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PROCÉDURES INTERVENTIONNELLES DU BASSIN :

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PROCÉ<strong>DU</strong>RES<br />

<strong>INTERVENTIONNELLES</strong> <strong>DU</strong> <strong>BASSIN</strong> :<br />

QUELLE VOIE D’ABORD D<br />

CHOISIR ?<br />

T MOSER, X BUY, J JEANTROUX,<br />

CH TOK, F IRANI, A GANGI<br />

Strasbourg - France


PROCÉ<strong>DU</strong>RES <strong>INTERVENTIONNELLES</strong> <strong>DU</strong><br />

<strong>BASSIN</strong> : QUELLE VOIE D’ABORD D<br />

CHOISIR ?<br />

• Les procédures de radiologie interventionnelle de la ceinture<br />

pelvienne sont nombreuses et variées :<br />

– Biopsies<br />

– Injections tests et thérapeutiques (anesthésiques, corticoïdes …)<br />

– Cimentoplasties<br />

– Ablation tumorale<br />

– Ponctions et drainages<br />

– Ostéosynthèse percutanée<br />

• Les voies d’abord sont multiples et moins bien systématisées qu’au<br />

niveau rachidien. Les modalités de guidage sont également plus<br />

complexes<br />

• L’objectif de cette présentation est de proposer une systématisation<br />

des procédures interventionnelles du bassin en rappelant les points<br />

d’anatomie indispensables, en présentant les principales techniques<br />

et en décrivant les voies d’abord assurant une sécurité maximale


PROCÉ<strong>DU</strong>RES <strong>INTERVENTIONNELLES</strong> <strong>DU</strong><br />

<strong>BASSIN</strong> : RAPPELS ANATOMIQUES<br />

• La ceinture pelvienne est un anneau constitué du sacrum, des os<br />

coxaux et des fémurs proximaux, réunis par les articulations sacroiliaques,<br />

coxo-fémorales et la symphyse pubienne<br />

• Chaque os coxal a une configuration hélicoïdale avec un étage<br />

supérieur iliaque et un étage inférieur pubo-ischiatique réunis au<br />

niveau de l’acétabulum<br />

• Le bassin comporte de nombreux orifices de passages musculotendineux<br />

et vasculo-nerveux, essentiellement représentés par<br />

l’arcade crurale en avant et l’échancrure sciatique en arrière<br />

• Cette anatomie complexe est difficile à appréhender en fluoroscopie<br />

et nécessite souvent le scanner comme technique de guidage


PROCÉ<strong>DU</strong>RES <strong>INTERVENTIONNELLES</strong> <strong>DU</strong><br />

<strong>BASSIN</strong> : REPÈRES RES ESSENTIELS<br />

Àl’étage iliaque, les repères essentiels sont<br />

le nerf fémoral (dans le dièdre ilio-psoas), les<br />

vaisseaux iliaques et le tronc lombo-sacré (en<br />

avant des ailerons sacrés), les racines dans<br />

les foramens sacrés, les viscères pelviens.<br />

Approche antérieure<br />

(aile iliaque)<br />

Approche postérieure<br />

(tubérosité iliaque,<br />

sacro-iliaque)<br />

Approche postérieure<br />

(aileron sacré)<br />

Approche trans-iliaque<br />

(promontoire)


PROCÉ<strong>DU</strong>RES <strong>INTERVENTIONNELLES</strong> <strong>DU</strong><br />

<strong>BASSIN</strong> : REPÈRES RES ESSENTIELS<br />

Au niveau de la grande échancrure sciatique,<br />

les repères essentiels sont le nerf fémoral et<br />

les vaisseaux iliaques externes, les<br />

vaisseaux iliaques internes et les branches<br />

glutéales, le plexus sacré en avant du<br />

piriforme, les viscères pelviens.<br />

Zone dangereuse !!!<br />

De nombreux vaisseaux<br />

traversent l’échancrure sciatique<br />

Approche postérieure<br />

(muscle piriforme, nerf<br />

sciatique)<br />

Approche postérieure<br />

(accès viscéral pelvien)


PROCÉ<strong>DU</strong>RES <strong>INTERVENTIONNELLES</strong> <strong>DU</strong><br />

