Le catalogue imprimé sur papier Rives. - Industrie.com
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L’École nationale supérieure<br />
des Arts Décoratifs<br />
et International Flavors & Fragances (IFF)<br />
présentent
7 Sommaire<br />
9<br />
13<br />
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Introduction<br />
Metamorphosis<br />
Anna Belyavina-Normand<br />
Vestiges<br />
Marion de Raucourt<br />
Celle dont on parle dans le dos<br />
Charles Pottier<br />
Palimpseste<br />
Juliette Gouraud<br />
Interlude<br />
Flowing<br />
Kristina Guseva<br />
Muein<br />
Jenne Pineau-<strong>Le</strong>dreney<br />
L’Ève future<br />
Lysmina Attou<br />
Bushid<br />
Inès Dufay<br />
Portraits<br />
Remerciements<br />
Partenaires<br />
Colophon
9 Introduction<br />
L’École nationale supérieure des Arts Décoratifs et International<br />
Flavors and Fragrances ( IFF ) proposent, dans ce lieu magique<br />
qu’est l’Observatoire de Paris, l’événement Mode & Sens<br />
au cours duquel seront présentées les collections des<br />
diplômés 2012 du secteur Design vêtement ac<strong>com</strong>pagnées,<br />
pour chacune d’elles, d’un parfum exclusif, fruit de la<br />
<strong>com</strong>plicité entre le jeune créateur et un parfumeur d’IFF.<br />
Huit collections, et leurs échos parfumés, pourront ainsi<br />
être découverts dans les jardins de l’Observatoire.<br />
Et pour s’y rendre, chacun aura le plaisir de passer sous la<br />
voûte en stéréotomie du vestibule du plus ancien observatoire<br />
encore en activité, dessiné par Claude Perrault, l’architecte<br />
de la Colonnade du Louvre.<br />
La promotion 2012 des jeunes créateurs se distingue<br />
par l’individualité de l’inspiration mais aussi par une approche<br />
<strong>com</strong>mune dans l’hybridation des matières. De façon récurrente,<br />
les étudiants dépècent le textile pour le tresser, pratiquent<br />
le tufetage pour passer du cachemire à la mousseline de satin,<br />
plient et découpent le cuir en un montage fonctionnaliste,<br />
brodent des vestes d’articulations en cuivre. Que les créations<br />
soient structurées ou fluides, mates ou brillantes, elles<br />
dénotent toutes une connaissance véritable de l’histoire du<br />
design de vêtement. La concision de la structure dispense<br />
d’ajouts décoratifs ; la sobriété des camaïeux exalte les lignes.<br />
Chaque tandem designer / parfumeur a élaboré dans<br />
l’enthousiasme un parfum qui évoque l’idée et la matière des<br />
vêtements : Lysmina Attou et Dominique Ropion avec Andréïde,<br />
Anna Belyavina et Jean-Christophe Hérault avec Oneiros,<br />
Inès Dufay et Nicolas Beaulieu avec Bushid , Juliette Gouraud<br />
et Véronique Nyberg pour Ambrosiaque, Kristina Guseva et<br />
Domitille Bertier pour Flowing, Jennifer Pineau et Anne Flipo<br />
autour de L’Eau de Muein, Marion de Raucourt et Olivier<br />
Polge autour de Cendres et, enfin, Charles Pottier et Alienor<br />
Massenet pour L’Indécence.<br />
Nous remercions très chaleureusement tous ceux qui<br />
ont contribué à la réalisation de Mode & Sens, et en particulier<br />
les étudiants, les professeurs, notamment Gilles Rosier,<br />
coordonateur du secteur Design vêtement, les techniciens<br />
de l’École des Arts Déco, les parfumeurs et l’ensemble des<br />
équipes d’IFF. Nous disons également toute notre reconnaissance<br />
aux partenaires et mécènes qui ont ac<strong>com</strong>pagné<br />
cet évènement, notamment Hermès, CELC Masters of Linen,<br />
Arjowiggins Creative Papers et Antalis, ainsi que Farrow and<br />
Ball, Bioplan Beauty, Institut Technique du Maquillage (ITM),<br />
Janvier, JX Nippon Anci, L’Oréal Professionnel, MAC Cosmetics,<br />
Rexam, et les maisons Duvel et Cognac Bisquit.<br />
Enfin, nous tenons à exprimer notre profonde gratitude à<br />
l’Observatoire de Paris, et à son Président Claude Catala,<br />
pour son accueil si généreux qui permet à Mode & Sens de<br />
prendre forme dans un écrin exceptionnel.<br />
Geneviève Gallot<br />
Directrice de l’École nationale<br />
supérieure des Arts Décoratifs<br />
Xavier Renard<br />
Vice-Président, IFF, Directeur<br />
Général régional, EAME
10<br />
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Anna Belyavina-Normand<br />
meta-<br />
morpho-<br />
<br />
Parfumeur : Jean-Christophe Hérault
Metamorphosis<br />
14<br />
15<br />
Metamorphosis est le processus au cours duquel l’être vivant<br />
passe par différentes étapes de transformation. Si la créature<br />
qui en résulte représente un nouveau monde, elle porte<br />
aussi l’empreinte de ses origines.<br />
Cette collection révèle ces états transitoires. <strong>Le</strong>s formes et<br />
les <strong>sur</strong>faces s’y re<strong>com</strong>posent. On y passe sans cesse du<br />
