28.11.2014 Views

Le catalogue imprimé sur papier Rives. - Industrie.com

Le catalogue imprimé sur papier Rives. - Industrie.com

Le catalogue imprimé sur papier Rives. - Industrie.com

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

L’École nationale supérieure<br />

des Arts Décoratifs<br />

et International Flavors & Fragances (IFF)<br />

présentent


7 Sommaire<br />

9<br />

13<br />

19<br />

25<br />

31<br />

37<br />

57<br />

63<br />

69<br />

75<br />

83<br />

85<br />

89<br />

90<br />

Introduction<br />

Metamorphosis<br />

Anna Belyavina-Normand<br />

Vestiges<br />

Marion de Raucourt<br />

Celle dont on parle dans le dos<br />

Charles Pottier<br />

Palimpseste<br />

Juliette Gouraud<br />

Interlude<br />

Flowing<br />

Kristina Guseva<br />

Muein<br />

Jenne Pineau-<strong>Le</strong>dreney<br />

L’Ève future<br />

Lysmina Attou<br />

Bushid<br />

Inès Dufay<br />

Portraits<br />

Remerciements<br />

Partenaires<br />

Colophon


9 Introduction<br />

L’École nationale supérieure des Arts Décoratifs et International<br />

Flavors and Fragrances ( IFF ) proposent, dans ce lieu magique<br />

qu’est l’Observatoire de Paris, l’événement Mode & Sens<br />

au cours duquel seront présentées les collections des<br />

diplômés 2012 du secteur Design vêtement ac<strong>com</strong>pagnées,<br />

pour chacune d’elles, d’un parfum exclusif, fruit de la<br />

<strong>com</strong>plicité entre le jeune créateur et un parfumeur d’IFF.<br />

Huit collections, et leurs échos parfumés, pourront ainsi<br />

être découverts dans les jardins de l’Observatoire.<br />

Et pour s’y rendre, chacun aura le plaisir de passer sous la<br />

voûte en stéréotomie du vestibule du plus ancien observatoire<br />

encore en activité, dessiné par Claude Perrault, l’architecte<br />

de la Colonnade du Louvre.<br />

La promotion 2012 des jeunes créateurs se distingue<br />

par l’individualité de l’inspiration mais aussi par une approche<br />

<strong>com</strong>mune dans l’hybridation des matières. De façon récurrente,<br />

les étudiants dépècent le textile pour le tresser, pratiquent<br />

le tufetage pour passer du cachemire à la mousseline de satin,<br />

plient et découpent le cuir en un montage fonctionnaliste,<br />

brodent des vestes d’articulations en cuivre. Que les créations<br />

soient structurées ou fluides, mates ou brillantes, elles<br />

dénotent toutes une connaissance véritable de l’histoire du<br />

design de vêtement. La concision de la structure dispense<br />

d’ajouts décoratifs ; la sobriété des camaïeux exalte les lignes.<br />

Chaque tandem designer / parfumeur a élaboré dans<br />

l’enthousiasme un parfum qui évoque l’idée et la matière des<br />

vêtements : Lysmina Attou et Dominique Ropion avec Andréïde,<br />

Anna Belyavina et Jean-Christophe Hérault avec Oneiros,<br />

Inès Dufay et Nicolas Beaulieu avec Bushid , Juliette Gouraud<br />

et Véronique Nyberg pour Ambrosiaque, Kristina Guseva et<br />

Domitille Bertier pour Flowing, Jennifer Pineau et Anne Flipo<br />

autour de L’Eau de Muein, Marion de Raucourt et Olivier<br />

Polge autour de Cendres et, enfin, Charles Pottier et Alienor<br />

Massenet pour L’Indécence.<br />

Nous remercions très chaleureusement tous ceux qui<br />

ont contribué à la réalisation de Mode & Sens, et en particulier<br />

les étudiants, les professeurs, notamment Gilles Rosier,<br />

coordonateur du secteur Design vêtement, les techniciens<br />

de l’École des Arts Déco, les parfumeurs et l’ensemble des<br />

équipes d’IFF. Nous disons également toute notre reconnaissance<br />

aux partenaires et mécènes qui ont ac<strong>com</strong>pagné<br />

cet évènement, notamment Hermès, CELC Masters of Linen,<br />

Arjowiggins Creative Papers et Antalis, ainsi que Farrow and<br />

Ball, Bioplan Beauty, Institut Technique du Maquillage (ITM),<br />

Janvier, JX Nippon Anci, L’Oréal Professionnel, MAC Cosmetics,<br />

Rexam, et les maisons Duvel et Cognac Bisquit.<br />

Enfin, nous tenons à exprimer notre profonde gratitude à<br />

l’Observatoire de Paris, et à son Président Claude Catala,<br />

pour son accueil si généreux qui permet à Mode & Sens de<br />

prendre forme dans un écrin exceptionnel.<br />

Geneviève Gallot<br />

Directrice de l’École nationale<br />

supérieure des Arts Décoratifs<br />

Xavier Renard<br />

Vice-Président, IFF, Directeur<br />

Général régional, EAME


10<br />

11


Anna Belyavina-Normand<br />

meta-<br />

morpho-<br />

<br />

Parfumeur : Jean-Christophe Hérault


Metamorphosis<br />

14<br />

15<br />

Metamorphosis est le processus au cours duquel l’être vivant<br />

passe par différentes étapes de transformation. Si la créature<br />

qui en résulte représente un nouveau monde, elle porte<br />

aussi l’empreinte de ses origines.<br />

Cette collection révèle ces états transitoires. <strong>Le</strong>s formes et<br />

les <strong>sur</strong>faces s’y re<strong>com</strong>posent. On y passe sans cesse du<br />

