Exploration du système nerveux central en Médecine Nucléaire ...

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A. Catafau Exploration du système nerveux central en Médecine Nucléaire Aspect clinique : traceurs et indications Ana Catafau CPDM- Psychiatry CEDD - Barcelona, Spain Résumé Les techniques de neuro-imagerie nucléaire permettent l’étude in vivo des aspects fonctionnels et neurochimiques du cerveau humain. Aussi bien la SPECT (Single Photo Emission Computed Tomography ou tomographie par émission de photons) que la TEP (Tomographie par Emission de Positons) sont des techniques non sanglantes et présentent les deux modalités, fonctionnelles et biochimiques. La modalité fonctionnelle informe sur l’activité neuronale au travers du métabolisme (TEP) ou de la perfusion cérébrale régionale (SPECT...). Quant à la neuroimagerie biochimique, elle fournit des informations sur des éléments chimiques qui interviennent dans la neurotransmission (récepteurs, transporteurs et enzymes) et permet l’étude de l’activité synaptique au travers d’images réalisées dans des régions distinctes du cerveau. Cette information sur les aspects neurochimiques de la neurotransmission constitue un domaine exclusif des techniques de neuro-imagerie nucléaire, SPECT et TEP. Dans cet article, les traceurs utilisés dans chaque modalité de SPECT cérébral sont discutés, de même que leurs principales applications cliniques. SPECT – TEP – Perfusion cérébrale – Métabolisme neuronal – Neurotransmission NEURO-IMAGERIE FONCTIONNELLE ðL’apport d’oxygène et de glucose est régulé par les nécessités métaboliques de chaque région cérébrale, lesquelles sont déterminées par l’intensité de l’activité neuronale. Le flux sanguin, de même que le métabolisme et l’activité des neurones, sont des paramètres impliqués aussi bien dans des conditions normales et pathologiques, avec les seules exceptions de la phase subaiguë de l'ictus et de certaines tumeurs. Les images obtenues en SPECT de perfusion et en TEP de perfusion ou de métabolisme reflètent indirectement l’activité neuronale de chaque région cérébrale et elles ont été utilisées pour approfondir la connaissance dans plusieurs domaines : le fonctionnement cérébral normal et pathologique, la physiopathologie de plusieurs entités psychiatriques et de leurs symptômes, de même que l’effet de travaux de neuro-activation (sensorielle, motrice et cognitive) et de différentes thérapeutiques (pharmacologiques Correspondance : Ana M. Catafau, M.D. - Director, GSK Centre for Imaging in Psychiatry - Exploratory Clinical Medicine CPDM- Psychiatry CEDD - Torre Mapfre. Villa olimpica - La Marina, 16-18, Pl. 9 B y C - 08005 - Barcelona, Spain Tel:+34 932247102 - Mobile: +34 696931361 - Fax: +34 932211531 Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2002 - vol.26 - n°11 597

A. Catafau<br />

<strong>Exploration</strong> <strong>du</strong> système <strong>nerveux</strong> <strong>c<strong>en</strong>tral</strong> <strong>en</strong> Médecine Nucléaire<br />

Aspect clinique : traceurs et indications<br />

Ana Catafau<br />

CPDM- Psychiatry CEDD - Barcelona, Spain<br />

Résumé<br />

Les techniques de neuro-imagerie nucléaire permett<strong>en</strong>t l’étude in vivo des aspects fonctionnels<br />

et neurochimiques <strong>du</strong> cerveau humain. Aussi bi<strong>en</strong> la SPECT (Single Photo Emission<br />

Computed Tomography ou tomographie par émission de photons) que la TEP (Tomographie par<br />

Emission de Positons) sont des techniques non sanglantes et prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t les deux modalités, fonctionnelles<br />

et biochimiques. La modalité fonctionnelle informe sur l’activité neuronale au travers<br />

<strong>du</strong> métabolisme (TEP) ou de la perfusion cérébrale régionale (SPECT...). Quant à la neuroimagerie<br />

biochimique, elle fournit des informations sur des élém<strong>en</strong>ts chimiques qui intervi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

dans la neurotransmission (récepteurs, transporteurs et <strong>en</strong>zymes) et permet l’étude de l’activité<br />

synaptique au travers d’images réalisées dans des régions distinctes <strong>du</strong> cerveau. Cette information<br />

sur les aspects neurochimiques de la neurotransmission constitue un domaine exclusif des<br />

techniques de neuro-imagerie nucléaire, SPECT et TEP. Dans cet article, les traceurs utilisés<br />

dans chaque modalité de SPECT cérébral sont discutés, de même que leurs principales applications<br />

cliniques.<br />

SPECT – TEP – Perfusion cérébrale – Métabolisme neuronal – Neurotransmission<br />

