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et vers Sofari pour les établissements sanitaires - Fondation Caisses ...

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Rapport d’activités 2007<br />

Reconnue d’utilité publique le 11 avril 2001


« C’est à l’âge de 73 ans que j’ai compris<br />

à peu près la forme <strong>et</strong> la nature vraie<br />

des oiseaux, des poissons, des plantes… »<br />

Hokusai<br />

Ce rapport d’activités est complété par un tiré à part, <strong>les</strong> comptes annuels 2007<br />

1


AU PLUS PRÈS<br />

La <strong>Fondation</strong> <strong>Caisses</strong> d’Epargne <strong>pour</strong> la solidarité a franchi au<br />

cours de la dernière année une nouvelle étape. Elle a connu,<br />

depuis sa création en 2001, une première phase de construction<br />

de l’édifice. Elle s’est ensuite organisée <strong>pour</strong> faire face à une<br />

rapide croissance de ses activités. Bien lui en a pris puisque c<strong>et</strong>te<br />

croissance s’est <strong>pour</strong>suivie comme en témoignent une nouvelle fois<br />

<strong>les</strong> résultats de l’année 2007-2008. Mais aujourd’hui, la <strong>Fondation</strong><br />

doit se préparer à une troisième étape, celle de la maturité.<br />

La <strong>Fondation</strong> est devenue un acteur important du secteur sanitaire<br />

<strong>et</strong> médico-social. Elle expérimente un modèle original de<br />

développement du secteur privé non lucratif. Elle est un partenaire<br />

reconnu de la lutte contre l’ill<strong>et</strong>trisme <strong>et</strong> développe son<br />

implantation dans de nombreuses régions.<br />

…<br />

Char<strong>les</strong> Milhaud<br />

3


Elle apporte son soutien à de nombreux acteurs associatifs <strong>et</strong><br />

sociaux <strong>pour</strong> expérimenter de nouveaux modes de solidarité,<br />

<strong>pour</strong> construire une véritable démarche de recherche <strong>et</strong> développement<br />

en matière sociale. Elle abrite des fondations sous égide<br />

dont la contribution à la lutte contre toutes <strong>les</strong> formes de dépendance<br />

mérite d’être soulignée. Elle est, enfin, un acteur de plus en<br />

plus présent dans <strong>les</strong> lieux du débat public sur la lutte contre l’exclusion<br />

sanitaire <strong>et</strong> sociale.<br />

C<strong>et</strong>te phase de maturité, qui s’ouvre devant la <strong>Fondation</strong>, est<br />

d’autant plus cruciale qu’elle impose tant de conforter <strong>et</strong> de<br />

pérenniser toutes <strong>les</strong> initiatives portées par elle que de <strong>pour</strong>suivre<br />

son développement au rythme exceptionnellement rapide qui est<br />

le sien. La <strong>Fondation</strong> a plus que quadruplé depuis 2003 <strong>et</strong> <strong>les</strong><br />

perspectives de son réseau d’<strong>établissements</strong> <strong>et</strong> services comme de<br />

l’opération « Savoirs <strong>pour</strong> réussir » montrent que <strong>les</strong> prochaines<br />

années nécessiteront comme <strong>les</strong> précédentes de s’adapter <strong>pour</strong><br />

répondre à des besoins toujours croissants <strong>et</strong> à des activités toujours<br />

différentes.<br />

Et c<strong>et</strong>te évolution devra se faire dans le respect des principes qui<br />

guident la <strong>Fondation</strong> <strong>et</strong> que l’on <strong>pour</strong>rait résumer par <strong>les</strong> simp<strong>les</strong><br />

mots : « être au plus près ». Au plus près des réalités, au plus près<br />

des problèmes, au plus près des solutions aussi, <strong>et</strong> en fin de compte<br />

toujours au plus près des personnes <strong>les</strong> plus fragilisées par la vie.<br />

En assurant un accueil <strong>et</strong> des soins de qualité dans <strong>les</strong> résidences<br />

<strong>et</strong> <strong>établissements</strong> de la <strong>Fondation</strong>, mais aussi en prêtant une<br />

attention faite de gentil<strong>les</strong>se <strong>et</strong> de sourire.<br />

En accompagnant <strong>les</strong> personnes à domicile avec professionnalisme<br />

mais aussi dans une relation de confiance forte de tous <strong>les</strong> menus<br />

détails de la vie quotidienne.<br />

En donnant à des jeunes en difficultés une chance de r<strong>et</strong>rouver le<br />

goût d’apprendre mais aussi de rencontrer des accompagnants<br />

avec <strong>les</strong>quels peuvent se créer des liens forts <strong>et</strong> durab<strong>les</strong>.<br />

En finançant des proj<strong>et</strong>s associatifs innovants <strong>et</strong> de qualité mais<br />

qui peuvent être amplifiés <strong>pour</strong> bénéficier à de plus larges populations<br />

<strong>et</strong> dans d’autres régions.<br />

A tra<strong>vers</strong> tous ces métiers qui sont <strong>les</strong> siens, la <strong>Fondation</strong> est bien<br />

au plus près des personnes, au plus près de leur humanité, au<br />

plus près de leur devenir, jour après nuit. Et c’est ainsi qu’elle<br />

œuvre, au plus près, partout où elle se trouve, partout où elle<br />

intervient.<br />

Accompagner des personnes âgées ou handicapées, soigner des<br />

personnes malades, agir auprès des jeunes en situation d’ill<strong>et</strong>trisme,<br />

repérer <strong>les</strong> proj<strong>et</strong>s innovants qui portent en germe ce dont demain<br />

sera fait, <strong>les</strong> financer, <strong>les</strong> diffuser, telle est la multiplicité des métiers<br />

<strong>et</strong> des activités de la <strong>Fondation</strong>. Une <strong>Fondation</strong> aujourd’hui implantée<br />

partout en France. Une <strong>Fondation</strong> qui a, je le crois, désormais<br />

trouvé sa place. Auprès des professionnels, auprès de ses partenaires<br />

associatifs, auprès des pouvoirs publics mais aussi auprès<br />

des populations dans chaque territoire.<br />

Char<strong>les</strong> Milhaud<br />

Président du conseil d’administration de la <strong>Fondation</strong><br />

5


SOMMAIRE<br />

Décider 9<br />

Accompagner 27<br />

Animal <strong>et</strong> thérapie à Fell<strong>et</strong>in<br />

Un atoll dans la tête à Noth<br />

Doucement à Lourdes<br />

Lumières à Guér<strong>et</strong><br />

Vivre à la maison<br />

Agir contre l’ill<strong>et</strong>trisme 77<br />

Soutenir 103<br />

Débattre 133<br />

El<strong>les</strong> <strong>et</strong> ils font la fondation 151<br />

Espace Snoezelen, maison d’accueil du Vern<strong>et</strong> à Guér<strong>et</strong><br />

www.fces.fr<br />

7


DÉCIDER<br />

Quatre-vingt-deux <strong>établissements</strong><br />

<strong>et</strong> services, près de 3 900 salariés<br />

dont la très grande majorité travaillent<br />

auprès des personnes<br />

accueillies, 17 centres « Savoirs<br />

<strong>pour</strong> réussir » en fonctionnement,<br />

enfin 77 proj<strong>et</strong>s soutenus grâce<br />

aux 4,8 millions d’euros de dons<br />

<strong>vers</strong>és par <strong>les</strong> <strong>Caisses</strong> d’Epargne<br />

<strong>et</strong> <strong>les</strong> filia<strong>les</strong> du Groupe <strong>pour</strong> <strong>les</strong><br />

opérations d’intérêt général.<br />

En 2007, une nouvelle fois, <strong>les</strong><br />

chiffres du développement sont<br />

au rendez-vous <strong>pour</strong> la <strong>Fondation</strong>.<br />

9


2007<br />

Un réseau d’<strong>établissements</strong> qui <strong>pour</strong>suit sa croissance, un dispositif<br />

« Savoirs <strong>pour</strong> réussir » qui consolide son déploiement, des opérations<br />

d’intérêt général qui se recentrent à l’issue d’une phase d’évaluation…<br />

Au-delà d’un plan d’action étoffé, comme l’a souligné le<br />

président lors des vœux de la <strong>Fondation</strong> « <strong>les</strong> équipes se sont fortement<br />

investies <strong>et</strong> ont contribué de la sorte à <strong>pour</strong>suivre l’adaptation de la<br />

<strong>Fondation</strong> aux enjeux du secteur <strong>et</strong> ainsi à accompagner sa mutation. »<br />

Au cours de l’année 2007, le conseil d’administration ou le bureau<br />

se sont réunis à quatre reprises <strong>pour</strong> débattre <strong>et</strong> faire des choix <strong>pour</strong><br />

l’organisation de la <strong>Fondation</strong>, son financement, le développement<br />

des <strong>établissements</strong>, l’organisation des centres « Savoirs <strong>pour</strong> réussir »<br />

<strong>et</strong> le recentrage des opérations d’intérêt général.<br />

Char<strong>les</strong> Milhaud <strong>et</strong> Didier-Roland Tabuteau<br />

11


Les orientations 2007<br />

Les orientations prises par le conseil d’administration<br />

au cours de l’exercice 2007 ont été <strong>les</strong> suivantes :<br />

Pour la croissance des <strong>établissements</strong> <strong>et</strong> services<br />

• Conformément à une décision du conseil en 2006, <strong>les</strong> centres<br />

administratifs de gestion se sont mis en place. Destinés à préserver<br />

la continuité du service quel<strong>les</strong> que soient <strong>les</strong> absences <strong>et</strong> <strong>pour</strong><br />

assurer une bonne maîtrise des risques, chaque CAR regroupera<br />

entre douze <strong>et</strong> quinze <strong>établissements</strong>. Le CAR, qui est placé sous<br />

la responsabilité du directeur régional, doit concentrer la comptabilité,<br />

la paye <strong>et</strong> la gestion des ressources humaines <strong>et</strong> socia<strong>les</strong>.<br />

Fin 2007, trois centres sont en fonctionnement à Paris, Sin-le-Noble<br />

<strong>et</strong> Dinard.<br />

• Le passage du portage des biens immobiliers a été <strong>pour</strong>suivi,<br />

<strong>vers</strong> Axentia <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>établissements</strong> relevant du logement social<br />

<strong>et</strong> <strong>vers</strong> <strong>Sofari</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>établissements</strong> <strong>sanitaires</strong>.<br />

Des <strong>établissements</strong> dévolus à la <strong>Fondation</strong> par l’association qui a<br />

participé à sa création en 2001 (ANSSE) – immeub<strong>les</strong> inscrits dans<br />

la dotation immobilière de la <strong>Fondation</strong> – ont également fait<br />

l’obj<strong>et</strong> de ce transfert.<br />

C<strong>et</strong>te démarche traduit la volonté du conseil d’administration qui<br />

souhaitait la séparation des activités immobilières <strong>et</strong> des activités de<br />

gestion. La <strong>Fondation</strong> peut désormais se concentrer sur son métier<br />

de gestionnaire tandis que ses partenaires assurent de leur côté la<br />

maîtrise d’ouvrage <strong>et</strong> mobilisent <strong>les</strong> financements nécessaires aux<br />

réhabilitations ou aux constructions neuves.<br />

• La <strong>Fondation</strong> a également <strong>pour</strong>suivi sa politique de contrats cadre.<br />

Après analyse des appels d’offres, elle a signé en particulier des<br />

conventions cadre avec une entreprise <strong>pour</strong> la sécurité incendie :<br />

maintenance des installations de sécurité des <strong>établissements</strong> <strong>et</strong><br />

En haut : Char<strong>les</strong> Milhaud, Didier-Roland Tabuteau, Patrick Naud<strong>et</strong> <strong>et</strong> Jean Boissonnat<br />

En bas : Jean Levallois, Bernard Monier, Char<strong>les</strong> Milhaud, Didier-Roland Tabuteau, Patrick Naud<strong>et</strong>,<br />

conseil d’administration du 25 juin 2008<br />

13


formation obligatoire à la sécurité des salariés de la <strong>Fondation</strong>.<br />

Acté en décembre 2007, ce contrat a pris eff<strong>et</strong> au 1 er janvier 2008,<br />

<strong>et</strong> s’appliquera sur une durée de cinq ans.<br />

• Dans le domaine sanitaire, le conseil a également approuvé <strong>et</strong><br />

autorisé la mise en œuvre des contrats d’objectifs du CRRF<br />

André Lalande à Noth, dans la Creuse, de l’hôpital Arthur Gardiner<br />

à Dinard, en Ille-<strong>et</strong>-Vilaine, <strong>et</strong> du CSSR La Valériane à La Trinité,<br />

en Martinique. Conformément au décr<strong>et</strong> du 2 novembre 2006,<br />

chaque établissement de santé devait avoir conclu, avec son agence<br />

régionale d’hospitalisation (ARH), au cours de l’année 2007, un<br />

contrat pluriannuel d’objectifs <strong>et</strong> de moyens, dont <strong>les</strong> principaux<br />

axes sont :<br />

– la cohérence de ses missions avec le schéma régional d’organisation<br />

sanitaire, la modalité de participation aux programmes<br />

de santé publique <strong>et</strong> de prévention <strong>et</strong> <strong>les</strong> conditions d’accès <strong>et</strong><br />

de continuité des soins ;<br />

– la sécurité des soins, l’amélioration continue de la qualité, la gestion<br />

des risques dont la lutte contre <strong>les</strong> infections nosocomia<strong>les</strong><br />

<strong>et</strong> l’iatrogénie médicamenteuse – trouble indésirable lié à la<br />

prise de médicaments –, enfin le développement de l’évolution<br />

des pratiques médica<strong>les</strong> ;<br />

– la prise en charge des soins palliatifs, la lutte contre la douleur, la<br />

nutrition, <strong>et</strong> l’évaluation de la satisfaction des patients <strong>et</strong> usagers.<br />

Les objectifs ainsi quantifiés, inscrits au contrat avec <strong>les</strong> conditions<br />

nécessaires à leur mise en œuvre, sont accompagnés d’un calendrier<br />

de réalisation ;<br />

Enfin, en avril 2007, la <strong>Fondation</strong> a signé avec le Centre Médical<br />

de l’Argentière un mandat de gestion jusqu’en juill<strong>et</strong> 2008 de<br />

manière à préparer le futur proj<strong>et</strong> stratégique de l’établissement<br />

avant d’envisager son intégration définitive.<br />

En haut : Françoise Laplazie<br />

En bas : Michel Gonn<strong>et</strong>, Jean Boissonnat<br />

15


Pour <strong>les</strong> opérations d’intérêt général<br />

Dans le domaine de l’autonomie, à l’issue d’une évaluation positive<br />

de trois années d’opérations d’intérêt général, le conseil d’administration<br />

a décidé de faire évoluer le dispositif par :<br />

• le regroupement des six OIG existantes sur deux opérations,<br />

<strong>les</strong> logements <strong>et</strong> services d’une part, l’aide aux aidants <strong>et</strong> l’expression<br />

des personnes, d’autre part ;<br />

• la création d’une nouvelle OIG intitulée « Santé publique <strong>et</strong><br />

prévention de la perte d’autonomie ».<br />

Dans le domaine de la lutte contre l’ill<strong>et</strong>trisme <strong>et</strong> plus particulièrement<br />

<strong>pour</strong> le dispositif « Savoirs <strong>pour</strong> réussir », un groupe de<br />

travail a été réuni <strong>pour</strong> élaborer un cadre de développement du<br />

dispositif sur c<strong>et</strong>te base <strong>et</strong> de manière à maintenir la qualité <strong>et</strong> la<br />

cohérence des principes <strong>et</strong> de la mise en œuvre de « Savoirs <strong>pour</strong><br />

réussir », le conseil a arrêté <strong>les</strong> modalités de déploiement de «Savoirs<br />

<strong>pour</strong> réussir» sur de nouveaux sites :<br />

• établissement d’une convention/l<strong>et</strong>tre d’intention entre la Caisse<br />

d’Epargne concernée <strong>et</strong> la <strong>Fondation</strong> indiquant <strong>les</strong> éléments de<br />

financement <strong>et</strong> <strong>les</strong> étapes du développement à trois ans ;<br />

• financement du proj<strong>et</strong> par un cofinancement, à parité avec la<br />

Caisse d’Epargne concernée, <strong>et</strong> un engagement de l’association<br />

dans la recherche de financements complémentaires notamment<br />

auprès des collectivités territoria<strong>les</strong> <strong>et</strong> des fonds européens.<br />

En haut : Bernard Monier, Nicole Moreau<br />

En bas : Guy Cotr<strong>et</strong>, Alain Bentolila<br />

17


De 2002 à 2007, la <strong>Fondation</strong> est passée :<br />

• de 46,2 millions d’euros de ressources à 191,5 millions<br />

d’euros de ressources ;<br />

• de 2,5 millions d’euros de dons à 4,8 millions d’euros de<br />

dons <strong>vers</strong>és ;<br />

• d’une dizaine de proj<strong>et</strong>s soutenus en 2002 à 77 initiatives<br />

financées dans le cadre de ses opérations d’intérêt général ;<br />

• de la conception de l’opération « Savoirs <strong>pour</strong> réussir » à<br />

l’ouverture de 17 sites opérationnels ;<br />

• de 21 à 82 <strong>établissements</strong> <strong>et</strong> services ;<br />

• de 1 800 places d’accueil à plus de 5 000 places d’accueil<br />

en <strong>établissements</strong> ;<br />

• 6 000 abonnés en téléassistance ;<br />

• 800 personnes soutenues par <strong>les</strong> aides-ménagères ;<br />

• plus de 13 000 patients pris en charge dans <strong>les</strong> 4 <strong>établissements</strong><br />

<strong>sanitaires</strong> en 2007 ;<br />

• de 985 salariés à 3 900 salariés.<br />

Ainsi la <strong>Fondation</strong> est devenue la première fondation reconnue<br />

d’utilité publique par le nombre de salariés.<br />

En haut : Guy Cotr<strong>et</strong>, Alain Bentolila, Char<strong>les</strong> Milhaud, Didier-Roland Tabuteau, Jean Boissonnat,<br />

Michel Gonn<strong>et</strong>. En bas : Michel Gonn<strong>et</strong>, Jean Boissonnat, Patrick Naud<strong>et</strong><br />

19


Rôle <strong>et</strong> composition du conseil d’administration<br />

de la <strong>Fondation</strong><br />

• Il définit la politique générale de la <strong>Fondation</strong> <strong>et</strong> veille à la<br />

fidélité de son action à son obj<strong>et</strong> statutaire.<br />

• Il examine la situation financière <strong>et</strong> morale de la <strong>Fondation</strong><br />

approuve <strong>et</strong> discute, s’il y a lieu, <strong>les</strong> comptes de l’exercice clos,<br />

vote le budg<strong>et</strong> de l’exercice suivant <strong>et</strong> délibère autant que nécessaire<br />

sur toutes <strong>les</strong> questions soumises à l’ordre du jour.<br />

• Il lui appartient enfin d’arrêter, sur proposition du président, la<br />

stratégie de placement des fonds de la dotation, d’accepter <strong>les</strong><br />

donations <strong>et</strong> legs <strong>vers</strong>és au profit de la <strong>Fondation</strong>, de ratifier la<br />

création des fondations individualisées placées sous l’égide de<br />

la <strong>Fondation</strong>, d’examiner <strong>les</strong> comptes <strong>et</strong> <strong>les</strong> rapports moraux <strong>et</strong><br />

financiers annuels.<br />

• Présidé par Char<strong>les</strong> Milhaud, le conseil est composé de douze<br />

membres, répartis en trois collèges de quatre membres chacun.<br />

Le président est par ailleurs assisté dans la conduite des affaires<br />

de la <strong>Fondation</strong> par le bureau <strong>et</strong> deux vice-présidents qui le<br />

représentent dans chacun des deux domaines d’activités de la<br />

<strong>Fondation</strong> :<br />

• Nicole Moreau, en charge de l’autonomie ;<br />

• Alain Bentolila, en charge de l’ill<strong>et</strong>trisme ;<br />

Le secrétaire <strong>et</strong> le trésorier du bureau sont respectivement<br />

Guy Cotr<strong>et</strong> <strong>et</strong> Bernard Monier.<br />

Sur la proposition du président, le conseil a approuvé la nomination<br />

de Didier-Roland Tabuteau en qualité de directeur général<br />

de la <strong>Fondation</strong>, le 21 novembre 2003.<br />

En haut : Antoine Mérieux<br />

En bas : Jean Boissonnat<br />

21


COLLEGE DES FONDATEURS<br />

Fonction<br />

Profession<br />

Char<strong>les</strong> Milhaud..............Président .......................Président du directoire de la Caisse<br />

Nationale des <strong>Caisses</strong> d’Epargne<br />

<strong>et</strong> de Prévoyance<br />

Nicole Moreau.................Vice-présidente ..........................Présidente de la Fédération<br />

Nationale des <strong>Caisses</strong> d’Epargne<br />

<strong>et</strong> de Prévoyance<br />

Bernard Monier...............Trésorier.................................Ancien président du directoire<br />

de la Caisse d’Epargne d’Auvergne<br />

<strong>et</strong> du Limousin<br />

Guy Cotr<strong>et</strong>.......................Secrétaire........................Membre du directoire de la Caisse<br />

Nationale des <strong>Caisses</strong> d’Epargne <strong>et</strong><br />

de Prévoyance<br />

COLLEGE DES REPRÉSENTANTS DE L’ETAT (AU 30/06/2007)<br />

Représentation<br />

Françoise Laplazie .............................................Représentant le ministre de l’Intérieur<br />

Antoine Mérieux........................Représentant le ministre de l’Economie, des Finances<br />

Roselyne Bachelot-Narquin.................................Ministre de la Santé, de la Jeunesse,<br />

des Sports <strong>et</strong> de la Vie associative<br />

Xavier Bertrand ..........................................Ministre du Travail, des Relations socia<strong>les</strong>,<br />

de la Famille <strong>et</strong> de la Solidarité<br />

COLLEGE DES PERSONNES QUALIFIEES DANS LES<br />

DOMAINES D’INTERVENTION DE LA FONDATION<br />

Fonction Profession<br />

Alain Bentolila.................Vice-président..............................Professeur des uni<strong>vers</strong>ités<br />

Jean Boissonnat .............Membre..................................................Journaliste écrivain<br />

Jean Levallois .................Membre......................Editorialiste – Président du COS de la<br />

Caisse d’Epargne de Normandie<br />

Michel Gonn<strong>et</strong>.................Membre .........Président du directoire de la Financière Océor<br />

En haut : Char<strong>les</strong> Milhaud, Didier-Roland Tabuteau <strong>et</strong> Nicole Moreau<br />

En bas : Guy Cotr<strong>et</strong>, Alain Bentolila, Didier-Roland Tabuteau <strong>et</strong> Patrick Naud<strong>et</strong><br />