plat au volumineux, du rigide au souple, du Féminin<br />

au Masculin. D’improbables hybrides deviennent possibles.<br />

Oneiros<br />

Harmonie du soir, ou peut-être du matin, nous sommes<br />

à l’heure du basculement. <strong>Le</strong>s odeurs s’entremêlent, tandis<br />

que les couleurs s’étreignent, langoureusement. Pure, limpide,<br />

la bergamote éclaire la <strong>com</strong>position. Premier éclat de la<br />

nuit ou du jour, c’est Vénus tout entière… Fille de la nuit,<br />

la rose turque impose son velouté. Il faut progresser à tâtons.<br />

Quasi aveugles, nos yeux sont délaissés au profit d’autres<br />

sens, plus intimes. <strong>Le</strong> sommeil est proche. Vétiver et patchouli<br />

dessinent une constellation sombre <strong>sur</strong> laquelle se libère un<br />

opoponax suave, enveloppant. Dormir ou se réveiller,<br />

il faut choisir. Au bord des eaux, le soleil perce, encore ou déjà,<br />

cette atmosphère bleue. Il y eut un soir, il y eut un matin.<br />

M<br />

E<br />

T<br />

A<br />

M<br />

O<br />

R<br />

P<br />

H<br />

O<br />

S<br />

I<br />

S


16 17<br />

Anna Belyavina-Normand<br />

M<br />

E<br />

T<br />

A<br />

M<br />

O<br />

R<br />

P<br />

H<br />

O<br />

S<br />

I<br />

S<br />

« Nous vivons dans l’oubli de<br />

nos métamorphoses »<br />

Paul Éluard, <strong>Le</strong> dur désir de durer<br />

Après mon premier cycle<br />

d’études en arts appliqués à<br />

l’Académie d’architecture et<br />

d’art de Rostov-<strong>sur</strong>-le-Don<br />

( Russie ), j’ai intégré l’École<br />

nationale supérieure des Arts<br />

Décoratifs. Dans le cadre<br />

de mes études en Design<br />

vêtement, j’ai développé un<br />

intérêt tout particulier pour<br />

le costume scénique.<br />

Au cours d’un stage effectué<br />

aux ateliers Caraco Canezo,<br />

j’ai eu l’occasion de travailler<br />

<strong>sur</strong> les costumes du film<br />

Adèle Blanc-Sec de Luc<br />

Besson. J’ai remporté le prix<br />

spécial du centre culturel<br />

Robert-Gourdon, qui accueille<br />

le concours « Atout fil » ;<br />

il y est depuis exposé.<br />

Durant le premier semestre<br />

de ma quatrième année,<br />

je suis partie étudier à la<br />

SAIC ( School of Art Institute<br />

of Chicago ) dans le département<br />

Fashion Design dirigé<br />

par Nick Cave. Soucieuse<br />

de développer un profil polyvalent,<br />

j’ai effectué mon<br />

stage de quatrième année<br />

dans la bijouterie haute<br />

couture chez le sculpteurbijoutier<br />

Alain d’If ( atelier<br />

Melo & Alain ). Au cours de<br />

mes études, effectuées dans<br />

plusieurs pays, j’ai été<br />

amenée à développer mes<br />

facultés d’adaptation et<br />

à développer une curiosité<br />

pour plusieurs domaines de<br />

la création.<br />

E. annanormand@yahoo.fr<br />

T. + 33 ( 0 ) 6 19 26 70 98


Marion de Raucourt<br />

<br />

Parfumeur : Olivier Polge


Vestiges<br />

20<br />

21<br />

Enveloppe éphémère, destinée à être jetée, l’emballage<br />

industriel répond à de nombreux critères de production.<br />

Résultat d’une économie de moyens tant <strong>sur</strong> le plan fonctionnel<br />

que matériel, il en découle une esthétique minimale et<br />

fonctionnelle.<br />

Cette collection détourne les systèmes de montage<br />

du packaging et les réinterprète dans le vêtement. Partant de<br />

la <strong>sur</strong>face rigide et lisse du cuir, les pièces se montent sans<br />

couture et sont uniquement maintenues par des systèmes de<br />

découpe et d’emboîtement.<br />

Des lanières permettent de resserrer et de fermer<br />

les pièces qui viennent s’articuler autour du corps. Des tissus<br />

fluides viennent redonner de la douceur à la rigidité du cuir.<br />

Évoquant les vestiges d’un vestiaire, les fragments de<br />

cuir traduisent les restes d’un ensemble déconstruit rappelant<br />

les ruines d’une architecture.<br />

Cendres<br />

Dans Cendres, se joue la distinction entre odeur et parfum,<br />

l’une spontanée et involontaire, l’autre construit, prémédité.<br />

Certes, Cendres se donne <strong>com</strong>me une odeur du monde,<br />

une odeur figurative même, celle d’un chantier. <strong>Le</strong> paysage<br />

est à construire. Plâtre, métal et bois brûlé s’imposent<br />

et nous absorbent. C’est le pouvoir pénétrant de l’odeur.<br />

Et pourtant la démarche créative est patente. Minimalisme,<br />

désentimentalisation, l’esthétique est brute, l’art est concret.<br />

Il s’agit d’un assemblage dont les proportions ont été voulues,<br />

les ingrédients pesés. Même si la formule est courte,<br />

la forme olfactive a bien été <strong>com</strong>posée, pensée. Plus, elle<br />

