adaptation a un handicap acquis : les blesses ... - wheelchair.ch
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Adaptation à <strong>un</strong> <strong>handicap</strong> <strong>acquis</strong> ; exemple de la paraplégie.<br />
JF.CAUX et F.DELAHOCHE<br />
de l’individu <strong>handicap</strong>é. Il y aurait comme <strong>un</strong>e incompatibilité entre des images issues de<br />
sa « vie antérieur » et sa vie actuelle. Il est demandé à cet individu de prendre d’emblée<br />
acte de ce(s) <strong>ch</strong>angement(s) corporel(s) et psy<strong>ch</strong>ique(s). cela provoque <strong>un</strong>e peur intense…<br />
Cela renvoie au <strong>ch</strong>oc traumatique, à l’état de sidération.<br />
- L’individu <strong>handicap</strong>é mettrait en place « <strong>un</strong> mécanisme de défense » (Nadeau, 2002). Ce<br />
mécanisme se mettrait en place parce qu’à ce moment là, la personne <strong>handicap</strong>ée ne peut<br />
intégrer de nouvel<strong>les</strong> représentations de son corps, de nouvel<strong>les</strong> pensées… Cela peut être<br />
perçu comme <strong>un</strong>e demande d’imaginer ce qui à ce moment là est inimaginable. Parmi ces<br />
mécanismes, nous pouvons évoquer le « refoulement », c'est-à-dire bloquer l’accès de<br />
pensées à la conscience.<br />
Le « déni » en est <strong>un</strong> autre, la personne <strong>handicap</strong>ée n’intègre pas le <strong>handicap</strong>, elle continue<br />
à se percevoir comme si auc<strong>un</strong> <strong>ch</strong>angement n’était apparu dans sa vie. Les représentations<br />
que ses personnes <strong>handicap</strong>ées ont d’el<strong>les</strong>-mêmes ne <strong>ch</strong>angent pas. (cette période préface<br />
du deuil peut s’accompagner d’<strong>un</strong> trouble psy<strong>ch</strong>ique important).<br />
- La « colère », toutes formes d’émotion suivant leur intensité peut cloisonner <strong>les</strong> processus<br />
de pensées des individus <strong>handicap</strong>és. Cela peut repousser le travail préalable de<br />
reconnaissance du <strong>handicap</strong>.<br />
- Dans le cas de personnes dont le <strong>handicap</strong> tou<strong>ch</strong>e <strong>les</strong> processus en jeu dans la conscience<br />
(cognition, perception,…), cette étape d’avant deuil s’en trouve entravée, voir même<br />
rendue impossible.<br />
Fiszlewicz (1967) a identifié la progression que suit l’individu <strong>handicap</strong>é avant d’atteindre<br />
cette capacité à reconnaître le <strong>handicap</strong>. Durant cette progression, l’individu <strong>handicap</strong>é<br />
élabore des plans d’avenir, des « projets », correspondant toujours à ce qu’il était capable de<br />
réaliser avant l’apparition du <strong>handicap</strong>. L’impossibilité qu’a cet individu d’atteindre ses<br />
objectifs le confronte petit à petit aux nouvel<strong>les</strong> limites que lui impose le <strong>handicap</strong>. Au travers<br />
de cela et d’autres expériences, la personne <strong>handicap</strong>ée va prendre la pleine connaissance du<br />
<strong>handicap</strong>. La prise de conscience du <strong>handicap</strong> se fera ainsi de manière progressive suivant la<br />
confrontation avec la nouvelle réalité physique. Cette confrontation à cette nouvelle réalité<br />
physique va induire la formation progressive d’<strong>un</strong>e nouvelle « réalité psy<strong>ch</strong>ique ».<br />
(Oppenheim-Gluckman,2006) laquelle va permettre <strong>un</strong> ré-ajustage du rapport à la réalité dans<br />
son ensemble.<br />
Pour Fiszlewicz (1967), la personne <strong>handicap</strong>ée peut se représenter le <strong>handicap</strong> à partir du<br />
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