23


Organigramme<br />

2007, la <strong>Fondation</strong> en chiffres*<br />

82 <strong>établissements</strong> <strong>et</strong> services<br />

4 977 places d’accueil<br />

13 138 patients admis<br />

6 000 abonnés téléassistance<br />

800 personnes soutenues à domicile<br />

3 875 collaborateurs<br />

* y compris l’établissement en mandat de gestion<br />

191,5 millions d’euros de ressources<br />

4,8 millions d’euros de dons reçus<br />

4,1 millions d’euros attribués<br />

aux opérations d’intérêt général<br />

2,9 millions d’euros de dons affectés aux<br />

fondations sous égide par leur fondateur<br />

Ressources Ressources des des <strong>établissements</strong><br />

<strong>établissements</strong><br />

médico-sociaux 24 %<br />

23 %<br />

12 % 13 %<br />

Hébergement<br />

Dépendances<br />

Soins<br />

Ressources des des <strong>établissements</strong><br />

<strong>établissements</strong><br />

<strong>sanitaires</strong><br />

24<br />

25<br />

%<br />

%<br />

75 %<br />

76 %<br />

Dotations <strong>sanitaires</strong><br />

Autres ressources<br />

63 %<br />

65 %<br />

Répartition des ressources<br />

du<br />

Répartition<br />

réseau par<br />

des<br />

activité<br />

ressources<br />

du réseau par activité<br />

3 %<br />

12 % 3 %<br />

85 %<br />

14 %<br />

83 %<br />

Etablissements<br />

médico-sociaux<br />

Etablissements<br />

<strong>sanitaires</strong><br />

Sirmad<br />

Répartition des charges<br />

Répartition<br />

de la <strong>Fondation</strong><br />

des charges<br />

de la <strong>Fondation</strong> 19 %<br />

18 % 7 %<br />

5 %<br />

6 %<br />

5 %<br />

9 %<br />

12 %<br />

60 %<br />

59 %<br />

Frais de personnel<br />

Autres charges (dont mécénat,<br />

services extérieurs...)<br />

Achats<br />

Sous-traitance<br />

Locations immobilières<br />

<strong>et</strong> mobilières<br />

Répartition des ressources de la <strong>Fondation</strong><br />

Répartition 1,6 % des ressources de la <strong>Fondation</strong><br />

0,1 %<br />

2,5<br />

0,3 % 1,5 % % 95,8 %<br />

3,6 %<br />

94,6 %<br />

Dons faits par <strong>les</strong> entreprises du Groupe Caisse d'Epargne,<br />

autres dons <strong>et</strong> legs<br />

Rémunération du placement de la dotation financière<br />

Dons affectés aux fondations sous égide par leur fondateur<br />

25


ACCOMPAGNER<br />

Avec 3 900 collaborateurs en 2007<br />

<strong>et</strong> <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> perspectives de<br />

croissance, la <strong>Fondation</strong> est la<br />

première fondation reconnue<br />

d’utilité publique par le nombre<br />

de ses salariés.<br />

A plus de 98 % d’entre eux, <strong>les</strong><br />

personnels de la <strong>Fondation</strong> travaillent<br />

dans <strong>les</strong> 82 <strong>établissements</strong><br />

<strong>et</strong> services. Ils accompagnent <strong>les</strong><br />

personnes accueillies, prennent<br />

soin d’el<strong>les</strong>, soulagent la douleur<br />

<strong>et</strong> la souffrance <strong>et</strong> contribuent à<br />

leur rendre la vie plus douce.<br />

27


Dunkerque<br />

Brest<br />

Basse-Terre<br />

Fort-de-France<br />

Cherbourg<br />

La Glacerie<br />

Flamanville<br />

Dinard<br />

Dangy<br />

Cerisy<br />

Caen<br />

Garonne<br />

Yv<strong>et</strong>ot<br />

Rouen<br />

Loire<br />

Garonne<br />

Amiens<br />

Lille<br />

Douai<br />

13 <strong>établissements</strong> <strong>et</strong><br />

service d’aides-ménagères<br />

Guadeloupe<br />

Pointe-à-Pitre<br />

Gourbeyre<br />

Martinique<br />

La Trinité<br />

Bayonne<br />

Pau<br />

Lourdes<br />

Guchen<br />

Ile-de-France<br />

Nanterre<br />

Paris<br />

Bordeaux<br />

Agen<br />

Monfort-l’Amaury<br />

St-Mandé<br />

Toulouse<br />

Paris<br />

Jouarre<br />

Seine<br />

Epernay<br />

Loire<br />

Lablachère<br />

Perpignan<br />

Rhône<br />

Meuse<br />

Saône<br />

Moselle<br />

M<strong>et</strong>z<br />

Nancy<br />

Le Poët Laval<br />

Dieulefit<br />

Alès<br />

Vauvert<br />

Montpellier<br />

Lattes<br />

Sal<strong>les</strong>-d’Aude<br />

Marseille<br />

Gruissan<br />

Meurthe<br />

Nice<br />

La Tour-d’Aigues<br />

Toulon<br />

au 31/12/2007<br />

Centres “Savoirs <strong>pour</strong> réussir” dont antennes<br />

Etablissement <strong>pour</strong> personnes âgées<br />

Accueil de jour<br />

Etablissement sanitaire<br />

Etablissement <strong>pour</strong> personnes handicapées<br />

Service d’aide à domicile<br />

Service d’assistance téléphonique<br />

Etablissement Coty (organisme gestionnaire)<br />

Troyes<br />

Quimper<br />

Rennes<br />

Sergines Fouchères<br />

Le Mans<br />

Colmar<br />

Pléchatel<br />

Orléans<br />

Vannes<br />

St-Georges-sur-Baulche<br />

Angers<br />

Tours<br />

Dijon Besançon<br />

Saint-Nazaire<br />

Joué-lès-Tours<br />

Nantes<br />

Châteauroux<br />

Autun<br />

Poitiers<br />

Frontenay-Rohan-Rohan Usson-du-Poitou<br />

Noth Guér<strong>et</strong><br />

La Rochelle<br />

La Rochénard<br />

Le-Monteil-au-Vicomte<br />

Aveize<br />

St-Georgesde-Didonne<br />

Limoges<br />

Clermont-Ferrand Roanne Lyon<br />

Fell<strong>et</strong>in<br />

Givors Jacob-Bellecomb<strong>et</strong>te<br />

Gouts Rossignol<br />

St-Etienne-de-St-Geoirs Allevard<br />

La-Tour-Blanche Naves<br />

Noyarey Tullins<br />

Notre-Dame-de-l’Osier<br />

Soultzsous-Forêts<br />

Schiltigheim<br />

Strasbourg<br />

LE RÉSEAU<br />

d’<strong>établissements</strong> <strong>et</strong> services<br />

A la fin de l’année 2007, 82 <strong>établissements</strong> <strong>et</strong> services ont été gérés<br />

avec près de 3 900 salariés, dont :<br />

• 68 <strong>établissements</strong> <strong>pour</strong> personnes âgées dépendantes ont accueilli<br />

près de 5 000 personnes âgées dépendantes.<br />

La plupart de ces résidences sont habilitées en tout ou partie à<br />

l’aide sociale de manière à pouvoir accueillir <strong>les</strong> personnes qui<br />

ont des ressources modestes ;<br />

• 6 <strong>établissements</strong> <strong>pour</strong> personnes handicapées, dont 3 ont ouvert<br />

à Paris fin 2007 ;<br />

• <strong>les</strong> 4 <strong>établissements</strong> <strong>sanitaires</strong> ont accueilli plus de 13 000 patients<br />

pris en charge <strong>et</strong> soignés par <strong>les</strong> équipes du centre de rééducation<br />

<strong>et</strong> de réadaptation fonctionnelle de Noth, dans la Creuse, du centre<br />

de soins de suite <strong>et</strong> de réadaptation La Valériane, en Martinique,<br />

de l’hôpital Arthur Gardiner à Dinard <strong>et</strong> du centre médical<br />

d’Aveize, repris en mandat de gestion par la <strong>Fondation</strong> depuis le<br />

début de l’année 2007,<br />

…<br />

29


• <strong>les</strong> 4 services de maintien à domicile ont accompagné, de leur<br />

côté, environ 6 000 personnes abonnées à ces services <strong>et</strong> 800 personnes<br />

ont été visitées <strong>et</strong> aidées dans l’accomplissement de leurs<br />

tâches quotidiennes.<br />

En 2007, la <strong>Fondation</strong> a achevé 6 nouvel<strong>les</strong> restructurations<br />

<strong>et</strong> constructions neuves, parmi <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> Fell<strong>et</strong>in – inaugurée<br />

en octobre dernier par Xavier Bertrand, ministre du Travail, des<br />

Relations socia<strong>les</strong>, de la Famille <strong>et</strong> de la Solidarité – ou encore<br />

Paris 13 e avec la création d’un pôle de trois <strong>établissements</strong> exclusivement<br />

dédié aux personnes handicapées.<br />

Au cours du même exercice, 15 sites étaient en cours de travaux à<br />

Allevard, Beuvry-la-Forêt, Cherbourg, Corbehem, Coulommiers,<br />

Gouts Rossignol, Meylan, Naves, Le P<strong>les</strong>sis-Robinson, Le Poët-<br />

Laval, Luchapt, Marie-Galante, Montigny-en-Ostrevent, Peipin,<br />

Plan-d’Orgon, Saméon <strong>et</strong> Usson-du-Poitou…<br />

Le début de l’année 2008 s’est caractérisé par le dépôt auprès des<br />

autorités publiques de nouveaux dossiers d’extensions, de transformations<br />

ou de créations. Neuf résidences de la <strong>Fondation</strong> sont<br />

ainsi concernées par des extensions significatives du nombre de<br />

places <strong>et</strong> 23 dossiers d’autorisation de création d’<strong>établissements</strong><br />

sont en cours ou ont déjà été déposés.<br />

Ce développement correspond aussi à une professionnalisation<br />

volontariste du secteur médico-social. Il m<strong>et</strong> en exergue la capacité<br />

de la <strong>Fondation</strong> à mobiliser une multiplicité de compétences <strong>et</strong> à<br />

constituer des maillons encore manquants dans <strong>les</strong> réseaux de<br />

prise en charge. Aujourd’hui, 20 résidences proposent un accueil<br />

spécifique <strong>pour</strong> <strong>les</strong> personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer<br />

<strong>et</strong> 13 accueils de jours existent également dans <strong>les</strong> <strong>établissements</strong>.<br />

Monsieur S. à la résidence Jean Maz<strong>et</strong> à Fell<strong>et</strong>in, Madame T. à la résidence Les VIgnes à Nanterre<br />

31


En eff<strong>et</strong>, selon <strong>les</strong> dernières estimations, plus de 50 % des personnes<br />

âgées en établissement sont atteintes de la maladie d’Alzheimer ou<br />

de pathologies apparentées. Ces accueils <strong>et</strong> le programme d’accompagnement<br />

<strong>et</strong> d’animations qui <strong>les</strong> caractérise perm<strong>et</strong>tent en eff<strong>et</strong><br />

de ralentir <strong>les</strong> étapes d’une maladie que l’on ne peut, par ailleurs,<br />

pas encore arrêter.<br />

Les visites <strong>et</strong> inaugurations<br />

Signe du développement soutenu du réseau, la <strong>Fondation</strong> a multiplié<br />

en 2007 <strong>et</strong> dans <strong>les</strong> six premiers mois de 2008, <strong>les</strong> inaugurations <strong>et</strong><br />

poses de première pierre de nouveaux <strong>établissements</strong>.<br />

• Le 20 septembre 2007, visite de l’accueil de jour, à Paris<br />

Bertrand Delanoë, maire de Paris, a visité l’accueil de jour des<br />

Francs-Bourgeois dans le 4 e arrondissement. Inauguré en novembre<br />

2006, c<strong>et</strong> espace reçoit à la journée, une à trois fois par semaine,<br />

des personnes âgées souffrant de la maladie d’Alzheimer. Des<br />

animations adaptées leur sont proposées <strong>pour</strong> favoriser <strong>et</strong> préserver<br />

leur autonomie.<br />

• Le 15 octobre 2007, inauguration à Fell<strong>et</strong>in dans la Creuse<br />

Inaugurée par Xavier Bertrand, ministre du Travail, des Relations<br />

socia<strong>les</strong>, de la Famille <strong>et</strong> de la Solidarité, la résidence propose,<br />

après rénovation <strong>et</strong> agrandissement, 94 places d’accueil <strong>pour</strong> des<br />

personnes âgées dépendantes. Un accueil de jour interne de<br />

13 places est également dédié aux personnes qui souffrent de la<br />

maladie d’Alzheimer ou de pathologies apparentées.<br />

En haut : visite de Bertrand Delanoë à l’accueil de jour des Francs-Bourgeois à Paris<br />

En bas : inauguration par Xavier Bertrand de la résidence Jean Maz<strong>et</strong> à Fell<strong>et</strong>in<br />

33


• Le 17 novembre 2007, inauguration à Noyarey, dans l’Isère<br />

La résidence Les Vergers a mis en place un accompagnement spécifique<br />

<strong>pour</strong> <strong>les</strong> personnes souffrant de désorientation, <strong>les</strong> personnes<br />

en situation de très forte dépendance au plan physique ou au plan<br />

psychique <strong>et</strong> <strong>les</strong> personnes âgées souffrant d’un handicap mental.<br />

Au total, 76 places d’accueil en séjour permanent, 4 places d’accueil<br />

en séjour temporaire <strong>et</strong> 3 places en accueil de jour sont proposées.<br />

• Le 15 décembre 2007, inauguration à Lablachère, dans la Drôme<br />

A l’issue de travaux de restructuration, la résidence Les Pervenches<br />

offre une capacité d’accueil de 61 places en séjour permanent <strong>et</strong><br />

compte deux espaces de 14 places adaptés à l’accompagnement des<br />

personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer ou de pathologies<br />

apparentées. Autre innovation : la résidence dispose d’un espace<br />

Snoezelen.<br />

• Le 17 décembre 2007, inauguration à la Glacerie, dans la Manche<br />

L’établissement Le Clos à Froment peut accueillir 75 personnes<br />

âgées dépendantes de façon permanente. Cinq places de séjour temporaire<br />

<strong>et</strong> 5 places en accueil de jour ont également été prévues ainsi<br />

qu’un suivi adapté <strong>pour</strong> 12 personnes souffrant de désorientation.<br />

• Le 31 janvier 2008, inauguration à Nanterre, dans <strong>les</strong> Hautsde-Seine<br />

Soixante-neuf personnes âgées dépendantes vivent de manière<br />

permanente dans ce nouvel établissement de la région parisienne.<br />

Deux personnes sont également accueillies de façon temporaire<br />

<strong>et</strong> 5 autres peuvent bénéficier d’un accueil de jour. Pour <strong>les</strong><br />

personnes fragilisées par la maladie d’Alzheimer, un espace de<br />

16 places est prévu.<br />

En haut : inauguration de la résidence Le Clos à Froment à la Glacerie<br />

En bas : inauguration de la résidence Les Vignes à Nanterre<br />

35


Les maisons d’accueil <strong>pour</strong> <strong>les</strong> personnes<br />

handicapées<br />

En 2007, la <strong>Fondation</strong> a développé son offre de services <strong>vers</strong> <strong>les</strong><br />

personnes handicapées.<br />

Avec la création à Paris d’un pôle de trois <strong>établissements</strong> qui leur<br />

sont entièrement dédiés, ce sont aujourd’hui six <strong>établissements</strong><br />

spécifiques gérés par la <strong>Fondation</strong> <strong>pour</strong> accompagner des personnes<br />

qui souffrent, dans le domaine du handicap, de pathologies<br />

très différentes.<br />

Au cœur de Paris<br />

Le 30 mai 2008, ces trois <strong>établissements</strong> situés dans le 13 e arrondissement<br />

de la capitale étaient inaugurés.<br />

Le président Char<strong>les</strong> Milhaud, en compagnie de Jérôme Courm<strong>et</strong>,<br />

maire du 13 e arrondissement de Paris, Francine Bavay, viceprésidente<br />

du Conseil régional en charge de la solidarité,<br />

Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional, Jean-Marie<br />

Le Guen, député <strong>et</strong> vice-président de l’Assemblée nationale,<br />

Véronique Dubarry, adjointe du maire de Paris chargée des<br />

personnes en situation de handicap, Laure de la Br<strong>et</strong>èche,<br />

conseillère du maire de Paris, Jean-Yves Mano, président de<br />

l’OPAC à Paris <strong>et</strong> adjoint au maire de Paris chargé du logement,<br />

Jean-François Gueull<strong>et</strong>te, directeur général de l’OPAC à Paris,<br />

ont inauguré <strong>les</strong> trois <strong>établissements</strong> ouverts fin 2007 par la<br />

<strong>Fondation</strong>. Ces <strong>établissements</strong> se composent de :<br />

Inauguration des trois <strong>établissements</strong> du 13 e arrondissement. En bas, Char<strong>les</strong> Milhaud,<br />

Didier-Roland Tabuteau <strong>et</strong> Jean-Marie Le Guen, député <strong>et</strong> vice-président de l’Assemblée nationale.<br />

37


• une maison d’accueil spécialisée, avec une prise en charge organisée<br />

<strong>pour</strong> <strong>les</strong> personnes qui souffrent de lésions cérébra<strong>les</strong> ;<br />

• un foyer d’hébergement <strong>pour</strong> une vingtaine de personnes qui<br />

souffrent de handicap mental ;<br />

• un établissement <strong>et</strong> service d’aide par le travail (ESAT), qui<br />

perm<strong>et</strong> l’insertion professionnelle <strong>et</strong> sociale de soixante personnes<br />

handicapées accueillies.<br />

Le financement du fonctionnement est assuré par une dotation<br />

globale de l’Etat d’une part, <strong>et</strong> par <strong>les</strong> rec<strong>et</strong>tes de l’activité commerciale<br />

d’autre part. Le financement du prix de journée <strong>pour</strong> le<br />

foyer d’hébergement est, quant à lui, pris en charge par le Conseil<br />

général de Paris.<br />

À Fouchères, <strong>les</strong> femmes dansent <strong>et</strong> deviennent des femmes<br />

La <strong>Fondation</strong> a repris, en juin 2007, la maison d’accueil du<br />

Domaine de Vaux qui accueille quarante personnes, essentiellement<br />

des femmes, en situation de handicap mental.<br />

Chaque semaine, depuis un an <strong>et</strong> demi, dix-huit des résidentes<br />

participent à des cours de danse proposés par un chorégraphe<br />

professionnel. Ensemble, el<strong>les</strong> <strong>et</strong> lui ont créé un spectacle présenté<br />

en public le 21 avril 2008. Dans la salle, famil<strong>les</strong> <strong>et</strong> résidents de<br />

maisons d’accueil spécialisées voisines étaient présents.<br />

Les résidents <strong>et</strong> équipes des <strong>établissements</strong> du XIII e arrondissement lors de l’inauguration<br />

39


« J’ai un peu peur de danser devant <strong>les</strong> gens », dit l’une d’entre el<strong>les</strong>.<br />

Chacune vérifiait une dernière fois sa tenue, ajustait ses jambières.<br />

Le spectacle pouvait commencer.<br />

Sous l’œil exigeant <strong>et</strong> bienveillant du chorégraphe Eric Coll, el<strong>les</strong><br />

ont dessiné avec leur corps des figures géométriques, ont fait des<br />

rondes <strong>et</strong> composé des jeux d’équilibre… Environ trente minutes<br />

de spectacle qui exigeaient vigilance, attention à l’autre, concentration<br />

<strong>et</strong> coordination. Au final, <strong>les</strong> applaudissements ont éclaté<br />

dans la salle <strong>et</strong> <strong>les</strong> visages des danseuses se sont illuminés !<br />

Réunies autour du chorégraphe qui <strong>les</strong> a félicitées, el<strong>les</strong> ont el<strong>les</strong><br />

aussi commenté leur prestation. « Avant on ne faisait pas tout ça » dit<br />

l’une. « Tout nous plaît dans la danse, ça donne du plaisir. On montre ce<br />

que nous sommes capab<strong>les</strong> de faire.» conclut une troisième.<br />

Pour Eric Coll, si le travail de préparation a été intense, « lors des<br />

premiers cours, el<strong>les</strong> ne savaient pas se diriger dans l’espace, se m<strong>et</strong>tre en<br />

ligne ou faire une ronde. Avec el<strong>les</strong>, j’ai appris la patience. Après deux<br />

mois de travail, el<strong>les</strong> m’ont dit “ on est plus des animaux, on est des femmes<br />

maintenant ”. Je suis profondément touché d’entendre cela.»<br />

« Après deux mois de travail, el<strong>les</strong> m’ont dit :<br />

“ on n’est plus des animaux, on est des femmes maintenant.”<br />

Je suis profondément touché d’entendre cela. »<br />

Eric Coll, chorégraphe<br />

En haut : <strong>les</strong> résidentes du Domaine de Vaux à Fouchères avec le chorégraphe Eric Coll<br />

En bas : répétition du spectacle<br />

41


Les <strong>établissements</strong> <strong>sanitaires</strong><br />

Quant aux <strong>établissements</strong> <strong>sanitaires</strong>, ils ont passé en 2007 avec<br />

succès leur visite d’accréditation par la Haute Autorité de Santé<br />

– sauf Dinard dont la visite est prévue en 2009 – <strong>et</strong> conclu des<br />

contrats d’objectifs avec <strong>les</strong> ARH.<br />

• L’hôpital Arthur Gardiner, centré sur la prise en charge gériatrique,<br />

digestive <strong>et</strong> nutritionnelle a confirmé son inscription dans la<br />

filière de prise en charge des accidents vasculaires cérébraux, en<br />

partenariat avec <strong>les</strong> <strong>établissements</strong> <strong>sanitaires</strong> du secteur Saint-Malo,<br />

Dinand, Dinard. Sur l’ensemble de ces prises en charge, l’hôpital<br />

conserve la bipolarité médecine-soins de suite <strong>et</strong>, dans le cadre de<br />

sa mission de service public, <strong>les</strong> différents services proposent aux<br />

patients un suivi qui, outre le diagnostic, va de la prévention à la<br />

réadaptation.<br />

• Le centre de soins de suite <strong>et</strong> de réadaptation La Valériane, à<br />

la Trinité, a r<strong>et</strong>enu deux orientations importantes. D’abord dispenser<br />

des soins de suite <strong>et</strong> de réadaptation polyvalents <strong>et</strong> spécialisés en<br />

suites chirurgica<strong>les</strong>, neuromusculaires, rhumatologiques, cancérologiques<br />

mais aussi nutritionnel<strong>les</strong> <strong>et</strong> psychiatriques.<br />

Ensuite, s’inscrire à horizon 2008 dans <strong>les</strong> réseaux de santé REPOM<br />

<strong>et</strong> diabète <strong>et</strong> contribuer ainsi aux actions de santé publique.<br />

Par ailleurs, l’établissement continue à lutter contre l’obésité, à<br />

développer l’éducation nutritionnelle <strong>et</strong> à prendre en charge <strong>les</strong><br />

patients diabétiques.<br />

Les coulisses <strong>et</strong> la présentation de la chorégraphie par <strong>les</strong> résidentes du Domaine de Vaux à<br />

Fouchères<br />

43


• Le centre de rééducation <strong>et</strong> réadaptation fonctionnelle André<br />

Lalande, à Noth, s’intègre progressivement dans la filière régionale<br />

de prise en charge des accidents vasculaires cérébraux.<br />

Il se propose de développer la rééducation orthopédique, en particulier<br />

chez l’enfant ainsi que la prise en charge en rééducation <strong>et</strong><br />

réadaptation de patients atteints d’affections neurologiques <strong>et</strong> placés<br />

sous ventilation.<br />

Avec le soutien du Conseil régional <strong>et</strong> de l’ARH, le centre André<br />

Lalande envisage de « domotiser » à court terme deux chambres <strong>pour</strong><br />

y accueillir des personnes handicapées physiques en réadaptation.<br />

Enfin, le développement de l’hospitalisation à domicile se fera en lien<br />

avec l’établissement <strong>et</strong> <strong>les</strong> services <strong>sanitaires</strong> <strong>et</strong> médico-sociaux du<br />

département. Il privilégiera <strong>les</strong> activités dédiées aux soins palliatifs,<br />

aux accidents cérébraux vasculaires <strong>et</strong> s’inscrira dans le plan cancer<br />

avec le centre de coordination en cancérologie du Limousin.<br />

L’engagement qualité<br />

La <strong>Fondation</strong> travaille auprès des personnes âgées, handicapées<br />

ou malades, elle se développe <strong>pour</strong> le bien-être des personnes<br />

qu’elle accueille.<br />

Pour y parvenir <strong>et</strong> atteindre l’ensemble des objectifs, elle a déployé<br />

en 2007 une démarche qualité initiée en 2005.<br />

Parmi <strong>les</strong> premières à s’engager dans la démarche qualité <strong>et</strong><br />

d’évaluation prévue par la loi de 2002 de rénovation de l’action<br />

sociale <strong>et</strong> médico-sociale, la <strong>Fondation</strong> a mené en 2007 une nouvelle<br />

campagne « qualité » qui a concerné dix nouveaux <strong>établissements</strong>,<br />

portant ainsi en avril 2008 à soixante le nombre de résidences<br />

engagées dans la démarche.<br />

En haut : séance de kinésithérapie au CRRF de Noth<br />

En bas : une infirmière de la pharmacie de l’hôpital Arthur Gardiner à Dinard<br />