<strong>BASSIN</strong> : REPÈRES RES ESSENTIELS<br />

Au niveau du toit de l’acétabulum, les repères<br />

essentiels sont le nerf fémoral et les<br />

vaisseaux iliaques externes, le nerf sciatique,<br />

les viscères pelviens.<br />

Accès facile au toit de<br />

l’acétabulum tant que la tête<br />

fémorale n’est pas visible !!!<br />

Approche antérieure à<br />

éviter (trans-péritonéale)<br />

Approche latérale<br />

Approche postérieure


PROCÉ<strong>DU</strong>RES <strong>INTERVENTIONNELLES</strong> <strong>DU</strong><br />

<strong>BASSIN</strong> : REPÈRES RES ESSENTIELS<br />

Au niveau de l’articulation coxofémorale,<br />

les repères essentiels sont le<br />

paquet vasculo-nerveux fémoral, le nerf<br />

sciatique, les viscères pelviens.<br />

Approches antérieure et<br />

postérieure strictes proscrites !<br />

Approche antéro-latérale<br />

(pilier antérieur)<br />

Approche postéro-latérale<br />

(pilier postérieur)


PROCÉ<strong>DU</strong>RES <strong>INTERVENTIONNELLES</strong> <strong>DU</strong><br />

<strong>BASSIN</strong> : REPÈRES RES ESSENTIELS<br />

Au niveau de l’ischion, les repères<br />

essentiels sont le paquet vasculonerveux<br />

fémoral et le nerf sciatique<br />

Approche antérieure<br />

(symphyse pubienne)<br />

Approche latérale<br />

(grand trochanter)<br />

Approche postérieure<br />

(nerf sciatique)<br />

Approche postérieure<br />

(nerf pudendal)


PROCÉ<strong>DU</strong>RES <strong>INTERVENTIONNELLES</strong> <strong>DU</strong><br />

<strong>BASSIN</strong> : INJECTIONS<br />

• Il existe une grande variété d’injections à but diagnostique (test<br />

anesthésique) ou thérapeutique. Les cibles sont articulaires (sacroiliaques,<br />

coxo-fémorales, symphyse pubienne, néo-arthrose iliotransversaire…),<br />

nerveuses (pudendal, sciatique, cutané latéral de la<br />

cuisse …) ou musculo-tendineuses (piriforme, ilio-psoas, glutéaux…)<br />

• On utilise des aiguilles fines (22G parfois 20G) permettant une<br />

approche directe avec un risque balistique négligeable<br />

• Le guidage fluoroscopique ou échographique est le plus efficace<br />

(mais scanner pour le nerf pudendal)<br />

• Les produits injectés sont habituellement un mélange d’anesthésique<br />

local (effet immédiat) et de corticoïde retard (effet prolongé). La<br />

viscosupplémentation de la hanche représente un cas particulier


Patiente de 45 ans présentant des douleurs périnéales gauche.<br />

Quelle est votre attitude?<br />

Infiltration du nerf pudendal sous contrôle scanner<br />

L’aiguille spinale est positionnée au contact du nerf pudendal dans le canal<br />

d’Alcock<br />

L’injection de produit de contraste confirme la bonne position dans le<br />

dédoublement du fascia obturateur interne


PROCÉ<strong>DU</strong>RES <strong>INTERVENTIONNELLES</strong> <strong>DU</strong><br />

<strong>BASSIN</strong> : BIOPSIES<br />

• Grande variété de lésions osseuses tumorales ou pseudo-tumorales<br />

– localisations métastatiques (tumeurs solides, hémopathies)<br />

– lésions bénignes<br />

– Sarcomes<br />

• Le choix de l’aiguille est fonction de la minéralisation lésionnelle et<br />

de la lyse corticale<br />

• L’approche évite les éléments vasculo-nerveux et viscéraux et<br />

respecte les principes carcinologiques en cas de suspicion de<br />

sarcome<br />

• Les biopsies articulaires (sacro-iliaques) sont réalisées en cas de<br />

suspicion d’infection<br />

• Les biopsies des parties molles sont moins fréquentes<br />

• Le scanner est la technique de choix pour guider les biopsies


Lésion lytique de l’aile iliaque chez une femme de 60 ans aux antécédents de<br />

cancer mammaire. Quelle approche choisir pour la biopsie ?<br />

Biopsie sous contrôle scanner par voie antérieure dans l’axe de l’aile iliaque<br />

Cette approche permet de réduire le trajet extra-osseux (donc le risque hémorragique) et<br />

d’échantillonner un maximum de la lésion<br />

Une tréphine 14,5 G est utilisée dans ce cas pour franchir la corticale résiduelle<br />

