adaptation a un handicap acquis : les blesses ... - wheelchair.ch
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Adaptation à <strong>un</strong> <strong>handicap</strong> <strong>acquis</strong> ; exemple de la paraplégie.<br />
JF.CAUX et F.DELAHOCHE<br />
dans sa réalité physique, psy<strong>ch</strong>ique et sociale..."C'est la connaissance de ses limites<br />
psy<strong>ch</strong>iques et l'assurance que ces limites sont fiab<strong>les</strong>. Elle s'appuie d'<strong>un</strong>e part sur le corps<br />
biologique et d'autre part sur <strong>les</strong> différentes identifications aux autres individus. Cette<br />
définition est importante dans le sens où elle met en avant à la fois la permanence du soi<br />
corporel et de l'intégrité psy<strong>ch</strong>ique; eux-mêmes en étroite relation avec la structuration du<br />
Moi et de ses différentes enveloppes.<br />
Si ces deux constantes, intégrités corporelle et psy<strong>ch</strong>ique, sont interrompues, comme c'est le<br />
cas dans la survenue du <strong>handicap</strong>, il y a obligatoirement perturbation de l'identité personnelle.<br />
1.2. Bref rappel sur la formation du Moi et de ses différentes envelopes protectrices :<br />
- A sa naissance, le bébé est animé par ses pulsions et ses besoins et il est "indifférencié"<br />
c'est-à-dire qu'il est à la fois lui, sa mère, le monde...Il n'y a pas de séparation entre l'extérieur<br />
et l'intérieur.<br />
Grâce à la présence de la mère (ou d'<strong>un</strong> substitut maternel aussi puissant), à ses soins, au<br />
"holding" ( décrit par Winnicott ), la mère propose <strong>un</strong> Moi auxiliaire au nourrisson qui<br />
acquiert ainsi <strong>un</strong> premier sentiment de sécurité. A ce stade, mère et enfants partagent la<br />
même peau et le même Moi. Et c'est grâce à cette relation symbiotique que l'enfant va pouvoir<br />
progressivement découvrir sa propre <strong>un</strong>ité corporelle; découverte renforcée à l'âge de 5-6<br />
mois par l'expérience du sevrage. C'est là que se constitue la première cou<strong>ch</strong>e de l'identité<br />
délimitée par ce que D. Anzieu a qualifié de Moi-peau.<br />
– L'apprentissage de la station debout, de la mar<strong>ch</strong>e puis du contrôle de ses sorties<br />
(<strong>acquis</strong>ition de la propreté) vont permettre à l'enfant d'élaborer sa deuxième barrière<br />
psy<strong>ch</strong>ique : l' "image du Corps", limite psy<strong>ch</strong>ique qui lui donne <strong>un</strong>e représentation et<br />
<strong>un</strong>e maîtrise de son corps suffisamment fiab<strong>les</strong> pour instaurer <strong>les</strong> premiers fondements de<br />
son identité et lui permettre d'entrer en relation avec l'autre.<br />
– La dernière limite psy<strong>ch</strong>ique, et donc la dernière cou<strong>ch</strong>e de l'identité, se constitue à<br />
l'ado<strong>les</strong>cence quand la limite que représente le groupe familial est remplacée par celle<br />
donnée par le ( ou <strong>les</strong> ) groupes d'appartenance. Elle est appelée "Image de Soi", se fait<br />
notamment grâce aux nombreuse identifications propres à cet âge de la vie et permet à<br />
l'ado<strong>les</strong>cent de construire la dernière composante de son identité.<br />
La première barrière du Moi, le Moi-peau, directement étayée sur la peau, a pour fonction de<br />
maintenir refoulées dans l'Inconscient des représentations (pensées, images, souvenirs)<br />
pouvant générer <strong>un</strong>e trop grande quantité d'excitation, ingérable par le psy<strong>ch</strong>isme et<br />
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