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INSTITUT DE MYOLOGIE RAPPORT D'ACTIVITÉ 2004

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<strong>INSTITUT</strong> <strong>DE</strong> <strong>MYOLOGIE</strong><br />

<strong>RAPPORT</strong> D’ACTIVITÉ <strong>2004</strong><br />

PARTENAIRES :<br />

Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière<br />

Institut national de la santé et<br />

de la recherche médicale (Inserm)<br />

Commissariat à l’énergie atomique (CEA)<br />

Université Paris-VI<br />

1


L’Institut depuis sa création : frise historique<br />

I. Présentation de l’Institut de myologie<br />

1) L’Institut de myologie, un centre d’expertise dédié au muscle 4<br />

2) Les chiffres <strong>2004</strong> 7<br />

3) L’organigramme 8<br />

II. Les faits scientifiques marquants 9<br />

III.<br />

IV.<br />

Activités cliniques et de recherche<br />

1) Activités cliniques 23<br />

2) Activités de recherche : 43<br />

- Unité Inserm 582<br />

- Laboratoire de résonance magnétique nucléaire<br />

- Laboratoire de physiologie neuromusculaire<br />

- Unité de morphologie neuromusculaire<br />

3) Développement thérapeutique : protocoles de recherche clinique 96<br />

4) Banque de tissus pour la recherche 105<br />

Activités d’enseignement<br />

1) DIU de myologie 110<br />

2) DU d’accompagnement des personnes atteintes<br />

de maladies génétiques et de leur famille 113<br />

3) DIU de psychopathologie et affections neurologiques 116<br />

4) L’Ecole d’été 118<br />

V. La coordination de l’Institut<br />

1) La coordination 123<br />

2) Le service informatique 127<br />

3) L’auditorium 129<br />

4) La bibliothèque 132<br />

VI. Publications 135<br />

2


I – PRÉSENTATION <strong>DE</strong><br />

L’<strong>INSTITUT</strong> <strong>DE</strong> <strong>MYOLOGIE</strong><br />

3


L’Institut de myologie, un centre d’expertise dédié au muscle<br />

Objectif et missions de l’Institut<br />

Depuis sa création en 1997 par l’Association française contre les myopathies (AFM), création<br />

rendue possible grâce au succès du Téléthon, l’Institut de myologie a centré son<br />

développement autour de son objectif qui était d’être un centre d’expertise dédié au muscle et<br />

à la fois :<br />

- un centre de référence pour le diagnostic, la prise en charge et le suivi des malades<br />

neuromusculaires ;<br />

- une plate-forme de recherche clinique et fondamentale ;<br />

- un centre de formation et de diffusion de la myologie.<br />

Il s’est fixé les missions suivantes :<br />

- favoriser l’existence et la reconnaissance de la myologie ;<br />

- rassembler dans un même lieu recherche fondamentale et clinique, soins et<br />

enseignement ;<br />

- regrouper des moyens d’investigation performants pour le diagnostic et les soins ;<br />

- être un centre d’expertise et de référence sur le muscle et sa pathologie ;<br />

- mettre en place des programmes de recherche clinique coordonnés ;<br />

- participer au développement de nouvelles thérapeutiques ;<br />

- apporter aux familles un accueil, une écoute et une expertise médicale adaptés ;<br />

- former et informer pour faire mieux connaître et reconnaître ces maladies.<br />

Organisation de l’Institut<br />

L’Institut est une plate-forme technique qui fédère, autour d’une équipe de coordination<br />

placée sous la responsabilité de l’AFM, différents pôles de soins et de recherche ainsi que des<br />

activités d’enseignement.<br />

4


L’Institut comprend cinq pôles de soins et de recherche qui ont poursuivi, en <strong>2004</strong>, leur<br />

coopération (à noter de nombreuses publications associant des auteurs de pôles distincts) :<br />

- l’unité clinique de pathologie neuromusculaire ;<br />

- le laboratoire de physiologie neuromusculaire ;<br />

- le laboratoire de résonance magnétique nucléaire (RMN) ;<br />

- l’unité Inserm U 582 « Physiopathologie et thérapie du muscle strié » ;<br />

- le laboratoire d’histopathologie.<br />

À noter, fin <strong>2004</strong>, l’arrivée d’un sixième pôle au sein du périmètre de l’Institut : la Banque de<br />

tissus pour la recherche (BTR).<br />

Synthèse de l’activité <strong>2004</strong> et perspectives pour 2005<br />

L’année <strong>2004</strong> a vu chaque pôle de l’Institut de myologie poursuivre et développer sa propre<br />

activité avec notamment :<br />

1) une forte croissance de l’activité clinique qui a largement contribué, fin <strong>2004</strong>, à la<br />

reconnaissance de l’Institut de myologie au sein de l’un des trois premiers centres de<br />

référence pour les maladies neuromusculaires. Cette labellisation va permettre, entre<br />

autres, de faciliter le déroulement des essais cliniques sur le site (16 en cours en <strong>2004</strong>),<br />

axe majeur de son développement pour les prochaines années.<br />

2) une activité de recherche qui, une nouvelle fois, a été à l’origine de travaux scientifiques<br />

de premiers plans avec plus de 256 publications et communications scientifiques (revues<br />

et congrès).<br />

3) une activité d’enseignement qui s’est enrichie avec la création d’un nouveau cursus : le<br />

Diplôme inter-universitaire de « psychopathologie et affections neurologiques ».<br />

L’année 2005 promet également d’être riche en événements avec notamment :<br />

• l’arrivée de David Sassoon et de son équipe sur le site, pour prendre la responsabilité<br />

d’une nouvelle unité Inserm de référence sur le muscle, aux côtés de Gillian Butler-<br />

Brown, Vincent Mouly et de leurs équipes. Ses recherches en myologie fondamentale à<br />

5


visée thérapeutique représentent un atout de poids pour les mises au point de<br />

thérapeutiques innovantes pour les maladies neuromusculaires ;<br />

• la création de l’Institut, aujourd’hui service de l’AFM sans personnalité morale propre,<br />

deviendra, courant 2005, une association qui aura pour missions de faciliter le<br />

déroulement des activités du site et de préparer, à moyen terme, la création d’une<br />

Fondation de myologie. Outre l’objectif d’une simplification du fonctionnement avec<br />

les différentes équipes et leur tutelle respective, cette association devra permettre<br />

d’assurer davantage de visibilité aux travaux de l’Institut, sur le site de la Pitié-<br />

Salpêtrière et bien sûr au-delà, et de fédérer encore davantage les différentes équipes<br />

pour accélérer le développement des essais cliniques.<br />

Les objectifs de l’Institut de myologie, pour l’année 2005 et au-delà, restent<br />

identiques à ceux présentés par l’AFM dès le 1 er Téléthon : développer une<br />

expertise sur le muscle afin d’en faire bénéficier les malades dans la prise en<br />

charge de leur pathologie et favoriser la synergie nécessaire entre recherche<br />

fondamentale et recherche clinique pour identifier et promouvoir de nouvelles<br />

pistes thérapeutiques.<br />

6


‣ 2 704 consultations neuromusculaires (2 400 en 2003, + 13 % de<br />

croissance)<br />

‣ 400 consultations de génétique spécifiques aux pathologies<br />

neuromusculaires sur 3 052 au total (soit environ 15 % des<br />

consultations de génétique)<br />

‣ 1 368 hospitalisations de jour (1 218 en 2003, +12 % de<br />

croissance)<br />

‣ 367 nouvelles biopsies musculaires étudiées<br />

‣ 51 analyses complémentaires de biopsies de la collection<br />

‣ 258 publications scientifiques internationales<br />

269 personnes impliquées dans l’Institut en <strong>2004</strong> :<br />

‣ 49<br />

‣ 42<br />

‣ 37<br />

‣ 42<br />

‣ 58<br />

‣ 35<br />

jeunes médecins/biologistes en formation de myologie<br />

(DIU + Summer School)<br />

chercheurs statutaires, enseignants chercheurs<br />

doctorants, post-docs, <strong>DE</strong>A<br />

ingénieurs, techniciens et administratifs<br />

vacataires médicaux et paramédicaux pour les consultations<br />

pluridisciplinaires<br />

personnels AFM (Institut de myologie)<br />

‣ 6 personnels AFM (affaires médicales)<br />

<br />

<br />

7


ORGANIGRAMME <strong>DE</strong> L'<strong>INSTITUT</strong> <strong>DE</strong> <strong>MYOLOGIE</strong><br />

Conseil d'administration de l'AFM<br />

Direction générale de l'AFM<br />

Secrétaire général (1)<br />

Suzanne CHARVET-PROTAT<br />

puis Christophe DUVAUX<br />

Directeur médical et scientifique<br />

Michel FAR<strong>DE</strong>AU<br />

Coordination AFM<br />

Consultations pluridisciplinaires<br />

en partenariat avec l'AP-HP<br />

Unité Inserm 582<br />

en partenariat avec l'Inserm<br />

Physiologie neuromusculaire<br />

Spectroscopie RMN<br />

en partenariat avec le CEA<br />

Unité de morphologie<br />

neuromusculaire<br />

Enseignement<br />

en partenariat avec les universités<br />

Paris VI et Aix-Marseille I<br />

Cellule de développement des essais<br />

cliniques et thérapeutiques<br />

(1) Depuis mars 2005, Stéphane Roques<br />

8


II – LES FAITS SCIENTIFIQUES<br />

MARQUANTS<br />

‣ Première démonstration de mutations du gène MUSK 10<br />

‣ Implication du Collagène VI dans le syndrome d’Ullrich 19<br />

‣ Organisation de l’ADN mitochondrial humain 22<br />

‣ Avancées dans le traitement de l’atteinte cardiaque des myopathies 23<br />

‣ Reconstruction modélisée des muscles du rachis cervical 27<br />

9


Première démonstration de mutations du gène MuSK<br />

L’équipe 4 de l’unité Inserm 582 nommée « Développement, plasticité et affections<br />

génétiques de la synapse neuromusculaire » et dont le responsable est Daniel Hantaï a mis en<br />

évidence la mutation de MuSK, un récepteur musculaire, postsynaptique, de type tyrosinekinase.<br />

Son activation par l’agrine neurale libérée par le motoneurone détermine l’agrégation<br />

des récepteurs de l’acétylcholine sous la terminaison nerveuse et leur stabilisation par la<br />

rapsyne. Les analyses de la jonction neuromusculaire sur les biopsies des patients ont permis<br />

d’orienter la recherche vers des gènes non encore identifiés. Les modifications d’expression<br />

de MuSK chez une patiente souffrant de SMC nous ont permis d’identifier pour la première<br />

fois deux mutations dans le gène MuSK. L’analyse génétique a permis d’identifier deux<br />

mutations hétéroalléliques, une mutation entraînant un décalage du cadre de lecture<br />

(c.220insC) et une mutation faux-sens (V790M). Des expériences in vivo et in vitro ont été<br />

réalisées en utilisant des mutants de MuSK reproduisant les mutations humaines. La mutation<br />

décalant le cadre de lecture conduit à l’absence de l’expression de MuSK. La mutation fauxsens<br />

n’affecte pas l’activité catalytique kinase de MuSK, mais diminue son expression et sa<br />

stabilité conduisant à une diminution de l’agrégation du RACh sous la dépendance de<br />

l’agrine. Ces résultats indiquent que la mutation faux-sens, en présence de la mutation nulle<br />

sur l’autre allèle, est responsable des modifications synaptiques très importantes observées<br />

chez le patient (Chevessier <strong>2004</strong>) 75 .<br />

Cette mutation semble induire la libération d’un facteur musculaire capable de modifier<br />

l’innervation motrice, ce facteur est à caractériser. Une souris portant cette mutation humaine<br />

est en cours de réalisation à l’EMBL (Veit Witzemann, Heidelberg) à visée cognitive et<br />

éventuellement thérapeutique.<br />

10


contrôle<br />

patient<br />

NF +<br />

RACh<br />

Préparation in toto d’une biopsie musculaire d’un patient souffrant de SMC dû à une<br />

mutation du gène codant MuSK. Le récepteur de l’acétylcholine (RACh) a été marqué<br />

par l’α-Bungarotoxine (en rouge) et les terminaisons axonales par un anticorps antineurofilament<br />

(en vert). La terminaison axonale bourgeonne d’une petite cupule<br />

synaptique à une autre chez le patient alors qu’elle finit classiquement en forme de<br />

fourche et innerve une structure synaptique bien circonscrite chez le témoin.<br />

Barre = 20 µm.<br />

11


Implication du collagène VI dans le syndrome d’Ullrich<br />

L’équipe de Pascale Guicheney, au sein de l’unité Inserm 582, s’intéresse à la<br />

caractérisation physiopathologique et à l’identification des défauts moléculaires responsables<br />

de dystrophies musculaires congénitales (DMC), un groupe cliniquement et génétiquement<br />

très hétérogène, qui sont parmi les causes les plus fréquentes d’hypotonie néonatale. En<br />

particulier, il est maintenant établi que le syndrome d’Ullrich (UCMD) – caractérisé par des<br />

rétractions sévères et très précoces contrastant avec une hyperlaxité distale particulièrement<br />

marquée chez les jeunes enfants – est dû à des anomalies du collagène VI (COL6), une<br />

protéine de la matrice extracellulaire. Trois gènes différents (COL6A1, COL6A2, COL6A3)<br />

codent les trois chaînes composant le COL6. Ces chaînes s’assemblent dans la cellule pour<br />

former des multimères, qui sont sécrétés pour former un réseau dans la matrice extracellulaire.<br />

Depuis l’identification des premières mutations homozygotes dans le gène COL6A3 (Demir et<br />

al.. 2002) chez des patients UCMD, l’équipe de P. Guicheney a entrepris d’évaluer<br />

l’implication du COL6 dans ce syndrome, afin d’estimer si un déficit primaire en COL6<br />

nécessitant la recherche de mutations est en cause. Des approches complémentaires ont été<br />

utilisées, comme l’analyse de liaison dans des familles informatives (Demir, <strong>2004</strong>) 85 et l’étude<br />

du taux d’expression de COL6 par immunomarquage. Ces études, initialement menées sur des<br />

biopsies musculaires, sont maintenant principalement réalisées sur fibroblastes de peau en<br />

culture, qui s’avèrent refléter de façon satisfaisante la situation dans le muscle squelettique.<br />

Ces travaux ont d’ores et déjà permis de définir différents sous-groupes de patients, présentant<br />

des profils d’expression distincts du COL6 dans le muscle et les fibroblastes :<br />

i) une déficience complète du COL6 sécrété accompagnée d’une rétention intracellulaire ;<br />

ii) une forte diminution du taux de COL6 sécrété ;<br />

iii) ou une expression quasi normale du COL6 (figure ci-dessous).<br />

Par ailleurs, dans des cas avérés de déficit en COL6, afin d’orienter la recherche du<br />

gène affecté, nous avons élaboré et mis au point une approche permettant de quantifier<br />

l’expression des ARNm des trois chaînes du COL6. Des résultats préliminaires ont permis de<br />

valider la méthodologie et d’identifier des mutations dans le gène COL6A2 chez des patients<br />

présentant une absence complète de sécrétion du COL6 (Allamand, <strong>2004</strong>) 3 .<br />

12


Etude de l’expression du COL6 dans des fibroblastes de peau et des biopsies<br />

musculaires par immunomarquage avec des anticorps dirigés contre le COL6<br />

(en rouge) et le perlecan, une protéine de la lame basale (en vert).<br />

Enfin, des mutations autosomiques dominantes ont récemment été identifiées dans un<br />

nombre important de cas présentant un syndrome d’Ullrich, jusqu’à présent considéré comme<br />

une pathologie autosomique récessive. De façon intéressante, ces mutations apparaissent<br />

souvent de novo chez les patients et touchent des résidus glycines répétés dans la séquence<br />

triple hélice permettant l’assemblage des multimères (Giusti et al.., soumis).<br />

Des mutations autosomiques dominantes dans les gènes du COL6 sont donc<br />

impliquées dans deux pathologies : le syndrome d’Ullrich et la dystrophie musculaire de<br />

Bethlem, ce qui démontre l’importance de bien caractériser les défauts moléculaires en cause.<br />

Références :<br />

Allamand V., Gartioux C., Maugenre S., Quijano-Roy S., Sabatelli P., Estournet B., Viollet<br />

L., Makri S., Romero N.B., Guicheney P. (<strong>2004</strong>) Chain-specific mRNA reduction in Ullrich<br />

Congenital Muscular Dystrophy with collagen VI deficiency. Paper presented at 9 th<br />

International Congress of the World Muscle Society. Gôteborg, Suède.<br />

Le manuscrit est actuellement en cours de préparation.<br />

Demir E., Sabatelli P., Allamand V., Ferreiro A., Moghadaszadeh B., Makrelouf M.,<br />

Topaloglu H., Echenne B., Merlini L., Guicheney P. (2002) Mutations in COL6A3 cause<br />

severe and mild phenotypes of Ullrich congenital muscular dystrophy. Am J Hum Genet<br />

70:1446-1458.<br />

Demir E., Ferreiro A., Sabatelli P., Allamand V., Makri S., Echenne B., Maraldi N.M.,<br />

Merlini L., Topaloglu H., Guicheney P. (<strong>2004</strong>) Collagen VI status and clinical severity in<br />

Ullrich congenital muscular dystrophy: Phenotype analysis of 11 families linked to the COL6<br />

loci. Neuropediatrics 35:103-112.<br />

13


Giusti B., Lucarini L., Pietroni V., Lucioli S., Bandinelli B., Petrini S., Gartioux C., Talim B.,<br />

Roelens F., Merlini L., Topaloglu H., Bertini E., Guicheney P., Pepe G. (soumis) Dominant<br />

and Recessive COL6A1 Mutations in Ullrich Scleroatonic Muscular Dystrophy.<br />

14


Organisation de l’ADN mitochondrial humain<br />

L’équipe 5 de l’unité Inserm 582 nommée « Physiopathologie cellulaire et moléculaire<br />

des maladies mitochondriales » et dont la responsable est Anne Lombès a poursuivi ses études<br />

sur l’organisation de l’ADN mitochondrial (ADNmt) humain. Elle a montré que l’ADNmt est<br />

organisé en plusieurs centaines (~ 500 – 800) de nucléoïdes, complexes nucléoprotéiques dont<br />

la nature et la structure restent peu connues.<br />

Ils ont également montré que les nucléoïdes humains contiennent de deux à huit<br />

molécules d’ADNmt chacun et qu’ils sont enrichis en protéine « mitochondrial transcription<br />

factor A » qui pourrait jouer un rôle structural analogue à celui des histones.<br />

Leurs expériences de fusion cellulaire ont révélé que les nucléoïdes ont une mobilité<br />

réduite à l’intérieur des mitochondries (voir figure ci-dessous). Etant donné que les mutations<br />

de l’ADN mitochondrial n’induisent un déficit (et des symptômes chez le patient) que lorsque<br />

leur proportion est importante (au-dessus de 60/80 %), une mobilité restreinte pourrait<br />

conduire à la ségrégation et l’enrichissement de molécules d’ADN mitochondrial mutées dans<br />

des cellules en croissance.<br />

15


La mobilité de l’ADNmt à l’intérieur du compartiment mitochondrial est limitée.<br />

A : Des cellules (délimitées par une ligne<br />

pointillée) dont les mitochondries sont<br />

marquées avec une protéine<br />

fluorescente (GFP) sont coensemencées<br />

avec des cellules<br />

contenant de l’ADN (nucléaire et/ou<br />

mitochondrial) marqué.<br />

B : La fusion de ces cellules a conduit à la<br />

formation de polykaryons (dont celui<br />

délimité par la ligne pointillée). La<br />

protéine fluorescente (GFP) marque tout le<br />

compartiment mitochondrial, mais la<br />

distribution de l’ADN mitochondrial est<br />

restreinte à une sous-région de la cellule.<br />

Ceci indique que la mobilité de ce dernier<br />

est réduite par rapport à la mobilité de la<br />

GFP. Extrait de Legros et al. (<strong>2004</strong>) 157 .<br />

16


Avancées dans le traitement de l’atteinte cardiaque des myopathies<br />

DR YVES FROMES<br />

Les dystrophies musculaires sont responsables d’altérations majeures aussi bien au<br />

niveau des muscles squelettiques qu’au niveau du muscle cardiaque. Des modifications<br />

cardiaques peuvent être observées sur le plan électrocardiographique (anomalies de<br />

l’excitabilité ou de la conduction), comme sur le plan hémodynamique (insuffisance<br />

cardiaque). L’incidence d’une atteinte du muscle cardiaque est très élevée, ainsi le dépistage<br />

d’une atteinte cardiaque au cours d’une myopathie devrait donc faire systématiquement partie<br />

du bilan de la maladie. Un traitement symptomatique de la maladie cardiaque devrait ainsi<br />

pouvoir être mis en place le plus précocement possible. Malheureusement, à ce jour aucun<br />

traitement réellement curatif n’est encore disponible.<br />

Nos efforts de recherche afin de définir une stratégie thérapeutique efficace ont d’abord<br />

porté sur la physiopathologie de l’atteinte cardiaque. Le hamster myopathe CHF147, déficient<br />

en delta-sarcoglycane, représente un modèle animal précieux, car développant une<br />

cardiomyopathie progressant rapidement vers l’insuffisance cardiaque. Au terme d’un certain<br />

degré d’extension de toute atteinte du muscle cardiaque s’installe un syndrome clinique, décrit<br />

sous le terme d’insuffisance cardiaque et évoluant de façon autonome et inéluctable vers son<br />

aggravation et la défaillance cardiaque terminale. Le syndrome d’insuffisance cardiaque peut<br />

se définir du point de vue hémodynamique comme l’incompétence du cœur à assurer un débit<br />

de perfusion couvrant les besoins de l’organisme. À ce stade d’avancement de la maladie, on<br />

peut considérer que s’installe une deuxième pathologie indépendante de l’origine génétique<br />

initiale.<br />

L’atteinte cardiaque présente certaines spécificités sur le plan cellulaire, en particulier<br />

l’absence de cellules satellites est à mettre en parallèle avec la faible capacité régénératrice du<br />

myocarde. Ainsi, la mort des cellules musculaires cardiaques aboutit à une cicatrice fibreuse<br />

non contractile, amputant d’autant la capacité contractile du myocarde. Un essai thérapeutique<br />

de transfert de myoblastes dans le cœur de hamsters CHF147, arrivés à un stade de<br />

cardiopathie dilatée sans décompensation de leur insuffisance cardiaque, a été réalisé en<br />

collaboration avec J. Pouly et J.T. Vilquin 197 . Le bénéfice thérapeutique a été limité par la<br />

survie restreinte des cellules musculaires et surtout par le défaut d’intégration de ces cellules<br />

dans le tissu myocardique. D’autres voies thérapeutiques ont été évaluées en parallèle.<br />

17


L’introduction du gène normal à un stade précoce de la maladie reste une voie de<br />

recherche importante afin de prévenir l’apparition des lésions musculaires cardiaques. À un<br />

stade plus avancé, le seul traitement de la cause génétique originelle ne sera plus suffisant, et<br />

il faudra également prendre en charge l’insuffisance cardiaque. Un essai thérapeutique sur des<br />

hamsters CHF147 insuffisants cardiaques a été tenté afin d’induire une compensation<br />

hypertrophique visant à retarder la perte de cardiocytes et donc l’amincissement des parois<br />

des cavités ventriculaires et ainsi de retarder l’évolution vers une cardiopathie dilatée. Nous<br />

avons eu recours à l’administration systémique de faibles doses du facteur de croissance IGF-<br />

1 257 . Ce traitement à visée musculaire cardiaque a permis de préserver en partie le myocarde<br />

en l’absence de correction du défaut génétique initial, avec en particulier un degré de fibrose<br />

moins élevé (figure 1).<br />

A B C<br />

Fig. 1 : Par rapport aux hamsters syriens sains (A), les hamsters CHF147 (B) présentent un<br />

amincissement des parois cardiaques avec fibrose marquée. Le traitement par injection d’IGF-1 (C)<br />

permet de limiter l’apparition des lésions morphologiques.<br />

De plus, nous avons pu mettre en évidence la conservation d’une large partie des<br />

capacités contractiles d’un muscle cardiaque. L’administration systémique d’un facteur de<br />

croissance par voie systémique peut provoquer des effets secondaires extra-cardiaques. Cela<br />

nous a amené à envisager un essai thérapeutique basé sur le transfert de gène intracardiaque<br />

d’IGF-1. Nos résultats ont pu montrer qu’il est possible d’obtenir des effets bénéfiques<br />

comparables par cette approche (figure 2).<br />

ESPVR<br />

A<br />

ESPVR<br />

B<br />

ESPVR<br />

C<br />

EDPVR<br />

EDPVR<br />

EDPVR<br />

Fig. 2 : Le transfert du gène IGF-1 dans le muscle cardiaque permet d’induire des modifications<br />

fonctionnelles. Par rapport aux hamsters syriens sains (A), les hamsters CHF147 (B) présentent une<br />

hypocontractilité importante. Le traitement par injection d’un plasmide codant pour l’IGF-1(C) permet de<br />

préserver partiellement la capacité contractile.<br />

18


Cela montre la faisabilité d’une approche thérapeutique par transfert de gène dans le<br />

cadre des cardiomyopathies et ouvre donc la possibilité de restreindre spécifiquement les<br />

effets d’IGF-1 au niveau du muscle cardiaque.<br />

Références :<br />

Pouly J, Hagege AA, Vilquin JT, Bissery A, Rouche A, Bruneval P, et al.. Does the functional efficacy of<br />

skeletal myoblast transplantation extend to nonischemic cardiomyopathy? Circulation <strong>2004</strong> ;110(12):1626-1631.<br />

Sérose A, Prudhon B, Salmon A, Doyennette MA, Fiszman MY, Fromes Y. Administration of insulin-like<br />

growth factor-1 (IGF-1) improves both structure and function of delta-sarcoglycan deficient cardiac muscle in<br />

the hamster. Basic Res Cardiol 2005 ;100(2):161-170.<br />

19


Reconstruction modélisée des muscles du rachis cervical<br />

Nous poursuivons notre collaboration avec le laboratoire de biomécanique de l’Ecole<br />

nationale supérieure des arts et métiers, UMR CNRS 8005 (Pr Lavaste et Skalli) dans le cadre<br />

d’un projet intitulé « Conception et validation d’un modèle musculaire biomécanique du<br />

rachis cervical : aide à l’analyse des dysfonctionnements du rachis cervical ». Ce projet est<br />

financé par l’AFM sous la responsabilité des professeurs Saillant et Portero. Ce programme<br />

de recherche doit apporter des données quantitatives pour l’évaluation des différentes<br />

thérapies dans les dysfonctionnements cervicaux, mais aussi pour évaluer l’évolution des<br />

pathologies neuromusculaires afin de mieux les comprendre.<br />

L’objectif principal consiste à construire un modèle des muscles du rachis cervical<br />

permettant d’étudier les interactions mécanique musculaire/mécanique vertébrale. Cet outil<br />

entièrement paramétrable permettra :<br />

- de définir les profils musculaires normaux avec les niveaux d’effort intervertébraux qui<br />

y sont associés, et donc d’étudier comment une pathologie ou une spécificité<br />

musculaire influe sur les efforts dans le rachis cervical. Ce modèle permettra encore<br />

d’étudier les relations entre un défaut de posture, la régulation musculaire nécessaire<br />

afin de maintenir les organes sensoriels de la tête en position optimale et les surcharges<br />

engendrées dans les liaisons intervertébrales.<br />

- d’évaluer l’influence du système musculaire dans la protection du rachis cervical, que<br />

ce soit pour des raisons traumatiques ou dégénératives.<br />

- d’adapter les outils existants (pour le niveau dorso-lombaire) au niveau cervical, afin de<br />

proposer une étude personnalisée mécaniquement et géométriquement à un sujet donné.<br />

Ces outils permettent d’obtenir la géométrie musculaire personnalisée en trois dimensions,<br />

de calculer les aires physiologiques maximales associées à chaque muscle modélisé, de<br />

déterminer à partir de mesures d’effort isométrique les contraintes maximales admissibles<br />

dans chaque muscle, de reconstruire les géométries osseuses tridimensionnelles avec une<br />

précision de l’ordre du scanner tout en exposant les sujets à une très faible irradiation<br />