NEURO-IMAGERIE FONCTIONNELLE<br />

ðL’apport d’oxygène et de glucose<br />

est régulé par les nécessités métaboliques<br />

de chaque région cérébrale, lesquelles<br />

sont déterminées par l’int<strong>en</strong>sité<br />

de l’activité neuronale. Le flux<br />

sanguin, de même que le métabolisme<br />

et l’activité des neurones, sont<br />

des paramètres impliqués aussi bi<strong>en</strong><br />

dans des conditions normales et pathologiques,<br />

avec les seules exceptions<br />

de la phase subaiguë de l'ictus<br />

et de certaines tumeurs. Les images<br />

obt<strong>en</strong>ues <strong>en</strong> SPECT de perfusion et<br />

<strong>en</strong> TEP de perfusion ou de métabolisme<br />

reflèt<strong>en</strong>t indirectem<strong>en</strong>t l’activité<br />

neuronale de chaque région cérébrale<br />

et elles ont été utilisées pour<br />

approfondir la connaissance dans plusieurs<br />

domaines : le fonctionnem<strong>en</strong>t<br />

cérébral normal et pathologique, la<br />

physiopathologie de plusieurs <strong>en</strong>tités<br />

psychiatriques et de leurs symptômes,<br />

de même que l’effet de travaux<br />

de neuro-activation (s<strong>en</strong>sorielle, motrice<br />

et cognitive) et de différ<strong>en</strong>tes<br />

thérapeutiques (pharmacologiques<br />

Correspondance : Ana M. Catafau, M.D. - Director, GSK C<strong>en</strong>tre for Imaging in Psychiatry - Exploratory Clinical Medicine<br />

CPDM- Psychiatry CEDD - Torre Mapfre. Villa olimpica - La Marina, 16-18, Pl. 9 B y C - 08005 - Barcelona, Spain<br />

Tel:+34 932247102 - Mobile: +34 696931361 - Fax: +34 932211531<br />

Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2002 - vol.26 - n°11 597


<strong>Exploration</strong> <strong>du</strong> système <strong>nerveux</strong> <strong>c<strong>en</strong>tral</strong> <strong>en</strong> médecine nucléaire<br />

ou non) sur le système <strong>nerveux</strong> <strong>c<strong>en</strong>tral</strong>.<br />

Les traceurs<br />

ðAvec la TEMP, il est possible d’obt<strong>en</strong>ir<br />

des images <strong>du</strong> flux sanguin cérébral<br />

<strong>en</strong> utilisant par exemple de<br />

l’H2O 15 et <strong>du</strong> métabolisme cérébral<br />

avec <strong>du</strong> 18F-FDG (figure 1). Les traceurs<br />

de perfusion cérébrale les plus<br />

utilisés actuellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> SPECT sont<br />

l’HMPAO (hexaméthylpropylène<br />

amino oxyne, CERETEC®,<br />

AMERSHAM) et l’ECD (ethylène –<br />

cystéine dimère), Neurolite®, Dupont-Pharma),<br />

tous deux marqués<br />

avec <strong>du</strong> 99mTc. Il s’agit de composés<br />

lipophiles qui, après leur injection<br />

intraveineuse, travers<strong>en</strong>t la barrière<br />

hémato-<strong>en</strong>céphalique et atteign<strong>en</strong>t<br />

les neurones <strong>en</strong> quantité proportionnelle<br />

au FSCR (flux sanguin<br />

cérébral) [1,2]. Les principales propriétés<br />

pharmaco-cinétiques de ces<br />

deux radiotraceurs sont schématisées<br />

dans le tableau I. Leurs principales<br />

différ<strong>en</strong>ces sont liées à leur stabilité<br />

in vitro et à leur dosimétrie. Le mécanisme<br />

de leur incorporation cellulaire<br />

est id<strong>en</strong>tique. Tous deux pénètr<strong>en</strong>t<br />

dans les cellules cérébrales <strong>en</strong> raison<br />

de leur caractère lipophile, et se mainti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