plat au volumineux, du rigide au souple, du Féminin<br />
au Masculin. D’improbables hybrides deviennent possibles.<br />
Oneiros<br />
Harmonie du soir, ou peut-être du matin, nous sommes<br />
à l’heure du basculement. <strong>Le</strong>s odeurs s’entremêlent, tandis<br />
que les couleurs s’étreignent, langoureusement. Pure, limpide,<br />
la bergamote éclaire la <strong>com</strong>position. Premier éclat de la<br />
nuit ou du jour, c’est Vénus tout entière… Fille de la nuit,<br />
la rose turque impose son velouté. Il faut progresser à tâtons.<br />
Quasi aveugles, nos yeux sont délaissés au profit d’autres<br />
sens, plus intimes. <strong>Le</strong> sommeil est proche. Vétiver et patchouli<br />
dessinent une constellation sombre <strong>sur</strong> laquelle se libère un<br />
opoponax suave, enveloppant. Dormir ou se réveiller,<br />
il faut choisir. Au bord des eaux, le soleil perce, encore ou déjà,<br />
cette atmosphère bleue. Il y eut un soir, il y eut un matin.<br />
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« Nous vivons dans l’oubli de<br />
nos métamorphoses »<br />
Paul Éluard, <strong>Le</strong> dur désir de durer<br />
Après mon premier cycle<br />
d’études en arts appliqués à<br />
l’Académie d’architecture et<br />
d’art de Rostov-<strong>sur</strong>-le-Don<br />
( Russie ), j’ai intégré l’École<br />
nationale supérieure des Arts<br />
Décoratifs. Dans le cadre<br />
de mes études en Design<br />
vêtement, j’ai développé un<br />
intérêt tout particulier pour<br />
le costume scénique.<br />
Au cours d’un stage effectué<br />
aux ateliers Caraco Canezo,<br />
j’ai eu l’occasion de travailler<br />
<strong>sur</strong> les costumes du film<br />
Adèle Blanc-Sec de Luc<br />
Besson. J’ai remporté le prix<br />
spécial du centre culturel<br />
Robert-Gourdon, qui accueille<br />
le concours « Atout fil » ;<br />
il y est depuis exposé.<br />
Durant le premier semestre<br />
de ma quatrième année,<br />
je suis partie étudier à la<br />
SAIC ( School of Art Institute<br />
of Chicago ) dans le département<br />
Fashion Design dirigé<br />
par Nick Cave. Soucieuse<br />
de développer un profil polyvalent,<br />
j’ai effectué mon<br />
stage de quatrième année<br />
dans la bijouterie haute<br />
couture chez le sculpteurbijoutier<br />
Alain d’If ( atelier<br />
Melo & Alain ). Au cours de<br />
mes études, effectuées dans<br />
plusieurs pays, j’ai été<br />
amenée à développer mes<br />
facultés d’adaptation et<br />
à développer une curiosité<br />
pour plusieurs domaines de<br />
la création.<br />
E. annanormand@yahoo.fr<br />
T. + 33 ( 0 ) 6 19 26 70 98
Marion de Raucourt<br />
<br />
Parfumeur : Olivier Polge
Vestiges<br />
20<br />
21<br />
Enveloppe éphémère, destinée à être jetée, l’emballage<br />
industriel répond à de nombreux critères de production.<br />
Résultat d’une économie de moyens tant <strong>sur</strong> le plan fonctionnel<br />
que matériel, il en découle une esthétique minimale et<br />
fonctionnelle.<br />
Cette collection détourne les systèmes de montage<br />
du packaging et les réinterprète dans le vêtement. Partant de<br />
la <strong>sur</strong>face rigide et lisse du cuir, les pièces se montent sans<br />
couture et sont uniquement maintenues par des systèmes de<br />
découpe et d’emboîtement.<br />
Des lanières permettent de resserrer et de fermer<br />
les pièces qui viennent s’articuler autour du corps. Des tissus<br />
fluides viennent redonner de la douceur à la rigidité du cuir.<br />
Évoquant les vestiges d’un vestiaire, les fragments de<br />
cuir traduisent les restes d’un ensemble déconstruit rappelant<br />
les ruines d’une architecture.<br />
Cendres<br />
Dans Cendres, se joue la distinction entre odeur et parfum,<br />
l’une spontanée et involontaire, l’autre construit, prémédité.<br />
Certes, Cendres se donne <strong>com</strong>me une odeur du monde,<br />
une odeur figurative même, celle d’un chantier. <strong>Le</strong> paysage<br />
est à construire. Plâtre, métal et bois brûlé s’imposent<br />
et nous absorbent. C’est le pouvoir pénétrant de l’odeur.<br />
Et pourtant la démarche créative est patente. Minimalisme,<br />
désentimentalisation, l’esthétique est brute, l’art est concret.<br />
Il s’agit d’un assemblage dont les proportions ont été voulues,<br />
les ingrédients pesés. Même si la formule est courte,<br />
la forme olfactive a bien été <strong>com</strong>posée, pensée. Plus, elle<br />
nous forme. La question posée est donc celle de l’usage. Un<br />
parfum est-il prêt-à-porter ? Nous sommes <strong>sur</strong> un seuil.<br />
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Marion de Raucourt<br />
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Mon parcours académique<br />