(procédé de stéréoradiographie).<br />

20


Reconstruction musculaire 3D personnalisée des muscles du rachis cervical : à gauche, vue<br />

antérieure, à droite, vue latérale.<br />

L’originalité de ce projet réside dans la complémentarité des approches réalisées et des<br />

domaines d’expertise spécifiques à l’Institut de myologie (physiologie musculaire, expertise<br />

de la fonction cervicale) et au laboratoire de biomécanique de l’Ensam (biomécanique ostéoarticulaire,<br />

musculaire, modélisation éléments finis). Cette approche fondamentale<br />

transversale débouchera sur des applications potentielles dans différents domaines,<br />

notamment en médecine (maladies neuromusculaires, orthopédie, traumatologie,<br />

rhumatologie et expertise médico-légale) et en ergonomie et confort (automobile et<br />

aéronautique).<br />

21


III – ACTIVITÉS CLINIQUES<br />

ET <strong>DE</strong> RECHERCHE<br />

22


1) Activités cliniques<br />

I. Description de la prise en charge des affections musculaires<br />

II. Description de la prise en charge des neuropathies<br />

III. Implication de la structure clinique de l’Institut de myologie dans<br />

la prise en charge des patients atteints de myopathies inflammatoires<br />

IV. Autres aspects de la prise en charge pour les deux équipes de l’Institut<br />

de myologie (pathologies musculaires et neuropathies héréditaires)<br />

V. Unité fonctionnelle de génétique clinique<br />

VI. Groupes de travail « psychologie » liés à l’activité clinique<br />

23


UNITÉ CLINIQUE <strong>DE</strong> PATHOLOGIE NEUROMUSCULAIRE<br />

Adultes<br />

Prise en charge<br />

psychologique et sociale<br />

Équipe soignante<br />

Génétique<br />

Pr. B. Eymard, Responsable<br />

Dr. G. Bassez, Neurologue AP-HP<br />

Dr. F. Cottrel, Orthopédiste AP-HP<br />

Pr. M. Fardeau, DMS de l'IdM<br />

Dr. A. Ferreiro, Neurologue INSERM<br />

Dr. P. Laforêt, Neurologue AP-HP<br />

Enfants<br />

Dr. N.B. Romero, Pédiatre AP-HP<br />

Dr. C. Thémar-Noel, Pédiatre AP-HP<br />

Pr. A. Barois, Pédiatre AP-HP<br />

Dr. J.P. Chaumien, Chir. Orthopédiste AP-HP<br />

Dr. J.A. Urtizberea, MPR, AFM<br />

Cardiologie<br />

Pr. D. Duboc, Responsable<br />

Dr. H.M. Bécane, Cardiologue AFM<br />

Dr. Z. Ounnoughene, Cardiologue AP-HP<br />

N. Angeard, Neuropsychologue, AFM<br />

M. Gargiulo, Psychologue clinicienne AP-HP, Inserm, AFM<br />

C. Peylet, Assistante sociale, AP-HP<br />

Atteinte nerveuses<br />

périphériques et<br />

Charcot-MarieTooth<br />

Dr. O. Dubourg, AHU AP-HP, AFM<br />

Dr. C. Gilardeau, Rééducateur AFM<br />

Essais Thérapeutiques<br />

B. Chaaban, A.R.C., AFM<br />

V. Doppler, A.R.C., AFM<br />

E. H. Hammouda, Neurologue, AFM<br />

Y. Hu, Fellow, AFM<br />

C. Payan, Méthodologiste, AFM<br />

* En remplacement de Véronique ORTEGA, en arrêt maladie<br />

24<br />

M.H. Lorreyte, Cadre supérieur<br />

V. Audren, Infirmière<br />

C. Chemouny, Infirmière<br />

B. Degunst, Infirmière<br />

L. Frichot, Kinésithérapeute<br />

L. Imbert, Aide-soignant<br />

F. Leglantier, Cadre Infirmier<br />

M. Chaumereil, Infirmière<br />

R. Valli, Aide-soignant<br />

L. Zouari, Agent hospitalier<br />

Explorations<br />

Fonctionnelles<br />

Pr. M. Zelter, Chef du service<br />

M. Ait-Ahmed, AFM<br />

Secrétariat<br />

C. Pirlot, Secrétaire médicale<br />

A.M. Maronne, Secrétaire médicale<br />

A.F. Cambron, Secrétaire du Pr. Fardeau, AFM *<br />

C. Lacour, Secrétaire médicale, AFM<br />

Dr. Berkani, Chargé des explo. fonctionnelles<br />

Équipe Médicale :<br />

Pr.A. Brice, Responsable, AP-HP<br />

M.L. Babonneau, Psychologue, AP-HP<br />

Dr. P. Charron, Cardiologue AP-HP<br />

Dr. A. Dürr, Neurogénéticienne AP-HP<br />

Dr. J. Feingold, Généticien, Inserm<br />

M. Gargiulo, Psychologue, AFM<br />

Dr. D. Héron, Généticienne, AP-HP<br />

Dr. P. Jedynak, Généticien<br />

Dr. P. Charles, Neurologue<br />

Dr. C. Lubetzki, Neurologue AP-HP<br />

Pr. F. Soubrier, Généticien AP-HP<br />

Équipe Soignante :<br />

C. Degout, Cadre supérieur infirmier<br />

A. Faudet, Infirmière<br />

M. Gaudoux, Aide-soignant<br />

K. Tabbakh, Aide-soignant<br />

H. Vigier, Aide-soignant<br />

Secrétariat :<br />

I. Lepeintre, Secrétaire médicale, AP-HP<br />

F. Alonson, Secrétaire médicale, AP-HP


L’unité clinique de pathologie neuromusculaire<br />

Outre la très forte activité de l’unité en <strong>2004</strong> avec 2 704 consultations<br />

neuromusculaires et 1.368 hospitalisations de jour, soit respectivement + 13 % et + 12 % par<br />

rapport à 2003, l’année <strong>2004</strong> a été marquée par la préparation et l’accompagnement du dossier<br />

« Centre de référence » avec, en fin d’année, l’obtention de la labellisation.<br />

L’unité clinique de pathologie neuromusculaire a un recrutement exceptionnel de<br />

patients : environ 60 % viennent de Paris et de la région parisienne, et parmi eux de nombreux<br />

patients nous sont adressés par nos collègues des différents services de neurologie et de<br />

médecine interne du Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière ; 30 % viennent de province ; 5 %<br />

de l’étranger. Ces patients nous sont pour la plupart adressés par un spécialiste neurologue ou<br />

pédiatre.<br />

Les patients recrutés pour la prise en charge et le traitement des polyneuropathies<br />

dysimmunitaires chroniques sont issus principalement de la région Ile-de-France (70 %), mais<br />

également pour 30 % hors Ile-de-France des régions Centre, Pays de Loire, Normandie,<br />

Bretagne, Champagne, Alsace-Lorraine et Picardie en raison du manque de centre de<br />

références comparables dans ces régions. Quelques patients sont adressés pour nouvel avis de<br />

Belgique et des pays francophones du Maghreb<br />

I - Description de la prise en charge des affections musculaires à l’Institut<br />

de myologie<br />

Domaine de compétence : expertise diagnostique en myologie.<br />

Type de pathologies : affections musculaires génétiques (dystrophies, myopathies<br />

congénitales, myopathies métaboliques), syndromes myasthéniques acquis et congénitaux.<br />

Le nombre de patients suivis est de 14 000, 2 500 consultants/an, 300 consultations<br />

pluridisciplinaires (adultes : 200, enfants :100), environ 1 000 hospitalisations de jour.<br />

25


Principales dystrophies : myopathie facio-scapulo-humérale : 430 ; dystrophie myotonique de<br />

Steinert : 510 ; myopathie proximale avec myotonie (PROMM) : 26 ; Duchenne : 95 ;<br />

Becker : 112 ; hétérozygote Duchenne : 21 ; calpaïnopathie : 119 ; sarcoglycanopathie : 48 ;<br />

alpha-dystroglycanopathie : 35 ; dysferlinopathie : 98 ; Emery Dreifuss : 40 dont 21<br />

laminopathies ; non étiquetées : 160.<br />

Myopathies congénitales et dystrophies musculaires congénitales : 135.<br />

Principales myopathies métaboliques : glycogénose de McArdle : 48 ; déficit en maltase<br />

acide : 37.<br />

Syndromes myasthéniques : myasthénie auto-immune : 467 ; syndrome de Lambert Eaton :<br />

17 ; syndromes myasthéniques congénitaux : 39.<br />

Déroulement de la prise en charge :<br />

1. une consultation initiale ;<br />

2. une hospitalisation de jour dont l’objectif est soit un bilan diagnostique, soit une prise en<br />

charge rapide de l’affection musculaire récemment diagnostiquée, soit un suivi approfondi<br />

d’une affection musculaire déjà bien étiquetée. Il s’agit alors d’une consultation<br />

pluridisciplinaire au cours de laquelle le patient sera vu successivement par différents<br />

interlocuteurs médicaux et paramédicaux ;<br />

3. une hospitalisation plus prolongée (une semaine, voire plus) lorsque le bilan est<br />

particulièrement complexe ou lors de l’instauration de thérapeutiques délicates.<br />

1) Consultation initiale<br />

Très exhaustive, s’appuyant sur l’histoire clinique, l’éventuelle notion familiale – un<br />

examen clinique approfondi évaluant les signes caractéristiques et les éléments de gravité –<br />

elle permet de faire une première synthèse qui fait l’objet d’un compte rendu écrit très<br />

complet. La durée de cette consultation est longue (de 45 minutes à plus d’une heure), car les<br />

problèmes posés par les patients de pathologie musculaire sont complexes et multiples : avis<br />

diagnostique, révélation d’une affection héréditaire avec les difficultés liées à une telle<br />

annonce, conseil génétique, identification de complications cardio-respiratoires, organisation<br />

de la prise en charge thérapeutique (en particulier physiothérapie) et sociale. Cette<br />

26


consultation est d’autant plus exigeante que de nombreux patients sont adressés par un<br />

collègue neurologue ou pédiatre, de province ou de l’étranger, pour des problèmes complexes<br />

qu’ils n’ont pas pu résoudre. Plusieurs documents sont rédigés par le consultant : compte<br />

rendu d’observation détaillé, arbre généalogique, ordonnance de rééducation, demande de<br />

prise en charge 100 %, certificats multiples (en particulier mise en invalidité), dossier pour<br />

une future hospitalisation. Ces consultations sont souvent complétées par un testing<br />

musculaire, une consultation cardiologique : il s’agit alors de consultations « couplées ».<br />

2) Hospitalisation de jour<br />

a) hors consultations pluridisciplinaires (862 patients en <strong>2004</strong> soit une augmentation de 13 %)<br />

Le bilan diagnostique est fonction de l’hypothèse diagnostique initiale. Ainsi, en cas<br />

de suspicion de myasthénie, on proposera un électromyogramme, un scanner thoracique, des<br />

épreuves fonctionnelles respiratoires et un bilan immunologique. En cas de myopathie<br />

métabolique, c’est un test d’effort et une spectroscopie RMN qui sont proposés. Si une<br />

myopathie inflammatoire est évoquée, on effectuera un électromyogramme, une imagerie<br />

musculaire en IRM et, éventuellement, une biopsie.<br />

La prise en charge d’une affection musculaire récemment diagnostiquée peut être<br />

organisée très rapidement pour dépister les complications, en particulier cardio-respiratoires.<br />

Le patient est suivi tout au long de la journée par un interne ou un médecin résident qui rédige<br />

une observation informatisée. Systématiquement, en fin de journée, l’interne et le médecin<br />

senior à l’origine de l’hospitalisation, en présence du patient, se réunissent pour une synthèse<br />

d’environ 30 minutes. Dans l’attente des résultats de l’ensemble des examens pratiqués, une<br />

conclusion provisoire est rédigée et expliquée au patient.<br />

b) consultations pluridisciplinaires pour adultes et enfants<br />

Au cours de ces consultations en <strong>2004</strong> – 221 pour l’adulte et 110 pour l’enfant – le patient<br />

est vu successivement par le médecin coordonnateur – un neurologue pour les adultes<br />

(Pr B. Eymard, Dr P. Laforêt,) et un pédiatre pour les enfants (Dr Thémar-Noël) –, le<br />

cardiologue (échographie), le pneumologue (épreuves fonctionnelles respiratoires), le<br />

kinésithérapeute, la psychologue et l’assistante sociale. La prise en charge respiratoire (par<br />

exemple : indication d’une ventilation nasale) et cardiologique, le conseil génétique, la prise<br />

en compte des difficultés psychologiques, familiales et de leur retentissement sur la qualité de<br />

vie s’appliquent aussi bien à l’enfant qu’à l’adulte. Chez ce dernier, l’accent est mis sur la<br />

27


consultation de rééducation fonctionnelle. La consultation pédiatrique a aussi des spécificités,<br />

par exemple l’importance des problèmes orthopédiques du fait de la croissance, justifiant des<br />

avis spécialisés médico-chirurgicaux (Dr Thémar-Noël, Dr Chaumien) pour une indication<br />

éventuelle d’arthrodèse vertébrale ou de ténotomie des membres inférieurs effectuée soit à<br />

l’hôpital Robert-Debré, soit en clinique, prescription d’orthèses, prise en charge<br />

stomatologique, appréciation du retentissement sur la scolarité (intérêt d’un bilan<br />

neuropsychologique approfondi).<br />

En fin de journée, les différents membres de l’équipe participant à la consultation<br />

pluridisciplinaire se réunissent pour une synthèse. Enfin, le médecin coordinateur rend<br />

compte au patient des conclusions de la consultation et lui remet le compte rendu écrit.<br />

3) Hospitalisation au-delà d’une journée<br />

Ces hospitalisations sont motivées par la nécessité d’une prise en charge thérapeutique<br />

qui ne peut être assurée en consultation et/ou un bilan étiologique exhaustif. Le patient est<br />

hospitalisé soit dans le service de médecine interne (service du Pr Herson – La Salpêtrière),<br />

soit dans le service de neurologie (fédération Mazarin – La Salpêtrière) auquel notre centre est<br />

rattaché.<br />

En résumé, ces affections neuromusculaires sont nombreuses et complexes. C’est<br />

pourquoi elles justifient d’instaurer une prise en charge coordonnée de ces patients<br />

comprenant les étapes suivantes :<br />

- l’identification de l’affection reste difficile pour bon nombre d’entre elles. Elle repose sur<br />

un bilan clinique et de nombreux examens complémentaires (imagerie musculaire,<br />

electrophysiologie, biopsie musculaire ou neuromusculaire, épreuves métaboliques,<br />

analyses génétiques). Dans de nombreux cas, ces affections requièrent une expertise très<br />

pointue combinant une grande expérience clinique et l’implication d’un laboratoire de<br />

recherche de haut niveau ;<br />

- le dépistage et le traitement des complications (rétractions musculaires et déformations<br />

orthopédiques, insuffisance respiratoire, cardiopathie, troubles de la déglutition, douleurs,<br />

désordres immunitaires…) ;<br />

28


- le traitement de l’affection elle-même, lorsqu’il est possible (myasthénie, myosites,<br />

polyneuropathies dysimmunitaires aiguës et chroniques…) ;<br />

- l’amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de ces maladies : insertion<br />

scolaire, professionnelle et sociale, aides techniques, aide psychologique pour le patient et<br />

sa famille. Cette assistance est permanente, personnalisée, et limite les conséquences<br />

vitales et fonctionnelles des maladies neuromusculaires. L’AFM assure un rôle très<br />

important (information, aide technique et sociale à domicile, assurée par les réseaux<br />

territoriaux de professionnels).<br />

II - Description de la prise en charge des neuropathies héréditaires<br />

à l’Institut de myologie<br />

(Dr O. Dubourg, neurologue, Dr C. Gilardeau, médecin rééducateur). Les objectifs de cette<br />

consultation sont similaires à ceux de la consultation de pathologie musculaire (voir supra).<br />

- La première consultation a pour but :<br />

1) de préciser le type de la neuropathie, en tenant compte des données<br />

généalogiques et électroneuromyographiques ;<br />

2) de définir la stratégie des examens à mettre en œuvre pour parvenir au<br />

diagnostic (examen biologique, prélèvement génétique, biopsie nerveuse…) ;<br />

3) d’orienter le patient vers les spécialistes d’organes adaptés en cas de<br />

symptômes extraneurologiques ;<br />

4) d’informer le patient et sa famille ;<br />

5) d’initier la prise en charge.<br />

Cette première consultation peut prendre la forme d’une consultation simple avec le<br />

neurologue ou d’une consultation pluridisciplinaire avec le neurologue et le médecin<br />

rééducateur. Elle comprend alors également des épreuves fonctionnelles respiratoires et la<br />

possibilité d’un entretien avec l’assistante sociale. Il faut souligner l’importance de l’examen<br />

électroneuromyographique (Dr O. Dubourg) qui majore d’environ une heure le temps de<br />

consultation. Les deux types de consultation donnent lieu à la rédaction d’un compte rendu<br />

détaillé adressé au(x) médecin(s) correspondant(s) et au patient (cf pages 4-6 du document en<br />

annexe).<br />

29


- Le suivi se fait sous forme de consultations simples avec le neurologue ou avec le<br />

médecin rééducateur, ou sous forme de consultations pluridisciplinaires sous la<br />

responsabilité du médecin coordinateur (Dr O. Dubourg). Les objectifs principaux de ce<br />

suivi sont : l’évaluation de l’efficacité et de la tolérance des mesures de prise en charge<br />

initiées lors de la première consultation (traitements symptomatiques, rééducation,<br />

orthèses…) et leur adaptation en fonction des résultats constatés ; l’évaluation de<br />

l’évolution de la maladie et du handicap fonctionnel ; l’évaluation du retentissement de la<br />

maladie (psychisme, vie professionnelle) afin de proposer les aides et solutions adaptées.<br />

- Une étroite collaboration a été initiée depuis plusieurs années avec le Dr M. Mayer,<br />

neuropédiatre, actuellement à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul et prochainement à l’hôpital<br />

Trousseau, de façon à assurer le relais neuropédiatrie - neurologie adulte, assurer le<br />

diagnostic et le suivi chez les enfants symptomatiques des adultes vus à la consultation et<br />

à préciser le mode de transmission de la maladie chez un enfant atteint par l’examen<br />

clinique et électroneuromyographique des parents.<br />

III - Implication de la structure clinique de l’Institut de myologie dans la<br />

prise en charge des patients atteints de myopathies inflammatoires<br />

La prise en charge des affections musculaires inflammatoires est assurée<br />

principalement par le service de médecine interne dirigé par le Pr Herson, qui fait partie du<br />

même centre de référence de pathologie musculaire.<br />

Le service de médecine interne 1 comporte 68 lits d’hospitalisation conventionnelle<br />

représentant environ 2 000 admissions par an, huit lits d’hôpital de semaine correspondant à<br />

15 patients hospitalisés par semaine et les deux postes d’hôpital de jour correspondant à huit<br />

patients hospitalisés par jour.<br />

Le service inclut le Centre intégré de thérapie génique (CITG) du GHPS, comprenant<br />

une chambre L3 et un laboratoire P3 cogéré par D. Klatzmann (CNRS-UMR 70-87) et<br />

S. Herson. Ce CITG permet le déroulement d’essais d’application à l’homme de thérapie<br />

cellulaire ou génique. Une grosse part de son activité se passe en consultations, mesurée en<br />

équivalent C : globalement 26 737 C/an, dont 13 070 de médecine interne (myosites et autres<br />

maladies auto-immunes). Les myosites constituent le pôle d’excellence et l’un des principaux<br />

recrutements du service de médecine interne 1 (> 400 admissions par an).<br />

30


L’implication de l’Institut de myologie dans la prise en charge des myosites est depuis <strong>2004</strong><br />

officialisée par une consultation hebdomadaire effectuée à Babinski pour cette thématique par<br />

le Dr O. Beneveniste. Celle-ci facilite grandement les contacts avec l’équipe du Pr B. Eymard<br />

pour le recrutement et les suivis des patients atteints de maladies inflammatoires.<br />

L’hospitalisation de jour et conventionnelle de ces patients se déroule dans le service du<br />

Pr Herson.permettant le bilan et le traitement de ces affections.<br />

IV - Autres aspects de la prise en charge pour les deux équipes de l’Institut<br />

de myologie (pathologies musculaires et neuropathies héréditaires)<br />

Les situations d’urgence<br />

En cas d’urgence, les patients joignent les responsables de l’équipe qui les orienteront,<br />

éventuellement après les avoir vus : passage en réanimation (G.H. Pitié-Salpêtrière et hôpital<br />

Raymond-Poincaré) en cas de problèmes cardio-respiratoires. Une collaboration<br />

particulièrement étroite est nouée avec deux services : l’unité de réanimation neurologique du<br />

G.H. Pitié-Salpêtrière dirigée par le Dr Bolgert et le service de réanimation respiratoire de<br />

l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches dirigé par le Pr Annane. En cas de traumatismes, les<br />

patients sont admis dans le service d’orthopédie du Pr Saillant au G.H. Pitié-Salpêtrière.<br />

Le conseil génétique (cf. description détaillée ci-après en V)<br />

Il s’organise autour d’une collaboration étroite entre le neurologue ou le pédiatre, le<br />

généticien, l’obstétricien et la psychologue. Dans notre équipe, nous bénéficions à la<br />

consultation de l’Institut de myologie de la présence du Dr Héron, généticienne membre de<br />

l’unité de génétique médicale coordonnée par le Pr Brice. Nous avons aussi des liens étroits<br />

avec les laboratoires de biologie moléculaire impliqués dans les myopathies (laboratoires du<br />

Pr Hainque et du Pr Brice - hôpital de La Salpêtrière, laboratoire du Pr Delpech - hôpital<br />

Cochin, laboratoire du Pr Boileau - hôpital Ambroise-Paré.<br />

31


Deux situations sont rencontrées en pratique :<br />

- Pour les patients symptomatiques, le diagnostic de certitude de leur maladie génétique<br />

nécessite la confirmation d’une mutation génique (par exemple expansion CTG dans la<br />

maladie de Steinert) qui permettra d’affiner l’information sur le mode de transmission, les<br />

risques pour la descendance, de proposer éventuellement un diagnostic prénatal (en<br />

collaboration avec le Dr Vauthier, service de gynéco-obstétrique de La Salpêtrière).<br />

- Pour les apparentés asymptomatiques, plusieurs consultations successives sont organisées,<br />

réunissant le spécialiste de l’équipe en charge du patient, le généticien et la psychologue.<br />

La première consultation est destinée à expliquer l’intérêt d’un éventuel dépistage et à<br />

s’assurer des motivations du patient. Si celui-ci le souhaite, le prélèvement génétique est<br />

organisé dans un second temps. Le rendu du résultat, si le patient le désire, fera l’objet<br />

d’une nouvelle consultation à part entière du généticien.<br />

Prise en charge psychologique (cf description détaillée en VI)<br />

Le rôle du psychologue, assuré par M me Gargiulo en collaboration quotidienne avec les<br />

cliniciens, est essentiel dans notre unité. Il concerne l’annonce du diagnostic et ses<br />

répercussions, le dépistage d’un trouble thymique favorisé par la maladie et sa prise en charge<br />

(mise en relation avec une équipe de psychiatrie, au besoin l’équipe du Pr Allilaire de<br />

l’hôpital de La Salpêtrière), la mise en évidence d’une composante psychologique intervenant<br />

dans la symptomatologie (en particulier pour les fibromyalgies et les états conversifs) et le<br />

conseil génétique (voir supra).<br />

L’information du patient<br />

Cet aspect de la prise en charge est particulièrement mis en avant dans notre équipe. Il<br />

comporte une explication orale détaillée du diagnostic, du pronostic, du traitement, des<br />

aspects génétiques. Nous savons par expérience que cette information doit être répétée à<br />

chaque consultation tant elle est complexe, parfois non comprise. Le diagnostic est souvent<br />

rejeté car, pour le patient, il est synonyme d’une grave hypothèque sur son avenir (perte<br />

d’autonomie) et celui de son entourage (transmission de la maladie), générant une anxiété<br />

majeure. L’information repose également sur une observation écrite, très complète, faisant le<br />

point sur les différents aspects de la maladie (diagnostic, mode de transmission,<br />

complications, calendrier du traitement et du suivi). Sauf cas exceptionnel, le compte rendu<br />

est adressé directement au patient qui le remettra à son médecin traitant. Pour les<br />

32


consultations pluridisciplinaires, le patient dispose de son compte rendu, le jour même, à sa<br />

sortie.<br />

Prise en charge sociale<br />

La prise en compte des aspects socio-administratifs est une préoccupation majeure de notre<br />

équipe. Elle est assurée, dans notre groupe, par une assistante sociale à mi-temps formée aux<br />

problèmes posés par les patients myopathes. Elle consiste en la rédaction de nombreux<br />

documents administratifs nécessaires pour une prise en charge à 100 % de l’affection, la mise<br />

en invalidité, la mise en longue maladie, l’obtention d’allocations, d’une tierce personne,<br />

l’organisation d’un séjour en centre de rééducation, la mise en route d’une hospitalisation à<br />

domicile, etc. Pour les médecins seniors, cette activité représente une tâche de plusieurs<br />

heures par semaine.<br />

Contacts avec les réseaux territoriaux des professionnels de l’AFM<br />

L’AFM a mis en place, dans chaque région de France, une structure d’aide à<br />

l’insertion des patients myopathes. Elle a formé des techniciens d’insertion spécialisés dans la<br />

prise en charge des différentes pathologies.<br />

Le service médico-technique de l’AFM est une structure utile pour conseiller les<br />

patients en vue d’éventuels aménagements de leur domicile ou de l’acquisition de matériels<br />

adaptés à leur handicap. C’est pourquoi nous adressons les patients à cette structure si cela<br />

s’avère utile.<br />

Les perspectives pour 2005 : le développement du centre de référence<br />

L’arrêté du ministère de la Santé et de la Protection sociale en date du 19 novembre<br />

<strong>2004</strong>, portant sur la labellisation de centres de référence pour la prise en charge des maladies<br />

rares, a désigné l’Institut de myologie - hôpital Pitié-Salpêtrière, comme centre de référence<br />

pour les maladies neuromusculaires, aux côtés des services spécialisés des hôpitaux<br />

Trousseau (service de neuropédiatrie, Dr Mayer, Pr Billette de Vilkemeur) pour la prise en<br />

charge des enfants atteints de maladies neuromusculaires chroniques, Rothschild pour la<br />

rééducation (service du Pr Thoumie), Tenon (service du Pr Lacau ) pour la prise en charge des<br />

troubles pharyngo-laryngés. Cette organisation va permettre une prise en charge coordonnée<br />

enfants-adultes des affections neuromusculaires et de leurs complications.<br />

33


Début 2005, sur le site Salpêtrière, à la consultation de l’Institut, l’équipe des docteurs<br />

Bouche et Léger – en charge des affections neuropathiques dysimmunitaires – est venue nous<br />

rejoindre. Elle est partie intégrante de notre centre de référence de pathologie neuromusculaire<br />

dont la file active de patients est de 200, 100, 100, respectivement pour les<br />

polyradiculonévrites chroniques idiopathiques, les neuropathies motrices multifocales, les<br />

polyneuropathies associées à une gammapathie monoclonale de signification indéterminée.<br />

Valable pour cinq ans, cette labellisation constitue la première étape du « Plan national<br />

maladies rares » tel qu’il est prévu dans le projet de loi relatif à la politique de santé publique.<br />

En effet, la prise en charge des maladies rares constitue une priorité de santé publique et fait<br />

l’objet d’un des cinq plans nationaux.<br />

Le centre de référence est un ensemble de compétences hospitalières organisées autour<br />

d’équipes médicales hautement spécialisées de l’Assistance Publique. À l’Institut de<br />

myologie, le coordonnateur est le Pr Bruno Eymard, neurologue, PUPH, responsable de<br />

l’unité clinique de pathologie neuromusculaire et le co-coordonnateur est le Dr Michèle<br />

Mayer, neuropédiatre, PH à Saint-Vincent-de-Paul.<br />

Cette labellisation va permettre à l’Institut de myologie de :<br />

- développer ses capacités de prise en charge clinique (raccourcir les délais des<br />

consultations pluridisciplinaires et des urgences, recrutement de nouveau personnel<br />

médical et paramédical) ;<br />

- consolider et développer des moyens matériels et humains consacrés aux protocoles de<br />

recherche clinique.<br />

V - Unité fonctionnelle de génétique clinique<br />

Les maladies neuromusculaires sont pour la très grande majorité d’entre elles des<br />

maladies génétiques. Les patients concernés, consultant pour avis diagnostique ou suivis pour<br />

une maladie neuromusculaire déjà identifiée à l’Institut de myologie, sont alors confrontés à<br />

la question du risque pour leurs apparentés et/ou leur propre descendance (présente ou à<br />

venir) de développer ou de transmettre la maladie en cause. Cette information aux autres<br />

membres de la famille ne peut passer que par eux-mêmes. Cette « dimension familiale » des<br />

maladies génétiques est prise en compte à l’Institut de myologie grâce à la consultation de<br />

génétique. Les praticiens impliqués (généticiens cliniciens) travaillent en collaboration étroite<br />