dans celle-ci par suite de leur<br />

conversion <strong>en</strong> composés hydrophiles.<br />

Cette conversion de la lipophilie<br />

à l'hydrophilie est liée à un processus<br />

métabolique de D-estérification<br />

dans le cas de l'ECD, alors que pour<br />

l'HMPAO il s'agit principalem<strong>en</strong>t d'un<br />

phénomène d'instabilité de la molécule<br />

après son passage au travers de<br />

la membrane cellulaire, qui la r<strong>en</strong>d<br />

hydrophile. Par suite, les images obt<strong>en</strong>ues<br />

avec l'ECD reflèt<strong>en</strong>t de manière<br />

prédominante une captation<br />

cellulaire de type métabolique alors<br />

que celle obt<strong>en</strong>ue avec l'HMPAO sont<br />

le reflet de l'arrivée <strong>du</strong> FSCR dans les<br />

régions cérébrales [1,2]. Ceci explique<br />

les différ<strong>en</strong>ces discrètes obt<strong>en</strong>ues<br />

à l'état normal avec les deux traceurs,<br />

comme par exemple une moindre<br />

captation cérébelleuse et une référ<strong>en</strong>ce<br />

plus importante à la captation<br />

de la substance grise et celle de la<br />

substance blanche avec l'ECD (ta-<br />

bleau II et figure 1). Il est important<br />

de connaître la cinétique d'incorporation<br />

de ces traceurs dans le cerveau,<br />

laquelle est schématisée dans la fi-<br />

gure 2. Après son injection intraveineuse,<br />

la majeure partie <strong>du</strong><br />

radiotraceur pénètre dans le cerveau<br />

au cours <strong>du</strong> premier passage, son incorporation<br />

se complétant <strong>en</strong>suite<br />

proportionnellem<strong>en</strong>t au flux sanguin<br />

(et donc à l'activité neuronale) dans<br />

les deux minutes suivant l'injection.<br />

Après une période de lavage <strong>du</strong> traceur<br />

dans les tissus mous <strong>en</strong>vironnants,<br />

qui est de 15 à 25 minutes pour<br />

l'HMPAO et de <strong>du</strong>rée plus longue<br />

pour l'ECD (30 à 45 minutes), le traceur<br />

demeure fixé dans les neurones<br />

p<strong>en</strong>dant un nombre d'heures proportionnel<br />

au flux sanguin cérébral existant<br />

au mom<strong>en</strong>t de l'injection. Les variations<br />

possibles <strong>du</strong> flux sanguin qui<br />

peuv<strong>en</strong>t surv<strong>en</strong>ir après les deux ou<br />

trois minutes suivant l'injection ne<br />

modifi<strong>en</strong>t pas la distribution initiale<br />

<strong>du</strong> traceur. Cette cinétique permet<br />

d'obt<strong>en</strong>ir des images "congelées" de<br />

l'état <strong>du</strong> flux sanguin cérébral au<br />

mom<strong>en</strong>t de l'injection, bi<strong>en</strong> que l'acquisition<br />

des images ne soit faite que<br />

plus tard. Ces images, appelées images<br />

de "tir" ("shoot image") sont d'une<br />

grande utilité dans les études de<br />

neuroactivation et d'interv<strong>en</strong>tion pharmacologique.<br />

Indications<br />

ðLes images de SPECT sont utiles<br />

pour la con<strong>du</strong>ite clinique, dans la<br />

mesure où elles fourniss<strong>en</strong>t une information<br />

nouvelle ou traditionnelle<br />

qui ne peut être obt<strong>en</strong>ue avec d'autres<br />

techniques. La SPECT de perfusion cérébrale<br />

joue un rôle important dans<br />

le diagnostic, la con<strong>du</strong>ite thérapeutique<br />

et le suivi des pati<strong>en</strong>ts [3]. De plus,<br />

elle constitue un outil utile dans la<br />

recherche, dans la mesure où elle est<br />

largem<strong>en</strong>t disponible et permet<br />

l'étude non invasive <strong>du</strong> fonctionnem<strong>en</strong>t<br />

cérébral in vivo.<br />

Utilité dans le diagnostic<br />

La SPECT peut être utilisée pour définir<br />

l'état pathologique <strong>du</strong> pati<strong>en</strong>t lorsque<br />

les symptômes neurologiques<br />

ou psychiatriques ne peuv<strong>en</strong>t pas<br />

être expliqués à partir des résultats<br />

de la neuro-imagerie structurale. Un<br />

bon exemple est constitué par l'utilité<br />

de la SPECT de perfusion dans le<br />

diagnostic différ<strong>en</strong>tiel des dém<strong>en</strong>ces<br />

[4]. Plusieurs modèles de perfusion<br />

ont été associés à différ<strong>en</strong>ts types de<br />

dém<strong>en</strong>ces. Une diminution de la perfusion<br />

dans les régions temporo-pariétales<br />

<strong>du</strong> cerveau est associée à la<br />

dém<strong>en</strong>ce postérieure, comme par<br />

exemple la dém<strong>en</strong>ce de type Alzheimer,<br />

alors qu'une perfusion diminuée<br />

dans les régions frontales ou frontotemporales<br />

suggère une dém<strong>en</strong>ce <strong>du</strong><br />

lobe frontal, telle que la maladie de<br />

Pick. Une classification exacte des dém<strong>en</strong>ces<br />

est d'importance cruciale <strong>en</strong><br />

raison des avancées réc<strong>en</strong>tes <strong>du</strong> traitem<strong>en</strong>t<br />

médical. La SPECT a un impact<br />

sur les décisions thérapeutiques,<br />

<strong>en</strong> différ<strong>en</strong>ciant la dém<strong>en</strong>ce de type<br />