nous forme. La question posée est donc celle de l’usage. Un<br />

parfum est-il prêt-à-porter ? Nous sommes <strong>sur</strong> un seuil.<br />

V<br />

E<br />

S<br />

T<br />

I<br />

G<br />

E<br />

S


22 23<br />

Marion de Raucourt<br />

V<br />

E<br />

S<br />

T<br />

I<br />

G<br />

E<br />

S<br />

Mon parcours académique<br />

s’est enrichi de nombreux<br />

contacts et expériences,<br />

notamment avec la<br />

réalisation et l’exposition<br />

d’une ligne d’accessoires<br />

en cuir ( No Milk Today )<br />

parrainée par Jean-Charles<br />

de Castelbajac, avec mon<br />

associée Diane de Malherbe,<br />

<strong>com</strong>mercialisée sous<br />

le nom de Neurasthenia.<br />

J’ai aussi suivi un stage de<br />

quatre mois chez Iris Van<br />

Hepen, créatrice de haute<br />

couture néerlandaise.<br />

J’ai eu la chance de passer<br />

mon année d’échange<br />

à la SAIC ( School of the Art<br />

Institute of Chicago )<br />

E. marionderaucourt@gmail.<strong>com</strong><br />

T. + 33 ( 0 ) 6 79 39 62 79


Charles Pottier<br />

celle<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Parfumeur : Alienor Massenet


Celle dont on parle dans le dos<br />

26<br />

27<br />

La femme qui incarne cette collection est une provocatrice.<br />

Elle est de toutes ces femmes que l’on déteste, que l’on jalouse,<br />

que l’on envie. Elle aime le scandale : l’inconvenante,<br />

celle dont on cancane. Celle dont on parle dans le dos, dont<br />

on dit du mal <strong>com</strong>me du bien, mais à demi mot. Elle est<br />

audacieuse mais inattendue, elle veut <strong>sur</strong>prendre et que les<br />

regards se portent <strong>sur</strong> elle. Elle est dans l’excès justement<br />

dosé. <strong>Le</strong> maître mot est déséquilibre. La silhouette joue avec<br />

la façon dont le regard du spectateur circule <strong>sur</strong> un corps.<br />

Volontairement simple de face, la silhouette est <strong>com</strong>me<br />

basculée en arrière. L’attention est détournée, le visage disparaît<br />

au profit du dos, dénudant jusqu’à l’extrême la cambrure<br />

des reins pour faire parler <strong>sur</strong> son passage, laisser une<br />

empreinte. Cette collection s’inspire de l’iconographie<br />

extrêmement féminine des années 50, associée à une dynamique<br />

de plis et de contre plis qui structurent le vêtement<br />

dans une économie de moyens. De l’intelligence de la matière<br />

naît la forme.<br />

L’Indécence<br />

De sa chevelure féline où dorment ses souvenirs, cette femme<br />

tire toute sa puissance, du balancement de ses hanches,<br />

toute son élégance. Femme, elle fut faite, femme, elle<br />

resplendit. Son parfum la prolonge et la précède, <strong>com</strong>me<br />

le silence auréole la présence des reines. C’est un bouquet<br />

de fleurs blanches qui signe sa classe. Elle brille, tant par<br />

l’opulence du jasmin que par le cristal de la fleur d’oranger.<br />

Des épices chaloupent dans son sillage gourmand de<br />

cannelle et de rhum. On plongerait volontiers dans ce sourire<br />

liquide. Puis on se sècherait à la chaleur de son pelage<br />

précieux, une fourrure blonde et musquée qui appelle la<br />

caresse, sous le feu de ses prunelles.<br />

C<br />

E<br />

L<br />

L<br />

E<br />

D<br />

O<br />

N<br />

T<br />

O<br />

N<br />

P<br />

A<br />

R<br />

L<br />

E<br />

D<br />

A<br />

N<br />

S<br />

L<br />

E<br />

D<br />

O<br />

S


28 29<br />

Charles Pottier<br />

C<br />

E<br />

L<br />

L<br />

E<br />

D<br />

O<br />

N<br />

T<br />

O<br />

N<br />

« <strong>Le</strong> superflu,<br />

chose très nécessaire »<br />

Voltaire, <strong>Le</strong> Mondain<br />

Stages studio chez Bruno<br />

Frisoni ( chaus<strong>sur</strong>e ),<br />

Maxime Simoens<br />

et Alexandre Vauthier<br />

E. charles.pottier@club-internet.fr<br />

T. + 33 ( 0 ) 6 77 39 73 07<br />

P<br />

A<br />

R<br />

L<br />

E<br />

D<br />

A<br />

N<br />

S<br />

L<br />

E<br />

D<br />

O<br />

S


Juliette Gouraud<br />

palimp-<br />

<br />

Parfumeur : Véronique Nyberg


Palimpseste<br />

32<br />

33<br />

Cette collection repose <strong>sur</strong> l’usage des codes du vestiaire<br />

masculin. Par un processus d’évidement de vêtements,<br />

apparaissent des structures primaires offrant des ouvertures<br />

au travers desquelles de nouvelles silhouettes deviennent<br />

perceptibles. De cet effet de superposition, d’une<br />

architecture rendue brute <strong>sur</strong> un nouveau modelage, naît une<br />

perspective de synergies de types, de styles et de matières.<br />

Comme un texte partiellement effacé pour être réécrit<br />

en vue d’en modifier son sens, chaque vêtement peut être<br />

revisité. Comme un mot pouvant être remplacé par un autre,<br />

les <strong>com</strong>posantes peuvent se substituer jusqu’au point d’en<br />

modifier son style et sa fonction. <strong>Le</strong>s genres masculin<br />

et féminin peuvent ainsi se mêler dans une seule silhouette,<br />

de même que les temps, au sens des époques. Des styles<br />

qui a priori s’opposent, s’épousent. <strong>Le</strong> sportwear se pare de<br />

