Intérêt des Neuromédiateurs dans le traitement du surpoids et de l ...

Intérêt des Neuromédiateurs dans le
traitement du surpoids et de l’obésité:
Etude comparative entre la Diète Protéique
Standard et la Diète Protéique enrichie en
précurseurs des Neuromédiateurs

YSONUT I Etude comparative : Intérêt des Neuromédiateurs dans le traitement du surpoids et de l’obésité. Decembre 2010
Mots clés : Rythmonutrition, régime hypocalorique, diète protéique, tryptophane, tyrosine, obésité,
surpoids, comportement alimentaire, neuromédiateurs.
Key words: Rythmonutrition, hypocaloric diet, protein diet, overweight, obesity, eating behaviour
Pr Daniel RIGAUD, Service d’Endocrinologie
et Nutrition, CHU
Le Bocage, 2, bd Mal de Lattre
de Tassigny, B.P. 77 908, 21000
DIJON
Objectifs de l’étude
Sérotonine et Dopamine, neuromédiateurs
centraux, sont
impliquées dans la modulation
de l’humeur et du comportement
alimentaire. Les personnes
soumises à des régimes
très hypocaloriques se plaignent
souvent de troubles de
l’humeur et du sommeil (restriction
cognitive), ainsi que de
troubles alimentaires (désinhibition).
Notre étude avait pour but
de vérifier si une supplémentation
en tyrosine et tryptophane
(groupe STT, tyrosine :
+3,4g /jour ; et tryptophane :
+1,4g/jour) précurseurs de la
dopamine et de la sérotonine,
permettait d’éviter ces troubles
et induisait dès lors une
plus grande perte de poids par
rapport au groupe témoin DP
(diète protéique standard) .
Patients et méthodes
Cent deux patients ambulatoires
ont été inclus dans cette étude
randomisée en double insu,
comparant la STT à une supplémentation
classique en protéines
de haute valeur biologique
(DP). Tous les patients recevaient
le même apport protéique,
distribué dans des sachets, et
recevaient le même régime hypocalorique
(progressivement
croissant de 500 à 1700 kcal/j sur
3 mois, avec un apport moyen
par jour de : 1,4 +/- 0,2 g/kg/j de
protéines). Aucun médicament
n’a été autorisé.
Introduction :
Diète Protéinée et
neuromédiateurs dans
la prise en charge du surpoids
Le surpoids et l’obésité touchent actuellement en
France 40% au minimum de la population.
S’il ne fait aucun doute que la prise en charge de
ces patients doit être globale et de longue durée,
le traitement initial varie beaucoup selon les équipes.
Certains proposent d’emblée aux patients des
régimes modérément hypocaloriques et d’autres
initient le traitement par un régime fortement hypocalorique
(very low calorie diets VLCD).
Au demeurant, beaucoup de patients sont demandeurs
de telles approches VLCD, tant ils ont
le souci de perdre rapidement les premiers kilos
(Gougeon, Saris) pour maintenir leur motivation.
Parmi ces régimes, la diète protéique (DP) est utilisée
depuis de nombreuses années au point que
la preuve de son efficacité n’est plus à faire (Saris).
Mais une question se pose à propos de ces VLCD :
lorsque vient le moment de revenir à une alimentation
hypocalorique plus proche de la normale, tant
en ce qui concerne l’apport énergétique comme
la qualité d’aliments, se produit parfois un phénomène
appelé désinhibition: à l’arrêt du modèle
initial, il y a un risque de perte de contrôle, et donc
à nouveau de «trop manger », de compenser les
frustrations, en rattrapant ainsi le poids perdu.
La DP consiste en l’administration, sur une période
d’une à plusieurs semaines, de produits contenant
75 à 80% de protéines, apportant le plus souvent
75 à 100 grammes par jour au total. On associe aux
protéines du potassium, des vitamines et du NaCl,
du magnesium, du calcium, des acides gras essentiels...pour
compléter les déficits d‘apports.
La prescription de ces DP doit être réalisée par un
médecin formé à cette technique, et garantissant
un suivi médical régulier du patient.
Si elle est le plus souvent bien supportée, la DP
présente cependant 3 inconvénients potentiels :
1- Elle est très différente de l’alimentation normale
et ne peut donc être suivie en phase stricte
trop longtemps.