Alzheimer de la pseudo-dém<strong>en</strong>ce<br />

dépressive, qui peut être traitée efficacem<strong>en</strong>t<br />

et donne lieu à une détérioration<br />

de la perfusion frontale. La<br />

grande s<strong>en</strong>sibilité de la détection de<br />

la détérioration fonctionnelle s'oppose<br />

à sa faible spécificité, puisque<br />

le même modèle de SPECT peut être<br />

observé dans différ<strong>en</strong>tes pathologies.Des<br />

lésions cérébrales d'étiologies<br />

différ<strong>en</strong>tes, telles que vasculaires,<br />

tumorales ou traumatiques, peuv<strong>en</strong>t<br />

détériorer les impulsions neuronales<br />

et interrompre les connexions<br />

avec d'autres régions cérébrales,<br />

même éloignées de la lésion<br />

originelle. Ce phénomène est dénommé<br />

"diaschisis" [5]. Les régions<br />

cérébrales recevant peu de signaux<br />

affér<strong>en</strong>ts devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t hypofonctionnelles,<br />

diminu<strong>en</strong>t leur métabolisme<br />

et apparaiss<strong>en</strong>t comme des aires de<br />

faible captation sur les images SPECT,<br />

ce qui permet une connaissance plus<br />

approfondie de la physiopathologie<br />

des symptômes cliniques liés à des<br />

lésions cérébrales anatomiquem<strong>en</strong>t<br />

préservées. Cep<strong>en</strong>dant, le modèle le<br />

plus communém<strong>en</strong>t observé, connu<br />

comme diaschisis cortico-cérébelleuse<br />

croisée, ne montre pas <strong>en</strong> général<br />

de conséqu<strong>en</strong>ce clinique remarquable<br />

[6].<br />

Utilité dans la con<strong>du</strong>ite thérapeu-<br />

tique<br />

L'information dérivée dans la SPECT<br />

de perfusion cérébrale peut influ<strong>en</strong>cer<br />

la con<strong>du</strong>ite thérapeutique. Un<br />

exemple bi<strong>en</strong> docum<strong>en</strong>té est constitué<br />

par la détection pré-chirurgicale<br />

598<br />

Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2002 - vol.26 - n°11


A. Catafau<br />

FUNCTIONAL NEUROIMAGING<br />

99m<br />

Tc-HMPAO<br />

SPECT<br />

99m<br />

Tc-ECD<br />

15<br />

O-Water<br />

PET<br />

18<br />

F-FDG<br />

rCBF<br />

Metabolism<br />

- Figure 1 –<br />

Coupes axiales au niveau des ganglions basaux obt<strong>en</strong>ues <strong>en</strong> SPECT (<strong>en</strong> haut) et <strong>en</strong> TEP (<strong>en</strong> bas) de perfusion et de<br />

métabolisme.<br />

A noter la meilleure e relation substance grise / blanche dans la SPECT avec ECD comparativ<br />

ativem<strong>en</strong>t à l’HMPAO.<br />

Images de TEP cédées par le départem<strong>en</strong>t de médecine nucléaire D «Johns Hopkins Medical Institutions», Baltimore, MD<br />

(USA).<br />

Primer paso<br />

Lavado<br />

(washout)<br />

Estabilización<br />

actividad<br />

2 min. 15-45 min.* 2-4 horas*<br />

Tiempo<br />

- Figure 2 –<br />

Schéma de la cinétique d’incorporation <strong>du</strong> 99mTc-HMPAO dans le cerveau.<br />

eau.<br />

Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2002 - vol.26 - n°11 599


<strong>Exploration</strong> <strong>du</strong> système <strong>nerveux</strong> <strong>c<strong>en</strong>tral</strong> <strong>en</strong> médecine nucléaire<br />

- Tableau I -<br />

Caractér<br />

actéristiques pharmaco-cinétiques des radiotr<br />

adiotraceur<br />

aceurs s les plus communém<strong>en</strong>t utilisés<br />

dans la SPECT cérébrale de perfusion (adapté de la référ<strong>en</strong>ce [3])<br />