45


Sur le plan du développement des compétences <strong>et</strong> de la formation<br />

professionnelle continue, la <strong>Fondation</strong> a <strong>pour</strong>suivi la politique de<br />

formation arrêtée <strong>pour</strong> trois années <strong>et</strong> destinée à favoriser la professionnalisation<br />

des salariés peu qualifiés <strong>et</strong> le renforcement des<br />

compétences.<br />

En 2007, la <strong>Fondation</strong> y a consacré 1,32 % de la masse salariale <strong>et</strong><br />

l’accent a été mis sur <strong>les</strong> formations relatives à la prise en charge<br />

des personnes accueillies.<br />

C’est également dans c<strong>et</strong> esprit que s’est organisée l’intégration des<br />

salariés des onze nouveaux <strong>établissements</strong> de la <strong>Fondation</strong> <strong>et</strong>, fin<br />

2007, soixante-quatre <strong>établissements</strong> <strong>et</strong> services appliquaient <strong>les</strong><br />

dispositions de la convention collective FEHAP, la CCN 51.<br />

Enfin, dans le souci de bien associer tous <strong>les</strong> acteurs concernés<br />

par la prise en charge des personnes âgées, une première rencontre<br />

des infirmières coordonatrices est venue compléter en avril<br />

2008, la désormais traditionnelle rencontre des médecins coordonnateurs<br />

des <strong>établissements</strong> de la <strong>Fondation</strong> qui se tient tous <strong>les</strong> ans.<br />

La rencontre des infirmières<br />

Le 15 avril 2008, quarante-sept infirmières/infirmiers coordonnateurs<br />

<strong>et</strong> infirmières/infirmiers cadres d’<strong>établissements</strong> <strong>et</strong> services<br />

de la <strong>Fondation</strong> se sont réunis à Paris <strong>pour</strong> une journée de<br />

réflexion collective. Les discussions ont porté sur la formation,<br />

l’encadrement <strong>et</strong> le cadre réglementaire.<br />

Echanges sur <strong>les</strong> pratiques <strong>et</strong> exposés des difficultés rencontrées<br />

ont permis de valoriser <strong>les</strong> expériences.<br />

En haut : l’équipe des ressources huumaines en atelier sur le schéma directeur des systèmes<br />

d’information, le 18 juin 2008, à Paris. En bas : la rencontre annuelle des comptab<strong>les</strong>, le 24<br />

juin 2008, à Paris.<br />

47


Pour Christine Buys, infirmière coordinatrice à Bon Rencontre,<br />

à Notre-Dame-de-l’Osier, le travail d’infirmière en établissement<br />

consiste à prévoir, organiser <strong>et</strong> contrôler l’ensemble des soins<br />

dispensés par toute l’équipe. Pivot des équipes, elle évalue <strong>les</strong><br />

priorités à r<strong>et</strong>enir <strong>pour</strong> améliorer la qualité <strong>et</strong> la sécurité, comme<br />

la lutte contre <strong>les</strong> infections nosocomia<strong>les</strong>. Elle organise en<br />

conséquence des opérations de sensibilisation <strong>pour</strong> développer le<br />

lavage régulier des mains. Pour elle « ces journées de rencontre sont<br />

essentiel<strong>les</strong> <strong>pour</strong> nous sentir moins seu<strong>les</strong>, moins isolées. Ici nous faisons le<br />

plein d’idées <strong>et</strong> d’astuces. Le partage d’expériences, parfois compliquées,<br />

perm<strong>et</strong> aussi de relativiser sa propre situation. »<br />

Enfin, en appui aux directions concernées du siège de<br />

la <strong>Fondation</strong>, la direction de l’administration <strong>et</strong> des finances a,<br />

outre ses missions traditionnel<strong>les</strong>, apporté quant à elle sa contribution<br />

aux travaux liés à l’externalisation du patrimoine immobilier,<br />

à la réflexion sur une organisation déconcentrée autour de<br />

centres administratifs régionaux <strong>et</strong> enfin à la définition du cahier<br />

des charges <strong>et</strong> du financement du nouveau schéma directeur des<br />

systèmes d’information.<br />

Rencontre des infirmières, le 15 avril 2008, à Paris.<br />

49


Rencontres interrégiona<strong>les</strong> de la <strong>Fondation</strong><br />

Le 19 juin 2007, la première rencontre interrégionale du personnel<br />

de la région Nord <strong>et</strong> Ile-de-France s’était tenue à Montigny-en-<br />

Ostrevent. Trois cents salariés représentant 17 <strong>établissements</strong><br />

avaient été présents.<br />

Deuxième rencontre interrégionale du personnel de la<br />

région Sud-Est de la <strong>Fondation</strong><br />

À Salin-de-Giraud, en Camargue, le mardi 10 juin 2008, la deuxième<br />

rencontre interrégionale réunissait <strong>les</strong> salariés des 11 <strong>établissements</strong><br />

du Sud-Est de la France – Le Poët-Laval, Dieulefit, Lablachère,<br />

Alès, Vauvert, La Tour-d’Aigues, Sal<strong>les</strong>-d’Aude, <strong>les</strong> 2 foyers logements<br />

de Lattes, Gruissan <strong>et</strong> Perpignan – <strong>et</strong> des représentants<br />

des différentes directions du siège de la <strong>Fondation</strong>.<br />

Les <strong>établissements</strong> du Sud-Est comptent 400 salariés qui accompagnent<br />

731 personnes accueillies. La création de trois nouvel<strong>les</strong><br />

résidences est prévue d’ici 2010 à Plan-d’Orgon, Peipin <strong>et</strong> Aubais.<br />

El<strong>les</strong> perm<strong>et</strong>tront d’accueillir 225 nouvel<strong>les</strong> personnes de grand âge<br />

dont 28 dans le foyer d’accueil médicalisé (FAM) à Plan-d’Orgon.<br />

Etaient également conviés des représentants de chacun des 71 autres<br />

<strong>établissements</strong> du réseau. Les 215 personnes présentes ont<br />

découvert <strong>et</strong> partagé <strong>les</strong> réalisations <strong>et</strong> proj<strong>et</strong>s de la <strong>Fondation</strong>.<br />

Moment convivial <strong>et</strong> de détente, la journée a aussi permis de s’intéresser<br />

aux activités historiques de la Camargue, <strong>et</strong> notamment<br />

au tra<strong>vers</strong> de la vie de la manade qui <strong>les</strong> accueillait, à l’élevage de<br />

chevaux <strong>et</strong> de taureaux.<br />

Chaque établissement a également été sollicité par un appel à<br />

proj<strong>et</strong>s destiné à améliorer la qualité de vie des résidents ou la<br />

qualité du travail des équipes.<br />

Rencontre interrégionale le 10 juin 2008, à Salin-de-Giraud.<br />

51


Les proj<strong>et</strong>s r<strong>et</strong>enus<br />

• Prise en charge des résidents non-voyants ou malvoyants<br />

Bilan régulier avec le médecin coordonnateur, accompagnement<br />

avec la psychologue, aménagement de l’environnement des résidents<br />

avec des repères tacti<strong>les</strong> <strong>et</strong> des obj<strong>et</strong>s usuels ergonomiques : toute<br />

l’équipe de la résidence sera mobilisée <strong>pour</strong> améliorer la prise en<br />

charge des personnes souffrant de déficience visuelle <strong>et</strong> favoriser<br />

leur autonomie. Résidence Le Pays d’Aigues à la Tour-d’Aigues.<br />

• La chorale du lendemain qui chante<br />

La création d’une chorale perm<strong>et</strong>tra à tra<strong>vers</strong> le chant de solliciter<br />

de multip<strong>les</strong> aptitudes favorisant le bien-être <strong>et</strong> l’autonomie des<br />

résidents : exercices corporels, vocaux, travail de mémorisation,<br />

de coordination, exercices d’improvisation sollicitant l’imagination.<br />

Résidences Aragon <strong>et</strong> Rieucoulon à Lattes.<br />

• Magui<br />

Un poste informatique spécialement adapté sera dédié aux résidents<br />

qui <strong>pour</strong>ront maintenir un lien avec leurs proches éloignés<br />

<strong>et</strong> découvrir l’usage d’intern<strong>et</strong>. Des ateliers seront animés par <strong>les</strong><br />

équipes de la résidence. Résidence Ju<strong>les</strong> Séguela à Sal<strong>les</strong>-d’Aude.<br />

• L’animation individualisée<br />

Pour répondre aux souhaits des résidents qui ont des centres<br />

d’intérêt <strong>et</strong> des besoins différents, des temps d’animations simultanés<br />

en p<strong>et</strong>its groupes seront privilégiés sur des thématiques différentes.<br />

Toute l’équipe de la résidence sera mobilisée <strong>pour</strong> participer<br />

à l’animation au quotidien. Résidence Les Pervenches à Lablachère.<br />

• Douce fragrance, aromathérapie<br />

La diffusion d’hui<strong>les</strong> essentiel<strong>les</strong> perm<strong>et</strong>tra de créer une atmosphère<br />

agréable, chaleureuse <strong>et</strong> propice aux échanges. Autres<br />

bienfaits de l’aromathérapie : réactiver le sens olfactif des résidents,<br />

désinfecter <strong>les</strong> locaux de façon agréable <strong>et</strong> prévenir certaines<br />

affections ORL. Résidence Jean Balat à Perpignan.<br />

En haut : <strong>les</strong> personnels des 11 <strong>établissements</strong> de la région Sud-Est<br />

En bas : intervention des Bataclowns Lili <strong>et</strong> Doc lors de la rencontre interrégionale<br />

53


ANIMAL<br />

<strong>et</strong> thérapie à Fell<strong>et</strong>in<br />

Reportage le 15 octobre 2007 à la résidence Jean Maz<strong>et</strong> à Fell<strong>et</strong>in,<br />

dans la Creuse.<br />

Se servir des chiens <strong>pour</strong> communiquer, voilà le pari de l’atelier<br />

de thérapie par l’animal mis en place à la résidence Jean Maz<strong>et</strong> à<br />

Fell<strong>et</strong>in, dans la Creuse. Avec ses deux chiens dressés <strong>pour</strong> travailler<br />

aux côtés des personnes âgées, Aurore Lecussan, psychologue<br />

de l’établissement, anime l’atelier chaque semaine.<br />

« Très bon médiateur, explique-t-elle, par ses mouvements, ses jappements,<br />

le contact de sa fourrure, le chien fait appel à la mémoire affective <strong>et</strong> sensorielle.<br />

C’est encore plus vrai <strong>pour</strong> <strong>les</strong> personnes qui souffrent de la maladie<br />

d’Alzheimer. Les souvenirs reviennent <strong>et</strong> le contact a lieu. »<br />

…<br />

Atelier de thérapie par l’animal avec la psychologue Aurore Lecussan.<br />

55


Au cœur des ateliers, le travail sur la mémoire.<br />

D’une séance à l’autre, chaque participant doit se rappeler un<br />

détail qu’il connaît sur <strong>les</strong> chiens. « Une information est beaucoup<br />

plus facilement mémorisée quand elle passe par <strong>les</strong> sens, l’ouïe, le toucher,<br />

la vue… Associée à un contexte affectif, elle est alors conservée », précise<br />

Aurore Lecussan.<br />

Au programme : le jeu avec des lancers de ballons, des obj<strong>et</strong>s à<br />

cacher, des ordres <strong>et</strong> des récompenses à donner aux chiens.<br />

Si chaque exercice a un objectif précis, il n’empêche que la clé du<br />

succès tient à ce que <strong>les</strong> personnes s’amusent car ces jeux se font<br />

à plusieurs <strong>et</strong> avec des animaux eux-mêmes réceptifs.<br />

M me C., ravie de leur agilité, s’exclame « Incroyable ce qu’ils font ! Ils<br />

comprennent avec <strong>les</strong> yeux » <strong>et</strong> M me CH., elle, se souvient : « Moi, j’ai<br />

eu 7 chiens. Au village on m’appelait la mère-<strong>les</strong>-bêtes. Qu’est-ce que je<br />

peux <strong>les</strong> aimer. Et <strong>les</strong> bêtes, el<strong>les</strong> sentent bien qui <strong>les</strong> aime ! »<br />

« Dix mois de présence des chiens dans la résidence <strong>et</strong> déjà des changements<br />

apparaissent. Des personnes qui ne parlaient plus sont sorties de<br />

leur isolement », confie Aurore Lecussan. Preuve de succès, certains<br />

résidents oublient le rôle de la psychologue, son nom même mais<br />

viennent lui parler de ses chiens. Certaines personnes vont même<br />

jusqu’à accepter de rencontrer la psychologue en consultation<br />

uniquement si <strong>les</strong> chiens l’accompagnent !<br />

« Une information associée à un contexte<br />

affectif est mémorisée. »<br />

Aurore Lecussan<br />

En bas : la psychologue Aurore Lecussan avec ses deux chiens Aubade <strong>et</strong> Bayley<br />

57


UN ATOLL<br />

dans la tête *, à Noth<br />

Création théâtrale, reportage le 26 septembre 2007 à André<br />

Lalande, à Noth, dans la Creuse.<br />

Trois comédiens, un m<strong>et</strong>teur en scène, des répétitions <strong>et</strong> une<br />

avant-première devant une cinquantaine de patients du centre de<br />

soins de suite de Noth. Gens de théâtre, patients venus se reconstruire<br />

<strong>et</strong> soignants ont partagé deux semaines de rencontres, de<br />

lectures, de projections qui ont rythmé l’ordinaire de vies qui se<br />

réparent.<br />

…<br />

* Titre de la pièce présentée<br />

59


Le 26 septembre 2007, on annonce la grande première : au théâtre,<br />

ce soir, la première représentation est réservée aux patients, aux<br />

salariés, à quelques invités privilégiés <strong>et</strong> <strong>pour</strong> la première fois <strong>les</strong><br />

comédiens joueront Un atoll dans la tête, pièce mise en scène au<br />

cours de leur séjour à Noth <strong>et</strong> écrite par Filip Forgeau,<br />

François Chassin, Pascale Lemée <strong>et</strong> Jean-François Pratricola,<br />

lors d’un précédent séjour au centre hospitalier psychiatrique<br />

d’Esquirol, en 2005.<br />

La p<strong>et</strong>ite troupe aime l’hôpital <strong>et</strong> c’est dans le pavillon des ambulanciers<br />

que le proj<strong>et</strong> prend forme. C’est ce texte original sur la<br />

folie <strong>et</strong> l’isolement qui, laissant libre cours à l’imagination, a été proposé<br />

sur scène <strong>et</strong> apprécié par <strong>les</strong> personnes présentes.<br />

Pour Filip Forgeau, m<strong>et</strong>teur en scène à l’initiative du proj<strong>et</strong>, c<strong>et</strong>te<br />

immersion à l’hôpital donne du sens à la création. Pour lui, la<br />

ligne de conduite est d’être toujours en lien avec la réalité, <strong>et</strong> <strong>pour</strong><br />

exprimer la réalité du monde hospitalier, de la maladie, du handicap,<br />

<strong>pour</strong>quoi ne pas être au plus près des patients, comprendre<br />

l’isolement, la solitude, <strong>les</strong> angoisses <strong>et</strong> <strong>les</strong> doutes quelques jours<br />

durant. Ce principe perm<strong>et</strong> de faire venir le monde extérieur auprès<br />

de ceux qui en sont privés pendant un temps.<br />

Soutenu par le centre hospitalier de Guér<strong>et</strong> dans le cadre du programme<br />

culture à l’hôpital, ce spectacle a permis aux personnels<br />

soignants <strong>et</strong> aux patients de l’établissement de partager un<br />

moment avec une compagnie de théâtre.<br />

« Moi, je pensais : “ Un atoll, en eff<strong>et</strong>,<br />

ça ne peut pas être de la démence,<br />

c’est forcément de la poésie.” »<br />

Un atoll dans la tête – Filip Forgeau<br />

Les acteurs lors des répétitions.<br />

61


DOUCEMENT<br />

à Lourdes<br />

Reportage au Foyer du P<strong>et</strong>it Jer, à Lourdes le 31 octobre 2007.<br />

« Doucement ! Pour marcher pensez à votre regard. Toujours votre regard.<br />

Les yeux vous amènent où vous regardez ! »<br />

Françoise Chauvin anime depuis quatre ans c<strong>et</strong> atelier équilibre <strong>et</strong><br />

gymnastique douce qu’elle a créé <strong>pour</strong> prévenir le mal de dos <strong>et</strong><br />

mobiliser <strong>les</strong> articulations. Entrée en qualité d’agent des services<br />

hospitaliers, elle suit une formation spéciale <strong>et</strong> devient animatrice<br />

professionnelle. Une étape, dit-elle, car ce qui compte <strong>pour</strong> elle<br />

c’est d’évoluer. Toujours. Elle est en cours de formation <strong>pour</strong> passer<br />

un diplôme uni<strong>vers</strong>itaire en gérontologie sociale. « Pour être au plus<br />

près des personnes. El<strong>les</strong> me font tellement confiance… »<br />

…<br />

63


Au plus près de personnes, Françoise l’est déjà. Trois ou quatre<br />

fois par semaine l’atelier accueille entre quatre <strong>et</strong> six personnes,<br />

quelques affidés qui ne le manqueraient <strong>pour</strong> rien au monde <strong>et</strong><br />

d’autres résidents qu’il faut aller solliciter. « Les gens ont besoin<br />

parfois que l’on vienne <strong>les</strong> chercher. C’est très important de savoir que l’on<br />

pense à vous. »<br />

Marcher sur la poutre posée sur le sol, enjamber <strong>les</strong> cônes, se<br />

m<strong>et</strong>tre à genoux sur le tapis, se relever, passer la voûte plantaire de<br />

chacun des pieds sur <strong>les</strong> picots <strong>et</strong> recommencer… « Oui, ces exercices,<br />

même très doux, sont diffici<strong>les</strong>. La difficulté tient à l’âge bien sûr, à la<br />

fonte musculaire <strong>et</strong> à la peur. Dès qu’el<strong>les</strong> sortent el<strong>les</strong> ont peur. Il faut<br />

donc prévenir <strong>les</strong> chutes, attirer leur attention sur <strong>les</strong> trottoirs <strong>et</strong> préserver<br />

leur autonomie. »<br />

Françoise précise : « La vie en collectivité est difficile d’autant que, chez<br />

el<strong>les</strong>, ces personnes préparaient leurs repas, faisaient le ménage, le marché<br />

éventuellement. Ici, tout est fait. Il faut donc solliciter leur autonomie…»<br />

Tous <strong>les</strong> jours, <strong>les</strong> ateliers sont pleins.<br />

Mais chacun en est bien conscient : « Même à Lourdes, pas de miracle ! »<br />

Pour M me M., très croyante, être à Lourdes c’est important, « Même<br />

si on peut être croyant partout, ça vous suit partout c<strong>et</strong>te affaire. Mais,<br />

<strong>pour</strong> <strong>les</strong> efforts de gymnastique, c’est sur son travail <strong>et</strong> sa persévérance qu’il<br />

faut compter. Moi, ici, je r<strong>et</strong>rouve mes amies. »<br />

Equilibre <strong>et</strong> gymnastique le matin, poterie l’après-midi, travail<br />

des articulations en fin de semaine, Françoise propose également<br />

de temps en temps des ateliers mémoire. « Là, <strong>les</strong> réticences sont<br />

beaucoup plus fortes. Chacun se r<strong>et</strong>rouve dès lors face à lui-même <strong>et</strong> sous<br />

le regard de l’autre. Mesurer la différence entre <strong>les</strong> uns <strong>et</strong> <strong>les</strong> autres, cela<br />

fait mal. Et croyez bien que chaque personne a conscience de ce qui lui<br />

manque, de ce qui est perdu. Il faut beaucoup plus de temps <strong>et</strong> travailler<br />

en tout p<strong>et</strong>it groupe. »<br />

« Comme on est heureux<br />

quand on a ses jambes… Si seulement<br />

on savait le comprendre ! »<br />

M me T.<br />

Des ateliers très suivis.<br />

65


LUMIERES<br />

à Guér<strong>et</strong><br />

Reportage le 8 janvier 2008 à la maison d’accueil spécialisée de<br />

Guér<strong>et</strong>, dans la Creuse.<br />

Jean-Claude Varl<strong>et</strong>, chef de service éducatif, Sylvain Gatelier, psychologue, Véronique Demay, psycho-motricienne<br />

<strong>et</strong> Col<strong>et</strong>te Dumond, aide médico-psychologique, accompagnent <strong>les</strong> résidents dans l’espace Snoezelen.<br />

Jeux de lumières, ambiance musicale, matelas d’eau, tubes de bul<strong>les</strong><br />

lumineux, vibrant <strong>et</strong> chauffant, mobi<strong>les</strong> aériens, diffusions de<br />

senteurs, nacelle <strong>pour</strong> se balancer en douceur, bal<strong>les</strong> de massage<br />

en matière souple… Tous ces éléments créent une atmosphère<br />

chaleureuse.<br />

Ici on oublie ses peurs.<br />

Ici, nous sommes dans l’espace Snoezelen, qui est la contraction<br />

de deux mots hollandais : sentir le bien-être. Apaiser, rassurer <strong>les</strong><br />

personnes handicapées ou désorientées <strong>et</strong> <strong>les</strong> amener à r<strong>et</strong>rouver<br />

des sensations de douceur <strong>et</strong> de plaisir, tel est le but des espaces<br />

Snoezelen. Créé en 1974 aux Pays-Bas, ce type d’espace a été<br />

conçu comme un lieu de détente <strong>et</strong> d’expériences sensoriel<strong>les</strong>.<br />

…<br />

67


A Guér<strong>et</strong>, chaque semaine, l’équipe de la maison d’accueil spécialisée<br />

du Vern<strong>et</strong> a recours à c<strong>et</strong> espace dans le cadre de l’accompagnement<br />

thérapeutique de résidents polyhandicapés.<br />

Pour Sylvain Gatelier, le psychologue de l’établissement, trente<br />

minutes ici <strong>et</strong> <strong>les</strong> personnes qui refont sans cesse le même geste<br />

ou répètent toujours la même phrase r<strong>et</strong>rouvent leur calme. Les<br />

sensations, la relaxation, la lumière amènent certains patients<br />

autistes à sortir de leur enfermement, à s’ouvrir aux autres. Le<br />

toucher, <strong>les</strong> massages perm<strong>et</strong>tent aussi de prendre conscience en<br />

douceur de son corps <strong>et</strong> certains patients réalisent alors qu’ils ne<br />

sont pas morcelés <strong>et</strong> que <strong>les</strong> sensations peuvent aussi être agréab<strong>les</strong>.<br />

