès<br />

en forme olympique<br />

L’important, bien entendu, c’est <strong>de</strong> participer, mais aussi finalement... <strong>de</strong> gagner.<br />

Gagner <strong>de</strong> l’expérience, <strong>de</strong>s contacts et aussi, pourquoi pas, une <strong>partie</strong> <strong>de</strong> Golf !<br />

En effet, c’est toujours dans le superbe écrin du golf d’Etiolles que se sont retrouvés<br />

les <strong>DG</strong> d’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> pour un congrès épique en cette année olympique.<br />

Médaille d’or incontestée à nos intervenants, boxant dans la catégorie poids lourds <strong>de</strong><br />

leurs disciplines, qui se sont escrimés à clarifier <strong>de</strong>s sujets parfois complexes et à<br />

passer le témoin <strong>de</strong> l’information au peloton <strong>de</strong>s <strong>DG</strong>.<br />

Des <strong>DG</strong>, athlètes <strong>de</strong> la vie locale, pour qui cette journée <strong>de</strong> formation dans leurs<br />

emplois-du temps-marathons tient lieu d’élan et <strong>de</strong> respiration, avant <strong>de</strong> repartir<br />

mouiller le maillot, pour leurs collectivités.<br />

Sur le podium, aussi, nos partenaires ont trouvé une place bien méritée, eux qui luttent<br />

à nos côtés, chevauchant botte à botte avec nous, pour passer les obstacles <strong>de</strong> ce<br />

nouveau mandat local et toujours mieux servir nos concitoyens.<br />

Véronique DUPONT ■<br />

20 ILE-DE-FRANCE LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE N°15/NOVEMBRE 2008


Étiolles<br />

2008<br />

Journée du mercredi 14 mai<br />

<strong>DG</strong>_IDF - CAHIER DÉTACHABLE N°15<br />

Conseil d’administration <strong>de</strong> l’Union Régionale<br />

Débat animé par Michel CIBOT,<br />

<strong>DG</strong>S <strong>de</strong> Malakoff sur le thème<br />

« Les villes et la paix » en présence<br />

<strong>de</strong> notre partenaire EDF représenté<br />

par Pierre Illemberger.<br />

Journée du jeudi 15 mai<br />

8h30 : Assemblée Générale <strong>de</strong> l’Union Régionale<br />

9h00 : ACCUEIL DES PARTICIPANTS<br />

9h30 - 11h00 : Ateliers 1, 2 et 3<br />

11h00 - 11h30 : Rencontre avec les Partenaires<br />

<strong>de</strong> l’Union Régionale<br />

11h30 - 13h00 : Ateliers 4, 5 et 6<br />

12h00 - 13h00 : RENCONTRE AVEC LA PRESSE<br />

13h00 -14h30 : Déjeuner au Pavillon du Golf<br />

14h30 -16h30 : Table-Ron<strong>de</strong> sur le « Grand Paris »<br />

16h30 : Rencontre avec les Partenaires<br />

<strong>de</strong> l’Union Régionale<br />

17h00 : Contacts personnalisés avec les cabinets<br />

<strong>de</strong> conseils en mobilité professionnelle<br />

18h00 : Cocktail <strong>de</strong> clôture<br />

ILE-DE-FRANCE<br />

LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE N°15/NOVEMBRE 2008<br />

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<strong>DG</strong>_IDF - CAHIER DÉTACHABLE N°15<br />

Assemblée générale statutaire :<br />

Rapport moral du Prési<strong>de</strong>nt régional<br />

Étiolles<br />

2008<br />

Préambule<br />

C<br />

e rapport moral retrace l’activité <strong>de</strong> l’Union Régionale<br />

<strong>de</strong>puis notre <strong>de</strong>rnière AG. Ce n’est pas le bilan <strong>de</strong> l’activité<br />

<strong>de</strong> ses 5 sections départementales, il ap<strong>partie</strong>nt à chaque prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> le faire lors <strong>de</strong>s AG statutaires, ni celui du bureau national<br />

même si la région capitale joue un rôle tout particulier au<br />

sein <strong>de</strong>s instances nationales et même si ses initiatives servent<br />

directement l’image nationale du Syndicat.<br />

Pour vous rapporter l’essence <strong>de</strong> notre action, je me réfère aux<br />

engagements que j’ai pris <strong>de</strong>vant vous :<br />

1- Favoriser une dynamique d’action collective et responsabilisante.<br />

Pour cela, constituer autour du Prési<strong>de</strong>nt régional<br />

une direction collégiale, confier <strong>de</strong>s responsabilités<br />

clairement i<strong>de</strong>ntifiées et tenir <strong>de</strong>s réunions <strong>de</strong> CA régulières,<br />

nourries par un ordre du jour partagé;<br />

2- Conforter la représentativité <strong>de</strong> l’Union Régionale en<br />

Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, augmenter le nombre et la diversité <strong>de</strong> ses<br />

adhérents;<br />

3- Solidifier notre réseau régional et s’appuyer sur la<br />

convention Union Régionale SN<strong>DG</strong>/AMIF/CNFPT<br />

pour anticiper les éventuelles conséquences post-électorales<br />

pour nos collègues membres du Syndicat;<br />

4- Poursuivre en les <strong>de</strong>nsifiant les initiatives que nous avons<br />

mises en place avec succès et qui fédèrent la profession :<br />

Revue <strong>DG</strong> Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, Congrès et Assises Professionnelles,<br />

Partenariats, Ateliers et Journées sur <strong>de</strong>s thèmes<br />

professionnels et rassembleurs <strong>de</strong> nature à valoriser la fonction<br />

et à amplifier le rayonnement et la légitimité <strong>de</strong> notre<br />

Syndicat sur le plan régional et national;<br />

I – UNE DYNAMIQUE D’ACTION COLLECTIVE<br />

L’esprit d’équipe, la force <strong>de</strong> l’action collective et la responsabilisation<br />

se sont concrétisés par :<br />

> La désignation <strong>de</strong> 4 vice-prési<strong>de</strong>nts régionaux aptes à représenter<br />

le prési<strong>de</strong>nt régional voire le prési<strong>de</strong>nt national et<br />

2 administrateurs avec chacun une responsabilité particulière<br />

: Mathieu Lhériteau : administration électronique,<br />

Patrice Girot : intercommunalité, Bernard Bezard : développement<br />

durable et normalisation, Christine Gillet :<br />

statut et formation, Anne Fennerich : secrétariat général<br />

et élections professionnelles, Laurent Bacquart : management<br />

et site internet régional ;<br />

> Un calendrier serré <strong>de</strong>s réunions du Conseil d’administration<br />

et la préparation partagée <strong>de</strong> l’ordre du jour avec un suivi systématique<br />

<strong>de</strong> chaque point abordé. Le Conseil d’administration<br />

s’est réuni les 27 septembre, 29 novembre à la MNT, 1 er février<br />

au salon <strong>de</strong> l’emploi public, 28 février au CSF et le 3 avril<br />

<strong>de</strong>rnier à la MNT ;<br />

> Un échange croisé <strong>de</strong> toutes les informations et avancées<br />

dans la mise en œuvre <strong>de</strong> nos décisions grâce à un fonctionnement<br />

en réseau électronique intense.<br />

II – UN RENFORCEMENT DE NOTRE REPRÉSENTATION<br />

L’objectif national <strong>de</strong> renforcement du nombre <strong>de</strong> nos adhérents<br />

à la faveur <strong>de</strong> l’abaissement du seuil <strong>de</strong> fonctionnalité à<br />

2000 habitants obtenu par notre Syndicat et en perspective <strong>de</strong>s<br />

élections municipales et cantonales nous a conduits à mettre en<br />

premier point <strong>de</strong> nos ordres du jour la question du suivi du<br />

nombre <strong>de</strong>s adhérents par section.<br />

État <strong>de</strong>s adhérents au 1 er septembre 2007 :<br />

Essonne : 57<br />

Première couronne : 65<br />

Seine et Marne : 52<br />

Val d’Oise: 46<br />

Yvelines : 39<br />

Région Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> : 259<br />

État <strong>de</strong>s adhérents au 1 er mars 2008 :<br />

Essonne : 60 (+3)<br />

Première couronne : 74 (+9)<br />

Seine et Marne : 61 (+9)<br />

Val d’Oise : 49 (+3)<br />

Yvelines : 45 (+6)<br />

Région Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> : 289<br />

Soit 30 adhérents supplémentaires, ce qui montre la progression<br />

<strong>de</strong> notre représentativité et <strong>de</strong> notre influence et nous met sur<br />

la voie <strong>de</strong> notre objectif <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir la première région au niveau<br />

national. Nous le sommes déjà par notre activité, il nous faut<br />

l’être aussi par le nombre d’adhérents.<br />

Je me dois d’en féliciter chaleureusement chaque prési<strong>de</strong>nt et<br />

prési<strong>de</strong>nte départemental et les membres assidus et engagés du<br />

conseil d’administration régional qui ont fait un travail remarquable<br />

comme le montre notre revue <strong>DG</strong> Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, les<br />

nombreuses sollicitations dont nous sommes désormais l’objet,<br />

notre présence remarquée sur le Salon <strong>de</strong> l’emploi public, la qualité<br />

<strong>de</strong> la préparation <strong>de</strong> ce congrès régional avec pour la première<br />

fois dans l’invitation l’indication <strong>de</strong>s intervenants dans les<br />

6 ateliers et à la table ron<strong>de</strong>.<br />

III – SOLIDIFIER NOTRE RÉSEAU RÉGIONAL<br />

Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> notre structure et sur la base <strong>de</strong> notre force syndicale<br />

nationale, nous travaillons avec patience et opiniâtreté à constituer<br />

progressivement un tissu <strong>de</strong> relations et d’appuis institutionnels<br />

et professionnels propre à servir nos objectifs <strong>de</strong> défendre<br />

prioritairement nos adhérents et la fonction <strong>de</strong> direction<br />

générale. Notre activité régulière et profon<strong>de</strong>, la pertinence <strong>de</strong><br />

nos interventions, notre disponibilité, notre convivialité, notre<br />

22 ILE-DE-FRANCE LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE N°15/NOVEMBRE 2008


Étiolles<br />

2008<br />

<strong>DG</strong>_IDF - CAHIER DÉTACHABLE N°15<br />

réseau <strong>de</strong> <strong>DG</strong>S et <strong>de</strong> <strong>DG</strong>AS régional et national, les enjeux <strong>de</strong>s<br />

collectivités territoriales en Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> sont autant <strong>de</strong> raison<br />

du nouveau regard porté sur notre fonction et notre syndicat.<br />

Nous pouvons dire que ce renforcement <strong>de</strong> notre capacité à fédérer<br />

et à agir a permis <strong>de</strong> crédibiliser notre action pour alerter<br />

sur les risques post-électoraux <strong>de</strong> dérives réglementaires et<br />

notre intention <strong>de</strong> jouer systématiquement notre rôle aux côtés<br />

<strong>de</strong>s collègues en situation difficile grâce à notre réseau <strong>de</strong> médiation<br />

et sur la base du protocole signé avec l’AMIF et les délégations<br />

du CNFPT.<br />

Là aussi, un travail remarquable a été réalisé par les sections pour<br />

recenser immédiatement les situations ville par ville et dès le 3<br />

avril le conseil d’administration régional a pu disposer d’une cartographie<br />

précise. On peut dire – hormis <strong>de</strong>s exceptions - que<br />

le Syndicat a contribué à pacifier et responsabiliser les situations<br />

et les comportements au len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> ces élections, du moins<br />

pour ce qui <strong>de</strong> la première vague, la plus violente, car il faudra<br />

attendre septembre pour mesurer la réalité <strong>de</strong>s mises en fin <strong>de</strong><br />

détachement.<br />

Cette dynamique d’activité et <strong>de</strong> renforcement <strong>de</strong> notre représentativité<br />

se retrouve dans notre objectif national et régional <strong>de</strong><br />

faire <strong>de</strong>s élections professionnelles aux CAP un moment fort <strong>de</strong><br />

notre activité pour gagner encore en légitimité au service <strong>de</strong> la<br />

compétence et <strong>de</strong> la carrière <strong>de</strong>s cadres A qui sont nos collaborateurs<br />

dans l’exercice quotidien <strong>de</strong>s hautes responsabilités managériales<br />

qui sont les nôtres. Anne Fennerich qui pilote ce<br />

dossier aux plans régional et national et qui siège désormais au<br />

bureau national vous donnera les <strong>de</strong>rnières informations à la<br />

suite <strong>de</strong> ce rapport moral.<br />

IV – POURSUIVRE ET DENSIFIER NOS ACTIONS<br />

Revue <strong>DG</strong> Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> : le numéro 13 qui a rendu compte<br />

<strong>de</strong> notre <strong>de</strong>rnier congrès régional comportait 80 pages et a été<br />

très apprécié par la richesse et la diversité <strong>de</strong>s sujets avec une<br />

ligne résolument professionnelle, dynamique et visuelle. Le numéro<br />

14 est <strong>de</strong> même qualité même si sa réalisation a été plus<br />

difficile du fait <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> électorale et <strong>de</strong> l’indisponibilité<br />

qu’elle a engendré pour le Prési<strong>de</strong>nt régional, les collègues<br />

concernés et pour notre prestataire.<br />

Congrès régional et Assises Régionales<br />

<strong>de</strong>s Dirigeants Territoriaux :<br />

Programme : après une évaluation collective <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière<br />

édition, le conseil d’administration a décidé d’innover avec le<br />

programme d’Étiolles 2008 avec les <strong>de</strong>ux séries <strong>de</strong> 3 ateliers le<br />

matin pour permettre <strong>de</strong> tenir la table ron<strong>de</strong> en début d’aprèsmidi.<br />

Nous verrons si cette formule est plus satisfaisante. Nous<br />

innovons également avec la rencontre avec les cabinets conseils<br />

en recrutement à 17h. Comme vous l’avez vu nous avons réussi<br />

à donner le nom <strong>de</strong>s intervenants dans les ateliers et à la table<br />

ron<strong>de</strong>. C’est une performance car là encore les élections nous<br />

ont beaucoup gênés.<br />

Ateliers : Nous sommes parvenus à traiter les 6 thèmes<br />

d’actualité en Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> dans les ateliers : Audit <strong>de</strong> début<br />

<strong>de</strong> mandat et performance, Logement, Risques, Environnement,<br />