99mTc -HMPAO<br />

99mTc-ECD<br />

Captation maximale dans le cerveau 2 min 2 min<br />

Captation cérébrale<br />

(% de la dose injectée)<br />

2-3 % 4-7 %<br />

Temps optimal pour la réalisation<br />

des images<br />

A partir de 15 min<br />

post-injection<br />

A partir de 30-45 min<br />

post-injection<br />

Excrétion biliaire<br />

Excrétion rénale<br />

(% à la 48ème heure post-injection)<br />

50 %<br />

40 %<br />

15 %<br />

75 %<br />

Ratio Grey/White matter 2-3 : 1<br />

4<br />

: 1<br />

- Tableau II –<br />

Radioligands utilisés dans la SPECT de neurotransmission<br />

Elém<strong>en</strong>ts à étudier<br />

Récepteurs dopaminergiques D 2<br />

Transporteurs de dopamine<br />

Transporteurs vésiculaires des mono-amines<br />

(type 2)<br />

Récepteurs b<strong>en</strong>zodiazépiniques<br />

Récepteurs sérotoninergiques 5HT 2A<br />

Récepteurs sérotoninergiques 5HT 1A<br />

Transporteurs de sérotonine<br />

Récepteurs cholinergiques muscariniques<br />

Récepteurs cholinergiques nicotiniques<br />

Transporteurs vésiculaires de l'acétylcholine<br />

Radioligands<br />

123I-IBZM<br />

123I-Epidepride<br />

123I- BF<br />

123I- Iodospiperone<br />

123I- Iodolisuride<br />

123I-β-CIT<br />

123I-FP-CIT<br />

123I-IPT<br />

123I-PE2I<br />

99m Tc-TRODAT-1<br />

123I-IBVM<br />

123I-Iomaz<strong>en</strong>il<br />

123I-NNC-13-8241<br />

123I-R91150<br />

123I-p-MPPI<br />

123I-β-CIT<br />

123I-ADAM<br />

123I-IDEX<br />

123I-IQNP<br />

123I-A-85380<br />

123I-DRC140<br />

Récepteurs N-méthyl-D-Aspartate (glutamate) 123I-MK-00801<br />

Récepteurs opioïdes<br />

125I-7alpha-O-IA-DPN<br />

600<br />

Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2002 - vol.26 - n°11


A. Catafau<br />

<strong>du</strong> foyer épileptique chez des pati<strong>en</strong>ts<br />

prés<strong>en</strong>tant des crises partielles complexes<br />

et réfractaires au traitem<strong>en</strong>t<br />

médical. Une simple aire d'hyperactivité<br />

dans une région cérébrale observée<br />

sur les images de perfusion<br />

ictale témoigne d'un foyer épileptique<br />

avec de fortes s<strong>en</strong>sibilité et spécificité<br />

(> 95 %) [7]. A l'opposé, les<br />

images de SPECT interictal peuv<strong>en</strong>t<br />

montrer une hypoactivité <strong>du</strong> foyer<br />

épileptique ou s'avérer incapables<br />

d'id<strong>en</strong>tifier quelques anomalies de<br />

perfusion que ce soit [7]. Le pot<strong>en</strong>tiel<br />

de la SPECT cérébrale dans l'influ<strong>en</strong>ce<br />

des décisions thérapeutiques<br />

apparaît clairem<strong>en</strong>t lors de la planification<br />

de la thérapie fibrinolytique<br />

dans l'infarctus [8]. La SPECT permet<br />

de détecter l'ischémie cérébrale dès<br />

le comm<strong>en</strong>cem<strong>en</strong>t de l'infarctus. La<br />

thérapeutique fibrinolytique doit être<br />

mise <strong>en</strong> place dès l'apparition des<br />

symptômes cliniques alors qu'il<br />

n'existe aucune technique structurale<br />

permettant de démontrer l'ext<strong>en</strong>sion<br />

et la sévérité de l'ischémie. Dans cette<br />

situation, les modèles de SPECT cérébral<br />

de perfusion sembl<strong>en</strong>t prédire<br />

l'infarctus [9] et par conséqu<strong>en</strong>t aider<br />

dans la sélection des pati<strong>en</strong>ts candidats<br />

à une thérapeutique fibrinolytique.<br />

L'étude de la réserve cérébro-vasculaire<br />

au moy<strong>en</strong> de la SPECT cérébrale<br />

avec de l'acétazolamide, a des implications<br />

thérapeutiques et pronostiques<br />

: elle est utile dans l'id<strong>en</strong>tification<br />

des pati<strong>en</strong>ts prés<strong>en</strong>tant une<br />

hémo-dynamique cérébrale compromise<br />

et qui pourrait bénéficier d'une<br />

<strong>en</strong>dartériectomie. Chez les pati<strong>en</strong>ts<br />