2- Elle ne permet pas de travail sur le stress ni sur
le comportement alimentaire du patient.
3- On la soupçonne de déclencher parfois, voire
d’aggraver un trouble du comportement alimentaire
(TCA), du fait que des apports en nutriments
énergétiques très en dessous des besoins peuvent
conduire à des carences et à des désordres cérébraux
mineurs, mais susceptibles d’entraîner des
troubles du comportement. En fait, peu d’études
ont été menées dans le but de mettre en évidence
ces troubles, notamment en ce qui concerne les
TCA chez des patients suivant une DP.
Les régimes hypocaloriques peuvent entraîner
divers troubles, d’autant plus qu’ils sont très
restrictifs : troubles du sommeil, compulsions
alimentaires, anxiété, état dépressif, irritabilité,
instabilité de l’humeur, malaises… Ceci pourrait
en partie être le fait d’une réduction de la production
intracérébrale de neuromédiateurs modulant
l’humeur d’une part et la prise alimentaire d’autre
part (Westerterp-Plantenga et al).
La Sérotonine et la Dopamine font partie de ces
neuromédiateurs. Ils sont produits sur place, à
partir d’acides aminés essentiels ou semi-essentiels
comme le tyrosine et tryptophane (figure 1).
En cas d’apports fortement hypocaloriques, une
partie des protéines apportées est utilisée à des
fins énergétiques pour alimenter le métabolisme
de base et celui lié à l’activité physique de tous
les jours, même minimale. On peut donc penser
qu’une supplémentation en tryptophane et en tyrosine
lors de la prescription de ces régimes (DP)
pourrait être utile à préserver la teneur intracérébrale
en ces acides aminés.
Il n’existe à ce sujet que peu de données et aucun
essai thérapeutique jugeant de leur efficacité dans
la littérature internationale, d’où l’intérêt de cette
étude nouvelle.
Étude
Objectifs
• Supplémenter une diète protéique standard
en précurseurs des neuromédiateurs / versus
une diète protéique simple.
• Avec un essai en double insu et inclusion
d’une centaine de patients.
• Et vérifier son efficacité sur la perte de poids,
les troubles de l’humeur et le comportement
alimentaire du patient.
2 I Étude numéro 2

Decembre 2010
Etude comparative : Intérêt des Neuromédiateurs dans le traitement du surpoids et de l’obésité. I
YSONUT
obésité :
l’épidémie alarmante
En Espagne, et en France, on retrouve une augmentation
du taux de surpoids ou d’obésité, très
inquiétante pour le moins, soit une proportion de
15% d’obèse en 2009, quasi doublée en moins de
15 ans ! (figures 2 et 3)
Indice de Masse Corporelle - IMC :
poids (Kg) ÷ taille au carré = P/T²
• Poids normal : 20 à 25
• Surpoids : 25 à 30
• Obésité : 30 à 40
• Obésité morbide : > 40
16
14
-
-
14,5%
16
14
-
-
13%
15%
12
10
8
-
-
-
8%
10%
12
10
8
-
-
-
8%
6
4
2
0
-
-
-
-
6
4
2
0
-
-
-
-
Figure 2 et 3 : Évolution
du taux d’obésité
en France et en
Espagne de 1995
à 2009 , en % de la
population - Sources
OCDE 2009
1 2 3
1 2 3
FRANCE
1 - 1995 - 8 %
ESPAGNE
1 - 1995 - 8 %
2 - 2004 - 10 %
2 - 2004 - 13 %
3 - 2009 - 14,5 %
3 - 2009 - 15 %
Figure 1 : Les précurseurs des Neuromediateurs
LES ACIDES AMINÉS PRÉCURSEURS DES NEUROMÉDIATEURS
L-TYROSINE
Tyrosine
hydroxylase
DY- HYDROXY
PHÉNYLALANINE
( L-DOPA )
Dopa
décarboxylase
DOPAMINE
L-Tryptophane
Tryptophane
hydroxylase
5 Hydroxy
Tryptophane
( 5-htp )
L aminoacid
décarboxylase
sérotonine
Étude numéro 2 I 3

YSONUT I Etude comparative : Intérêt des Neuromédiateurs dans le traitement du surpoids et de l’obésité. Decembre 2010
MODALITÉS DE L’ÉTUDE
• 110 patients inclus dans l’étude, 102 cas exploitables
sur l’Espagne et la France.