34


avec les « myologues » et avec des laboratoires spécialisés de génétique moléculaire. Les<br />

patients atteints et les apparentés à risque peuvent donc bénéficier d’une ou plusieurs<br />

consultations de génétique en fonction de leur demande (information génétique sur le risque<br />

et la maladie, diagnostic présymptomatique, diagnostic prénatal…). Les tests génétiques<br />

réalisés le sont donc au sein d’une équipe pluridisciplinaire, et encadrés selon les textes de loi<br />

en vigueur et les bonnes pratiques de la génétique.<br />

1) Rôle de l’unité fonctionnelle (UF) de génétique clinique<br />

Située à l’Institut de myologie, l’unité fonctionnelle de génétique médicale appartient<br />

au département de génétique, cytogénétique et embryologie du Groupe Hospitalier Pitié-<br />

Salpêtrière, créé en 2001. Coordonné par le Pr A. BRICE, le département comporte également<br />

trois unités fonctionnelles de biologie génétique et une dédiée à la biologie de la reproduction.<br />

L’objectif de l’UF de génétique médicale est d’assurer la prise en charge non<br />

seulement des patients atteints de maladies génétiques, mais également de leur famille. La<br />

prise en charge des consultants dans l’unité de génétique médicale varie selon leur diagnostic<br />

(maladie connue ou non) et leur statut (atteints ou non symptomatiques).<br />

Prise en charge des patients symptomatiques<br />

Les patients symptomatiques adressés à la consultation de génétique peuvent venir pour :<br />

• le diagnostic positif d’une maladie génétique rare nécessitant l’utilisation des outils<br />

de cytogénétique ou biologie moléculaire ;<br />

• une information sur les aspects génétiques d’une maladie identifiée ;<br />

• le conseil génétique concernant leur risque de transmettre leur affection ou pour<br />

leurs apparentés d’être atteints ou porteurs du gène muté ;<br />

• un diagnostic prénatal pour un enfant à naître ;<br />

• plus rarement le suivi d’une maladie génétique rare.<br />

Prise en charge des apparentés asymptomatiques<br />

Il s’agit des apparentés sains (ou se considérant comme tels) de patients atteints d’une<br />

maladie génétique identifiée. L’UF de génétique médicale a développé des consultations<br />

35


spécifiques en relation avec les spécialités concernées, en particulier : myogénétique,<br />

cardiogénétique, neurogénétique et plus récemment l’oncogénétique.<br />

La particularité de ces consultations est son cadre avec une prise en charge<br />

multidisciplinaire associant généticiens, spécialistes d’organe, psychologue, assistante<br />

sociale, voire psychiatre, dans le cadre des tests présymptomatiques (médecine<br />

prédictive). L’objectif est ici d’accompagner dans leur démarche des personnes à risque<br />

pour une maladie génétique, le plus souvent de révélation tardive, qui désirent connaître<br />

leur statut génétique réel (porteur ou non), alors qu’elles ne présentent pas de signes de la<br />

maladie considérée. Il s’agit d’une véritable médecine prédictive, dont les enjeux sont<br />

importants, particulièrement lorsqu’il s’agit d’une affection grave et sans traitement<br />

curatif (maladies neurodégénératives, pathologies musculaires ou cardiaques). La<br />

consultation de génétique du site a joué un rôle de précurseur au plan national par la mise<br />

en place de consultations spécifiques de génétique de l’adulte et continue à être un centre<br />

de référence.<br />

2) Fonctionnement médical de l’UF<br />

Actuellement, la consultation fonctionne essentiellement avec 2 PH temps plein et un<br />

MCU-PH, chacun ayant des compétences différentes, permettant de couvrir plusieurs<br />

domaines de la génétique clinique spécialisée. Un attaché bénévole (J. Feingold) assure une<br />

consultation de génétique plus générale. Un poste d’interne est attribué à l’UF.<br />

• Cardiogénétique : Dr Ph. Charron, Dr D. Héron.<br />

• Neurogénétique de l’adulte : Dr A. Durr , Pr A. Brice.<br />

• Maladies neuromusculaires : Dr D. Héron.<br />

• Neurogénétique pédiatrique, syndromes malformatifs, retard mental, troubles du<br />

comportement : Dr D. Héron.<br />

• Génétique générale : Dr J. Feingold.<br />

• Oncogénétique : Pr F. Soubrier (PU-PH à l’hôpital Tenon) et Dr Ph. Charron.<br />

36


3) Activité de l’UF<br />

La consultation de génétique a accueilli plus de 3 000 patients en <strong>2004</strong>. L’activité ne<br />

fait qu’augmenter de façon exponentielle. Cette augmentation d’activité est limitée par le petit<br />

nombre de cliniciens, et par la spécificité de chacun. Pour les deux PH TP, les délais de<br />

consultation sont actuellement de six à dix mois.<br />

Deux consultations par semaine assurées par le Dr Héron sont spécialement réservées<br />

aux pathologies neuromusculaires, toujours en lien avec les praticiens de l’Institut de<br />

myologie. Pour les patients adultes atteints, les demandes concernent le conseil génétique et,<br />

éventuellement, le diagnostic prénatal. Pour les apparentés sains, la consultation de diagnostic<br />

présymptomatique est pluridisciplinaire, avec les cliniciens spécialistes de myologie<br />

(Pr Eymard, Dr Laforêt) et la psychologue (M. Gargiulo), selon un protocole établi. Pour les<br />

enfants, un avis génétique diagnostique peut être sollicité en plus d’une consultation de<br />

conseil génétique pour les parents ou les apparentés.<br />

4) Projets de recherche clinique<br />

Outre la prise en charge des patients atteints de maladies neuromusculaires et de leurs<br />

familles, la collaboration myologues-généticiens a permis la mise en place de projets de<br />

recherche clinique financés pour tout ou partie par l’AFM :<br />

• Etude des fonctions cognitives dans la forme juvénile de la myotonie de<br />

Steinert (D. Héron, N. Angeard et coll.).<br />

• Sleep evaluation in the childhood type of myotonic dystrophy (D Héron,<br />

B Eymard et coll.).<br />

• Cognitive impairment in Duchenne and Becker Muscular dystrophies : clinical<br />

and imaging evaluation ; genotype phenotype correlations and perspectives of<br />

rehabilitation (J Chelly, D Héron).<br />

37


5) Enseignements<br />

Les généticiens cliniciens prennent part à l’enseignement dispensé à l’Institut de<br />

myologie autour des maladies neuromusculaires, en particulier le DIU de myologie et l’Ecole<br />

d’été de myologie.<br />

VI - Groupes de travail « psychologie » liés à l’activité clinique<br />

1) Le groupe de travail « psychologues consultation génétique »<br />

Ce groupe, animé par Jean Gortais, psychanalyste et maître de conférence à l’UFR des<br />

sciences humaines cliniques de l’Université Paris-VII, se donne pour finalité d’étudier les<br />

retentissements des nouvelles pratiques en clinique génétique sur le fonctionnement<br />

psychique des patients. La place du psychologue dans les consultations de génétique est au<br />

cœur de la réflexion. Ce groupe vise à élaborer des propositions afin d’améliorer<br />

l’accompagnement et les modalités de prise en charge.<br />

À partir de cas cliniques, certains thèmes ont déjà été abordés : la violence du diagnostic<br />

génétique ; fratrie et culpabilité des non-porteurs ; les différentes étapes du test<br />

présymptomatique ; assistance médicale à la procréation et diagnostic préimplantatoire...<br />

Les membres du groupe de travail :<br />

• Jean GORTAIS<br />

Psychanalyste à l’université Paris-VII<br />

• Martine FRISCHMANN Psychologue à l’AFM<br />

• Marcela GARGIULO Psychologue à l’hôpital Pitié-Salpêtrière dans le service<br />

AFM-<br />

Institut de myologie<br />

• Dominique REGNAULT Psychologue à l’hôpital Maison-Blanche dans le laboratoire<br />

de cytogénétique et biologie prénatale<br />

• Marie-Christine NOLEN Psychologue à l’hôpital Necker dans le service du Pr Munnich<br />

• Thierry HERGUETA Psychologue à l’hôpital Pitié-Salpêtrière à l’Inserm unité 302<br />

• Claire EUGENE<br />

Psychologue-psychanalyste au centre Salneuve<br />

38


• Elisabeth BELGHITI<br />

Psychologue à l’hôpital Port-Royal dans le service de<br />

maternité<br />

Trois nouvelles psychologues se sont jointes au groupe en 2003 :<br />

• Marie-Lyse BABONNEAU Psychologue clinicienne à l’hôpital Pitié-Salpêtrière dans<br />

le service AFM - Institut de myologie<br />

• Pascale SIDOROFF<br />

Psychologue clinicienne à l’hôpital de Longjumeau dans<br />

l’unité de psychologie clinique<br />

• Caroline CROSNIER-SCHÖEL Psychologue clinicienne à l’hôpital Trousseau<br />

2) Le groupe de travail « psychologues pour les maladies neuromusculaires »<br />

Ce groupe organise des réunions visant à définir la place et la pratique des psychologues<br />

dans les consultations spécialisées dans les maladies neuromusculaires. Il rassemble une<br />

dizaine de participants, des psychologues exerçant dans les consultations et les psychologues<br />

conseils de l’AFM. Il est animé par Françoise de Barbot, psychologue ayant exercé en service<br />

de neuro-pédiatrie. Les objectifs en sont, outre le partage et l’analyse des expériences<br />

rencontrées sur le terrain, une publication traitant de cet exercice particulier. La périodicité<br />

des réunions est d’une fois par trimestre. Une bibliographie a été remise aux participants. Les<br />

principaux thèmes abordés lors des réunions ont été les suivants :<br />

- première rencontre (rencontre systématique avec le psychologue ou rencontre proposée<br />

par le médecin) ;<br />

- analyse de situations individuelles, qu’elles concernent un enfant, un adolescent, des<br />

parents, un adulte, un conjoint, la fratrie, ou/et des moments particuliers : décision<br />

opératoire, période opératoire, perte de la marche, fin de vie... ;<br />

- coordination des interventions médecin-psychologue ;<br />

- coordination avec l’ensemble de l’équipe ;<br />

- coordination avec le réseau ;<br />

- type d’intervention : entretien, bilan, suivi psychothérapeutique.<br />

Les membres du groupe de travail :<br />

• Roseline SPRIET<br />

Psychologue à l’APF<br />

• Valérie HAVET-THOMASSIN Psychologue au CHU d’Angers en neurologie A<br />

39


• Christophe SAGLIER<br />

• Stéphanie PEYREFICHE<br />

• Patricia JOINOT<br />

• Sidonie MESLEM<br />

• Nathalie ANGEARD<br />

• Lucie EMALEU<br />

• Michèle DUFOURG<br />

• Anne-Flore PICARD<br />

• Barbara BONNIER<br />

• Marcela GARGIULO<br />

• Martine FRISCHMANN<br />

• Christian REVEILLERE<br />

• Françoise <strong>DE</strong> BARBOT<br />

Psychologue<br />

Psychologue à l’hôpital d’enfants du CH Pellgrin Tripode<br />

de Bordeaux dans le service de pédiatrie<br />

Psychologue à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches<br />

dans le service de pédiatrie, réanimation et rééducation<br />

neuro-respiratoire<br />

Psychologue à l’Hôpital d’enfants de Vandoeuvre dans le<br />

service de chirurgie infantile B<br />

Neuropsychologue à l’hôpital Pitié-Salpêtrière dans le<br />

service AFM - Institut de myologie<br />

Psychologue au CHRU de Lille dans le service de<br />

médecine physique et de réadaptation<br />

Psychologue à l’hôpital des enfants de Toulouse<br />

Psychologue dans le service de rééducation fonctionnelle<br />

au CHU pour enfants de Brabois<br />

Hôpital de la Croix-Rousse à Lyon dans le service du<br />

Pr GUERIN, consultation pluridisciplinaire<br />

Psychologue à l’hôpital Pitié-Salpêtrière dans le service<br />

AFM - Institut de myologie<br />

Psychologue à l’AFM<br />

Psychologue à l’AFM<br />

Psychologue<br />

40


3000<br />

2500<br />

2000<br />

1500<br />

1000<br />

500<br />

0<br />

Activité Consultation en cumulé 1998-<strong>2004</strong><br />

1998<br />

1999<br />

2000<br />

2001<br />

2002<br />

2003<br />

<strong>2004</strong><br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12<br />

mois<br />

41<br />

nombre de consultations


1600<br />

1400<br />

1200<br />

1000<br />

800<br />

600<br />

400<br />

200<br />

0<br />

Activité cumulée HDJ 1998-<strong>2004</strong><br />

1998<br />

1999<br />

2000<br />

2001<br />

2002<br />

2003<br />

<strong>2004</strong><br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12<br />

MOIS<br />

42<br />

NOMBRE <strong>DE</strong> SEANCES


2) Activités de recherche<br />

‣ Unité Inserm 582 57<br />

‣ Laboratoire de résonance magnétique nucléaire 81<br />

‣ Laboratoire de physiologie neuromusculaire 85<br />

‣ Unité de morpholgie neuromusculaire 103<br />

43


L’Institut de myologie est organisé autour de plusieurs activités de recherche.<br />

Activités de recherche génétique, physiopathologie et thérapies génique et/ou cellulaire des<br />

affections centrées sur les muscles squelettiques et cardiaques : unité Inserm, laboratoire<br />

RMN, laboratoire de physiologie neuromusculaire.<br />

L’unité de morphologie située dans le pavillon Risler assure l’identification et la<br />

caractérisation morphologiques des maladies neuromusculaires, d’origine génétique, de<br />

l’enfant et de l’adulte.<br />

La mise au point de protocoles de recherche clinique et thérapeutique. Ainsi, les essais qui<br />

sont en cours à l’Institut de myologie couvrent aussi bien le champ des études d’histoire<br />

naturelle des maladies musculaires génétiques que la thérapie pharmacologique, la thérapie<br />

cellulaire, la thérapie génique, la thérapie enzymatique ou encore le réentraînement à l’effort.<br />

La Banque de tissus pour la recherche est le service créé par l’AFM en 1996 afin de<br />

permettre aux équipes de recherche d’obtenir plus facilement des échantillons tissulaires<br />

nécessaires à leurs recherches.<br />

- Unité Inserm 582<br />

- Laboratoire de résonance magnétique nucléaire<br />

- Laboratoire de physiologie neuromusculaire<br />

- Unité de morphologie neuromusculaire<br />

Note : Certaines de ces entités contribuent au fonctionnement et à l’expertise des unités<br />

cliniques. Ces contributions à l’activité clinique, évoquées dans le chapitre III 1), figurent<br />

dans le présent chapitre pour maintenir la cohérence dans la présentation de chaque équipe.<br />

44


INSERM UNITÉ 582<br />

Physiopathologie et thérapie du muscle strié<br />

Responsable : Pascale Guicheney<br />

Équipe 1<br />

Équipe 2<br />

Équipe 3<br />

Équipe 4<br />

Équipe 5<br />

Équipe 6<br />

Équipe 7<br />

Pascale GUICHENEY Gisèle BONNE Lucie CARRIER Daniel HANTAI Anne LOMBES Marc FISZMAN<br />

DR1 DR2 DR2 DR2<br />

DR2 DR1<br />

Ana FERREIRO<br />

CR1<br />

V. Allamand, CR1<br />

B. Hainque, PPH<br />

J.M. Lupoglazoff, CCA<br />

J.P. Leroy, PU-PH<br />

I. Denjoy, AH<br />

N.B. Romero, AH<br />

M. Berthet, Ing. Et.<br />

L. Gouas, Thesard<br />

M. Bitoun, Post-doc<br />

C. Gartioux, Tech. Rech.<br />

S. Maugenre, Post-doc<br />

M. Hérasse, Post-doc<br />

P. Castets, Master2<br />

K. Schwartz, DR0<br />

D. Duboc, PU-PH<br />

S. Varnous, AH<br />

R. Ben Yaou, Charg. Mis.<br />

C. Massart, Tech. Excep.<br />

V. Decostre, Post-doc<br />

L. Guéneau, Master2<br />

K. Chikhaoui, Vac.<br />

Secrétariat<br />

M. Roumane, Tech. Excep.<br />

S. Sandal, Agent Tech. Princip.<br />

Photographie<br />

P. Bozin, Tech. Rech.<br />

Laverie<br />

M. Benollol, Agent Tech. Rech.<br />

L. Lelong, Agent Tech. Rech.<br />

R. Isnard, PH<br />

I. Richard, PH<br />

N. Vignier, Thésard<br />

B. Fraysse, Post-doc<br />

Services communs<br />

Gestion Technique<br />

A. Rouche, Ing. Et.<br />

Animalerie<br />

A. Salmon, Tech. Rech.<br />

Gestionnaire<br />

E. Grassano, Adj. Tech.<br />

M. Verdière-Sahuqué, MC<br />

B. Eymard, PPH<br />

J. Koenig, PU<br />

F. Chevessier, Thésard<br />

J. Lipecka, Post-doc<br />

F. Gasparini, Post-doc<br />

K. Gaudon, Tech. Rech.<br />

S. Godard-Bauché, Ing. Et.<br />

Y. Hu, Post-doc<br />

L. Giraud, Vac.<br />

45<br />

M. Rojo, CR1<br />

P. Laforêt, PH<br />

C. Jardel, AH<br />

D. Sternberg, AH<br />

G. Fayet, MCP<br />

T. Maisonobe, PH<br />

K. Auré, Post-doc<br />

P. Frachon, A. Ing.<br />

F. Malka, Thésard<br />

M. Kim, Cherch. Vac.<br />

O. Guillery, Master2<br />

Légende :<br />

M. Paturneau-Jouas, CR1<br />

J.T. Vilquin, CR1<br />

H. Alameddine, Cherch.<br />

Y. Fromes, Cherch.<br />

J. Pouly-Lucq, Post-doc<br />

B. Prudhon, Ing. Et.<br />

A. Sérose, Thésard<br />

S. Lecourt, Ing. Et.<br />

K. Vauchez, Thésard<br />

C. Roques, Thésard<br />

H. Mongue-Din, Master2<br />

CR : Chargé de Recherche A. Ing. : Assistant Ingénieur<br />

DR : Directeur de Recherche Ing. Et. : Ingénieur d'Étude<br />

PPH : Prof Univsité/Praticien des Hôpitaux Ing. Vac. : Ingénieur Vacataire<br />

CCA : Chef de Clinique Assistant Tech. Rech. : Technicien de Recherche<br />

Cherch. : Chercheur Tech. Excep. : Technicien Classe Exceptionnelle<br />

AA : Attaché Assistant Charg. Miss. : Chargé de Mission<br />

A. Ing. : Assistant Ingénieur MC : Maître de Conférence<br />

V. Carmignac, Thésard<br />

K. Parain, Tech. Rech.<br />

V. Gonzalez, Post-doc<br />

S. Quijano-Roy, AH<br />

AH : Assistant Hospitalier MCP : Maître de Conférence/Praticien Hospitalier<br />

Med. Vac. : Médecin Vacataire <strong>DE</strong>A : Diplôme d’Études Approfondies


L’année <strong>2004</strong> a été une nouvelle fois très riche en nouveaux résultats (190 publications et<br />

communications nationales et internationales) pour cette unité, composée de sept équipes :<br />

- Équipe 1 : « Caractérisation physiologique et génétique des maladies du muscle strié »<br />

(Pascale Guicheney).<br />

- Équipe 2 : « Génétique et physiopathologie des laminopathies »(Gisèle Bonne).<br />

- Équipe 3 : « Génétique et physiopathologie des cardiomyopathies » (Lucie Carrier).<br />

- Équipe 4 : « Développement, plasticité et affections génétiques de la synapse<br />

neuromusculaire » (Daniel Hantaï).<br />

- Équipe 5 : « Physiopathologie cellulaire et moléculaire des malades mitochondriales »<br />

(Anne Lombès).<br />

- Équipe 6 : « Essais thérapeutiques des pathologies musculaires et cardiaques »<br />

(Marc Fiszman).<br />

- Équipe 7 : « Caractérisation phénotypique, génétique et physiopathologique des<br />

myopathies à cores » (Ana Ferreiro).<br />

46


Equipe 1 : « Caractérisation physiologique et génétique des maladies du<br />

muscle strié ». (Responsable : Pascale Guicheney)<br />

Objectifs : Le programme de l’équipe concerne la caractérisation physiopathologique et<br />

l’identification des défauts génétiques responsables de pathologies du muscle squelettique et<br />

d’arythmies cardiaques familiales.<br />

La nosologie des dystrophies musculaires congénitales (DMC) et des myopathies<br />

congénitales, en particulier les myopathies congénitales à « cores », Multi-minicore Disease<br />

(MmD) et Central Core Disease (CCD) et les myopathies de type « centronucléaire » (MCN),<br />

est loin d’être complète, malgré l’identification de cinq nouveaux gènes pour les DMC<br />

(SEPN1, COL6Al, COL6A2, COL6A3, FKRP), et de deux gènes pour les MmD (SEPN1,<br />

RYR1). Une difficulté majeure pour la classification de ces pathologies rares réside dans leur<br />

hétérogénéité clinique et génétique. La définition d’entités homogènes, indispensable pour les<br />

études génétiques, nécessite la réévaluation des critères diagnostiques classiques et la<br />

recherche de nouveaux critères plus spécifiques de chaque entité, qui peuvent être cliniques,<br />

morphologiques ou immunocytochimiques. Des sous-groupes homogènes sont<br />

progressivement établis avec l’aide des réseaux de recherche français et européens sur les<br />

différentes pathologies en vue d’identifier de nouveaux gènes.<br />

1) Dystrophies musculaires congénitales<br />

Concernant le gène de la sélénoprotéine N, SEPN1, dans lequel nous avons identifié,<br />

en 2001, les premières mutations responsables d’une forme de DMC de type « rigid spine<br />

muscular dystrophy » ou RSMD, des travaux poursuivis avec Ana Ferreiro (équipe 7) ont<br />

montré qu’une déficience en cette protéine était non seulement responsable de myopathie à<br />

multi-minicores avec des zones de désorganisation sarcomérique (Ferreiro et al..., 2002), mais<br />

aussi plus récemment d’une forme autosomique récessive et précoce avec agrégats de<br />

desmine (Ferreiro, <strong>2004</strong>) 104 . Si les conséquences morphologiques de ces mutations sont très<br />

variables lors de l’analyse des biopsies musculaires des patients, une grande homogénéité<br />

clinique de ces formes a été retrouvée, marquée par une atteinte axiale prédominante<br />

conduisant à une insuffisance respiratoire, une rigidité du rachis et une scoliose très précoces<br />

(Gonzalez et al., revue en préparation).<br />

47


Nous avons identifié un cas de RSMD présentant une mutation intéressante dans la<br />

séquence non-codante en 3’ du gène SEPN1, plus particulièrement dans le motif SECIS<br />

(Selenocysteine Insertion Sequence), conduisant à une réduction drastique des niveaux<br />

d’ARNm et de protéine SelN chez le patient (Allamand et al., en préparation).<br />

La réparation d’une mutation très particulière du gène SEPN1 affectant le codon<br />

sélénocystéine, particulièrement important pour cette protéine, a été entreprise avec une<br />

approche innovante en collaboration avec Alain Lescure (CNRS, Strasbourg). Celle-ci est<br />

basée sur la transfection d’un tRNA sélénocystéine muté afin de forcer la reconnaissance du<br />

codon sélénocystéine muté. Nous avons démontré que cette approche permet la réexpression<br />

de la protéine normale dans des fibroblastes en culture du patient porteur de la mutation nonsens<br />

homozygote du codon sélénocystéine (Allamand et al., en préparation).<br />

Par ailleurs, nous avons montré, grâce à des anticorps développés en collaboration<br />

avec Ulla Wewer (Copenhague), que la sélénoprotéine N était une glycoprotéine fortement<br />

ancrée dans la membrane du réticulum endoplasmique. Cette protéine, dont la fonction est<br />

encore inconnue, est plus abondante dans le muscle fœtal que dans le muscle adulte ; de<br />

même elle est plus exprimée dans les myoblastes que dans les myotubes (Petit et al., 2003).<br />

Un modèle murin avec déficience complète en sélénoprotéine N, développé par Alain<br />

Lescure, devrait nous permettre de progresser dans la compréhension de la physiopathologie<br />

de la sélénopathie.<br />

Un déficit complet en collagène VI qui a été observé chez des patients présentant un<br />

syndrome d’Ullrich constitue un des faits marquants spécifiques de l’année <strong>2004</strong> (cf page 17).<br />

La découverte récente de l’importance des anomalies de la glycosylation de l’alpha<br />

dystrophine, qui peuvent être détectées par immunomarquage ou Western Blot, a permis de<br />

réviser le diagnostic d’un grand nombre de patients et de découvrir, chez environ 50 %<br />

d’entre eux, des mutations du gène de la Fukutin-related protein (FKRP) associées à un taux<br />

élevé de créatine kinase sérique et souvent à une pseudohypertrophie, en particulier des<br />

mollets (Mercuri et al., 2003). Ces mutations peuvent induire des dystrophies musculaires<br />

congénitales rapidement progressives avec ou sans retard mental et kystes cérébelleux<br />

(Brockington et al., 2001 ; Quijano et al., 2002). En particulier, nous avons décrit des<br />

mutations fondatrices, trouvées dans des familles tunisiennes et algériennes, associées à une<br />

48


dystrophie musculaire congénitale au pronostic le plus sévère (Louhichi, <strong>2004</strong>) 163 . À<br />

l’opposé, certaines mutations peuvent induire des formes peu sévères du type dystrophie des<br />

ceintures avec développement d’une atteinte cardiaque à l’âge adulte. Ces formes peuvent être<br />

confondues avec une myopathie de Becker. Ces patients sont actuellement revus à l’Institut de<br />

myologie afin de mieux définir l’évolution de la maladie et l’atteinte cardiaque associée aux<br />

mutations FKRP.<br />

2) Myopathies congénitales de type centronucléaire (CNM)<br />

Les myopathies centronucléaires (CNM) sont des myopathies congénitales, le plus<br />

souvent à début précoce, caractérisées par la présence d’un nombre plus ou moins important<br />

de fibres musculaires avec un noyau central. Les CNM sont transmises selon un mode<br />

autosomique dominant ou plus rarement récessif, mais de nombreux cas sporadiques sont<br />

observés. Nous avons entrepris, avec la consultation des maladies musculaires de l’Institut de<br />

myologie, un travail de suivi attentif des patients atteints de CNM et des membres de leur<br />

famille, afin d’obtenir une caractérisation clinique et morphologique précise de cette maladie<br />

et de mieux définir des sous-groupes en vue d’études génétiques (Jeannet, <strong>2004</strong>) 140 .<br />

Le rassemblement de grandes familles présentant un phénotype clinique et<br />

morphologique homogène et une stratégie par clonage positionnel nous a permis d’identifier<br />

un locus. Ce locus est commun à cinq familles. Plusieurs mutations ont été identifiées dans un<br />

gène candidat. Le clonage de ce gène est en cours, en vue d’exprimer les mutations in vitro<br />

dans des modèles cellulaires pour prouver leur causalité dans la maladie (Bitoun et al., en<br />

préparation).<br />

3) Evaluation de l’effet de la gentamicine et de la négamycine sur le saut de codons stop<br />

En collaboration avec les équipes de Jean-Pierre Rousset (Orsay) et de Ryoichi<br />

Matsuda (Tokyo, Japon), deux antibiotiques – la gentamicine et la négamycine – ont été testés<br />

sur différents modèles en vue de déterminer leur capacité à forcer la traduction de codons stop<br />

prématurés.<br />

Ils ont été utilisés in vivo dans le muscle squelettique de souris mdx et ex vivo dans des<br />

cultures de myotubes d’un patient présentant un déficit complet en chaîne α2 de la laminine<br />