PPP, Sécurité et je veux spécialement remercier les collègues<br />

qui ont préparé l’animation <strong>de</strong>s ces ateliers :<br />

Laurent Bacquart, Mathieu Lhériteau, Dominique Legrand,<br />

Bernard Bézard, Jean-Philippe Léglise et Patrice Girot. ><br />

ILE-DE-FRANCE<br />

LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE N°15/NOVEMBRE 2008<br />

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<strong>DG</strong>_IDF - CAHIER DÉTACHABLE N°15<br />

Table ron<strong>de</strong> : nous avons bien fait <strong>de</strong> choisir le thème du<br />

« Grand Paris» car <strong>de</strong>puis il est <strong>de</strong>venu le sujet central en Île<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

à la mesure <strong>de</strong>s enjeux du développement et du<br />

rayonnement <strong>de</strong> la capitale et <strong>de</strong> l’acuité <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong><br />

transports, <strong>de</strong> logement et <strong>de</strong> disparité <strong>de</strong> richesse. Je suis fier à<br />

cette occasion <strong>de</strong> voir notre union régionale accueillir un plateau<br />

aussi prestigieux avec les trois élus les plus qualifiés <strong>de</strong> ce débat :<br />

Philipe Dallier, Pierre Mansat et Jean-Paul Planchou.<br />

Participants : nous avons enregistré 185 inscrits et plusieurs<br />

viendront encore sans inscription préalable. Autrement dit,<br />

nous serons comme l’an <strong>de</strong>rnier autour <strong>de</strong> 200 participants<br />

<strong>DG</strong>S, <strong>DG</strong>AS et directeurs territoriaux.<br />

Partenariats : nous aurons cette année 60 partenaires (42 en<br />

2007) dont 52 tiendront un stand (35 en 2007) soit 250 personnes.<br />

A noter que pour la première fois le déjeuner sera parrainé<br />

et je tiens à en remercier la direction régionale <strong>de</strong> la société<br />

JCDecaux.<br />

À propos <strong>de</strong>s partenariats, je rappelle notre nouvelle orientation<br />

<strong>de</strong> concentrer nos efforts sur le congrès régional et <strong>de</strong> limiter les<br />

engagements d’initiatives régionales sous forme d’une journée<br />

ou d’une rencontre pas plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux fois par an tels les petits-déjeuners<br />

GDF SUEZ ou la <strong>de</strong>uxième journée régionale environnementale<br />

Veolia qui aura lieu le 12 juin prochain. Nos<br />

contraintes <strong>de</strong> disponibilité, les aléas du calendrier, les difficultés<br />

<strong>de</strong> transport nous conduisent à strictement limiter ce type <strong>de</strong><br />

manifestations qui nous engagent trop fortement.<br />

Parallèlement, je vous propose <strong>de</strong> constituer un Club <strong>de</strong>s Partenaires<br />

régionaux du Syndicat au sein duquel un nombre<br />

choisi d’entreprises pourra rencontrer régulièrement les <strong>DG</strong>S<br />

que nous désigneront pour échanger sur les problématiques<br />

territoriales franciliennes.<br />

Assises <strong>de</strong> l’AMIF : la 12 é édition aura lieu les 3,4 et 5 juin au<br />

parc floral <strong>de</strong> Paris. Nous y tiendrons notre stand et j’animerai<br />

le mercredi 4 juin à 10h l’atelier sur le thème <strong>de</strong> l’action sociale<br />

en direction du personnel avec le prési<strong>de</strong>nt du CIG <strong>de</strong><br />

la Petite couronne, le maire <strong>de</strong> Clichy-la-Garenne et notre partenaire<br />

Accor Services. En cette année <strong>de</strong> renouvellement <strong>de</strong>s<br />

élus locaux et compte tenu du débat sur le Grand Paris, ces Assises<br />

<strong>de</strong>vraient connaître un succès exceptionnel.<br />

2 é Journée <strong>de</strong> l’Administration électronique : Mathieu<br />

Lhériteau et son équipe organise cette manifestation nationale<br />

sur le thème <strong>de</strong>s applications concrètes <strong>de</strong> l’administration<br />

électronique dans les collectivités territoriales. L’Union Régionale<br />

mettra toute son énergie au service <strong>de</strong> la réussite <strong>de</strong> cette<br />

journée qui valorise notre fonction et notre syndicat.<br />

International et « Japan Expo » : Notre collègue Michel Cibot,<br />

<strong>DG</strong>S <strong>de</strong> Malakoff, nous a parlé hier soir <strong>de</strong> la notion <strong>de</strong> diplomatie<br />

<strong>de</strong>s villes et <strong>de</strong> la nécessité pour nous qui sommes au service<br />

<strong>de</strong> la démocratie locale <strong>de</strong> nous impliquer dans les enjeux<br />

<strong>de</strong> coopération internationale portés par l’UNESCO, l’ONU et<br />

CGLU (Cités et Gouvernements Locaux Unis). Parallèlement<br />

le SN<strong>DG</strong>CT sur proposition <strong>de</strong> l’Union Régionale contribuera<br />

à l’organisation d’un stand sur l’exposition Japan Expo du 3 au<br />

6 juillet à Villepinte en retour <strong>de</strong> nombreux voyages d’étu<strong>de</strong>s sur<br />

les collectivités territoriales au Japon assurés par CLAIR auxquels<br />

plusieurs <strong>DG</strong>S ont participé au cours <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières années.<br />

Étiolles<br />

2008<br />

Prochains ren<strong>de</strong>z-vous :<br />

- Réunions <strong>de</strong>s sections départementales pour examiner les<br />

rapports d’étape sur l’ensemble <strong>de</strong>s questions statutaires et la<br />

mise en œuvre <strong>de</strong>s orientations définies au congrès d’Orléans.<br />

À ce propos, nous avons fait un réel effort au bureau national<br />

pour donner les rapports suffisamment à l’avance. Au cas où <strong>de</strong>s<br />

sections auraient <strong>de</strong>s difficultés à se réunir, il est important <strong>de</strong><br />

transmettre ces rapports à tous les membres et <strong>de</strong> recueillir et<br />

<strong>de</strong> synthétiser leurs avis. Nous verrons si nous pouvons organiser<br />

une harmonisation au niveau régional avant Béziers.<br />

- Participation d’une délégation <strong>de</strong> l’Union Régionale avec<br />

le SN<strong>DG</strong>CT à Québec 400 du 17 au 24 mai à l’invitation<br />

<strong>de</strong> l’association <strong>de</strong>s <strong>DG</strong> du Québec.<br />

- Assises <strong>de</strong> l’AMIF les 3,4 & 5 juin,<br />

- Conférence nationale à Béziers les 6 et 7 juin,<br />

- Deuxième Journée environnementale Veolia le jeudi 12<br />

juin,<br />

- Deuxième Journée <strong>de</strong> l’administration électronique le jeudi<br />

26 juin à Saint-Germain-en-Laye,<br />

- «Japan Expo» à Villepinte du 3 au 5 juin,<br />

- Université d’Été du Management Public Territorial à Toulouse<br />

les 29 et 30 août,<br />

- Congrès national à Evian du 23 au 25 octobre,<br />

- ETS 2008 les 3 et 4 décembre.<br />

Conclusion<br />

Je me suis limité à vous donner l’essentiel <strong>de</strong> notre activité au<br />

cours <strong>de</strong> l’année passée sachant que le détail <strong>de</strong> nos actions est<br />

largement traduit dans les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières éditions <strong>de</strong> notre revue<br />

syndicale et dans les comptes rendus du régional que vous<br />

recevez régulièrement. Je voudrais terminer en remerciant spécialement<br />

les prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s sections départementales et tous les<br />

membres du conseil d’administration qui se sont investis à mes<br />

côtés pour faire vivre notre syndicat en région capitale et saluer<br />

le retour parmi nous <strong>de</strong> notre ami Gérard Prodom.<br />

Michel NAMURA ■<br />

24 ILE-DE-FRANCE LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE N°15/NOVEMBRE 2008


ATELIER 1<br />

Congrès Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> <strong>de</strong>s Directeurs généraux<br />

et Assises régionales <strong>de</strong>s dirigeants territoriaux<br />

Jeudi 15 mai 2008<br />

Audit et performance :<br />

l'audit <strong>de</strong> début <strong>de</strong> mandat est-il nécessaire ?<br />

Comment démontrer la performance<br />

<strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s services ?<br />

Étiolles<br />

2008<br />

<strong>DG</strong>_IDF - CAHIER DÉTACHABLE N°15<br />

Animateur :<br />

Laurent Bacquart,<br />

<strong>DG</strong>S <strong>de</strong> Saint-Michel-sur-Orge<br />

Intervenants :<br />

Thierry Grégoire,<br />

KPMG Secteur public<br />

Pierre Souchon,<br />

DEXIA SOFCAP<br />

Guy Beau<strong>de</strong>t,<br />

BERGER LEVRAULT<br />

Laurence Aubry,<br />

ACCOR Services<br />

Après avoir présenté les intervenants,<br />

Laurent Bacquart indique que le début du<br />

mandat est l’occasion <strong>de</strong> s’interroger sur les<br />

politiques publiques locales soit en recourant<br />

aux compétences internes <strong>de</strong> la collectivité<br />

soit en s'associant les services<br />

d'un cabinet extérieur spécialisé.<br />

Les dimensions <strong>de</strong> l’audit <strong>de</strong> début <strong>de</strong> mandat<br />

peuvent être multiples et doivent tenir<br />

compte <strong>de</strong>s attentes nouvelles <strong>de</strong>s collectivités.<br />

L’audit <strong>de</strong> début <strong>de</strong> mandat ne<br />

consiste-t-il qu’en une analyse sommaire<br />

<strong>de</strong> la situation ou peut-il être le gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />

mandature par une analyse poussée <strong>de</strong> la<br />

situation financière et organisationnelle?<br />

Autrement dit, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong><br />

contrôle et d’information sur la gestion locale<br />

peut-il être un facteur <strong>de</strong> gouvernance<br />

<strong>de</strong> l'action locale?<br />

Pour Thierry Grégoire le début <strong>de</strong> mandat<br />

est un moment opportun pour établir<br />

un diagnostic <strong>de</strong> la situation.<br />

Le «cœur <strong>de</strong> l’audit» <strong>de</strong>meure le même :<br />

disposer d’une vision objective, souvent établie<br />

par un tiers extérieur, sur la situation <strong>de</strong><br />

la collectivité aujourd'hui et <strong>de</strong>main :<br />

- comment faire face à <strong>de</strong>s risques internes<br />

et <strong>de</strong>s risques externes<br />

- apprécier la faisabilité du projet municipal<br />

- i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>s marges <strong>de</strong> manœuvre et<br />

<strong>de</strong>s leviers d’action<br />

Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ce «cœur <strong>de</strong> l’audit» il existe<br />

<strong>de</strong>s attentes nouvelles face à <strong>de</strong>s enjeux<br />

d’importance:<br />

- un environnement externe en profon<strong>de</strong><br />

mutation : la séparation ordonnateur/comptable,<br />

poussée notamment<br />

par la révision générale <strong>de</strong>s politiques<br />

publiques et la réorganisation<br />

<strong>de</strong>s services <strong>de</strong> l'Etat, la perspective<br />

d’une certification <strong>de</strong>s comptes par un<br />

organisme public<br />

- la prise <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong> la nécessaire<br />

mise en place d’un dispositif <strong>de</strong> contrôle<br />

interne efficient.<br />

KPMG, dans certains audits, dresse une<br />

cartographie permettant <strong>de</strong> manière<br />

synthétique <strong>de</strong> positionner la collectivité<br />

en i<strong>de</strong>ntifiant les risques et les axes<br />

d’amélioration à apporter.<br />

De plus en plus, les audits intègrent les<br />

risques externes à l’analyse financière en utilisant<br />

une approche par «groupe territorial»,<br />

à savoir la collectivité dans son environnement<br />

institutionnel, économique,<br />

financier, etc.<br />

L’évaluation du climat social peut également<br />

être un levier très important pour<br />

l'action dans le cadre d'un nouveau mandat.<br />

Il faut partir du principe que le personnel,<br />

avec les élus, sera en charge <strong>de</strong> mettre en<br />

œuvre le projet <strong>de</strong> mandat. Plus largement,<br />

il faut s’assurer que les moyens alloués<br />

aux politiques publiques sont en adéquation<br />

avec les objectifs <strong>de</strong> la municipalité.<br />

Enfin, on constate que le patrimoine, qui<br />

s’accompagne d’enjeux financiers à court,<br />

moyen et long terme très importants, ne fait<br />

pas l'objet d'un suivi toujours très approfondi<br />

dans les collectivités. Ce peut être un<br />

levier d’action essentiel dans le cadre <strong>de</strong> la<br />

réalisation d'un projet <strong>de</strong> mandat.<br />

Thierry Grégoire conclut qu’il ne faut pas<br />

gâcher l’opportunité <strong>de</strong> l’audit <strong>de</strong> début <strong>de</strong><br />

mandat en ayant une vision trop réductrice,<br />

ce afin <strong>de</strong> disposer d’une perspective sur<br />

le mandat qui commence.<br />

Laurent Bacquart remercie Thierry Grégoire<br />

d’avoir évoqué la démarche <strong>de</strong> performance<br />

à travers la notion d'audit, ces<br />

<strong>de</strong>ux démarches s’articulant. Comment<br />

démontrer alors cette performance <strong>de</strong> gestion<br />

<strong>de</strong>s services?<br />

La performance est à la congruence <strong>de</strong>s notions<br />

<strong>de</strong> qualité, d’efficacité et d’efficience.<br />

Cette mesure <strong>de</strong> la performance s'inscrit<br />

dans une logique <strong>de</strong> culture <strong>de</strong> résultats et<br />

non plus <strong>de</strong> moyens.<br />

En quoi un référentiel <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> la performance<br />

peut-il donc s’avérer plus approprié<br />

que l’audit <strong>de</strong> début <strong>de</strong> mandat?<br />

Quelle forme faut-il donner à ce référentiel?<br />

Guy Beau<strong>de</strong>t indique que <strong>de</strong>puis 3 ans, une<br />

démarche avec le Syndicat national a été<br />

conduite dans le cadre d’un groupe <strong>de</strong> travail<br />

composé <strong>de</strong> directeurs généraux. Il<br />

s’agissait <strong>de</strong> savoir comment dériver<br />

l’approche <strong>de</strong> la LOLF dans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

collectivités publiques territoriales.<br />

ILE-DE-FRANCE<br />

LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE N°15/NOVEMBRE 2008<br />

25


<strong>DG</strong>_IDF - CAHIER DÉTACHABLE N°15<br />

ATELIER 1<br />

L’objectif était <strong>de</strong> construire un outil d’ai<strong>de</strong><br />

