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Conception et calcul des ponts en béton<br />

en application des Eurocodes<br />

François Toutlemonde<br />

IFSTTAR<br />

département Structures et Ouvrages d’Art<br />

Journée technique CETE de Lyon – COTITA Centre-Est<br />

« Concevoir, construire et gérer des structures durables en béton »,<br />

1<br />

Lyon, 15 novembre 2011<br />

F Toutlemonde, IFSTTAR - Lyon<br />

15 novembre 2011


LES EUROCODES<br />

Les EUROCODES définissent des exigences fondamentales pour atteindre les<br />

« exigences essentielles » que sont :<br />

la SECURITE STRUCTURALE pour les personnes, les animaux domestiques…<br />

l’APTITUDE AU SERVICE, fonctionnement, confort…<br />

la ROBUSTESSE en cas de situations accidentelles<br />

la DURABILITE, compte tenu des conditions environnementales<br />

l’USAGE RAISONNE des RESSOURCES (développement durable)<br />

La référence aux Eurocodes en tant que règles techniques de justification de la fiabilité<br />

des ouvrages est obligatoire pour les marchés publics depuis avril 2010.<br />

Les EUROCODES sont moins directifs que les règlements antérieurs, ils laissent au<br />

concepteur et au calculateur PLUS DE LIBERTE dans le choix des méthodes et un PLUS<br />

HAUT NIVEAU DE RESPONSABILITE.<br />

F Toutlemonde, IFSTTAR - Lyon<br />

15 novembre 2011<br />

2


LES EUROCODES<br />

CES NORMES SUPPOSENT QUE :<br />

le choix du système structural et le projet de structure sont réalisés par un personnel<br />

suffisamment qualifié et expérimenté;<br />

l’exécution est confiée à un personnel suffisamment compétent et expérimenté;<br />

une surveillance et une maîtrise de la qualité adéquates sont assurées au cours du<br />

travail, à savoir dans les bureaux d’études, les usines, les entreprises et sur le chantier;<br />

les matériaux utilisés sont conformes aux normes appropriées;<br />

la structure bénéficiera de la maintenance adéquate;<br />

l’utilisation de la structure sera conforme aux hypothèses admises dans le projet.<br />

F Toutlemonde, IFSTTAR - Lyon<br />

15 novembre 2011<br />

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NORMES NATIONALES TRANSPOSANT LES EUROCODES<br />

PLAN TYPE D’UN EUROCODE :<br />

• PAGE DE TITRE NATIONALE<br />

• AVANT-PROPOS NATIONAL<br />

• EUROCODE TEXTE PRINCIPAL<br />

• ANNEXES NORMATIVES<br />

• ANNEXES INFORMATIVES<br />

• ANNEXE NATIONALE<br />

NORME<br />

EUROPEENNE<br />

NORME<br />

FRANÇAISE<br />

NOTA : Pour pouvoir être appliqués en France, les Eurocodes ont dû être complétés par une « annexe<br />

nationale ». En effet, puisque le niveau de fiabilité des ouvrages reste une décision propre à<br />

chaque pays, certains paramètres (coefficient de sécurité par exemple) sont à fixer au niveau<br />

national. Ils seront indiqués dans une annexe qui fournit également des éléments<br />

complémentaires permettant l’application de l’Eurocode en France.<br />

F Toutlemonde, IFSTTAR - Lyon<br />

15 novembre 2011<br />

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LA COLLECTION DES EUROCODES<br />

Nb Normes<br />

EN 1990 Eurocode 0 : Bases de calcul des structures 2<br />

EN 1991 Eurocode 1 : Actions sur les structures 10<br />

EN 1992 Eurocode 2 : Calcul des structures en béton 4<br />

EN 1993 Eurocode 3 : Calcul des structures en acier 20<br />

EN 1994 Eurocode 4 : Calcul des structures mixtes acier-béton 3<br />

EN 1995 Eurocode 5 : Calcul des structures en bois 3<br />

EN 1996 Eurocode 6 : Calcul des structures en maçonnerie 4<br />

EN 1997 Eurocode 7 : Calcul géotechnique 2<br />

EN 1998 Eurocode 8 : Calcul des structures pour leur résistance aux séismes 6<br />