touches « chic », d’autant que le « chic » se désacralise pour<br />

paraître plus décontracté et plus accessible. L’usage même<br />

du vêtement en devient changé. Au-delà de l’apparence<br />

visuelle des différents styles, les aspects techniques se<br />

mêlent aussi : le jersey, la maille et le « chaîne et trame » se<br />

côtoient par effets de superpositions où les teintes tiennent<br />

une importance toute particulière.<br />

La palette de couleurs utilisées pour traduire ces codes<br />

se joue <strong>sur</strong> un camaïeu ( dégradé d’une couleur ) permettant<br />

au spectateur de découvrir la réelle <strong>com</strong>position du<br />

vêtement au gré de sa perception.<br />

Ambrosiaque<br />

Matière première <strong>sur</strong> laquelle s’érige toute l’histoire de la<br />

parfumerie, l’ambre constitue ici la charpente du parfum<br />

devenu architecture. Comme une colonnade, un amber<br />

extrême rythme la <strong>com</strong>position de sa vibration particulière.<br />

Plus souple et gourmande, la fève de cacao apporte confort<br />

et ornement à la construction. <strong>Le</strong>s épices prennent du<br />

volume et impriment leurs couleurs. Cardamome, poivre<br />

rose et baies de genièvre montent, déliées, <strong>com</strong>me en une<br />

cathédrale. Echo vertical à l’ambre et autre grand pilier de<br />

la parfumerie, l’oliban soutient l’assemblage. Pour parfaire<br />

le solide édifice, du patchouli et du cuir assouplissent<br />

l’ensemble. Des deux règles élémentaires pour faire valoir<br />

une structure – la <strong>com</strong>binaison et l’opposition –, on obtient<br />

un équilibre juste, harmonieux. La parfumerie répond aussi à<br />

des lois universelles.<br />

P<br />

A<br />

L<br />

I<br />

M<br />

P<br />

S<br />

E<br />

S<br />

T<br />

E


34 35<br />

Juliette Gouraud<br />

P<br />

A<br />

L<br />

I<br />

M<br />

P<br />

S<br />

E<br />

S<br />

T<br />

E<br />

J’ai <strong>com</strong>mencé en 2005 – 2006<br />

par suivre une première<br />

année de licence d’art plastique<br />

par le CNED rattaché<br />

à l’université Panthéon -<br />

Sorbonne. En 2007, je me suis<br />

perfectionnée aux Ateliers<br />

de Sèvres pour, enfin,<br />

réussir le concours d’entrée<br />

de l‘École nationale des<br />

Arts Décoratifs. Stage chez<br />

Véronique <strong>Le</strong>roy.<br />

E. juliette.gouraud@gmail.<strong>com</strong><br />

T. + 33 ( 0 ) 6 14 03 99 10


Celle dont on parle dans le dos par Charles Pottier


Muein par Jenne Pineau-<strong>Le</strong>dreney


L’Ève future par Lysmina Attou


Vestiges par Marion de Raucourt


Flowing par Kristina Guseva


Palimpseste par Juliette Gouraud


Bushid<br />

par Ines Dufay


Metamorphosis par Anna Belyavina-Normand


Kristina Guseva<br />

<br />

Parfumeur : Domitille Bertier


Flowing<br />

58<br />

59<br />

Imperfections, accidents, instabilités. Flowing est une collection<br />

où le hasard est invité et valorisé. <strong>Le</strong> style épuré est<br />

perturbé par l’introduction d’éléments inattendus. <strong>Le</strong>s détails<br />

et les finitions des vêtements sont <strong>com</strong>me liquéfiés et figés<br />

grâce à une incrustation de silicone dans les matières<br />

luxueuses. <strong>Le</strong>s tissus employés font corps avec la souplesse<br />

de l’anatomie féminin, tantôt en le moulant ce dernier tantôt<br />

en le libérant. Flowing est un vêtement pour une femme qui ne<br />

choque pas mais qui <strong>sur</strong>prend.<br />

Flowing<br />

Flowing est d’abord un halo poudré. Maquillage du masque,<br />

la poudre de riz épouse le visage et lui donne son maintien.<br />

<strong>Le</strong> halo descend, la poudre se fait liquide, puis résine salée.<br />

C’est un vinyle. La matière pourtant plastique évolue vers<br />

l’organique. La formule se développe en courbes. La chaîne<br />

polycarbonée tourne autour de la femme et l’enserre <strong>com</strong>me<br />

un disque évidé, un corset vaporeux. La maîtrise est grande<br />

et pour autant un accident <strong>sur</strong>vient. <strong>Le</strong> masculin a percé<br />