s’est enrichi de nombreux<br />
contacts et expériences,<br />
notamment avec la<br />
réalisation et l’exposition<br />
d’une ligne d’accessoires<br />
en cuir ( No Milk Today )<br />
parrainée par Jean-Charles<br />
de Castelbajac, avec mon<br />
associée Diane de Malherbe,<br />
<strong>com</strong>mercialisée sous<br />
le nom de Neurasthenia.<br />
J’ai aussi suivi un stage de<br />
quatre mois chez Iris Van<br />
Hepen, créatrice de haute<br />
couture néerlandaise.<br />
J’ai eu la chance de passer<br />
mon année d’échange<br />
à la SAIC ( School of the Art<br />
Institute of Chicago )<br />
E. marionderaucourt@gmail.<strong>com</strong><br />
T. + 33 ( 0 ) 6 79 39 62 79
Charles Pottier<br />
celle<br />
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<br />
Parfumeur : Alienor Massenet
Celle dont on parle dans le dos<br />
26<br />
27<br />
La femme qui incarne cette collection est une provocatrice.<br />
Elle est de toutes ces femmes que l’on déteste, que l’on jalouse,<br />
que l’on envie. Elle aime le scandale : l’inconvenante,<br />
celle dont on cancane. Celle dont on parle dans le dos, dont<br />
on dit du mal <strong>com</strong>me du bien, mais à demi mot. Elle est<br />
audacieuse mais inattendue, elle veut <strong>sur</strong>prendre et que les<br />
regards se portent <strong>sur</strong> elle. Elle est dans l’excès justement<br />
dosé. <strong>Le</strong> maître mot est déséquilibre. La silhouette joue avec<br />
la façon dont le regard du spectateur circule <strong>sur</strong> un corps.<br />
Volontairement simple de face, la silhouette est <strong>com</strong>me<br />
basculée en arrière. L’attention est détournée, le visage disparaît<br />
au profit du dos, dénudant jusqu’à l’extrême la cambrure<br />
des reins pour faire parler <strong>sur</strong> son passage, laisser une<br />
empreinte. Cette collection s’inspire de l’iconographie<br />
extrêmement féminine des années 50, associée à une dynamique<br />
de plis et de contre plis qui structurent le vêtement<br />
dans une économie de moyens. De l’intelligence de la matière<br />
naît la forme.<br />
L’Indécence<br />
De sa chevelure féline où dorment ses souvenirs, cette femme<br />
tire toute sa puissance, du balancement de ses hanches,<br />
toute son élégance. Femme, elle fut faite, femme, elle<br />
resplendit. Son parfum la prolonge et la précède, <strong>com</strong>me<br />
le silence auréole la présence des reines. C’est un bouquet<br />
de fleurs blanches qui signe sa classe. Elle brille, tant par<br />
l’opulence du jasmin que par le cristal de la fleur d’oranger.<br />
Des épices chaloupent dans son sillage gourmand de<br />
cannelle et de rhum. On plongerait volontiers dans ce sourire<br />
liquide. Puis on se sècherait à la chaleur de son pelage<br />
précieux, une fourrure blonde et musquée qui appelle la<br />
caresse, sous le feu de ses prunelles.<br />
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Charles Pottier<br />
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« <strong>Le</strong> superflu,<br />
chose très nécessaire »<br />
Voltaire, <strong>Le</strong> Mondain<br />
Stages studio chez Bruno<br />
Frisoni ( chaus<strong>sur</strong>e ),<br />
Maxime Simoens<br />
et Alexandre Vauthier<br />
E. charles.pottier@club-internet.fr<br />
T. + 33 ( 0 ) 6 77 39 73 07<br />
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Juliette Gouraud<br />
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Parfumeur : Véronique Nyberg
Palimpseste<br />
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Cette collection repose <strong>sur</strong> l’usage des codes du vestiaire<br />
masculin. Par un processus d’évidement de vêtements,<br />
apparaissent des structures primaires offrant des ouvertures<br />
au travers desquelles de nouvelles silhouettes deviennent<br />
perceptibles. De cet effet de superposition, d’une<br />
architecture rendue brute <strong>sur</strong> un nouveau modelage, naît une<br />
perspective de synergies de types, de styles et de matières.<br />
Comme un texte partiellement effacé pour être réécrit<br />
en vue d’en modifier son sens, chaque vêtement peut être<br />
revisité. Comme un mot pouvant être remplacé par un autre,<br />
les <strong>com</strong>posantes peuvent se substituer jusqu’au point d’en<br />
modifier son style et sa fonction. <strong>Le</strong>s genres masculin<br />
et féminin peuvent ainsi se mêler dans une seule silhouette,<br />
de même que les temps, au sens des époques. Des styles<br />
qui a priori s’opposent, s’épousent. <strong>Le</strong> sportwear se pare de<br />
touches « chic », d’autant que le « chic » se désacralise pour<br />
paraître plus décontracté et plus accessible. L’usage même<br />
du vêtement en devient changé. Au-delà de l’apparence<br />