Plaisir, bien-être sont ici deux notions d’un axe essentiel du travail<br />

réalisé auprès des personnes polyhandicapées : « Leur donner envie<br />

de vivre, vous saisissez l’étendue du programme ? » Sylvain Gatelier est<br />

clair : « Dans nos métiers, il faut savoir renoncer au résultat. Les personnes<br />

qui vivent ici ne changeront pas, ou peu mais nous pouvons leur<br />

perm<strong>et</strong>tre de se sentir respectées, humaines, vivantes. »<br />

Ce jour-là, deux résidents participent à une séance <strong>et</strong>, quelques<br />

instants plus tard, leur attitude a radicalement changé. M lle M.<br />

est d’habitude très disserte. La voilà silencieuse, concentrée sur<br />

ses sensations « Ouhlala, ça fait quelque chose ! »… Elle rit <strong>et</strong> garde<br />

ses mains plaquées sur le tube lumineux. M. M., qui cherche<br />

d’ordinaire sans cesse l’attention des autres, est apaisé lui aussi.<br />

Concentré sur <strong>les</strong> taches <strong>et</strong> <strong>les</strong> chassés-croisés que la lumière dessine<br />

sur <strong>les</strong> murs, il vient d’enfouir son visage dans un p<strong>et</strong>it coussin de<br />

massage rempli de bil<strong>les</strong> minuscu<strong>les</strong>. Pour Jean-Claude Varl<strong>et</strong>,<br />

chef du service éducatif, « c<strong>et</strong> espace est privilégié. Les personnes y sont<br />

tranquil<strong>les</strong>. C’est un moment juste <strong>pour</strong> el<strong>les</strong>. Nous <strong>les</strong> laissons le vivre à<br />

leur rythme. »<br />

« L’objectif ? Leur donner envie de vivre !<br />

Vous saisissez l’étendue du programme ? »<br />

Sylvain Gatelier<br />

Des sensations auditives, visuel<strong>les</strong>, tacti<strong>les</strong> <strong>pour</strong> apaiser <strong>les</strong> personnes.<br />

69


VIVRE<br />

à la maison<br />

Une journée avec Chantal Boissy, auxiliaire de vie à domicile,<br />

reportage à Douai, le 8 février 2008.<br />

Sillonner <strong>les</strong> routes du Douaisis par tous <strong>les</strong> temps. Rendre visite<br />

aux personnes âgées. Les aider, <strong>pour</strong> tout, chez el<strong>les</strong>, du p<strong>et</strong>it<br />

déjeuner au coucher. Vingt-cinq ans que cela dure <strong>et</strong> des bénéficiaires<br />

qui attendent toujours Chantal Boissy avec impatience <strong>et</strong><br />

l’accueillent avec enthousiasme.<br />

Auxiliaire de vie au Sirmad-Sapad de Douai, Chantal démarre à 8 h.<br />

Première visite de la tournée chez M me P. qui a déjà prévu toute<br />

une liste de choses à faire. « J’ai pas encore enlevé le manteau qu’il y a<br />

déjà du boulot ! », s’amuse Chantal.<br />

…<br />

Chantal Boissy, auxiliaire de vie à domicile dans le Douaisis<br />

71


Depuis 1992, tous <strong>les</strong> matins, M me P. dessine le programme : la<br />

maison, <strong>les</strong> courses, la coiffure, le docteur, le courrier… « Parfois<br />

même, Chantal prépare mon dîner ! C’est un peu la famille <strong>et</strong> je me confie<br />

plus facilement à elle qu’à mes enfants », confie-t-elle.<br />

Chantal Boissy s’affaire, elle discute avec M me P. qui lui raconte<br />

<strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> des enfants, des p<strong>et</strong>its-enfants, tous <strong>les</strong> événements<br />

du jour.<br />

« J’ai commencé à travailler auprès des personnes âgées en 1974. D’abord<br />

en maison de r<strong>et</strong>raite. Ensuite comme aide-ménagère. Je préfère travailler<br />

au domicile des personnes. J’aime mieux être tranquille <strong>pour</strong> m’occuper<br />

des mamies. Je n’aimais pas <strong>les</strong> ragots <strong>et</strong> <strong>les</strong> histoires dans <strong>les</strong> maisons de<br />

r<strong>et</strong>raite, précise Chantal. Il faut avoir le moral <strong>pour</strong> faire ce métier.<br />

J’aime aider <strong>les</strong> personnes âgées, mais il ne faut pas vouloir tout faire à<br />

leur place sinon el<strong>les</strong> se sentent inuti<strong>les</strong> ! »<br />

9 h 30 – La pile de linge de M me P. bien repassée, il est temps de<br />

partir chez M lle R. à quelques kilomètres de là.<br />

Là encore, programme bien organisé. Aujourd’hui c’est au tour<br />

de la poussière <strong>et</strong> M lle R. s’amuse de tous ces verres qu’elle utilise<br />

si peu ! « Actualité, météo, famille, soucis de santé, immanquablement<br />

ce dernier suj<strong>et</strong> revient chez <strong>les</strong> personnes âgées surtout lorsqu’el<strong>les</strong> sont<br />

seu<strong>les</strong>. El<strong>les</strong> me racontent aussi leur dimanche, el<strong>les</strong> me parlent beaucoup<br />

d’autrefois, de leur jeunesse. J’ai de l’amitié <strong>pour</strong> el<strong>les</strong> <strong>et</strong> au moins là je<br />

n’aurais pas travaillé <strong>pour</strong> rien. Ce n’est pas comme de travailler à la<br />

chaîne où l’on ne sait pas ce qu’on fait vraiment. »<br />

« Aujourd’hui le métier exige des formations, notamment sur <strong>les</strong> maladies<br />

de la désorientation – <strong>pour</strong> savoir comment se conduire avec ces personnes,<br />

comprendre leur maladie. Avec des temps de paro<strong>les</strong> sur nos expériences<br />

respectives <strong>et</strong> puis aussi une formation sur <strong>les</strong> gestes <strong>et</strong> postures <strong>pour</strong> savoir<br />

comment se tenir, éviter <strong>les</strong> maux de dos », dit Chantal.<br />

73


Déjeuner sur le pouce, c’est reparti à 14 h, direction chez M me C.<br />

Là ce sera le grand ménage, la <strong>les</strong>sive, la cuisine. M me C. scande<br />

la con<strong>vers</strong>ation de : « Ah ! Faudrait pas vieillir…, Quel malheur, où<br />

sont mes 20 ans ? Moi qui courais tout partout ! On voudrait mourir<br />

quand ça ne va pas <strong>et</strong> quand ça va mieux on ne voudrait plus. Quelle<br />

affaire ! Mais quelle affaire ! »<br />

Chantal sourit : « Oui ! oui ! El<strong>les</strong> veulent toutes mourir mais dès<br />

que la boîte de cach<strong>et</strong>s est finie, el<strong>les</strong> appellent leur médecin <strong>pour</strong> en avoir<br />

une autre ! »<br />

A 16h45, Chantal reprend la route. M. P. est tout sourire avec<br />

une bonne odeur de café bien fort comme elle l’aime. « Depuis<br />

quinze ans qu’elle vient, c’est plus gai. Je ne suis pas tout le temps tout<br />

seul, on plaisante ensemble, je lui raconte tout à Chantal. Quand elle<br />

prendra sa r<strong>et</strong>raite, j’irai la chercher... »<br />

La r<strong>et</strong>raite, elle y pense Chantal <strong>et</strong> s’en inquiète un peu. « Je ferai<br />

partie d’une association, d’un club. Je ferai du café <strong>pour</strong> tout le monde.<br />

Je ne peux pas rester chez moi. » Car même lorsqu’elle est en vacances,<br />

elle passe dire bonjour. «Quand je serai à la r<strong>et</strong>raite si je déménage, ce<br />

sera un crève-cœur, c’est sûr ! Je téléphonerai moi aussi <strong>et</strong> ils me raconteront<br />

leurs misères. »<br />

18 h 30 – Dernière visite <strong>pour</strong> M me D. qu’elle connaît aussi depuis<br />

fort longtemps. M me D. est devenue agressive avec son entourage<br />

depuis qu’elle souffre de désorientation. Ce changement affecte<br />

Chantal : «Ce qui me fait peur, c’est la solitude, le caractère qui change,<br />

à force d’y être confrontée ça me fait peur la vieil<strong>les</strong>se, <strong>les</strong> maladies. J’ai<br />

peur de devenir aigrie. Alors je dis à mes fil<strong>les</strong> : “ si je deviens comme ça<br />

il faudra me le dire ! ” »<br />

Aigrie Chantal ? Le risque est bien mince !…<br />

« …On plaisante ensemble, je lui raconte<br />

tout à Chantal. Quand elle prendra sa<br />

r<strong>et</strong>raite, j’irai la chercher… »<br />

M. P.<br />

75


Agen, Albertville, Alès, Bordeaux,<br />

Châlons-en-Champagne, Chambéry,<br />

Charleville-Mézières, Coulounieix-<br />

Chamiers, Grenoble, Le Havre,<br />

Lens, Limoges, Marseille (2), Paris,<br />

Valence <strong>et</strong> Valenciennes : 17 centres<br />

« Savoirs <strong>pour</strong> réussir » accueillent<br />

plus de 700 jeunes en difficultés<br />

sociale <strong>et</strong> linguistique.<br />

Ces jeunes sont accompagnés par<br />

400 adultes bénévo<strong>les</strong>, formés par<br />

la <strong>Fondation</strong>.<br />

AGIR CONTRE L’ILLETTRISME<br />

77


DIX-SEPT<br />

centres existent en 2007<br />

Depuis 2003, près de neuf cents jeunes ont pu bénéficier du<br />

double accompagnement qui caractérise « Savoirs <strong>pour</strong> réussir »<br />

<strong>et</strong> sept cents en 2007.<br />

Reprendre un contact avec la lecture, l’écriture, le calcul, r<strong>et</strong>rouver<br />

le goût d’apprendre, en saisir l’utilité, reprendre confiance en soi<br />

<strong>pour</strong> oser se dessiner un avenir, trouver un sens au mot « demain »,<br />

sont <strong>les</strong> étapes d’un long cheminement où <strong>les</strong> jeunes ne s’aventurent<br />

pas seuls.<br />

Ainsi <strong>les</strong> tuteurs qui assurent un accompagnement plusieurs mois<br />

durant, soit de manière individuelle, soit de manière collective,<br />

jouent-ils un rôle primordial. Ces hommes <strong>et</strong> ces femmes, formés<br />

par la <strong>Fondation</strong>, ont choisi de donner du temps, de l’énergie <strong>et</strong><br />

de la conviction <strong>pour</strong> assurer la transmission du goût d’apprendre,<br />

<strong>et</strong> le plaisir de partager sans cesse renouvelé dans la continuité du<br />

lien intergénérationnel.<br />

…<br />

Rencontre annuelle des chefs de proj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> responsab<strong>les</strong> des centres « Savoirs <strong>pour</strong> réussir », le 1 er avril 2008 à Paris<br />

79


La <strong>Fondation</strong> initie la mise en œuvre de « Savoirs <strong>pour</strong> réussir ».<br />

Grâce à ses équipes au siège, elle assure la mise en place <strong>et</strong> la<br />

cohérence de la démarche, le suivi des jeunes <strong>et</strong> la formation des<br />

tuteurs bénévo<strong>les</strong>.<br />

C<strong>et</strong>te formation est en eff<strong>et</strong> essentielle. Le cursus de formation,<br />

d’une durée de quatre jours, se répartit en trois modu<strong>les</strong>. Le programme<br />

pédagogique est constitué d’apports à la fois pratiques <strong>et</strong><br />

théoriques. Sont abordés la problématique de l’ill<strong>et</strong>trisme, l’accompagnement,<br />

la posture du bénévole <strong>et</strong> le fonctionnement d’un site.<br />

L’ensemble est étayé par un r<strong>et</strong>our d’expériences <strong>et</strong> des témoignages<br />

de bénévo<strong>les</strong> <strong>et</strong> de jeunes.<br />

En 2008, des formations nationa<strong>les</strong> autour des problématiques<br />

spécifiques du public « Savoirs <strong>pour</strong> réussir » vont être mises en<br />

place, notamment de méthodologie d’atelier de réconciliation<br />

avec l’écrit. Pour Alain Bentolila, vice-président de la <strong>Fondation</strong> :<br />

« Il est impératif que dans toutes <strong>les</strong> associations “ Savoirs <strong>pour</strong> réussir ” la<br />

formation des tuteurs, dispensée par la <strong>Fondation</strong>, s’appuie sur des fondements<br />

stab<strong>les</strong> <strong>et</strong> constants qui modèlent la fonction <strong>et</strong> le rôle que joueront tous <strong>les</strong><br />

tuteurs. Il ne saurait être de tuteur “ Savoirs <strong>pour</strong> réussir” qui n’ait été formé.»<br />

« Il ne saurait être de tuteur “ Savoirs <strong>pour</strong><br />

réussir ” qui n’ait été formé. »<br />

Alain Bentolila<br />

Atelier pédagogique organisé par Planète Slam avec <strong>les</strong> jeunes de « Savoirs <strong>pour</strong> réussir »,<br />

le 3 avril 2008, à Grenoble.<br />

81


DES FORMATEURS<br />

formés<br />

Le dispositif «Savoirs <strong>pour</strong> réussir » repose sur l’engagement de<br />

tuteurs bénévo<strong>les</strong>. Quatre cents adultes bénévo<strong>les</strong> accompagnent<br />

aujourd’hui, de manière individuelle ou <strong>pour</strong> l’animation d’ateliers<br />

pédagogiques, <strong>les</strong> jeunes des dix-sept centres en activité. Ces<br />

femmes <strong>et</strong> ces hommes, actifs ou r<strong>et</strong>raités, veulent redonner aux<br />

jeunes la confiance nécessaire <strong>pour</strong> r<strong>et</strong>rouver le goût d’apprendre.<br />

Un point commun donc : l’envie de se rendre utile.<br />

Faciliter l’accès aux savoirs, donner le goût de découvrir, transm<strong>et</strong>tre<br />

<strong>les</strong> connaissances : voilà le rôle de ce « maïeuticien » contemporain qui<br />

doit aussi réparer <strong>les</strong> déchirures socia<strong>les</strong> <strong>et</strong> contribuer à r<strong>et</strong>isser<br />

<strong>les</strong> liens indispensab<strong>les</strong> à une vie en société.<br />

…<br />

Francis Lavoine, directeur du département de lutte contre l’ill<strong>et</strong>trisme<br />

83


Mais, <strong>pour</strong> <strong>les</strong> amener à réaliser ce que sera leur mission <strong>et</strong> <strong>pour</strong><br />

leur donner <strong>les</strong> moyens de réussir, la <strong>Fondation</strong> a mis en place<br />

une formation spécifique. Centrée sur des apports théoriques <strong>et</strong><br />

pratiques, c<strong>et</strong>te formation dure quatre jours. Elle se déroule en<br />

trois cessions complémentaires :<br />

« Savoirs <strong>pour</strong> réussir, <strong>les</strong> essentiels »<br />

Un premier module présente en détail le dispositif « Savoirs <strong>pour</strong><br />

réussir », le fonctionnement, l’organisation d’une association <strong>et</strong> le<br />

rôle des <strong>Caisses</strong> d’Epargne. Elément clé du principe de « Savoirs<br />

<strong>pour</strong> réussir » : <strong>les</strong> tuteurs n’auront pas <strong>pour</strong> mission d’apprendre<br />

aux jeunes à lire <strong>et</strong> à écrire mais de leur redonner le goût d’apprendre<br />

à partir de leurs propres centres d’intérêt.<br />

« Le rapport à l’écrit »<br />

Tordre le cou à de vraies fausses idées sur ce suj<strong>et</strong>, faire le tour<br />

des difficultés qui ne vont pas manquer de se présenter. Grâce à<br />

ce second module, <strong>les</strong> futurs tuteurs appréhendent mieux la réalité<br />

à laquelle <strong>les</strong> jeunes sont confrontés. Les témoignages vidéo diffusés<br />

sont très uti<strong>les</strong> <strong>pour</strong> réaliser ce travail sur <strong>les</strong> représentations.<br />

« La communication interpersonnelle »<br />

Très pragmatique, ce dernier module donne aux tuteurs <strong>les</strong> clés<br />

nécessaires <strong>pour</strong> une bonne communication avec <strong>les</strong> jeunes.<br />

A partir de différentes situations, exercices <strong>et</strong> tests sont proposés<br />

<strong>pour</strong> m<strong>et</strong>tre en scène <strong>les</strong> difficultés <strong>et</strong> <strong>les</strong> surmonter. « Le rôle d’un<br />

tuteur est de lancer des bouées <strong>et</strong> c’est aux jeunes de <strong>les</strong> attraper, ou non…»,<br />

précise Francis Lavoine. Il <strong>pour</strong>suit : « leur motivation ne fait pas<br />

tout. L’adaptabilité, la flexibilité <strong>et</strong> le discernement sont <strong>les</strong> facteurs de la<br />

réussite.» Il est par ailleurs convaincu que <strong>les</strong> tuteurs doivent avoir<br />

Danielle Zatti <strong>et</strong> Mohamed Sarhani, stagiaires lors de la formation des tuteurs, <strong>les</strong> 26 <strong>et</strong><br />

27 février 2008, à Lens<br />

85


conscience des échecs potentiels qui <strong>les</strong> attendent. Ces échecs<br />

font partie des étapes d’une relation de confiance, toujours à<br />

construire.<br />

Elément important de la politique de soutien menée par la<br />

<strong>Fondation</strong>, « Savoirs <strong>pour</strong> réussir » fait l’obj<strong>et</strong> d’un séminaire annuel.<br />

Chefs de proj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> tuteurs des dix-sept centres étaient au rendezvous<br />

avec Alain Bentolila, le 1 er avril 2007. Comment évaluer le<br />

dispositif « Savoirs <strong>pour</strong> réussir » ? C<strong>et</strong>te question a été au centre<br />

des débats. Alain Bentolila a souligné l’importance de m<strong>et</strong>tre en<br />

évidence des critères qui ne soient pas seulement <strong>les</strong> résultats<br />

d’un parcours unique, c’est-à-dire un parcours abouti, mais qui<br />

reflètent la di<strong>vers</strong>ité des parcours des jeunes accueillis.<br />

Second thème abordé lors de c<strong>et</strong>te rencontre : <strong>les</strong> modes de<br />

recrutement des jeunes. Développer <strong>les</strong> démarches de manière à<br />

compléter <strong>les</strong> relais mis en place grâce à la journée d’appel de préparation<br />

à la Défense, jouer la carte de la proximité <strong>et</strong> partir à la<br />

rencontre des jeunes sont <strong>les</strong> pistes proposées.<br />

Pour Thierry Koffmann, <strong>les</strong> premières rencontres dans <strong>les</strong> quartiers<br />

nord de Marseille ont été un choc. « Le choc de rencontrer des<br />

jeunes d’un milieu social si différent du mien. » Pour Jean-Paul Dumain,<br />

l’engagement social a toujours fait partie de sa culture. « C<strong>et</strong>te<br />

activité, précise-t-il, me perm<strong>et</strong> de mesurer <strong>les</strong> difficultés des jeunes qui<br />

peuvent être nos voisins de palier. »<br />

En haut : Thierry Koffmann, chef de proj<strong>et</strong> à Alès<br />

En bas : Jean-Paul Dumain, président de « Savoirs <strong>pour</strong> réussir » Auvergne-Limousin<br />

87


DES JEUNES<br />

<strong>pour</strong> des jeunes<br />

Reportage réalisé à « Savoirs <strong>pour</strong> réussir » Valenciennes,<br />

le 14 décembre 2007<br />

Maxime Kouadio <strong>et</strong> Sophie Rasseneur sont tous deux étudiants.<br />

Ils viennent de l’Association de la <strong>Fondation</strong> Etudiante <strong>pour</strong> la<br />

Ville qui m<strong>et</strong> en contact des jeunes étudiants avec des jeunes en<br />

difficultés. Ils sont notamment chargés de la mise en œuvre du<br />

partenariat avec l’association Culture du Cœur qui m<strong>et</strong> à disposition<br />

des places de spectac<strong>les</strong> non vendues auprès des associations<br />

qui accompagnent des personnes en situation d’exclusion.<br />

Les deux jeunes étudiants ont choisi de donner du temps <strong>et</strong> d’aider<br />

<strong>les</strong> personnes de «Savoirs <strong>pour</strong> réussir» Valenciennes.<br />

…<br />

89


Martine Lavorel, chef de proj<strong>et</strong> du centre « Savoirs <strong>pour</strong> réussir »<br />

de Valenciennes a choisi de faire confiance à Maxime <strong>et</strong> Sophie<br />

car elle sait par expérience que <strong>les</strong> jeunes sont <strong>les</strong> mieux placés<br />

<strong>pour</strong> transm<strong>et</strong>tre désirs <strong>et</strong> énergie aux fil<strong>les</strong> <strong>et</strong> garçons qu’elle<br />

accueille <strong>et</strong> leur redonner ainsi le goût d’apprendre.<br />

« Que nous soyons nous aussi jeunes est très important. Le contact est<br />

immédiat <strong>et</strong> il est beaucoup plus facile de <strong>les</strong> inciter à venir avec nous,<br />

dans des lieux qu’ils n’auraient jamais envisagé de visiter. Avec des<br />

adultes, <strong>les</strong> propositions leur paraissent plus barbantes, trop “ éducatives ”.<br />

Avec nous, c’est une sortie, une découverte. »<br />

Pour Sophie, étudiante en arts plastiques, partager un spectacle avec<br />

un jeune de « Savoirs <strong>pour</strong> réussir », c’est « partager un émerveillement<br />

nécessaire à l’enrichissement personnel. Quand on se trouve devant<br />

un spectacle de danse par exemple, qui paraît si terne à la télé, là, en<br />

direct, on est touché sans savoir <strong>pour</strong>quoi. L’ouverture culturelle est une<br />

découverte de soi-même, un moment d’apprentissage avec beaucoup<br />

d’émotion. Ils prennent c<strong>et</strong>te force-là. Impossible après d’oublier. »<br />

Ils sont d’accord tous <strong>les</strong> deux, « de <strong>les</strong> voir dans un état de surprise<br />

<strong>et</strong> d’émerveillement, nous donne aussi beaucoup d’énergie. Quand on voit<br />

un jeune, qui n’a pas eu la même chance que nous, s’appuyer sur une<br />

impulsion, c’est formidable. Que c<strong>et</strong>te impulsion lui perm<strong>et</strong>te de se sortir<br />

de ses difficultés d’existence nous donne beaucoup de fierté. Et puis c<strong>et</strong>te<br />

forme d’engagement nous amène aussi à faire autre chose que de simp<strong>les</strong><br />

études. C’est bien <strong>les</strong> études mais… c’est insuffisant. Le temps de l’uni<strong>vers</strong>ité<br />

est en principe aussi un temps de rencontres, de liens, un temps de l’inutile.<br />

Eh bien ! Grâce à ces deux associations <strong>et</strong> à “ Savoirs <strong>pour</strong> réussir ”, <strong>les</strong> jeunes<br />

en difficulté entendent parler des proj<strong>et</strong>s, ils viennent <strong>et</strong> ils reviennent<br />

parce qu’ici il y a des liens qui se forment. »<br />

« L’ouverture culturelle est une découverte<br />

de soi-même, un moment d’apprentissage<br />

avec beaucoup d’émotion. »<br />

Sophie Rasseneur<br />

En haut : Martine Lavorel, chef de proj<strong>et</strong> du centre « Savoirs <strong>pour</strong> réussir » Valenciennes<br />

En bas : Maxime Kouadio <strong>et</strong> Sophie Rasseneur, étudiants qui accompagnent <strong>les</strong> jeunes de<br />

« Savoirs <strong>pour</strong> réussir » Valenciennes<br />

91


LA PLUME<br />

<strong>et</strong> le calame *<br />

Reportage réalisé à « Savoirs <strong>pour</strong> réussir » Valenciennes,<br />

le 14 décembre 2007<br />

Ouadi Jamal est peintre <strong>et</strong> calligraphe. Il intervient en qualité de<br />

bénévole auprès des jeunes de « Savoirs <strong>pour</strong> réussir » à Valenciennes<br />

<strong>et</strong> l’atelier de calligraphie qu’il propose suscite de la curiosité<br />

d’abord, un vif intérêt par la suite. Ses outils sont le calame, la<br />

plume, le pinceau, ce qui change tout <strong>pour</strong> l’écriture car, avec ces<br />

instruments-là, …<br />

…<br />

* Roseau taillé utilisé dans l’Antiquité <strong>pour</strong> écrire<br />

93


“On r<strong>et</strong>rouve la sensation d’écrire, dit-il. Or, tout apprentissage passe<br />

par la sensation <strong>et</strong> le sentiment . Ça pique, ça tache, ça sent <strong>les</strong> encres <strong>et</strong><br />