EN 1999 Eurocode 9 : Calcul des structures en alliages d’aluminium 5<br />

total 59 (5000 pages)<br />

Nomenclature (ex.) NF EN 1992-2 (/NA) : ponts en béton – calcul et dispositions constructives (annexe nationale)<br />

F Toutlemonde, IFSTTAR - Lyon<br />

15 novembre 2011<br />

5


LES EUROCODES POUR LA CONCEPTION D’UN PONT<br />

EN BETON<br />

EUROCODE<br />

EN 1990 –Bases de calcul des structures<br />

EN 1991 : Eurocode 1 – Actions sur les structures<br />

EN 1992 : Eurocode 2 – Calcul des structures en béton<br />

EN 1997 : Eurocode 7 – Calcul géotechnique<br />

EN 1998 : Eurocode 8 – Calcul des structures pour leur<br />

résistance aux séismes<br />

PARTIE D’EUROCODE<br />

Texte principal<br />

Annexe A2<br />

Annexe E<br />

Partie 1-1<br />

Partie 1-3<br />

Partie 1-4<br />

Partie 1-5<br />

Partie 1-6<br />

Partie 1-7<br />

Partie 2<br />

Partie 1-1<br />

Partie 2<br />

Partie 1<br />

Partie 1<br />

Partie 2<br />

Partie 5<br />

Exigences fondamentales. Principes de la méthode des coefficients partiels.<br />

Application aux ponts (combinaisons d’actions).<br />

Exigences et règles de calcul pour les appareils d’appui structuraux, les joints<br />

de dilatation, les dispositifs de retenue et les câbles.<br />

Poids volumiques, poids propres, charges d’exploitation des bâtiments (pour<br />

les ponts, partie traitant des actions dues au poids propre).<br />

Charges de neige (pour certains types de ponts routiers et de passerelles, en<br />

cours d’exécution ou en service).<br />

Actions due au vent (détermination des forces quasi statistiques dues au vent<br />

sur les piles et les tabliers de ponts de géométrie « classique ».<br />

Actions thermiques.<br />

Actions en cours d’exécution.<br />

Actions accidentelles (actions dues aux chocs de véhicules routiers, de trains,<br />

de bateaux sur les piles et les tabliers de ponts).<br />

Charges sur les ponts dues au trafic (ponts routiers, passerelles, ponts<br />

ferroviaires).<br />

Règles générales et règles pour les bâtiments.<br />

Ponts en béton (règles de calcul et dispositions constructives).<br />

Calcul des fondations.<br />

Règles générales, actions sismiques et règles pour les bâtiments.<br />

Ponts.<br />

TITRE ET/OU OBJET<br />

Fondations, structures de soutènement et aspects géotechniques.<br />

F Toutlemonde, IFSTTAR - Lyon<br />

15 novembre 2011<br />

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Plan de l’Eurocode 2 et contenu des « sections »<br />

1. Généralités. Domaine d’application du Code, références normatives, hypothèses de conception,<br />

calcul, exécution et maintenance de la structure, distinction entre Principes et Règles d’application,<br />

Définitions et Symboles.<br />

2. Bases de calcul. Références aux EN 1990 et 1991. Prise en compte des effets thermiques, des<br />

tassements différentiels, de la précontrainte, du retrait et du fluage, valeurs des γ spécifiques aux<br />

matériaux.<br />

3. Matériaux. Propriétés du béton, modèles de calcul ; propriétés des armatures de béton armé et de<br />

béton précontraint.<br />

4. Durabilité et Enrobage des armatures. L’environnement de la structure pour sa conception vis-àvis<br />

de la durabilité et « durée d’utilisation de projet ». Détermination de l’enrobage.<br />