à la décision pour mesurer la performance<br />

<strong>de</strong> la gestion publique locale, selon trois approches<br />

:<br />

- le citoyen : efficacité du service au regard<br />

du besoin,<br />

- le contribuable : coût/efficience du<br />

service,<br />

- l’usager : qualité du service rendu.<br />

La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du Syndicat était <strong>de</strong> bâtir un<br />

référentiel commun afin <strong>de</strong> permettre à<br />

chaque collectivité <strong>de</strong> se positionner. Pour<br />

le moment, 3 métiers (l’éducation, le sport,<br />

la petite enfance) ont été couverts. Les indicateurs<br />

(une centaine par métier) se décomposent<br />

en <strong>de</strong>ux catégories :<br />

- les indicateurs <strong>de</strong> pilotage, utiles à<br />

l’exercice <strong>de</strong> la fonction <strong>de</strong> directeur général,<br />

- les indicateur métiers, utiles à la réalisation<br />

et à l’organisation par métier.<br />

Dans une première phase, on collecte et distingue<br />

les indicateurs pour le pilotage et la<br />

performance. Puis la direction générale traduit<br />

les objectifs globaux .Ensuite, grâce à<br />

une logique métier, on met en place une<br />

stratégie, illustrant l'acceptation collective<br />

<strong>de</strong> ce qu'on veut faire dans la collectivité et<br />

du pourquoi on vient travailler tous les jours.<br />

Enfin, on définit les emplois et les ressources<br />

nécessaires à la mise en œuvre du programme<br />

d’actions, le facteur humain étant<br />

très important.<br />

Cet observatoire <strong>de</strong> la performance locale<br />

est un projet fédérateur. Le portail internet<br />

mis en place par Berger-Levrault comprendra<br />

<strong>de</strong>ux espaces :<br />

- un espace gratuit et ouvert qui donnera,<br />

<strong>de</strong> façon agrégée pour un ensemble <strong>de</strong><br />

collectivités par strate, <strong>de</strong>s indicateurs<br />

par métier et <strong>de</strong>s indicateurs <strong>de</strong> gestion,<br />

- un espace réservé sur abonnement<br />

permettant l’accès à un tableau <strong>de</strong><br />

bord <strong>de</strong> pilotage personnalisé.<br />

Enfin, Guy Beau<strong>de</strong>t insiste sur le fait que<br />

le début <strong>de</strong> mandat est vraiment le moment<br />

opportun pour fixer les règles du jeu et pour<br />

savoir ce qu’on a à faire afin <strong>de</strong> pouvoir ensuite<br />

mesurer la performance <strong>de</strong> ce qui est<br />

mené.<br />

Laurent Bacquart remercie Guy Beau<strong>de</strong>t<br />

et insiste sur la complémentarité entre<br />

l’audit et la performance. Il souligne également<br />

l’intérêt <strong>de</strong> l’observatoire et <strong>de</strong> la notion<br />

<strong>de</strong> tableau <strong>de</strong> pilotage.<br />

Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ces indicateurs «traditionnels»,<br />

la mesure <strong>de</strong> la performance <strong>de</strong> la<br />

gestion <strong>de</strong> la collectivité peut également<br />

Guy BEAUDET, Berger Levrault et Thierry GREGOIRE, KPMG<br />

comporter un volet reposant sur l'analyse<br />

<strong>de</strong> la situation dans laquelle se trouve le personnel,<br />

première ressource <strong>de</strong>s collectivités<br />

territoriales. L’examen <strong>de</strong>s conditions<br />

<strong>de</strong> travail (l'absentéisme) et <strong>de</strong>s avantages<br />

sociaux dont peuvent bénéficier les agents,<br />

corrélé aux autres indicateurs, permettra <strong>de</strong><br />

déterminer l’impact <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> ressources<br />

humaines.<br />

Pierre Souchon fait un zoom sur la mesure<br />

du climat social, en particulier les absences<br />

pour raison <strong>de</strong> santé qui représentent<br />

un enjeu majeur <strong>de</strong> la performance<br />

<strong>de</strong>s collectivités.<br />

Pourquoi auditer la performance <strong>de</strong>s services<br />

au travers <strong>de</strong> ses ressources humaines?<br />

Les coûts directs représentent un enjeu financier<br />

(importance <strong>de</strong> la masse salariale<br />

dans les dépenses <strong>de</strong> fonctionnement,<br />

niveau élevé <strong>de</strong>s absences pour raison <strong>de</strong><br />

santé, vieillissement <strong>de</strong> la population à anticiper)<br />

et les coûts indirects constituent<br />

un enjeu organisationnel (coûts <strong>de</strong> fonctionnement<br />

induits par la désorganisation<br />

<strong>de</strong>s services, maîtrise <strong>de</strong> la qualité du service<br />

à l’usager).<br />

Ainsi, se préoccuper <strong>de</strong> la santé <strong>de</strong>s agents<br />

peut constituer un levier <strong>de</strong> mise en<br />

œuvre <strong>de</strong> la politique et <strong>de</strong> performance<br />

<strong>de</strong> la politique.<br />

Pierre Souchon propose <strong>de</strong>ux éclairages<br />

à ce sujet, le suivi statistique <strong>de</strong>s absences<br />

et la mesure <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie au travail.<br />

Evi<strong>de</strong>mment, les absences pour raison <strong>de</strong><br />

santé ne sont pas le seul moyen <strong>de</strong> mesurer<br />

une performance <strong>de</strong> service. Il existe<br />

Étiolles<br />

2008<br />

également une approche transversale (par<br />

collectivité et par service) <strong>de</strong> comparaison<br />

à <strong>de</strong>s échantillons représentatifs <strong>de</strong> collectivités<br />

équivalentes<br />

Au-<strong>de</strong>là, la détection <strong>de</strong> typologies<br />

d’absences caractéristiques est nécessaire,<br />

les arrêts courts et répétés en cours<br />

d'année étant les plus démobilisateurs et<br />

désorganisateurs dans la collectivité.<br />

A minima, une fois par an, il faut dresser<br />

le bilan <strong>de</strong> l'année précé<strong>de</strong>nte et voir si <strong>de</strong>s<br />

évolutions macro se produisent. De plus,<br />

ces indicateurs peuvent être utilisés au quotidien<br />

comme outil <strong>de</strong> pilotage <strong>de</strong> la performance.<br />

La mesure <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie représente<br />

un «audit» plus qualitatif.<br />

Elle permet d’i<strong>de</strong>ntifier dans les services<br />

<strong>de</strong>s foyers <strong>de</strong> démotivation, <strong>de</strong> manque <strong>de</strong><br />

reconnaissance où il sera possible <strong>de</strong> mobiliser<br />

<strong>de</strong>s leviers d'action, <strong>de</strong>s formations,<br />

du soutien, <strong>de</strong> l'accompagnement ou<br />

<strong>de</strong> la réorganisation <strong>de</strong> service. Cela représente<br />

donc un moyen <strong>de</strong> construire une<br />

approche participative et fédératrice <strong>de</strong><br />

l’amélioration <strong>de</strong> la performance.<br />

En conclusion, Pierre Souchon souligne<br />

que les agents <strong>de</strong>s collectivités sont les vecteurs<br />

<strong>de</strong> la performance et les leviers <strong>de</strong> déclinaison<br />

du projet politique <strong>de</strong> la collectivité.<br />

Il convient donc <strong>de</strong> se préoccuper<br />

et d’agir pour le bien-être <strong>de</strong>s agents<br />

comme moyen d'améliorer la performance.<br />

Laurent Bacquart remercie Pierre Souchon<br />

et insiste sur la complémentarité qui<br />

se dégage <strong>de</strong>s différents exposés.<br />

Cependant, il lui semble qu’une approche<br />

26 ILE-DE-FRANCE LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE N°15/NOVEMBRE 2008


plus «macro» <strong>de</strong>s collectivités locales est<br />

judicieuse pour appréhen<strong>de</strong>r pleinement<br />

la problématique du climat social dans le<br />

cadre <strong>de</strong> l’analyse <strong>de</strong>s performances et <strong>de</strong><br />

l’évaluation <strong>de</strong>s politiques publiques. En effet,<br />

à travers la notion <strong>de</strong> climat social, il faut<br />

prendre en considération les conditions <strong>de</strong><br />

travail, la reconnaissance professionnelle,<br />

la politique salariale au sens large.<br />

Laurence Aubry indique que l’équipe<br />

d’ACCOR Services dédiée à la fonction<br />

publique a développé un baromètre en<br />

2005, la mesure <strong>de</strong> la performance passant<br />

également par l'analyse <strong>de</strong>s facteurs humains,<br />

en particulier le niveau <strong>de</strong> satisfaction<br />

professionnelle <strong>de</strong>s salariés dans les<br />

entreprises et <strong>de</strong>s agents dans les collectivités.<br />

Il s’agit <strong>de</strong> la quatrième édition du baromètre<br />

du bien-être et <strong>de</strong> l’implication<br />

<strong>de</strong>s salariés et <strong>de</strong>s agents en <strong>France</strong> (4 000<br />

répondants dont 886 travaillent dans la<br />

fonction publique).<br />

L’érosion <strong>de</strong> la satisfaction globale se<br />

poursuit cette année, en particulier dans<br />

la fonction publique territoriale (FPT).<br />

Néanmoins, 61% <strong>de</strong>s agents se disent satisfaits<br />

<strong>de</strong> leur situation professionnelle.<br />

Le baromètre se fon<strong>de</strong> sur 4 piliers pour<br />

analyser la satisfaction professionnelle :<br />

Premier pilier, la qualité <strong>de</strong> vie<br />

au travail.<br />

Concernant les conditions <strong>de</strong> travail, la FPT<br />

est à 64% d’insatisfaction.<br />

Quant à la qualité <strong>de</strong> vie et le bien-être <strong>de</strong>s<br />

salariés au travail, 73% <strong>de</strong>s agents considèrent<br />

que l'employeur n’y porte pas assez<br />

attention.<br />

En ce qui concerne le niveau <strong>de</strong> stress,<br />

l’insatisfaction est très forte dans la fonction<br />

publique.<br />

Deuxième pilier, la reconnaissance.<br />

Près <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>s agents dans la FPT<br />

ne sont pas satisfaits <strong>de</strong> la reconnaissance<br />

<strong>de</strong> leur employeur sur leur implication.<br />

Quant à la motivation, elle diminue fortement<br />

par rapport à l'année <strong>de</strong>rnière (39%<br />

<strong>de</strong>s agents le déclarent contre 25% l’an <strong>de</strong>rnier).<br />

Le niveau <strong>de</strong> salaire est la principale préoccupation<br />

professionnelle <strong>de</strong>s agents et <strong>de</strong>s<br />

salariés en <strong>France</strong>. Le niveau est élevé<br />

dans la FPT (71%).<br />

En ce qui concerne le pouvoir d'achat, un<br />

agent sur <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> la FPT se déclare insatisfait<br />

et il existe également un sentiment très<br />

fort <strong>de</strong> dégradation du pouvoir d'achat<br />

ces <strong>de</strong>rniers mois (74%).<br />

Troisième pilier, l’équilibre entre la<br />

vie personnelle et la vie<br />

professionnelle<br />

La FPT se distingue par une satisfaction<br />

sensiblement plus élevée (80%) que dans<br />

les autres fonctions publiques (62%) et les<br />

entreprises (61%).<br />

Quatrième pilier, la formation.<br />

Les résultats sont mitigés : 50% se déclarent<br />

satisfaits et 50% se disent insatisfaits <strong>de</strong>s<br />

possibilités <strong>de</strong> formation, que ce soit dans<br />

la fonction publique ou dans les entreprises.<br />

En revanche, les attentes sont fortes en<br />

termes <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s compétences,<br />

en particulier dans la FPT.<br />

Laurent Bacquart remercie Laurence<br />

Aubry <strong>de</strong> cet éclairage plus large et indique<br />

que pour atteindre les objectifs <strong>de</strong> performance,<br />

il faut se fixer <strong>de</strong>s lignes directrices<br />

et, à ce titre, effectuer une analyse,<br />

un audit à plusieurs dimensions et l'inscrire<br />

dans le contexte global <strong>de</strong> la collectivité.<br />

Un débat s’ensuit avec la salle avec les interventions<br />

<strong>de</strong> Bruno Paulmier, représentant<br />

le Conseil général <strong>de</strong> l’Essonne,<br />

Gérald Langlois <strong>de</strong> Langlois Consulting,<br />

Michèle Muller, <strong>DG</strong>S <strong>de</strong> Triel-sur-<br />

Seine, et Rachid Bélouchat, <strong>DG</strong>S <strong>de</strong><br />

Noisiel.<br />

Il permet d’abor<strong>de</strong>r la corrélation entre les<br />

politiques vertueuses et la baisse du taux<br />

d’absentéisme. Il en ressort qu’il existe un<br />

effet taille <strong>de</strong>s collectivités sur le taux<br />

d’absentéisme qui s’avère plus élevé dans<br />

les grosses collectivités. La mise en place<br />

d’un coaching personnel et le travail<br />

d’amélioration du management peuvent à<br />

cet égard être <strong>de</strong>s outils bénéfiques.<br />

Étiolles<br />

2008<br />

<strong>DG</strong>_IDF - CAHIER DÉTACHABLE N°15<br />

Laurent BACQUART, <strong>DG</strong>S <strong>de</strong> Saint-Michel-sur-Orge; Alain SOUCHON, DEXIA SOFCAP;<br />