TIRAGE AU SORT des groupes (102 patients)
• Essai randomisé en double insu (à l’aveugle)
avec tirage au sort des patients au cabinet médical
pour composer 4 groupes, avec accord écrit
du patient.
Groupe Témoin = DP
Diète protéique classique
Groupe Contrôle = STT
Diète protéique classique + supplémentation
en tyrosine et tryptophane
• 1° phase active de 4 mois pour inclusion et traitement,
2° phase à 6 mois de recul avec recueil
des données patients.
• Analyse statistique dans l’intention de traiter :
- En cas d’arrêt du traitement, les résultats
du malade. Ils sont analysés dans son groupe
thérapeutique. Les données manquantes ne
sont pas remplacées.
•
- L’analyse statistique comporte une analyse de
variance (ANOVA) et des analyses de covariance
à plusieurs facteurs : effet traitement, effet
temps (J30, J60, J90), effet IMC, effet sexe.
18 Patients
obèses
PARAMÈTRES MESURES
A J0 J30 J60 J90
33 Patients
surpoids
Poids, IMC, Tour de taille, Masse grasse, TA,
18 Patients
obèses
33 Patients
surpoids
MISE EN PLACE
• La mise en place de la diète protéique était faite
par le médecin dans son cabinet.
• Selon un protocole établi et identique à chaque cas.
- Surpoids : 4 produits Protéifine à J0 et diminution
de 1 produit tous les 15 jours jusqu’à J90, dont 2
produits par jour supplémentés en neuromédiateurs
si groupe STT.
-Obèses : 5 produits Protéifine à J0 et diminution
de 1 produit tous les 15 jours jusqu’à J90, dont 2
produits par jour supplémentés en neuromédiateurs
si groupe STT.
• On a donc des phases cétogéniques (1 – 2 – 3)
courtes sur 30 à 45 jours et une réintroduction
progressive des aliments.
Analyses biologiques à JO et J90 : glycémie, HbA1c, Cholestérol, Triglycérides
Questionnaire sur la qualité de vie explorant le sentiment de santé mentale
et physique (questions du SF36), le dynamisme, l’anxiété (questions du
Hamilton score) et la tendance dépressive (questions du Beck score).
Questionnaire de 17 questions sur le comportement alimentaire. On
en tire 4 sous-scores : obsessions vis-à-vis des aliments et de l’alimentation,
effets somatiques de la restriction cognitive, grignotage, compulsions
alimentaires.
? ?
• Sans avoir le choix des parfums, le patient reçoit
un kit de produits pré-établi. La supplémentation
en micronutriments est la même dans les 2 groupes
(Potassium, Vitamines, Calcium, Magnésium,
Sodium, Omégas 3-6).
• Pour que tout soit comparable par ailleurs, les
produits diététiques ont été fabriqués sans distinction
de goût, et présentés dans le même emballage,
de telle sorte qu’il est impossible pour le
médecin ou le patient de savoir dans quel groupe
il se trouve.
4 I Étude numéro 2

Decembre 2010
Etude comparative : Intérêt des Neuromédiateurs dans le traitement du surpoids et de l’obésité. I
YSONUT
Résultats
10
-
DAP
1°) PERTE DE POIDS
chez le patient en SURPOIDS
9
8
7
-
-
-
-7,5
-9
STT
La perte de poids à
J90 est différente :
6
5
-
-
- 9 kgs dans
le groupe STT
- 7,5 kgs dans
le groupe DP
Chez le patient en surpoids, le groupe
STT obtient de meilleurs résultats :
4
3
-
-
Soit 1,5 kgs perdu
en plus avec STT
- Perte de 9 kilos sur les 90 jours du programme
dans le groupe STT / versus 7,5
kilos dans le groupe DP, soit 20% de plus
(figure 4).
- Idem sur le tour de taille : avantage pour
le groupe STT avec une perte de 10 cm /
versus 7,7 cm dans le groupe DP (figure 5).
2
1
0
-
-
-
J15 J30 J60 J90
Figure 4: Perte de poids chez patients en surpoids
12
10
8
-
-
-
-10
-7,7
DAP
STT
6
-
4
-
2
-
0
-
J15 J30 J60 J90
Figure 5: Diminution du tour de taille chez patients en surpoids
Le centre de la faim est
modulé par la Dopamine
et la Noradrénaline.