une brèche. Heureux hasard, le cuir libère un sillage opulent,<br />

une trace indélébile. Qui a l’esprit préparé saura remonter<br />

jusqu’à sa source. Un jeu de piste et d’intrigue pour les trois<br />

princes de Serendip.<br />

F<br />

L<br />

O<br />

W<br />

I<br />

N<br />

G


60 61<br />

Kristina Guseva<br />

F<br />

L<br />

O<br />

W<br />

I<br />

N<br />

G<br />

« Et s’il n’y avait jamais<br />

d’accidents dans notre vie ?<br />

Si tout, absolument tout,<br />

avait une signification ?<br />

Si le hasard n’était qu’une<br />

illusion ? »<br />

Extrait de Fernand Ouellette,<br />

Lucie ou un midi en novembre<br />

Diplômée en design de<br />

vêtement à l’Université d’État<br />

du Design et de Technologie<br />

de Moscou, je me suis<br />

installée à Paris pour réaliser<br />

ma passion. J’ai choisi ce<br />

métier parce qu’il offre un<br />

parcours de vie inséparable<br />

de ma personnalité. Pour<br />

moi, c’est <strong>com</strong>me respirer,<br />

manger, dormir, etc. Créer<br />

le vêtement et l’image<br />

de la femme est mon moyen<br />

d’extérioriser mes sentiments.<br />

Mon stage au musée<br />

des Arts décoratifs, autour<br />

de la préparation de l’exposition<br />

« Madeleine Vionnet »,<br />

m’a profondément marqué :<br />

la vision de la mode de<br />

cette créatrice, par son coupé<br />

en biais et le tombé du tissu,<br />

m’a inspiré dans ma formation<br />

et mon style. De même<br />

que ma collaboration avec la<br />

maison Christian Dior pour<br />

leur exposition à Moscou.<br />

J’aime étudier les finitions,<br />

le découpé, les proportions<br />

des créations des grands<br />

anciens. D’ailleurs, mon stage<br />

en patronage, modélisme<br />

et coupe chez Véronique<br />

<strong>Le</strong>roy m’a procuré beaucoup<br />

d’as<strong>sur</strong>ance technique.<br />

E. oversunfashion@yandex.ru<br />

T. + 33 ( 0 ) 6 31 64 22 93


Jenne Pineau-<strong>Le</strong>dreney<br />

<br />

Parfumeur : Anne Flipo


Muein<br />

64<br />

65<br />

Il a donné naissance au mystère et dans un monde où l’on<br />

cherche à tout expliquer, il intrigue. Il est ce qui séduit<br />

irrésistiblement et ce qui terrifie, ce qui pousse à connaître et<br />

ce qui doit rester in<strong>com</strong>préhensible.<br />

Un paysage merveilleux, souterrain, aux excavations<br />

sombres et à la profondeur abyssale, je parle ici d’un corps<br />

doté de pouvoirs mystiques et d’une beauté énigmatique.<br />

Ce corps qui fait de nous des êtres vivants puis qui nous rend<br />

poussière. Ce corps qui nous donne une âme. Ce corps<br />

séduisant et émouvant, pourvu de dentelles, de broderies<br />

de perles et de tissus froissés. L’anatomie réserve bien des<br />

aventures. En effet, des muscles aux organes en passant par<br />

les réseaux nerveux, le corps humain offre incontestablement<br />

une diversité d’images, de textures et de systèmes.<br />

<strong>Le</strong>s tensions musculaires, telles des peintures de Pierre<br />

Soulages, les entrelacs nerveux et les flous organiques à<br />

la Hans Bellmer sont au centre de la création. <strong>Le</strong> tressage et<br />

le plissé jouent un rôle primordial dans la conception de cette<br />

collection. <strong>Le</strong>s vêtements, travaillés <strong>com</strong>me des sculptures,<br />

laissent une place immense à l’intuition et la spontanéité.<br />

Cette construction libre cherche à donner à l’ornementation<br />

tout son sens, la rendant indispensable et essentielle. Cette<br />

femme organique est sensuelle et animale, intrigante et<br />

insaisissable. Elle nous emporte dans un monde pur, raffiné,<br />

éthéré, délicat, Muein.<br />

L’eau de Muein<br />

C’est une eau qui révèle, une eau pure et incarnée. Et si souvent<br />

le poète fait rimer sens et encens, L’eau de Muein<br />

nous montre pourquoi. L’oliban, encens universel, transmet à<br />

la <strong>com</strong>position son pouvoir purificateur. Ses volutes ascendantes<br />

disent la direction à suivre : toujours plus haut.<br />

Une rose tendre, encore humaine, signale le début de la<br />

transformation, tandis que vanille et fleur d’oranger soulagent<br />

l’ascèse par leur chaleur. <strong>Le</strong> santal, mystique et pieux,<br />

achève la mue. La métamorphose est sublime. L’eau de Muein<br />

est un parfum exhausteur de sens, une eau lustrale qui<br />

renouvelle les sens.<br />

M<br />

U<br />

E<br />

I<br />

N


66 67<br />

Jenne Pineau-<strong>Le</strong>dreney<br />

M<br />

U<br />

E<br />

I<br />

N<br />

Très jeune, mon choix de<br />

devenir designer est fait.<br />

J’intègre alors l’École nationale<br />

supérieure des Arts<br />

Décoratifs rapidement où<br />

je développe ma sensibilité<br />

et ma curiosité. Ces années<br />

m’ont permis de vivre de<br />

nombreuses expériences<br />

enthousiasmantes,<br />

à la me<strong>sur</strong>e de ma nature<br />

passionnée et perfectionniste.<br />

Mon attirance pour<br />

le textile s’affirme au cours de<br />

ma formation « textile and<br />

fashion design » au Ravensbourne<br />

College de Londres,<br />

puis lors d’un stage en tant<br />

qu’assistante styliste au<br />

sein d’un studio de jeunes<br />

créatrices.<br />

E. jennepineauledreney@gmail.<strong>com</strong><br />

T. + 33 ( 0 ) 6 32 18 44 23


Lysmina Attou<br />

l eve<br />

future<br />

Parfumeur : Dominique Ropion


L’Ève future<br />

70<br />

71<br />

La mode invente toutes les saisons pour les femmes une<br />

silhouette « idéale ». Elle ne cesse d’apporter des corrections,<br />

de pratiquer la chirurgie des corps voire des squelettes.<br />

Ainsi, véritable manipulateur de la silhouette, le styliste<br />

introduit-il sans cesse de nouvelles proportions et remodèle<br />

constamment la silhouette en produisant un « corps de mode »,<br />

artificiel et fantasmé, qui cherche à annuler ou exacerber,<br />

par des jeux de trompe-l’oeil, la structure du corps réel, naturel.<br />

La collection se nourrit de cette fascination éprouvée<br />

envers ce pouvoir insensé de la mode, qui permet la modification<br />

et la réinvention des anatomies, ainsi que de la lecture<br />

du roman symboliste L’Ève future. Publié en 1886 par<br />

Auguste Villiers de L’Isle Adam, ce récit est considéré <strong>com</strong>me<br />