dont la réserve cérébro-vasculaire est<br />

compromise, il a été décrit un risque<br />

plus élevé d'infarctus [10].<br />

Des études évolutives avec la SPECT<br />

peuv<strong>en</strong>t montrer des variations au<br />

cours <strong>du</strong> temps de la perfusion régionale<br />

cérébrale, lesquelles peuv<strong>en</strong>t<br />

être utiles au suivi. La SPECT est la<br />

technique de choix pour monitorer<br />

le développem<strong>en</strong>t d'anomalies fonctionnelles<br />

dans des aires cérébrales<br />

anatomiquem<strong>en</strong>t préservées. Elle est<br />

aussi utile dans le monitorage des<br />

changem<strong>en</strong>ts in<strong>du</strong>its par des interv<strong>en</strong>tions<br />

médicales, chirurgicales ou<br />

neuroradiologiques. La valeur pronostique<br />

de la SPECT cérébrale a été<br />

décrite dans la maladie cérébro-vasculaire<br />

et le traumatisme crâni<strong>en</strong> <strong>en</strong>tre<br />

autres. Le suivi longitudinal au<br />

moy<strong>en</strong> de la SPECT peut avoir une<br />

valeur ajoutée dans le diagnostic différ<strong>en</strong>tiel<br />

des dém<strong>en</strong>ces, <strong>en</strong> particulier<br />

lorsque la SPECT de perfusion initiale<br />

est normale ou ne donne pas d'information<br />

utile [3].<br />

Utilité dans la recher<br />

echerche clinique<br />

La SPECT de perfusion cérébrale contribue<br />

à la connaissance de la base<br />

physiopathologique des maladies<br />

neurologiques et psychiatriques. Le<br />

pot<strong>en</strong>tiel de la SPECT dans la détection<br />

des variations <strong>du</strong> flux cérébral<br />

régional ("rCBF") dans différ<strong>en</strong>tes situations,<br />

a facilité la recherche de l'activité<br />

s<strong>en</strong>sorielle, motrice et cognitive<br />

(étude de neuro-activation) et des effets<br />

c<strong>en</strong>traux des drogues et des<br />

médicam<strong>en</strong>ts actifs sur le système<br />

<strong>nerveux</strong> <strong>c<strong>en</strong>tral</strong>, aussi bi<strong>en</strong> sur un<br />

cerveau normal que pathologique.<br />

NEURO-IMAGERIE BIOCHIMIQUE<br />

ðLa SPECT et la TEP permett<strong>en</strong>t d'obt<strong>en</strong>ir<br />

des informations chez des pati<strong>en</strong>ts<br />

in vivo ainsi que des informations<br />

sur les élém<strong>en</strong>ts neuro-chimiques<br />

interv<strong>en</strong>ant dans la neurotransmission<br />

cérébrale [11]. Bi<strong>en</strong> que l'on<br />

dispose avec la TEP d'un plus grand<br />

nombre de radioligands et d'une information<br />

plus exacte, son degré de<br />

complexité et son coût élevé <strong>en</strong> matière<br />

de neurotransmission sont des<br />

facteurs qui favoris<strong>en</strong>t le développem<strong>en</strong>t<br />

rapide et la diffusion plus<br />

grande de la SPECT <strong>en</strong> cette forme<br />

d'exploration. La SPECT de transporteurs<br />

de dopamine est actuellem<strong>en</strong>t<br />

une indication bi<strong>en</strong> établie pour<br />

l'id<strong>en</strong>tification de la dégénéresc<strong>en</strong>ce<br />

nigrostriatale chez des pati<strong>en</strong>ts prés<strong>en</strong>tant<br />

un diagnostic incertain de<br />

syndrôme parkinsoni<strong>en</strong> [12]. D'autres<br />

indications cliniques de la SPECT <strong>du</strong><br />

système dopaminergique et b<strong>en</strong>zodiazépinique<br />

sont <strong>en</strong> cours d'étude.<br />

D'autre part, l'utilité de la SPECT de<br />

neuro-transmission dans la recherche<br />

d'anomalies des systèmes neurotransmetteurs,<br />

pouvant éclairer la connaissance<br />

étiologique et physiopathologique<br />

des maladies neurologiques et<br />

psychiatriques est bi<strong>en</strong> démontrée. Le<br />

développem<strong>en</strong>t de médicam<strong>en</strong>ts psychotropes<br />