5. Analyse structurale. Modélisation géométrique de la structure et méthodes de détermination des<br />

sollicitations, déformations et déplacements : analyse linéaire, analyse linéaire avec redistribution,<br />

analyse plastique, analyse non linéaire. Effets du second ordre sous sollicitation axiale : Etude par 4<br />

méthodes : méthode générale par étude non linéaire, méthode basée sur la rigidité, méthode basée<br />

sur un coefficient d’amplification du moment, méthode basée sur la courbure. Structures et<br />

éléments de structure en béton précontraint, rupture fragile, force maximale à la mise en tension,<br />

pertes de précontrainte, prise en compte de la précontrainte dans l’analyse structurale, Effets de<br />

la précontrainte à l’ELU et à l’ELS.<br />

F Toutlemonde, IFSTTAR - Lyon<br />

15 novembre 2011<br />

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6. États Limites Ultimes. Résistance en flexion. Calcul de la résistance à l’effort tranchant par une<br />

méthode de bielles d’inclinaison variable, détermination du cisaillement admissible des dalles aussi<br />

bien à l’effort tranchant qu’au cisaillement longitudinal à la jonction âme-nervure. Torsion.<br />

Poinçonnement.Analyses par bielles et tirants. Fatigue.<br />

7. États Limites de Service. Limitation des contraintes. Maîtrise de la fissuration (ouverture limite<br />

de fissure en fonction du type de structure et de l’environnement et méthodes d’obtention :<br />

ferraillage minimum, méthode forfaitaire, calcul d’ouverture). Limitation des flèches.<br />

8. Dispositions constructives relatives aux armatures de BA et BP. Espacement des barres<br />

mandrins de cintrage, ancrage et adhérence, crochets normalisés, recouvrement et coutures,<br />

barres en paquets, disposition des armatures de précontrainte, transfert de précontrainte par fils<br />

de prétension, ancrages et coupleurs de post-tension.<br />

9. Dispositions constructives relatives aux éléments et règles particulières. Définition des<br />

pourcentages mini d’armatures selon type d’éléments<br />

10. Règles additionnelles pour les éléments et les structures préfabriquées. Effets des<br />

traitements thermiques et ces effets sur la résistance, le fluage et le retrait du béton et sur la<br />

relaxation de l’acier de précontrainte. Règles particulières de conception et dispositions<br />

constructives pour les jonctions.<br />

11. Structures en béton de granulats légers.<br />

12. Structures en béton non armé ou faiblement armé<br />

F Toutlemonde, IFSTTAR - Lyon<br />

15 novembre 2011<br />

8


ANNEXES<br />

A (Informative)<br />

B (Informative)<br />

C (Normative)<br />

D (Informative)<br />

E (Informative)<br />

F (Informative)<br />

G (Informative)<br />

H (Informative)<br />

I (Informative)<br />

J (Informative)<br />

Modification des cœfficients partiels relatifs aux matériaux<br />

Déformations dues au fluage et au retrait<br />

Propriétés des armatures compatibles avec l’utilisation de<br />

cet Eurocode<br />

Méthode de calcul détaillée des pertes de précontrainte<br />

par relaxation<br />

Classes indicatives de résistance pour la durabilité<br />

Expressions pour le calcul des armatures tendues dans les<br />

situations de contraintes planes<br />

Interaction sol-structure<br />

Effets globaux du second ordre sur les structures<br />

Analyse des planchers-dalles et des voiles de<br />

contreventement<br />

Dispositions constructives pour des cas particuliers<br />

F Toutlemonde, IFSTTAR - Lyon<br />

15 novembre 2011<br />

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Partie ponts (EN 1992-2)<br />