visuelle des différents styles, les aspects techniques se<br />
mêlent aussi : le jersey, la maille et le « chaîne et trame » se<br />
côtoient par effets de superpositions où les teintes tiennent<br />
une importance toute particulière.<br />
La palette de couleurs utilisées pour traduire ces codes<br />
se joue <strong>sur</strong> un camaïeu ( dégradé d’une couleur ) permettant<br />
au spectateur de découvrir la réelle <strong>com</strong>position du<br />
vêtement au gré de sa perception.<br />
Ambrosiaque<br />
Matière première <strong>sur</strong> laquelle s’érige toute l’histoire de la<br />
parfumerie, l’ambre constitue ici la charpente du parfum<br />
devenu architecture. Comme une colonnade, un amber<br />
extrême rythme la <strong>com</strong>position de sa vibration particulière.<br />
Plus souple et gourmande, la fève de cacao apporte confort<br />
et ornement à la construction. <strong>Le</strong>s épices prennent du<br />
volume et impriment leurs couleurs. Cardamome, poivre<br />
rose et baies de genièvre montent, déliées, <strong>com</strong>me en une<br />
cathédrale. Echo vertical à l’ambre et autre grand pilier de<br />
la parfumerie, l’oliban soutient l’assemblage. Pour parfaire<br />
le solide édifice, du patchouli et du cuir assouplissent<br />
l’ensemble. Des deux règles élémentaires pour faire valoir<br />
une structure – la <strong>com</strong>binaison et l’opposition –, on obtient<br />
un équilibre juste, harmonieux. La parfumerie répond aussi à<br />
des lois universelles.<br />
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J’ai <strong>com</strong>mencé en 2005 – 2006<br />
par suivre une première<br />
année de licence d’art plastique<br />
par le CNED rattaché<br />
à l’université Panthéon -<br />
Sorbonne. En 2007, je me suis<br />
perfectionnée aux Ateliers<br />
de Sèvres pour, enfin,<br />
réussir le concours d’entrée<br />
de l‘École nationale des<br />
Arts Décoratifs. Stage chez<br />
Véronique <strong>Le</strong>roy.<br />
E. juliette.gouraud@gmail.<strong>com</strong><br />
T. + 33 ( 0 ) 6 14 03 99 10
Celle dont on parle dans le dos par Charles Pottier
Muein par Jenne Pineau-<strong>Le</strong>dreney
L’Ève future par Lysmina Attou
Vestiges par Marion de Raucourt
Flowing par Kristina Guseva
Palimpseste par Juliette Gouraud
Bushid<br />
par Ines Dufay
Metamorphosis par Anna Belyavina-Normand
Kristina Guseva<br />
<br />
Parfumeur : Domitille Bertier
Flowing<br />
58<br />
59<br />
Imperfections, accidents, instabilités. Flowing est une collection<br />
où le hasard est invité et valorisé. <strong>Le</strong> style épuré est<br />
perturbé par l’introduction d’éléments inattendus. <strong>Le</strong>s détails<br />
et les finitions des vêtements sont <strong>com</strong>me liquéfiés et figés<br />
grâce à une incrustation de silicone dans les matières<br />
luxueuses. <strong>Le</strong>s tissus employés font corps avec la souplesse<br />
de l’anatomie féminin, tantôt en le moulant ce dernier tantôt<br />
en le libérant. Flowing est un vêtement pour une femme qui ne<br />
choque pas mais qui <strong>sur</strong>prend.<br />
Flowing<br />
Flowing est d’abord un halo poudré. Maquillage du masque,<br />
la poudre de riz épouse le visage et lui donne son maintien.<br />
<strong>Le</strong> halo descend, la poudre se fait liquide, puis résine salée.<br />
C’est un vinyle. La matière pourtant plastique évolue vers<br />
l’organique. La formule se développe en courbes. La chaîne<br />
polycarbonée tourne autour de la femme et l’enserre <strong>com</strong>me<br />
un disque évidé, un corset vaporeux. La maîtrise est grande<br />
et pour autant un accident <strong>sur</strong>vient. <strong>Le</strong> masculin a percé<br />
une brèche. Heureux hasard, le cuir libère un sillage opulent,<br />
une trace indélébile. Qui a l’esprit préparé saura remonter<br />
jusqu’à sa source. Un jeu de piste et d’intrigue pour les trois<br />
princes de Serendip.<br />
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Kristina Guseva<br />
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« Et s’il n’y avait jamais<br />
d’accidents dans notre vie ?<br />
Si tout, absolument tout,<br />
avait une signification ?<br />
Si le hasard n’était qu’une<br />
illusion ? »<br />
Extrait de Fernand Ouellette,<br />
Lucie ou un midi en novembre<br />
Diplômée en design de<br />
vêtement à l’Université d’État<br />
du Design et de Technologie<br />
de Moscou, je me suis<br />
installée à Paris pour réaliser<br />
ma passion. J’ai choisi ce<br />
métier parce qu’il offre un<br />
parcours de vie inséparable<br />
de ma personnalité. Pour<br />
moi, c’est <strong>com</strong>me respirer,<br />
manger, dormir, etc. Créer<br />
le vêtement et l’image<br />
de la femme est mon moyen<br />