Laurence AUBRY, ACCOR SERVICES<br />

La complémentarité <strong>de</strong>s actions évoquées<br />

nécessite un projet municipal clair et <strong>de</strong>s objectifs<br />

affichés. La démarche d’audit permet<br />

<strong>de</strong> passer d’un projet électoral à un nouveau<br />

projet compatible avec les moyens <strong>de</strong> la collectivité.<br />

Le directeur général <strong>de</strong>s services<br />

doit porter ce projet et donner du sens aux<br />

actions à conduire pour favoriser la motivation<br />

<strong>de</strong>s agents.<br />

Les outils présentés peuvent ai<strong>de</strong>r les <strong>DG</strong>S<br />

dans cette démarche d'accompagnement.<br />

En parallèle, il convient <strong>de</strong> s’interroger<br />

sur la pertinence <strong>de</strong>s actions conduites en<br />

nombre toujours croissant sachant que<br />

les départs à la retraite sont l'occasion <strong>de</strong><br />

s’interroger sur l'organisation, la bonne<br />

efficience, le bon calibrage <strong>de</strong>s services au<br />

moment <strong>de</strong> la mise en œuvre du nouveau<br />

mandat.<br />

Enfin, le partage <strong>de</strong> compétences entre les<br />

échelons communal et intercommunal<br />

doit permettre également <strong>de</strong> dégager <strong>de</strong>s<br />

marges <strong>de</strong> manœuvre.<br />

Laurent Bacquart clôt l’atelier et remercie<br />

les participants pour la qualité <strong>de</strong><br />

leurs présentations qui ont clairement<br />

montré l’intérêt <strong>de</strong>s démarches d’audit et<br />

d’évaluation <strong>de</strong> la performance. ■<br />

ILE-DE-FRANCE<br />

LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE N°15/NOVEMBRE 2008<br />

27


ATELIER 2<br />

Congrès Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> <strong>de</strong>s Directeurs généraux<br />

et Assises régionales <strong>de</strong>s dirigeants territoriaux<br />

Logement :<br />

Jeudi 15 mai 2008<br />

nouvelles perspectives pour l’habitat ?<br />

Du droit au logement opposable à l’accession sociale<br />

à la propriété.<br />

Étiolles<br />

2008<br />

<strong>DG</strong>_IDF - CAHIER DÉTACHABLE N°15<br />

Animateur :<br />

Mathieu Lhériteau<br />

<strong>DG</strong>S <strong>de</strong> Saint-Germain-en-Laye,<br />

Prési<strong>de</strong>nt Départemental Yvelines.<br />

Intervenants :<br />

Dominique Duret,<br />

OPIEVOY<br />

Pierre Sur<strong>de</strong>au,<br />

ILEANE<br />

Michel Langlois,<br />

CES Région Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

Guy Bernfeld,<br />

Groupe SNI<br />

Michel Langlois rappelle que le logement<br />

est d’abord une question économique<br />

puisque c’est le premier poste <strong>de</strong> dépenses<br />

<strong>de</strong>s ménages qui y consacrent près<br />

du quart <strong>de</strong> leurs dépenses (253 milliards<br />

d’euros soit 22% <strong>de</strong> leur revenu disponible<br />

brut). Le logement est également une<br />

question sociale. En effet, la situation du<br />

mal-logement peut avoir <strong>de</strong>s conséquences<br />

lour<strong>de</strong>s sur l’équilibre et l’épanouissement<br />

<strong>de</strong> la cellule familiale. D’ailleurs, le logement<br />

est <strong>de</strong>venu un droit.<br />

Il retrace son évolution <strong>de</strong>puis les années<br />

90 avec les lois contre l’exclusion, jusqu’au<br />

5 mars 2007 avec le droit à un logement<br />

décent et indépendant garanti par la<br />

loi DALO. Alors que les conditions générales<br />

<strong>de</strong> logement continuent <strong>de</strong> s'améliorer,<br />

le mal-logement reste important : près <strong>de</strong><br />

1 million <strong>de</strong> personnes sont privées <strong>de</strong> domicile<br />

et 2,2 millions habitent un logement<br />

privé <strong>de</strong> confort <strong>de</strong> base ou surpeuplé.<br />

En Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, on compte 5 millions <strong>de</strong><br />

logements dont 1,2 million <strong>de</strong> logements sociaux<br />

hébergeant 3 millions <strong>de</strong> personnes.<br />

Il y a également 375.000 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> logements<br />

sociaux dont 104.000 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs<br />

<strong>de</strong> logements sociaux à Paris (40 % <strong>de</strong><br />

personnes seules et 21 % <strong>de</strong> familles monoparentales).<br />

De plus, 188 communes<br />

sont concernées par l’article 55 <strong>de</strong> la SRU.<br />

Il y a 70 000 places d'hébergements temporaires<br />

dont 49% à Paris, le nombre<br />

d'années pour acquérir un bien est d'environ<br />

cinq ans contre trois et <strong>de</strong>mi en 1996. 48%<br />

<strong>de</strong>s logements ont été achetés par <strong>de</strong>s<br />

cadres en 2005 contre 43% en 2001. Enfin,<br />

les acheteurs <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nces principales sont<br />

<strong>de</strong>s ouvriers ou employés.<br />

Il explique que la crise du logement ne<br />

concerne pas uniquement les personnes les<br />

plus défavorisées mais qu’elle touche aussi<br />

largement les classes sociales moyennes.<br />

La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> évolue aussi en fonction <strong>de</strong><br />

l'évolution du nombre <strong>de</strong>s ménages et <strong>de</strong>s<br />

parcours rési<strong>de</strong>ntiels : mise en couple plus<br />

tardive, unions plus fragiles, vieillissement.<br />

La multiplication <strong>de</strong>s étapes familiales appelle<br />

une offre <strong>de</strong> logements plus souple et<br />

certainement plus ouverte.<br />

Le nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> logement<br />

HLM ne cesse d’augmenter puisque les ménages<br />

les plus pauvres n’ont pas d’autres<br />

perspectives que le parc locatif aidé. Début<br />

2002, on recensait près <strong>de</strong> 1,1 million <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs<br />

<strong>de</strong> logement HLM contre<br />

900 000 en 1992 et 750 000 dans les années<br />

80. Selon les données <strong>de</strong> l'Enquête Logement,<br />

un tiers <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> logement<br />

n'est pas satisfait après un an. Le parc social<br />

recueille <strong>de</strong> nombreux bénéficiaires <strong>de</strong>s minima<br />

sociaux. En 2005, la part <strong>de</strong>s bénéficiaires<br />

du RMI dans le parc social était <strong>de</strong><br />

8 à 10% <strong>de</strong> locataires contre un peu moins<br />

<strong>de</strong> 5% dans le parc privé.<br />

L’insuffisance <strong>de</strong> mobilisation <strong>de</strong>s terrains<br />

disponibles et la flambée <strong>de</strong>s prix du foncier<br />

apparaissent comme <strong>de</strong>s données majeures<br />

<strong>de</strong> la crise actuelle. Le décalage important<br />

entre l’offre et la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> tient d’abord au<br />

retard <strong>de</strong> construction très important accumulé<br />

<strong>de</strong>puis une dizaine d'années.<br />

Les ai<strong>de</strong>s personnelles au logement occupent<br />

une place importante. Les principaux<br />

leviers d’intervention <strong>de</strong>s pouvoirs publics<br />

sont <strong>de</strong> trois ordres : les ai<strong>de</strong>s à la pierre,<br />

les ai<strong>de</strong>s fiscales et les ai<strong>de</strong>s à la personne<br />

(ALF, ALS, APL). Depuis le rapport Barre<br />

<strong>de</strong> 1977, la politique du logement privilégie<br />

les ai<strong>de</strong>s à la personne par rapport<br />

aux ai<strong>de</strong>s à la pierre.<br />

Cette réforme a opéré une vaste redistribution<br />

à l'intérieur du système <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s.<br />

Les ai<strong>de</strong>s à la personne ont largement progressé<br />

passant <strong>de</strong> 34% en 1985 à plus <strong>de</strong><br />

la moitié <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s publiques en 2004<br />

(53% soit environ 14 milliards d’euros).<br />

Les ai<strong>de</strong>s à la pierre ont chuté à la même<br />

pério<strong>de</strong> (passant <strong>de</strong> 50% à 18% soit<br />

moins <strong>de</strong> 5 milliards d’euros aujourd'hui).<br />

Les ai<strong>de</strong>s fiscales ont augmenté <strong>de</strong> dix<br />

points pour s'établir à 27% en 2004 soit 7<br />

milliards d'euros. Les bénéficiaires <strong>de</strong>s<br />

ai<strong>de</strong>s au logement sont aujourd'hui majoritairement<br />

<strong>de</strong>s personnes seules et sans<br />

enfant.<br />

28 ILE-DE-FRANCE LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE N°15/NOVEMBRE 2008


Étiolles<br />

2008<br />

<strong>DG</strong>_IDF - CAHIER DÉTACHABLE N°15<br />

Le pouvoir «solvabilisateur» <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s<br />

au logement est moindre pour les allocataires<br />

du parc privé qui supportent <strong>de</strong>s<br />

loyers supérieurs à ceux du parc social. La<br />

dimension démographique est maîtrisée<br />

mais l’évolution sociologique <strong>de</strong>s ménages<br />

n’a pas véritablement été prise en compte.<br />

Selon l’INSEE, on comptera <strong>de</strong> 300 à<br />

330 000 ménages supplémentaires d’ici à<br />

2015-2020. Trois problématiques se posent<br />

à travers cette dimension <strong>de</strong> l'évolution démographique.<br />

Le nombre croissant <strong>de</strong> personnes âgées<br />

voire très âgées implique <strong>de</strong>s changements<br />

<strong>de</strong> comportement. Les plus <strong>de</strong> 60 ans représenteront<br />

22 millions <strong>de</strong> personnes en<br />

2050 contre 12 millions aujourd’hui. Les<br />

plus <strong>de</strong> 85 ans représenteront 4,8 millions<br />

<strong>de</strong> personnes en 2050 contre 1 million aujourd’hui.<br />

Il faut aussi prendre en compte<br />

les stratégies <strong>de</strong> mobilité importantes <strong>de</strong>s<br />

zones ensoleillées vers les pôles attractifs <strong>de</strong><br />

sécurisation lorsque la santé se dégra<strong>de</strong>.<br />

En Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, un mariage sur <strong>de</strong>ux se défait<br />

au bout <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans entraînant la problématique<br />

du logement lors <strong>de</strong>s remises<br />

en couple avec grands logements pour les<br />

familles recomposées. De plus, la rési<strong>de</strong>ntialisation<br />

s'oppose à la mobilité professionnelle.<br />

Bien que ce ne soit pas opposable,<br />

le souhait d’une <strong>France</strong> mobile (dans son<br />

logement comme dans son emploi)<br />

s’oppose à l’accession sociale.<br />

Les nouveaux flux migratoires influent sur<br />

l'offre <strong>de</strong> logement. La <strong>France</strong> est attractive<br />

pour les pays du Nord et plus généralement<br />

pour une clientèle internationale<br />

aisée. Des non-rési<strong>de</strong>nts étrangers<br />

acquièrent <strong>de</strong>s logements en <strong>France</strong> tout<br />

en gardant leur activité dans leur pays<br />

d’origine (Gran<strong>de</strong>-Bretagne, Suisse). Le<br />

montant <strong>de</strong>s investissements étrangers en<br />

<strong>France</strong> s'élève à 6 milliards d'euros <strong>de</strong><br />

transactions, constatées par les notaires,<br />

contre 2 milliards dans les années 2000.<br />

En conclusion, Michel Langlois souligne<br />

que l'affaire du logement est l’affaire<br />

<strong>de</strong> tous. Pour le Conseil économique et<br />

social, trois éléments sont majeurs :<br />

D'abord, la <strong>de</strong>nsification induit la «territorialisation»<br />

<strong>de</strong>s objectifs. Pour atteindre<br />

60 000 logements par an en Île<strong>de</strong>-<strong>France</strong>,<br />

il est nécessaire <strong>de</strong> mettre en<br />

place <strong>de</strong>s moyens efficaces, objectifs et<br />

planifiés. Ensuite, les programmes locaux<br />

<strong>de</strong> l’habitat doivent être porteurs <strong>de</strong> véritables<br />

politiques locales <strong>de</strong> l'habitat,<br />

clairement affichés et en cohérence avec<br />

les enjeux régionaux du SDRIF. Enfin, les<br />

conventions d'équilibre habitat/activité<br />

doivent dynamiser l’action foncière,<br />

mettre en cohérence les différents financements<br />

et rendre les procédures<br />

<strong>de</strong> financement plus efficaces pour atteindre<br />

les niveaux <strong>de</strong> production attendus.<br />

Selon Guy Bernfeld, l’accession sociale<br />

est d’abord <strong>de</strong> la promotion immobilière.<br />

L'enjeu <strong>de</strong>s bailleurs sociaux est<br />

d'augmenter la rotation du parc pour permettre<br />

l'entrée <strong>de</strong> jeunes ménages et <strong>de</strong><br />

familles. L'accession sociale est donc<br />

avant tout un moyen <strong>de</strong> sortir les gens du<br />

parc locatif et d’en faire un levier, un ascenseur<br />

social.<br />

Les besoins en accession sociale sont très<br />

différents d'une région à l'autre. Le problème<br />

se pose plutôt sur les marchés tendus<br />

comme l’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, la Provence<br />

ou la Côte d’Azur. Au sein <strong>de</strong> ces territoires,<br />

l’enjeu porte sur les gran<strong>de</strong>s agglomérations<br />

et leur périphérie. Sur le reste<br />

<strong>de</strong> la <strong>France</strong>, on trouve facilement <strong>de</strong>s<br />

maisons entre 120 000 et 150 000 euros.<br />

Comment solvabiliser et mobiliser les<br />

collectivités territoriales autour <strong>de</strong> cet<br />

enjeu alors qu’entre 2000 et 2006, les<br />

prix <strong>de</strong> l’immobilier ont augmenté <strong>de</strong><br />

100% pour les appartements anciens<br />

et <strong>de</strong> 86% pour les maisons? La conséquence<br />

immédiate est d’exclure <strong>de</strong><br />

l'accession <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> familles à<br />

revenus mo<strong>de</strong>stes. L’Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> a<br />

un sol<strong>de</strong> positif migratoire sur les jeunes<br />

qui viennent y faire leurs étu<strong>de</strong>s ou pour<br />

un premier emploi. En revanche, les<br />

familles à partir <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux enfants et à partir<br />