Diagnostic : métastase d’un carcinome mammaire


Lésion lytique de l’ischion révélée par une pseudo sciatique chez un homme de 75<br />

ans sans antécédents. Quelle approche choisir pour la biopsie ?<br />

Biopsie sous contrôle scanner par voie<br />

postérieure avec une aiguille coaxiale semiautomatique<br />

16G<br />

L’approche doit éviter les paquets vasculaires<br />

fémoral et obturateur en avant et le nerf<br />

sciatique en arrière<br />

Diagnostic : métastase d’un carcinome à<br />

cellules claires (rein)


Lésion lytique du petit trochanter révélée des douleurs inguinales chez une femme<br />

de 49 ans aux antécédents de cancer du sein. Quelle approche choisir pour la<br />

biopsie ?<br />

Adducteurs<br />

Ischion<br />

Gluteus major<br />

Biopsie sous contrôle scanner par voie postérieure évitant le nerf sciatique avec une<br />

aiguille coaxiale semi-automatique 16G<br />

Diagnostic : métastase d’un carcinome à cellules claires (rein)


Lésion lytique du pubis chez un homme de 53 ans.<br />

Quelle approche choisir pour la biopsie ?<br />

Biopsie sous contrôle scanner par voie antérieure évitant les pédicules fémoraux et<br />

obturateurs avec une aiguille coaxiale semi-automatique 16G<br />

Diagnostic : hémangioendothéliome épithélioïde osseux


Homme de 58 ans avec maladie exostosante. Ostéochondrome sacré suspect de<br />

dégénérescence sarcomateuse. Quelle approche choisir pour la biopsie ?<br />

Biopsie sous contrôle scanner<br />

par voie postérieure avec<br />

inclinaison cranio-caudale du<br />

statif (20°)<br />

L’abord coaxial trans-sacré entre<br />

l’articulation sacro-iliaque et les<br />

foramens sacrés permet d’éviter le<br />

passage par l’échancrure sciatique<br />

qui est proscrit pour des raisons<br />

carcinologiques


Patiente de 27 ans enceinte au troisième trimestre avec suspicion de sacroiliite<br />

infectieuse gauche. Quelle est votre attitude?<br />

Biopsie sacro-iliaque gauche sous contrôle IRM<br />

La patiente est installée en décubitus latéral<br />

Une aiguille non ferromagnétique est utilisée<br />

Diagnostic : prélèvements négatifs


PROCÉ<strong>DU</strong>RES <strong>INTERVENTIONNELLES</strong> <strong>DU</strong><br />

<strong>BASSIN</strong> : PONCTIONS - DRAINAGES<br />

• Les ponctions – drainages permettent le diagnostic étiologique et le<br />

traitement des collections du bassin<br />

• Les collections du bassin siègent habituellement dans la fosse<br />

iliaque et sont en rapport avec une sacro-iliite infectieuse ou parfois<br />

l’extension paravertébrale d’une spondylodiscite<br />

• Le calibre des aiguilles (18G) et des drains (14F) doit être suffisant<br />

pour permettre l’écoulement d’un liquide purulent<br />

• L’approche extra-péritonéale rasant la face interne de l’aile iliaque<br />

est la plus sure


Patient opéré en 1975 d’une scoliose avec prise de greffe<br />

iliaque. Ostéite iliaque avec fistulisation cutanée en 1995.<br />

Fièvre et psoïtis en 2007. Quelle est votre attitude?<br />

Drainage<br />

Ostéite chronique avec abcès de<br />

la fosse iliaque gauche<br />

Drainage 14F par ponction directe<br />

sous contrôle scanner évitant les<br />

vaisseaux épigastriques et<br />

iliaques


PROCÉ<strong>DU</strong>RES <strong>INTERVENTIONNELLES</strong> <strong>DU</strong><br />

<strong>BASSIN</strong> : CIMENTOPLASTIES<br />

• La cimentoplastie permet de consolider un os fragilisé par<br />

l’ostéoporose ou une tumeur<br />

• Le promontoire, les ailerons sacrés, les tubérosités iliaques et<br />

l’acétabulum peuvent être renforcés car le ciment procure<br />

uniquement un soutien en compression<br />

• Le matériel est le même que pour la vertébroplastie (trocarts de 10-<br />

15G, ciment acrylique)<br />

• La fluoroscopie est indispensable pour l’injection du ciment<br />

• Le scanner est utile pour guider la mise en place des aiguilles et<br />

apprécier la répartition du ciment


Patiente de 83 ans présentant des douleurs du bassin empêchant la marche.<br />

Quelle est votre attitude?<br />

Cimentoplastie pour fracture par insuffisance des ailerons sacré et de la tubérosité iliaque<br />

gauche<br />

La mise en place des aiguilles ne présente pas de difficulté technique. L’injection du ciment est<br />

prudente pour éviter la fuite dans les foramens sacrés et bénéficie du contrôle scanner