d’extérioriser mes sentiments.<br />
Mon stage au musée<br />
des Arts décoratifs, autour<br />
de la préparation de l’exposition<br />
« Madeleine Vionnet »,<br />
m’a profondément marqué :<br />
la vision de la mode de<br />
cette créatrice, par son coupé<br />
en biais et le tombé du tissu,<br />
m’a inspiré dans ma formation<br />
et mon style. De même<br />
que ma collaboration avec la<br />
maison Christian Dior pour<br />
leur exposition à Moscou.<br />
J’aime étudier les finitions,<br />
le découpé, les proportions<br />
des créations des grands<br />
anciens. D’ailleurs, mon stage<br />
en patronage, modélisme<br />
et coupe chez Véronique<br />
<strong>Le</strong>roy m’a procuré beaucoup<br />
d’as<strong>sur</strong>ance technique.<br />
E. oversunfashion@yandex.ru<br />
T. + 33 ( 0 ) 6 31 64 22 93
Jenne Pineau-<strong>Le</strong>dreney<br />
<br />
Parfumeur : Anne Flipo
Muein<br />
64<br />
65<br />
Il a donné naissance au mystère et dans un monde où l’on<br />
cherche à tout expliquer, il intrigue. Il est ce qui séduit<br />
irrésistiblement et ce qui terrifie, ce qui pousse à connaître et<br />
ce qui doit rester in<strong>com</strong>préhensible.<br />
Un paysage merveilleux, souterrain, aux excavations<br />
sombres et à la profondeur abyssale, je parle ici d’un corps<br />
doté de pouvoirs mystiques et d’une beauté énigmatique.<br />
Ce corps qui fait de nous des êtres vivants puis qui nous rend<br />
poussière. Ce corps qui nous donne une âme. Ce corps<br />
séduisant et émouvant, pourvu de dentelles, de broderies<br />
de perles et de tissus froissés. L’anatomie réserve bien des<br />
aventures. En effet, des muscles aux organes en passant par<br />
les réseaux nerveux, le corps humain offre incontestablement<br />
une diversité d’images, de textures et de systèmes.<br />
<strong>Le</strong>s tensions musculaires, telles des peintures de Pierre<br />
Soulages, les entrelacs nerveux et les flous organiques à<br />
la Hans Bellmer sont au centre de la création. <strong>Le</strong> tressage et<br />
le plissé jouent un rôle primordial dans la conception de cette<br />
collection. <strong>Le</strong>s vêtements, travaillés <strong>com</strong>me des sculptures,<br />
laissent une place immense à l’intuition et la spontanéité.<br />
Cette construction libre cherche à donner à l’ornementation<br />
tout son sens, la rendant indispensable et essentielle. Cette<br />
femme organique est sensuelle et animale, intrigante et<br />
insaisissable. Elle nous emporte dans un monde pur, raffiné,<br />
éthéré, délicat, Muein.<br />
L’eau de Muein<br />
C’est une eau qui révèle, une eau pure et incarnée. Et si souvent<br />
le poète fait rimer sens et encens, L’eau de Muein<br />
nous montre pourquoi. L’oliban, encens universel, transmet à<br />
la <strong>com</strong>position son pouvoir purificateur. Ses volutes ascendantes<br />
disent la direction à suivre : toujours plus haut.<br />
Une rose tendre, encore humaine, signale le début de la<br />
transformation, tandis que vanille et fleur d’oranger soulagent<br />
l’ascèse par leur chaleur. <strong>Le</strong> santal, mystique et pieux,<br />
achève la mue. La métamorphose est sublime. L’eau de Muein<br />
est un parfum exhausteur de sens, une eau lustrale qui<br />
renouvelle les sens.<br />
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Jenne Pineau-<strong>Le</strong>dreney<br />
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Très jeune, mon choix de<br />
devenir designer est fait.<br />
J’intègre alors l’École nationale<br />
supérieure des Arts<br />
Décoratifs rapidement où<br />
je développe ma sensibilité<br />
et ma curiosité. Ces années<br />
m’ont permis de vivre de<br />
nombreuses expériences<br />
enthousiasmantes,<br />
à la me<strong>sur</strong>e de ma nature<br />
passionnée et perfectionniste.<br />
Mon attirance pour<br />
le textile s’affirme au cours de<br />
ma formation « textile and<br />
fashion design » au Ravensbourne<br />
College de Londres,<br />
puis lors d’un stage en tant<br />
qu’assistante styliste au<br />
sein d’un studio de jeunes<br />
créatrices.<br />
E. jennepineauledreney@gmail.<strong>com</strong><br />
T. + 33 ( 0 ) 6 32 18 44 23
Lysmina Attou<br />
l eve<br />
future<br />
Parfumeur : Dominique Ropion
L’Ève future<br />
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La mode invente toutes les saisons pour les femmes une<br />
silhouette « idéale ». Elle ne cesse d’apporter des corrections,<br />
de pratiquer la chirurgie des corps voire des squelettes.<br />
Ainsi, véritable manipulateur de la silhouette, le styliste<br />
introduit-il sans cesse de nouvelles proportions et remodèle<br />
constamment la silhouette en produisant un « corps de mode »,<br />