<strong>les</strong> pigments, ça peut b<strong>les</strong>ser… Il faut faire attention <strong>et</strong>, par conséquent,<br />

on apprend à faire attention ! Piquer la curiosité est un prétexte <strong>pour</strong><br />

amener tout doucement <strong>les</strong> jeunes <strong>vers</strong> l’écriture. Il est vrai que le pinceau,<br />

le calame ou la plume sont trois outils qui à la fois attirent beaucoup <strong>et</strong><br />

perm<strong>et</strong>tent en même temps trois approches différentes de l’écriture. Le<br />

résultat n’est pas du tout le même. Et puis il faut en prendre soin, laver<br />

<strong>et</strong> essuyer le pinceau, tailler le calame, <strong>et</strong>c. La démarche semble plus<br />

ludique <strong>et</strong> surtout on évite le stylo qui peut rappeler des mauvais souvenirs,<br />

<strong>les</strong> fautes répétées, la difficulté d’écrire, l’anxiété… »<br />

Et, <strong>pour</strong> Ouadi Jamal, l’outil sert aussi à affûter son intelligence.<br />

« La calligraphie est l’image de la parole <strong>et</strong> <strong>les</strong> Arabes disent qu’elle est<br />

aussi la peinture de la pensée. Il faut par conséquent affûter le calame<br />

comme on affûte sa pensée <strong>et</strong> le premier résiste tout autant que la seconde.<br />

Apprendre à maîtriser ses outils d’écriture qui résistent perm<strong>et</strong> d’apprendre<br />

aussi à faire attention au langage. »<br />

Intarissable, le calligraphe insiste : « Comme <strong>les</strong> outils multiformes,<br />

le langage peut b<strong>les</strong>ser, être malhabile ou au contraire faire du bien.<br />

Quand ils utilisent le calame, <strong>les</strong> plumes <strong>et</strong> le pinceau, je vois <strong>les</strong> visages<br />

de ces jeunes : ils sont heureux ! Du coup, l’écriture leur fait moins peur.<br />

Ils s’appliquent, ils respectent <strong>les</strong> règ<strong>les</strong> <strong>et</strong> <strong>les</strong> contraintes. Avec son stylo par<br />

exemple, malgré la ligne du cahier, J. a du mal à ne pas écrire <strong>vers</strong> le haut.<br />

Alors qu’avec la plume, il a parfaitement tracé le 8 à réaliser.<br />

”<br />

« Quand ils utilisent le calame, <strong>les</strong> plumes<br />

<strong>et</strong> le pinceau, je vois <strong>les</strong> visages de ces<br />

jeunes : ils sont heureux ! »<br />

Ouadi Jamal<br />

Atelier calligraphie à «Savoirs <strong>pour</strong> reussir » Valenciennes.<br />

95


Une fois la confiance installée, lorsque <strong>les</strong> jeunes réalisent qu’ils<br />

peuvent écrire <strong>et</strong> maîtriser <strong>les</strong> outils, il est possible d’aller plus loin.<br />

« Vous savez, ici un jeune sur deux a un de ses deux parents qui vient<br />

du Maghreb <strong>et</strong> qu’il ne connaît pas. Il y a un vide d’identité important.<br />

Certains me demandent de leur apprendre l’arabe, d’autres veulent écrire<br />

en calligraphie. L’écriture est un r<strong>et</strong>our aux racines <strong>et</strong> un voyage autour<br />

de sa propre identité. Si celle-ci est trop compliquée, accéder à l’écriture<br />

est difficile. »<br />

Ce même jour, Ouadi Jamal <strong>et</strong> Martine Lavorel ont organisé un<br />

déjeuner à l’Association des Paralysés de France. Les jeunes de<br />

« Savoirs <strong>pour</strong> réussir » vont pouvoir rencontrer <strong>les</strong> jeunes handicapés,<br />

voir aussi <strong>les</strong> travaux réalisés par eux en calligraphie.<br />

Dans <strong>les</strong> échanges très spontanés <strong>et</strong> pleins d’humour autour de la<br />

table, le silence intérieur se fait où chacun compare ses difficultés,<br />

puis <strong>les</strong> oublie. Ce qui fait dire à V. pensive qui observe depuis un<br />

p<strong>et</strong>it moment sa voisine d’en face : « Je sais ce que j’aimerais faire :<br />

des séances d’esthétique <strong>pour</strong> coiffer, maquiller, pomponner <strong>les</strong> fil<strong>les</strong>… <strong>les</strong><br />

rendre plus bel<strong>les</strong> ! »<br />

« Je sais ce que j’aimerais faire :<br />

des séances d’esthétique <strong>pour</strong> coiffer,<br />

maquiller, pomponner <strong>les</strong> fil<strong>les</strong>…<br />

<strong>les</strong> rendre plus bel<strong>les</strong>. »<br />

Valérie<br />

Déjeuner organisé entre <strong>les</strong> jeunes de « Savoirs <strong>pour</strong> réussir » <strong>et</strong> <strong>les</strong> jeunes de l’APF Valenciennes.<br />

97


PHARAON<br />

<strong>et</strong> moi<br />

Reportage réalisé à « Savoirs <strong>pour</strong> réussir » Valenciennes,<br />

le 8 janvier 2008.<br />

« Moi <strong>et</strong> Pharaon on est au même endroit aujourd’hui !<br />

Quand tu penses qu’il était vivant il y a quatre mille ans ! Mais <strong>pour</strong>quoi<br />

la visite se fait-elle dans le noir ? » Jérôme pose question sur question<br />

<strong>et</strong> Nicolas qui semble tout savoir sur <strong>les</strong> Egyptiens, répond. « Les<br />

sculptures ont besoin de pénombre <strong>pour</strong> ne pas être abîmées. »<br />

En 2007, Valenciennes est devenue capitale régionale de la culture.<br />

Aussi Martine Lavorel a-t-elle saisi l’occasion…<br />

…<br />

Exposition Pharaon à Valenciennes, pilotée par des médiatrices du Conseil général du Nord.<br />

99


“Après l’exposition sur la magie de l’écrit, à la médiathèque de<br />

Louvroil, nous proposons aux jeunes de venir visiter l’exposition Pharaon<br />

avec Maxime <strong>et</strong> Sophie. Ils reconnaissent <strong>les</strong> outils de calligraphie, <strong>les</strong> hiéroglyphes<br />

vus avec Ouadi Jamal. Tout fait sens <strong>et</strong>, à tra<strong>vers</strong> <strong>les</strong> liens tissés,<br />

ils peuvent s’ouvrir avec curiosité à une autre culture. Nicolas sait beaucoup<br />

de choses sur <strong>les</strong> pharaons ! Et que nous dis-tu d’Akhenaton ? »<br />

La médiatrice du Conseil régional qui assure la visite <strong>pour</strong> le<br />

p<strong>et</strong>it groupe de « Savoirs <strong>pour</strong> réussir » relance l’intérêt du groupe.<br />

Tous <strong>les</strong> jeunes de « Savoirs <strong>pour</strong> réussir » sont là. Il va falloir<br />

canaliser <strong>les</strong> énergies <strong>et</strong> répondre aux questions qui fusent.<br />

Nicolas, très sûr de lui : « Oh oui ! Je connais bien toute c<strong>et</strong>te histoire.<br />

Je regarde des DVD sur <strong>les</strong> égyptiens <strong>et</strong> je lis leur vie dans des magasines.<br />

La double couronne, le cobra, la barbich<strong>et</strong>te, c’est bien un pharaon. »<br />

« Oh mais il ne ressemble pas aux autres, souligne Jérôme. On dirait<br />

un chinois <strong>et</strong> il a de grandes oreil<strong>les</strong> ! »<br />

Nicolas trépigne d’impatience de dire qui est Akhenaton.<br />

Il se nommait également Aménophis IV <strong>et</strong> avait établi une nouvelle<br />

cité dédiée à un seul Dieu, Aton. A chaque fois la jeune médiatrice<br />

enrichit le propos, apporte de nouvel<strong>les</strong> connaissances <strong>et</strong> se plie<br />

à la curiosité foisonnante de ses jeunes interlocuteurs.<br />

La région Nord-Pas-de-Calais a mis en eff<strong>et</strong> à la disposition de<br />

tous <strong>les</strong> responsab<strong>les</strong> de groupe une médiation culturelle <strong>et</strong> des<br />

dossiers préalab<strong>les</strong> <strong>pour</strong> préparer <strong>les</strong> visites. Des accompagnatrices<br />

assurent la prise en charge de jeunes publics qui ont peu<br />

l’habitude de fréquenter <strong>les</strong> musées <strong>et</strong> leur proposent des pistes<br />

de réflexion complémentaires <strong>pour</strong> après la visite.<br />

Les jeunes visiteurs qui sont allés à la rencontre de Pharaon vont<br />

pouvoir ainsi se le remémorer <strong>et</strong> en reparler. Ils <strong>pour</strong>ront expliquer<br />

aux autres ce qu’ils ont vu, <strong>et</strong>, surtout, ils continueront à pratiquer<br />

la calligraphie avec l’image du scribe dans le coin de leurs yeux.<br />

Ils ne seront plus jamais tout à fait seuls face à l’écriture.<br />

« L’écriture est un r<strong>et</strong>our aux racines <strong>et</strong> un<br />

voyage autour de sa propre identité.»<br />

Ouadi Jamal<br />

Voyage dans une culture de l’écriture.<br />

101


SOUTENIR<br />

A l’issue d’une évaluation de ses<br />

opérations d’intérêt général,<br />

réalisée en 2006, d’un ensemble<br />

de proj<strong>et</strong>s parvenus au terme de<br />

leurs trois années de soutien, <strong>et</strong><br />

au vu des conclusions positives,<br />

la <strong>Fondation</strong> a décidé de recentrer<br />

son action dans le domaine<br />

de l’autonomie.<br />

Innovants <strong>et</strong> avec <strong>pour</strong> vocation<br />

d’être diffusés <strong>et</strong> essaimés,<br />

<strong>les</strong> proj<strong>et</strong>s financés par la<br />

<strong>Fondation</strong> s’inscrivent désormais<br />

dans neuf opérations d’intérêt<br />

général.<br />

103


NEUF OIG<br />

<strong>et</strong> soixante-dix-sept proj<strong>et</strong>s financés<br />

En 2007, 4,1 millions d’euros ont été consacrés aux opérations<br />

d’intérêt général grâce à la détermination des <strong>Caisses</strong> d’Epargne<br />

<strong>et</strong> des filia<strong>les</strong> du Groupe.<br />

Le mécénat du pôle autonomie a été en 2007 essentiellement centré<br />

sur l’aide au logement adapté, l’apport des nouvel<strong>les</strong> technologies<br />

de l’information <strong>et</strong> de la communication, de la robotique, le développement<br />

des réseaux <strong>et</strong> l’aide aux aidants.<br />

Quarante-huit proj<strong>et</strong>s ont été soutenus financièrement au cours de<br />

c<strong>et</strong> exercice.<br />

…<br />

Rodolphe Gelin, responsable robotique, réalité virtuelle <strong>et</strong> ingénierie de la connaissance au CEA LIST,<br />

le 29 novembre 2007.<br />

105


En 2007, la <strong>Fondation</strong> a soutenu 77 proj<strong>et</strong>s, engageant<br />

un montant total de 4,1 millions d’euros de dons<br />

Dans le domaine de l’autonomie<br />

La mise en réseau des services <strong>et</strong> l’adaptation<br />

du logement à la perte d’autonomie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 949 K€<br />

L’aide aux aidants <strong>et</strong> droits des personnes . . . . . . . . . . . . . . . . . 149 K€<br />

Santé publique <strong>et</strong> perte de l’autonomie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 360 K€<br />

Soutiens di<strong>vers</strong> . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 346 K€<br />

Dans le domaine de l’exclusion sociale<br />

Lutte contre l’ill<strong>et</strong>trisme<br />

« Savoirs <strong>pour</strong> réussir » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 000 K€<br />

Mieux lire, mieux écrire <strong>pour</strong> mieux accompagner . . . . . . . . . . . 27 K€<br />

Les soutiens, outils <strong>et</strong> recherches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 799 K€<br />

Exclusion sociale<br />

Habitat <strong>et</strong> santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 342 K€<br />

Innovation <strong>et</strong> insertion par l’économique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174 K€<br />

Autonomie, trois moments forts en 2007<br />

• Le Prix « confort de vie » accompagné par le Crédit Foncier de<br />

France, <strong>pour</strong> une seconde année, a récompensé en septembre<br />

2007 trois nouvel<strong>les</strong> initiatives significatives dans le domaine du<br />

logement adapté <strong>et</strong> ce dans une perspective de développement<br />

durable.<br />

Le premier prix a été attribué à Sipéa Habitat <strong>pour</strong> la création<br />

d’une maison relais à Poitiers, le deuxième prix à l’association<br />

pension de famille à Bauer <strong>pour</strong> la création <strong>et</strong> la gestion d’un<br />

ensemble de studios destinés à des personnes en situation d’exclusion<br />

<strong>et</strong> des personnes en perte d’autonomie. Le troisième prix<br />

a été décerné à Adoma <strong>pour</strong> la création d’une maison relais à Caen.<br />

En haut : Patrick Goh<strong>et</strong>, délégué interministériel aux personnes handicapées <strong>et</strong> président du<br />

comité de pilotage des opérations d’intérêt général de la <strong>Fondation</strong>.<br />

En bas : Riadh Cammoun, directeur du laboratoire List du CEA.<br />

107


• Réapprendre à conduire <strong>pour</strong> réapprendre à vivre<br />

Avec Ecureuil IARD , le réseau Comète, le centre de rééducation<br />

fonctionnelle de Kerpape <strong>et</strong> la mobilisation de la Caisse<br />

d’Epargne Br<strong>et</strong>agne-Pays de Loire, une action exemplaire, initiée<br />

en 2006, a permis en 2007 à des personnes lourdement handicapées<br />

de réapprendre à conduire, lors de leur séjour en rééducation,<br />

<strong>et</strong> de passer de nouveau le permis sur un véhicule mini manche.<br />

Pour le docteur Busnel, président du réseau Comète France, ce<br />

proj<strong>et</strong> est né d’un constat : « J’ai trop longtemps entendu des personnes<br />

devenues tétraplégiques dire qu’il aurait mieux valu <strong>les</strong> laisser mourir.<br />

C’est dire l’isolement auquel el<strong>les</strong> sont confrontées. Je me suis demandé<br />

comment leur perm<strong>et</strong>tre d’effectuer des gestes simp<strong>les</strong> <strong>pour</strong> gagner en autonomie<br />

? Or un des symbo<strong>les</strong> de l’autonomie, c’est la voiture. Conduire,<br />

c’est se déplacer, partir en vacances, emmener sa famille, accompagner ses<br />

enfants à l’école…»<br />

Réapprendre à conduire <strong>pour</strong> réapprendre à vivre. Le centre de<br />

Kerpape a ainsi bénéficié d’un soutien de 115 000 euros <strong>pour</strong><br />

financer l’achat d’un véhicule d’apprentissage <strong>et</strong> cent cinquante<br />

permis de conduire.<br />

Signé en novembre 2007 <strong>et</strong>, dans le même esprit, entre la <strong>Fondation</strong>,<br />

Ecureuil IARD , le réseau Comète, la Caisse Nord-France-Europe<br />

<strong>et</strong> c<strong>et</strong>te fois le centre de rééducation <strong>et</strong> de réadaptation fonctionnel<strong>les</strong><br />

de Berck-sur-Mer, le deuxième vol<strong>et</strong> prévoit également le financement<br />

d’un véhicule auto-école de type mini manche ainsi que le<br />

financement de cinquante à cent cinquante examens de permis de<br />

conduire adaptés. L’ensemble <strong>pour</strong> un montant de 115 000 euros.<br />

«Tout est dans le manche. Au moindre mouvement<br />

du poign<strong>et</strong>, de la main, on prend un risque. »<br />

Jean Mérelle, président du directoire<br />

de la Caisse d’Epargne Nord France Europe<br />

En haut : Alain Christa du CMRRF de Kerpape, Jean Mérelle, président du directoire de la<br />

Caisse d’Epargne Nord France Europe <strong>et</strong> le docteur Michel Busnel, président de l’association<br />

Comète France.<br />

109


• La recherche <strong>et</strong> <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> technologies <strong>pour</strong> simplifier la vie<br />

La convention entre le CEA, le réseau Approche <strong>et</strong> la <strong>Fondation</strong> a<br />

permis au CEA de mener trois années de recherche appliquée<br />

<strong>pour</strong> simplifier quelque peu la vie des personnes handicapées.<br />

Le 29 novembre 2007 dernier, le CEA présentait à son partenaire<br />

le fruit de ses recherches.<br />

Saisir <strong>les</strong> obj<strong>et</strong>s par robots<br />

Vivre alors que l’on souffre de tétraplégie constitue un véritable<br />

défi, de l’ensemble des déplacements à réaliser à la saisie des obj<strong>et</strong>s<br />

<strong>les</strong> plus usuels. Seule la haute technologie <strong>et</strong> la robotique pouvaient<br />

avec beaucoup de travail, de technique <strong>et</strong> d’intelligence, contribuer<br />

à redonner un peu d’autonomie à ces personnes <strong>et</strong> leur ouvrir, de<br />

nouveau, au moins l’espace de leur appartement.<br />

Pendant trois ans, en partenariat avec le réseau Approche, le CEA<br />

– acteur majeur en matière de recherche, de développement <strong>et</strong> d’innovation<br />

– a travaillé sur la réalisation d’un prototype totalement<br />

novateur, l’a testé dans <strong>les</strong> centres de rééducation <strong>et</strong> de réadaptation<br />

fonctionnelle du réseau Approche.<br />

Grâce au nouveau système de vision « Aviso », caméra intelligente<br />

embarquée sur le bras articulé des fauteuils électriques, tous <strong>les</strong><br />

obj<strong>et</strong>s sont désormais accessib<strong>les</strong>… La simplicité d’utilisation a permis<br />

aux personnes hospitalisées dans <strong>les</strong> centres de rééducation<br />

fonctionnelle de s’approprier ce système très rapidement.<br />

Démonstration du système de caméra intelligente AVISO mise au point par le CEA.<br />

111


La kinésithérapie à domicile<br />

L’objectif était de concevoir <strong>et</strong> réaliser le prototype d’un appareillage<br />

programmé par <strong>les</strong> professionnels de la réadaptation. Ce système<br />

perm<strong>et</strong> de reproduire <strong>les</strong> mouvements nécessaires à la rééducation<br />

des bras d’une personne handicapée, le bras kinéhaptique.<br />

Le patient <strong>pour</strong>ra ainsi <strong>pour</strong>suivre sa rééducation chez lui, à la<br />

fréquence recommandée par son kinésithérapeute <strong>et</strong> en dehors de<br />

sa présence. Ce proj<strong>et</strong> est à l’étude depuis 2003 par le CEA LIST,<br />

la plate-forme technologique de Berck-sur-Mer dans le Pas-de-<br />

Calais <strong>et</strong> le centre marin de Pen-Bron à La Turballe, en Loire-<br />

Atlantique.<br />

En 2008, le prototype sera expérimenté dans <strong>les</strong> sites de Berck <strong>et</strong><br />

de Pen-Bron, ainsi que dans le laboratoire de traitement de l’information<br />

médicale du CHU de Brest, ces trois sites faisant partie<br />

de l’association Approche.<br />

Grâce à la robotique <strong>et</strong> à la domotique, le domaine des aides techniques<br />

est aujourd’hui en plein essor. L’ensemble de ces développements<br />

est appelé à s’étendre à la rééducation mais aussi à l’assistance<br />

<strong>pour</strong> l’autonomie des personnes dépendantes. La <strong>Fondation</strong> a été<br />

précurseur <strong>et</strong> <strong>pour</strong>suivra ses efforts dans ce domaine.<br />

Démonstration du bras kinéhaptique mis au point par le CEA.<br />

113


CONDUIRE<br />

c’est vivre<br />

Reportage réalisé le 27 novembre 2007 à Berck-sur-Mer.<br />

Ils sont tous <strong>les</strong> deux moniteurs d’auto-école, spécialisés dans le<br />

réapprentissage de la conduite automobile <strong>pour</strong> personnes handicapées.<br />

Jean-Michel Hatzif travaille au centre de rééducation <strong>et</strong><br />

réadaptation fonctionnel<strong>les</strong> à Berck <strong>et</strong> Alain Christa au centre<br />

mutualiste de rééducation <strong>et</strong> réadaptation fonctionnel<strong>les</strong> de<br />

Kerpape. Tous deux réapprennent à des personnes accidentées <strong>et</strong><br />

handicapées à conduire de nouveau sur un véhicule mini manche.<br />

Evaluations, examens, angoisse, espoir… Ils accompagnent<br />

chaque année des dizaines d’hommes <strong>et</strong> de femmes sur ce chemin<br />

de l’effort. Les voilà ici qui partagent <strong>les</strong> mêmes difficultés <strong>et</strong><br />

aussi le même bonheur de voir de nouveau le sourire aux lèvres<br />

de ceux <strong>et</strong> cel<strong>les</strong> qui reconduisent. Enfin !<br />

Pour eux, conduire, c’est vivre !<br />

…<br />

A gauche : Alain Christa, à droite : Jean-Michel Hatzif, moniteurs qui réapprennent à conduire aux personnes handicapées.<br />

115


“Lors de l’évaluation préalable au réapprentissage, <strong>les</strong> patients se<br />

voient contraints de faire face à toute une série de réalités insupportab<strong>les</strong>.<br />

Très dur. Oui c’est vraiment très dur d’annoncer à quelqu’un qu’il ne<br />

<strong>pour</strong>ra plus conduire. La machine, la technique peuvent pallier certaines<br />

déficiences motrices, mais el<strong>les</strong> ne peuvent pas remédier aux déficiences<br />

intellectuel<strong>les</strong>. Cel<strong>les</strong> liées à un traumatisme crânien par exemple. Souvent<br />

dans ces cas-là, nous devons faire face au chantage : <strong>les</strong> personnes menacent<br />

de se suicider. Ceux <strong>et</strong> cel<strong>les</strong> qui ont des appuis tentent de nous faire<br />

changer d’avis.<br />

C’est <strong>pour</strong> c<strong>et</strong>te raison que le suivi <strong>et</strong> le soutien de l’équipe du centre sont<br />

très importants, précise Alain Christa qui ajoute : « Les patients ont<br />

besoin d’être accompagnés. Accompagnés dans leurs désillusions <strong>et</strong> leurs<br />

chagrins <strong>pour</strong> pouvoir accepter des réalités très diffici<strong>les</strong> <strong>et</strong> nous, nous avons<br />

besoin d’être soutenus dans notre action. Car, lors de l’évaluation à l’éventualité<br />

du réapprentissage ils se voient contraints de faire face à des réalités<br />

insupportab<strong>les</strong>. »<br />

Pour Jean-Michel Hatzif : « Le besoin d’autonomie est là, très présent<br />

<strong>et</strong> la voiture est essentielle. Pour la vie professionnelle, elle est essentielle.<br />

Et <strong>pour</strong> la vie tout court, elle est capitale. Comment sortir faire un tour<br />

<strong>et</strong> se changer <strong>les</strong> idées sans voiture ? La voiture est synonyme de mouvement.<br />

Conduire à nouveau perm<strong>et</strong> de r<strong>et</strong>rouver la liberté <strong>et</strong> de reprendre<br />

sa place dans la famille. Surtout <strong>pour</strong> un homme, se faire conduire n’est<br />

pas très sympa <strong>et</strong> conduire à nouveau ses enfants à l’école ou en balade,<br />

c’est formidable !<br />

…<br />

Jean-Luc Roussel, responsable ortho-prothésiste, dans l’atelier de conception <strong>et</strong> de réalisation<br />

des prothèses du CRRF, à Berck.<br />

117


Le réapprentissage de la conduite sur mini manche apparaît alors comme un<br />

défi à relever. De quoi va-t-on vraiment être capable ? R<strong>et</strong>rouver la liberté<br />