le premier ouvrage de science fiction. Il décrit la création par<br />

un scientifique d’une femme plus que parfaite, « l’Andréïde »,<br />

créature mécanique, parfaitement programmée, pleine<br />

d’esprit et d’intelligence mais sans cœur ni âme…<br />

<strong>Le</strong>s volumes dépeignent ainsi un corps qui oscille entre<br />

l’anatomie réelle de la femme et une anatomie rêvée.<br />

En évoquant un monde médical étrange, les vêtements se<br />

construisent telles de délicates orthèses qui auraient fusionné<br />

avec des bandages. On y découvre une silhouette redessinée<br />

par des coques ou des membranes transparentes où<br />

le remodelage anatomique, rendu visible, dévoile les véritables<br />

contours féminins.<br />

Andréïde<br />

S’il est dit qu’une femme sans parfum est une femme sans<br />

avenir, l’Ève future, a fortiori, ne peut se passer de parfum.<br />

Or, né dans l’asepsie et dépourvu d’odeur, il faut d’abord<br />

donner chair à ce fruit de la science. « Ève future », la promesse<br />

est ambitieuse… Cet idéal fait femme s’incarnera dans les<br />

fleurs d’ylang et d’osmanthus, enivrantes et sensuelles.<br />

Souterrain, l’oxyde de rose rappellera le métal qui forge<br />

son anatomie. L’héliotrope poudré se fera peau, enveloppe<br />

satinée, et la violette donnera son goût aux lèvres. Pour<br />

travestir son immortelle nature, un accord animal – ambrecashmeran<br />

– rapprochera encore un peu plus cet ange de<br />

la bête. Un plus-que-parfum pour donner, à cette belle mécanique,<br />

un petit supplément d’âme.<br />

L<br />

’<br />

È<br />

V<br />

E<br />

F<br />

U<br />

T<br />

U<br />

R<br />

E


72 73<br />

Lysmina Attou<br />

L<br />

’<br />

È<br />

V<br />

E<br />

F<br />

U<br />

T<br />

U<br />

R<br />

E<br />

Design de Mode et Environnement<br />

( option mode ) à<br />

l’ESAA-Duperré. Erasmus<br />

à l’Universität der Kunst de<br />

Berlin dans le cadre du<br />

cursus de l‘École nationale<br />

supérieure des Arts<br />

Décoratifs. Peclers Paris.<br />

Assistante styliste, mode<br />

femme, chez Andrew GN et<br />

Véronique <strong>Le</strong>roy.<br />

E. lysmina@hotmail.<strong>com</strong><br />

T. + 33 ( 0 ) 6 83 55 65 49


Inès Dufay<br />

<br />

Parfumeur : Nicolas Beaulieu


Bushid<br />

76<br />

77<br />

J’ai choisi l’armure japonaise <strong>com</strong>me source d’inspiration<br />

pour cette collection. L’armure japonaise – entre le vêtement<br />

et l’objet – <strong>com</strong>porte en effet trois dimensions qui m’apparaissent<br />

essentielles :<br />

<br />

pratique et fonctionnel,<br />

<br />

la forme du système d’assemblage des différentes pièces,<br />

<br />

splendeur ).<br />

Plus profondément, l’armure japonaise soulève la question<br />

essentielle et inhérente à l’art en général, à savoir celle<br />

du rapport entre fonction et esthétisme. En effet, dans l’armure,<br />

la technique d’assemblage, purement fonctionnelle, devient<br />

aussi source d’ornementation puisqu’elle permet de créer<br />

une infinité de motifs.<br />

Telle est la question qui m’a guidée : <strong>com</strong>ment un système<br />

d’assemblage ( pratique ) peut-il devenir source d’esthétisme ?<br />

Ainsi, dans cette collection, les coutures disparaissent<br />

pour laisser place à un système d’assemblage fait de trous<br />

et de liens. D’autre part, l’aspect graphique, géométrique,<br />

la simplicité des formes sont des notions essentielles dans<br />

mon travail. J’ai donc imaginé ces vêtements « à plat », <strong>com</strong>me<br />

une succession de lignes pures. Enfin, la couleur et<br />

la matière jouent un rôle prédominant dans la lecture de<br />

ces formes : le cuir coupé bord franc associé au jeu contrasté<br />

des couleurs contribuent à la clarté de cette collection.<br />

Bushid<br />

Si le parfum peut être envisagé <strong>com</strong>me une armure qui<br />

dessinerait autour du corps une sphère invisible et pourtant<br />

difficilement franchissable, il est aussi un excellent miroir<br />

de l’âme. Il révèle l’insondable profondeur de l’être, ses<br />

obsessions, <strong>com</strong>me sa détermination. Bushid répond à ces<br />

deux rôles. Droit et vertical, le parfum impressionne tandis<br />

que sa chaude structure protège. Conçu <strong>com</strong>me une armure<br />

japonaise sans couture, par strates articulées, il est <strong>com</strong>posé<br />

de facettes très marquées. Une note de thé Genmaicha<br />

– thé noir fermenté et riz soufflé – rappelle l’origine extrême<br />

orientale des samouraïs. La fleur d’oranger, introduite<br />

<strong>com</strong>me une charnière noble, précède un cuir incrusté d’épices.<br />