49


dû à une mutation homozygote non sens, ainsi que dans des cultures de fibroblastes, à l’aide<br />

d’un système rapporteur permettant de tester la réponse de différentes mutations responsables<br />

de dystrophies musculaires congénitales. Nous avons ainsi montré à l’aide du système<br />

rapporteur que ces antibiotiques n’agissent pas avec la même efficacité sur toutes les<br />

mutations, et quelle que soit la mutation, leur efficacité reste très limitée. De plus, dans les<br />

cultures de myotubes de patient DMC ainsi que dans le muscle de souris mdx, il nous a été<br />

impossible de démontrer un quelconque bénéfice thérapeutique de la gentamicine ou de la<br />

négamycine, contrairement à certaines publications antérieures (Bidou, <strong>2004</strong>) 34 (Allamand et<br />

al., en préparation).<br />

4) Arythmies cardiaques<br />

Notre projet sur les troubles du rythme cardiaque d’origine génétique conduisant à un<br />

risque élevé de fibrillations ventriculaires et de mort subite se poursuit en vue d’une meilleure<br />

caractérisation clinique et génétique et d’une meilleure prise en charge thérapeutique. Il<br />

concerne les syndromes du QT long congénital, le syndrome de Brugada et les tachycardies<br />

ventriculaires catécholergiques.<br />

Nous avons montré que des mutations peu pénétrantes du canal potassique KCNQ1<br />

(LQT1) pouvaient être plus fréquentes que ce qui avait été suggéré jusqu’à présent dans la<br />

population normale et être responsables de troubles du rythme lors de la prise de certains<br />

médicaments. Par ailleurs, nous avons rapporté pour la première fois qu’une délétion d’un<br />

acide aminé dans ce canal empêchait le transport et/ou l’assemblage des canaux à la<br />

membrane plasmique (Gouas, <strong>2004</strong>) 117 .<br />

Nous avons recherché des mutations dans les canaux potassiques, KCNQ1 et HERG,<br />

chez des nourrissons ou des jeunes enfants atteints du syndrome du QT long, avec ou sans<br />

bloc auriculo-ventriculaire fonctionnel (BAV), important facteur de risque d’accident<br />

cardiaque. Les mutations de HERG sont responsables des formes les plus sévères avec BAV,<br />

alors que les mutations de KCNQ1 ont été retrouvées chez des enfants présentant une<br />

bradycardie sans BAV et sont associées à un pronostic moins sévère. Un traitement par les<br />

béta-bloquants peut ne pas être suffisant lors de mutations de HERG, en particulier chez le<br />

jeune enfant, l’indication de la pause d’un pace-maker doit être discutée (Lupoglazoff,<br />

50


<strong>2004</strong>) 165 (Villain, <strong>2004</strong>) 229 . Ces résultats représentent donc une avancée pour le diagnostic et<br />

la prise en charge précoce des patients.<br />

Des mutations du canal sodique cardiaque, SCN5A, plus rares que celles des canaux<br />

potassiques, peuvent être responsables soit du syndrome du QT long (LQT3) – elles sont alors<br />

associées à un gain de fonction lié à l’inactivation perturbée du canal (Keller et al., 2003) –,<br />

soit du syndrome de Brugada et induisent alors une perte de fonction et une réduction du<br />

nombre de canaux actifs. Les patients atteints d’un syndrome de Brugada présentent un<br />

risque important de syncope et de fibrillation ventriculaire, aussi un traitement par<br />

l’hydroquinidine, inhibiteur du courant Ito, a été institué et semble prévenir ou réduire le<br />

nombre d’arythmies chez les patients appareillés ou non d’un défibrillateur (Hermida,<br />

<strong>2004</strong>) 129 . Seuls 20 % des cas de syndrome de Brugada présentent une mutation du gène<br />

SCN5A, et la recherche d’un nouveau gène est en cours dans l’équipe.<br />

51


Equipe 2 : Génétique et physiopathologie des laminopathies.<br />

(Responsable : Gisèle Bonne)<br />

Objectifs : Ils sont d’une part, l’analyse génétique des laminopathies affectant le muscle strié,<br />

en particulier les dystrophies musculaires d’Emery-Dreifuss (DMED) et d’autre part,<br />

l’analyse des mécanismes physiopathologiques des mutations du gène des lamines A et C.<br />

1) Analyses génétiques des laminopathies<br />

Depuis l’identification de la première mutation du gène LMNA codant les lamines A et<br />

C, dans les formes autosomiques dominantes de dystrophie musculaire d’Emery-Dreifuss<br />

(AD-EDMD) (Bonne et al., 1999) (Bonne, <strong>2004</strong>) 41 , l’importance des constituants de<br />

l’enveloppe nucléaire a été considérablement renforcée par l’implication du gène LMNA dans<br />

huit autres pathologies affectant spécifiquement soit le tissu musculaire squelettique et/ou<br />

cardiaque, soit le tissu adipeux, le tissu nerveux périphérique et, plus récemment, dans le<br />

vieillissement prématuré conduisant au concept de laminopathies (Brune, <strong>2004</strong>) 53 . À côté de<br />

ces neuf entités cliniquement différentes, plusieurs cas de variants atypiques associant<br />

différentes atteintes ont été décrits, laissant entrevoir un continuum entre toutes les<br />

laminopathies, allant de la dystrophie musculaire au vieillissement prématuré. Ainsi, en<br />

collaboration avec X. Ferrer (Bordeaux), nous avons identifié une mutation LMNA dans une<br />

famille associant une neuropathie axonale à transmission autosomique dominante, une<br />

cardiomyopathie et une leuconychie (Goizet, <strong>2004</strong>) 115 . Par ailleurs, en collaboration avec A.<br />

Toutain et D. Babuty (Tours), nous avons caractérisé aux niveaux clinique, génétique et<br />

moléculaire une famille où ségrègent de façon conjointe une mutation du gène LMNA et une<br />

mutation du gène EMD codant l’émerine, cette situation décrivant pour la toute première fois<br />

un exemple de digénisme pour les laminopathies (Ben Yaou, <strong>2004</strong>) 20 (Ben Yaou, <strong>2004</strong>) 15<br />

(Ben Yaou et al., en préparation).<br />

Le diagnostic des laminopathies affectant les muscles striés est important du fait de la<br />

gravité de l’atteinte cardiaque qui associe une cardiomyopathie dilatée, des troubles de la<br />

conduction/rythme (DCM-CD) ainsi qu’une fréquence élevée de mort subite. Un suivi<br />

cardiologique régulier, l’implantation de pacemakers ou de défibrillateurs peuvent réduire<br />

52


considérablement le risque de mort subite (Bonne, <strong>2004</strong>) 40 (Keller, <strong>2004</strong>) 144 (van Berlo,<br />

<strong>2004</strong>) 225 (Brette, <strong>2004</strong>) 52 .<br />

À ce jour, grâce aux collaborations fructueuses du réseau français « EDMD & autres<br />

nucléopathies » (coordination G Bonne & D Recan, réseau maladies rares Inserm/AFM,<br />

2001-présent) et du consortium européen MyoCluster-Euromen (coordination G Bonne,<br />

5 e PCRD, 2000-2003), nous avons répertorié en étroite collaboration avec P. Richard (UF de<br />

myogénénétique et cardiogénétique) plus de 183 mutations du gène LMNA chez plus de 911<br />

individus, dont environ 57 % présentent une laminopathie affectant les muscles striés, dont<br />

certaines présentent des phénotypes extrêmement variables (Van Engelen, <strong>2004</strong>) 226 (Mercuri,<br />

<strong>2004</strong>) 180 (Mercuri, <strong>2004</strong>) 181 (Ben Yaou, <strong>2004</strong>) 14 . Devant cette très grande diversité, nous<br />

avons mis en place une base de données UMD-LMNA qui rassemble l’ensemble des données<br />

cliniques et génétiques des mutations décrites au sein de nos réseaux ainsi que celles<br />

rapportées dans la littérature (http ://www.umd.be) (Ben Yaou, <strong>2004</strong>) 21 (Ben Yaou, <strong>2004</strong>) 17 ,<br />

bases de données UMD-LMNA (Ben Yaou et al., en préparation).<br />

2) Analyses des conséquences des mutations du gène des lamines A/C<br />

Les lamines A et C sont des filaments intermédiaires constituant la lamina nucléaire,<br />

réseau fibreux tapissant la face interne de la membrane nucléaire interne, véritable<br />

« squelette » de l’enveloppe des noyaux. Elles sont exprimées dans toutes les cellules<br />

différenciées. De nombreuses études suggèrent leur implication dans la réplication, la<br />

transcription, l’organisation de la chromatine et l’ancrage des protéines de la membrane<br />

nucléaire interne. Cependant leurs rôles précis restent indéterminés et les mécanismes par<br />

lesquels les mutations du gène LMNA codant des protéines ubiquitaires conduisent à des<br />

pathologies aussi variées ne sont pas encore décryptés. Les études des tissus disponibles de<br />

patients porteurs de mutations LMNA ont mis en évidence des noyaux de morphologies<br />

anormales en proportions variables, suggérant une fragilisation de l’enveloppe nucléaire, ces<br />

défauts morphologiques étant également associés à des anomalies de phosphorylation des<br />

lamines A/C (Cenni, <strong>2004</strong>) 69 (Muchir, <strong>2004</strong>) 183 .<br />

Pour aller plus loin dans les études physiopathologiques, nous développons deux modèles<br />

murins (KI) reproduisant des mutations LMNA identifiées chez des patients atteints d’EDMD<br />

(H222P et del K32). Les souris du premier modèle H222P développent une dystrophie<br />

53


musculaire et une cardiomyopathie dilatée sévère très similaires à ce qui est observé chez les<br />

patients atteints de EDMD (Arimura, 2005) 242 . Les premières souris du deuxième modèle<br />

DelK32 sont nées fin <strong>2004</strong>.<br />

54


Equipe 3 : « Génétique et physiopathologie des cardiomyopathies ».<br />

(Responsable : Lucie Carrier)<br />

Objectifs : Ils concernent l’identification des bases génétiques et la compréhension de la<br />

physiopathologie de la cardiomyopathie hypertrophique familiale (CMH). La CMH est une<br />

maladie cardiaque dont la caractéristique principale est une hypertrophie septale asymétrique.<br />

C’est une des maladies monogéniques les plus fréquentes avec une prévalence de 1/500 chez<br />

l’adulte jeune.<br />

La CMH est la cause principale de mort subite chez le jeune adulte, et en particulier<br />

l’athlète, et peut évoluer aussi vers l’insuffisance cardiaque. Cette pathologie est transmise<br />

selon un mode autosomique dominant, et la majorité des formes « classiques » sont associées<br />

à plus de 200 mutations différentes dans 12 gènes codant des protéines sarcomériques, faisant<br />

de cette pathologie une « sarcoméropathie ».<br />

Notre équipe s’intéresse en particulier au gène codant la protéine C cardiaque<br />

(cMyBP-C) pour plusieurs raisons : son rôle dans la contraction cardiaque n’est pas<br />

complétement élucidé ; la plupart des familles CMH présentent une mutation dans le gène<br />

cMyBP-C ; la plupart des mutations cMyBP-C décalent le cadre de lecture, et les mécanismes<br />

moléculaires impliqués ne sont pas connus.<br />

Les résultats principaux de notre équipe pour l’année <strong>2004</strong> sont les suivants :<br />

1) Identification d’une mutation homozygote (R403W) dans le gène codant la chaîne<br />

lourde β de la myosine dans la CMH et analyse fonctionnelle in vitro de la myosine<br />

mutée (collaboration avec C. Coirault, Inserm, U572, Paris et T. Eschenhagen, hôpital<br />

universitaire de Hambourg, Allemagne) : mise en évidence d’une augmentation des<br />

propriétés mécaniques et enzymatiques de la myosine mutée en comparaison de la<br />

normale (Keller, <strong>2004</strong>) 143 .<br />

2) Caractérisation des souris déficientes en cMyBP-C (collaboration avec R. Knöll et K.<br />

Chien, UCSD, La Jolla, Californie, Etats-Unis) : il a été démontré une hypertrophie<br />

septale asymétrique chez les souris hétérozygotes, constituant ainsi le premier modèle<br />

murin présentant la caractéristique principale de la CMH humaine (Carrier, <strong>2004</strong>) 62 .<br />

55


Nos résultats montrent que l’inactivation d’un ou des deux allèles de la cMyBP-C<br />

conduit à des phénotypes cardiaques différents. Les hétérozygotes (voir résultats dans<br />

la figure ci-après), qui ne possèdent qu’un seul allèle fonctionnel, montrent une petite<br />

diminution – significative (- 25 %, P < 0.01) – du taux de cMyBP-C dans le cœur. A<br />

10/11 mois, ces souris présentent une hypertrophie cardiaque mineure et une<br />

hypertrophie ventriculaire modérée. Le développement d’une hypertrophie septale<br />

asymétrique (échocardiographie et histologie) est associé à une augmentation<br />

importante de la fibrose intersticielle.<br />

3) Développement et caractérisation de drosophiles transgéniques sur-exprimant<br />

différents mutants de la cMyBP-C humaine (collaboration avec L. Röder et M.<br />

Sémériva, CNRS, UMR6545, Marseille). Les résultats montrent que plus de 50 % des<br />

drosophiles transgéniques perdent leur capacité à voler en moins de dix jours et que cet<br />

effet est retardé lorsque ces mutants sont croisés avec des drosophiles déficientes en<br />

calmoduline (Vu Manh, 2005) 258 .<br />

L’incorporation de la cMyBP-C humaine dans les muscles indirects du vol (IFM) de<br />

drosophiles provoque des anomalies structurales et un phénotype caractérisé par<br />

56


l’absence de vol. Ce phénotype est aggravé avec l’âge et avec le dosage génique.<br />

L’analyse transcriptome des IFM montre un remodelage moléculaire considérable et<br />

notamment une sur-expression du gène codant la calmoduline, qui joue un rôle central<br />

dans la régulation de l’homéostasie calcique. Le croisement des drosophiles surexprimant<br />

la cMyBP-C avec des mutants chez lesquels la calmoduline est inactive ralentit<br />

le développement du phénotype. Cela suggère que la calmoduline peut être un gène<br />

modulateur dans la CMH humaine.<br />

4) Analyse moléculaire et cellulaire des mutants de la cMyBP-C dans les myocytes<br />

cardiaques (collaboration avec T. Eschenhagen, hôpital universitaire de Hambourg,<br />

Allemagne, et avec O. Zolk, université de Erlangen, Allemagne) : démonstration de<br />

l’inhibition du système ubiquitine-proteasome par les cMyBP-C tronquées résultant de<br />

mutations CMH (Sarikas, 2005) 256 .<br />

La plupart des mutations cMyBP-C décalent le cadre de lecture et produisent des<br />

protéines tronquées. Cependant, celles-ci n’ont pas été détectées dans le tissu cardiaque<br />

de quatre patients présentant ce type de mutations. Dans ce projet, nous avons étudié si<br />

les protéines tronquées sont dégradées par le lysosome et le système ubiquitineprotéasome.<br />

En utilisant des adénovirus, nous avons analysé l’expression et la<br />

localisation de deux cMyBP-C tronquées (M6t et M7t, toutes deux identifiées chez des<br />

patients CMH) en comparaison de la cMyBP-C normale dans des cardiomyocytes de rats<br />

nouveau-nés. L’expression des protéines tronquées M6t et M7t est significativement<br />

diminuée en comparaison de la normale (voir ci-après, panel de gauche). Après<br />

incubation des cellules avec un inhibiteur du protéasome, l’expression des protéines<br />

tronquées revient à un taux normal (voir ci-après, panel de gauche). Ceci indique que les<br />

mutants sont dégradés massivement et rapidement par le protéasome. Par ailleurs, le<br />

mutant M7t forme des agrégats marqués à l’ubiquitine dans les myocytes, suggérant que<br />

le protéasome peut aussi être inhibé. En utilisant un adénovirus rapportant le<br />

dysfonctionnement du protéasome (UbiG76V-DsRed, si les cellules sont rouges, le<br />

protéasome est bloqué), nous avons démontré que le mutant M7t inhibe le système<br />

ubiquitine-protéasome (voir ci-après, panel de droite).<br />

57


À gauche : les myocytes ont été infectés avec les adénovirus codant différentes formes de cMyBP-<br />

C (WT, M6t 3 % de troncation et M7t 80 % troncation) en absence (-MG132) ou en présence d’un<br />

inhibiteur du protéasome (+MG132, 2h). L’expression de cMyBP-C a été déterminée par<br />

Western-blot avec des anticorps anti-myc et anti-GFP.<br />

À droite : les myocytes ont été co-infectés avec les adénovirus codant la cMyBP-C WT, M6t ou<br />

M7t et un adénovirus qui détecte le dysfonctionnement du protéasome (UbiG76V-DsRed). La<br />

présence du mutant M7t est associée à une augmentation du nombre de cellules rouges par<br />

immunofluorescence (A). Ceci est confirmé par l’analyse par FACS (B) et Western-blot (C). Ceci<br />

indique que le mutant M7t bloque le système ubiquitine-protéasome.<br />

58


Equipe 4 : « Développement, plasticité et affections génétiques de la synapse<br />

neuromusculaire ». (Responsable Daniel Hantaï)<br />

Objectifs : l’objectif principal est la caractérisation physiopathologique et moléculaire des<br />

syndromes myasthéniques congénitaux (SMC). Les SMC sont des maladies génétiques rares<br />

qui se traduisent par un dysfonctionnement de la transmission neuromusculaire.<br />

Leur expression clinique est caractérisée par une faiblesse musculaire accentuée par<br />

l’effort, le plus souvent observée dès l’enfance. Les SMC forment un groupe d’affections<br />

hétérogènes non seulement sur le plan clinique, mais aussi physiopathologique (formes avec<br />

anomalies présynaptiques, synaptiques ou postsynaptiques) et génétique (formes sporadiques,<br />

récessives ou dominantes).<br />

La stratégie que nous avons adoptée repose sur : 1) le recueil des données cliniques<br />

des patients et de leurs familles ainsi que de leur examen électroneuromyographique ;<br />

2) l’étude génétique permettant l’identification de mutations dans des molécules clés de la<br />

neurotransmission ; l’analyse de la biopsie musculaire autorisant l’étude<br />

microélectrophysiologique de la neurotransmission, l’étude morphologique des jonctions<br />

neuromusculaires, la quantification des récepteurs de l’acétylcholine et l’identification des<br />

formes moléculaires de l’acétylcholinestérase et 4) l’expression de mutations nouvelles dans<br />

des systèmes cellulaires et des modèles animaux afin d’en caractériser le mécanisme<br />

pathogène.<br />

Depuis que nous avons débuté ce projet, il y a quatre ans, nous avons pu caractériser<br />

plusieurs mutations nouvelles dans les gènes codant les différentes sous-unités du récepteur<br />

de l’acétylcholine (Rach), la queue collagénique de l’acétylcholinestérase, la rapsyne et nous<br />

avons identifié pour la première fois des mutations dans le gène du récepteur de l’agrine,<br />

MuSK.<br />

Dans certains cas, cette caractérisation a permis d’initier un traitement approprié. Dans<br />

certaines familles pour lesquelles les gènes connus ont été exclus, nous avons entrepris<br />

l’identification de mutations dans d’autres gènes par analyse de liaison et en séquençant des<br />

gènes candidats. Le choix de ces gènes candidats est déterminé par l’analyse comparative des<br />

59


modifications morphologiques et moléculaires des jonctions neuromusculaires des patients et<br />

de modèles murins. Nous envisageons l’étude des conséquences des mutations sur<br />

l’expression génique et protéique des protéines synaptiques. Cette étude nous paraît un<br />

préalable nécessaire à toute nouvelle thérapie.<br />

Notre approche conduit à une meilleure compréhension des mécanismes<br />

physiopathologiques et moléculaires des SMC et permet d’en améliorer le diagnostic. Cela<br />

devrait permettre un meilleur conseil génétique et une thérapie adaptée. Plus spécifiquement,<br />

l’année écoulée a permis les avancées suivantes:<br />

1) Caractérisation de SMC due à des mutations du gène de la rapsyne. Mise en<br />

évidence d’un effet fondateur pour la mutation fréquente N88K<br />

La rapsyne est une protéine spécifique du cytosquelette musculaire de 43 kDa qui<br />

stabilise le RACh dans la membrane postsynaptique par l’intermédiaire du β-dystroglycane et<br />

de sa liaison au cytosquelette.<br />

Plus d’une trentaine de mutations dans le gène de la rapsyne ont été à ce jour<br />

rapportées, dont sept par notre groupe (Yasaki, <strong>2004</strong>) 240 . L’étude de ces cas montre que les<br />

mutations dans le gène de la rapsyne représentent une des étiologies les plus fréquentes de la<br />

pathologie génétique de la transmission neuromusculaire (15 % des patients). Le phénotype<br />

clinique est variable avec deux formes cliniques : l’une néonatale sévère, l’autre plus tardive<br />

et moins grave qui peut prêter à confusion avec une myasthénie. Le traitement repose sur les<br />

anticholinestérasiques dont l’effet est très favorable.<br />

Nous avons avancé des arguments en faveur d’un effet fondateur dans notre<br />

population pour la mutation N88K qui est le plus souvent retrouvée à l’état homozygote ou à<br />

l’état hétérozygote associée à une autre mutation (Richard et al., 2003). Cette possibilité a été<br />

confirmée par le groupe de Lochmüller (Munich), mais contestée par le groupe d’Engel<br />

(Mayo Clinic). De ce fait, une étude plus puissante réunissant 20 patients porteurs de la<br />

mutation N88K provenant d’Angleterre, d’Allemagne et de France a été menée : elle établit<br />

l’existence d’un effet fondateur ancestral de cette mutation (Müller, <strong>2004</strong>) 184 .<br />

60


2) SMC lié à un temps d’ouverture réduit du récepteur de l’acétylcholine et dû à<br />

une nouvelle mutation homozygote dans la sous-unité ε du récepteur de l’acétylcholine<br />

La plupart des SMC sont dus à des mutations du récepteur de l’acétylcholine (RACh)<br />

dans le muscle squelettique. Ces mutations conduisent à une expression diminuée et/ou à des<br />

anomalies cinétiques du RACh telles qu’un SMC à canal lent ou un SMC à canal rapide. Nous<br />

avons étudié un cas de SMC à début précoce, de transmission récessive, avec atteinte<br />

oculobulbaire et des membres nécessitant l’usage d’une chaise roulante dès l’âge de huit ans.<br />

L’électromyographie a indiqué un décrément après stimulation répétitive. L’examen<br />

histologique du muscle deltoïde a montré des jonctions neuromusculaires très anormales avec<br />

des aspects de dénervation et réinnervation. La microscopie électronique a montré une<br />

réduction drastique des plis postsynaptiques. L’analyse génétique moléculaire a identifié une<br />

mutation homozygote dans la sous-unité ε du RACh (εP282R). Afin d’évaluer les<br />

conséquences fonctionnelles de cette mutation, nous avons effectué une mutagenèse dirigée<br />

de la sous-unité ε et l’avons transfectée avec les autres sous-unités du RACh dans des cellules<br />

HEK ou COS. Les enregistrements électrophysiologiques démontrent que la mutation εP282R<br />

cause un phénotype « perte de fonction », dû à une déstabilisation de la conformation active<br />

du récepteur, à une expression réduite et à une conductibilité diminuée du canal. Cette<br />

nouvelle mutation conduit à un SMC à canal rapide, la conséquence fonctionnelle finale étant<br />

une réponse diminuée de la membrane postsynaptique à l’acétylcholine (Yu, <strong>2004</strong>) 241 .<br />

Sauvage<br />

ACh<br />

Mutant εP282R<br />

ACh<br />

0.3<br />

1<br />

0.1 µM<br />

3<br />

1<br />

10 µM<br />

10 µM<br />

500 500 pA<br />

0.5 s s<br />

100<br />

200 pA<br />

200 pA<br />

0.5 s<br />

0.5 s<br />

Enregistrements cellule entière de cellules HEK transfectées avec les quatre<br />

sous-unités du RACh dont la sous-unité ε mutée (εP282R) ou sauvage. Les<br />

cinétiques de désensibilisation sont plus rapides pour le canal muté que pour le<br />

canal sauvage. Le patient est donc porteur d’un SMC de type canal rapide.<br />

61


3) Identification d’une mutation maghrébine de la sous-unité ε du récepteur de<br />

l’acétylcholine et démonstration de son effet fondateur<br />

Ce travail réunit les données cliniques et moléculaires de patients originaires d’Afrique du<br />

Nord. Ces données proviennent des différents groupes de notre réseau en France, en Algérie<br />

et en Tunisie. La mutation CHRNE 1293insG a été retrouvée avec un taux de 20 % chez les<br />

patients SMC d’origine maghrébine (particulièrement d’Algérie, Maroc et Tunisie) suivis à<br />

Paris, Marseille et Nice. L’étude de marqueurs microsatellites et des polymorphismes<br />

intragéniques dans ces familles a montré un déséquilibre de liaison important suggérant<br />

l’existence d’un effet fondateur.<br />

4) Première démonstration que des mutations du gène MuSK causent un SMC<br />

Cette découverte constitue un des faits scientifiques marquants de l’année <strong>2004</strong><br />

(cf. page 21).<br />

62


Equipe 5 : « Physiopathologie cellulaire et moléculaire des maladies<br />

mitochondriales ». (Responsable : Anne Lombès)<br />

Objectif : Celui de l’équipe est l’analyse des mécanismes impliqués dans les maladies<br />

mitochondriales. Les projets s’orientent selon deux axes de recherche : le diagnostic des<br />

maladies mitochondriales et leurs mécanismes physiopathologiques et l’étude du processus de<br />

fusion mitochondriale.<br />

La poursuite de l’identification des mutations délétères de l’ADN mitochondrial nous<br />

a permis d’aborder récemment, dans le cadre d’une collaboration internationale, le risque de<br />

transmission des délétions de l’ADN mitochondrial (Chinnery, <strong>2004</strong>) 78 .<br />

L’analyse des maladies mitochondriales dues à des altérations de gènes nucléaires<br />

s’est récemment concrétisée par :<br />

1) l’identification d’un patient présentant une déplétion de l’ADN mitochondrial uniquement<br />

dans le muscle due à une mutation du gène ubiquiste de la thymidine kinase 2 (Vilà,<br />

Neurology, 2003) ;<br />

2) la description d’une famille française avec altération du gène de la chaîne légère de la<br />

ferritine (Chinnery, J Med Gen, 2003) ;<br />

3) et l’analyse de l’évolution sous traitement supplétif d’un cas de déficit en coenzyme Q10<br />

(Auré, <strong>2004</strong>) 10 .<br />

En parallèle, nous développons l’analyse des maladies mitochondriales acquises. En<br />

pathologie humaine, nous abordons essentiellement les maladies dues à la toxicité<br />

mitochondriale des médicaments antirétroviraux. (Jan, <strong>2004</strong>) 138 (Caron, <strong>2004</strong>) 61 .<br />

Nous avons également participé à l’étude de modèles animaux d’intoxication par des dérivés<br />

naturels inhibiteurs de la chaîne respiratoire (Höglinger, J Neurochem, 2003) (Lannuzel,<br />

Neuroscience, 2003) (Champy, <strong>2004</strong>) 70.<br />

63


Les études qui ont été poursuivies sur l’organisation de l’ADN mitochondrial<br />

(ADNmt) humain constitue un des faits scientifiques marquants de l’année <strong>2004</strong> (cf page23).<br />