<strong>et</strong> obtenir le fameux papier rose, vous n’imaginez pas ce que cela réveille.<br />

Ils se souviennent tous de ce p<strong>et</strong>it papier, oblitéré après leur accident par<br />

un tampon de la préfecture : “ annulé ”. On réveille un traumatisme car<br />

<strong>pour</strong> la plupart d’entre eux, ce n’est pas une infraction qui <strong>les</strong> a amenés ici.<br />

Ils vont devoir aussi revivre leur accident <strong>et</strong> souvent, la première fois qu’ils<br />

sont au volant, ils pleurent. C’est une très grande émotion quand on n’a<br />

pas reconduit depuis dix ou quinze ans de reprendre le volant <strong>et</strong> de r<strong>et</strong>rouver<br />

le mouvement. Certains n’en dorment plus la nuit tant ils sont anxieux,<br />

aussi on évite de communiquer trop tôt la date de l’examen.<br />

”<br />

« Le besoin d’autonomie est là très présent <strong>et</strong> la<br />

voiture est essentielle. Essentielle dans la vie<br />

professionnelle <strong>et</strong> dans la vie tout court ! »<br />

Quand ils le décrochent, c’est le bonheur <strong>pour</strong> tout le monde.<br />

L’effort a été tellement immense…<br />

Jean-Michel Hatzif<br />

119


Santé, hôpital <strong>et</strong> humour<br />

La <strong>Fondation</strong> a été le partenaire du festival « Des bul<strong>les</strong> dans la<br />

perf’ » qui s’est déroulé <strong>les</strong> 22 <strong>et</strong> 23 mars 2008 au centre hospitalier<br />

du Val d’Ariège, à Foix. L’objectif de ce festival était de faire<br />

entrer le dessin humoristique à l’hôpital, de rapprocher à tra<strong>vers</strong><br />

le dessin l’humour des situations de soin.<br />

Pendant deux jours, une série d’ateliers de rencontres <strong>et</strong> de dessins<br />

ont été mis en place accueillant des personnes hospitalisées depuis<br />

une certain temps, des enfants <strong>et</strong> des personnes âgées. En écoutant<br />

ces personnes raconter leur vie à l’hôpital, <strong>les</strong> dessinateurs<br />

ont sorti <strong>les</strong> crayons <strong>et</strong> croqué avec beaucoup de gentil<strong>les</strong>se <strong>et</strong><br />

une pointe d’ironie <strong>les</strong> scènes du quotidien à l’hôpital. Pour le<br />

plus grand plaisir des patients <strong>et</strong> des soignants.<br />

En haut : Claude Lavigne, directeur du centre hospitalier du Val d’Ariège, Valérie Hannon, chargée<br />

de mission à l’Agence Régionale d’Hospitalisation Midi-Pyrénées, Didier-Roland Tabuteau<br />

121


Lutte contre l’exclusion sociale, trois proj<strong>et</strong>s phares<br />

Le mécénat du pôle exclusion sociale a contribué en 2007, sous la<br />

direction de Brigitte Plisson, à renforcer l’organisation du dispositif<br />

« Savoirs <strong>pour</strong> réussir », à soutenir quinze proj<strong>et</strong>s dans le<br />

domaine de la lutte contre l’ill<strong>et</strong>trisme <strong>et</strong> à développer l’OIG<br />

habitat <strong>et</strong> santé, d’une part, <strong>et</strong> l’OIG innovation <strong>et</strong> entreprises<br />

d’insertion, d’autre part.<br />

Ainsi onze proj<strong>et</strong>s ont été soutenus financièrement, à hauteur de<br />

516 000 euros <strong>pour</strong> ces deux dernières opérations d’intérêt général.<br />

• L’Etudiant <strong>et</strong> l’ill<strong>et</strong>trisme<br />

Poursuivant <strong>les</strong> efforts initiés en 2006, le magazine L’Etudiant <strong>et</strong><br />

la <strong>Fondation</strong> se sont associés <strong>pour</strong> lancer un nouvel appel à proj<strong>et</strong>s<br />

centré c<strong>et</strong>te année sur l’ill<strong>et</strong>trisme <strong>et</strong> la citoyenn<strong>et</strong>é. L’ensemble des<br />

proj<strong>et</strong>s seront sélectionnés fin septembre 2008 <strong>et</strong> <strong>les</strong> six prix, <strong>pour</strong><br />

un montant total de 100 000 euros, seront décernés en novembre<br />

2008. Dans le même esprit, le magazine a sensibilisé ses lecteurs<br />

au tra<strong>vers</strong> de six reportages, sur <strong>les</strong> difficultés concrètes rencontrées<br />

par <strong>les</strong> jeunes en situation d’ill<strong>et</strong>trisme.<br />

• Le coup de pouce <strong>pour</strong> <strong>les</strong> maisons relais<br />

Le 7 novembre 2007, la <strong>Fondation</strong>, GCE Habitat <strong>et</strong> Habitat <strong>et</strong><br />

Humanisme se sont engagés <strong>pour</strong> trois ans à soutenir la création<br />

de maisons relais. Mises en place par l’Etat dans le cadre du dispositif<br />

« Accueil, hébergement <strong>et</strong> insertion », <strong>les</strong> maisons relais sont<br />

123


une offre alternative de logement proposée à des personnes en<br />

situation de grande exclusion, trop fragilisées <strong>pour</strong> vivre de façon<br />

autonome dans un logement individuel. L’une des missions essentiel<strong>les</strong><br />

de ces maisons est de créer ou de recréer des liens sociaux.<br />

Ces structures existent depuis un peu plus de deux ans <strong>et</strong> proposent<br />

aujourd’hui 2 750 places. La loi de cohésion sociale prévoyait<br />

la création de 1 600 places supplémentaires en maisons relais d’ici<br />

à fin 2007.<br />

Les maisons associent en général une vingtaine de logements<br />

autonomes à des espaces collectifs tels que la cuisine, le salon, la<br />

salle à manger, le jardin, sous la responsabilité d’un hôte ou d’une<br />

maîtresse de maison. El<strong>les</strong> offrent un cadre de vie de type familial,<br />

qui perm<strong>et</strong> aux résidents de reprendre confiance en eux <strong>et</strong> de<br />

r<strong>et</strong>rouver une vie sociale. Le logement est sans limitation de durée.<br />

En s’appuyant sur son expérience de bailleur social, GCE Habitat<br />

assurera la maîtrise d’ouvrage <strong>et</strong> le portage immobilier de nouvel<strong>les</strong><br />

maisons, prioritairement dans <strong>les</strong> régions où <strong>les</strong> signataires sont<br />

présents.<br />

L’association Habitat <strong>et</strong> Humanisme a contribué au lancement<br />

des maisons relais au plan national. Elle s’est engagée à identifier<br />

en région <strong>les</strong> opportunités de création, ainsi que <strong>les</strong> personnes en<br />

grande difficulté <strong>et</strong> à assurer leur suivi par des équipes bénévo<strong>les</strong>.<br />

Souvent confrontées à des problèmes de santé, <strong>les</strong> personnes<br />

accueillies en maison relais bénéficieront de rencontres d’information<br />

<strong>et</strong> de prévention sur la nutrition, l’hygiène de vie, <strong>les</strong><br />

addictions, la prévention du vieillissement…<br />

La <strong>Fondation</strong> <strong>Caisses</strong> d’Epargne <strong>pour</strong> la solidarité, dans le cadre de<br />

son opération d’intérêt général « habitat <strong>et</strong> santé » <strong>pour</strong>ra financer<br />

la mise en place de ces points info-santé.<br />

Enfin, GCE Habitat encouragera <strong>les</strong> partenariats entre ses filia<strong>les</strong><br />

Entreprises Socia<strong>les</strong> <strong>pour</strong> l’Habitat <strong>et</strong> l’association Habitat <strong>et</strong><br />

Humanisme afin d’assurer l’accompagnement social des famil<strong>les</strong><br />

défavorisées accueillies dans des logements adaptés (PLAI, résidences<br />

socia<strong>les</strong>).<br />

Bernard Usquin, représentant du président d’Habitat <strong>et</strong> Humanisme, Didier-Roland Tabuteau <strong>et</strong><br />

Patrick Lachmann, président du directoire de GCE Habitat lors de la signature de convention<br />

du 7 novembre 2007, à Paris.<br />

125


Les mots sont au festival<br />

« Un festival populaire <strong>et</strong> donc exigeant » a dit Gaëtan Gorce, députémaire<br />

de La Charité-sur-Loire, « Un festival où se mêlent joie de dire,<br />

bonheur de réfléchir <strong>et</strong> plaisir de rire », ajoutait Marc Lecarpentier, président<br />

de l’association Mot-<strong>et</strong>-Mots, « Un festival où la <strong>Fondation</strong><br />

<strong>Caisses</strong> d’Epargne <strong>pour</strong> la solidarité est à la fois partenaire <strong>et</strong> acteur » souhaitait<br />

Didier-Roland Tabuteau, directeur général de la <strong>Fondation</strong>.<br />

Le cru 2008 du festival du Mot aura été tout cela à la fois.<br />

Ateliers, animations, conférences, spectac<strong>les</strong>, soixante rendez-vous<br />

ont été proposés du 4 au 8 juin 2008. Le mot dit, le mot articulé,<br />

le mot murmuré, le mot dansé, le mot chanté, le mot mis en scène <strong>et</strong><br />

le mot diffusé puisque France Inter a accompagné la manifestation<br />

avec le Sept/Neuf week-end. Tous s’y sont attelés, artistes, écrivains,<br />

comédiens, grands lecteurs, <strong>pour</strong> jouer, <strong>pour</strong> dire, <strong>pour</strong> lire,<br />

sur des suj<strong>et</strong>s dont on se détourne trop souvent : la langue de bois<br />

avec Martine Chausson, l’éloge des vieil<strong>les</strong>ses avec Marie-Christine<br />

Barrault, l’autisme <strong>et</strong> le mutisme avec Howard Butten…<br />

Une formidable rencontre autour de ces mots <strong>pour</strong> des ado<strong>les</strong>cents<br />

en situation d’ill<strong>et</strong>trisme des sites « Savoirs <strong>pour</strong> réussir » de<br />

Valenciennes <strong>et</strong> de Grenoble <strong>et</strong> des personnes du centre hospitalier<br />

spécialisé de La Charité-sur-Loire qui souffrent de handicap<br />

psychique.<br />

« Un festival où la <strong>Fondation</strong> <strong>Caisses</strong> d’Epargne<br />

<strong>pour</strong> la solidarité est à la fois partenaire <strong>et</strong> acteur. »<br />

Didier-Roland Tabuteau<br />

« Le bâteau à musique », spectacle présenté lors du festival du Mot par <strong>les</strong> patients <strong>et</strong> <strong>les</strong><br />

soignants du centre hospitalier spécialisé de La Charité-sur-Loire.<br />

127


L’engagement de la <strong>Fondation</strong> en qualité de partenaire <strong>et</strong> d’acteur<br />

a donné une nouvelle coloration au festival. Quand soixante patients<br />

<strong>et</strong> soignants du centre hospitalier spécialisé s’exposent dans un<br />

spectacle qu’ils ont imaginé, mis en scène <strong>et</strong> préparé huit mois<br />

d’affilé – « Le Bateau à musique » ; quand des ado<strong>les</strong>cents des sites<br />

« Savoirs <strong>pour</strong> réussir », à qui l’écriture fait peur, se m<strong>et</strong>tent à dire,<br />

à écrire <strong>et</strong> à scander des textes en rythme, d’abord en atelier à<br />

Valenciennes, à Grenoble puis à La Charité où ils présentent leur<br />

travail lors un spectacle de slam, alors en eff<strong>et</strong> le festival du Mot<br />

devient ce carrefour exigeant <strong>et</strong> populaire, c<strong>et</strong>te croisée des rencontres.<br />

« BA/VA/ZA/KA/MA/SA/PA/TA/PA/DA… Vas-y répète ! » Junajah <strong>et</strong><br />

Tsunami de Planète Slam ne <strong>les</strong> lâchent plus. « Quand tu par<strong>les</strong>, ta<br />

mâchoire doit être réveillée. Recommence ! » Fathi, Guillaume, Benoît,<br />

Jérôme, Sarah, Ibtissame, Lilian, Yannick, Ali, chacun tour à<br />

tour devra répéter, encore, encore <strong>et</strong> encore ! « Non, ce n’est pas un<br />

V, c’est un B… Ecoute ! Et là, ce n’est pas un S mais un Z. On y va !...<br />

Je veux entendre chaque syllabe. Les trois quarts des fautes que vous faites<br />

à l’écrit viennent de là, comme il y a confusion dans <strong>les</strong> sons, il y a<br />

confusion dans <strong>les</strong> l<strong>et</strong>tres. »<br />

Chacun de ces groupes – soutenus par la <strong>Fondation</strong> – a pu ainsi<br />

s’atteler à c<strong>et</strong>te pâte des mots, <strong>les</strong> malaxer, <strong>les</strong> m<strong>et</strong>tre en bouche, <strong>les</strong><br />

apprivoiser, <strong>les</strong> articuler, <strong>les</strong> scander, <strong>les</strong> écrire <strong>et</strong> <strong>les</strong> jouer devant<br />

un public ému par la force <strong>et</strong> la qualité de ce qui lui a été présenté.<br />

Quand Marie-Christine Barrault prête sa voix, ses accents, son<br />

rire <strong>et</strong> sa surprise aux textes de Régine D<strong>et</strong>ambel, extraits de son<br />

dernier ouvrage Le syndrome de Diogène, éloge des vieil<strong>les</strong>ses, quand<br />

son talent d’actrice se concentre sur le vieillissement, ce suj<strong>et</strong> qui<br />

Atelier pédagogique de slam à La Charité-sur-Loire, lors du festival du Mot, avec « Savoirs<br />

<strong>pour</strong> réussir » Valenciennes <strong>et</strong> Grenoble<br />

129


fait peur, ce suj<strong>et</strong> dont beaucoup se détournent <strong>et</strong> qui <strong>pour</strong>tant<br />

concerne aujourd’hui le plus grand nombre, alors le festival du<br />

Mot devient le lieu d’une culture sincère <strong>et</strong> proche des gens.<br />

Et comment Marie-Christine Barrault envisage-t-elle elle-même<br />

le vieillissement ? « Oh ! Je repense à ce que dit Paul Valéry, cité dans<br />

le livre de Régine D<strong>et</strong>ambel. En vieillissant on n’aurait plus qu’un seul<br />

visage dit-il, contrairement à la jeunesse qui serait le temps de tous <strong>les</strong><br />

visages possib<strong>les</strong>. Alors je me dis qu’il vaudra mieux l’avoir en sympathie<br />

ce visage, sinon le tête-à-tête sera difficile. »<br />

Quand enfin Alain Bentolila se prend au mot, vient à la rencontre<br />

de Bernard Cerquiglini <strong>et</strong> Xavier North sur le thème des langues<br />

régiona<strong>les</strong>, le festival du Mot devient débat <strong>et</strong> le vice-président de<br />

la <strong>Fondation</strong> de rappeler : « On n’oublie pas une langue en en apprenant<br />

une autre. On apprend une fois une langue dans sa vie, celle de sa<br />

mère. On apprend donc une seule fois ce que parler veut dire. Une seule<br />

fois dans sa vie un enfant aura ou non la chance que sa mère lui dise : “ Je<br />

ne t’ai pas compris ”, l’engageant ainsi à comprendre qu’ils ne sont pas une<br />

seule <strong>et</strong> même personne, qu’il y a là deux têtes différentes <strong>et</strong> que le langage<br />

va perm<strong>et</strong>tre d’aller d’une tête à l’autre. »<br />

« En vieillissant, note Paul Valéry, on n’aurait<br />

plus qu’un seul visage […]. Alors je me dis qu’il<br />

vaudra mieux l’avoir en sympathie ce visage,<br />

sinon le tête-à-tête sera difficile. »<br />

Marie-Christine Barrault<br />

Les jeunes de Valenciennes <strong>et</strong> Grenoble lors du spectacle de slam final.<br />

131


DÉBATTRE<br />

« On n’a jamais fini de dire ou de<br />

penser. Vivre c’est naître à<br />

chaque instant. La mort survient<br />

quand la naissance s’arrête. La<br />

plupart des hommes meurent<br />

avant même d’être nés, ou bien<br />

on ne sait <strong>pour</strong>quoi, par dépit,<br />

par paresse, par tristesse peutêtre,<br />

un matin, cessent de naître. »<br />

Le syndrome de Diogène,<br />

éloge des vieil<strong>les</strong>ses de Régine<br />

D<strong>et</strong>ambel, extraits lus par Marie-<br />

Christine Barrault, au festival du<br />

Mot, le 5 juin 2008.<br />

133


ECLECTISME<br />

Avec <strong>les</strong> colloques <strong>les</strong> Diagona<strong>les</strong> <strong>et</strong> <strong>les</strong> rencontres des Foca<strong>les</strong>, la<br />

<strong>Fondation</strong> contribue à la réflexion <strong>et</strong> à l’échange, prenant ainsi<br />

progressivement sa place dans le débat public.<br />

Centrées sur <strong>les</strong> actualités des problématiques <strong>sanitaires</strong> <strong>et</strong> socia<strong>les</strong><br />

<strong>pour</strong> <strong>les</strong> Diagona<strong>les</strong> <strong>et</strong> sur <strong>les</strong> publications en lien avec <strong>les</strong> activités<br />

de la <strong>Fondation</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> Foca<strong>les</strong>, ces manifestations perm<strong>et</strong>tent<br />

d’accueillir des personnalités éminentes <strong>et</strong> d’approfondir <strong>les</strong> analyses.<br />

…<br />

Patrick Hescot, président de l’UFSBD, Claire Hédon, journaliste <strong>et</strong> le professeur Claude Jeandel, lors des Diagona<strong>les</strong><br />

du 24 janvier 2008<br />

135


Les Diagona<strong>les</strong><br />

Consacrées à la lutte contre l’exclusion économique, <strong>les</strong><br />

Diagona<strong>les</strong> de mai 2007 se sont tenues autour de trois tab<strong>les</strong><br />

rondes présidées par Alain Bentolila, vice-président de la<br />

<strong>Fondation</strong>, Xavier Emmanuelli, président du Samu Social <strong>et</strong><br />

Jean-Michel Séverino, directeur général de l’Agence Française<br />

de Développement.<br />

Sur le thème de « Santé publique, vieillissement <strong>et</strong> handicap », <strong>les</strong><br />

Diagona<strong>les</strong> de janvier 2008 se sont déroulées sous la présidence<br />

du professeur Françoise For<strong>et</strong>te. Denis Piv<strong>et</strong>eau, directeur général<br />

de la CNSA, a ouvert <strong>les</strong> débats de l’après-midi.<br />

Le professeur Claude Jeandel, Marie-Sophie Dessaulle, le docteur<br />

Gil<strong>les</strong> Kemoun, Patrick Hescot, le docteur Dominique Malauzat,<br />

Nicolas Brun <strong>et</strong> Philippe Lamoureux, sont également venus<br />

apporter leur éclairage <strong>et</strong> leur contribution.<br />

La première table ronde a insisté sur <strong>les</strong> enjeux de la prévention<br />

des maladies liées au vieillissement. Le professeur Françoise For<strong>et</strong>te<br />

a rappelé qu’ « en premier lieu, c’est l’hygiène de vie qui est importante<br />

<strong>pour</strong> prévenir ces maladies par des moyens très simp<strong>les</strong>. »<br />

La deuxième table ronde a été consacrée aux défis de la prise en<br />

charge des personnes âgées <strong>et</strong> handicapées en termes de santé.<br />

En ce qui concerne l’hygiène bucco-dentaire, Patrick Hescot a<br />

insisté sur le fait que lorsque <strong>les</strong> personnes ne peuvent se rendre<br />

dans un cabin<strong>et</strong> dentaire « c’est aux dentistes de se déplacer, de<br />

voir ces personnes, de <strong>les</strong> écouter.»<br />

La troisième table ronde s’est intéressée au rôle des usagers. Pour<br />

Didier-Roland Tabuteau : « le moment est venu de réunir toutes <strong>les</strong><br />

fac<strong>et</strong>tes de l’individu <strong>pour</strong> n’avoir plus qu’une personne face à l’ensemble<br />

des dispositifs <strong>sanitaires</strong>, médico-sociaux <strong>et</strong> sociaux. »<br />

L’ensemble de ces communications a fait l’obj<strong>et</strong>, comme <strong>pour</strong> <strong>les</strong> précédents<br />

colloques, d’une édition <strong>et</strong> d’une large diffusion des actes.<br />

En haut : Gil<strong>les</strong> Kemoun <strong>et</strong> le professeur Françoise For<strong>et</strong>te<br />

En bas : Patrick Hescot, le professeur Claude Jeandel <strong>et</strong> Bruno Favier<br />

137


Les Foca<strong>les</strong><br />

Les Foca<strong>les</strong> de 2007/2008 ont accueilli tour à tour Mathieu Riboul<strong>et</strong>,<br />

écrivain, évoquant <strong>les</strong> thèmes de la folie, de la maladie <strong>et</strong> du handicap<br />

à tra<strong>vers</strong> ses romans, puis Béatrice Cer<strong>et</strong>ti a témoigné de<br />

l’infection nosocomiale dont elle avait été victime.<br />

Anne-Marie Dubois, psychiatre, responsable de la célèbre collection<br />

d’œuvres d’art de l’hôpital Sainte-Anne, a présenté son magnifique<br />

ouvrage De l’art des fous à l’œuvre d’art, puis Marie-Claude Blais,<br />

historienne, est intervenue <strong>pour</strong> éclairer l’histoire de la belle idée<br />

de solidarité, en dessiner le cheminement politique <strong>et</strong> l’exercice<br />

de sa pratique depuis deux cents ans. C<strong>et</strong>te quatrième Focale de la<br />

saison a d’ailleurs donné lieu à la publication d’un carn<strong>et</strong> reprenant<br />

la conférence de l’auteur <strong>et</strong> diffusé largement à tous <strong>les</strong> partenaires<br />

<strong>et</strong> interlocuteurs de la <strong>Fondation</strong>.<br />

Régine D<strong>et</strong>ambel, écrivain, auteur du Syndrome de Diogène, éloge<br />

des vieil<strong>les</strong>ses, reprenant le cheminement de Montaigne est venue<br />

dire en juin 2008 comment la décrépitude du corps ne signe pas<br />

le déclin. Le 5 juin 2008, à La Charité-sur-Loire, Marie-Christine<br />

Barrault a prêté sa voix à certains de ces textes lors du festival du<br />

mot <strong>pour</strong> porter haut ces éloges <strong>et</strong> nous tirer des lieux communs<br />

où nous enferment nos pensées sur ce suj<strong>et</strong>.<br />

Si, depuis bientôt presque quatre ans, la <strong>Fondation</strong> a pu organiser<br />

de tel<strong>les</strong> rencontres, elle le doit d’abord à son engagement opérationnel.<br />

C<strong>et</strong> engagement qui la rend légitime dans ses champs<br />

d’activités <strong>et</strong> sur la scène publique. Le contact permanent que <strong>les</strong><br />

équipes de travail ont avec <strong>les</strong> personnes fragilisées, âgées ou<br />

handicapées ou encore avec <strong>les</strong> jeunes en difficulté, accueillis dans<br />

<strong>les</strong> dix-sept centres « Savoirs <strong>pour</strong> réussir », est un savoir-faire<br />

qui constitue le fondement de la crédibilité de la <strong>Fondation</strong>.<br />