artificiel et fantasmé, qui cherche à annuler ou exacerber,<br />
par des jeux de trompe-l’oeil, la structure du corps réel, naturel.<br />
La collection se nourrit de cette fascination éprouvée<br />
envers ce pouvoir insensé de la mode, qui permet la modification<br />
et la réinvention des anatomies, ainsi que de la lecture<br />
du roman symboliste L’Ève future. Publié en 1886 par<br />
Auguste Villiers de L’Isle Adam, ce récit est considéré <strong>com</strong>me<br />
le premier ouvrage de science fiction. Il décrit la création par<br />
un scientifique d’une femme plus que parfaite, « l’Andréïde »,<br />
créature mécanique, parfaitement programmée, pleine<br />
d’esprit et d’intelligence mais sans cœur ni âme…<br />
<strong>Le</strong>s volumes dépeignent ainsi un corps qui oscille entre<br />
l’anatomie réelle de la femme et une anatomie rêvée.<br />
En évoquant un monde médical étrange, les vêtements se<br />
construisent telles de délicates orthèses qui auraient fusionné<br />
avec des bandages. On y découvre une silhouette redessinée<br />
par des coques ou des membranes transparentes où<br />
le remodelage anatomique, rendu visible, dévoile les véritables<br />
contours féminins.<br />
Andréïde<br />
S’il est dit qu’une femme sans parfum est une femme sans<br />
avenir, l’Ève future, a fortiori, ne peut se passer de parfum.<br />
Or, né dans l’asepsie et dépourvu d’odeur, il faut d’abord<br />
donner chair à ce fruit de la science. « Ève future », la promesse<br />
est ambitieuse… Cet idéal fait femme s’incarnera dans les<br />
fleurs d’ylang et d’osmanthus, enivrantes et sensuelles.<br />
Souterrain, l’oxyde de rose rappellera le métal qui forge<br />
son anatomie. L’héliotrope poudré se fera peau, enveloppe<br />
satinée, et la violette donnera son goût aux lèvres. Pour<br />
travestir son immortelle nature, un accord animal – ambrecashmeran<br />
– rapprochera encore un peu plus cet ange de<br />
la bête. Un plus-que-parfum pour donner, à cette belle mécanique,<br />
un petit supplément d’âme.<br />
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Lysmina Attou<br />
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Design de Mode et Environnement<br />
( option mode ) à<br />
l’ESAA-Duperré. Erasmus<br />
à l’Universität der Kunst de<br />
Berlin dans le cadre du<br />
cursus de l‘École nationale<br />
supérieure des Arts<br />
Décoratifs. Peclers Paris.<br />
Assistante styliste, mode<br />
femme, chez Andrew GN et<br />
Véronique <strong>Le</strong>roy.<br />
E. lysmina@hotmail.<strong>com</strong><br />
T. + 33 ( 0 ) 6 83 55 65 49
Inès Dufay<br />
<br />
Parfumeur : Nicolas Beaulieu
Bushid<br />
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J’ai choisi l’armure japonaise <strong>com</strong>me source d’inspiration<br />
pour cette collection. L’armure japonaise – entre le vêtement<br />
et l’objet – <strong>com</strong>porte en effet trois dimensions qui m’apparaissent<br />
essentielles :<br />
<br />
pratique et fonctionnel,<br />
<br />
la forme du système d’assemblage des différentes pièces,<br />
<br />
splendeur ).<br />
Plus profondément, l’armure japonaise soulève la question<br />
essentielle et inhérente à l’art en général, à savoir celle<br />
du rapport entre fonction et esthétisme. En effet, dans l’armure,<br />
la technique d’assemblage, purement fonctionnelle, devient<br />
aussi source d’ornementation puisqu’elle permet de créer<br />
une infinité de motifs.<br />
Telle est la question qui m’a guidée : <strong>com</strong>ment un système<br />
d’assemblage ( pratique ) peut-il devenir source d’esthétisme ?<br />
Ainsi, dans cette collection, les coutures disparaissent<br />
pour laisser place à un système d’assemblage fait de trous<br />
et de liens. D’autre part, l’aspect graphique, géométrique,<br />
la simplicité des formes sont des notions essentielles dans<br />
mon travail. J’ai donc imaginé ces vêtements « à plat », <strong>com</strong>me<br />
une succession de lignes pures. Enfin, la couleur et<br />
la matière jouent un rôle prédominant dans la lecture de<br />
ces formes : le cuir coupé bord franc associé au jeu contrasté<br />
des couleurs contribuent à la clarté de cette collection.<br />
Bushid<br />
Si le parfum peut être envisagé <strong>com</strong>me une armure qui<br />
dessinerait autour du corps une sphère invisible et pourtant<br />
difficilement franchissable, il est aussi un excellent miroir<br />
de l’âme. Il révèle l’insondable profondeur de l’être, ses<br />
obsessions, <strong>com</strong>me sa détermination. Bushid répond à ces<br />
deux rôles. Droit et vertical, le parfum impressionne tandis<br />
que sa chaude structure protège. Conçu <strong>com</strong>me une armure<br />
japonaise sans couture, par strates articulées, il est <strong>com</strong>posé<br />