Hypothalamus
Le centre de la satiété
est modulé par
la Noradrénaline
et la Sérotonine.
Étude numéro 2 I 5

YSONUT I Etude comparative : Intérêt des Neuromédiateurs dans le traitement du surpoids et de l’obésité. Decembre 2010
2°) PERTE DE POIDS
chez le patient OBESE
16
14
-
-
-13,5
DAP
STT
12
-
La perte de poids à
J90 est différente :
Chez le patient obèse, on retrouve des
résultats encore plus spectaculaires
dans le groupe STT :
- Perte de 13,5 kilos sur les 90 jours du
programme dans le groupe STT / versus
9,7 kilos dans le groupe DP, soit 30% de
plus (figure 6).
- Idem sur le tour de taille, avantage
pour le groupe STT avec une perte de
14,4 cm / versus 7,5 cm dans le groupe
DP (figure 7).
10
8
6
4
2
0
-
-
-
-
-
-
J15 J30 J60
Figure 6: Perte de poids chez patients obèses
-9,7
J90
-13,5 kgs dans
le groupe STT
-9,7 kgs dans
le groupe DP
Soit 3,8 kgs
perdus en plus
avec STT
16
14
12
10
8
6
4
2
0
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-7,5
J15 J30 J60 J90
-14,4
DAP
STT
Figure 7: Tour de Taille chez patients obeses
Dynovance, apport de Protéines et de
Tyrosine (3,4g) pour le tonus mental et
la régulation de l’appétit.
Sérovance, apport de Protéines et de
Tryptophane (1,4g) pour l’humeur, le
comportement alimentaire et la régulation
de la satiété.
6 I Étude numéro 2

Decembre 2010
Etude comparative : Intérêt des Neuromédiateurs dans le traitement du surpoids et de l’obésité. I
YSONUT
3°) QUALITÉ DE VIE
évolution de la qualité de
la vie dans les 2 groupes
thérapeutiques
(obésité et surpoids confondus)
40
35
30
25
-
-
-
-
DP
STT
P>0,01 (ANOVA)
Globalement, l’amélioration de la qualité de
la vie est plus grande sous STT que sous DP
(versus J0).
A J0, les obèses avaient une qualité de vie inférieure
à celle des patients en surpoids (Ob: -5,5 + 15 vs
surpoids : +13 + 25). La qualité de vie restait moins
bonne jusqu’à J60 chez les obèses, mais n’était
plus différente, entre obèses et surpoids à J90 (27
+ 18 vs 30 + 23, non significatif) (figure 8).
20
15
10
5
0
-
-
-
-
-
J0 J30 J60 J90
Figure 8 : Évoluction de la qualité de la vie dans les 2 groupes Thérapeutiques
(Obesité et Surpoids confondus)
SCORE (min: -60, max: +60)
Cela signifie que quel que soit le régime protéiné proposé, l’apport de protéines et la perte de poids corrigent les différences entre les
deux groupes, de sorte que les obèses retrouvent un sentiment de qualité de vie comparable à celui des patients en surpoids dès
qu’ils perdent du poids.
En comparaison, la qualité de vie s’améliorait significativement, patients en surpoids et obèses confondus, à chaque étape (vs J0 ;
P0,05 (ANOVA)
Figure 9: Diminution
des troubles
alimentaires dans les 2
groupes thérapeutiques
(Obesité et Surpoids
confondus)
Cela signifie que, quel que soit le régime protéiné proposé, l’amélioration
du comportement alimentaire est plus rapide chez les patients en surpoids.
Mais à la fin des 90 jours de traitement, l’apport de protéines et la perte
de poids équilibrent ces données, de sorte que les obèses retrouvent un
score de comportement alimentaire comparable à celui des patients en
surpoids simples dès qu’ils perdent proportionnellement plus de poids.
Aucun malade sous STT ne garde un score de désinhibition (pulsions
alimentaires) élevé à J90, contre 4 % sous DP (non significatif). La sensation
de faim moyenne était un peu moins importante sous STT (1,16 + 0,56)
que sous DP (1,29 + 0,30 sur une échelle de 0 à 9, non significatif).