64


Equipe 6 : « Essais thérapeutiques des pathologies musculaires et<br />

cardiaques ». (Responsable : Marc Y. Fiszman)<br />

Objectif : L’objectif de l’équipe reste orienté vers les approches thérapeutiques des maladies<br />

musculaires squelettiques et cardiaques, par des méthodes de thérapie génique et de thérapie<br />

cellulaire.<br />

Thérapie cellulaire<br />

Après avoir validé l’efficacité de la transplantation de cellules satellites dans les<br />

cardiopathies non ischémiques (Pouly, <strong>2004</strong>) 197 , nos travaux s’orientent vers l’utilisation des<br />

cellules satellites dans des protocoles de transplantation cellulaire pour certaines dystrophies<br />

musculaires. Nos études portent sur la dystrophie fascio-scapulo-humérale (FSH), caractérisée<br />

par des atteintes sélectives de certains groupes musculaires, bénéficiant d’un diagnostic<br />

moléculaire, mais pour laquelle aucun traitement n’est disponible. Nous établissons une carte<br />

d’identité comparative des cellules satellites issues de muscles épargnés par la pathologie par<br />

rapport à des cellules satellites provenant de muscles dystrophiques. Cela, afin de valider<br />

l’hypothèse qu’il serait possible de transplanter ces myoblastes de muscles épargnés dans des<br />

structures atteintes par la pathologie. Une étude préclinique a conclu cette année en ce sens, et<br />

une demande de réalisation d’un essai clinique de phase I est en cours.<br />

Thérapie génique<br />

Nous avons validé l’hypothèse selon laquelle une hypertrophie modérée pouvait<br />

compenser une cardiopathie dilatée et, de plus, nous montrons qu’il est possible d’obtenir<br />

cette hypertrophie par un transfert de gène dans le myocarde. Pour cela, nous avons utilisé le<br />

hamster CHF147 et montré qu’il est possible de stabiliser la fonction cardiaque par<br />

administration de protéine recombinante IGF1. Dans un deuxième temps, nous avons injecté<br />

dans le myocarde, en de multiples sites, un plasmide codant pour le facteur IGF1 et montré<br />

une stabilisation identique de la fonction cardiaque (Sérose, <strong>2004</strong>) 257 .<br />

Plate-forme d’évaluation de la fonction cardiaque<br />

L’ensemble des projets auxquels l’équipe participe nécessite la possibilité d’avoir un<br />

suivi fonctionnel et, dans cette optique, nous poursuivons nos efforts pour mettre en place une<br />

station d’évaluation fonctionnelle du myocarde chez le petit animal. Nous disposons, ainsi, de<br />

65


protocoles d’analyse du tracé ECG, de la variabilité du rythme cardiaque et des troubles de la<br />

conduction. Nous avons également développé des techniques d’évaluation hémodynamique<br />

par cathétérisme de conductance qui sont basées sur la mesure des pressions et volumes<br />

intracardiaques et permettent une étude fine du cycle cardiaque in vivo.<br />

Collaboration avec le laboratoire de RMN de l’Institut de myologie (équipe de<br />

P. Carlier)<br />

Nous participons d’une part, à la mise au point des méthodes d’imagerie cardiaque<br />

chez le petit animal et d’autre part, à la mise au point de méthodes d’imagerie pour suivre le<br />

devenir des cellules transplantées.<br />

66


Equipe 7 : « Caractérisation phénotypique, génétique et physiopathologique<br />

des myopathies à cores ». (Responsable: Ana Ferreiro)<br />

Objectifs : Notre équipe, créée en juillet 2003 grâce au soutien du programme Avenir, a un<br />

double objectif : d’une part, la caractérisation du phénotype et des bases génétiques des<br />

différentes formes de myopathie congénitale avec des lésions de type cores ; d’autre part,<br />

l’étude des mécanismes physiopathologiques impliqués dans ces maladies.<br />

Caractérisation phénotypique et génétique des différentes formes de myopathie<br />

congénitale à cores<br />

Nous avions décrit en 2002 que des mutations de la nouvelle sélénoprotéine N (SEPN)<br />

sont à l’origine d’une nouvelle entité à transmission récessive, appelée SEPN-related<br />

myopathy (SEPN-RM) ou « sélénopathie », qui regroupait deux entités préalablement<br />

considérées comme différentes : la forme de dystrophie musculaire congénitale avec raideur<br />

du rachis (Rigid Spine Muscular Dystrophy, RSMD1) et les cas les plus graves de la forme<br />

classique de myopathie à multi-minicores (Multi-minicore Disease, MmD). Dans les derniers<br />

mois, et en collaboration avec P. Richard, de la Fédération de génétique – qui fait partie de<br />

l’AP-PH et est située dans l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière –, nous avons montré que des<br />

mutations du gène SEPN1 sont également responsables d’une troisième entité, une forme<br />

autosomique récessive et précoce de myopathie avec agrégats de desmine de type<br />

Mallory body (Ferreiro, <strong>2004</strong>) 104 .<br />

Une réévaluation clinique, morphologique et génétique des 80 cas portant des<br />

mutations de SEPN1 identifiés jusqu’à présent a permis d’établir que tous ces patients<br />

présentent un tableau identique, cliniquement très homogène (caractérisé par une faiblesse qui<br />

touche surtout les muscles du cou et du tronc), mais dont la présentation morphologique est<br />

très variable (Gonzalez et al., en préparation).<br />

D’autre part, nous avons caractérisé le phénotype et identifié le locus associé à une nouvelle<br />

forme de myopathie à cores qui touche les muscles squelettiques et cardiaque chez de jeunes<br />

enfants ; la cardiomyopathie dilatée très sévère provoque la mort de 80 % des patients avant<br />

l’âge de dix-huit ans. Le criblage d’un gène candidat est en cours (Carmignac, <strong>2004</strong>) 58<br />

(Carmignac et al., en préparation).<br />

67


Etude des mécanismes physiopathologiques<br />

L’étude de l’expression des protéines impliquées dans l’homéostasie du Ca 2+ sur les<br />

biopsies musculaires de patients présentant différentes formes de myopathies à cores nous a<br />

permis d’identifier un profil de distribution associé aux mutations de RYR1 qui est différent de<br />

celui associé aux mutations de SEPN1. Ce profil immunohistochimique pourra être utile pour<br />

orienter les études génétiques des différentes formes de myopathies à cores, et suggère que les<br />

mécanismes impliqués dans la formation de ces lésions morphologiques sont hétérogènes<br />

(Parain, <strong>2004</strong>) 186 (Herasse et al., en préparation).<br />

D’autres études physiopathologiques ex vivo et in vitro sont à présent en cours de<br />

développement dans notre équipe.<br />

L’ensemble de ces travaux a entraîné des avancées immédiates dans le diagnostic, la<br />

prise en charge et le conseil génétique des patients et familles à risque. Nous avons également<br />

montré l’existence de liens phénotypiques et moléculaires inattendus entre différentes entités,<br />

entraînant ainsi une révision fondamentale des critères diagnostiques classiques et de la<br />

classification nosologique des myopathies à début précoce. Ceci a été possible grâce à des<br />

collaborations nationales et internationales, notamment celles établies dans le cadre du<br />

Consortium MmD de l’European Neuromuscular Centre (Jungbluth, <strong>2004</strong>) 142 .<br />

68


LABORATOIRE <strong>DE</strong> RÉSONANCE<br />

MAGNÉTIQUE NUCLÉAIRE (RMN)<br />

Responsable : Pierre Carlier<br />

Chercheurs<br />

Post-Doctorants et<br />

Doctorants<br />

Collaborateurs<br />

à temps partiel<br />

P. Carlier, MD, PhD, CEA<br />

A. Leroy-Willig, MD, PhD, INSERM<br />

C. Wary, PhD, AFM<br />

S. Duteil, PhD, AFM<br />

D. Bertoldi, <strong>DE</strong>A<br />

C. Praud, post-doctorant, boursier<br />

E. Giacomini, Électronicien CEA, AFM<br />

M. Crouzel, Infirmière bénévole<br />

E. de Kerviler, PU-PH, Radiologie, Hôpital St- Louis<br />

69


Laboratoire de résonance magnétique nucléaire (RMN)<br />

Laboratoire mixte de recherche AFM-CEA<br />

Si l’activité du laboratoire de RMN s’articule autour d’un seul outil qui est un<br />

spectromètre-imageur de résonance magnétique nucléaire, les travaux menés par notre petite<br />

équipe sont extrêmement diversifiés. Ils peuvent être regroupés en trois catégories<br />

principales :<br />

- la méthodologie et l’instrumentation de la RMN ;<br />

- la recherche préclinique en RMN, effectuée sur modèles animaux ;<br />

- la recherche clinique et une consultation de spectroscopie RMN du muscle.<br />

Méthodologie et instrumentation de la RMN<br />

Au long de l’année <strong>2004</strong>, nos travaux dans ces domaines ont porté dans les directions<br />

suivantes :<br />

- L’adaptation du concept de RMN fonctionnelle multiparamétrique (développé au<br />

laboratoire) à l’exploration musculaire de la patte du petit animal, pour étudier les relations<br />

perfusion-oxygénation-métabolisme énergétique musculaire.<br />

- La mise au point de méthodes de marquage cellulaire musculaire et de stratégies de<br />

visualisation de ces cellules marquées par imagerie RMN in vitro et in vivo. L’objectif à<br />

moyen terme est de proposer l’imagerie par RMN comme outil d’évaluation atraumatique<br />

dans les protocoles de thérapie cellulaire musculaire.<br />

- La mise en route d’un programme de collaboration dans le domaine de l’analyse d’images<br />

RMN musculaires. L’objectif est de concevoir, valider et mettre à disposition de la<br />

communauté scientifique un logiciel d’analyse automatique d’images RMN. Ce logiciel devra<br />

au minimum fournir une volumétrie musculaire globale et segmentaire ainsi que la répartition<br />

muscle-graisse-fibrose dans chaque groupe musculaire.<br />

70


La recherche préclinique en RMN<br />

Au cours de l’année <strong>2004</strong>, nos recherches ont concerné les programmes suivants :<br />

- l’exploration par imagerie RMN cardiaque du hamster cardiomyopathe à l’état vigile ;<br />

- l’évaluation par imagerie RMN cardiaque de la cardiomyopathie induite chez la souris par<br />

mutation cMyBP-C ;<br />

- les anomalies de la microcirculation musculaire chez le rat ZDF, diabétique et obèse ;<br />

- les répercussions sur la fonction musculaire d’un KO de l’enzyme TPH1 chez la souris.<br />

La recherche clinique et la consultation de spectroscopie RMN du muscle<br />

À l’ouverture du laboratoire, la consultation de spectroscopie RMN musculaire a<br />

constitué le fer de lance de notre activité clinique. Maintenant que la population des patients<br />

en attente d’exploration du métabolisme énergétique musculaire est résorbée, la consultation<br />

de spectroscopie représente quelques dizaines d’examens par an. L’essentiel de l’activité<br />

clinique s’est redéployée autour de protocoles de recherche clinique, dont on peut prévoir la<br />

poursuite de l’expansion au cours des années à venir. En <strong>2004</strong>, les protocoles de recherche<br />

clinique dans lesquels a été impliqué le laboratoire de RMN ont été les suivants :<br />

- l’évaluation par spectroscopie RMN du 31 P de l’effet d’un entraînement physique sur le<br />

métabolisme énergétique musculaire de patients atteints de maladie de McArdle ;<br />

- le suivi en spectroscopie RMN du 13 C de l’évolution naturelle de la teneur en glycogène<br />

musculaire chez les patients atteints d’un déficit en maltase acide a été mis en route, de même<br />

qu’a été préparé le volet RMN d’évaluation de la réponse à un traitement substitutif ;<br />

- la recherche par RMN fonctionnelle multiparamétrique d’anomalies musculaires précoces<br />

révélatrices de la microangiopathie diabétique s’est poursuivie dans le cadre du programme<br />

financé par le NIH ;<br />

- la détermination en imagerie et en spectroscopie RMN des effets d’un traitement par<br />

hormone de croissance sur la trophicité et la fonction des muscles de la jambe d’enfants<br />

traités chroniquement par corticoïdes à haute dose. La recherche d’anomalies métaboliques<br />

musculaires chez les patients atteints d’un déficit en transporteur de la créatine.<br />

71


LABORATOIRE <strong>DE</strong> PHYSIOLOGIE NEUROMUSCULAIRE<br />

Responsable : Jean-Yves Hogrel<br />

Équipe du laboratoire<br />

Doctorants<br />

<strong>DE</strong>A, Maîtrise et Projets<br />

d'Ingénieurs<br />

J.Y. Hogrel, PhD, ingénieur, chercheur, AFM<br />

I. Ledoux, Ingénieur biomédical, AFM<br />

G. Ollivier, kinésithérapeute, AFM<br />

P. Portero, PU, Université Paris XII<br />

O. Maisetti, MCU, Université Paris XII<br />

A. Couillandre, MCU, Université Paris X<br />

K. Ollivier, Université Paris VI<br />

S. Mansour, Université Paris V<br />

D. Boério, Université Paris XII<br />

J. Lecompte, ENSAM<br />

S. Mairet, Université Paris VI<br />

I. Ledoux, Université de Technologie de Compiègne<br />

M.J. Duque-Ribeiro, Université Paris V, kinésithérapeute<br />

E. Bellaud, ENSAM<br />

G. Semon, ENSAM<br />

L. Jauffret, ENSAM<br />

I. Stutz, Université Paris XII<br />

A. Dumond, Université Paris XII<br />

J. Sastre, Université Paris XII<br />

72


Le laboratoire de physiologie neuromusculaire<br />

Présentation et objectifs du laboratoire<br />

Les objectifs fondateurs du laboratoire de physiologie neuromusculaire consistent<br />

d’une part, à développer des outils et des méthodes pour le diagnostic, l’évaluation et le suivi<br />

des pathologies neuromusculaires et d’autre part, à mettre en œuvre des protocoles permettant<br />

de mieux mettre en évidence et comprendre les mécanismes physiologiques à l’origine des<br />

modifications fonctionnelles observées, notamment dans le cadre d’essais thérapeutiques. Les<br />

autres situations mettant le système neuromusculaire en condition particulière, tels la<br />

chirurgie, le vieillissement, l’hypokinésie ou le reconditionnement, sont également abordées.<br />

Il convient d’étudier la pertinence, la précision, la fidélité et la validité des<br />

méthodologies disponibles pour l’évaluation et le suivi des performances motrices dans les<br />

maladies neuromusculaires afin de déterminer les procédures (protocoles et outils) les plus<br />

adaptées à cet effet, ainsi qu’en vue d’une application à l’évaluation des thérapies, qu’elles<br />

soient cellulaires, pharmacologiques ou géniques. Soutenue par des activités de veille,<br />

d’innovation et de transfert technologique, une réflexion systématique vise à examiner les<br />

possibilités de valorisation et/ou de transfert clinique des nouvelles techniques et méthodes de<br />

diagnostic et d’évaluation des pathologies neuromusculaires. Leur validation nécessite<br />

également d’approfondir les mécanismes physiologiques sous-jacents à leur mise en œuvre.<br />

73


Le responsable Jean-Yves Hogrel est entouré de 14 personnes contribuant aux<br />

activités de recherche du laboratoire de physiologie neuromusculaire, dont trois sont salariées<br />

par l’AFM.<br />

Concernant les moyens matériels, le laboratoire dispose :<br />

- d’un système d’analyse du mouvement Elite permettant l’étude de la motricité (cinétique,<br />

cinématique, dynamique, électromyographique) ;<br />

- d’un dynamomètre isocinétique (Biodex) ;<br />

- d’un ergomètre coude (conception interne) ;<br />

- d’un système de télémétrie d’analyse de gaz (K4 Cosmed) ;<br />

- de quatre chaînes d’acquisition et d’analyse du signal EMG (dont une portable, ME6000) ;<br />

- de deux stimulateurs électriques portables ;<br />

- de deux poignées de hand-grip (MIE) ;<br />

- de deux ergocycles ;<br />

- de quatre cardiofréquencemètres (POLAR).<br />

Présentation des axes thématiques (programmes en cours)<br />

• Développements technologiques et méthodologiques<br />

Parmi les activités du laboratoire de physiologie neuromusculaire, le développement<br />

de nouveaux outils et méthodes d’évaluation de la fonction neuromusculaire est un axe de<br />

recherche prioritaire justifié notamment par le besoin d’améliorer le suivi quantitatif des<br />

patients. Ceci prend une dimension tout à fait pertinente pour l’étude des effets de thérapies<br />

visant à induire une récupération fonctionnelle du système neuromusculaire.<br />

Plusieurs approches électrophysiologiques non invasives s’inscrivent dans cette<br />

démarche. En effet, dans le milieu clinique, l’examen électrophysiologique des pathologies<br />

neuromusculaires est réalisé à l’aide de techniques invasives (aiguilles), ce qui interdit leur<br />

utilisation dans le cadre du suivi des patients. Un axe fondamental développé autour des<br />

techniques d’électromyographie de surface (EMG) a été engagé depuis plusieurs années afin<br />

de pouvoir proposer un ensemble d’outils et de méthodes pour le diagnostic et le suivi des<br />

patients.<br />

La détection du signal EMG à partir de la surface de la peau détermine la qualité de<br />

l’observation de l’activité électrique musculaire sous-jacente. Des électrodes à haute<br />

résolution spatiale sont utilisées pour étudier cette activité au niveau fonctionnel du muscle,<br />

74


celui de l’unité motrice. Cette qualité de détection doit permettre d’une part, d’améliorer le<br />

diagnostic et le suivi des pathologies neuromusculaires et d’autre part, de fournir un outil<br />

performant pour des études à visée physiologique plus fondamentales. Après l’analyse du<br />

recrutement des unités motrices au cours d’un effort d’intensité croissante, un travail a été<br />

engagé sur l’analyse des trains de potentiels d’action d’unité motrice au cours de contractions<br />

isométriques isotoniques soutenues de faible intensité. L’objectif de cette étape consiste à<br />

déterminer la variabilité des paramètres caractéristiques de l’unité motrice, notamment sa<br />

fréquence de recrutement et la vitesse de propagation de ses potentiels d’action. La<br />

décomposition du signal en train de potentiels d’action d’unité motrice est un prérequis à cette<br />

caractérisation.<br />

4.6<br />

VCPA (m/s)<br />

4.2<br />

3.8<br />

3.4<br />

3.0<br />

0 20 40 60 80 100 120<br />

temps (s)<br />

Mesure de train de potentiels d’action d’unité motrice pendant un effort isométrique de faible intensité (20 % de<br />

la force maximale volontaire). Sur la droite sont représentées les fluctuations de la vitesse des potentiels<br />

d’action d’unité motrice pendant l’effort.<br />

La vitesse de propagation des potentiels d’action est un paramètre<br />

électromyographique intéressant, car son lien avec les propriétés structurelles et<br />

fonctionnelles du muscle est direct. Chaque fibre musculaire conduit l’information ionique le<br />

long de sa membrane avec une vitesse de propagation qui lui est propre. Faisant suite à<br />

l’étude sur l’estimation des distributions de vitesses de conduction des potentiels d’action<br />

(VCPA) musculaire en condition de contraction volontaire, Isabelle Ledoux a entamé une<br />

thèse sur l’estimation de ces mêmes distributions à partir de réponses motrices obtenues par<br />

stimulation électrique du nerf. Le premier volet de son travail porte sur le traitement du<br />

signal, le deuxième sur l’exploitation des distributions de vitesses de conduction et le<br />

troisième sur l’implémentation de méthodes d’application en milieu clinique. Ce travail est la<br />

poursuite du projet de thèse de Maria Teresa Gonzalez (soutenue en 2002), qui a<br />

principalement consisté à évaluer les méthodes existantes, développées pour la mesure des<br />

distributions de vitesses de conduction nerveuses. Il s’agit maintenant d’adapter ces méthodes<br />

aux spécificités musculaires qui reposent sur le fait que le muscle ne peut être considéré<br />

comme une source ponctuelle infinie a contrario du nerf. Ce travail doit se conclure par une<br />

étude d’applicabilité à la routine clinique. Cette étape fondamentale doit permettre de<br />

75


épondre à la volonté des cliniciens et des patients eux-mêmes de disposer d’un examen non<br />

invasif et non traumatisant qui peut être répété sans contraintes, et pour le patient et pour<br />

l’équipe médicale.<br />

En <strong>2004</strong>, l’adaptation de la méthode au muscle a été réalisée en utilisant des signaux<br />

simulés, dont la connaissance des propriétés a permis l’optimisation de l’algorithme<br />

d’estimation des distributions de VCPA. La méthode a ensuite été appliquée dans le cadre de<br />

l’étude de la fatigue et du recrutement musculaire. Durant l’année 2005, nous tenterons<br />

d’améliorer cette méthode en essayant de s’affranchir de la connaissance des distances entre<br />

la zone de jonctions neuromusculaires et les électrodes de recueil, qui pour le moment sont<br />

estimées à partir de la détection du point moteur par stimulation.<br />

sec 1<br />

1 2 3 4 5 6 7 8<br />

sec 5<br />

1 2 3 4 5 6 7 8<br />

sec 10<br />

1 2 3 4 5 6 7 8<br />

sec 15<br />

1 2 3 4 5 6 7 8<br />

sec 20<br />

1 2 3 4 5 6 7 8<br />

VCPA (m.s -1 )<br />

Modifications de la réponse motrice maximale à la stimulation électrique<br />

répétée à 20Hz. La fatigue à la stimulation se manifeste par un étalement de la<br />

réponse motrice dû notamment à un ralentissement des vitesses de conduction<br />

des potentiels d’action (VCPA) musculaire le long des fibres, comme en<br />

témoigne les distributions de VCPA calculées grâce à la méthode mise au point.<br />

Nous avons également finalisé un travail de comparaison d’électrodes gélifiées en<br />

configuration bipolaire et d’électrodes sèches en configuration laplacienne afin de déterminer<br />

quel était le système le plus reproductible pour l’évaluation neuromusculaire globale. Bien<br />

76


que les deux systèmes donnent des résultats intéressants, le montage bipolaire semble<br />

plus reproductible et donc plus adapté à l’évaluation longitudinale des patients (Ollivier,<br />

2005) 253 .<br />

Dans le cadre de sa thèse, en collaboration avec le service des explorations<br />

fonctionnelles de l’hôpital Henri-Mondor de Créteil (J.P. Lefaucheur), Delphine Boërio s’est<br />

intéressée à étudier et comparer plusieurs méthodes d’investigation qui ont été proposées pour<br />

la mesure de la période réfractaire nerveuse (Boërio, <strong>2004</strong>) 37,38 et à établir des valeurs<br />

normatives chez le sujet sain (Boërio, 2005) 244 . Ses conclusions soulignent que l’estimation<br />

de la période réfractaire dépend de la technique de mesure et de la méthode d’analyse. Ce<br />

travail s’intègre dans le développement d’une batterie de tests d’analyse de la fatigue,<br />

notamment appliquée sur des patients atteints de sclérose en plaques. Cette batterie a été<br />

développée dans le cadre d’un protocole visant à évaluer l’effet de la 3,4-DAP sur la fatigue<br />

des patients atteints de sclérose en plaques. Grâce à des techniques de mesures spécifiques, la<br />

fatigabilité des patients est évaluée au niveau central, spinal, nerveux périphérique et<br />

musculaire.<br />

0.1<br />

0.08<br />

0.06<br />

0.04<br />

0.02<br />

0<br />

-0.02<br />

-0.04<br />

Pre-exercice<br />

Post-exercice<br />

Exemple de réponse motrice obtenue avant et après un exercice fatigant à<br />

60 % de la force maximale volontaire maintenue pendant 45 s. La durée<br />

du signal représentée est de 50 ms.<br />

En collaboration avec le laboratoire ondes et acoustique de l’Ecole supérieure de<br />

physique-chimie industrielle (Pr M. Fink), nous avons réalisé un travail sur la quantification<br />

de la raideur transverse du muscle au cours d’une contraction isométrique incrémentale par<br />

élastographie impulsionnelle. Le but de cette étude était d’étudier le rapport entre la raideur<br />

transverse (hardness) du muscle biceps brachii – déterminée en utilisant la technique<br />

d’élastographie – et son niveau d’activité obtenu par la mesure du signal électromyographique<br />

de surface. Dix sujets sains ont participé à ce protocole. Après une épreuve de contraction<br />

volontaire maximale des muscles fléchisseurs du coude permettant l’évaluation de l’activité<br />

myoélectrique du biceps brachii (EMG-RMSmax), les sujets ont réalisé une contraction<br />

77


volontaire isométrique en une rampe du biceps brachii en flexion du coude de 0 à 50 % de la<br />

EMG-RMSmax pendant 120 secondes. Une impulsion de basse fréquence était envoyée<br />

toutes les cinq secondes pendant toute l’épreuve par une sonde placée sur le ventre du biceps<br />

brachii permettant le calcul d’un module transversal de cisaillement. Les résultats principaux<br />

de cette étude montrent qu’un rapport linéaire a été systématiquement trouvé entre les<br />

modules transversaux de cisaillement du biceps brachii et le niveau d’activation musculaire<br />

correspondant. Ceci nous a permis de calculer un index de raideur transverse à partir de la<br />

pente de la relation entre le module de cisaillement transverse individuel et l’EMG-RMS. Plus<br />

le module de cisaillement au repos est élevé, plus l’index de raideur transverse est faible,<br />

indiquant que les modifications du module de cisaillement transverse au cours de la<br />

contraction dépendent de sa valeur au repos (figure ci-dessous).<br />

Relation Indice de raideur – Module de cisaillement au repos du muscle biceps brachii (r 2 =0.69, p


consécutives. Nos résultats montrent que l’angle de pennation augmente avec le<br />

raccourcissement du muscle alors que la contraction ne modifie ce paramètre architectural<br />

qu’en position raccourcie, conformément à la littérature. Notre étude montre que la<br />

reproductibilité de la technique est globalement satisfaisante, mais elle est meilleure lorsque<br />

le muscle est en position raccourcie. Ainsi, il semblerait préférable d’utiliser une position du<br />

genou relativement proche de l’extension pour quantifier les effets de la demande<br />

fonctionnelle et du vieillissement sur l’architecture musculaire.<br />

Nous avons débuté une étude sur les propriétés viscoélastiques du complexe muscle–<br />

tendon du triceps sural. L’objectif consiste à déterminer les modifications des paramètres<br />

fonctionnels (flexibilité, couple de force), architecturaux (angle de pennation, longueur des<br />

fascicules, longueur du tendon) et viscoélastiques (raideur, hystérésis) du complexe muscletendon<br />

du mollet soumis à un étirement statique prolongé, afin de contribuer à l’identification<br />

des mécanismes responsables de cette relaxation de la force. Une relaxation de la force<br />

passive générée par un muscle soumis à un étirement statique prolongé est classiquement<br />

observée dès son application et même sans influence nerveuse. Néanmoins, les mécanismes<br />

périphériques responsables de cette diminution de la force passive n’ont fait l’objet à l’heure<br />

actuelle que de peu de travaux in vivo. Deux séances (contrôle vs. stretching) sont réalisées,<br />

envisagées et proposées aléatoirement à un groupe de six à huit sujets non entraînés, du même<br />

sexe et âgés entre vingt et trente-cinq ans. Les étirements statiques sont maintenus pendant<br />

10-15 minutes à 80-90 % de l’amplitude maximale passive préalablement mesurée du<br />

complexe muscle-tendon du mollet du membre dominant. Au cours de la relaxation de force,<br />

des mesures ultrasonographiques sont périodiquement effectuées. Les sessions expérimentales<br />

sont réalisées avant et après les séances d’étirement (contrôles vs. stretching).<br />

Enfin, l’étude de validation de l’ergomètre spécialement conçu pour la mesure des<br />

propriétés musculaires du rachis cervical a débuté. Ce travail a été réalisé dans le cadre de<br />

notre collaboration avec l’Ensam. Parallèlement à cette phase expérimentale, nous participons<br />

avec l’Ensam au projet de reconstruction volumique de la musculature cervicale à partir de<br />

coupes IRM standards.<br />

Devant le manque de méthodes permettant l’évaluation quantifiée de la myotonie,<br />

nous sommes en cours de développement d’un test d’évaluation de la myotonie, le MyoTone<br />

Test. Avant de pouvoir être appliqué en routine, ce test doit bien sûr être validé. Le principe<br />

en est simple. Il s’agit pour le patient de maintenir un niveau d’effort donné, après évaluation<br />

de sa force maximale volontaire, et de relâcher cet effort le plus vite possible en réaction à<br />

une consigne de relâchement. Les temps de relaxation de la force constituent des indicateurs<br />

de la myotonie. Dans la même logique que le Grip Test, le MyoTone Test est entièrement<br />

79


géré par un logiciel dédié. Il est, au dire même des patients, ludique et très peu contraignant<br />

puisqu’il dure moins de dix minutes. Il s’agira durant l’année 2005 d’évaluer la performance<br />

du test en termes de classification des patients et de reproductibilité.<br />

30<br />

25<br />

Control Contrôle<br />

force (daN)<br />

25<br />

20<br />

15<br />

10<br />

signal de relâchement<br />

temps de réaction<br />

Force (daN)<br />

20<br />

15<br />

10<br />

5<br />

0<br />

15 15.2 15.4 15.6 15.8 16<br />

Temps (s)<br />

5<br />

0<br />

14.8 15 15.2 15.4 15.6 15.8<br />

temps (s)<br />

90% temps de relaxation<br />

50% temps de relaxation<br />

10% temps de relaxation<br />

Force (daN)<br />

6<br />

DMS<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

15 15.2 15.4 15.6 15.8 16<br />

Temps (s)<br />

Principe de mesure de la myotonie par le MyoTone Test. Les mesures de temps de relaxation de la force<br />

constituent un indicateur quantifié de la myotonie. Le temps de relaxation peut être passablement allongé chez<br />

un patient atteint de la dystrophie myotonique de Steinert, comme le montrent les exemples donnés à droite.<br />