En haut : Mathieu Riboul<strong>et</strong><br />

En bas : Béatrice Cer<strong>et</strong>ti<br />

139


“J’ai appris ce soir que l’art des<br />

fous est une forme de création à part<br />

entière qui relève de différents courants<br />

artistiques. Ils ne sont plus des fous qui<br />

créent mais des artistes reconnus comme<br />

tels. Exposer leur travail avec celui<br />

d’autres artistes comme à l’époque des<br />

surréalistes c’est une façon de <strong>les</strong> sortir<br />

”<br />

de leur maladie, de l’hôpital.<br />

Françoise Gervais, secrétaire générale<br />

d’Ecureuil Gestion.<br />

“La folie <strong>et</strong> l’art, c’est un suj<strong>et</strong> qui<br />

m’interpelle : mes amis artistes contemporains<br />

peignent des choses tellement<br />

délirantes ! Avec c<strong>et</strong>te intervention <strong>et</strong> au<br />

vu des réalisations, je ne sais plus où je<br />

me situe ! Ce recueil est plein d’espoir en<br />

montrant que l’art perm<strong>et</strong> à des personnes<br />

de se construire dans la folie <strong>et</strong> peut-être<br />

”<br />

d’en sortir, le temps d’une création.<br />

Marie Deregnaucourt, peintre<br />

Le docteur Anne-Marie Dubois, praticien hospitalier au centre hospitalier Sainte-<br />

Anne, est responsable de l’unité des thérapies à médiations artistiques à la CMME,<br />

<strong>et</strong> secrétaire générale du Centre d’étude de l’Expression, association qui gère à la<br />

fois des formations en art thérapie, la collection Sainte-Anne, <strong>et</strong> ses expositions.<br />

141


Marie-Claude Blais, philosophe, maître de conférence à l’uni<strong>vers</strong>ité de Rouen,<br />

présente son ouvrage La Solidarité, histoire d’une idée.<br />

« Bonjour,<br />

Quel est le sens de ce<br />

mot dont l’invocation<br />

fait l’unanimité ? Qu’il<br />

s’agisse d’entraide dans<br />

la lutte, d’assistance aux<br />

déshérités, de justice<br />

sociale ou encore de<br />

services publics, la notion<br />

est sans cesse invoquée<br />

comme allant de soi. La<br />

solidarité a même acquis<br />

dans le traité européen<br />

le statut d’un principe de droit. Mais que veut-elle dire<br />

au juste? D’où nous vient-elle? Quel<strong>les</strong> transformations<br />

a-t-elle subies depuis son apparition <strong>et</strong> <strong>pour</strong>quoi<br />

nous revient-elle aujourd’hui avec une telle évidence ?<br />

C’est <strong>pour</strong> répondre à ces questions que j’ai entrepris<br />

d’enquêter sur l’histoire de c<strong>et</strong>te idée énigmatique<br />

<strong>et</strong> ambiguë.<br />

Après avoir évoqué sa généalogie mouvementée qui<br />

peut expliquer son caractère de “ notion-carrefour ”,<br />

je présenterai le moment de sa consécration politique<br />

<strong>et</strong> poserai quelques questions sur son renouveau<br />

contemporain.»<br />

Marie-Claude Blais<br />

143


Extraits<br />

« Plutôt que de parler de la vieil<strong>les</strong>se je vous propose<br />

de parler des représentations que nous en avons. La<br />

vieil<strong>les</strong>se est d’abord une question culturelle <strong>et</strong> dans<br />

notre culture la division des âges <strong>et</strong> du temps nous a<br />

été inculquée très tôt.<br />

Or, on n’étudie jamais aussi bien une culture qu’en<br />

regardant au plus près <strong>les</strong> mots que nous utilisons <strong>et</strong><br />

en particulier leur étymologie. Nous nous apercevons<br />

alors à quel point notre représentation des choses <strong>et</strong><br />

de la vie se trouve chevillée à c<strong>et</strong>te étymologie. C’est<br />

dans mon livre. La racine grecque de la vieil<strong>les</strong>se est<br />

bifide… Presbutês était le vieillard chargé d’ans <strong>et</strong><br />

d’honneur, le haut dignitaire, l’ambassadeur puissant,<br />

tandis que géron désigna le crédule, si facile à berner,<br />

barbon lamentable de Plaute <strong>et</strong> de Térence. La science<br />

pluridisciplinaire, qui étudie le vieillissement sous<br />

tous ses aspects (biomédical, éthique, socio-économique,<br />

culturel…) on l’a nommée gérontologie, la<br />

chargeant du même coup de tous <strong>les</strong> ridicu<strong>les</strong> des<br />

gérontes de Molière. Connotation féroce, imprudente,<br />

impudente peut-être…<br />

Pour Régine D<strong>et</strong>ambel, écrivain, <strong>les</strong> lieux favoris de son écriture sont le territoire<br />

de l’enfance, <strong>les</strong> métamorphoses de l’ado<strong>les</strong>cence <strong>et</strong> <strong>les</strong> états d’âme du grand âge.<br />

Ses ouvrages témoignent de l’attention portée au corps aimant ou souffrant. Sa<br />

formation de kinésithérapeute explique probablement c<strong>et</strong>te attirance.<br />

145


Pourtant, il y a aussi une vieil<strong>les</strong>se en création <strong>et</strong> je<br />

vais vous lire ce que disait le peintre Hokusai de luimême,<br />

à l’âge de 75 ans : “ Depuis l’âge de 6 ans,<br />

j’avais la manie de dessiner <strong>les</strong> formes des obj<strong>et</strong>s.<br />

Vers l’âge de 50, j’ai publié une infinité de dessins ;<br />

mais je suis mécontent de tout ce que j’ai produit<br />

avant l’âge de 70 ans. C’est à l’âge de 73 ans que j’ai<br />

compris à peu près la forme <strong>et</strong> la nature vraie des<br />

oiseaux, des poissons, des plantes, <strong>et</strong>c.<br />

Par conséquent, à l’âge de 80 ans, j’aurai fait beaucoup<br />

de progrès, j’arriverai au fond des choses ; à<br />

100, je serai décidément parvenu à un état supérieur,<br />

indéfinissable, <strong>et</strong> à l’âge de 110, soit un point, soit<br />

une ligne, tout sera vivant. Je demande à ceux qui<br />

vivront autant que moi de voir si je tiens parole. ”<br />

Dans le même sens, le peintre Jean Bazaine, maître de<br />

l’école de Paris, insistait : “ La vieil<strong>les</strong>se n’est pas le<br />

temps de la sagesse mais celui de la passion, somm<strong>et</strong><br />

de l’irréflexion, de la partialité. ”»<br />

Régine D<strong>et</strong>ambel<br />

Séance de dédicace après la conférence.<br />

147


S’INFORMER<br />

Les livr<strong>et</strong>s d’accueil <strong>pour</strong> <strong>les</strong> cinq mille résidents, <strong>les</strong> brochures sur<br />

<strong>les</strong> <strong>établissements</strong> <strong>et</strong> services, sur le dispositif « Savoirs <strong>pour</strong> réussir »,<br />

la cartographie d’implantation, <strong>les</strong> actes des Diagona<strong>les</strong>, <strong>les</strong> carn<strong>et</strong>s<br />

de la <strong>Fondation</strong>… De multip<strong>les</strong> documents ont été réalisés <strong>pour</strong><br />

mieux connaître l’action de la <strong>Fondation</strong> dans ses différents secteurs<br />

d’activités.<br />

Pour obtenir ces documents, contactez la <strong>Fondation</strong><br />

à l’adresse suivante : elif.ergelen@fces.fr, ou consultez le site<br />

Intern<strong>et</strong> www.fces.fr rubrique publications.<br />

149


ELLES ET ILS<br />

font la fondation<br />

Au 31 décembre 2007, la <strong>Fondation</strong> réunissait 3 875 salariés qui<br />

travaillent à 98 % dans <strong>les</strong> 82 <strong>établissements</strong> <strong>et</strong> services. Au siège<br />

ce sont toutes <strong>les</strong> équipes des directions fonctionnel<strong>les</strong> <strong>et</strong> opérationnel<strong>les</strong><br />

qui sont regroupées : le pôle autonomie, le pôle de lutte<br />

contre l’exclusion sociale <strong>et</strong> contre l’ill<strong>et</strong>trisme, la direction des<br />

<strong>établissements</strong> <strong>et</strong> services, la direction des ressources humaines, la<br />

direction de l’administration <strong>et</strong> finances <strong>et</strong> la mission communication.<br />

…<br />

151


AU SIÈGE<br />

La direction générale<br />

Elle définit <strong>les</strong> axes stratégiques de développement <strong>et</strong> d’évolution<br />

des différentes activités de la <strong>Fondation</strong>. Elle assure également<br />

un rôle de représentation <strong>et</strong> de conseil auprès des institutions des<br />

secteurs d’activités concernés par la <strong>Fondation</strong> <strong>Caisses</strong> d’Epargne<br />

<strong>pour</strong> la solidarité. Enfin, elle réunit l’ensemble des informations<br />

destinées à éclairer <strong>les</strong> décisions <strong>et</strong> <strong>les</strong> anticipations du conseil<br />

d’administration. Elle est composée de Didier-Roland Tabuteau,<br />

directeur général, Maryvonne Lyazid, adjointe du directeur général,<br />

Jérôme Voiturier, chargé de mission <strong>et</strong> Catherine Icart, assistante<br />

du directeur général.<br />

Le pôle autonomie<br />

Dirigé par Maryvonne Lyazid, adjointe du directeur général, le<br />

pôle autonomie, sanitaire <strong>et</strong> médico-social supervise deux activités :<br />

d’un côté, avec Michel Zehnacker, le mécénat en direction des<br />

personnes malades, âgées ou handicapées a soutenu, en 2007,<br />

48 opérations d’intérêt général <strong>pour</strong> un montant de 1,8 million<br />

d’euros. De l’autre, sous la direction de Jean-Claude Gérard, le<br />

réseau des 82 <strong>établissements</strong> <strong>et</strong> services qui représentent en 2007<br />

environ 5 000 places d’accueil, 13 138 patients admis dans <strong>les</strong><br />

4 <strong>établissements</strong> <strong>sanitaires</strong>, 6000 abonnés au service de téléassistance<br />

<strong>et</strong> 800 personnes soutenues à domicile.<br />

En haut : Maryvonne Lyazid, Jean-Claude Gérard, Bruno Favier, Emmanuelle Lad<strong>et</strong>, Daniel Ejnes<br />

En bas : Maryvonne Lyazid, Michel Zehnacker, Ghislaine Degbey<br />

153


La direction des <strong>établissements</strong><br />

<strong>et</strong> services<br />

Placée sous la direction de Jean-Claude Gérard, la direction des<br />

<strong>établissements</strong> <strong>et</strong> services compte au siège 20 salariés dont <strong>les</strong><br />

8 directeurs régionaux de la <strong>Fondation</strong>. L’équipe, en charge du<br />

développement <strong>et</strong> de la gestion des <strong>établissements</strong> <strong>et</strong> services, est<br />

composée de Daniel Ejnes <strong>et</strong> Bruno Favier, conseillers techniques<br />

médicaux, Bénédicte Wurtz, responsable du développement,<br />

Emmanuelle Lad<strong>et</strong>, responsable des affaires techniques <strong>et</strong> immobilières,<br />

Yann Periers, responsable des systèmes d’information,<br />

Maryvonne Crèche, responsable qualité, Valérie Charbonnel,<br />

chargée des affaires juridiques <strong>et</strong> réglementaires, Gil<strong>les</strong> Parouty,<br />

chargé d’études comptab<strong>les</strong> <strong>et</strong> financières, Grégory Deniau,<br />

adjoint technique immobilier, Amandine Thénot, chargée d’étude<br />

développement, Blandine Prineau <strong>et</strong> Jessica Nkounkou, assistantes<br />

de direction.<br />

Le pôle de lutte contre l’exclusion<br />

sociale<br />

Dirigé par Maryvonne Lyazid, il regroupe le mécénat mené dans<br />

le domaine de l’exclusion sociale – en 2007, c<strong>et</strong>te activité a permis<br />

de soutenir 29 proj<strong>et</strong>s <strong>pour</strong> un montant de 1,3 million d’euros –<br />

<strong>et</strong> le département de lutte contre l’ill<strong>et</strong>trisme. Celui-ci m<strong>et</strong> en<br />

place le dispositif « Savoirs <strong>pour</strong> réussir » <strong>et</strong> en assure la cohérence<br />

dans <strong>les</strong> différents sites d’implantation. Créé par Alain Bentolila,<br />

vice-président de la <strong>Fondation</strong>, ce dispositif perm<strong>et</strong> aux jeunes de<br />

16 à 25 ans en difficulté linguistique de renouer avec <strong>les</strong> savoirs<br />

de base.<br />

En haut : Emmanuelle Lad<strong>et</strong>, Jessica Nkounkou, Jean-Claude Gérard, Bénédicte Wurtz<br />

En bas : Francis Lavoine, Maryvonne Lyazid, Michel Zehnacker<br />

155


Le département de lutte contre<br />

l’ill<strong>et</strong>trisme<br />

Sous la responsabilité de Francis Lavoine, ce département a en<br />

charge le suivi des 17 sites « Savoirs <strong>pour</strong> réussir » en fonctionnement,<br />

le développement du dispositif en région <strong>et</strong> la formation<br />

des tuteurs bénévo<strong>les</strong>. L’équipe, au siège, est composée de<br />

Vanessa Bentolila, responsable de proj<strong>et</strong>, Albane Bruel,<br />

Arnaud Calle <strong>et</strong> Domitille Chobert, chargés de mission,<br />

Ghislaine Degbey, assistante.<br />

La direction des ressources humaines<br />

Dirigée par Marie-Thérèse Montup<strong>et</strong>, la direction est organisée<br />

autour du service de paie, du service de la formation <strong>et</strong> de la gestion<br />

des ressources humaines. Ces services se composent respectivement :<br />

Pour la paie de Jean Lamothe, responsable paie <strong>et</strong> droit social,<br />

Lauriane Augé, Samir Fartoun, Nadia Gdaiem <strong>et</strong> Emilie Philippe,<br />

gestionnaires paie.<br />

Pour la formation <strong>et</strong> la gestion des ressources humaines de<br />

Nathalie Pinto, responsable formation, Aurélia Rochefort, responsable<br />

de la gestion des cadres, Jennifer Adam gestionnaire<br />

formation <strong>et</strong> relations socia<strong>les</strong> <strong>et</strong> Séverine du Fay<strong>et</strong>, gestionnaire<br />

relations socia<strong>les</strong>.<br />

En haut : Ghislaine Degbey, Vanessa Bentolila, Francis Lavoine, Arnaud Calle, Domitille Chobert<br />

En bas : Lauriane Augé, Samir Fartoun, Marie-Thérèse Montup<strong>et</strong>, Aurélia Rochefort<br />

157


La direction administration <strong>et</strong> finances<br />

La direction administration <strong>et</strong> finances a en charge <strong>les</strong> fonctions<br />

financières de la <strong>Fondation</strong>. Dans le domaine comptable, elle a la<br />

responsabilité de la comptabilité, du budg<strong>et</strong> <strong>et</strong> du contrôle de gestion<br />

; dans le domaine administratif, des procédures <strong>et</strong> du contrôle ;<br />

dans le domaine financier de la trésorerie <strong>et</strong> de la gestion financière.<br />

La direction administration <strong>et</strong> finances fixe <strong>les</strong> normes <strong>et</strong> procédures.<br />

Dans ses domaines d’intervention, elle exerce <strong>les</strong> fonctions<br />

de centralisation des informations, de restitution comptable <strong>et</strong><br />

financière, d’élaboration budgétaire, de pilotage, de contrôle <strong>et</strong><br />

de formation. En outre, elle assure le suivi des opérations d’intérêt<br />

général <strong>et</strong> des fondations sous égide.<br />

Regroupant des professionnels du chiffre, elle est animée par<br />

Patrick Naud<strong>et</strong> <strong>et</strong> est organisée autour de deux départements.<br />

Le département administratif <strong>et</strong> financier, dirigé par Elisab<strong>et</strong>h<br />

Winter, est composé de Lahcen Boulaaouane, Stéphanie Briantais,<br />

Antoine Lam, Séverine Rousseau <strong>et</strong> Guillaume Tassart. Le département<br />

comptabilité des <strong>établissements</strong> <strong>et</strong> services, dirigé par<br />

Jean-Jacques Wagner, est composé de Naj<strong>et</strong> Chikhi, Christophe<br />

Chong, Christine Lacaze <strong>et</strong> David Guirado.<br />

La mission communication<br />

Dirigée par Marguerite Azcona, la mission communication se<br />

compose de deux chargés de communication, Estelle Le Moing <strong>et</strong><br />

Florent Gambotti, <strong>et</strong> d’une assistante du service, Elif Ergelen. La<br />

mission assure l’ensemble de la communication de la <strong>Fondation</strong> à<br />

tra<strong>vers</strong> : l’édition de lignes de publications tel<strong>les</strong> que <strong>les</strong> rapports<br />

d’activités <strong>et</strong> rapports de gestion, <strong>les</strong> carn<strong>et</strong>s Foca<strong>les</strong>, <strong>les</strong> mots,<br />

El<strong>les</strong> <strong>et</strong> ils font la fondation, <strong>les</strong> livr<strong>et</strong>s d’accueil des <strong>établissements</strong>,<br />

<strong>les</strong> actes des Diagona<strong>les</strong> ; l’organisation d’événements tels<br />

que <strong>les</strong> Diagona<strong>les</strong>, <strong>les</strong> Foca<strong>les</strong>, <strong>les</strong> inaugurations, <strong>les</strong> signatures<br />

de convention ; la création, la mise en place <strong>et</strong> l’actualisation du<br />

site Intern<strong>et</strong>.<br />

En haut : Antoine Lam, Lahcen Boulaaouane, Séverine Rousseau <strong>et</strong> Élisab<strong>et</strong>h Winter<br />

En bas : Florent Gambotti, Estelle Le Moing, Elif Ergelen <strong>et</strong> Marguerite Azcona.<br />

159


Directeurs régionaux<br />

ETABLISSEMENTS ET SERVICES<br />

Ile-de-France<br />

Frédéric Dos<br />

Tél. : 01 58 40 34 66<br />

Nord<br />

Eric Batcave<br />

Tél. : 03 28 66 96 03<br />

Centre-Ouest<br />

Marie-Claire Pelé<br />

Tél. : 05 49 47 12 55<br />

Nord-Ouest<br />

Guillaume Ben<strong>et</strong>eau<br />

Tél. : 02 40 97 64 58<br />

Nord-Est<br />

Philippe Pillon<br />

Tél. : 04 74 45 08 36<br />

Centre-Est<br />

Delphine Bonillo<br />

Tél. : 04 76 38 23 47<br />

Sud-Ouest<br />

Eric Pollion<br />

Tél. : 05 56 86 84 35<br />

Sud-Est<br />

Céline Colson<br />

Tél. : 04 66 38 91 59<br />

Les huit directeurs régionaux coordonnent l’ensemble des <strong>établissements</strong><br />

<strong>et</strong> services situés sur leur territoire, en lien avec <strong>les</strong><br />

équipes du siège de la <strong>Fondation</strong> <strong>et</strong> <strong>les</strong> autorités loca<strong>les</strong>.<br />

En 2007, trois centres administratifs régionaux – <strong>les</strong> CAR – ont été<br />

créés <strong>et</strong> placés sous leur responsabilité respective dans le Nord, en<br />

Ile-de-France <strong>et</strong> dans l’Ouest. A terme, chaque région disposera d’un<br />

CAR perm<strong>et</strong>tant de décentraliser la gestion de l’administration, des<br />

finances <strong>et</strong> des ressources humaines des <strong>établissements</strong> <strong>et</strong> services.<br />