SCORE COMPOSITE (min: 0, max: 51)
DP
STT
Étude numéro 2 I 7

YSONUT I Etude comparative : Intérêt des Neuromédiateurs dans le traitement du surpoids et de l’obésité. Decembre 2010
5º) CLINIQUE
et BIOLOGIE
Quel que soit le groupe, STT ou DP, on note, comme
prévu, une amélioration des paramètres cliniques
et biologiques liée essentiellement à la perte
de poids et au changement alimentaire.
• La pression artérielle systolique diminue sous
traitement chez 52 des 102 patients
La cholestérolémie totale et le LDL calculé, la glycémie
et l’HbA1c diminuent significativement sous régime
(P

Decembre 2010
Etude comparative : Intérêt des Neuromédiateurs dans le traitement du surpoids et de l’obésité. I
YSONUT
L’ajout de précurseurs des neuromédiateurs
(Tyrosine et Tryptophane) dans les produits
Protéifine est nettement bénéfique pour le patient,
quel qu’il soit.
La différence la plus nette est retrouvée dans le
groupe des obèses qui tirent un avantage majeur
du programme STT.
Il apparaît par conséquent nécessaire de proposer
aux patients obèses une supplémentation systématique
en tyrosine et tryptophane, précurseurs
des neuromédiateurs, dès qu’un programme diététique
est mis en place.
Il reste la question suivante : combien de temps
cette supplémentation est-elle indispensable : le
temps du régime, plus une longue période de stabilisation
? Plus de un an ? Ou plusieurs années ?
POURQUOI CETTE RELATION D’INTÉRÊT ENTRE NEUROMÉDIATEURS
ET OBÉSITÉ ?
Pourquoi l’étude a-t-elle confirmé qu’une supplémentation en tyrosine
et tryptophane était plus efficace chez les patients obèses que chez les
patients en surpoids ?
Plusieurs hypothèses peuvent être élaborées :
1. Les dysfonctionnements neurophysiologiques sont plus
importants chez l’obèse et moindres ou absents chez les patients
en surpoids. Dès lors, une supplémentation qui modifie l’humeur
et le comportement a plus de chance d’être efficace.
OBÈSE = AVANTAGE STT « obligatoire »
Le patient obèse tire un plus grand avantage
à être supplémenté en neuromédiateurs
durant son régime pour garantir
indiscutablement un meilleur résultat par
rapport à une diète protéinée classique : par
exemple une perte de poids supplémentaire
de 30% sur 90 jours de régime.
2. Il existerait chez les obèses un vrai déficit en tyrosine et/ou
tryptophane cérébral (ou du moins dans les seules zones clés :
hypothalamus, noyau arqué), alors que ce déficit est modeste ou
absent chez les patients en surpoids.
3. Il pourrait exister chez les obèses des causes de « détournement»
physiologique des neuromédiateurs, diminuant ainsi leur taux
intracérébral :
- Troubles digestifs, constipation chronique, altération de la flore
intestinale qui diminue l’absorption des neuromédiateurs.
- Perturbation du rapport Tryptophane / Acides aminés
neutres, conséquence du mode alimentaire de l’obèse (et donc
diminution du passage du tryptophane libre dans le cerveau).
Le concept de la Rytmonutrition ® développé
par les laboratoires Ysonut,
associe la prise en charge nutritionnelle
et les données de la chronobiologie (les
rythmes biologiques) adaptée à la nutrition.
A la diète protéique, qui a déjà fait multiples
preuves de son efficacité dans
la perte de poids, la Rythmonutrition
® propose l’utilisation de produits
protéinés enrichis en précurseurs des
neuromédiateurs à certains moments
de la journée pour optimiser tous les
résultats.
- Inflammation chronique de bas grade diminuant la synthèse
cérébrale de Sérotonine à partir du tryptophane, au profit de
la synthèse d’acides cérébraux toxiques, à l’origine du stress
de la déprime de l’obèse.
- Utilisation des acides aminés précurseurs des neuromédiateurs
au cours du régime DP classique vers la filière énergétique
et donc carence de synthèse cérébrale des neuromédiateurs,
évidemment plus marquée chez l’obèse, du fait de ses besoins
énergétiques.