• Biomécanique et physiologie neuromusculaire<br />

En contraction provoquée par stimulation électrique ou au cours de contractions<br />

volontaires, l’analyse fine des potentiels d’action est réalisée en collaboration avec les<br />

professeurs Dimitrov et Dimitrova de l’Académie des sciences de Bulgarie. Des mesures en<br />

EMG de surface ont été réalisées grâce à des dispositifs multi-électrodes monopolaires lors de<br />

sollicitations musculaires diverses conduisant à un état de fatigue. Les premiers résultats sont<br />

conformes à ce qui est observé dans la littérature, à savoir un ralentissement de la vitesse de<br />

conduction des potentiels d’action se traduisant par un étalement du potentiel au cours du<br />

temps, ainsi qu’une diminution de son amplitude. Ces analyses ont conduit à la proposition<br />

d’un nouvel index de suivi de la fatigue musculaire très sensible utilisant des moments<br />

spectraux d’ordre élevé (Dimitrova, 2005) 246 .<br />

Le laboratoire de physiologie poursuit sa collaboration avec le laboratoire de<br />

biomécanique de l’Ecole nationale supérieure des arts et métiers, UMR CNRS 8005 (Pr<br />

Lavaste et Skalli) dans le cadre d’un projet reconstruction modélisée des muscles du rachis<br />

cervical. Cette collaboration constitue un des faits scientifiques marquants de l’année <strong>2004</strong><br />

(cf page 28).<br />

80


• Pathologies neuromusculaires<br />

Le laboratoire continue également à proposer, suite aux interactions avec les<br />

consultations, un protocole d’essai thérapeutique pour une myopathie métabolique. Son<br />

objectif est de caractériser la réponse à l’exercice musculaire au plus classique des cas<br />

d’intolérance à l’effort de l’adulte en rapport avec une myopathie métabolique (maladie de<br />

McArdle : déficience en myophosphorylase), selon une approche multiparamétrique centrée<br />

sur l’évolution des paramètres EMGs et métaboliques. Les modifications des paramètres<br />

EMGs, associées aux paramètres métaboliques et cardiorespiratoires, au cours de l’exercice<br />

musculaire peuvent rendre compte de l’amélioration de la tolérance à l’effort, suite à un<br />

entraînement aérobie, chez les patients atteints de la maladie de McArdle. Cette étude a<br />

débuté par l’évaluation fonctionnelle du statut chez ces patients. De façon étonnante, il<br />

s’avère qu’ils présentent une dépense énergétique quotidienne similaire à celle de sujets sains<br />

(Ollivier, 2005) 251 . Un protocole de réentraînement a débuté et veut répondre à une<br />

préoccupation pratique, à savoir la possibilité d’améliorer la tolérance à l’effort. Quatre<br />

patients ont terminé leur entraînement en <strong>2004</strong>. Le protocole d’entraînement a été très bien<br />

toléré par les patients. Les résultats montrent un effet bénéfique de l’entraînement sur la<br />

tolérance à l’effort de ces patients (Ollivier, 2005) 252 .<br />

81


Après un entraînement aérobie de huit semaines, on a constaté des modifications des<br />

réponses métabolique, EMGs (vastus lateralis) et cardiorespiratoire lors d’une épreuve<br />

d’endurance sur ergocycle d’une heure suivie de 30 minutes de récupération, chez des patients<br />

atteints de la maladie de McArdle. L’exercice est effectué à 30 % de leur puissance maximale.<br />

Dans la cadre de l’analyse de la motricité, nous avons utilisé le modèle d’analyse de<br />

l’initiation de la marche élaboré à partir de la méthode globale pour comprendre l’incidence<br />

d’un déficit de force des membres inférieurs sur la programmation de la marche chez six<br />

sujets présentant la dystrophie musculaire de Becker (BMD). L’initiation de la marche, qui<br />

correspond au premier pas, est un mouvement intentionnel au cours duquel le programme<br />

postural s’efface devant le programme locomoteur. Sa programmation centrale doit prendre<br />

en compte les contraintes externes imposées par l’environnement et les contraintes internes<br />

imposées par le corps lui-même. Par rapport à l’objectif vitesse que se fixe le sujet, la<br />

progression du corps résulte d’une part, d’un contrôle approprié des forces gravitaires par les<br />

forces musculaires et d’autre part, d’un choix approprié par le système nerveux central de la<br />

fréquence et de la longueur des pas.<br />

Mesures de force et de marche chez des patients atteints de dystrophie de Becker.<br />

En associant les techniques dynamique (le plateau de force permettant d’analyser le<br />

comportement du centre de gravité et du centre des pressions des pieds), électromyographique<br />

et dynamométrique (le dynamomètre permettant de quantifier le déficit de force sur les<br />

82


membres inférieurs des patients), nous avons considéré les paramètres biomécaniques et<br />

électromyographiques issus du modèle d’analyse de l’initiation de la marche et avons mis en<br />

évidence, dans chacune des phases de l’initiation de la marche (posturale, d’anticipation et<br />

d’exécution du pas), certaines modifications mais également certaines invariances de ces<br />

paramètres. Nous poursuivons les expérimentations dans le but de trouver un indice<br />

biomécanique et/ou électromyographique significatif de l’atteinte présentée par le patient le<br />

jour de l’expérimentation et permettant de suivre l’évolution de la pathologie.<br />

En <strong>2004</strong>, nous nous sommes plus particulièrement intéressés à la capacité<br />

d’anticipation du poser du pied en étudiant la composante verticale de l’accélération du centre<br />

de gravité et la différence de vitesse verticale du centre de gravité pendant le simple appui.<br />

Nous avons mis en relation cette capacité d’anticipation du poser du pied avec l’activité<br />

électrique développée sur les muscles soleus et vastus lateralis du membre inférieur d’appui<br />

au cours de cette phase de simple appui. Nous avons aussi renforcé notre analyse sur les<br />

aspects de la programmation des paramètres locomoteurs et avons utilisé la méthode<br />

différentielle qui nous permet de connaître la contribution respective de la longueur et de la<br />

fréquence du pas à l’expression de la vitesse de marche. Il est ainsi possible de mettre en<br />

relation le déficit de force et l’adaptation observée sur les paramètres locomoteurs chez le<br />

patient présentant une dystrophie (Cohen, <strong>2004</strong>) 80 .<br />

Une collaboration a été lancée avec l’Institut de réhabilitation de Lubjana (Slovénie).<br />

A. Praznikar réalise une thèse de co-tutelle sur l’analyse des mécanismes physiopathologiques<br />

et des stratégies compensatoires dans les perturbations de la marche chez des patients atteints<br />

de diverses pathologies neuromusculaires.<br />

L’implication du laboratoire de physiologie neuromusculaire dans le screening des<br />

patients souffrant d’intolérance à l’effort se poursuit. En janvier 2005, plus de 600 patients ont<br />

bénéficié du Grip Test. Ce test est à l’heure actuelle un des seuls tests d’effort localisé<br />

permettant d’évaluer en une seule session la force musculaire maximale de préhension, la<br />

résistance à la fatigue et le métabolisme musculaire à l’effort. En <strong>2004</strong>, ce test a été proposé à<br />

109 patients souffrant d’intolérance à l’effort. En 2005, nous prévoyons un nombre équivalent<br />

de patients.<br />

Le Grip Test a également été utilisé dans le protocole Mitovir pour lequel il s’agissait<br />

d’évaluer l’effet de certains antirétroviraux sur la fonction musculaire. Les conclusions de ce<br />

travail sont rapportées dans un article soumis à AIDS.<br />

Le protocole Transgène I, auquel nous avons participé pour les mesures de force, a donné lieu<br />

à une publication dans Human Gene Therapy (Romero, <strong>2004</strong>) 206 .<br />

83


L’implication du laboratoire dans les protocoles d’essais cliniques est de plus en plus<br />

marquée. Plusieurs protocoles ont en effet démarré en <strong>2004</strong> ou début 2005, en plus de ceux<br />

déjà lancés : Maltase Acide/Genzyme, Maltase Acide/Histoire naturelle,<br />

Calpaïnopathies/Histoire naturelle, Steinert/DHEA, SEP/3,4-DAP.<br />

En outre, le laboratoire de physiologie apporte ses compétences et ses services pour la<br />

mise en place des futurs protocoles, notamment dans le cadre de l’évaluation quantifiée de la<br />

force musculaire dont l’intégration dans les protocoles cliniques est de plus en plus courante.<br />

À titre d’exemple, dans notre laboratoire, le testing musculaire quantifié (QMT : Quantified<br />

Muscle Testing) a été récemment réalisé pour 107 sujets sains, 62 patients atteints de<br />

myopathie facio-scapulo-humérale, 14 patients atteints de déficit en Maltase Acide dans le<br />

cadre du protocole Genzyme, chacun des patients ayant subi de une à quatre évaluations. De<br />

nouvelles études intègrent maintenant le QMT, notamment dans le cadre de l’histoire<br />

naturelle des patients atteints de calpaïnopathies et de déficit en Maltase Acide. Cette<br />

évaluation par QMT demande une pratique rigoureuse et une expertise pointue. Sa complexité<br />

n’a pas toujours été considérée à sa juste mesure. Nous avons donc engagé un travail de<br />

rédaction des modes opératoires pour toutes les évaluations quantifiées.<br />

Durant l’année <strong>2004</strong>, nous avons également engagé avec le laboratoire de physiologie<br />

de Généthon (F. Fougerousse) une réflexion visant à élaborer un protocole de mesure de force<br />

et d’activité électrique musculaire afin d’enrichir la connaissance des propriétés structurales et<br />

fonctionnelles de muscles étudiés in vivo (efficience électromécanique, distribution des<br />

vitesses de propagation musculaire, comptage d’unités motrices…).<br />

• Sport, santé, traumatologie et rééducation<br />

Cet axe de recherche s’est mis en place naturellement depuis quelques années dans le<br />

cadre d’une collaboration étroite avec le service de chirurgie orthopédique du Pr Saillant. Les<br />

deux principales études auxquelles nous participons portent d’une part, sur la motricité des<br />

membres inférieurs après reconstruction du ligament croisé antérieur et d’autre part, sur la<br />

biomécanique du rachis cervical en rugby.<br />

Le premier projet achevé montre que les suites d’une intervention de reconstruction du<br />

genou restent variables suivant le type d’intervention et, surtout, suivant les techniques<br />

utilisées par le chirurgien orthopédiste. Après l’opération et/ou l’immobilisation, le<br />

fonctionnement du membre inférieur est perturbé et des mécanismes de compensation mettant<br />

en jeu les muscles adjacents interviennent rapidement. Les modifications de la motricité, et<br />

plus particulièrement l’asymétrie des membres inférieurs, ont été étudiées après<br />

reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA) par ligamentoplastie, en utilisant soit les<br />

84


tendons droit interne/demi-tendineux (DIDT), soit le fascia lata (Mac Intosh FL). Certains<br />

paramètres mécaniques des muscles et signaux EMGs ont été étudiés chez trois groupes<br />

d’adultes (sujets sédentaires mixtes, sauteurs en hauteur de niveau national et patients<br />

présentant une rupture du LCA) lors d’épreuves ergométriques analytiques et lors de tests<br />

fonctionnels telsque le saut vertical avec contre-mouvement (CMJ).<br />

Cette étude s’est déroulée en quatre phases. La première a permis de mettre en place et<br />

de valider une procédure expérimentale (analytique segmentaire et fonctionnelle) permettant<br />

d’apprécier les asymétries fonctionnelles des membres inférieurs chez des sujets adultes sains.<br />

Une deuxième étude analytique a été réalisée sur des patients présentant une rupture du LCA,<br />

avant opération, puis trois mois et six mois postopératoire, afin d’apprécier les asymétries<br />

induites par le traumatisme et l’intervention chirurgicale. Parallèlement, un troisième travail a<br />

été mis en œuvre afin d’étudier l’origine du déficit postopératoire potentiel immédiat. Enfin,<br />

la quatrième étude a porté sur la caractérisation partielle de l’asymétrie fonctionnelle des<br />

membres inférieurs au cours d’un test de saut bilatéral symétrique (CMJ) chez les patients.<br />

Les principaux résultats montrent que :<br />

- l’activité quotidienne ne permet pas de « latéraliser » le profil musculaire des sujets<br />

normaux sédentaires. Cependant, l’entraînement spécifique au saut en hauteur favorise<br />

une dissymétrie en faveur de la jambe d’impulsion en terme de moment de force,<br />

uniquement en extension isométrique chez les sauteurs (Mansour, 2005) 249 ;<br />

- avant opération, aucune différence n’est observée en termes de moment de force et<br />

d’EMGs entre les deux côtés, quel que soit le groupe (Mac Intosh et DIDT). Par<br />

ailleurs, un effet « latéralité », indiquant des moments de force moins élevés du côté<br />

opéré, apparaît au 3 e mois (DIDT) et au 6 e mois postopératoire (DIDT et Mac Intosh<br />

FL). Dans le cadre d’un suivi postopératoire, nos résultats rapportent un<br />

affaiblissement du côté du genou opéré uniquement dans le cas du DIDT ;<br />

- immédiatement après l’intervention chirurgicale (1 er et 3 e jours), une sidération<br />

musculaire est observée (figure ci-dessous). Elle se caractérise par l’impossibilité pour<br />

le patient de contracter le quadriceps du côté opéré. Ce paramètre semble indépendant<br />

du niveau douloureux ;<br />

- dans le suivi postopératoire, il est observé que les moments de force et l’EMGs<br />

diminuent de manière significative aussi bien du côté opéré que non opéré, et ceci<br />

indépendamment du mode opératoire. Enfin, la ligamentoplastie du LCA utilisant le<br />

fascia lata permet un meilleur état fonctionnel six mois après l’intervention ;<br />

- indépendamment du mode opératoire, les patients n’expriment pas d’asymétrie à<br />

l’impulsion e au cours d’un saut vertical.<br />

85


En conclusion, ces résultats suggèrent, qu’en l’état actuel des techniques chirurgicales et<br />

kinésithérapiques, un meilleur résultat fonctionnel est obtenu par le transplant fascia lata dans le<br />

traitement chirurgical de la rupture du LCA.<br />

Suivi de la sidération du muscle vastus lateralis après ligamentoplastie<br />

du LCA. Trait plein : évolution de la force quadricipital ; Tracé bleu :<br />

EMGs du muscle vastus lateralis.<br />

Importance de l’inhibition réflexe (% de réduction par rapport à la RMS préopératoire)<br />

du muscle quadriceps du côté opéré (●) et du côté non opéré (О) après reconstruction du<br />

LCA selon la technique DIDT. Comparaison pour le même jour entre les deux membres :<br />

ns : non significative, § : P< 0.001. Comparaison pour le même membre : *, **, *** :<br />

p< 0.05, 0.01, 0.001 entre le jour J-1 et les autres jours.<br />

Plus récemment, nous avons intégré un 2 e projet à cet axe s’intitulant « Rachis cervical<br />

et première ligne en mêlée de rugby. De l’analyse des contraintes à la prévention ». Il est<br />

réalisé avec le support du ministère des Sports et de la Fédération rrançaise de rugby. De plus,<br />

ce projet s’intègre dans une grande thématique transversale « Rachis cervical/Muscle »<br />

incorporant les pathologies neuromusculaires touchant les muscles de l’axe vertébral, les<br />

86


pathologies traumatiques de la route (principalement le « Whiplash » ou coup du lapin), les<br />

pathologies liées à certaines activités professionnelles et sportives.<br />

Une approche préliminaire a montré que les dysfonctionnements du rachis cervical<br />

sont extrêmement courants au cours de la pratique du rugby, et en particulier pour la 1 re ligne<br />

de la mêlée. En dépit du problème majeur de médecine traumatique, voire neurologique, la<br />

pathologie cervicale présente des difficultés en termes de diagnostic et de traitement. La<br />

plupart des études disponibles dans la littérature abordent le problème essentiellement sous un<br />

seul angle, médical, biomécanique, tactique de jeu…<br />

Grâce au regroupement de six équipes de recherche, nous proposons une approche<br />

intégrative du rachis cervical en mêlée de façon à améliorer la connaissance des mécanismes<br />

lésionnels, leur prévention et leur prise en charge. Quatre grands axes de recherche se<br />

dégagent :<br />

- Analyse du système tâche/activité de la 1 re ligne en mêlée fermée ;<br />

- Analyse épidémiologique des accidents cervicaux en mêlée fermée (Castinel, <strong>2004</strong>) 67 ;<br />

- Modélisation et étude des mécanismes lésionnels en mêlée fermée ;<br />

- Etude de la musculature cervicale en situations analytique et fonctionnelle (Piscione,<br />

<strong>2004</strong>) 187 .<br />

Le plan expérimental comporte quatre phases correspondant chacune à un des quatre<br />

objectifs principaux. Ces quatre objectifs seront réalisés par six groupes de chercheurs.<br />

L’analyse de la tâche en 1 re ligne de la mêlée et l’étude des conditions de survenue des<br />

traumatismes permettront de mieux comprendre les mécanismes lésionnels. Cette<br />

combinaison guidera l’élaboration du modèle biomécanique de l’Ensam. Le problème de la<br />

reprise après accident sera guidé par l’évaluation analytique et fonctionnelle. En cas de<br />

séquelles, l’évaluation analytique apportera des informations sur le degré d’atteinte et un<br />

complément non négligeable dans l’expertise et l’évaluation du dommage corporel. Cette<br />

approche intégrative pourra donc être utilisée aussi bien pour l’expertise médicale que pour le<br />

suivi de programme de renforcement musculaire en formation ou en perfectionnement.<br />

À plus ou moins long terme, il sera peut-être possible de proposer un indice de risque<br />

à partir des évaluations analytique et fonctionnelle et du modèle Ensam.<br />

87


Collaborations<br />

- GH Pitié-Salpêtrière, Pr G. Saillant, Dr E. Rolland<br />

- Université de Nice Sophia-Antipolis, Pr C. Desnuelles<br />

- Ensam, Paris, Pr F. Lavaste et W. Skalli, S. Laporte<br />

- Université de technologie de Compiègne, Pr F. Goubel, C. Marque, D. Gamet<br />

- Université de technologie de Troyes, Pr J. Duchêne et D. Hewson<br />

- Université de Nantes, C. Cornu<br />

- Université Paris-X, A. Couillandre<br />

- Ecole supérieure de physique-chimie industrielle de Paris, Pr M. Fink, S. Catheline<br />

- Hôpital Henri-Mondor, Créteil, Pr A. Créange et J.P. Lefaucheur<br />

- Académie des sciences de Bulgarie, Pr N. Dimitrova et G. Dimitrov<br />

- Auckland University of Technology, Pr P. McNair<br />

- Institut de réhabilitation, Lubjana, Dr Praznikar<br />

- Unité de génétique humaine, Québec, Pr J. Tremblay et D. Skuk<br />

- Société LPG<br />

88


LABORATOIRE <strong>DE</strong> PATHOLOGIE<br />

NEUROMUSCULAIRE<br />

PAVILLON RISLER<br />

Responsable : Norma B. Romero<br />

Équipe du laboratoire<br />

N. B. Romero, PC, AP-HP<br />

E. Lacene, AP-HP, convention AFM<br />

M. Pucelle, AP-HP, convention AFM<br />

M. Herasse, PHRC de recherche<br />

H. Haddad, PHRC de recherche<br />

J.P. Leroy, PUPH, Brest<br />

M. Fardeau, DMS de l'Institut de Myologie, AFM<br />

89


Laboratoire de pathologie neuromusculaire<br />

Pavillon Risler<br />

Objectifs : Le laboratoire du pavillon Risler est dédié, en particulier, à l’identification et à la<br />

caractérisation, au plan morphologique, des maladies neuromusculaires d’origine<br />

génétique, de l’enfant et de l’adulte.<br />

Dans ce laboratoire, reconnu pour sa valeur scientifique, son expérience dans l’analyse<br />

des biopsies musculaires humaines et sa maîtrise des techniques morphologiques, sont<br />

réalisées plusieurs activités complémentaires et fondamentales :<br />

• analyses histo-enzymologiques sur coupes de muscle congelé ;<br />

• analyses immunocytochimiques à l’aide d’anticorps spécifiques dirigés contre<br />

différentes protéines de la cellule musculaire (dystrophine, sarcoglycanes,<br />

dystroglycanes, dysferline, collagène, desmine, myosine, etc.) ;<br />

• centre de référence pour le diagnostic de maladies neuromusculaires ;<br />

• réalisation ou participation à des programmes de recherche nécessitant cette expertise.<br />

Diagnostic de maladies neuromusculaires<br />

Au cours de l’année <strong>2004</strong>, nous avons étudié dans notre laboratoire 367 nouvelles<br />

biopsies musculaires avec un but précis de diagnostic de pathologie musculaire.<br />

51 prélèvements musculaires de la collection du laboratoire ont été réanalysés avec<br />

de nouveaux outils issus de l’avancée de la recherche.<br />

Cette activité est très directement liée aux besoins concrets des patients.<br />

90


Nouvelles biopsies<br />

musculaires analysées<br />

en <strong>2004</strong><br />

Demandes provenant du GH<br />

Pitié-Salpêtrière<br />

(en majorité adultes)<br />

Demandes<br />

extérieures au GHPS<br />

(en majorité enfants)<br />

367 biopsies 60 % 40 %<br />

Ces demandes d’analyses proviennent :<br />

soit du Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière ; la consultation de pathologie<br />

neuromusculaire de l’Institut de myologie de la Salpêtrière (Pr Bruno Eymard), le<br />

service de médecine interne du Pr Serge Herson et le service de cardiologie du Pr<br />

Thomas ;<br />

soit des hôpitaux extérieurs au Groupe Pitié-Salpêtrière (hôpitaux Necker-Enfants<br />

malades, Robert-Debré, Val de Grâce, Institut de puériculture et Rothschild à<br />

Paris, Raymond-Poincaré à Garches, CH de Poissy, CH de Montreuil, etc.).<br />

Biopsies Musculaires - <strong>2004</strong><br />

Pitié-Salpêtrière<br />

Necker-E.Malades<br />

RP-Garches<br />

Robert Debré<br />

St Vincent de Paul<br />

H. Val de Graçe<br />

CH de Province<br />

St Denis La Réunion<br />

Italie<br />

Espagne<br />

Suise<br />

Algérie<br />

Les analyses de biopsies musculaires sont des actes cotés selon les nomenclatures de la CPAM<br />

(actes « P » et actes de haute technicité « PHN ») ; les 367 nouvelles biopsies musculaires<br />

analysées en <strong>2004</strong> correspondent à 178 740 unités ‘P’ + 1 130 470 unités ‘PHN’.<br />

91


De plus, les analyses effectuées, à la demande de médecins, sur les 51 prélèvements de la<br />

collection correspondent à 20 400 unités ‘P’ + 39 000 unités « PHN ».<br />

Centre de référence pour le diagnostic de maladies neuromusculaires<br />

Nous sommes amenés à répondre aux demandes d’autres centres de France et de<br />

l’étranger en tant que Centre d’expertise en pathologie neuromusculaire.<br />

Nous sommes fréquemment sollicités:<br />

‣ soit pour un avis complémentaire sur des examens déjà réalisés ailleurs ; en effet, nous<br />

recevons régulièrement des lames de biopsies pour des consultations ponctuelles liées à<br />

des difficultés de diagnostic (une soixantaine de cas dans l’année),<br />

‣ soit pour compléter les analyses sur des prélèvements musculaires pratiqués dans<br />

d’autres laboratoires de Paris ou de province. Ces échantillons sont analysés avec des<br />

techniques spécialisées, non disponibles dans tous les laboratoires,<br />

‣ soit pour différents laboratoires français ou étrangers (pour des prélèvements de<br />

recherche).<br />

Participation à des projets de recherche.<br />

Cette nouvelle structure de laboratoire au pavillon Risler est conçue également pour<br />

servir de Plateau technique hautement spécialisé aux développements des projets de<br />

recherche fondamentale et de recherche thérapeutique nécessitant cette expertise. Les<br />

différents projets de recherche ont leur propre financement et leur propre personnel.<br />

Le but de ces travaux est la contribution à la caractérisation des maladies neuromusculaires<br />

nouvelles ou pas encore définies (collaboration avec P. Guicheney, D. Hantaï, A. Ferreiro,<br />

G. Bonne, F. Leturcq, JP. Leroy, P. Richard, J. Lunardi, N. Monnier, F. Muntoni, N. Laing,<br />

C.Wallgren-Pettersson…).<br />

92


Doivent être mentionnés ici :<br />

• la publication des résultats du premier Protocole de thérapie génique réalisé chez<br />

l’homme. Cet essai de recherche clinique de phase I, sans bénéfice individuel direct pour<br />

les patients, a été réalisé avec un plasmide contenant le cDNA total de la dystrophine chez<br />

les patients atteints de la myopathie de Duchenne et de Becker. Les investigateurs<br />

principaux étaient les Pr Michel Fardeau (Institut de myologie) et Serge Herson (médecine<br />

interne CHUPS). Cet essai a été conduit en collaboration avec la société Transgene.<br />

(Romero, <strong>2004</strong>) 206 ;<br />

• l’analyse immunocytochimique, histo-enzymologique et en microscopie électronique des<br />

anomalies de structure associées aux myopathies congénitales, en particulier les<br />

myopathies avec cores (Central Core Disease, Multi-minicore), corrélée avec les études<br />

moléculaires, permet d’apporter des précisions sur des entités cliniques encore mal<br />

différenciées. Dans ce domaine, avec l'équipe de Joël Lunardi de Grenoble, nous avons<br />

obtenu un financement PHRC, ce qui nous a permis, au cours d’année <strong>2004</strong>, d’embaucher<br />

Muriel Hérasse, chercheur, pour le travail « Analyse immunocytochimique de la<br />

distribution des protéines du complexe excitation-contraction dans les myopathies<br />

congénitales à cores ». Celui-ci a été présenté aux II e Journées de la Société française de<br />

myologie Saint-Etienne, 21 et 22 octobre <strong>2004</strong> et fait l’objet d’une publication en cours de<br />

préparation.<br />

• Grâce à l’étude immunocytochimique à l’aide d’anticorps spécifiques dirigés contre<br />

l’alpha- et bêta-Dystroglycane, du collagène VI et du perlecan, que nous avons réalisée<br />

systématiquement au laboratoire, il a été possible de reclassifier un nombre important de<br />

dystrophies musculaires d’origine jusque-là inconnue. Dans ce domaine, nous avons<br />

contribué à la caractérisation d’une nouvelle forme de dystrophie musculaire congénitale<br />

et de dystrophie musculaire de ceintures (FKRP gène), ainsi qu’à l’identification des<br />

dystrophies musculaires avec déficience en alpha-dystroglycane non liées au gène FKRP.<br />

Ces travaux ont été présentés lors du dernier workshop ENMC sur les dystrophies<br />

musculaires congénitales, Naardem 21 et 22 janvier 2005. (Neuromuscular disorders, en<br />

préparation).<br />

93


• Une analyse clinique et morphologique minutieuse des patients atteints de myopathie<br />

congénitale centronucléaire a été réalisée, elle a donné lieu à une publication dans<br />

Neurology (Jeannet, <strong>2004</strong>) 140 .<br />

Ce travail a contribué de manière importante aux analyses de « linkage » et à<br />

l’identification du gène morbide sur cette myopathie congénitale, recherches qui sont en<br />

cours actuellement dans l’unité Inserm 582 en collaboration avec l’équipe de<br />

P. Guicheney. L’article sur ces résultats est en préparation.<br />

HE<br />

NADH<br />

Photos des coupes de muscle congelé de myopathie congénitale centronucléaire montrant un<br />

nombre important de fibres musculaires avec des noyaux centraux (HE), ces mêmes fibres<br />

musculaires montrent une désorganisation particulière du réseau en « rayon de roue »<br />

(NADH).<br />

• Activité de formation du laboratoire<br />

Il existe une demande, par des équipes intéressées dans l’étude des maladies musculaires,<br />

de suivre ou d’améliorer leur formation dans l’analyse des biopsies musculaires (exemple des<br />

réunions du groupe d’étude en myologie organisées à l’Institut de myologie, etc.).<br />