de facettes très marquées. Une note de thé Genmaicha<br />
– thé noir fermenté et riz soufflé – rappelle l’origine extrême<br />
orientale des samouraïs. La fleur d’oranger, introduite<br />
<strong>com</strong>me une charnière noble, précède un cuir incrusté d’épices.<br />
Par la qualité des matériaux utilisés, chacune des couches du<br />
parfum dit la grandeur de celui qui le porte.<br />
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Inès Dufay<br />
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« <strong>Le</strong>s formes primaires<br />
sont les plus belles formes,<br />
parce qu’elles se lisent<br />
clairement. »<br />
<strong>Le</strong> Corbusier<br />
Je puise souvent mon inspiration<br />
dans l’architecture<br />
et dans le design. L’infinie<br />
ressource dans l’usage<br />
des formes géométriques<br />
simples m’a toujours fascinée.<br />
La mise en volume des<br />
<strong>com</strong>positions abstraites<br />
des cubistes représentée<br />
par « l’architecture nouvelle »<br />
ainsi que le mobilier des<br />
années 30 me paraissent inégalables<br />
de par leur puissante<br />
simplicité, leur purisme<br />
( le fameux <strong>Le</strong>ss is more de<br />
Ludwig Mies van der Rohe )<br />
et leur intemporalité ( synthèse<br />
du classique et du<br />
moderne ). Il s’agit, d’après<br />
moi, de parvenir à l’essentiel,<br />
à l’objet fonctionnel mais<br />
aussi élégant. Durant<br />
ma scolarité, j’ai expérimenté<br />
de nombreuses activités<br />
<strong>com</strong>me assistante scénographe,<br />
dessinatrice de<br />
costumes pour le théâtre et<br />
stagiaire au studio/création<br />
chez Gaspard Yurkievich.<br />
E. inesdaufay@hotmail.fr<br />
T. + 33 ( 0 ) 6 61 60 35 04
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83 <strong>Le</strong>s créateurs<br />
Photos © Hajime / William Beaucardet Photos © Babette Pauthier<br />
Anna Belyavina-Normand<br />
Kristina Guseva<br />
<strong>Le</strong>s parfumeurs<br />
Marion de Raucourt<br />
Jenne Pineau-<strong>Le</strong>dreney<br />
Charles Pottier<br />
Lysmina Attou<br />
Juliette Gouraud<br />
Inès Dufay<br />
Jean-Christophe Hérault<br />
Olivier Polge<br />
Alienor Massenet<br />
Véronique Nyberg<br />
Domitille Bertier<br />
Anne Flipo<br />
Dominique Ropion<br />
Nicolas Beaulieu
85<br />
Remerciements<br />
Coordonnateur secteur<br />
Design vêtement et chef de<br />
projet des 5 e années<br />
Gilles Rosier<br />
<strong>Le</strong>s professeurs du secteur<br />
Design vêtement<br />
Gilles Rosier<br />
Anne Ferrer<br />
Véronique Breton<br />
Jayne Cure<br />
Isabelle Chiariotti<br />
Laurent Godart<br />
Elisabeth De Senneville<br />
Sylvie Megret<br />
Nasser Bouzid<br />
Joël Dages<br />
Atelier design vêtement<br />
Isabelle Lautrette<br />
Sabrina Blaise<br />
Atelier bois<br />
Jean-François Dubernard<br />
et Alain Brouard<br />
Atelier céramique<br />
Sébastien Gadenne<br />
Atelier métal<br />
Pascal Autissier<br />
Atelier résine<br />
Serge Foutrier-Bielakoff<br />
Atelier textile<br />
Clément Assoun, France<br />
Beuque et Catherine Podsadny<br />
Matériauthèque<br />
Isabelle Rouadjia<br />
Service technique<br />
Guy Dessaillen<br />
Merci aux élèves du Conservatoire<br />
national supérieur<br />
de musique et de danse de<br />
Paris qui ouvriront et clôtureront<br />
l'événement<br />
Quatuor Opus 333, saxhorns<br />
( Jean Daufresne, Viammey Desplantes,<br />
Corentin Morvan et Patrick Wibart )<br />
et Quatuor Absinthe, clarinette<br />
( Mathieu Franot, Vincent Michel, Frank<br />
Russo et François Tissot )<br />
Merci à la Fédération<br />
Française de la Couture du<br />
Prêt-à-Porter des Couturiers<br />
et des Créateurs de Mode<br />
Production défilé<br />
Marie Debaecker ( TwoTwenty )<br />
www.twotwenty.fr<br />
Scénographie<br />
Marcel van Doorn<br />
www.marcelvandoorn.<strong>com</strong><br />
Assisté de Marion Vassent-Garaud<br />
Illustration sonore<br />
Mode F<br />
Technique Lumière & Son<br />
JLT<br />
Conception lumière<br />
Tony Gueniffet<br />
Construction Décor<br />
<strong>Le</strong> Monde du Décor<br />
www.lemondedudecor.fr<br />
Maquillage ( <strong>catalogue</strong> )<br />
Louise Wittlich<br />
www.louisewittlich.<strong>com</strong><br />
Maquillage ( défilé )<br />
François Regaudie chez ITM<br />
www.itmparis.<strong>com</strong><br />
Avec les produits<br />
MAC Cosmetics<br />
www.maccosmetics.fr<br />
Coiffure ( <strong>catalogue</strong> )<br />
Cédric Conessa<br />
Coiffure ( défilé )<br />
Eric Bachelet et son équipe<br />
chez l'Oréal Professionel<br />
www.lorealprofessionnel.<strong>com</strong><br />
Coordinateur Backstage<br />
Marjolaine Tassin<br />
En collaboration avec<br />
les agences de mannequins<br />