Étude numéro 2 I 9

YSONUT I Annexes : Documents médecins - patients de l’étude Decembre 2010
FICHE DU PATIENT À LA PREMIÈRE CONSULTATION (J0)
Étude contrôlée en
double insu comparant
une diète protéique
supplémentée en
neuromédiateurs
(Protéifine® + Dynovance® /
Sérovance®) (concept de la
Rythmonutrition®)
versus une diète
protéique standard
(Protéifine®)
chez 110 patients suivis
pendant 6 mois.
CAHIER
D’OBSERVATION
PROMOTEUR
Laboratoires YSONUT
C/ Provença, 286-288, 1° 2°
08008 Barcelone
Espagne
www.ysonut.com
INVESTIGATEUR PRINCIPAL
Pr. D. RIGAUD
CHU du Bocage, Dijon, France
COORDINATEURS
DE L’ÉTUDE
Dr. J. CASERMEIRO, Dr. C. JARNE,
Dr. A. ZAHOUANI, Dr. V.ISEL,
Dr. P. SARAZIN
MÉDECIN
Nom (3 premières lettres) : ………………………………………………………………................…………................………….........
Prénom (3 premières lettres) : ………………………………………………………………...........…………................………….........
Sexe: Femme Homme
Âge (ans) : Poids (Kg) : Taille (m) : IMC :
Contexte clinique à J0 :
HTA Dyslipémie Diabète Chirurgie Arrêt tabac Hypothyroïdie
Autres (à préciser) :
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………..................................................................................................................
Médicaments à J0 (lister) :
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Commentaires éventuels :
………………………………………………………………………………………………………………………….…………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Taille (m)
Date
P.A. (cm Hg)
Tour de Taille (cm)
Poids (Kg)
IMC
Masse
grasse (%)
Masse
maigre (%)
Triglycérides
(g/l)
Glycémie
à jeun
Cholestérol
Total (g/l)
Cholestérol
HDL (g/l)
Cholestérol
LDL (g/l)
Hb A1C
Autres
paramètres
(à préciser)
Questionnaire
Humeur
et Qualité
de Vie
Questionnaire
de Comportement
Alimentaire
J0 Visite 1
.../..../2009
J15 Visite 2
.../..../2009
J30 Visite 3
.../..../2009
J60 Visite 4
.../..../2009
J90 Visite 5
.../..../2009
Questionnaire sur l’humeur et la qualité de vie
(À remplir par le patient)
Afin d’améliorer nos traitements pour mieux vous aider, nous souhaitons connaître votre ressenti avant et
pendant le régime qui vous est proposé. En répondant à ce questionnaire élaboré spécialement pour vous,
vous nous donnez l’opportunité de mieux comprendre ce que vous ressentez et d’améliorer la prescription
de ce type de régime. Cela ne vous prendra que quelques minutes.
10 I Étude numéro 2

Decembre 2010
annexes : Documents médecins - patients de l’étude I YSONUT
Pour répondre, c’est simple : après chaque question, vous avez une échelle qui va de « moins 5 » à « plus cinq » (-5 à +5).
• « -5 », c’est « très mauvais », « très négatif ». Et « +5 », c’est « très bien », « très positif ».
• Si c’est encore moins bien que « très mauvais », mettez une croix sur la gauche de « -5 » et si c’est mieux que « très positif », mettez
une croix à droite de « +5 ».
1 - Comment évaluez-vous votre état de santé en ce moment ? (très mauvais = -5 ; Très bon = +5)
-5 -4 -3 -2 -1 0 +1 +2 +3 +4 +5
2 - Avez-vous réduit vos activités professionnelles ou de loisirs en raison de votre état physique ? (je ne fais plus rien = -5 ou plus ; je fais bien
plus de choses = +5 ou plus)
-5 -4 -3 -2 -1 0 +1 +2 +3 +4 +5
3 - Avez-vous réduit vos activités professionnelles ou de loisirs en raison de votre état mental, psychologique ? (je ne fais plus rien = -5 ou plus
; je fais bien plus de choses = +5 ou plus) mental, psychologique ? (je ne fais plus rien = -5 ou plus ; je fais bien plus de choses = +5 ou plus)
-5 -4 -3 -2 -1 0 +1 +2 +3 +4 +5
4 - Au cours des 4 dernières semaines, avez-vous été gêné(e) dans vos relations avec les autres (au travail, chez vous, en famille) à cause de
votre état physique ou de votre excès de poids (je ne sors plus et ne vois plus personne= -5 ou plus ; je fais bien plus de choses = +5 ou plus) ?