Par la qualité des matériaux utilisés, chacune des couches du<br />

parfum dit la grandeur de celui qui le porte.<br />

B<br />

U<br />

S<br />

H<br />

I<br />

D<br />

O


78 79<br />

Inès Dufay<br />

B<br />

U<br />

S<br />

H<br />

I<br />

D<br />

O<br />

« <strong>Le</strong>s formes primaires<br />

sont les plus belles formes,<br />

parce qu’elles se lisent<br />

clairement. »<br />

<strong>Le</strong> Corbusier<br />

Je puise souvent mon inspiration<br />

dans l’architecture<br />

et dans le design. L’infinie<br />

ressource dans l’usage<br />

des formes géométriques<br />

simples m’a toujours fascinée.<br />

La mise en volume des<br />

<strong>com</strong>positions abstraites<br />

des cubistes représentée<br />

par « l’architecture nouvelle »<br />

ainsi que le mobilier des<br />

années 30 me paraissent inégalables<br />

de par leur puissante<br />

simplicité, leur purisme<br />

( le fameux <strong>Le</strong>ss is more de<br />

Ludwig Mies van der Rohe )<br />

et leur intemporalité ( synthèse<br />

du classique et du<br />

moderne ). Il s’agit, d’après<br />

moi, de parvenir à l’essentiel,<br />

à l’objet fonctionnel mais<br />

aussi élégant. Durant<br />

ma scolarité, j’ai expérimenté<br />

de nombreuses activités<br />

<strong>com</strong>me assistante scénographe,<br />

dessinatrice de<br />

costumes pour le théâtre et<br />

stagiaire au studio/création<br />

chez Gaspard Yurkievich.<br />

E. inesdaufay@hotmail.fr<br />

T. + 33 ( 0 ) 6 61 60 35 04


80<br />

81


83 <strong>Le</strong>s créateurs<br />

Photos © Hajime / William Beaucardet Photos © Babette Pauthier<br />

Anna Belyavina-Normand<br />

Kristina Guseva<br />

<strong>Le</strong>s parfumeurs<br />

Marion de Raucourt<br />

Jenne Pineau-<strong>Le</strong>dreney<br />

Charles Pottier<br />

Lysmina Attou<br />

Juliette Gouraud<br />

Inès Dufay<br />

Jean-Christophe Hérault<br />

Olivier Polge<br />

Alienor Massenet<br />

Véronique Nyberg<br />

Domitille Bertier<br />

Anne Flipo<br />

Dominique Ropion<br />

Nicolas Beaulieu


85<br />

Remerciements<br />

Coordonnateur secteur<br />

Design vêtement et chef de<br />

projet des 5 e années<br />

Gilles Rosier<br />

<strong>Le</strong>s professeurs du secteur<br />

Design vêtement<br />

Gilles Rosier<br />

Anne Ferrer<br />

Véronique Breton<br />

Jayne Cure<br />

Isabelle Chiariotti<br />

Laurent Godart<br />

Elisabeth De Senneville<br />

Sylvie Megret<br />

Nasser Bouzid<br />

Joël Dages<br />

Atelier design vêtement<br />

Isabelle Lautrette<br />

Sabrina Blaise<br />

Atelier bois<br />

Jean-François Dubernard<br />

et Alain Brouard<br />

Atelier céramique<br />

Sébastien Gadenne<br />

Atelier métal<br />

Pascal Autissier<br />

Atelier résine<br />

Serge Foutrier-Bielakoff<br />

Atelier textile<br />

Clément Assoun, France<br />

Beuque et Catherine Podsadny<br />

Matériauthèque<br />

Isabelle Rouadjia<br />

Service technique<br />

Guy Dessaillen<br />

Merci aux élèves du Conservatoire<br />

national supérieur<br />

de musique et de danse de<br />

Paris qui ouvriront et clôtureront<br />

l'événement<br />

Quatuor Opus 333, saxhorns<br />

( Jean Daufresne, Viammey Desplantes,<br />

Corentin Morvan et Patrick Wibart )<br />

et Quatuor Absinthe, clarinette<br />

( Mathieu Franot, Vincent Michel, Frank<br />

Russo et François Tissot )<br />

Merci à la Fédération<br />

Française de la Couture du<br />

Prêt-à-Porter des Couturiers<br />

et des Créateurs de Mode<br />

Production défilé<br />

Marie Debaecker ( TwoTwenty )<br />

www.twotwenty.fr<br />

Scénographie<br />

Marcel van Doorn<br />

www.marcelvandoorn.<strong>com</strong><br />

Assisté de Marion Vassent-Garaud<br />

Illustration sonore<br />

Mode F<br />

Technique Lumière & Son<br />

JLT<br />

Conception lumière<br />

Tony Gueniffet<br />

Construction Décor<br />

<strong>Le</strong> Monde du Décor<br />

www.lemondedudecor.fr<br />

Maquillage ( <strong>catalogue</strong> )<br />

Louise Wittlich<br />

www.louisewittlich.<strong>com</strong><br />

Maquillage ( défilé )<br />

François Regaudie chez ITM<br />

www.itmparis.<strong>com</strong><br />

Avec les produits<br />

MAC Cosmetics<br />

www.maccosmetics.fr<br />

Coiffure ( <strong>catalogue</strong> )<br />

Cédric Conessa<br />

Coiffure ( défilé )<br />

Eric Bachelet et son équipe<br />

chez l'Oréal Professionel<br />

www.lorealprofessionnel.<strong>com</strong><br />

Coordinateur Backstage<br />

Marjolaine Tassin<br />

En collaboration avec<br />

les agences de mannequins<br />

Angels-Models<br />

DMA<br />

Idole<br />

Eye models<br />

Oui management<br />

JustWM<br />

Metropolitan<br />

Success Models<br />

City Models<br />