est lié à l'id<strong>en</strong>tification de<br />

ces anomalies et à la synthèse de molécules<br />

(pharmaceutiques) qui puisse<br />

leur faire obstacle. L'utilité de la SPECT<br />

de neurotransmission dans la recherche<br />

et la mise au point de psychotropes<br />

constitu<strong>en</strong>t un domaine nouveau,<br />

<strong>en</strong> développem<strong>en</strong>t rapide et avec un<br />

av<strong>en</strong>ir prometteur [13].<br />

Les traceurs<br />

ð Comme cela a déjà été dit, les<br />

radiotraceurs utilisés pour la SPECT<br />

de neurotransmission sont appelés<br />

radioligands. Les caractéristiques souhaitables<br />

d'un radioligand pour la<br />

SPECT [14] sont les suivantes :<br />

1. Traverser la barrière hémato-<strong>en</strong>céphalique<br />

intacte.<br />

2. Prés<strong>en</strong>ter une faible absorption tissulaire<br />

non spécifique.<br />

3. Avoir une affinité élevée pour le<br />

récepteur ou le transporteur.<br />

4. Avoir une l<strong>en</strong>te dissociation de ce<br />

même récepteur ou transporteur<br />

(temps suffisant pour l'acquisition<br />

des images).<br />

Les radioligands synthétisés pour la<br />

SPECT sont énumérés dans le tableau<br />

II. La plupart font partie <strong>du</strong> système<br />

dopaminergique. Ce système a été le<br />

plus amplem<strong>en</strong>t étudié dans le but<br />

de pouvoir développer des radioligands<br />

commercialem<strong>en</strong>t disponibles<br />

<strong>en</strong> Europe. Ceci a été la conséqu<strong>en</strong>ce<br />

de l'implication de ce système neurotransmetteur<br />

dans la physiopathologie<br />

d'importantes maladies neurologiques,<br />

comme la maladie de Parkinson,<br />

<strong>en</strong> psychiatrie, comme la schizophrénie.<br />

En ce qui concerne ce<br />

système, plusieurs radioligands sont<br />

disponibles pour les récepteurs D2,<br />

le plus utilisé étant le 123I IBZM [15]<br />

alors que, pour la protéine transporteuse<br />

de la dopamine, il s'agit de la<br />

123I FP-CIT, commercialisée <strong>en</strong> Europe<br />

[16]. Un radioligand a même été<br />

synthétisé pour le transporteur vésiculaire<br />

des monoamines (type 2) [17],<br />

mais l'expéri<strong>en</strong>ce avec ce pro<strong>du</strong>it est<br />

des plus limitées. La figure 3 montre<br />

des exemples de SPECT et de TEP<br />

concernant plusieurs systèmes de<br />

neurotransmission.<br />

Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2002 - vol.26 - n°11 601


<strong>Exploration</strong> <strong>du</strong> système <strong>nerveux</strong> <strong>c<strong>en</strong>tral</strong> <strong>en</strong> médecine nucléaire<br />

NEUROTRANSMISSION IMAGING<br />

DA D 2 R<br />

DA T<br />

5HT 2A R<br />

5HT T<br />

PET<br />

11<br />

C-Raclopride<br />

11 11<br />

C-WIN<br />

C-MDL<br />

11<br />

C-McNeal<br />

GABA A<br />

R<br />

SPECT<br />

123<br />

I-IBZMIBZM 123<br />

I-FP-CIT<br />

123<br />

I-NNC<br />

- Figure 3 –<br />

Images de TEP et de SPECT <strong>du</strong> système <strong>du</strong> récepteur dopaminergique D2 et <strong>du</strong> transporteur de dopamine (à gauche), de TEP<br />

de récepteur sérotoninergique 5HT 2A et <strong>du</strong> transporteur de sérotonine (<strong>en</strong> haut et à droite) et de la SPECT des récepteurs<br />

b<strong>en</strong>zodiazépiniques (<strong>en</strong> bas et à droite), par courtoisie, pour cette dernière, <strong>du</strong> départem<strong>en</strong>t de médecine nucléaire de<br />

l’Université de Kuopio (Finlande). Les images de TEP ont été cédées par le départem<strong>en</strong>t de médecine nucléaire D «Johns<br />

Hopkins Medical Institutions», Baltimore, MD (USA).<br />

Il existe de même une expéri<strong>en</strong>ce<br />

clinique avec la SPECT de récepteurs<br />

b<strong>en</strong>zodiazépiniques [18] et de récepteurs<br />

sérotoninergiques [19]. D'autres<br />

radioligands <strong>en</strong> cours d'étude concern<strong>en</strong>t<br />

les transporteurs de la sérotonine<br />

[20] et, dans une moindre mesure,<br />

les récepteurs cholinergiques muscariniques<br />

[21] et <strong>du</strong> glutamate [22].<br />

En phase d'expérim<strong>en</strong>tation animale,<br />

mais aussi avec un av<strong>en</strong>ir prometteur,<br />

il existe des radioligands des systèmes<br />

cholinergiques nicotiniques [23]<br />

opioïdes [24] et des récepteurs sérotoninergiques<br />

5HT 1A<br />

[25](Tableau II).<br />

Tous les ligands destinés à la SPECT,<br />

à l'exception <strong>du</strong> 99mTc-trodate [26],<br />

sont marqués avec de l'iode 123. A la<br />

<strong>du</strong>rée de vie moy<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t courte de<br />