Angels-Models<br />
DMA<br />
Idole<br />
Eye models<br />
Oui management<br />
JustWM<br />
Metropolitan<br />
Success Models<br />
City Models<br />
Slides<br />
Direction des services<br />
techniques de l'École<br />
Emmanuelle Barbey, Jean-<br />
Claude Edouard, Claude<br />
Marmillod et Estelle Sombie
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Remerciements<br />
Lysmina Attou<br />
remercie Léo, Jennifer, Charles,<br />
Dan, ses parents et tous ceux<br />
qui l’ont aidée de près ou<br />
de loin dans la réalisation de<br />
ce projet.<br />
Anna Belyavina-Normand<br />
remercie Pauline Sanchez (Sfate<br />
&Combier), Louise Fety,<br />
Isabelle, Maxime, Laurence et<br />
Anastasia.<br />
Inès Dufay<br />
remercie ses fidèles soutiens,<br />
Super Mam, J-P « le poinçonneur<br />
des Lilas », Jeanne,<br />
son modèle, Blanche, Raphaël,<br />
Gabriel, Lygie, Marion, Paupiette<br />
et les autres.<br />
Juliette Gouraud<br />
remercie Morin Vincent qui a<br />
été son pilier dans cette année<br />
de diplôme. Sa famille. Véronique<br />
Nyberg pour ce partenariat<br />
exceptionnel au sein des locaux<br />
d’IFF. Guilhem, Jean philippe<br />
Riant et Lise Grosperrin.<br />
Jenne Pineau-<strong>Le</strong>dreney<br />
remercie ses parents, tata,<br />
mamy, Nils, Oslo, Lysmina,<br />
<strong>Le</strong>na, Victor et tous ceux qui<br />
l’ont aidé de prêt ou de loin.<br />
Charles Pottier<br />
remercie Gérard Jacquot<br />
( Laboratoire Cosminter<br />
Polydermyl ), Caroline Blandin<br />
( Banque Crédit Mutuel ),<br />
Jean Michel Bertrand, Marc<br />
Devismes, la Société Lurex,<br />
Guillaume Pavageau, Dan<br />
Perez, sa famille et tous ceux<br />
qui l’ont soutenu dans la<br />
réalisation de ce projet.<br />
Marion de Raucourt<br />
remercie ses parents, Olivier<br />
Polge, Melvyn Bonaffe, Juliette<br />
Gouraud, Edouard Fabre,<br />
Stanislas Coppin, Clovis<br />
Labarriere, Laurence Berger,<br />
Inès Dufay et Dorian Cayol.<br />
Kristina Guseva<br />
remercie sa famille et ses amis,<br />
Domitille Bertier, Marion<br />
Kuypers, Noriyuki Yanagi, Takako<br />
Kobayashi et Louise Fety.
89<br />
Partenaires<br />
L’école nationale supérieure<br />
des Arts Décoratif et IFF<br />
remercient chaleureusement<br />
l’ensemble des partenaires<br />
et des acteurs qui ont<br />
contribué à la réalisation de<br />
Mode & Sens.<br />
Merci à<br />
Corinne Poux-Bernard ( Hermès ),<br />
Isabella Chiariotti ( Développeur<br />
produit chaus<strong>sur</strong>e<br />
et accessoires ), Jean-François<br />
Roura ( Reflex Group ) et<br />
Jérôme Noyelle ( Arjowiggins<br />
Creative Papers ), Master of<br />
Linen ( avec le soutien de la<br />
CELC Masters of Linen et son<br />
Linen Dream Lab, matériauthèque<br />
de l'innovation Lin pour<br />
tous secteurs, mode, design,<br />
lifestyle… ), Pauline Sanchez<br />
chez Sfate&Combier et JX Nippon<br />
ANCI.
Colophon<br />
90<br />
Directeur de la publication<br />
Geneviève Gallot<br />
Directrice de création<br />
Clarita Spindler<br />
www.cbyspindler.<strong>com</strong><br />
Conception graphique<br />
et typographique<br />
Frédéric Tacer<br />
www.frederictacer.net<br />
Photographies des créations<br />
et portraits des élèves<br />
Babette Pauthier<br />
www.babettepauthier.co.uk<br />
Portraits des parfumeurs<br />
Hajime et William Beaucardet<br />
Retouche numérique<br />
Janvier<br />
www.janvier.fr<br />
Impression<br />
Imprimerie Clasen (Düsseldorf)<br />
www.druckerei-clasen.de<br />
Papier<br />
Couverture imprimée <strong>sur</strong> <strong>Rives</strong> Tradition<br />
<strong>Le</strong> Bleu 250g. Pages intérieures<br />
imprimées <strong>sur</strong> <strong>Rives</strong> Sensation Gloss<br />
Tactile Extra blanc 120g et <strong>Rives</strong><br />
Recycled Shetland Extra-Blanc 120g.<br />
<strong>Rives</strong> et <strong>Rives</strong> Sensation sont des<br />
<strong>papier</strong>s de création certifiés FSC<br />
fabriqués par Arjowiggins Creative<br />
Papers et distribués en France en<br />
exclusivité par Antalis. Plus d’info <strong>sur</strong> :<br />
www.arjowigginscreativepapers.<strong>com</strong><br />
www.antalis.fr
Contact<br />
École nationale supérieure<br />
des Arts Décoratifs<br />
31 rue d’Ulm<br />
75 240 Paris Cedex 05<br />
www.ensad.fr<br />
T. + 33 ( 0 ) 1 42 34 97 00<br />
Service <strong>com</strong>munication<br />
Jennifer Biget<br />
E. jennifer.biget@ensad.fr<br />
T. + 33 ( 0 ) 1 42 34 98 33<br />
Nathalie Foucher-Battais<br />
E. nathalie.foucher-battais@ensad.fr<br />
T. + 33 ( 0 ) 1 42 34 97 31<br />
International Flavors and<br />
Fragrances (IFF)<br />
Judith Gross<br />
Global Director<br />
Fragrance Innovation<br />
www.iff.<strong>com</strong><br />
T. + 33 ( 0 ) 1 46 49 69 10