Slides<br />

Direction des services<br />

techniques de l'École<br />

Emmanuelle Barbey, Jean-<br />

Claude Edouard, Claude<br />

Marmillod et Estelle Sombie


87<br />

Remerciements<br />

Lysmina Attou<br />

remercie Léo, Jennifer, Charles,<br />

Dan, ses parents et tous ceux<br />

qui l’ont aidée de près ou<br />

de loin dans la réalisation de<br />

ce projet.<br />

Anna Belyavina-Normand<br />

remercie Pauline Sanchez (Sfate<br />

&Combier), Louise Fety,<br />

Isabelle, Maxime, Laurence et<br />

Anastasia.<br />

Inès Dufay<br />

remercie ses fidèles soutiens,<br />

Super Mam, J-P « le poinçonneur<br />

des Lilas », Jeanne,<br />

son modèle, Blanche, Raphaël,<br />

Gabriel, Lygie, Marion, Paupiette<br />

et les autres.<br />

Juliette Gouraud<br />

remercie Morin Vincent qui a<br />

été son pilier dans cette année<br />

de diplôme. Sa famille. Véronique<br />

Nyberg pour ce partenariat<br />

exceptionnel au sein des locaux<br />

d’IFF. Guilhem, Jean philippe<br />

Riant et Lise Grosperrin.<br />

Jenne Pineau-<strong>Le</strong>dreney<br />

remercie ses parents, tata,<br />

mamy, Nils, Oslo, Lysmina,<br />

<strong>Le</strong>na, Victor et tous ceux qui<br />

l’ont aidé de prêt ou de loin.<br />

Charles Pottier<br />

remercie Gérard Jacquot<br />

( Laboratoire Cosminter<br />

Polydermyl ), Caroline Blandin<br />

( Banque Crédit Mutuel ),<br />

Jean Michel Bertrand, Marc<br />

Devismes, la Société Lurex,<br />

Guillaume Pavageau, Dan<br />

Perez, sa famille et tous ceux<br />

qui l’ont soutenu dans la<br />

réalisation de ce projet.<br />

Marion de Raucourt<br />

remercie ses parents, Olivier<br />

Polge, Melvyn Bonaffe, Juliette<br />

Gouraud, Edouard Fabre,<br />

Stanislas Coppin, Clovis<br />

Labarriere, Laurence Berger,<br />

Inès Dufay et Dorian Cayol.<br />

Kristina Guseva<br />

remercie sa famille et ses amis,<br />

Domitille Bertier, Marion<br />

Kuypers, Noriyuki Yanagi, Takako<br />

Kobayashi et Louise Fety.


89<br />

Partenaires<br />

L’école nationale supérieure<br />

des Arts Décoratif et IFF<br />

remercient chaleureusement<br />

l’ensemble des partenaires<br />

et des acteurs qui ont<br />

contribué à la réalisation de<br />

Mode & Sens.<br />

Merci à<br />

Corinne Poux-Bernard ( Hermès ),<br />

Isabella Chiariotti ( Développeur<br />

produit chaus<strong>sur</strong>e<br />

et accessoires ), Jean-François<br />

Roura ( Reflex Group ) et<br />

Jérôme Noyelle ( Arjowiggins<br />

Creative Papers ), Master of<br />

Linen ( avec le soutien de la<br />

CELC Masters of Linen et son<br />

Linen Dream Lab, matériauthèque<br />

de l'innovation Lin pour<br />

tous secteurs, mode, design,<br />

lifestyle… ), Pauline Sanchez<br />

chez Sfate&Combier et JX Nippon<br />

ANCI.


Colophon<br />

90<br />

Directeur de la publication<br />

Geneviève Gallot<br />

Directrice de création<br />

Clarita Spindler<br />

www.cbyspindler.<strong>com</strong><br />

Conception graphique<br />

et typographique<br />

Frédéric Tacer<br />

www.frederictacer.net<br />

Photographies des créations<br />

et portraits des élèves<br />

Babette Pauthier<br />

www.babettepauthier.co.uk<br />

Portraits des parfumeurs<br />

Hajime et William Beaucardet<br />

Retouche numérique<br />

Janvier<br />

www.janvier.fr<br />

Impression<br />

Imprimerie Clasen (Düsseldorf)<br />

www.druckerei-clasen.de<br />

Papier<br />

Couverture imprimée <strong>sur</strong> <strong>Rives</strong> Tradition<br />

<strong>Le</strong> Bleu 250g. Pages intérieures<br />

imprimées <strong>sur</strong> <strong>Rives</strong> Sensation Gloss<br />

Tactile Extra blanc 120g et <strong>Rives</strong><br />

Recycled Shetland Extra-Blanc 120g.<br />

<strong>Rives</strong> et <strong>Rives</strong> Sensation sont des<br />

<strong>papier</strong>s de création certifiés FSC<br />

fabriqués par Arjowiggins Creative<br />

Papers et distribués en France en<br />

exclusivité par Antalis. Plus d’info <strong>sur</strong> :<br />

www.arjowigginscreativepapers.<strong>com</strong><br />

www.antalis.fr


Contact<br />

École nationale supérieure<br />

des Arts Décoratifs<br />

31 rue d’Ulm<br />

75 240 Paris Cedex 05<br />

www.ensad.fr<br />

T. + 33 ( 0 ) 1 42 34 97 00<br />

Service <strong>com</strong>munication<br />

Jennifer Biget<br />

E. jennifer.biget@ensad.fr<br />

T. + 33 ( 0 ) 1 42 34 98 33<br />

Nathalie Foucher-Battais<br />

E. nathalie.foucher-battais@ensad.fr<br />

T. + 33 ( 0 ) 1 42 34 97 31<br />

International Flavors and<br />

Fragrances (IFF)<br />

Judith Gross<br />

Global Director<br />

Fragrance Innovation<br />

www.iff.<strong>com</strong><br />

T. + 33 ( 0 ) 1 46 49 69 10

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!