<strong>de</strong> 35 ans ont une certaine tendance<br />

à aller en région.<br />

ILE-DE-FRANCE<br />

LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE N°15/NOVEMBRE 2008<br />

29


<strong>DG</strong>_IDF - CAHIER DÉTACHABLE N°15<br />

ATELIER 2<br />

L'accession sociale n'a pas <strong>de</strong> définition juridique<br />

propre. Elle se définit davantage<br />

par l'arsenal <strong>de</strong> prêts assez vaste qui est mis<br />

à disposition. Pour la vente aux occupants,<br />

l’article 29 <strong>de</strong> la loi ENL prévoit la vente<br />

aux locataires du parc social. L’objectif est<br />

<strong>de</strong> cé<strong>de</strong>r 1,5 ou 2 % <strong>de</strong> leur parc. L’intérêt<br />

est à la fois <strong>de</strong> fluidifier le parc et <strong>de</strong> récupérer<br />

<strong>de</strong>s fonds propres pour construire<br />

<strong>de</strong> nouveaux logements. Tout cela n'a<br />

d'intérêt que s’il y a un partenariat avec les<br />

collectivités territoriales pour dégager du<br />

foncier et faire que ces fonds propres<br />

puissent réellement servir à la construction<br />

<strong>de</strong> nouveaux logements sociaux.<br />

Guy Bernfeld énumère les différentes<br />

possibilités d’accession sociale que prévoit<br />

la loi. La TVA est à 5,5 % dans les zones<br />

ANRU. Les SCI <strong>de</strong> capitalisation permettent<br />

aux locataires d'acheter au fur et à mesure<br />

<strong>de</strong>s parts <strong>de</strong> son logement mais c’est<br />

un outil encore peu utilisé. Les financements<br />

spécifiques avec les taux PTZ et PTZ<br />

majorés peuvent se cumuler avec les prêts<br />

d’accession sociale, les prêts conventionnés<br />

et le 1 % logement mais cela reste relativement<br />

complexe car <strong>de</strong>s plafonds <strong>de</strong> ressources<br />

sont i<strong>de</strong>ntifiés par zone géographique.<br />

Le PSLA date <strong>de</strong> 1984 et a été<br />

revu en 2004. Il prévoit une double<br />

phase : une première phase locative<br />

avec une fraction loyer et une fraction<br />

acquisitive et une <strong>de</strong>uxième phase<br />

d'accession avec une prise d’option.<br />

Le Pass-Foncier est l’idée sur laquelle repose<br />

la maison à 100 000 euros et celle à<br />

15 euros par jour. Il est relativement récent<br />

puisqu'il date d'une convention signée<br />

entre l’UESL, l’Etat et la Caisse <strong>de</strong>s Dépôts<br />

et Consignations en décembre 2006. Il<br />

s'adresse à <strong>de</strong>s ménages à revenus mo<strong>de</strong>stes<br />

mais les techniques juridiques et financières<br />

mises en jeu sont d’une réelle<br />

complexité. Une véritable ingénierie<br />

d'accompagnement est à mener en direction<br />

<strong>de</strong>s acquéreurs pour bien faire comprendre<br />

les enjeux, les risques potentiels<br />

mais aussi les sécurisations liées à ce dispositif.<br />

Le Pass-Foncier dissocie le foncier<br />

et le bâti. Dans un premier temps, il faut<br />

rembourser le bâti par le biais d’un emprunt<br />

(25 ans) sur lequel l’accédant a <strong>de</strong>s droits<br />

réels. Dans un <strong>de</strong>uxième temps, il faut<br />

rembourser le foncier (7 à 8 ans) qui est<br />

porté par un CIL local ou <strong>de</strong>s structures nationales.<br />

Peu <strong>de</strong> personnes restant dans leur<br />

logement durant vingt cinq ans (accroissement<br />

<strong>de</strong> la famille, divorce ou mutation<br />

professionnelle), il y a en général rupture<br />

Étiolles<br />

2008<br />

<strong>de</strong>s crédits au bout <strong>de</strong> sept et douze ans.<br />

Malgré les complexités, un remembrement<br />

du foncier se fait au moment <strong>de</strong> la vente.<br />

Le Pass-Foncier se décline ainsi : la<br />

structure porteuse du terrain achète le terrain,<br />

l’accédant achète le bâti. Plusieurs acteurs<br />

interviennent : le promoteur qui<br />

construit, la structure <strong>de</strong> portage foncier, un<br />

accédant et un financeur.<br />

La maison à 15 euros par jour est la nouveauté<br />

<strong>de</strong> février 2008. En règle générale,<br />

il s'agit d'un produit <strong>de</strong> 85 m2 habitables sur<br />

250 m2 <strong>de</strong> terrain. Grâce à une charte signée<br />

avec un certain nombre <strong>de</strong> promoteurs (collecteurs<br />

du 1%, Crédit foncier et Caisses<br />

d’épargne), le produit est «packagé».<br />

L'acquéreur s'adresse à un "guichet unique"<br />

qui va lui offrir le financement, l'accès à un<br />

constructeur et l'accès à un foncier. La mensualité<br />

d’emprunt se situe entre celle du<br />

PLUS et celle du PLS. Cette maison est intéressante<br />

mais en contradiction avec le<br />

Grenelle <strong>de</strong> l'environnement puisque elle<br />

favorise la construction en mo<strong>de</strong> diffus. Or,<br />

les enjeux <strong>de</strong> l'<strong>Ile</strong> <strong>de</strong> <strong>France</strong> et du SDRIF<br />

en particulier concernent davantage la<br />

<strong>de</strong>nsification <strong>de</strong>s zones agglomérées. Cette<br />

maison à 15 euros par jour n’est pas un<br />

outil adapté à la totalité <strong>de</strong> l'Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>.<br />

Le premier enjeu est la diminution du<br />

prix du foncier grâce aux subventions <strong>de</strong>s<br />

collectivités territoriales. Le <strong>de</strong>uxième enjeu<br />

concerne les baisses du coût <strong>de</strong> la<br />

construction. En Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, avec les<br />

nouvelles normes liées au Grenelle <strong>de</strong><br />

l'environnement, les coûts pourraient facilement<br />

atteindre 1.400 euros voire plus.<br />

C'est la raison qui pousse le groupe SNI à<br />

passer un accord-cadre avec un grand industriel<br />

pour construire, dans un premier<br />

temps, mille maisons par an. A un horizon<br />

<strong>de</strong> trois ou quatre ans, le chiffre <strong>de</strong> quatre<br />

mille maisons par an pourrait être atteint<br />

en mettant en œuvre les notions d'éco-quartiers,<br />

<strong>de</strong> bâtiments THPE et basse consommation.<br />

Le coût <strong>de</strong> construction, tout<br />

compris, atteindrait 900 euros au mètre carré,<br />

soit une baisse drastique <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong><br />

construction grâce à l’ossature bois.<br />

En conclusion, Guy Bernfeld souligne<br />

que le logement <strong>de</strong>viendrait un produit associé<br />

à un droit d'usage et non plus une valeur<br />

patrimoniale à transmettre.<br />

Dominique Duretexpose que l’OPIEVOY<br />

est un bailleur social qui a pour vocation<br />

d’accompagner socialement les populations<br />

qui habitent son patrimoine et d’assurer<br />

auprès <strong>de</strong> chacune d’entre elles un cursus rési<strong>de</strong>ntiel.<br />

Dominique Duret précise que<br />

c’est la raison pour laquelle OPIEVOY est<br />

investi dans l’accession sociale à la propriété<br />

sur trois axes principaux d’intervention :<br />

la vente aux locataires, l'accession sociale directe<br />

et l'allocation /accession, produit spécifique<br />

aux bailleurs sociaux.<br />

Les ventes aux locataires sont faites sur la<br />

base <strong>de</strong> l’estimation <strong>de</strong> <strong>France</strong> Domaine et<br />

sont principalement réservées aux occupants,<br />

sans condition <strong>de</strong> ressources. Elles<br />

sont aussi ouvertes aux <strong>de</strong>scendants ou aux<br />

conjoints occupants mais dans le cadre du<br />

plafond <strong>de</strong> ressources PLS. Les logements<br />

vacants du patrimoine existant peuvent être<br />

vendus à tous sans plafond <strong>de</strong> ressources.<br />

Si le locataire revend dans les cinq ans, une<br />

nouvelle estimation est effectuée par <strong>France</strong><br />

Domaine. Une part <strong>de</strong> la plus-value réalisée<br />

est reversée au bailleur qui a initialement<br />

vendu son patrimoine. Une part est<br />

acquise au ven<strong>de</strong>ur afin qu’il soit en capacité<br />

<strong>de</strong> racheter un autre logement. Un acquéreur<br />

appelé à quitter son logement, dans<br />

le cadre d’une mutation professionnelle ou<br />

pour raison personnelle, a la possibilité <strong>de</strong><br />

louer son logement. Cependant, les futurs<br />

locataires doivent être soumis au plafond<br />

<strong>de</strong> ressources.<br />

L'achat du logement implique <strong>de</strong>s charges<br />

différentes pour le locataire/acquéreur : la<br />

taxe sur le foncier bâti, les charges <strong>de</strong> syndic<br />

et <strong>de</strong> copropriété. Les montants sont<br />

également affectés. La provision pour entretien<br />

du patrimoine est importante. Elle<br />

est incluse dans un loyer mais le futur propriétaire<br />

doit la prévoir. Elle impacte également<br />

les bailleurs qui gèrent le parc par<br />

l'intermédiaire soit d'un syndic <strong>de</strong> gestion<br />

interne soit d'un syndic <strong>de</strong> copropriété externe.<br />

Les préoccupations <strong>de</strong>s bailleurs concernent<br />

aussi l’entretien du patrimoine puisque<br />

celui-ci est la propriété du bailleur jusqu’à<br />

ce qu’il soit vendu. Le bailleur perçoit<br />

donc <strong>de</strong>s charges locatives par les locataires<br />

pour l'entretien du patrimoine et les accédants<br />

provisionnent ou non en fonction <strong>de</strong><br />

leur capacité financière. Le bailleur<br />

s’inquiète donc <strong>de</strong> leur capacité à pouvoir<br />

mobiliser les fonds nécessaires à la réalisation<br />

<strong>de</strong> gros travaux. De plus, comme les<br />

charges locatives supportées par les locataires<br />

varient d'un patrimoine à l'autre, le<br />

bailleur s’inquiète <strong>de</strong> sa capacité à mobiliser<br />

<strong>de</strong>s entreprises, en termes d'économies<br />

d'échelle, afin d’obtenir les coûts d'entretien<br />

les moins importants possibles.<br />

30 ILE-DE-FRANCE LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE N°15/NOVEMBRE 2008


Un cadre réglementaire très précis fixe les<br />

possibilités d'intervention pour les bailleurs<br />

dans l’accession sociale directe. Les accédants<br />

doivent être dans les plafonds <strong>de</strong> ressources<br />

PLS-PLI. Les bailleurs sont aussi<br />

soumis à <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> vente plafond, en fonction<br />

<strong>de</strong>s zones et en fonction <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong><br />

TVA appliqués: environ 4600 euros <strong>de</strong> surface<br />

carrée utile dans la zone qui est la nôtre,<br />

pour une TVA à 19,6% et à peu près 3<br />

700 euros pour une TVA à5,5%. La TVA<br />

à 5,5 % est proposée uniquement dans les<br />

zones ANRU.<br />

Les bailleurs ont l’obligation <strong>de</strong> sécuriser le<br />

parcours <strong>de</strong>s accédants à la propriété <strong>de</strong> façon<br />

à garantir les acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la vie. Ainsi,<br />

l’assurance revente peut être comprise<br />

dans le prix <strong>de</strong> vente et protège l'accédant<br />

<strong>de</strong>s décotes en cas <strong>de</strong> revente dans un délai<br />

<strong>de</strong> dix ans. Le bailleur peut également<br />

proposer une garantie <strong>de</strong> rachat pendant<br />

quinze ans à l'accédant par le bailleur social<br />

à 80 % du prix <strong>de</strong> vente pendant cinq ans<br />

puis minoré <strong>de</strong> 1,5 % par an. La garantie <strong>de</strong><br />

relogement est assurée par les bailleurs pendant<br />

quinze ans en cas d’invalidité, <strong>de</strong> mutation<br />

professionnelle, <strong>de</strong> chômage ou <strong>de</strong><br />

divorce.<br />

En accession sociale directe, l'acquéreur doit<br />

faire face aux frais divers en termes <strong>de</strong><br />

charges (taxe foncière, charges <strong>de</strong> copropriété<br />

…) et <strong>de</strong> remboursement <strong>de</strong> ses crédits.<br />

C'est un axe fort qu’OPIEVOY développe<br />

auprès <strong>de</strong>s futurs accédants afin que<br />

chacun d'entre eux ait la capacité à rester à<br />

l'intérieur du logement.<br />

OPIEVOY est également attentif à la sécurisation<br />

foncière. En effet, l'ensemble <strong>de</strong>s<br />

opérations se fait à <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> vente inférieurs<br />

à ceux du marché. Il faut donc travailler<br />

les prix <strong>de</strong> construction mais également<br />

ceux du foncier, en collaboration avec<br />

les collectivités sur <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> foncier très<br />

bas. Ainsi, en cas <strong>de</strong> revente, une <strong>partie</strong> <strong>de</strong><br />

la plus-value est reversée à la commune afin<br />

qu’elle ne soit pas pénalisée puisque la revente<br />

se fait bien évi<strong>de</strong>mment au prix du<br />

marché. OPIEVOY met également en place<br />

<strong>de</strong>s commissions d'attribution afin <strong>de</strong><br />

choisir les futurs propriétaires avec les<br />

communes.<br />

Pour ce qui est <strong>de</strong> l'allocation/accession, les<br />

principes sont les mêmes. Seule différence,<br />

le futur acquéreur est locataire pendant un<br />

maximum <strong>de</strong> cinq ans. Les préoccupations<br />

sont les mêmes en ce qui concerne les<br />

services <strong>de</strong> copropriété, l’entretien du patrimoine<br />

et les mo<strong>de</strong>s d'habitat.<br />

Étiolles<br />

2008<br />

<strong>DG</strong>_IDF - CAHIER DÉTACHABLE N°15<br />

Pierre SURDEAU, ILEANE ;<br />

Michel LANGLOIS, CES Région Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

Dominique Duret conclue en répondant<br />

à une question <strong>de</strong> Mathieu Lhériteau sur<br />

la dégradation progressive du patrimoine<br />

avec <strong>de</strong>s accédants en risque <strong>de</strong> paupérisation.<br />