Nous recevons depuis de nombreuses années des médecins pour des stages de formation<br />

dans le diagnostic des maladies musculaires et des techniciens pour se former aux techniques de<br />

prélèvement et de traitement de biopsies.<br />

Le pavillon Risler a désormais une salle adaptée et équipée pour des réunions d’environ<br />

15 personnes afin de rassembler les médecins et scientifiques ayant un intérêt commun pour la<br />

pathologie neuromusculaire. Ainsi, plusieurs réunions régulières sont dorénavant réalisées à<br />

Risler :<br />

94


‣ Réunions de confrontation des résultats cliniques/pathologiques/génétiques (lundi), avec<br />

la participation régulière du Dr F. Leturcq, Pr J-C.Kaplan, Pr A.Barois, Pr B. Estournet,<br />

Dr S. Quijano, Dr A. Ferreiro, Pr B. Eymard, Dr P. Laforet, Dr G. Bonne, Dr R. Ben Yaou,<br />

Dr L. Viollet, Dr P. Richard, Dr P. Guicheney.<br />

‣ Staffs de discussion de dossiers des patients (jeudi), menés avec les médecins de la<br />

consultation de l’Institut de myologie (Pr B. Eymard, Dr P. Laforet, Pr Fardeau) et les<br />

médecins du service de médecine interne (Pr S. Herson, Dr O. Benveniste) et du laboratoire<br />

de neuropathologie du Pr Hauw ( Dr T. Maisonobe, Dr O. Dubourg).<br />

‣ Réunions sur les maladies métaboliques (vendredi) avec la participation de Dr A. Lombès<br />

et de biologistes du laboratoire du Pr B. Hainque.<br />

Le laboratoire du pavillon Risler, bien intégré dans l’hôpital, a également des partenaires et des<br />

collaborations inter et/ou extra-hospitalières : la consultation de pathologie neuromusculaire du<br />

bâtiment Babinski, le laboratoire de neuropathologie Raymond-Escourolle, la Banque de tissus<br />

pour la recherche, le service de médecine interne, le service de cardiologie, le service<br />

d’immunologie, la Fédération de neurologie, l’unité de recherches CNRS 7000.<br />

95


3) Développement thérapeutique :<br />

protocoles de recherche clinique<br />

96


Les essais thérapeutiques<br />

L’année <strong>2004</strong> confirme l’orientation, de plus en plus affirmée, de l’Institut de<br />

myologie vers la conduite ou l’accompagnement d’essais cliniques.<br />

Ainsi, en <strong>2004</strong>, 16 essais sont en cours de réalisation à l’Institut de myologie. Ces<br />

essais couvrent aussi bien le champ des études d’histoire naturelle des maladies musculaires<br />

génétiques que la thérapie pharmacologique, la thérapie cellulaire, la thérapie génique, la<br />

thérapie enzymatique ou encore le réentraînement à l’effort.<br />

Il convient de noter, qu’outre les essais impulsés directement par les équipes de<br />

l’Institut ou par l’AFM et Généthon, la plate-forme scientifique et technologique de l’Institut<br />

est reconnue par des organisations renommées (le NIH américain, la société Genzyme), qui<br />

l’ont choisie pour certains de leurs essais.<br />

Parmi ces protocoles, on peut distinguer, schématiquement, des protocoles de recherche<br />

clinique à visée cognitive et des protocoles à visée thérapeutique. Pratiquement tous ces<br />

protocoles ont reçu le soutien de l’AFM ; nombre d’entre eux ont été mis en route avec la<br />

promotion et le soutien de l’Inserm. Certains ont fait l’objet de contrats avec des partenaires<br />

industriels.<br />

a) Protocoles de recherche clinique à visée cognitive<br />

Etudes de corrélation phénotype-génotype.<br />

Les études concernent des affections musculaires pour lesquelles le gène/la protéine<br />

ont été identifiés dans l’unité Inserm ou en collaboration avec elle. Elles concernent :<br />

- les sarcoglycanopathies alpha (B. Eymard, N. Romero, F. Leturcq) ;<br />

- les sarcoglycanopathies gamma (H. Haddad, A. Urtizbérea, N. Roméro, B. Eymard) ;<br />

- les dysferlinopathies (B. Eymard, P. Laforêt, N. Romero, F. Leturcq, N. Levy,<br />

K. N’Guyen) ;<br />

- les laminopathies (G. Bonne, N. Romero, R. Ben Yaou) ;<br />

- les « Central Core Diseases » (N. Romero, M. Fardeau, J.P. Leroy en collaboration<br />

avec J. Lunardi et N. Monnier, Grenoble) ;<br />

- les channelopathies (B. Fontaine, B. Eymard, P. Laforêt, S. Vicart, D. Sternberg,<br />

M. Fardeau) ;<br />

97


- les dystrophies ceintures LGMD2I (α-dystroglycanopathie) (P. Laforêt, H.<br />

Hammouda, H.M. Bécane, D. Duboc) : une étude prospective avec suivi de l’atteinte<br />

musculaire et cardiaque a été mise en place.<br />

Etudes de corrélation clinico-physiologiques.<br />

Analyse de la marche chez les sujets atteints de myopathies de Becker (B. Maton, J.Y.<br />

Hogrel, P. Portero).<br />

Etudes observationnelles.<br />

- Histoire naturelle des calpainopathies :<br />

Cette étude a été mise en place à l’initiative du Généthon afin de suivre une cohorte de<br />

patients, de connaître l’histoire de la maladie et déterminer les outils d’évaluation les plus<br />

adaptés à de futurs essais thérapeutiques.<br />

- Histoire naturelle des patients présentant un déficit en maltase acide :<br />

Deux études sont en cours :<br />

• l’une, en collaboration avec le laboratoire Genzyme, où les patients sont suivis<br />

pendant une période d’un an avant l’inclusion dans un essai thérapeutique par<br />

enzymothérapie ; cette étude internationale (Hollande, Etats-Unis) a pour but de<br />

déterminer les paramètres d’évaluation et de sélectionner les patients pour l’essai<br />

thérapeutique ;<br />

• l’autre, soutenue par l’AFM, concerne tous les autres patients de France non inclus<br />

dans la précédente étude ; une base de données sera constituée permettant<br />

d’estimer le nombre de patients concernés par cette maladie et pour connaître<br />

l’histoire naturelle de la maladie, un suivi de ces patients est prévu sur deux ans<br />

pour connaître la vitesse d’évolution de la maladie.<br />

Etudes de corrélation clinique-spectroscopie RMN.<br />

Evaluation de la surcharge musculaire en glycogène par spectroscopie RMN du carbone 13<br />

chez les patients atteints de déficit en maltase acide (P. Laforêt, P. Carlier, A. Leroy-Willig).<br />

98


) Protocoles de recherche à visée thérapeutique<br />

Analyse de l’injection intramusculaire d’un plasmide contenant le gène de la<br />

dystrophine humaine.<br />

Ce protocole a été réalisé en collaboration avec la société Transgène qui a assuré la<br />

promotion de l’essai. Cet essai, de phase I, a été accepté par les différents comités<br />

règlementaires en juillet 2000.<br />

Son objectif était de tester la tolérance et d’apprécier l’efficacité de l’administration<br />

intramusculaire d’un plasmide contenant le gène entier de la dystrophine humaine, sous<br />

promoteur CMV, plasmide préparé par Transgène. Les essais précliniques réalisés par<br />

l’équipe de S. Braun à Transgène avaient montré chez la souris mdx et chez le chien GRMD<br />

une bonne tolérance et une efficacité significative.<br />

L’essai a comporté l’inclusion séquentielle de neuf patients, parfaitement caractérisés<br />

au point de vue clinique, cartographiés en génétique moléculaire, de façon à ce que la délétion<br />

du gène dystrophine permette l’utilisation d’au moins un anticorps permettant la<br />

reconnaissance du segment de dystrophine délété (anticorps fournis par Glenn Morris). Les<br />

patients ont été hospitalisés et suivis dans le service de médecine interne du Pr Serge Herson à<br />

la Salpêtrière, dans les chambres aménagées à cet effet.<br />

L’essai a été conduit par S. Herson et M. Fardeau comme investigateurs principaux,<br />

avec l’active collaboration de S. Braun. Il a mobilisé 40 acteurs différents. L’essai s’est<br />

déroulé sur deux ans.<br />

Le plasmide a été retrouvé dans tous les cas dans les biopsies musculaires prélevées à<br />

J 21. La tolérance clinique a été bonne. Les données précliniques, la méthodologie et les<br />

considérations éthiques ont été publiées après leur présentation dans un colloque ENMC<br />

consacré aux nouvelles thérapeutiques dans les dystrophies de Duchenne.<br />

Essai en double aveugle du Modafinil.<br />

Ce protocole, dont l’investigateur principal est le Pr Annane (service de réanimation<br />

respiratoire de l’hôpital Raymond-Poincaré à Garches), réalisé entre avril 2000 et juin 2002, a<br />

porté sur une trentaine de patients, venant en majorité de notre unité clinique. L’inclusion et le<br />

suivi des patients se sont faits dans notre unité (Dr Laforêt). Les résultats n’ont pas montré de<br />

différence significative entre le groupe traité et le groupe placebo sur les tests<br />

d’endormissement.<br />

99


Essai multicentrique de l’administration du Salbutamol dans la myopathie F.S.H.<br />

lnvestigateur principal : Dr Laforêt, myométrie : J.Y. Hogrel (Institut de myologie).<br />

Les autres services impliqués sont ceux du Pr Pouget à Marseille et du Pr Desnuelle à Nice.<br />

Depuis son initiation fin 2000, nous avons inclus à la Salpêtrière 61 patients. Au total 112<br />

patients ont été inclus. L’essai s’est terminé en mars <strong>2004</strong> et les résultats sont en cours de<br />

dépouillement.<br />

Essai de l’entraînement aérobie chez les patients atteints de la maladie de McArdle.<br />

L’objectif est de valider, chez des patients atteints de glycogénose de McArdle,<br />

l’approche thérapeutique représentée par le réentraînement à l’effort fondé sur la mise en<br />

route de voies métaboliques non affectées (en particulier bêta-oxydation). Ce protocole, dont<br />

l’investigateur est le Pr B. Eymard, le promoteur l’Inserm, est réalisé par l’équipe du Pr<br />

Portero, de J.Y. Hogrel et de P. Carlier pour la spectroscopie en RMN. La mise en route s’est<br />

effectuée en novembre 2003, après accord du CCPPRB. Actuellement, cinq patients ont été<br />

inclus, dont quatre ont complété le protocole. Un amendement a été déposé au CCPPRB afin<br />

de pouvoir inclure des sujets femmes (non prévues initialement) et augmenter le recrutement.<br />

c) Participation à des protocoles « externes » à l’Institut<br />

Comparaison de l’effet thérapeutique de deux doses d’immunoglobulines<br />

intraveineuses dans la myasthénie auto-immune.<br />

L’équipe clinique (Pr Eymard, Dr Laforêt) a inclus plusieurs patients dans le protocole<br />

multicentrique dirigé par le Pr Gajdos à Garches, qui s’est déroulé entre 1998 et l’automne<br />

2002. Les résultats, en cours de publication, ont montré une équivalence d’efficacité des deux<br />

doses comparées.<br />

Exploration biomécanique du genou postchirurgical.<br />

P. Portero, en collaboration avec E. Rolland (service du Pr G. Saillant). Evaluation de<br />

la fonction musculaire après ligamentoplastie du ligament croisé antérieur.<br />

Exploration du vieillissement musculaire chez les patients opérés de prothèse de genou<br />

(P. Portero et coll.) avec G. Butler-Browne (UMR CNRS 7000) et F. Lavaste (Ensam,<br />

UMC CNRS 8005).<br />

100


Etude de validation d’une échelle de fonction motrice, la MFM, chez des patients<br />

atteints de maladie neuromusculaires (investigateur principal C. Bérard, Lyon) :<br />

Cette échelle pourra servir d’instrument d’évaluation pour le suivi des patients sur le<br />

plan fonctionnel et de critère d’efficacité pour des essais thérapeutiques. Cette échelle<br />

comportant 32 items a fait l’objet d’une première phase de validation chez plus de 300<br />

patients présentant différentes pathologies neuromusculaires. Les résultats vont être publiés<br />

prochainement. La sensibilité au changement est en cours d’analyse chez plus de 150 patients<br />

évalués une seconde fois environ 12 mois après la première évaluation. Cette échelle est<br />

également utilisée dans plusieurs études d’histoire naturelle (calpaïnopathies, déficit en<br />

maltase acide).<br />

Les protocoles thérapeutiques de 2000 à <strong>2004</strong><br />

18<br />

16<br />

14<br />

12<br />

10<br />

8<br />

6<br />

4<br />

2<br />

0<br />

2000 2001 2002 2003 <strong>2004</strong><br />

Essais thérapeutiques<br />

Autres essais (RMN,<br />

physio, génétique,<br />

histoire naturelle…)<br />

De 2000 à <strong>2004</strong>, le nombre de protocoles thérapeutiques menés à l’Institut de<br />

myologie est passé de sept à 16.<br />

101


ÉTU<strong>DE</strong>S ET ESSAIS CLINIQUES RÉALISÉS EN <strong>2004</strong><br />

Intitulé<br />

Responsable Promoteur<br />

Nbre patients Dates prévisionnelles<br />

Total IDM début fin<br />

Outils<br />

d’évaluation<br />

Effets d’un entraînement aérobie chez les patients<br />

McArdle au cours d’exercice musculaire<br />

ESSAI THERAPEUTIQUE<br />

Pr. B. Eymard Inserm 12 5 sept. 2003 sept. 2006<br />

EMG<br />

Biodex<br />

RMN<br />

Vélo<br />

Biologie<br />

Déficit en maltase acide / Étude observationnelle<br />

Étude multicentrique internationale<br />

Déficit en maltase acide / Histoire naturelle<br />

Étude multicentrique<br />

Calpaïnopathies / Histoire naturelle<br />

Étude multicentrique<br />

ETU<strong>DE</strong>S PHYSIOPATHOLOGIQUES/COGNITIVES<br />

Dr. P. Laforêt GENZYME 60 15 mars <strong>2004</strong> sept. 2006<br />

Dr. P. Laforêt Sans 100 8 juin <strong>2004</strong> 2006<br />

Pr. Urtizberea Généthon 80 5 sept. <strong>2004</strong> sept. 2006<br />

Steinert : Etude neuropsychologique chez des enfants Dr. D. Héron Sans 40 36 jan. 2002 déc. <strong>2004</strong> -<br />

QMT<br />

MMT<br />

Biodex<br />

RMN<br />

EFR<br />

QMT<br />

MMT<br />

Biodex<br />

RMN<br />

EFR<br />

QMT<br />

MMT<br />

Biodex<br />

EFR<br />

102


Intitulé<br />

Responsable Promoteur<br />

Nbre patients Dates prévisionnelles Outils<br />

Total IDM début fin d’évaluation<br />

Steinert : Etude du sommeil chez des enfants Dr. D. Héron Sans 40 12 mai <strong>2004</strong> déc. 2006 -<br />

Centrale Core Disease :<br />

Étude clinique et génétique<br />

Pr. Fardeau APHP 50 42 jan. 2001 juin 2005 -<br />

Maladies orphelines de la jonction triadique des<br />

muscles squelettiques : mise en place de nouvelles<br />

CHU<br />

Pr. Fardeau<br />

stratégies diagnostiques et implications bio-cliniques<br />

Grenoble<br />

175 20 sept. 2003 sept. 2006 -<br />

Étude multicentrique<br />

Analyse de la marche chez les patients atteints de<br />

dystrophie de Becker<br />

Pr. Eymard AP-HP 12 8 nov. 2001 juin 2005 Elite<br />

Analyse biomécanique et neuromusculaire des<br />

dysfonctionnements du rachis cervical approche<br />

intégrative<br />

Étude motricité des membres inférieurs<br />

analyse des déficits et asymétrie fonctionnelles<br />

Étude cellulaire et biomécanique des muscles<br />

squelettiques chez les patients âgés versus témoins<br />

jeunes<br />

Recherche par résonance magnétique nucléaire<br />

multiparamétrique fonctionnelle de marqueurs<br />

précoces des complications micro-vasculaires<br />

survenant chez des patients diabétiques de type II.<br />

Comparaison à des sujets sains avec et sans surcharge<br />

pondérale<br />

Stratégie diagnostique des syndromes myasthéniques<br />

congénitaux<br />

Pr.Portero<br />

Pr Saillant<br />

-<br />

30<br />

60 Tém.<br />

4<br />

43 Tém.<br />

2003 déc. 2009<br />

Pr. Saillant - 20 20 jan.2003 juin <strong>2004</strong><br />

Pr. Saillant -<br />

Dr. Carlier<br />

Merck-<br />

Santé<br />

30<br />

15 Tém.<br />

Biodex<br />

EMG<br />

Analyse<br />

cinématique<br />

cervicale<br />

Biodex<br />

EMG<br />

Elite<br />

Biodex<br />

0<br />

15 Tém. déc. 2003 déc. 2006 EMG<br />

Echo<br />

160 40 jan. <strong>2004</strong> jan. 2006 RMN<br />

Pr. Eymard APHP 200 57 jan. 2003 juin 2005 -<br />

103


Intitulé<br />

Etude de validation de l’échelle de fonction motrive<br />

pour les maladies neuromusculaires (MFM)<br />

Suivi à 1 an<br />

Bilan neuromusculaire et cardiaque chez des patients<br />

LGMD2I (FKRP)<br />

Responsable Promoteur<br />

Nbre patients Dates prévisionnelles<br />

Total IDM début fin<br />

Outils<br />

d’évaluation<br />

Pr. C. Bérard HCL 152 4 juil. 2003 juin. <strong>2004</strong> Echelle MFM<br />

Dr.P. Laforêt - 30 7 juin <strong>2004</strong> juin 2007<br />

MMT Scan<br />

Echo DTI<br />

IRM card<br />

REGISTRES<br />

Myasthénies Pr. Gajdos APHP 300 120 <strong>2004</strong> 2008 -<br />

Channelopathies Pr. Fontaine - 200 10 2003 2005 -<br />

Laminopathies<br />

Dr. G. Bonne - 100 35 2003 - -<br />

Dysferlinopathies Dr. N’Guyen - 100 20 2003 2005 -<br />

γ-Sarcoglycanopathies<br />

Dr. A.<br />

Urtizberea<br />

- 200 31 <strong>2004</strong> - -<br />

CCPPRB : Comité consultatif pour la protection des personnes se prêtant à des recherches biomédiales<br />

QMT : Quantitive muscular Testing<br />

MMT: Manual Muscle Testing<br />

104


4) Banque de tissus pour la recherche<br />

Note : La BTR a rejoint le périmètre de l’Institut fin <strong>2004</strong>. Nous avons souhaité<br />

intégrer ici, pour information, son rapport d’activité <strong>2004</strong>.<br />

105


Banque de tissus pour la recherche (BTR)<br />

Objectifs : Les objectifs de la BTR sont d’assurer la collecte, la préparation, le stockage et la<br />

distribution d’échantillons tissulaires, à des fins scientifiques, aux équipes de recherche qui<br />

travaillent sur les maladies rares.<br />

La BTR assure des programmes spécifiques de collecte concernant les tumeurs<br />

desmoides, l’histiocytose langheransienne et la mucoviscidose, sous couvert de convention<br />

avec les associations SOS Desmoides et Histiocytose France.<br />

Enfin, la BTR assure, au nom de l’AFM, la coordination scientifique d’un réseau<br />

européen de matériel biologique, Eurobiobank, financé par le 5 e Programme cadre de la<br />

Communauté européenne jusqu’en décembre 2005. Ce réseau regroupe 16 partenaires issus<br />

de huit pays européens.<br />

Moyens, actions et programmes mis en œuvre<br />

Les services de la BTR s’appuient sur :<br />

- une équipe professionnelle de cinq personnes ;<br />

- un réseau de collaborations avec les praticiens en contact avec les patients ;<br />

- une logistique de conditionnement et de transport des prélèvements (moins de 24 h) ;<br />

- un équipement et des locaux adaptés : un laboratoire de préparation ; deux salles de stockage<br />

sécurisé des échantillons (l’une avec des cuves d’azote, l’autre avec des congélateurs<br />

à - 80 °C) ;<br />

- une base de données spécifique, développée par la BTR et déclarée à la CNIL, assurant la<br />

traçabilité des échantillons collectés (du prélèvement jusqu’à la cession) ainsi que la gestion<br />

des activités (demandes, transports, collaborations, stockage) et des consentements.<br />

106


Résultats et réalisations<br />

La BTR a renforcé sa collecte en ressources de cellules souches hématopoïétiques<br />

adultes : sang de cordon, moelle osseuse, cytaphérèses.<br />

Tout au long de l’année <strong>2004</strong>, la BTR a poursuivi son action européenne. Les objectifs et<br />

réalisations du réseau Eurobiobank sont décrits sur : www.eurobiobank.org. En octobre <strong>2004</strong>,<br />

ce réseau a reçu le Grand Prix Newropeans (www.newropeans.org). En novembre <strong>2004</strong>, la<br />

BTR s’est inscrite comme partenaire dans le projet TubaCRare, projet de réseau de banques<br />

de tumeurs rares, soumis dans le 6 e programme cadre de la Commission européenne.<br />

Enfin, la BTR a été ponctuellement sollicitée pour des missions de conseil auprès de ses<br />

collaborateurs, ou auprès d’organismes demandeurs. Elle a notamment reçu le Laboratoire<br />

national de santé, CRP Santé (Luxembourg) ; l’université de Vienne (Autriche) ; le Centre of<br />

Life Science and Society (Kawasaki, Japon).<br />

À partir de décembre <strong>2004</strong>, la BTR a rejoint l’Institut de myologie, constituant ainsi un<br />

sixième pôle au sein du périmètre de l’Institut.<br />

Chiffres clés<br />

23 équipes de recherche ont signé une convention de collaboration avec la BTR pour<br />

requérir ses services pour de nouveaux projets de recherche.<br />

La collecte de 436 prélèvements a permis de réaliser 1 071 échantillons, grâce à un réseau<br />

de plus de 130 collaborations actives avec des praticiens.<br />

En <strong>2004</strong>, 556 échantillons concernant 29 pathologies ont été cédés et 332 réservés pour les<br />

projets scientifiques de 28 équipes.<br />

Depuis sa création en 1996, 136 chercheurs ont bénéficié des services de la BTR, publiant<br />

une soixantaine d’articles sur des travaux ayant utilisé 3 954 échantillons tissulaires de<br />

95 pathologies différentes cédés par la BTR.<br />

107


Conclusion et perspectives<br />

La BTR est une structure d’aide à la recherche, qui vise à fournir aux équipes qui le<br />

demandent des échantillons biologiques humains. Cette activité tend à s’inscrire plus<br />

fortement dans le tissu hospitalier de la Pitié-Salpêtrière, afin d’obtenir un ancrage plus fort<br />

près des malades, des médecins et des chercheurs.<br />

Dès que le décret précisant les modalités d’autorisation d’activité des banques à visée de<br />

recherche sera publié, le dossier de la BTR sera soumis au ministère de tutelle pour obtenir<br />

cette autorisation.<br />

108


IV – ACTIVITÉS D’ENSEIGNEMENT<br />

109


1) Le DIU de myologie<br />

110


Le Diplôme inter-universitaire de myologie<br />

Dans le cadre d’un partenariat, l’université de Paris-VI et l’AFM ont créé une<br />

formation universitaire dont les enseignements ont débuté lors de l’ouverture de l’Institut de<br />

myologie en 1996.<br />

En effet, les progrès de la recherche, le renouveau des concepts, l’évolution de la prise<br />

en charge des malades font désormais de la pathologie neuromusculaire un champ bien<br />

différencié de la médecine. Ce diplôme est unique en France.<br />

L’objectif de l’enseignement est d’apporter aux étudiants une vision cohérente,<br />

structurée et moderne de la pathologie neuromusculaire dans ses bases anatomophysiologiques,<br />

sa pratique clinique, ses explorations complémentaires, ses développements<br />

en terme de recherche.<br />

En juin 2000, son recrutement a été national dès le début ; aussi ce DU a été<br />

transformé en Diplôme inter-universitaire, associant actuellement les universités de Paris-VI<br />

et d’Aix-Marseille-II.<br />

Le programme comporte :<br />

➼ Un enseignement de 6 modules de deux jours (en fin de semaine), qui comprend des<br />

cours magistraux, des séminaires, des présentations de dossiers et de documents, ainsi<br />

que des démonstrations pratiques des différents types d’explorations.<br />

➼ Un stage pratique en équipe clinique ou de biologie fondamentale (différentes<br />

possibilités sont proposées : les modalités de stage pour chaque étudiant sont précisées<br />

avec les coordinateurs du DIU).<br />

➼ Cet enseignement est ouvert aux médecins et étudiants ayant validé le 2 e cycle des<br />

études médicales (résidents, interne en <strong>DE</strong>S et DIS, titulaire d’un doctorat en médecine).<br />

Les inscriptions se clôturent aux alentours du 10 novembre. Le montant des frais de<br />

scolarité et des droits de laboratoire varie en fonction de la catégorie de la personne<br />

désireuse de s’inscrire (étudiant, salarié ou autre catégorie).<br />

L’enseignement est dispensé, pour Paris, sous la responsabilité du professeur Bruno<br />

Eymard, du professeur Jeanine Koenig (professeur émérite Bordeaux-II), avec l’appui du<br />

professeur Michel Fardeau, directeur médical et scientifique de l’Institut de myologie, et pour<br />

Marseille, sous la responsabilité du professeur Jean Pouget et du professeur Jean-François<br />

Pellissier. La validation des acquis, en fin d’année universitaire, repose sur un examen de<br />

contrôle des connaissances et un mémoire de stage.<br />

111


Au cours des neuf années d’enseignement, l’activité a évolué comme suit :<br />

Années 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 <strong>2004</strong><br />

Inscrits 37 44 42 29 26 24 28 30 25<br />

Reçus 8 12 18 17 11 15 12 18 12<br />

La majorité des personnes inscrites sont des médecins (neurologue, généticien,<br />

psychiatre, pédiatre, anatomo-pathologiste, biologiste) ; s’y ajoutent étudiants en thèse et<br />

auditeurs libres. La provenance pour l’année <strong>2004</strong> a été très diversifiée puisque, sur les 25<br />

inscrits, 14 étudiants viennent de province (dont deux inscrits à la faculté d’Aix-Marseille),<br />

une étudiante vient des DOM-TOM, huit viennent de Paris ou sa banlieue et deux de<br />

l’étranger (Italie et Algérie).<br />

Les 25 personnes inscrites se répartissent comme suit :<br />

‣ 3 ingénieurs en biologie<br />

‣ 10 neurologues<br />

‣ 1 étudiant en thèse<br />

‣ 1 pédiatre<br />

‣ 1 neurophysiologiste<br />

‣ 1 assistante en biochimie<br />

‣ 1 neuropédiatre<br />

‣ 1 étudiante ERASMUS<br />

‣ 1 étudiant en <strong>DE</strong>S de neurologie<br />

‣ 2 généticiens<br />

‣ 1 technicien en génétique<br />

‣ 1 électromyographiste<br />

‣ 1 médecin en médecine physique<br />

112


2) Le DU d’accompagnement<br />

des personnes atteintes de maladies<br />

génétiques et de leur famille<br />

113


Le Diplôme d’université « accompagnement des personnes atteintes de<br />

maladies génétiques et de leur famille »<br />

Un Diplôme d’université, portant sur l’accompagnement des personnes atteintes de<br />

maladies génétiques et de leur famille, est également enseigné à l’Institut de myologie depuis<br />

octobre 1996.<br />

Il a été créé dans le cadre d’un partenariat entre :<br />

• l’université Paris-VI ;<br />

• l’Association des généticiens cliniciens ;<br />

• le Centre technique national d’études et de recherches sur les handicaps et les inadaptations<br />