-5 -4 -3 -2 -1 0 +1 +2 +3 +4 +5
5 - Au cours de ces 4 dernières semaines, avez-vous manqué de dynamisme, en raison de votre état physique et corporel ? (je suis beaucoup
plus à plat, épuisé(e)= -5 ou plus ; je suis vraiment plus dynamique = +5 ou plus)
-5 -4 -3 -2 -1 0 +1 +2 +3 +4 +5
6 - Au cours des 4 dernières semaines, avez-vous eu le sentiment d’avoir été triste ? (Si triste et si malheureux que je ne peux pas le supporter=
-5 ou plus) Ou au contraire, bien plus gai(e) (+5 ou plus)
-5 -4 -3 -2 -1 0 +1 +2 +3 +4 +5
7 - Au cours des 4 dernières semaines, avez-vous perdu tout votre intérêt pour les autres et vous êtes-vous replié(e) totalement sur vousmême
(-5 ou plus) ? Ou au contraire êtes-vous devenu(e) plus ouvert(e), plus liant(e) (+5 ou plus) ?
-5 -4 -3 -2 -1 0 +1 +2 +3 +4 +5
8 - Au cours des 4 dernières semaines, avez-vous perdu toute motivation (au point que je ne peux rien entreprendre = -5 ou plus) ?
Ou au contraire avez-vous été bien plus motivé(e) (+5 ou plus) ?
-5 -4 -3 -2 -1 0 +1 +2 +3 +4 +5
9 - Au cours des 4 dernières semaines, avez-vous eu le sentiment de n’avoir plus plaisir à faire quoi que ce soit (= -5 ou plus) ou au contraire,
bien plus de plaisir (+5 ou plus) ?
-5 -4 -3 -2 -1 0 +1 +2 +3 +4 +5
10 - Au cours des 4 dernières semaines, avez-vous ressenti une humeur incroyablement variable, tantôt bonne, tantôt effondrée (= -5 ou plus)
ou au contraire une humeur bien plus stable et enjouée (+5 ou plus) ?
-5 -4 -3 -2 -1 0 +1 +2 +3 +4 +5
11 - Au cours des 4 dernières semaines, avez-vous ressenti du stress ou une angoisse insupportable (= -5 ou plus) ou au contraire, avez-vous
été serein(e) et détendu(e) (+5 ou plus) ?
-5 -4 -3 -2 -1 0 +1 +2 +3 +4 +5
12 - Au cours des 4 dernières semaines, avez-vous eu une activité physique nettement moins importante (= -5 ou plus) ou au contraire nettement
plus importante qu’auparavant (+5 ou plus) ?
-5 -4 -3 -2 -1 0 +1 +2 +3 +4 +5
QUESTIONNAIRE COMPORTEMENT ALIMENTAIRE J30 (À remplir par le patient)
Si vous êtes dans la 1ère phase, dite « stricte », remplissez ce questionnaire. Ces derniers temps… Cochez la case qui vous correspond le mieux.
Votre sensation de faim est pénible
Votre sensation de manque, par rapport à la nourriture, est pénible
Vous avez très envie de grignoter du sucré
Vous avez très envie de grignoter du salé
Quand vous commencez à manger, il vous est difficile d’arrêter
Vous rêvez de « bouffe » la nuit
La faim vous empêche de dormir
En ce moment, vous mangez la nuit sans pouvoir vous en empêcher
En ce moment, vous mangez le soir sans pouvoir vous en empêcher
Vous faites des crises alimentaires, sans pouvoir vraiment vous arrêter,
au moins une fois par semaine
Vous avez perdu le goût, l’envie de manger
Vous vous sentez faible
Vous avez des crampes à l’estomac
Vous vous sentez exclu(e) à cause de votre « régime »
Vous mangez parce que vous êtes stressé(e)
Vous mangez parce que vous êtes triste
Vous êtes tout à fait incapable de contrôler ce que vous mangez,
quand c’est un aliment qui vous fait envie
Jamais (0) Parfois (1) Souvent (2) Toujours(3)
Étude numéro 2 I 11

ADY057-CM022011
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