La logique est d’abord la solvabilisation<br />

du futur acquéreur et la minimisation<br />

<strong>de</strong>s frais annexes. OPIEVOY n'a vendu<br />

qu'un seul immeuble d'une quinzaine <strong>de</strong> logements<br />

dans les Yvelines. Après trois ans,<br />

aucune dégradation particulière n'est à<br />

noter. OPIEVOY y est en effet très attentif<br />

et la préoccupation est partagée entre la<br />

collectivité et le bailleur social lorsque<br />

l’opération <strong>de</strong> vente se met en place. Cependant,<br />

il reconnaît que c’est un risque.<br />

Pour OPIEVOY, le métier <strong>de</strong> syndic doit<br />

évoluer vers la gestion <strong>de</strong> parc social.<br />

Michel Poirot, Directeur général <strong>de</strong>s services<br />

<strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Grigny (Essonne),<br />

considère que l’annonce <strong>de</strong> Mme Boutin<br />

est davantage politique qu’économique.<br />

Pour la mettre en place, il faut résoudre le<br />

problème <strong>de</strong>s copropriétés dégradées. Grigny<br />

compte la plus gran<strong>de</strong> copropriété <strong>de</strong><br />

<strong>France</strong> avec 2 500 logements loués par<br />

<strong>de</strong>s bailleurs. Il confirme les problèmes <strong>de</strong><br />

sous-location et le fait que les accédants ne<br />

mesurent pas suffisamment les charges<br />

afférentes à l'accession. En effet, les locataires<br />

ne pouvant plus payer les charges, elles<br />

reviennent à la ville notamment les espaces<br />

extérieurs, les parkings et l'éclairage public.<br />

Pierre Sur<strong>de</strong>au indique que le groupe travaille<br />

en étroite collaboration avec les collectivités<br />

territoriales pour répondre à<br />

leurs besoins, rechercher <strong>de</strong>s financeurs qui<br />

correspon<strong>de</strong>nt également à leur nécessité<br />

en termes d’attribution, <strong>de</strong> contingents<br />

d’attributions, <strong>de</strong> peuplement.<br />

Il appuie sur le rôle <strong>de</strong>s coopératives dans<br />

l'accession sociale à la propriété grâce à <strong>de</strong>s<br />

opérateurs comme Logipostel, Terralia,<br />

Pierres Avenirs Construction, et Habitations<br />

Transports. Terralia a la capacité<br />

d’intervenir en tant qu'aménageur foncier<br />

urbain, donc <strong>de</strong> piloter <strong>de</strong>s opérations<br />

vastes avec du locatif social, <strong>de</strong> l'accession<br />

sociale mais également <strong>de</strong> l'accession libre<br />

en s'associant à <strong>de</strong>s promoteurs privés.<br />

Terralia intervient également avec <strong>de</strong>s<br />

promoteurs privés pour la part locative sociale<br />

qu'ils ont à faire dans le cadre <strong>de</strong>s permis<br />

<strong>de</strong> construire en VEFA. Domendi intervient<br />

dans la construction <strong>de</strong> maisons individuelles<br />

en diffus, sous la marque Maison<br />

d'Enfance. ILEANE construit environ<br />

450 logements par an en Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, protège<br />

et gère les Foyers (rési<strong>de</strong>nces sociales<br />

et maisons relais) pour l'accueil <strong>de</strong>s<br />

populations les plus fragiles.<br />

Pierre Sur<strong>de</strong>au précise qu’un logement<br />

construit en accession sociale à la propriété<br />

génère <strong>de</strong> la rotation dans le parc social<br />

et permet <strong>de</strong> satisfaire <strong>de</strong>ux familles, la<br />

famille HLM qui a la possibilité d'évoluer<br />

et la famille <strong>de</strong> remplacement dans le parc<br />

social désigné à sa place. A cette fin, il faut<br />

contractualiser <strong>de</strong>s objectifs avec les collectivités<br />

locales en ciblant les clientèles, en<br />

limitant les prix <strong>de</strong> ventes, en faisant<br />

connaître les modalités <strong>de</strong> commercialisation<br />

par l'envoi aux familles du parc<br />

HLM ainsi qu'à celles du parc locatif privé<br />

<strong>de</strong> la municipalité une enquête socio-financière<br />

pour vérifier quelles sont les familles<br />

candidates et les possibilités<br />

d’acquérir. Il faut également vérifier s'il est<br />

bien raisonnable d’acheter pour ces familles,<br />

la sécurisation. La gestion <strong>de</strong>s copropriétés<br />

doit être transparente avec un<br />

syndic solidaire. La particularité <strong>de</strong> la coopérative<br />

HLM, qui fait la gestion <strong>de</strong> syndic,<br />

est qu'elle intègre comme coopérateur<br />

associé le syndicat <strong>de</strong>s copropriétaires<br />

dans l'actionnariat <strong>de</strong> la coopérative. Il<br />

faut aussi limiter la lucrativité. A cet effet,<br />

tous les résultats sont réinvestis dans les activités<br />

sociales et les frais sociaux. Enfin, il<br />

faut construire là où les autres promoteurs<br />

ne vont pas et vendre en VEFA, location-accession<br />

et Pass-Foncier.<br />

Pierre Sur<strong>de</strong>au conclue que l'accession sociale<br />

à la propriété est une réponse aux pouvoirs<br />

publics qui souhaitent faire progresser<br />

les Français vers la propriété. C’est<br />

une offre alternative ou complémentaire à<br />

la location pour certaines familles. C'est une<br />

offre qui doit contribuer ou accroître la mobilité<br />

dans le parc social locatif et stabiliser<br />

les populations dans un parcours rési<strong>de</strong>ntiel.<br />

L’accession sociale concerne ceux<br />

pour lesquels le marché n’a pas <strong>de</strong> produit<br />

correspondant à leurs ressources. La cible<br />

<strong>de</strong> clientèle d’ILEANE est principalement<br />

les personnes <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux à trois SMIC et <strong>de</strong>mi<br />

et les primo-accédants.<br />

■<br />

ILE-DE-FRANCE<br />

LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE N°15/NOVEMBRE 2008<br />

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ATELIER 3<br />

Congrès Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> <strong>de</strong>s Directeurs généraux<br />

et Assises régionales <strong>de</strong>s dirigeants territoriaux<br />

Risques :<br />

prévention et gestion <strong>de</strong>s risques extérieurs<br />

Jeudi 15 mai 2008<br />

Étiolles<br />

2008<br />

<strong>DG</strong>_IDF - CAHIER DÉTACHABLE N°15<br />

Animateur :<br />

Dominique Legrand,<br />

Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Union Régionale<br />

Poitou-Charentes,<br />

Secrétaire général du SN<strong>DG</strong>CT,<br />

<strong>DG</strong>S <strong>de</strong> Bressuire<br />

Intervenants :<br />

Juan Pradas,<br />

Météo <strong>France</strong><br />

Chantal Carrère,<br />

GMF<br />

Jean-Marc Roblès,<br />

MNT<br />

Dominique Legrand indique, en préambule,<br />

que l’émergence d’une culture du<br />

risque n’est pas un effet <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> mais bien<br />

l’appropriation d’un contexte où l’actualité<br />

renforce une impression <strong>de</strong> vivre dans<br />

une société <strong>de</strong> tous les dangers.<br />

A ce titre, les dirigeants territoriaux doivent<br />

relever le défi <strong>de</strong> la maîtrise <strong>de</strong>s risques mais<br />

également maîtriser leurs relations avec les<br />

conséquences sur le citoyen.<br />

Dans ce contexte, le risque apparaît comme<br />

une probabilité objective <strong>de</strong> se trouver<br />

pollué, blessé ou <strong>de</strong> mourir que comme une<br />

norme établie par <strong>de</strong>s experts ou <strong>de</strong>s juges<br />

qui, pour établir <strong>de</strong>s responsabilités, définissent<br />

<strong>de</strong>s normes qui sont ensuite socialement<br />

intégrées.<br />

Juan Pradas, Météo <strong>France</strong>, présente la<br />

gestion <strong>de</strong>s risques comme un enjeu commun<br />

vis-à-vis <strong>de</strong> la société et <strong>de</strong>s collectivités<br />

locales. Il propose <strong>de</strong> démontrer que<br />

la gestion <strong>de</strong>s risques est un enjeu partagé<br />

entre Météo <strong>France</strong> et les collectivités locales,<br />

notamment à travers l’outil d’ai<strong>de</strong> à<br />

la décision qu’est la carte <strong>de</strong> vigilance pour<br />

la sécurité civile. Dans un second temps, il<br />

proposera les solutions <strong>de</strong> Météo <strong>France</strong><br />

pour les collectivités locales pour gérer au<br />

mieux ces risques au quotidien.<br />

La carte <strong>de</strong> vigilance est un outil qui ai<strong>de</strong> à<br />

assurer la sécurité <strong>de</strong>s personnes et <strong>de</strong>s<br />

biens. Elle a été mise en place en 2001 suite<br />

à l’épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> forte chaleur en <strong>France</strong>.<br />

Les objectifs <strong>de</strong> cette carte sont triples :<br />

- mieux informer grâce à un message<br />

simple, synthétique,<br />

- se focaliser sur les phénomènes dangereux<br />

- diffuser plus largement l’information.<br />

On s’est rendu compte lors <strong>de</strong> l’épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

la canicule que l’information n’avait pas été<br />

suffisamment transmise d’une part à l’Etat<br />

et d’autre part au grand public.<br />

La carte <strong>de</strong> vigilance est une carte nationale<br />

qui définit pour les 24 heures à venir un danger<br />

météorologique potentiel. Elle peut être<br />

aussi départementale : il suffit sur Internet<br />

<strong>de</strong> cliquer sur le département.<br />

A chaque niveau <strong>de</strong> vigilance est associé une<br />

couleur (jaune, orange, rouge et vert, orange<br />

et rouge étant les niveaux les plus préoccupants<br />

et les plus alarmants).<br />

La carte <strong>de</strong> vigilance est produite <strong>de</strong> manière<br />

quotidienne, à 6 heures du matin et<br />

à 16 heures. En cas <strong>de</strong> phénomène météorologique<br />

(canicule, grand froid, fort<br />

vent), elle peut être exceptionnellement<br />

produite à un horaire plus important.<br />

Sept phénomènes sont concernés pour la<br />

métropole : grand froid, canicule, pluies et<br />

inondations, vents violents, orages, avalanche,<br />

neige et verglas.<br />

A ces couleurs sont associés <strong>de</strong>s conseils <strong>de</strong><br />

comportement qui ont été élaborés entre les<br />

préfectures et Météo <strong>France</strong>. Par exemple,<br />

le rouge est une vigilance absolue qui<br />

s’impose avec <strong>de</strong>s phénomènes météorologiques<br />

dangereux et exceptionnels. Il faut<br />

toujours se tenir régulièrement au courant<br />

<strong>de</strong>s évolutions météorologiques et se conformer<br />

aux consignes émises par les pouvoirs<br />

publics. De la même manière, à un <strong>de</strong>gré<br />

moindre, la vigilance orange indique <strong>de</strong>s<br />

phénomènes dangereux prévus.<br />

Des bulletins <strong>de</strong> suivis sont associés à ces<br />

couleurs : ils exposent le danger encouru et<br />

les conseils <strong>de</strong> comportements associés.<br />

La carte <strong>de</strong> vigilance est <strong>de</strong>venue un véritable<br />

outil d’ai<strong>de</strong> à la décision pour la sécurité<br />

civile. Une convention a notamment<br />

été signée début 2008 entre le ministère<br />

<strong>de</strong> l’Intérieur et la Sécurité civile. Elle<br />

fixe les coopérations entre les services <strong>de</strong><br />

Météo <strong>France</strong> et la sécurité civile. On y retrouve<br />

les gran<strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> travail où les<br />

préfectures peuvent <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r notamment<br />

à un expert <strong>de</strong> météo <strong>France</strong> <strong>de</strong> venir,<br />

en situation <strong>de</strong> crise, au sein <strong>de</strong> la cellule<br />

<strong>de</strong> crise qui se crée. Des sites Extranet<br />

zonaux sont également créés par Météo<br />

<strong>France</strong>.<br />

Dominique Legrand relève dans cette présentation,<br />

s’agissant <strong>de</strong>s dangers météo-<br />

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Étiolles<br />

2008<br />

<strong>DG</strong>_IDF - CAHIER DÉTACHABLE N°15<br />

Dominique LEGRAND, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Union régionale Poitou-Charentes et <strong>DG</strong>S <strong>de</strong> Bressuire et Jean-Marc ROBLES, MNT<br />

rologiques, le terme «potentiel». C’est cette<br />

potentialité qui parfois interpelle les<br />

services par rapport à une bonne communication<br />

vis-à-vis du public, voire vis-à-vis<br />

<strong>de</strong>s services. Sur ce point, il y a parfois <strong>de</strong>s<br />

incompréhensions.<br />

Juan Pradas précise que la carte <strong>de</strong> vigilance<br />

constitue une première alerte.<br />

L’information météo reçue par la télévision<br />

ou le journal est une information grand public.<br />

Mais Météo <strong>France</strong> fait également pour<br />

les professionnels une prévision beaucoup<br />

plus fine, tant géographiquement que temporellement.<br />

Il est possible <strong>de</strong> découper un département<br />

en plusieurs zones homogènes et le prévisionniste<br />

local peut faire une prévision ciblée<br />

sur une commune. C’est une information<br />

que n’a pas gratuitement le grand<br />

public.<br />

Il cite l’exemple du tournoi <strong>de</strong> Roland<br />

Garros : la télévision va présenter <strong>de</strong>s pictogrammes<br />

avec nuages et pluies. Les organisateurs<br />

du tournoi, eux, vont être plus<br />

intéressés <strong>de</strong> savoir si ce passage pluvieux<br />

va passer réellement au nord ou à un kilomètre<br />

<strong>de</strong> leurs courts, ce que Météo <strong>France</strong><br />

est capable <strong>de</strong> leur dire. Cette prévision<br />

plus fine leur permettra d’éviter le coûteux<br />

bâchage d’un court.<br />

Michel Chariot, <strong>DG</strong>S Crécy-la-Chapelle<br />

prend l’exemple d’un syndicat <strong>de</strong> gestion<br />

d’une rivière qui regroupe une trentaine <strong>de</strong><br />

communes pour la <strong>partie</strong> aval et plus <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux cents sur la <strong>partie</strong> amont. Actuellement,<br />

