27.11.2014 Views

Parc Exflora , Antibes (Jardins de France, décembre 2006)

Parc Exflora , Antibes (Jardins de France, décembre 2006)

Parc Exflora , Antibes (Jardins de France, décembre 2006)

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

La roton<strong>de</strong> <strong>de</strong> Ferdinand Bac<br />

La clôture ron<strong>de</strong> <strong>de</strong> cet espace est faite <strong>de</strong> cyprès <strong>de</strong> Provence plantés serrés ; ils étaient censés constituer un mur vert foncé. À l’intérieur,<br />

<strong>de</strong>s fenêtres formées d’arceaux accompagnés <strong>de</strong> cyprès courbés, s’ouvrent sur <strong>de</strong>s vues diverses du jardin.<br />

Cette enceinte <strong>de</strong>vait porter une ombre constante sur la moitié <strong>de</strong> la roton<strong>de</strong>, et une série <strong>de</strong> catalpas plantés en rond autour <strong>de</strong> la fontaine,<br />

<strong>de</strong>vait compléter cet ombrage. Seules les fenêtres attiraient le regard vers l’extérieur. Or les cyprès sont taillés isolément, et les<br />

catalpas <strong>de</strong> telle façon qu’ils doivent refaire leur feuillage chaque année, si bien que l’effet recherché n’a jamais été obtenu.<br />

Les jardins mauresques<br />

Dans la tradition mauresque, ces jardins sont<br />

clos. Pour donner cette impression, le “rhyad”<br />

par exemple était entouré d’une haie <strong>de</strong> lauriers<br />

sauces pour monter facilement à trois<br />

mètres <strong>de</strong> haut, et donner ainsi l’impression<br />

d’être dans la cour d’une maison, d’un patio,<br />

avec toujours ses endroits d’ombres et <strong>de</strong><br />

lumières. Cette haie n’a jamais dépassé un<br />

mètre <strong>de</strong> hauteur, et ce jardin secret, dallé<br />

avec une fontaine sans clôture et comportant<br />

<strong>de</strong>s vues ouvertes sur les terrains du voisinage,<br />

paraît quelque peu incongru. Or une ceinture<br />

<strong>de</strong> hauts murs et un petit courant d’eau, dans un<br />

espace comme celui-ci, apportent une fraîcheur<br />

en été et invitent à y séjourner.<br />

De même pour l’”arsat”, dont la clôture constituée<br />

d’une haie <strong>de</strong> cyprès taillée assez basse,<br />

laisse passer la vue vers l’extérieur et lui enlève<br />

toute intimité.<br />

La casca<strong>de</strong> <strong>de</strong> brume<br />

et l’oliveraie<br />

Un espace libre existe sous le belvédère du<br />

mail qui domine le parc. Depuis ce mail, une<br />

casca<strong>de</strong> diffusée par <strong>de</strong>s asperseurs engendrait<br />

une brume à travers laquelle on pouvait<br />

voir le jardin à travers <strong>de</strong>s couleurs irisées et<br />

<strong>de</strong>s formes aléatoires. Ces appareils d’arrosage<br />

n’ont pas été entretenus, et la casca<strong>de</strong><br />

n’aura duré qu’une saison…<br />

Dans l’oliveraie, l’ombre frémissante <strong>de</strong>s oliviers<br />

avec ses taches <strong>de</strong> lumière qui passent à<br />

travers le feuillage, est propice aux intersaisons.<br />

Cette ombre n’est pas fraîche, elle est<br />

plutôt lumineuse et très confortable. L’une <strong>de</strong>s<br />

dispositions <strong>de</strong>s oliveraies d’exploitation est<br />

ici respectée : l’espacement <strong>de</strong>s plantations<br />

leur permet <strong>de</strong> recevoir le soleil sans se porter<br />

d’ombre l’une sur l’autre.<br />

La promena<strong>de</strong> sous les oliviers est une promena<strong>de</strong><br />

surtout ensoleillée, avec quelque<br />

repos si nécessaire. <br />

Roses d’hiver à la Villa Maria Serena <strong>de</strong> Menton, aquarelle d’Alain Goudot (<strong>Jardins</strong> <strong>de</strong> la<br />

Riviera mentonnaise aux rives du lac <strong>de</strong> Côme, éditions Demaistre, mai 2005).<br />

DÉCEMBRE <strong>2006</strong> • JARDINS DE FRANCE • 21

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!