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Les espèces marines animales et végétales dans le bassin Artois ...

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Teredo navalis Linnaeus, 1758<br />

SYNONYMES (liste non exhaustive)<br />

Pholas teredo O.F. Mül<strong>le</strong>r, 1776<br />

Teredo sinensis Roch, 1929<br />

Teredo vulgaris Lamarck, 1801<br />

NOMS VERNACULAIRES<br />

Tar<strong>et</strong> (F)<br />

Great shipworm, naval shipworm (A)<br />

Gewone paalworm (NL)<br />

TAXONOMIE<br />

Phylum Mollusca<br />

Classe Bivalvia Linnaeus, 1758<br />

Sous-classe H<strong>et</strong>erodonta Neumayr, 1884<br />

Infra-classe Euh<strong>et</strong>erodonta<br />

Ordre Myoida Goldfuss, 1820<br />

Super-famil<strong>le</strong> Pholadoidea Lamarck, 1809<br />

Famil<strong>le</strong> Teredinidae Rafinesque, 1815<br />

Sous-famil<strong>le</strong> Teredininae<br />

Genre Teredo Linnaeus, 1758<br />

Espèce Teredo navalis<br />

Marinespecies.org © Nuyttens, Filip<br />

Vue interne de la valve<br />

droite, d’après Tebb<strong>le</strong>,<br />

1976<br />

Non invasive <strong>dans</strong> notre région<br />

• DESCRIPTION<br />

Coquil<strong>le</strong> fine, fragi<strong>le</strong> <strong>et</strong> blanche avec un périostracum brun clair.<br />

<strong>Les</strong> valves sont fortement convexes. Le tar<strong>et</strong> possède de fines<br />

dents sur <strong>le</strong>s valves qu'il utilise comme une râpe pour creuser <strong>le</strong><br />

bois. La surface interne est blanche <strong>et</strong> <strong>le</strong> corps est allongé comme<br />

celui d'un ver. L'animal mesure autour des 20 cm, <strong>et</strong> même<br />

jusqu'à 60 cm. La coquil<strong>le</strong> en revanche est p<strong>et</strong>ite, 12 mm au<br />

maximum. Seu<strong>le</strong> une p<strong>et</strong>ite partie du corps est protégée par la<br />

coquil<strong>le</strong>.<br />

• ECOLOGIE/BIOLOGIE<br />

Biotope : T. navalis vit complètement encastré <strong>dans</strong> <strong>le</strong> bois. Il<br />

peut survivre à des conditions anoxiques jusqu'à cinq semaines <strong>et</strong><br />

tolère l'exposition à l'aire <strong>et</strong> à l'eau douce. Lorsqu'il est <strong>dans</strong> <strong>le</strong><br />

bois, il tolère d'être recouvert de glace. Il survit à des<br />

températures supérieures à 30°C. <strong>Les</strong> larves tolèrent des salinités<br />

de 9 psu <strong>et</strong> <strong>le</strong>s adultes des salinités encore plus basses. Il résiste à<br />

une salinité maxima<strong>le</strong> de 40 psu. Ce sont <strong>le</strong>s post-larves qui<br />

attaquent <strong>le</strong> bois qu'el<strong>le</strong>s détectent par chimiotropisme.<br />

Mode de nutrition : se nourrit de bois qu'il digère via des<br />

bactéries symbiotiques. Peut aussi devenir filtreur suspensivore.<br />

Cyc<strong>le</strong> de vie : espèce hermaphrodite protandre avec une<br />

transition du mâ<strong>le</strong> vers la femel<strong>le</strong> graduel<strong>le</strong> <strong>et</strong> réversib<strong>le</strong>. C'est<br />

lors de la phase femel<strong>le</strong> que la reproduction a lieu, ensuite<br />

l'animal redevient mâ<strong>le</strong> <strong>et</strong> recommence un nouveau cyc<strong>le</strong>. Le<br />

tar<strong>et</strong> peut s'auto-fertiliser. En eff<strong>et</strong>, la fertilisation est interne. Le<br />

développement larvaire s'effectue au niveau des branchies de<br />

l'adulte puis <strong>le</strong>s larves sont relâchées <strong>dans</strong> la colonne d'eau<br />

(jusqu'à 5 millions par cyc<strong>le</strong>). La durée de vie larvaire est de 11 à<br />

35 jours. Le grand nombre de larves émises est sans doute lié à la<br />

faib<strong>le</strong> probabilité de rencontre de bois en mer.<br />

• UTILISATION<br />

Inconnue<br />

• DISTRIBUTION<br />

Origine : espèce cryptogénique. On suppose qu'el<strong>le</strong> est native<br />

du Nord de l'Atlantique.<br />

Introduction : signalée pour la première fois <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s eaux<br />

européennes en 1731 aux Pays-Bas où el<strong>le</strong> a détruit <strong>le</strong>s portes en<br />

bois d'une digue, causant une terrib<strong>le</strong> inondation.<br />

Distribution régiona<strong>le</strong> : on la trouve aujourd'hui <strong>le</strong> long de la<br />

Manche <strong>et</strong> sur <strong>le</strong>s côtes de la mer du Nord.<br />

Distribution globa<strong>le</strong> : espèce cosmopolite, on la r<strong>et</strong>rouve<br />

éga<strong>le</strong>ment en Indonésie, au Japon, en Australie, au Canada, en<br />

Amérique du Nord <strong>et</strong> du Sud <strong>et</strong> <strong>dans</strong> la partie Atlantique de<br />

l'Europe. Il y a eu récemment une invasion sporadique en mer<br />

Baltique.<br />

• MODES D’INTRODUCTION ET DE DISPERSION<br />

T. navalis peut être introduit <strong>dans</strong> une zone soit sous forme<br />

adulte par l'intermédiaire d'obj<strong>et</strong>s en bois flottants, soit sous<br />

forme larvaire planctonique. Dans <strong>le</strong>s deux cas, la dispersion se<br />

fait via <strong>le</strong> <strong>le</strong> courant <strong>et</strong>/ou <strong>le</strong> vent.<br />

• IMPACTS<br />

Sur l'habitat <strong>et</strong> <strong>le</strong>s espèces natives : inconnus<br />

Sur l'homme <strong>et</strong> ses activités : cause des dégâts au niveau<br />

des infrastructures en bois des ports. El<strong>le</strong> est considérée comme<br />

invasive en mer Baltique.<br />

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