(CTNERHI) ;<br />

• l’Association française contre les myopathies ;<br />

• l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris.<br />

Ce Diplôme d’université est destiné à répondre à la demande croissante de formation<br />

psychologique de la part des professionnels travaillant dans le domaine du handicap généré<br />

par une maladie génétique. Ces personnes, d’origines variées (milieu hospitalier, du champ<br />

médico-social et associations), sont confrontées à la prise en charge d’enfants ou d’adultes<br />

atteints de maladies génétiques. La dimension psychologique – associée à une meilleure<br />

connaissance des problèmes posés par la génétique médicale – est la composante essentielle<br />

de cette prise en charge et concerne, notamment, les effets de la révélation de la maladie et<br />

tout le travail en découlant.<br />

Cette formation se propose – outre le rappel ou l’enseignement de quelques notions de<br />

génétique – d’apporter des éléments de réponse et de réflexion aux questions soulevées tout<br />

au long de la prise en charge, qu’elles soient d’ordre psychologique et relationnel, ou bien<br />

d’ordre administratif et juridique, ou encore d’ordre éthique, voire philosophique et religieux.<br />

Un séminaire d’aide indirecte est proposé aux participants dans le but de mieux gérer les<br />

situations spécifiques de la prise en charge.<br />

Le programme comporte :<br />

➼ un module de génétique dispensé sous la responsabilité du Pr M.L. Briard, Dr A. Dürr et<br />

Dr D. Héron ;<br />

114


➼ un module sur l’accompagnement et la relation thérapeutique dispensé sous la<br />

responsabilité du Pr Ph. Mazet et M. Gargiulo ;<br />

➼ des séminaires (aspect administratif et aide indirecte) dispensés sous la responsabilité du<br />

Dr A. Deveau et M. Frischmann.<br />

Au cours des huit années d’enseignement, l’activité a évolué de la façon suivante :<br />

Années 1996 -<br />

1997<br />

1997 -<br />

1998<br />

1998 -<br />

1999<br />

1999 -<br />

2000<br />

2000 -<br />

2001<br />

2001 -<br />

2002<br />

2002 –<br />

2003<br />

2003 –<br />

<strong>2004</strong><br />

Inscrits 31 25 20 18 26 15 22 13<br />

Reçus 22 23 - 13 14 12 17 5<br />

115


3) Le DIU de psychopathologie<br />

et affections neurologiques<br />

116


Le Diplôme inter-universitaire « psychopathologie et<br />

affections neurologiques »<br />

L’année <strong>2004</strong> a également accueilli un petit nouveau en terme de diplôme interuniversitaire.<br />

En effet, l’Institut de myologie héberge tous les mois pendant deux jours les<br />

étudiants de ce DIU de psychopathologie et affections neurologiques, dont les responsables<br />

pédagogiques et scientifiques sont les professeur Olivier Lyon-Caen et Michèle Montreuil, et<br />

qui a été créé en partenariat avec les universités Paris-VI et Paris-VIII.<br />

Dans la prise en charge des patients atteints d’affections neurologiques, la dimension<br />

psychopathologique a une place très importante car elle est génératrice de handicaps.<br />

Malheureusement, elle est encore insuffisamment connue et prise en compte. L’objectif de ce<br />

DIU est de former des médecins, des psychologues et des professionnels des secteurs sanitaire<br />

et médico-social, ainsi que les représentants du milieu associatif, à la prise en charge des<br />

personnes adultes atteintes d’affections neurologiques dans une démarche pluridisciplinaire.<br />

Ce diplôme se propose donc de mutualiser les connaissances des psychiatres, des<br />

psychologues et des neurologues au service de la compréhension de la psychopathologie dans<br />

les affections neurologiques et de la prise en charge des patients et de leurs familles, dans ses<br />

aspects médicaux, psychologiques, juridiques, médico-légaux, administratifs, éthiques et<br />

sociaux.<br />

Marcela Gargiulo, psychologue à l’AFM, et qui se trouve souvent confrontée à<br />

l‘annonce du diagnostic, a été logiquement associée à la construction de ce DIU et fait partie<br />

du comité scientifique. Elle intervient également dans le module 3 de ce DIU, « Les prises en<br />

charges psychothérapiques : patients et familles », sur les psychothérapies de soutien. Sont<br />

également associés à ce DIU le professeur Bruno Eymard, neurologue, et Martine<br />

Frischmann, psychologue-conseil AFM, qui font partie de l’équipe pédagogique en<br />

intervenant sur les maladies neuromusculaires dans le module 2 « Les troubles affectifs et du<br />

comportement : du symptôme aux situations de handicap ».<br />

117


4) L’École d’été<br />

118


École d’été de myologie<br />

Objectifs : L’Institut de myologie organise chaque année pendant dix jours l’École d’été de<br />

myologie pour permettre à ses partenaires étrangers ou des DOM-TOM de suivre un<br />

programme condensé d’enseignements de la myologie équivalent à celui proposé dans le<br />

cadre du DIU de myologie.<br />

Ce séminaire se décompose en cours magistraux et ateliers pratiques couvrant<br />

l’ensemble des sujets liés à la myologie, à l’actualité et aux dernières avancées scientifiques<br />

et thérapeutiques sur les pathologies neuromusculaires.<br />

L’Ecole d’été de myologie est aussi l’occasion d’établir des collaborations avec des<br />

équipes venant de pays où, malgré la fréquence des maladies neuromusculaires rares, la<br />

technologie est encore balbutiante en ce qui concerne, notamment, l’immunocytochimie<br />

tissulaire et la génétique. De ce fait, dans les quatre zones de forte endogamie – le Maghreb,<br />

la Méditerranée orientale, le Moyen-Orient et le sous-continent indien –, de nombreux<br />

étudiants sont désireux de recevoir une formation en myologie.<br />

La septième édition de l’Ecole d’été de myologie<br />

Elle s’est tenue du 16 au 25 juin <strong>2004</strong> à Paris. L’objectif principal de l’Ecole est de<br />

favoriser l’enseignement de la myologie pour nos collègues étrangers ou des DOM-TOM qui,<br />

pour des raisons de langue ou de disponibilité, ne peuvent suivre l’enseignement complet<br />

dispensé à l’Institut pendant l’année universitaire (cf. DIU de myologie). Cet événement est<br />

aussi de nature à renforcer nos collaborations avec des pays tiers dans le cadre de projets de<br />

recherche conjoints, ou à alimenter le vivier des myologues susceptibles de venir un jour<br />

comme résident ou chercheur associé à l’Institut.<br />

119


7 th SUMMER SCHOOL OF MYOLOGY<br />

USA<br />

MEXICO<br />

CUBA<br />

N.IRELAND<br />

FRANCE<br />

GERMANY<br />

SWITZERLAND<br />

ITALY<br />

HONDURAS<br />

GUA<strong>DE</strong>LOUPE<br />

CHILE<br />

ARGENTINA<br />

SPAIN<br />

TUNISIA<br />

ALGERIA<br />

INDIA<br />

IRAN<br />

REUNION<br />

Paris, June 16-25, <strong>2004</strong><br />

Pas moins de 15 nationalités différentes étaient représentées parmi les 25 étudiants<br />

inscrits cette année, dont une grande majorité de neurologues ou neuropédiatres. On notera<br />

avec intérêt l’arrivée de quelques médecins et kinésithérapeutes issus du monde de la<br />

rééducation, preuve en est que les maladies neuromusculaires les concernent aussi, en France<br />

comme à l’étranger. Le cru <strong>2004</strong> avait à l’évidence un fort parfum « latino » avec un<br />

pourcentage important d’étudiants provenant d’Espagne, des Grandes Antilles et d’Amérique<br />

du Sud. À se demander s’il ne faudrait pas prévoir un jour une « Escuela de Verano de<br />

Miologia » entièrement dans la langue de Cervantès ! L’autre tendance est la pérennisation de<br />

liens privilégiés avec deux pays géographiquement proches, l’Iran et l’Inde. Nos étudiants<br />

indiens (trois cette année) apportent, de part leurs codes vestimentaire et al.imentaire, une<br />

touche originale et colorée à l’Ecole, mais doivent aussi nous inciter à faire mieux en matière<br />

de restauration collective et d’alimentation végétarienne.<br />

Au cours de ce séminaire, les 36 orateurs (parmi lesquels cinq venaient de l’étranger)<br />

ont dispensé quelque 50 heures de cours, dont 15 sous forme d’ateliers pratiques. Le contenu<br />

très riche des enseignements et l’enthousiasme des participants ont permis de dresser un bilan<br />

très positif de cette septième manifestation.<br />

120


On retiendra tout particulièrement cette année les deux prestations du Dr. Alberto<br />

Rosa, médecin généticien et biochimiste d’origine argentine, en poste à l’université Spokane,<br />

dans l’Etat de Washington (Etats-Unis). L’une était consacrée à la myopathie<br />

facioscapulohumérale (FSHD) et l’autre à un travail très original sur une forme rarissime de<br />

myopathie des ceintures (LGMD 1A). Alberto Rosa est un ancien élève de l’Ecole d’été<br />

(promotion 1998) qui a manifestement fait beaucoup de chemin et nous pouvons en être fiers.<br />

Un des messages délivrés aux étudiants est de valoriser au mieux leurs observations<br />

cliniques et de s’allier avec des équipes européennes de préférence, mais pas exclusivement,<br />

,pour réaliser des études en biologie moléculaire. Ainsi, chaque année, beaucoup d’entre eux,<br />

de retour au pays, nous recontactent au bout de quelques mois pour nous faire part de la<br />

détection de nouveaux cas de myopathies ou de neuropathies, dont certaines extrêmement<br />

rares, charge à nous de les aiguiller ensuite vers les bonnes équipes. De ce point de vue, la<br />

cuvée <strong>2004</strong> n’a pas dérogé à la règle et a débouché sur de nombreux travaux et observations<br />

originaux.<br />

121


V – LA COORDINATION<br />

<strong>DE</strong> L’<strong>INSTITUT</strong><br />

122


1) La coordination<br />

123


EQUIPE COORDINATION<br />

AFM<br />

Directeur médical et scientifique Secrétaire général<br />

Michel FAR<strong>DE</strong>AU<br />

Suzanne CHARVET-PROTAT<br />

puis Christophe DUVAUX (1)<br />

Anne-Françoise CAMBRON *<br />

Assistante du DMS<br />

Marie-Alice DARBLAY<br />

Contrat de qualification<br />

Marie-Luce BOISSEAU<br />

Assistante. du Secrétaire Général<br />

Stéphanie TARDY<br />

Assistante de K. Schwartz<br />

et Relations Internationales<br />

Bibliothèque Informatique<br />

Auditorium<br />

Travaux<br />

Gestion<br />

Administration<br />

Christiane PERBET<br />

Olivier <strong>DE</strong>IBER<br />

Frédéric QUERVILLE<br />

Bérangère PELLERIN<br />

Nathalie HASLIN<br />

Céline TRONCI<br />

Contrat de qualifIcation<br />

* En remplacement de Véronique ORTEGA, en arrêt maladie (1) Depuis mars 2005, Stéphane ROQUES<br />

124


La coordination de l’Institut et les services offerts<br />

aux pôles de soins et de recherche<br />

L’équipe de coordination de l’Institut, composée de salariés de l’AFM, a pour rôle de<br />

fédérer l’ensemble des équipes soignantes et de recherche et de leur apporter une aide et un<br />

soutien administratif et logistique. Elle représente l’association et porte ses valeurs au sein de<br />

l’Institut de myologie et du Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière.<br />

Cette équipe propose et gère plusieurs services communs, notamment la bibliothèque,<br />

l’informatique, les services communs (courriers, photocopieurs, salles de réunion) et<br />

l’auditorium.<br />

La bibliothèque<br />

Créée en mars 1998, elle est ouverte à toute personne de l’AFM ou de passage au sein<br />

de l’Institut, cherchant des informations sur les maladies neuromusculaires : malades et<br />

familles des consultations spécialisées, chercheurs des laboratoires, médecins des<br />

consultations, étudiants des diplômes universitaires organisés à l’Institut, participants aux<br />

séminaires et à l’Ecole d’été.<br />

Son fonds documentaire est constitué d’ouvrages de base en myologie et médecine,<br />

des mémoires du DU d’accompagnement, de revues médicales et de tous les documents<br />

publiés par l’AFM.<br />

La bibliothèque gère également une quinzaine d’abonnements.<br />

Une base de données bibliographiques, Myobase, contenant plus de 25 500 documents<br />

indexés par les documentalistes, répertorie tous les documents du fonds documentaire de<br />

l’AFM dédié aux maladies neuromusculaires (Évry et Institut de myologie). Les documents<br />

circulent entre les deux sites grâce à une navette quotidienne. Deux postes informatiques avec<br />

accès à Myobase, à Medline PubMed, Internet et équipés de logiciels de bureautique sont à la<br />

disposition des lecteurs.<br />

Quelques chiffres de l’activité <strong>2004</strong> :<br />

- 1 200 photocopies d’articles fournis aux différents services de l’Institut.<br />

- 2 035 personnes accueillies et renseignées dont 12 % sont des malades ou des<br />

familles de malades, parmi lesquelles 822 demandes d’information.<br />

- 4 563 documents AFM reçus et distribués.<br />

- 1 300 références sur la physiologie du muscle intégrées dans la base de données<br />

bibliographiques du laboratoire d’exploration fonctionnel sous le logiciel Endnote.<br />

125


L’Informatique<br />

Sa mission au sein de l’Institut est de favoriser les échanges entre ses différents acteurs<br />

et de garantir la sécurité de toutes les informations. Elle comprend aussi l’installation et la<br />

maintenance du parc informatique ainsi qu’une assistance utilisateurs (6 jours sur 7, dont une<br />

astreinte le samedi).<br />

Quelques chiffres de l’activité <strong>2004</strong> :<br />

- Activité recherche et coordination : 125 ordinateurs, une dizaine d’imprimantes<br />

réseaux, sept serveurs pour assurer le stockage des données et la messagerie.<br />

- Activité consultation : 17 ordinateurs, trois imprimantes réseaux, un serveur pour<br />

assurer le stockage des données.<br />

L’Auditorium<br />

Ce complexe de 115 places accueille régulièrement les cours de l’Ecole d’été, du DIU<br />

de myologie, ainsi que les colloques et les réunions de l’AFM.<br />

De plus, l’Institut de myologie AFM permet à ses partenaires, le Groupe Hospitalier<br />

de la Pitié-Salpêtrière (GHPS), l’Inserm U582, ainsi qu’à des organismes de recherche ou de<br />

santé extérieurs, d’y organiser des colloques, des réunions et des séminaires de recherche.<br />

Quelques chiffres de l’activité <strong>2004</strong> :<br />

L’auditorium a été utilisé 165 jours ouvrés, ce qui correspond à un taux d’occupation<br />

de 65 %.<br />

Globalement, cette utilisation se décline en trois tiers :<br />

- un tiers correspond aux colloques et séminaires AFM + Ecole d’été + DIU<br />

- un tiers correspond aux colloques et réunions du GHPS et d’autres organismes<br />

- un tiers aux séminaires de recherche Inserm et aux soutenances de thèses.<br />

126


2) Le service informatique<br />

127


Le service informatique<br />

Objectifs :<br />

Favoriser les échanges entre les différents acteurs de l’Institut et permettre une ouverture<br />

contrôlée vers l’extérieur sont les principaux objectifs du système d’informations de l’Institut<br />

de myologie.<br />

Mission :<br />

D’autre part, le service informatique met à disposition de l’ensemble des utilisateurs du<br />

matériel micro-informatique et des logiciels performants. La mission du service est de<br />

garantir la sécurité des informations stockées dans le système, elle comprend aussi<br />

l’installation et la maintenance du parc informatique ainsi qu’une assistance utilisateurs<br />

performante (6 jours sur 7, dont une astreinte le samedi).<br />

Moyens et réalisation :<br />

Effectif : Le service informatique est constitué d’une personne, Olivier Deiber, responsable<br />

informatique (à présent seul sur le site), qui gère à présent la totalité de l’activité microinformatique<br />

de l’Institut ; Xavier Petit-Jean, responsable réseau de l’AFM, reste en contact<br />

régulier avec Olivier Deiber.<br />

Matériel :<br />

Pour l’activité recherche : Le parc informatique est constitué de 125 machines, une dizaine<br />

d’imprimantes réseaux, sept serveurs assurent le stockage des données, ainsi que le système<br />

de messagerie.<br />

Pour l’activité consultation : Le parc informatique est constitué de 17 machines, trois<br />

imprimantes réseaux, un serveur assure le stockage des données.<br />

128


3) L’auditorium<br />

129


L’auditorium<br />

La location de l’auditorium est une activité qui n’a cessé d’évoluer depuis 1998. Son<br />

administration et sa partie technique sont assurées par Frédéric Querville. En <strong>2004</strong>, il a été<br />

utilisé 165 jours ouvrés, ce qui correspond à un taux d’occupation de 65 %.<br />

C’est dans ce complexe de 115 places que se déroulent les cours de l’Ecole d’été, du DIU de<br />

myologie, ainsi que les colloques et les réunions de l’AFM.<br />

De plus, l’Institut de myologie - AFM permet à ses partenaires, le Groupe Hospitalier de la<br />

Pitié-Salpêtrière, l’Inserm U582, ainsi qu’à des organismes extérieurs, d’y organiser des<br />

colloques, des réunions et des séminaires de recherche.<br />

Occupation de l’auditorium en <strong>2004</strong> :<br />

Colloques et<br />

réunions<br />

GHPS<br />

14%<br />

Thèses<br />

18%<br />

Colloques et<br />

réunions<br />

d'utres<br />

organismes<br />

25,5%<br />

Colloques et<br />

réunions AFM,<br />

Ecole d'été et<br />

D.I.U de<br />

Myologie<br />

37,5%<br />

Séminaire de<br />

recherche<br />

Inserm U 582<br />

12%<br />

Voici une liste non exhaustive des organismes qui ont utilisé l’auditorium en <strong>2004</strong> :<br />

- les réunions du groupe GEM (Groupe d’étude sur la myologie),<br />

- Inserm ADR Paris-VII,<br />

- UFR 494,<br />

- IFR Cœur Muscle Vaisseaux,<br />

- IFR Neurosciences,<br />

- Musée de l’AP-HP,<br />

130


- Airdame (Association internationale de recherche et de développement des aides aux<br />

malentendants),<br />

- GCIF (Groupe coopératif de transplantation d’Ile-de-France),<br />

- ALIS (Association du Locked-in Syndrome),<br />

- FNEJE (Fédération nationale des éducateurs de jeunes enfants),<br />

- ARMHV (Association pour la recherche sur les maladies hépatiques virales),<br />

- CNRS UPR 640,<br />

- Huntington France,<br />

- RFRH (Réseau fédératif de recherche sur le handicap),<br />

- ASTB (Association sclérose tubéreuse de Bourneville),<br />

- ARS (Association pour la recherche sur la sclérose latérale amyotrophique)…<br />

De plus, cette année, l’Institut de myologie a également mis à disposition l’auditorium pour<br />

des évènements bien particuliers tels que les journées portes ouvertes de la Fête de la science<br />

ainsi que la réunion de l’Association des maladies rares pour la présentation et l’avantpremière<br />

du film « De l’errance diagnostique aux nouvelles pistes thérapeutiques ».<br />

©AFM<br />

131


4) La bibliothèque<br />

132


La bibliothèque de l’Institut de myologie<br />

La bibliothèque de l’Institut de myologie est une antenne du service documentation de l’AFM<br />

d’Évry.<br />

Ses utilisateurs<br />

Créée en mars 1998, elle est ouverte à toute personne de l’AFM ou de passage au sein de<br />

l’Institut, cherchant des informations sur les maladies neuromusculaires : malades et familles<br />

des consultations spécialisées, chercheurs des laboratoires, médecins des consultations,<br />

étudiants des diplômes universitaires organisés à l’Institut, participants aux séminaires et à<br />

l’Ecole d’été.<br />

Son fonds documentaire<br />

Il est constitué d’ouvrages de base en myologie et médecine, des mémoires du DU<br />

d’accompagnement, de revues médicales et de tous les documents publiés par l’AFM.<br />

La bibliothèque gère également une quinzaine d’abonnements.<br />

Une base de données bibliographiques, Myobase, contenant plus de 25 500 documents<br />

indexés par les documentalistes, répertorie tous les documents du fonds documentaire de<br />

l’AFM dédié aux maladies neuromusculaires (Évry et Institut de myologie). Les documents<br />

circulent entre les deux sites grâce à une navette quotidienne.<br />

Deux postes informatiques avec accès à Myobase, à Medline PubMed, à l’Internet et équipés<br />

de logiciels de bureautique sont à la disposition des lecteurs.<br />

Ses missions :<br />

Tenue par Nathalie Haslin, la bibliothèque a un rôle :<br />

• d’accueil du public de l’Institut et de diffusion des documents publiés par l’AFM ;<br />

• de fourniture d’information aux médecins, chercheurs et étudiants de l’Institut :<br />

commandes de photocopies d’articles, diffusion de profils bibliographiques, veille<br />

documentaire pour la Banque de tissus pour la recherche.<br />

133


Ses chiffres clés pour <strong>2004</strong> :<br />

• 1 200 photocopies d’articles fournies aux différents services de l’Institut, (et participation<br />

à la fourniture des 3 080 photocopies totales demandées par tous les services de l’AFM).<br />

• 2 035 personnes accueillies et renseignées dont 12 % sont des malades ou des familles de<br />

malades, parmi lesquelles 822 demandes d’information.<br />

• 4 563 documents AFM reçus et distribués.<br />

• 164 documents empruntés.<br />

• 5 profils bibliographiques ou revues de sommaires mensuels.<br />

• 1 300 références sur la physiologie du muscle intégrées dans la base de données<br />

bibliographiques du laboratoire d’exploration fonctionnel sous le logiciel Endnote (saisie<br />

et rangement des articles par Alban Coudouel, stagiaire).<br />

• Edition de listes d’ouvrages dans les domaines des maladies neuromusculaires,<br />

psychologique et social à partir du fonds documentaire de l’AFM.<br />

• Edition d’une liste de sites internet internationaux sur les maladies neuromusculaires.<br />

134


VI – PUBLICATIONS<br />

Notes : Les numéros en exposant correspondent à des références bibliographiques<br />

citées dans la liste alphabétique d’auteur numérotée des publications <strong>2004</strong> – 2005<br />

sous presse.<br />

Les auteurs cités en caractère gras sont les personnes impliquées dans l’Institut en<br />

<strong>2004</strong>-2005.<br />

135


Publications <strong>2004</strong> :<br />

1. Agbulut O, Vandervelde S, Al Attar N, Larghero J, Ghostine S, Leobon B, Robidel E,<br />

Borsani P, Le Lorc'h M, Bissery A, Chomienne C, Bruneval P, Marolleau JP, Vilquin J,<br />

Hagege A, Samuel JL and Menasché P. Comparison of human skeletal myoblasts and<br />

bone marrow-derived CD133+ progenitors for the repair of infarcted myocardium. J Am<br />

Coll Cardiol., <strong>2004</strong>, 44:458-463.<br />

2. Alameddine H. La Plasticité du muscle squelettique. In: Didier JP, éd. Plasticité de la<br />

fonction motrice. Paris:Springer-Verlag; <strong>2004</strong>, p. P53-105.<br />

3. Allamand V, Gartioux C, Maugenre S, Quijani-Roy S, Sabatelli P, Estournet B, Viollet<br />

L, Makri S, Romero N and Guicheney P. Chain-specific mRNA reduction in Ullrich<br />

Congenital Muscular Dystrophy with collagen VI deficiency. 9 th International Congress<br />

of the World Muscle Society, Göteborg, Suède, 1-4 Septembre <strong>2004</strong>.<br />

4. ANAES and SOFMER. Sortie du monde hospitalier et retour à domicile d'une personne<br />

adulte handicapée sur les plans moteur et/ou neuropsychologique (Texte des<br />

recommandations). Conférence de consensus, <strong>2004</strong>, 1-22.<br />

5. Andreux F, Hantaï D and Eymard B. Syndromes myasthéniques congénitaux.<br />

Expression phénotypique et caractérisation physiopathologique. Rev Neurol, <strong>2004</strong>,<br />

160:163-176.<br />

6. Angeard-Durand N, Héron D, Gargiulo M and Eymard B. Dystrophie myotonique de<br />

Steinert : approche génétique et cognitive. Neuropsychiatrie de l'enfance et de<br />

l'adolescence, <strong>2004</strong>, 52:175-180.<br />

7. Arimura T, Fromes Y, Massart C, Varnous S, Helbling-Leclerc A, Isnard R and<br />

Bonne G. LMNA K222P KI mouse shows conduction defect in the early stage of cardiac<br />

dilation. Journée Scientifique Annuelle de l'IFR 14 "Coeur, Muscle et Vaisseaux", Paris,<br />

France, 23 Mars <strong>2004</strong>.<br />

8. Arimura T, Massart C, Varnous S, Helbling-Leclerc A and Bonne G. Les souris KI-<br />

Lmna-H222P: un modèle murin de dystrophie musculaire d’Emery-Dreifuss. II ème<br />

Journée de la Société française de Myologie, Saint Etienne, France, 21-22 Octobre <strong>2004</strong>.<br />

9. Assi A, Saintonge R, Pomero V, Jolivet E, Bonneau D, Portero P and Skalli W.<br />

Personalized cervical muscle 3D geometry and inter-individual volume variations. 29ème<br />

congrès de la Société de Biomécanique, Paris, 8-10 septembre <strong>2004</strong>. Arch Physiol<br />

Biochem, <strong>2004</strong>, 112 (suppl september):153.<br />

10. Auré K, Benoist JF, Ogier de Baulny H, Romero NB, Rigal O and Lombès A.<br />

Progression despite replacement of a myopathic form of a myopathic form of coenzyme<br />

Q 10 defect. Neurol, <strong>2004</strong>, 63:727-729.<br />

136


11. Auré K, Rigal O, Vianey-Saban C, Brivet M, Lombès A, Laforêt P and Eymard B.<br />

Déficit de la ß-oxydation mitochondriale des acides gras chez les adultes: présentation<br />

clinique, moyens et explorations diagnostiques. II èmes Journées de la Société Française de<br />

Myologie, Saint Etienne, France, 21-22 Octobre <strong>2004</strong>.<br />

12. Auré K, Rigal O, Vianey-Saban C, Brivet M, Lombès A, Laforêt P and Eymard B.<br />

Adult cases of mitochondrial fatty acid ß-oxidation defect : clinical presentation and<br />

pitfalls of diagnosis. EFNS (European Federation of Neurological Societies), Paris,<br />

France, 4-7 Septembre <strong>2004</strong>.<br />

13. Bassez G, Lazarus A, Desguerre I, Varin J, Laforêt P, Bécane HM, Meune C, Arne-Bes<br />

MC, Ounnoughene Z, Radvanyi H, Eymard B and Duboc D. Severe cardiac<br />

arrhythmias in young patients with myotonic dystrophy type 1. Neurology, <strong>2004</strong>,<br />

63:1939-1941.<br />

14. Ben Yaou R, Bécane HM, Demay L, Laforêt P, Hannequin D, Bohu PA, Drouin-<br />

Garraud V, Ferrer X, Mussini JM, Ollagnon E, Petiot P, Penisson I, Streichenberger N,<br />

Toutain A, Richard P, Eymard B and Bonne G. La dystrophie musculaire des ceintures<br />

autosomique dominante associée à des troubles de la conduction cardiaque (lgmd1b).<br />

Description de 8 nouvelles familles avec mutations du gène LMNA. Rev Neurol, <strong>2004</strong>,<br />

SP.<br />

15. Ben Yaou R, Toutain A, Babuty D, Demay L, Peccate C, Muchir A, Arimura T,<br />

Massart C, Deburgrave N, Leturcq F, Litim K, Rahmouni-Chiali N, Richard P, Recan<br />

D and Bonne G. Heterogeneous clinical expression of LMNA and EMD mutations<br />

segregating in a single family. Pathophysiologic implications for nuclear envelope related<br />

disorders. 2 nd EUROPROGERIA Consortium's Meeting, Marseille, France, 23-25<br />

Septembre <strong>2004</strong>.<br />

16. Ben Yaou R, Llense S, Deburgrave N, Peccate C, Canki-Klain N, Amsallem D, Journel<br />

H, Laforêt P, Kaplan J-C, Leturcq F and Recan D. Expression clinique des porteuses<br />

symptomatiques de mutations du gène EMD. A propos de 4 cas. 2 ème Assises de<br />

Génétique Humaine et Médicale, Angers, France, 30 Janvier-1 er Février <strong>2004</strong>.<br />

17. Ben Yaou R, Richard P, Demay L, Merlini L, Muntoni F, Talim B, Toniolo D, van der<br />

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30 Janvier-1 er Février <strong>2004</strong>.<br />

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Avril <strong>2004</strong>.<br />

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