<strong>de</strong>s balises téléphoniques ont été installées<br />

permettant d’informer les riverains.<br />

Mais en cas <strong>de</strong> pluies continues il est fréquent<br />

que se posent <strong>de</strong>s problèmes.<br />

Les services <strong>de</strong> Météo <strong>France</strong> peuvent-ils<br />

donner <strong>de</strong>s informations permettant <strong>de</strong> gérer<br />

les pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> crues? Une alerte <strong>de</strong>s riverains<br />

pourrait leur permettre <strong>de</strong> prendre<br />

les mesures pour sécuriser leurs biens.<br />

Juan Pradas indique que Météo <strong>France</strong> travaille<br />

régulièrement avec <strong>de</strong>s syndicats<br />

d’assainissement et <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s eaux et<br />

a les outils permettant <strong>de</strong> visualiser sur un<br />

secteur l’arrivée <strong>de</strong> pluies et leur <strong>de</strong>nsité. Il<br />

est possible d’alerter 24 heures à l’avance<br />

<strong>de</strong> fortes pluies sur une zone, voire<br />

d’anticiper trois jours avant. Ce système<br />

s’avère très efficace.<br />

Dominique Legrand remarque que si un<br />

tel service permettant l’anticipation peut<br />

être coûteux pour la collectivité, à terme<br />

laisser le risque courir en le faisant supporter<br />

par l’assurance peut s’avérer coûteux<br />

également.<br />

Chantal Carrère, GMF, propose <strong>de</strong> recadrer<br />

ce que l’on nomme les catastrophes<br />

naturelles, avant d’abor<strong>de</strong>r les responsabilités<br />

<strong>de</strong> la collectivité et les garanties <strong>de</strong><br />

dommages.<br />

Le co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s assurances mentionne que les<br />

contrats d’assurance souscrits par toute personne<br />

physique ou morale autre que l’Etat<br />

et garantissant <strong>de</strong>s dommages d’incendie<br />

ou tout autre dommage à <strong>de</strong>s biens situés<br />

en <strong>France</strong>, ainsi que <strong>de</strong>s dommages au corps<br />

<strong>de</strong> véhicules terrestres à moteur ouvrent<br />

droit à <strong>de</strong>s garanties <strong>de</strong> l’assuré contre les<br />

effets <strong>de</strong>s catastrophes naturelles, dont<br />

ceux <strong>de</strong>s affaissements <strong>de</strong> terrain dus à <strong>de</strong>s<br />

cavités souterraines et à <strong>de</strong>s marnières sur<br />

les biens faisant l’objet <strong>de</strong> tels contrats.<br />

De façon optionnelle ils peuvent assurer la<br />

couverture contre les pertes d’exploitation.<br />

La garantie est étendue aux catastrophes<br />

naturelles dans les conditions du contrat<br />

en question.<br />

En ce qui concerne l’application <strong>de</strong> la garantie,<br />

la présente assurance a pour objet<br />

<strong>de</strong> garantir à l’assuré la réparation pécuniaire<br />

<strong>de</strong>s dommages matériels directs non<br />

assurables à l’ensemble <strong>de</strong>s biens garantis<br />

par le contrat ayant eu pour cause déterminante<br />

l’intensité anormale d’un agent<br />

naturel, lorsque les mesures habituelles à<br />

prendre pour prévenir ces dommage n’ont<br />

pu empêcher leur survenance ou n’ont pu<br />

être prises.<br />

Ce peut être une garantie contractuelle <strong>de</strong><br />

type tempête - orage <strong>de</strong>s dommages électriques.<br />

Par exemple, la tempête <strong>de</strong> 1999<br />

était certes une catastrophe naturelle<br />

ILE-DE-FRANCE<br />

LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE N°15/NOVEMBRE 2008<br />

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<strong>DG</strong>_IDF - CAHIER DÉTACHABLE N°15<br />

ATELIER 3<br />

mais elle a été prise en charge au titre <strong>de</strong><br />

la garantie tempête que prévoit la majorité<br />

<strong>de</strong>s contrats.<br />

Tous les autres événements qui ne sont pas<br />

assurables, comme la sécheresse ou les<br />

inondations doivent faire l’objet d’un décret.<br />

Dominique Legrand abor<strong>de</strong> le problème<br />

<strong>de</strong> la non réponse <strong>de</strong>s assureurs aux appels<br />

d’offres. Il cite une enquête menée par<br />

l’AMF auprès <strong>de</strong> ses adhérents selon laquelle<br />

il n’y a pas <strong>de</strong> problème <strong>de</strong> non assurance<br />

pour les communes mais pour<br />

plus du tiers <strong>de</strong>s appels d’offres ne donnent<br />

lieu qu’à une seule offre.<br />

L’assureur est-il réticent à assurer les collectivités<br />

qui subissent <strong>de</strong>s événements<br />

non maîtrisables, telles que violences urbaines?<br />

Chantal Carrère explique que lorsque<br />

l’assureur reçoit un appel d’offres, il commence<br />

par regar<strong>de</strong>r les sinistres. Il regar<strong>de</strong><br />

ensuite les plafonds <strong>de</strong> garanties qui<br />

sont exigés. Il faut connaître les conditions<br />

générales et les conditions particulières <strong>de</strong>mandées.<br />

L’assureur ne peut pas répondre<br />

à tout.<br />

Souvent, l’assureur va être obligé <strong>de</strong> faire sa<br />

proposition, en tenant compte au maximum<br />

<strong>de</strong>s éléments indiqués par le cahier <strong>de</strong>s<br />

charges. Cela constitue un travail très<br />

lourd. La procédure prend beaucoup <strong>de</strong><br />

temps, l’analyse du risque également. Les<br />

annexes qui doivent être établies corrigent<br />

20 à 30 % <strong>de</strong> l’appel d’offres.<br />

L’assureur va <strong>de</strong>voir déterminer un prix. Les<br />

assureurs qui ont l’habitu<strong>de</strong> d’assurer les collectivités<br />

vont mutualiser les risques. Mais<br />

si l’assureur ne connaît pas bien ce marché<br />

<strong>de</strong>s collectivités territoriales, il <strong>de</strong>vra doser<br />

les tarifs par rapport aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s.<br />

Dominique Legrand fait part d’une étu<strong>de</strong><br />

nationale selon laquelle le budget assurance<br />

<strong>de</strong>s communes représente entre 0,5<br />

à 3 % du budget <strong>de</strong> fonctionnement.<br />

Il souligne que beaucoup <strong>de</strong> collectivités<br />

provisionnent maintenant pour pallier les<br />

dommages suite à <strong>de</strong>s incivilités.<br />

Chantal Carrère signale au passage qu’en<br />

cas <strong>de</strong> violences urbaines, l’assurance <strong>de</strong>s<br />

particuliers prend en charge le risque <strong>de</strong> véhicules<br />

incendiés. Il n’y a donc pas <strong>de</strong> raison<br />

que la collectivité ait à intervenir, à<br />

moins qu’elle souhaite pallier une assurance<br />

insuffisante pour certains <strong>de</strong> ses administrés.<br />

Si du fait <strong>de</strong> l’incendie <strong>de</strong> véhicules une portion<br />

<strong>de</strong> la route a brûlé et nécessaire <strong>de</strong> refaire<br />

le goudron, là non plus ce n’est pas garanti<br />

mais il y a toujours une possibilité <strong>de</strong><br />

recours. Si un tiers responsable du dommage<br />

est i<strong>de</strong>ntifié, un recours est possible<br />

contre lui… si tant est qu’il soit solvable.<br />

Dominique Legrand se tourne vers Jean-<br />

Marc Roblès. L’assurance concernant les<br />

agents et leurs employeurs n’est pas <strong>de</strong>s plus<br />

simples dans le sens où aujourd’hui on parle<br />

d’un vieillissement <strong>de</strong> la population active.<br />

Il indique que le déficit annuel <strong>de</strong><br />

l’ensemble <strong>de</strong>s régimes <strong>de</strong> retraite en 2020<br />

sera vraisemblablement <strong>de</strong> 50 milliards<br />

d’euros et vingt ans plus tard <strong>de</strong> 100 milliards.<br />

Pour avoir les mêmes taux <strong>de</strong> pension, il faudra<br />

donc procé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s ajustements mais<br />

surtout il faudra que les actifs travaillent plus<br />

longtemps. Ceci peut avoir <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nces<br />

fortes sur la santé <strong>de</strong>s salariés. Notamment<br />

<strong>de</strong> nouvelles pathologies risquent <strong>de</strong> survenir<br />

qui auront <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nces non négligeables<br />

vis-à-vis <strong>de</strong>s assureurs.<br />

Comment dans ces conditions l’assureur<br />

peut-il ai<strong>de</strong>r à améliorer la protection sociale<br />

<strong>de</strong>s agents <strong>de</strong>s collectivités ? Comment<br />

les collectivités peuvent-elles optimiser la<br />

gestion <strong>de</strong> leurs ressources humaines ?<br />

Jean-Marc Roblès, MNT, considère que<br />

la situation est parfaitement résumée. La<br />

MNT se positionne au niveau <strong>de</strong> la personne<br />

et <strong>de</strong>s risques liés à l’arrêt <strong>de</strong> travail,<br />

que ce soit <strong>de</strong>s risques pour l’agent ou pour<br />

la collectivité, les <strong>de</strong>ux étant étroitement<br />

concernés.<br />

La mutuelle travaille en partenariat avec les<br />

collectivités.<br />

Un risque est mesurable, il est ce qu’il est<br />

à l’instant T et il faut le faire évoluer pour<br />

éviter <strong>de</strong> se retrouver dans une surenchère<br />

en termes <strong>de</strong> cotisations, puisque le<br />

risque va se dégra<strong>de</strong>r, en travaillant en<br />

partenariat. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la couverture d’un<br />

besoin, le travail en partenariat doit aller vers<br />

un mieux être au travail.<br />

Certains définissent l’absentéisme comme<br />

une absence volontaire <strong>de</strong> l’agent. Or<br />

l’agent peut être réellement mala<strong>de</strong>. Il faut<br />

donc travailler ensemble dans le cadre <strong>de</strong><br />

la prévention pour minimiser le risque et faire<br />

en sorte que la cotisation soit acceptable<br />

pour tout le mon<strong>de</strong> et que le risque soit acceptable<br />

également pour l’assureur, avec<br />

tous les problèmes <strong>de</strong> provisionnement.<br />

Étiolles<br />

2008<br />

Les chiffres <strong>de</strong> l’absentéisme sont toujours<br />

à un niveau élevé pour les collectivités<br />

par rapport au secteur privé. Parmi les<br />

facteurs déterminants <strong>de</strong> ces absences, il y<br />

a l’âge <strong>de</strong>s agents, le sexe et la filière. En effet<br />

les collectivités recouvrent 270 filières<br />

différentes, ce qui multiplie les risques.<br />

Les risques qui surviennent <strong>de</strong> plus en<br />

plus portent sur les troubles musculosquelettiques<br />

et les troubles psychologiques,<br />

notamment suite à <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong><br />

service, à certaines agressions, à certaines<br />

visions particulières qui peuvent se passer<br />

sur la voie publique et auxquelles sont<br />

confrontés les agents.<br />

L’absentéisme est estimé à 5,9%, il est stable<br />

<strong>de</strong>puis cinq ans mais à un niveau un peu élevé.<br />

Il dépend <strong>de</strong> la typologie <strong>de</strong> la collectivité.<br />

L’absentéisme est plus élevé dans les<br />

grosses structures que dans les petites.<br />

On ne constate pas forcément une plus gran<strong>de</strong><br />

fréquence <strong>de</strong>s arrêts mais ils sont plus<br />

conséquents. Depuis 1988, on a relevé une<br />

augmentation <strong>de</strong> 30 % dans la gravité <strong>de</strong>s arrêts,<br />

ce qui est dû au vieillissement <strong>de</strong> la population,<br />

même si la fréquence reste stable.<br />

Le vieillissement <strong>de</strong> la population est un facteur<br />

majeur <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> l’absence. Plus<br />

d’un quart <strong>de</strong>s agents dans les collectivités<br />

ont plus <strong>de</strong> 50 ans. En contre<strong>partie</strong>, moins<br />

<strong>de</strong> 10 % ont moins <strong>de</strong> 30 ans. En 2020, avec<br />

l’allongement <strong>de</strong> la durée du travail, les plus<br />

<strong>de</strong> 60 ans représenteront 30 % <strong>de</strong> la population<br />

active dans les collectivités.<br />

En ce qui concerne l’âge par rapport à la<br />

durée <strong>de</strong>s arrêts, le taux d’absentéisme est<br />

très lié à l’âge. Il est trois fois plus élevé<br />

pour un agent <strong>de</strong> 50 ans que pour un agent<br />

<strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 30 ans. Cela se concrétise également<br />

sur les acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> trajet. Quand<br />

on fait un trajet régulièrement, on est<br />

moins vigilant à ce qui se passe autour <strong>de</strong><br />

soi. Le taux d’absentéisme en acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

trajet croît avec l’âge.<br />

En ce qui concerne les acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> service,<br />

leur coût moyen y compris les charges<br />

patronales représente 1810 € pour un acci<strong>de</strong>nt<br />

du travail et presque 4000 € pour les<br />

salariés âgés <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 50 ans. Le coût <strong>de</strong>s<br />

acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> trajet est encore plus élevé, avec<br />

toujours une relation entre l’âge et le coût.<br />

En ce qui concerne le coût pour l’employeur<br />

pour les arrêts maladie ordinaires, on<br />

constate là encore que l’âge a un fort impact.<br />

Les congés en longue maladie ou en longue<br />

durée sont <strong>de</strong> plus en plus importants. Les<br />

34 ILE-DE-FRANCE LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE N°15/NOVEMBRE 2008


hommes <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 50 ans sont davantage<br />

concernés que les femmes. Pour un agent<br />

<strong>de</strong> 50 ans et plus, le coût moyen représente<br />

environ 30 000 €, pour une maladie<br />

longue durée c’est à peu près 50 000 €.<br />

Si l’on considère tous les types d’arrêt, on<br />

s’aperçoit que le taux d’absentéisme <strong>de</strong>s<br />

femmes avant 40 ans est supérieur, mais la<br />

maternité y est pour beaucoup. Après 40<br />

ans, ce sont plus les hommes qui s’arrêtent.<br />

Dominique Legrand objecte que<br />

l’acci<strong>de</strong>ntologie <strong>de</strong> ces agents d’État était<br />