cet isotope (13 h) s'ajoute la nécessité<br />

de l'importer à partir d'autres pays<br />

d'Europe étant donné l'abs<strong>en</strong>ce de<br />

cyclotron pro<strong>du</strong>cteur de cet isotope<br />

<strong>en</strong> Espagne. Ceci r<strong>en</strong>chérit l'exploration<br />

et limite la disponibilité de ces<br />

radioligands.<br />

Les indications<br />

ðGrâce à la SPECT de neurotransmission,<br />

il est possible d'étudier l'activité<br />

synaptique au travers d'images<br />

et de données quantitatives concernant<br />

les récepteurs (R), les protéines<br />

transporteuses (T) et les <strong>en</strong>zymes. La<br />

SPECT de neurotransmission apporte<br />

des informations sur la d<strong>en</strong>sité, la distribution<br />

et le degré d'occupation des<br />

récepteurs et des transmetteurs, <strong>en</strong> incluant<br />

la possibilité d'extrapoler la<br />

quantité de neurotranmetteurs <strong>en</strong>dogènes<br />

libérés après un stimulus, considérant<br />

la différ<strong>en</strong>ce d'occupation<br />

Remerciem<strong>en</strong>ts<br />

des récepteurs avant et après cette<br />

stimulation [27]. Etant donné que les<br />

récepteurs et les transmetteurs se<br />

trouv<strong>en</strong>t localisés dans les membranes<br />

synaptiques des neurones, on<br />

peut aussi utiliser cette technique<br />

comme mesure de l'intégrité ou de<br />

l'atteinte neuronale. Tel est le cas de<br />

l'utilisation de la SPECT de transporteurs<br />

de dopamine pour objectiver<br />

la dégénéresc<strong>en</strong>ce des neurones nigrostriataux<br />

dans les syndrômes parkinsoni<strong>en</strong>s<br />

[28] ou de la SPECT <strong>du</strong><br />

récepteur GABA (ou b<strong>en</strong>zodiazépinique<br />

qui, considérant sa prés<strong>en</strong>ce dans<br />

la plupart des neurones, a été utilisée<br />

pour l'id<strong>en</strong>tification de la perte neuronale<br />

dans la maladie d'Alzheimer<br />

[29], de même que pour différ<strong>en</strong>cier<br />

une aire nécrotique (mort neuronale)<br />

<strong>du</strong> nerf de pénombre (viabilité neuronale)<br />

dans l'accid<strong>en</strong>t cérébro-vasculaire<br />

ischémique [30].<br />

L'auteur remercie Maria P<strong>en</strong>ingo pour sa collaboration à l'édition <strong>du</strong> manuscrit, de même que les départem<strong>en</strong>ts de<br />

médecine nucléaire de l'Université de Kuopio (Finlande) et de la "Johns Hopkins Medical Institutions" (Baltimore,<br />

MD, USA) pour l'utilisation des images des figur<br />

igures 1 et 3.<br />

602<br />

Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2002 - vol.26 - n°11


A. Catafau<br />

C<strong>en</strong>tral Nervous System Assessm<strong>en</strong>t in Nuclear Medicine.<br />

Clinical Aspects : tracers and Indications<br />

Nuclear neuroimaging techniques allow the study of functional and neurochemical aspects<br />

of the human brain in vivo. SPECT (Single Photon Emission Computed Tomography) as<br />

well as PET (Positron Emission Tomography) are non-invasive techniques which pres<strong>en</strong>t two<br />

modalities: functional and biochemical. The functional one provides information about neuronal<br />

activity measured through metabolism (PET) or regional brain perfusion (SPECT, RMN-f).<br />

Biochemical neuroimaging provides information on the chemical substrates involved in<br />

neurotransmission (receptors, transporters and <strong>en</strong>zymes) and allows the study of the synaptic<br />

activity through imaging of the differ<strong>en</strong>t brain regions. This information about neurochemical<br />

aspects of neurotransmission is an exclusive field of nuclear neuroimaging techniques SPECT<br />

and PET. In this paper we discuss the tracers used for each modality of brain SPECT as well as<br />

their main clinical uses.<br />

SPECT - PET - Cerebral perfusion - Neuronal metabolism - Neurotransmision<br />

RÉFÉRENCES<br />

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Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2002 - vol.26 - n°11 603


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