Patiente de 69 ans présentant un myélome multiple et des douleurs du bassin.<br />

Quelle est votre attitude?<br />

Cimentoplastie<br />

Mise en place des trocarts<br />

10G selon une approche<br />

postéro-latérale sans risque<br />

particulier<br />

Injection du ciment sous<br />

contrôle fluoroscopique pour<br />

éviter toute fuite articulaire


Patient de 44 ans présentant un cancer bronchique et des douleurs de la<br />

hanche droite. Quelle est votre attitude?<br />

Cimentoplastie seule en l’absence de<br />

masse des parties molles<br />

Après repérage du nerf sciatique, mise en<br />

place d’un trocart 10G sous contrôle<br />

scanner et injection de ciment sous<br />

contrôle fluoroscopique


PROCÉ<strong>DU</strong>RES <strong>INTERVENTIONNELLES</strong> <strong>DU</strong><br />

<strong>BASSIN</strong> : ABLATION TUMORALE<br />

• Différentes méthodes permettent l’ablation tumorale percutanée :<br />

radiofréquence, laser, cryothérapie …<br />

• Les applicateurs (électrodes / aiguilles / sondes …) sont insérés dans<br />

la tumeur sous contrôle du scanner<br />

• Les principales indications sont palliatives à but antalgique<br />

(métastases osseuses, myélome)<br />

• Les indications curatives concernent certaines tumeurs bénignes pour<br />

lesquelles la chirurgie serait délabrante (ostéome ostéoïde) et parfois<br />

les métastases uniques quand la maladie est contrôlée


Patiente de 54 ans présentant une métastase hyperalgique d’un cancer<br />

bronchique. Quelle est votre attitude?<br />

Ablation par radiofréquence<br />

Les électrodes sont introduites dans l’axe de l’aile iliaque<br />

et progressivement retirées pour couvrir toute la tumeur<br />

Une technique bipolaire est employée pour éviter de<br />

brûler les structures adjacentes<br />

L’injection de sérum glucosé entre la lésion et le caecum<br />

permet de protéger celui-ci


Patient de 29 ans présentant une douleur de hanche droite avec un diagnostic<br />

de synovite non spécifique porté en arthroscopie. Quelle est votre attitude?<br />

T2<br />

Dyn Gd<br />

Ablation par laser<br />

L’imagerie révèle le nidus d’un ostéome ostéoïde<br />

Une approche postérieure évitant le nerf sciatique est<br />

utilisée pour mettre en place l’aiguille contenant la fibre<br />

optique


Patient de 56 ans présentant une métastase douloureuse du petit trochanter<br />

(carcinome bronchique). Quelle est votre attitude?<br />

Ablation par radiofréquence<br />

Comme le nerf sciatique () est au<br />

contact de la masse tumorale, une aiguille<br />

fine est positionnée à l’interface pour<br />

injecter du CO2 et refouler le nerf<br />

L’électrode est ensuite introduite et la<br />

radiofréquence est réalisée en toute<br />

sécurité


Patient de 65 ans présentant une localisation douloureuse d’un myélome multiple.<br />

Quelle est votre attitude?<br />

Ablation par radiofréquence et<br />

cimentoplastie combinées<br />

L’électrode de radiofréquence est<br />

introduite dans l’axe de la tubérosité<br />

iliaque à travers le trocart de<br />

vertébroplastie qui est retiré au<br />

maximum (risque de brûlure cutanée)<br />

L’injection de ciment est réalisée<br />

après refroidissement (risque de<br />

polymérisation accélérée)


PROCÉ<strong>DU</strong>RES <strong>INTERVENTIONNELLES</strong> <strong>DU</strong><br />

<strong>BASSIN</strong> : QUELLE VOIE D’ABORD D<br />

CHOISIR ?<br />

• La connaissance de ces repères anatomiques essentiels permet de<br />

réaliser une large gamme de procédures interventionnelles en toute<br />

sécurité<br />

• Le scanner est véritablement la modalité de choix pour le guidage<br />

de ces procédures<br />

• La fluoroscopie est nécessaire pour les injections de ciment<br />

• L’échographie est parfaite pour guider les injections thérapeutiques<br />

musculo-tendineuses et articulaires

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