connue, il est donc possible <strong>de</strong> mesurer immédiatement<br />

l’impact. Les collègues <strong>de</strong>s<br />

collectivités ont commencé à intégrer cela<br />

dans leurs données.<br />

Jean-Marc Roblès pense qu’il y aura un<br />

point positif pour les collectivités, pour ces<br />

agents là, grâce à un meilleur accompagnement<br />

<strong>de</strong> ces agents qui étaient parfois<br />

isolés.<br />

Pour chaque agent employé, le coût moyen<br />

<strong>de</strong>s absences représente 2000 €. Pour 100<br />

agents, c’est donc un coût <strong>de</strong> 200 000€ pour<br />

la collectivité.<br />

La maladie ordinaire représente 83 % <strong>de</strong>s<br />

arrêts <strong>de</strong> travail. Cela ne représente en<br />

termes <strong>de</strong> jours d’arrêt que 43 % et en<br />

termes <strong>de</strong> coût 29 %. En revanche, les<br />

congés <strong>de</strong> longue maladie et longue durée<br />

représentent en jours d’arrêt 35 % et en<br />

termes <strong>de</strong> coût quasiment la moitié.<br />

En ce qui concerne les risques longs, la<br />

MNT intervient dans trois garanties : la garantie<br />

incapacité c'est-à-dire les in<strong>de</strong>mnités<br />

journalières, la garantie incapacité – invalidité<br />

et la garantie incapacité – invalidité<br />

– complément retraite. Le complément<br />

retraite n’est pas une retraite complémentaire<br />

mais la reconstitution à 95 %<br />

<strong>de</strong> la retraite que l’agent aurait eu s’il<br />

avait travaillé normalement jusqu’à 60 ans.<br />

Sur une option 3, à partir du moment où<br />

l’agent souscrit jusqu’au moment où il décè<strong>de</strong>,<br />

il faut prévoir le provisionnement tête<br />

par tête. Tous les ans, au 31 décembre, on<br />

prend l’ensemble <strong>de</strong>s agents en arrêt <strong>de</strong> travail<br />

et pour chacun d’eux, en fonction <strong>de</strong> la<br />

durée <strong>de</strong> l’arrêt passé, <strong>de</strong> son salaire, on détermine<br />

les risques d’être arrêté X années.<br />

Si un agent a souscrit aux trois garanties, il<br />

faut prévoir <strong>de</strong>s provisionnements pour<br />

l’incapacité, pour l’invalidité et pour le<br />

complément retraite. Ce sont <strong>de</strong>s sommes<br />

énormes.<br />

En 2006, la MNT a versé 9,5 M€ <strong>de</strong> prestations<br />

et a provisionné en même temps<br />

60 M€. Donc 80 % <strong>de</strong>s prestations dues aux<br />

arrêts <strong>de</strong> l’année seront payés dans les années<br />

à venir.<br />

Il n’est pas prévu par la loi <strong>de</strong> taux précis<br />

pour les provisions, c’est l’étu<strong>de</strong> qui permet<br />

d’avoir une base statistique la plus importante<br />

possible.<br />

La MNT gère le risque «in<strong>de</strong>mnités journalières»<br />

<strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> 20 ans et a une<br />

base <strong>de</strong> 380 000 agents. Ceci permet d’avoir<br />

sur le mon<strong>de</strong> territorial la plus grosse base<br />

statistique. Les provisionnements sont<br />

très précis.<br />

La MNT souhaite prendre le risque, mais <strong>de</strong><br />

façon mesurée, comme tous les assureurs, en<br />

s’inscrivant dans un partenariat. Il arrive que<br />

<strong>de</strong>s collectivités ne soient pas assurables. La<br />

garantie maintien <strong>de</strong> salaire <strong>de</strong>s agents ne<br />

pourrait pas être mise en place ou pourrait<br />

l’être, mais à un taux <strong>de</strong> cotisation qui serait<br />

dissuasif. Seuls adhéreraient <strong>de</strong>s salariés<br />

qui sont certains d’en avoir besoin. On ne serait<br />

donc plus sur la solidarité.<br />

Il faut donc faire <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> sensibilisation<br />

et <strong>de</strong> prévention, en partenariat avec<br />

la collectivité pour arriver en <strong>de</strong>ux ou trois<br />

ans à un équilibre acceptable.<br />

Pour un agent <strong>de</strong> 40 ans qui est en arrêt <strong>de</strong><br />

travail, il faut que 70 autres agents recevant<br />

le même salaire cotisent sans s’arrêter<br />

pour compenser le coût <strong>de</strong> l’arrêt.<br />

Pour minimiser ce risque, la MNT est<br />

amenée à exercer <strong>de</strong>s contrôles pour faire<br />

en sorte d’intervenir pour un risque médicalement<br />

justifié.<br />

Il précise qu’il y a très peu d’abus. 98 % <strong>de</strong>s<br />

agents qui ont été contrôlés avaient une durée<br />

d’arrêt <strong>de</strong> travail tout à fait logique.<br />

Des actions sont menées, notamment avec<br />

Dexia, pour favoriser le retour au travail. En<br />

effet, l’aspect psychologique entre en jeu :<br />

plus on est arrêté, plus on a <strong>de</strong> difficulté à<br />

reprendre son activité. La prise en charge<br />

<strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> psychologique est assurée par la<br />

Mutuelle.<br />

Jean-Marc Roblès insiste sur le souhait <strong>de</strong><br />

la MNT d’avoir une approche globale.<br />

Pour une collectivité, le choix va dépendre<br />

essentiellement <strong>de</strong> sa taille. Une grosse collectivité<br />

pourra prévoir et prendre à sa<br />

charge un certain nombre <strong>de</strong> risques parce<br />

qu’elle aura un recul suffisant, une base<br />

statistique suffisante pour déterminer la<br />

Étiolles<br />

2008<br />

<strong>DG</strong>_IDF - CAHIER DÉTACHABLE N°15<br />

Chantal CARRERE, GMF<br />

somme à provisionner. Pour une petite<br />

structure, ce n’est pas possible. L’arrêt<br />

d’un ou <strong>de</strong>ux agents fait peser un risque très<br />

important sur la commune qui ne peut que<br />

passer par l’assurance.<br />

La MNT a travaillé en partenariat pour <strong>de</strong>s<br />

structures jusqu’à 10 agents, pour essayer<br />

<strong>de</strong> développer au maximum le risque collectif.<br />

Dans une collectivité où il y a un agent,<br />

voire moins, l’approche collective n’existe<br />

pas. On a donc mutualisé l’ensemble <strong>de</strong>s<br />

collectivités d’un département et on a appliqué<br />

la règle qui s’applique dans une<br />

grosse collectivité en termes <strong>de</strong> mutualisation.<br />

Un agent pourra donc ainsi garantir<br />

ses revenus alors qu’en s’assurant individuellement,<br />

il risquera d’être refusé pour<br />

<strong>de</strong>s raisons d’antécé<strong>de</strong>nts ou <strong>de</strong> dépassement<br />

d’un certain âge.<br />

M. Rodary, Linas retient que les grosses<br />

collectivités représentent trois fois plus<br />

d’arrêt maladie que les petites collectivités<br />

chez lesquelles la solidarité joue plus. Par<br />

conséquent, les petites collectivités paient<br />

plus, proportionnellement que les grosses<br />

collectivités.<br />

Jean-Marc Roblès convient que la mutualisation<br />

sur le plan national se fait grâce<br />

aux petites structures qui participent à<br />

l’équilibre national.<br />

M. Rodary, Linas regrette que les petites<br />

collectivités n’aient pas d’autres choix que<br />

<strong>de</strong> s’assurer, l’absence d’un ou <strong>de</strong>ux agents<br />

déséquilibrant fortement le budget.<br />

Dominique Legrand remercie les intervenants<br />

<strong>de</strong> leur contribution et les participants<br />

<strong>de</strong> leur écoute. Il espère que cet atelier<br />

aura répondu à leurs attentes. ■<br />

ILE-DE-FRANCE<br />

LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE N°15/NOVEMBRE 2008<br />

35


ATELIER 4<br />

Congrès Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong> <strong>de</strong>s Directeurs généraux<br />

et Assises régionales <strong>de</strong>s dirigeants territoriaux<br />

Environnement :<br />

les enjeux énergétiques et environnementaux<br />

du nouveau mandat.<br />

Bernard Bézard présente la thématique<br />

<strong>de</strong> l’atelier en soulignant le clin d’œil à<br />

l’actualité par rapport au Grenelle <strong>de</strong><br />

l’environnement. Il pose le débat pour les<br />

collectivités territoriales qui sont déjà<br />

dans une démarche <strong>de</strong> développement durable<br />

et pour celles qui voudraient s’inscrire<br />

dans cette démarche <strong>de</strong> préservation <strong>de</strong>s<br />

ressources <strong>de</strong> la planète. Puis, il présente<br />

les intervenants qui pourront expliquer en<br />

quoi ils peuvent accompagner les collectivités<br />

dans ces démarches. Il espère élargir<br />

le débat avec les Agendas 21 locaux<br />

pour démontrer que le développement durable<br />

n’est pas seulement un concept ou<br />

une ambition.<br />

Enfin, il propose le visionnage d’un DVD<br />

en préambule <strong>de</strong> l’atelier. Ce film réalisé par<br />

l’ARENE <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, Déci<strong>de</strong>r et agir;<br />

traite <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> trois villes (Dunkerque,<br />

Besançon et Paris) pour participer<br />

à une démarche <strong>de</strong> protection et<br />

d’amélioration <strong>de</strong> l’environnement, notamment<br />

en ce qui concerne les politiques<br />

locales <strong>de</strong> maîtrise d’énergie.<br />

Bernard Bézard évoque les différents<br />

thèmes qui vont être développés (technique,<br />

environnement, budget, communication,<br />

transversalité, politique et approche<br />

politique) pour avoir une véritable<br />

maîtrise <strong>de</strong> l’énergie et élargir les démarches<br />

<strong>de</strong> développement durable, type<br />

Agenda 21.<br />

Pierre Illenberger, Directeur <strong>de</strong> collectivités<br />

territoriales pour EDF en Île-<strong>de</strong>-<br />

<strong>France</strong> présente la démarche d'éco-efficacité<br />

énergétique d’EDF ainsi que les conséquences<br />

du Grenelle <strong>de</strong> l’environnement<br />

pour EDF. D’abord, il rappelle le contexte<br />

: L’émergence d'éco-efficacité concerne<br />

à la fois les collectivités, les particuliers mais<br />

aussi les autres clients. Les besoins énergétiques<br />

sont donc durables en croissance<br />

mais les énergies sont <strong>de</strong> plus en plus rares<br />

Jeudi 15 mai 2008<br />

Étiolles<br />

2008<br />

<strong>DG</strong>_IDF - CAHIER DÉTACHABLE N°15<br />

Animateur :<br />

Bernard Bézard,<br />

<strong>DG</strong>S <strong>de</strong> Combs-la-Ville, Prési<strong>de</strong>nt<br />

Départemental Seine-et-Marne.<br />

Intervenants :<br />

Pierre Illenberger,<br />

EDF<br />

Jacques Merley,<br />

RTE Transport d’Electricité<br />

Clau<strong>de</strong> Bassin-Carlier,<br />

ARENE <strong>Ile</strong>-<strong>de</strong>-<strong>France</strong><br />

Marc Guilloux,<br />

GDF-SUEZ<br />

Jean Devisme,<br />

Eco-Emballages<br />

et chères. Les énergies et les rejets ont un<br />

impact sur les changements climatiques. Le<br />

cadre légal évolue, notamment avec les quotas<br />

d’émission <strong>de</strong> CO2 et les certificats<br />

d’économies d’énergie. Par exemple, si<br />

EDF n’arrive pas à un volume <strong>de</strong> 20 kWh<br />

par an et par habitant, il peut être taxé<br />

(300 M€). Enfin, le Grenelle <strong>de</strong><br />

l’environnement va avoir <strong>de</strong>s conséquences<br />

pour EDF en tant qu’énergéticien.<br />

Dans ce contexte, les clients souhaitent<br />

moins consommer en disposant <strong>de</strong> technologies<br />

innovantes et performantes<br />

(pompes à chaleur, chaudières à con<strong>de</strong>nsation),<br />

trouver <strong>de</strong>s solutions innovantes,<br />

comme le photovoltaïque et <strong>de</strong>s solutions<br />

<strong>de</strong> financement qui ren<strong>de</strong>nt possible <strong>de</strong>s<br />

isolations plus performantes. EDF, ainsi que<br />

d’autres acteurs, est à même d’apporter ces<br />

solutions.<br />

Les clients souhaitent également mieux<br />

consommer en utilisant les énergies vertes<br />

les énergies renouvelables.<br />

La conformité avec la réglementation est<br />

également une préoccupation. Aujourd’hui,<br />

<strong>de</strong>s réglementations existent en matière<br />

d’appareils électroménagers mais pas<br />

réellement pour les bâtiments. Le Grenelle<br />

<strong>de</strong> l’environnement préconise une classification<br />

<strong>de</strong>s bâtiments avec l’obligation <strong>de</strong><br />

mettre en conformité les habitations, notamment<br />

en matière d’isolation.<br />

Pour EDF, l’efficacité énergétique est un<br />

avantage concurrentiel à la fois pour les<br />

énergéticiens mais également pour les collectivités.<br />

Pour <strong>de</strong>venir un énergéticien<br />

<strong>de</strong> référence, EDF applique cette formule :<br />

E = moins <strong>de</strong> CO2. Elle implique <strong>de</strong>ux critères<br />

: moins consommer et mieux<br />

consommer.<br />

Moins consommer consistera à avoir <strong>de</strong>s<br />

technologies et <strong>de</strong>s équipements performants.<br />

Il est très important d’avoir une gestion<br />

technique <strong>de</strong>s bâtiments qui fonctionne<br />

bien car elle est génératrice d’économies.<br />

Mieux consommer, c'est utiliser <strong>de</strong>s nouvelles<br />

sources comme le solaire thermique<br />

pour l’eau chau<strong>de</strong> solaire. Aujourd’hui, il<br />

existe un vrai boom <strong>de</strong>s énergies renouvelables,<br />

en particulier du solaire photovoltaïque,<br />

mais également tout ce qui est<br />

36 ILE-DE-FRANCE LA REVUE DES DIRIGEANTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE N°15/NOVEMBRE 2008

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