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adaptation a un handicap acquis : les blesses ... - wheelchair.ch

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Adaptation à <strong>un</strong> <strong>handicap</strong> <strong>acquis</strong> ; exemple de la paraplégie.<br />

JF.CAUX et F.DELAHOCHE<br />

moment où celle-ci « peut reconnaître le manque,…mais se reconnaître comme lieu de ce<br />

manque…et comme sujet de ce manque » (cité par Oppenheim-Gluckman,2006).<br />

Il semblerait que l’intégration de la perte et du manque serait moins difficile par la possibilité<br />

que l’individu a d’accéder à la visualisation, au sens propre du terme, de la portion du corps<br />

sujette au <strong>handicap</strong> et des limitations physiques induites par celui-ci.<br />

A partir du moment où l’individu lésé commence à intégrer <strong>les</strong> bouleversements, dont il est<br />

empr<strong>un</strong>t, le deuil va pouvoir s’opérer.<br />

2. En quoi consiste la période de deuil ?<br />

Le deuil se définit comme <strong>un</strong> « état de perte d’<strong>un</strong> être <strong>ch</strong>er s’accompagnant de détresse et de<br />

douleur morale, pouvant entraîner <strong>un</strong>e véritable réaction dépressive et nécessitant <strong>un</strong> travail<br />

intrapsy<strong>ch</strong>ique, dit « travail de deuil » pour être surmonté » (Grand dictionnaire de la<br />

psy<strong>ch</strong>ologie, 1999).<br />

Freud (1915) définit le deuil non pas comme <strong>un</strong> état mais comme <strong>un</strong>e « réaction à la perte ».<br />

« Le travail de deuil » prend forme à partir du moment où « la réalité a montré que l’objet<br />

aimé n’existe plus et édicte l’exigence de retirer toute la libido des liens qui la retiennent à cet<br />

objet ».<br />

En d’autres termes, il s’agit pour l’individu de déta<strong>ch</strong>er l’énergie de la libido d’<strong>un</strong> certain<br />

nombre de représentations inconscientes en lien avec l’objet perdu.<br />

Seu<strong>les</strong> subsistent <strong>les</strong> traces de la relation à l’objet (<strong>les</strong> souvenirs, <strong>les</strong> images, etc). La libido<br />

pourrait être le vecteur, l’énergie qui pousse l’individu à avoir <strong>un</strong>e relation avec tout ce qui est<br />

de l’ordre du vivant. Tel est le rappro<strong>ch</strong>ement que nous pourrions faire entre libido et pulsion<br />

de vie. Cette libido, ainsi libérée de la relation à l’objet, va être rapportée à l’individu luimême.<br />

L’individu pourra par la suite s’intéresser à <strong>un</strong> autre objet.<br />

Le deuil de l’individu va s’articuler suivant deux phases<br />

2.1. Première phase du deuil<br />

Durant la première phase, l’existence de l’objet perdu se poursuit psy<strong>ch</strong>iquement. En effet,<br />

cet objet perdu sera sujet à <strong>un</strong> « sur-investissement », cela signifie que l’individu va se<br />

focaliser de manière excessive sur la relation antérieure qu’il avait avec l’objet, sur le manque<br />

qui y est associé,… A ce stade, l’individu sera enclin à la dépression, tous <strong>les</strong> symptômes de<br />

celle-ci y étant associés (perte d’intérêts, ralentissement, réduction de l’estime de soi…)<br />

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