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Les espèces marines animales et végétales dans le bassin Artois ...

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Acartia (Acanthacartia) tonsa Dana, 1849<br />

SYNONYMES<br />

Acartia tonsa Dana, 1849<br />

NOMS VERNACULAIRES<br />

Langspri<strong>et</strong>roeipootkreeft (NL)<br />

TAXONOMIE<br />

Phylum Arthropoda<br />

Sous-phylum Crustacea Brünnich, 1772<br />

Classe Maxillopoda Dahl, 1856<br />

Sous-classe Copepoda Milne-Edwards, 1840<br />

Infra-classe Neocopepoda Huys & Boxhall, 1991<br />

Super-ordre Gymnop<strong>le</strong>a Giesbrecht, 1882<br />

Ordre Calanoida G.O. Sars, 1903<br />

Famil<strong>le</strong> Acartiidae Sars, 1900<br />

Genre Acartia Dana, 1846<br />

Sous-genre Acartia (Acanthacartia) Steuer, 1915<br />

Espèce Acartia (Acanthacartia) tonsa<br />

©Delphine Beyrend Dur<br />

Non invasive <strong>dans</strong> notre région<br />

• DISTRIBUTION<br />

Le corps est allongé <strong>et</strong> mince, il mesure 0,9-1,5 mm <strong>et</strong> est<br />

translucide avec une teinte b<strong>le</strong>ue pâ<strong>le</strong> à verte. Son abdomen est<br />

relativement court. <strong>Les</strong> femel<strong>le</strong>s sont légèrement plus larges que<br />

<strong>le</strong>s mâ<strong>le</strong>s. L'œil est plus en arrière chez <strong>le</strong> mâ<strong>le</strong> que chez la<br />

femel<strong>le</strong>. Chez la femel<strong>le</strong>, la patte nageuse P5 possède un lobe<br />

interne, <strong>le</strong> segment terminal est en épine. Chez <strong>le</strong> mâ<strong>le</strong>, la patte<br />

nageuse P5 n'a pas de bordure interne en épine ; <strong>le</strong>s pièces<br />

furca<strong>le</strong>s 1 <strong>et</strong> 2 sont décorées de lignes de fines soies.<br />

• ECOLOGIE/BIOLOGIE<br />

Biotope : vit <strong>dans</strong> la colonne d'eau en zones côtière <strong>et</strong><br />

estuarienne, de la surface à 200 m de profondeur. Il s'agit d'une<br />

espèce euryhaline, eurytherme, eurybathe <strong>et</strong> adaptée pour vivre<br />

<strong>dans</strong> des eaux fortement eutrophes.<br />

Mode de nutrition : capture sa nourriture à l'aide des<br />

maxillipèdes I <strong>et</strong> des mandibu<strong>le</strong>s. Espèce euryphage qui<br />

consomme aussi bien des diatomées, des dinoflagellés, des<br />

algues vertes que des coccolithophoridés, des radiolaires ou des<br />

copépodes. De manière généra<strong>le</strong>, il préfère <strong>le</strong>s algues larges<br />

sphériques ou elliptiques.<br />

Cyc<strong>le</strong> de vie : la fécondation est interne. Un spermatophore se<br />

fixe sur la femel<strong>le</strong> puis il y a fécondation. <strong>Les</strong> œufs sont relâchés<br />

<strong>dans</strong> l'eau. Étant plus denses que l'eau, ils cou<strong>le</strong>nt sur <strong>le</strong> fond où<br />

ils peuvent rester de longues périodes en diapause. Ces œufs<br />

sont enveloppés par deux membranes : une externe épaisse <strong>et</strong><br />

une interne très élastique. C'est à l'intérieur que se développe la<br />

larve nauplius. Il y a en tout, entre l'œuf <strong>et</strong> l'adulte, 12 stades de<br />

développement dont 6 nauplii <strong>et</strong> 6 copépodites, <strong>le</strong> sixième stade<br />

copépodite correspondant à l'individu adulte. Ce cyc<strong>le</strong> de<br />

développement dure 30 à 33 jours. La reproduction est optima<strong>le</strong><br />

<strong>dans</strong> une eau à 20-22°C.<br />

• UTILISATION<br />

Inconnue<br />

• DISTRIBUTION<br />

Origine : espèce considérée par certains comme cryptogénique<br />

provenant probab<strong>le</strong>ment de l'ouest de l'Atlantique <strong>et</strong> de la zone<br />

indo-pacifique.<br />

Introduction : observée pour la première fois <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s eaux<br />

européennes à Southampton en 1916. Puis el<strong>le</strong> a été signalée en<br />

1927 à Caen en Normandie, en 1933 en Al<strong>le</strong>magne, en 1934 en<br />

Hollande, en 1935 <strong>dans</strong> <strong>le</strong> golfe de Finlande, en 1949 au Danemark<br />

<strong>et</strong> en 1952 <strong>dans</strong> l’estuaire de l’Escaut occidental en Belgique.<br />

Enfin, el<strong>le</strong> a été signalée en 1979 au niveau des docks de<br />

Dunkerque, <strong>et</strong> en 1985 <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s eaux saumâtres des lagunes<br />

méditerranéennes françaises.<br />

Distribution régiona<strong>le</strong> : l'espèce se répartit de la Normandie<br />

jusqu'au golfe de Finlande.<br />

Distribution globa<strong>le</strong> : océan Indien, côtes est <strong>et</strong> ouest<br />

d'Amérique du Nord <strong>et</strong> du Sud, mer Baltique jusqu'au golfe de<br />

Finlande, mer Noire, mer Méditerranée, mer Caspienne, en<br />

Manche <strong>et</strong> sur la côte atlantique française.<br />

• MODES D’INTRODUCTION ET DE DISPERSION<br />

Il est possib<strong>le</strong> que c<strong>et</strong>te espèce ait été introduite par <strong>le</strong>s eaux de<br />

ballast <strong>et</strong>/ou par <strong>le</strong>s salissures des coques des bateaux, soit sous<br />

forme d'œuf, soit sous forme juvéni<strong>le</strong>/adulte. Le fait que <strong>le</strong>s œufs<br />

de ce copépode soient en diapause <strong>et</strong> très résistants a<br />

probab<strong>le</strong>ment joué un rô<strong>le</strong> très important <strong>dans</strong> la dispersion de<br />

c<strong>et</strong>te espèce.<br />

• IMPACTS<br />

Sur l'habitat <strong>et</strong> <strong>le</strong>s espèces natives : la compétition avec<br />

<strong>le</strong>s autres copépodes semb<strong>le</strong> être son seul impact.<br />

Sur l'homme <strong>et</strong> ses activités : <strong>dans</strong> certaines régions, il a un<br />

impact positif car il est source de nourriture vivante pour <strong>le</strong>s<br />

organismes d'aquaculture.<br />

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