161


Directeurs<br />

ETABLISSEMENTS D’ACCUEIL<br />

POUR PERSONNES ÂGÉES<br />

Autun<br />

Village de la Croix Blanche<br />

Saône-<strong>et</strong>-Loire<br />

Hugues Rabr<strong>et</strong><br />

Tél. : 03 85 86 93 00<br />

Agen<br />

De Raymond<br />

Lot-<strong>et</strong>-Garonne<br />

Sophie Bily<br />

Tél. : 05 53 47 02 98<br />

Beuvry-la-Forêt<br />

Les Tilleuls<br />

Nord<br />

Serge Tonneau<br />

Tél. : 03 20 61 89 19<br />

Alès<br />

Clair Logis<br />

Gard<br />

Yves Figuière<br />

Tél. : 04 66 56 33 22<br />

Cerisy<br />

L’Abbaye<br />

Manche<br />

Olivier Briss<strong>et</strong> Caron<br />

Tél. : 02 33 56 13 36<br />

Allevard<br />

La Ramée<br />

Isère<br />

Jacques Ohlsson<br />

Tél. : 04 76 45 06 24<br />

Cherbourg<br />

L’Ermitage<br />

Manche<br />

Marine Darnault<br />

Tél. : 02 33 88 38 88<br />

Aniche<br />

La Sérénité<br />

Nord<br />

Serge Tonneau<br />

Tél. : 03 27 90 15 56<br />

Corbehem<br />

La Quiétude<br />

Pas-de-Calais<br />

Marielle Pannecocke<br />

Tél. : 03 27 88 88 62<br />

163


Dangy<br />

Les Pommiers<br />

Manche<br />

Olivier Briss<strong>et</strong> Caron<br />

Tél. : 02 33 56 08 50<br />

Dunkerque<br />

Le Val des Roses<br />

Nord<br />

Jean-Yves Dayt (intérim)<br />

Tél. : 03 28 65 82 90<br />

Dieulefit<br />

Leïs Eschirou<br />

Drôme<br />

Anne-Marie Vall<strong>et</strong><br />

Tél. : 04 75 46 43 78<br />

Ecaillon<br />

Du Château<br />

Nord<br />

Serge Tonneau<br />

Tél. : 03 27 86 21 31<br />

Dinard<br />

Arthur Gardiner<br />

Ille-<strong>et</strong>-Vilaine<br />

Jean-Yves Pennec<br />

Tél. : 02 99 16 88 88<br />

Epernay<br />

Les Trois Roses<br />

Marne<br />

Ronan Bosseur<br />

Tél. : 03 26 51 00 21<br />

Jean-Luc Swirog<br />

Dorignies<br />

Le Nouvel Horizon<br />

Nord<br />

Fell<strong>et</strong>in<br />

Jean Maz<strong>et</strong><br />

Creuse<br />

Maïté Rhein<br />

Tél. : 05 55 66 50 88<br />

Tél. : 03 27 96 44 47<br />

Douai<br />

La Fonderie<br />

Nord<br />

Tél. : 03 27 93 77 77<br />

Flamanville<br />

L’Aubade<br />

Manche<br />

Marine Darnault<br />

Tél. : 02 33 87 62 30<br />

165


Frontenay-Rohan-Rohan<br />

Des Trois Roix<br />

Deux-Sèvres<br />

Col<strong>et</strong>te Lebert<br />

Tél. : 05 49 04 54 78<br />

Gruissan<br />

La Bonança<br />

Aude<br />

Véronique Boisselier (intérim)<br />

Tél. : 04 68 75 23 00<br />

Denis Vavasseur<br />

Givors<br />

Saint-Vincent (EHPAD)<br />

Rhône<br />

Guchen<br />

Le Logis d’Aure<br />

Hautes-Pyrénées<br />

Alain Charrance<br />

Tél. : 05 62 39 91 78<br />

Tél. : 04 78 73 03 26<br />

Givors<br />

Saint-Vincent (EHPA)<br />

Rhône<br />

Tél. : 04 78 73 03 26<br />

Jacob-Bellecomb<strong>et</strong>te<br />

Le Clos Saint-Joseph<br />

Savoie<br />

Jacques Ohlsson<br />

Tél. : 04 79 70 93 80<br />

Gourbeyre<br />

Les Flamboyants<br />

Guadeloupe<br />

Robert Silo<br />

Tél. : 05 90 92 11 25<br />

Jouarre<br />

La Houssaie<br />

Seine-<strong>et</strong>-Marne<br />

Pierre Morin<br />

Tél. : 01 60 24 21 00<br />

Gouts Rossignol<br />

La Maison de Goûts<br />

Dordogne<br />

Frédéric Garrido<br />

Tél. : 05 53 91 03 76<br />

Joué-lès-Tours<br />

Les Grands Chênes<br />

Indre-<strong>et</strong>-Loire<br />

Luc Mahaut<br />

Tél. : 02 47 48 88 88<br />

167


La Glacerie<br />

Le Clos à Froment<br />

Manche<br />

Marine Darnault<br />

Tél. : 02 33 71 71 00<br />

Lablachère<br />

Les Pervenches<br />

Ardèche<br />

Yves Figuière<br />

Tél. : 04 75 36 60 86<br />

La Rochenard<br />

Clodomir Arnaud<br />

Deux-Sèvres<br />

Col<strong>et</strong>te Lebert<br />

Tél. : 05 49 04 80 61<br />

Lambres<br />

Les Fontin<strong>et</strong>tes<br />

Nord<br />

Marielle Pannecocke<br />

Tél. : 03 27 88 79 05<br />

La Tour-Blanche<br />

Sainte-Marthe<br />

Dordogne<br />

Emilie Maury<br />

Tél. : 05 53 92 51 00<br />

Marie-Christine Bastide<br />

Lattes 1<br />

Jacques d’Aragon<br />

Hérault<br />

Tél. : 04 67 64 11 00<br />

La Tour-d’Aigues<br />

Du Pays d’Aigues<br />

Vaucluse<br />

Charline Boucebci<br />

Tél. : 04 90 07 43 40<br />

Lattes 2<br />

Rieucoulon<br />

Hérault<br />

Tél. : 04 67 42 66 69<br />

La Trinité<br />

Le Beau Séjour<br />

Martinique<br />

Caroline Jean<br />

Tél. : 05 96 58 15 64<br />

Le-Monteil-au-Vicomte<br />

Clairefontaine<br />

Creuse<br />

Maïté Rhein<br />

Tél. : 05 55 64 90 61<br />

169


Lewarde<br />

L’Orée du Bois<br />

Nord<br />

Marielle Pannecocke<br />

Tél. : 03 27 98 03 66<br />

Nanterre<br />

Vignes (des)<br />

Hauts-de-Seine<br />

Caroline Guitton<br />

Tél. : 01 55 17 33 80<br />

Lourdes<br />

Le Foyer du P<strong>et</strong>it Jer<br />

Hautes-Pyrénées<br />

Sabine Olivier<br />

Tél. : 05 62 94 05 66<br />

Catherine Delmas<br />

Notre-Dame-de-l’Osier<br />

Bon Rencontre<br />

Isère<br />

Tél. : 04 76 36 72 66<br />

Lyon<br />

Sainte-Elisab<strong>et</strong>h<br />

Rhône<br />

Denis Vavasseur<br />

Tél. : 04 78 76 56 00<br />

Noyarey<br />

Les Vergers<br />

Isère<br />

Tél. : 04 76 86 96 60<br />

Montfort l’Amaury<br />

Le Bon Accueil – Julien Qu<strong>et</strong><br />

Yvelines<br />

Evelyne Scuiller<br />

Tél. : 01 34 86 10 77<br />

Ostricourt<br />

Char<strong>les</strong> Vanel<br />

Nord<br />

Jean-Luc Swirog<br />

Tél. : 03 27 89 95 50<br />

Montigny-en-Ostrevent<br />

L’Ostrevent<br />

Nord<br />

Serge Tonneau<br />

Tél. : 03 27 80 55 19<br />

Perpignan<br />

Jean Balat<br />

Pyrénées-Orienta<strong>les</strong><br />

Véronique Boisselier<br />

Tél. : 04 68 52 16 73<br />

171


Pléchatel<br />

Le P<strong>les</strong>sis Bardoult<br />

Ille-<strong>et</strong>-Vilaine<br />

Gaël de Freslon<br />

Tél. : 02 99 05 49 49<br />

Saint-Georges-sur-Baulches<br />

Du Village<br />

Yonne<br />

Marie-Claire Pelé (intérim)<br />

Tél. : 03 86 48 20 94<br />

Poitiers<br />

La Grande Maison des Sacrés Cœurs<br />

Vienne<br />

Jean-François Tanguy<br />

Tél. : 05 49 41 10 90<br />

Saint-Mandé<br />

Lanmodez<br />

Seine-<strong>et</strong>-Marne<br />

Pascale P<strong>et</strong>ers<br />

Tél. : 01 48 08 85 50<br />

Roanne<br />

Le Rivage<br />

Loire<br />

Patricia Vieu<br />

Tél. : 04 77 71 88 35<br />

Saint-Nazaire<br />

Avalix <strong>et</strong> Etoile du Matin<br />

Loire-Atlantique<br />

Cyrille Duclos<br />

Tél. : 02 40 90 62 80<br />

Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs<br />

Le Moulin<br />

Isère<br />

Dominique Gerbi<br />

Tél. : 04 76 65 40 50<br />

Sal<strong>les</strong>d’Aude<br />

Ju<strong>les</strong> Séguéla<br />

Aude<br />

Véronique Boisselier (intérim)<br />

Tél. : 04 68 46 65 00<br />

Saint-Georges-de-Didonne<br />

L’Œill<strong>et</strong> des Pins<br />

Charente-Maritime<br />

Sylviane Deneuve<br />

Tél. : 05 46 06 98 00<br />

Saméon<br />

Le Pévèle<br />

Nord<br />

Jean-Luc Swirog<br />

Tél. : 03 20 61 52 55<br />

173


Sergines<br />

Les Champs Blancs<br />

Yonne<br />

Marie-Claire Pelé (intérim)<br />

Tél. : 03 86 66 38 16<br />

Vauvert<br />

L’Accueil<br />

Gard<br />

Valérie Peyrière<br />

Tél. : 04 66 88 20 43<br />

Sin-le-Noble<br />

Pierre Wautriche<br />

Nord<br />

Jean-Luc Swirog<br />

Tél. : 03 27 71 32 71<br />

Soultz-sous-Forêts<br />

Le Soultzerland<br />

Bas-Rhin<br />

Boualem Belaid<br />

Tél. : 03 88 54 79 66<br />

Tullins-Fures<br />

L’Arc en Ciel<br />

Isère<br />

Lynda Gaillard<br />

Tél. : 04 76 07 86 57<br />

Usson-du-Poitou<br />

La Nougeraie<br />

Vienne<br />

Dominique Menager<br />

Tél. : 05 49 59 57 40<br />

Yv<strong>et</strong>ot<br />

Les Dames Blanches<br />

Seine-Maritime<br />

Jean-Yves Dayt<br />

Tél. : 02 35 95 08 76<br />

• Services de maintien à domicile<br />

CLIC (a)<br />

à Sin-le-Noble<br />

Nord<br />

Nathalie Fenain<br />

Tél. : 03 27 90 16 74<br />

Sirmad-Sapad<br />

à Sin-le-Noble<br />

Nord<br />

Sylvia Lagana<br />

Tél. : 03 27 87 56 63<br />

Sirmad Corrèze Téléassistance<br />

à Naves<br />

Corrèze<br />

Tél. : 05 55 86 11 01<br />

Sirmad Téléassistance<br />

à Limoges <strong>et</strong> Grenoble<br />

Creuse / Isère<br />

Evelyne Sancier<br />

Tél. : 05 55 77 36 72<br />

175


Directeurs<br />

ETABLISSEMENTS D’ACCUEIL<br />

POUR PERSONNES HANDICAPÉES<br />

> Directeurs<br />

ETABLISSEMENTS SANITAIRES<br />

Fouchères<br />

Domaine de Vaux<br />

Aube<br />

Christophe Cuzin<br />

Tél. : 03 25 40 71 02<br />

Dinard<br />

Hôpital Arthur Gardiner<br />

Ille-<strong>et</strong>-Vilaine<br />

Jean-Yves Pennec<br />

Tél. : 02 99 16 88 88<br />

Guér<strong>et</strong><br />

Maison d’accueil du Vern<strong>et</strong><br />

Creuse<br />

Claude Barbaray<br />

Tél. : 05 55 52 49 21<br />

La Trinité<br />

CSSR La Valériane<br />

Martinique<br />

Caroline Jean<br />

Tél. : 05 96 58 58 68<br />

Le Poët Laval<br />

Le Bastidou<br />

Drôme<br />

Anne-Marie Vall<strong>et</strong><br />

Tél. : 04 75 91 00 30<br />

Paris XIII<br />

ESAT Jean-Claude Bonn<strong>et</strong><br />

Foyer d’hébergement Marco Polo<br />

MAS Clément Wurtz<br />

Luc Roy<strong>et</strong> – Tél. : 01 53 94 90 00<br />

Noth<br />

CRRF André Lalande<br />

Creuse<br />

Claude Barbaray<br />

Tél. : 05 55 89 64 00<br />

Aveize<br />

Centre médical l’Argentière<br />

Rhône<br />

Tél. : 04 74 26 41 41<br />

177


ELLES ET ILS<br />

font <strong>les</strong> sites « Savoirs <strong>pour</strong> réussir »<br />

Conçu par la <strong>Fondation</strong>, le dispositif de lutte contre l’ill<strong>et</strong>trisme<br />

« Savoirs <strong>pour</strong> réussir » compte aujourd’hui 17 centres opérationnels<br />

dans toute la France qui accueillent plus de 700 jeunes. Ils sont<br />

accompagnés par 400 tuteurs bénévo<strong>les</strong>, formés par la <strong>Fondation</strong>.<br />

Chacune des associations « Savoirs <strong>pour</strong> réussir » est dirigée <strong>et</strong><br />

animée par un directeur ou un responsable d’antenne, professionnel<br />

du secteur.<br />

179


Responsab<strong>les</strong><br />

ASSOCIATIONS « SAVOIRS POUR REUSSIR »<br />

PARTENAIRES DE LA FONDATION<br />

DRÔME<br />

Patricia MILLIER<br />

Chef de proj<strong>et</strong><br />

Tél. : 04 75 25 79 68<br />

AQUITAINE POITOU-CHARENTES<br />

Régis GRELOT<br />

Directeur<br />

Tél. : 05 56 40 66 61<br />

HAUTE-SAVOIE<br />

Chantal AGERON<br />

Chef de proj<strong>et</strong><br />

Tél. : 04 50 62 19 48<br />

AUVERGNE-LIMOUSIN<br />

Laurence ALSATE MONTAGNE<br />

Tél. : 05 55 02 87 64<br />

AHAM AU HAVRE<br />

Louisa HIS<br />

Chef de proj<strong>et</strong><br />

Tél. : 02 35 42 32 20<br />

CHAMPAGNE-ARDENNE<br />

Béatrice PAILLARD<br />

Chef de proj<strong>et</strong><br />

Tél. : 03 26 22 14 08<br />

Stéphanie COLAS<br />

Chargée de mission<br />

(Antenne de Charleville-Mézières)<br />

Tél. : 03 24 33 24 69<br />

ISÈRE<br />

Laurent BESSON<br />

Chef de proj<strong>et</strong><br />

Tél. : 04 76 54 47 01<br />

LANGUE ET PARTAGE À ALÈS<br />

Thierry KOFFMANN<br />

Chef de proj<strong>et</strong><br />

Tél. : 04 66 52 46 43<br />

181


17 sites «Savoirs <strong>pour</strong> réussir »<br />

en France<br />

NORD-PAS-DE-CALAIS<br />

Martine LAVOREL<br />

Chef de proj<strong>et</strong><br />

Tél. : 03 27 46 22 25<br />

Lens<br />

Lille<br />

Valenciennes<br />

Anne FRION<br />

Responsable de centre<br />

Tél. : 03 21 78 96 90<br />

Brest<br />

Quimper<br />

Rennes<br />

Le Havre<br />

Caen<br />

Le Mans<br />

Rouen<br />

Charleville-Mézières<br />

Paris<br />

Châlons-en-<br />

Champagne<br />

Seine<br />

Troyes<br />

Meuse<br />

Moselle<br />

M<strong>et</strong>z<br />

Nancy<br />

Meurthe<br />

Colmar<br />

Strasbourg<br />

PROVENCE ALPES CORSE<br />

RÉUNION GUADELOUPE<br />

Vannes<br />

Nantes<br />

Angers<br />

Tours<br />

Loire<br />

Châteauroux<br />

Dijon<br />

Saône<br />

Besançon<br />

Monique DAUBET<br />

Directrice<br />

Tél. : 04 91 91 40 30<br />

Michelle LIMAN<br />

Chef de proj<strong>et</strong><br />

Tél. : 04 91 91 40 30<br />

La Rochelle<br />

Bordeaux<br />

Coulouniex<br />

-Chamiers<br />

Limoges<br />

Loire<br />

Grenoble<br />

Valence<br />

Chambéry<br />

Albertville<br />

Garonne<br />

Rhône<br />

Agen<br />

Alès<br />

SAVOIE<br />

Samia HASSAINE<br />

Chef de proj<strong>et</strong><br />

Tél. : 04 79 33 51 84<br />

au 31/12/2007<br />

Bayonne<br />

Pau<br />

Associations <strong>et</strong> antennes actives<br />

partenaires de la <strong>Fondation</strong><br />

Toulouse<br />

Garonne<br />

Montpellier<br />

Marseille<br />

Toulon<br />

Nice<br />

183


CONTACTS<br />

(1)<br />

Char<strong>les</strong> Milhaud,<br />

président 01 58 40 31 42<br />

(1) (2)<br />

(2)<br />

Didier-Roland Tabuteau,<br />

directeur général 01 58 40 31 42<br />

(3)<br />

(4)<br />

Maryvonne Lyazid,<br />

adjointe du directeur général <strong>et</strong> directrice du pôle autonomie, 01 58 40 31 36<br />

sanitaire <strong>et</strong> médico-social <strong>et</strong> du pôle lutte contre l’exclusion sociale<br />

Jean-Claude Gérard,<br />

directeur des <strong>établissements</strong> <strong>et</strong> des services 01 58 40 31 43<br />

(3) (4)<br />

(5)<br />

Marie-Thérèse Montup<strong>et</strong>,<br />

directrice des ressources humaines 01 58 40 31 46<br />

(6)<br />

(7)<br />

Francis Lavoine,<br />

directeur du département de lutte contre l’ill<strong>et</strong>trisme 01 58 40 31 35<br />

Marguerite Azcona,<br />

directrice de la mission communication 01 58 40 31 44<br />

(5) (6)<br />

(8)<br />

Patrick Naud<strong>et</strong>,<br />

directeur de l’administration <strong>et</strong> des finances 01 58 40 31 33<br />

(9)<br />

Jérôme Voiturier,<br />

chargé de mission à la direction générale 01 58 40 61 83<br />

(10) Catherine Icart,<br />

assistante du directeur général 01 58 40 31 42<br />

(7) (8)<br />

Pour en savoir plus sur la <strong>Fondation</strong> <strong>Caisses</strong> d’Epargne <strong>pour</strong> la solidarité :<br />

www.fces.fr<br />

(9) (10)<br />

185


LÉGENDES<br />

p. 3 : Char<strong>les</strong> Milhaud, président de la <strong>Fondation</strong> <strong>Caisses</strong> d’Epargne <strong>pour</strong> la<br />

solidarité.<br />

p. 8-9 : Char<strong>les</strong> Milhaud - Patrick Naud<strong>et</strong>, directeur de l’administration <strong>et</strong> des<br />

finances de la <strong>Fondation</strong> - Didier-Roland Tabuteau, directeur général de la<br />

<strong>Fondation</strong>.<br />

p. 11 : Char<strong>les</strong> Milhaud <strong>et</strong> Didier-Roland Tabuteau.<br />

p. 12 : Char<strong>les</strong> Milhaud, Didier-Roland Tabuteau, Patrick Naud<strong>et</strong> - Jean<br />

Boissonnat, membre du conseil d’administration de la <strong>Fondation</strong>, journaliste <strong>et</strong><br />

écrivain - Jean Levallois, membre du conseil d’administration de la <strong>Fondation</strong>,<br />

éditorialiste <strong>et</strong> président du COS de la Caisse d’Epargne de Normandie -<br />

Bernard Monier, trésorier de la <strong>Fondation</strong>, ancien président du directoire de la<br />

Caisse d’Epargne d’Auvergne <strong>et</strong> du Limousin - Char<strong>les</strong> Milhaud - Didier-Roland<br />

Tabuteau - Patrick Naud<strong>et</strong>.<br />

p. 15 : Françoise Laplazie, représentant du ministre de l’Intérieur - Michel Gonn<strong>et</strong>,<br />

membre du conseil d’administration de la <strong>Fondation</strong> <strong>et</strong> président du directoire<br />

de la Financière Océor - Jean Boissonnat.<br />

p. 16 : Bernard Monier - Nicole Moreau, vice-présidente de la <strong>Fondation</strong> <strong>et</strong><br />

présidente de la Fédération Nationale des <strong>Caisses</strong> d’Epargne <strong>et</strong> de Prévoyance<br />

- Guy Cotr<strong>et</strong>, secrétaire de la <strong>Fondation</strong> <strong>et</strong> membre du directoire de la Caisse<br />

Nationale des <strong>Caisses</strong> d’Epargne <strong>et</strong> de Prévoyance - Alain Bentolila, vice-président<br />

de la <strong>Fondation</strong> <strong>et</strong> professeur des uni<strong>vers</strong>ités.<br />

p. 19 : Guy Cotr<strong>et</strong>, Alain Bentolila, Char<strong>les</strong> Milhaud, Didier-Roland Tabuteau,<br />

Jean Boissonnat, Michel Gonn<strong>et</strong>. Michel Gonn<strong>et</strong>, Jean Boissonnat, Patrick<br />

Naud<strong>et</strong>.<br />

p. 20 : Antoine Mérieux, représentant le ministre de l’Economie, des Finances<br />

<strong>et</strong> Jean Boissonnat.<br />

p. 23 : Char<strong>les</strong> Milhaud, Didier-Roland Tabuteau <strong>et</strong> Nicole Moreau.<br />

Guy Cotr<strong>et</strong>, Alain Bentolila, Didier-Roland Tabuteau <strong>et</strong> Patrick Naud<strong>et</strong>.<br />

p. 32 : Bertrand Delanoë, maire de Paris - Xavier Bertrand, ministre du Travail,<br />

des Relations socia<strong>les</strong>, de la Famille <strong>et</strong> de la Solidarité.<br />

p. 36 : Char<strong>les</strong> Milhaud, Didier-Roland Tabuteau - Jean-Marie Le Guen,<br />

député <strong>et</strong> vice-président de l’Assemblée Nationale.<br />

p. 50 : Didier-Roland Tabuteau.<br />

p. 82 : Francis Lavoine, directeur du département Lutte contre l’ill<strong>et</strong>trisme<br />

de la <strong>Fondation</strong>.<br />

p. 86 : Jean-Paul Dumain, président de « Savoirs <strong>pour</strong> réussir » Auvergne-Limousin.<br />

p. 105 : Rodolphe Gelin, responsable robotique, réalité virtuelle <strong>et</strong> ingénierie<br />

de la connaissance au CEA LIST.<br />

p. 106 : Patrick Goh<strong>et</strong>, délégué interministériel aux personnes handicapées <strong>et</strong><br />

président du comité de pilotage des opérations d’intérêt général de la <strong>Fondation</strong><br />

- Riadh Cammoun, directeur du laboratoire List du CEA.<br />

p. 109 : Jean Mérelle, président du directoire de la Caisse d’Epargne Nord France<br />

Europe <strong>et</strong> le docteur Michel Busnel, président de l’association Comète France.<br />

p. 112 : Rodolphe Gelin.<br />

p. 120 : Claude Lavigne, directeur du centre hospitalier du Val d’Ariège<br />

- Valérie Hannon, chargée de mission à l’Agence Régionale d’Hospitalisation<br />

Midi-Pyrénées, Didier-Roland Tabuteau.<br />

p. 124 : Bernard Usquin, représentant du président d’Habitat <strong>et</strong> Humanisme -<br />

Didier-Roland Tabuteau - Patrick Lachmann, président du directoire de GCE<br />

Habitat.<br />

p. 132-133 : Marie-Christine Barrault, comédienne.<br />

p. 135 : Patrick Hescot, président de l’UFSBD, Claire Hédon, journaliste - le<br />

professeur Claude Jeandel, chef de service de gérontologie clinique au CHU<br />

de Montpellier.<br />

p. 136 : Gil<strong>les</strong> Kemoun, chef de service de médecine physique <strong>et</strong> de réadaptation<br />

du CHU de Poitiers - le professeur Françoise For<strong>et</strong>te, directrice générale de la<br />

<strong>Fondation</strong> Nationale de Gérontologie - Patrick Hescot, le professeur Claude<br />

Jeandel - Bruno Favier, conseiller technique médical à la <strong>Fondation</strong>.<br />

p. 139 : Mathieu Riboul<strong>et</strong>, écrivain - Béatrice Cer<strong>et</strong>ti de l’association Le Lien<br />

p. 140 : Françoise Gervais, secrétaire générale d’Ecureuil Gestion - Marie<br />

Deregnaucourt, peintre.<br />

p. 141 : le docteur Anne-Marie Dubois, praticien hospitalier au Centre hospitalier<br />

Saint-Anne.<br />

p. 142 : Marie-Claude Blais, philosophe, maître de conférence à l’Uni<strong>vers</strong>ité<br />

de Rouen.<br />

p. 145 : Régine D<strong>et</strong>ambel, écrivain.<br />

Le rapport d’activités 2007 de la <strong>Fondation</strong> <strong>Caisses</strong> d’Epargne <strong>pour</strong> la solidarité<br />

Tirage : 6 000 ex. • Edité par Graph’Imprim • Siège social : 5, rue Masseran - 75007 Paris<br />

• Publication : directeur de la publication : Didier-Roland Tabuteau, directeur général de la <strong>Fondation</strong><br />

• Conception <strong>et</strong> coordination : Marguerite Azcona, directrice de la mission communication<br />

• Rédaction : Marguerite Azcona, Florent Gambotti <strong>et</strong> Estelle Le Moing • Secrétariat de rédaction<br />

<strong>et</strong> contrôle : Florent Gambotti, Estelle Le Moing, La Machine à Mots • Mise en pages : Emmanuelle<br />

Valin, 06 12 16 94 39 • Crédits photos : L’Œil Public – Samuel Bollendorff : pages 3, 9, 11, 12, 15,<br />

16, 19, 20, 23, 40, 43, 44 (photo du bas), 80, 82, 85, 103, 105, 106, 111, 112, 127, 128, 131, 133,<br />

135, 136, 150, 153, 154, 157, 158, 178, 184. Jérôme Conquy : pages 32 (photo du bas), 55, 57<br />

(photo du bas). Valérie Couteron : pages 6, 27, 32 (photo du haut), 44 (photo du haut), 50, 53, 58,<br />

60, 63, 65, 66, 68, 71, 72, 75, 109, 115, 116, 119, 139 (photo du bas), 140, 141, 150, 160 à 177.<br />

Sébastien Le Clézio : couverture, pages 31, 35, 36, 39, 46, 49, 57 (photo du haut), 77, 79, 86, 89,<br />

90, 92, 95, 96, 99, 100, 124, 139 (photo du haut), 142, 145, 146, 150, 178, 180 (photo du haut), 181<br />

(photo du bas), 182 (photo du haut). Centre Hospitalier du Val d'Ariège : page 120. – Tous droits<br />

réservés • Diffusion : elif.ergelen@fces.fr<br />

www.fces.fr<br />

187


www.fces.fr<br />

<strong>Fondation</strong> <strong>Caisses</strong> d’Epargne <strong>pour</strong> la solidarité<br />

Reconnue d’utilité publique le 11 avril 2001<br />

5, rue Masseran - 75007 Paris

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