Même plan<br />

Environ 100 pages sont rajoutées aux 250 pages de la partie 1-1<br />

Les articles qui s’appliquent en totalité ne sont pas repris<br />

Numérotation des clauses<br />

la clause 3.1.6 (101) P remplace 3.1.6(1) P<br />

« P » indique un principe<br />

la clause 5.8.4(105) est nouvelle et vient après la clause 5.8.4 (4)<br />

la section 113 est nouvelle et vient après la section 12.<br />

F Toutlemonde, IFSTTAR - Lyon<br />

15 novembre 2011<br />

10


Partie ponts (EN 1992-2) - Compléments principaux<br />

Section 3. Classes de résistance adaptées<br />

Section 4. Des précisions sur les classes d’exposition à retenir<br />

Section 5. Précision des conditions d’application des méthodes de calcul non-linéaires<br />

des calculs d’instabilité et des méthodes linéaires avec redistribution<br />

Section 6. Prévention de la rupture fragile pour le béton précontraint<br />

Précisions sur les vérifications d’effort tranchant et de torsion<br />

Compléments sur les vérifications en fatigue<br />

Eléments de membrane<br />

Section 7. Modification des valeurs cibles de maîtrise de la fissuration<br />

Section 8. Dispositions constructives complémentaires pour la précontrainte (coupleurs)<br />

Section 113. Calcul des phases d’exécution :<br />

généralités, actions en cours d’exécution, critères de vérification<br />

F Toutlemonde, IFSTTAR - Lyon<br />

15 novembre 2011<br />

11


Partie ponts (EN 1992-2)<br />

Compléments principaux (suite)<br />

Annexe B. Complément sur le retrait-fluage (BHP et éléments épais)<br />

Annexe J. Pressions localisées, zones d’ancrage<br />

Annexe KK. Effets structurels induits par le comportement différé du béton<br />

Annexe LL. Eléments de plaque en béton<br />

Annexe MM. Effort tranchant et flexion transversale (règles de cumul)<br />

Annexe NN. Etendue de contrainte équivalente … pour les vérifications à la fatigue<br />

Annexe OO. Régions de discontinuité types pour les ponts<br />

Annexe PP. Format de sécurité pour l’analyse non-linéaire<br />

Annexe QQ. Maîtrise de la fissuration par cisaillement des âmes<br />

F Toutlemonde, IFSTTAR - Lyon<br />

15 novembre 2011<br />

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Annexes nationales (NF EN 1992-1-1 NA et NF EN 1992-2 NA)<br />

Application dans le pays où est situé l’ouvrage<br />

Même plan – numérotation en référence aux clauses du texte principal<br />

Les articles sans modification ni changement ne sont pas repris<br />

Certains pays reprennent toutes les valeurs recommandées : pas d’AN (ex. Luxembourg)<br />

Textes volontairement courts et limités :<br />

- au choix de la valeur des NDP<br />

- au choix d’alternatives ouvertes<br />

- à quelques compléments non contradictoires<br />

31 pages pour l’AN de l’EN 1992-1-1<br />

16 pages pour l’AN de l’EN 1992-2<br />

F Toutlemonde, IFSTTAR - Lyon<br />

15 novembre 2011<br />

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Annexes nationales (NF EN 1992-1-1 NA et NF EN 1992-2 NA)<br />

Principales clauses développées ou avec fort écart vis-à-vis des valeurs recommandées<br />

Partie 1-1<br />

Section 2 : précisions sur prise en compte du retrait dans les bâtiments<br />

Section 3 : attention attirée sur la valeur du module du béton et la justification ELS<br />

nécessaire lorsqu’on utilise des aciers HLE de fyk = 600 MPa<br />

Section 4 : très nombreuses et importantes précisions pour le choix des classes<br />

d’exposition et les modulations permettant de déterminer l’enrobage (cf. ci-après)<br />

Section 5 : modifications de coefficients liés à la force de précontrainte (tension des<br />

câbles à un niveau élevé dans la pratique française)<br />

Section 6 : modification du cisaillement résistant dans les dalles sous effort tranchant<br />

avec redistribution – précision sur le calcul en fatigue (résistance des armatures)<br />

Section 7 : ouvertures limites des fissures et précisions sur la méthode de calcul –<br />

tableau des élancements types permettant de se dispenser du calcul des flèches<br />

Section 9 : nombreuses précisions et adaptations sur les ferraillages minimums et<br />

dispositions de ferraillage d’éléments courants de bâtiment<br />

Annexe B : complétée par l’annexe de la partie ponts pour les BHP<br />

Annexe E (issue de la NF EN 206) : rendue normative<br />

F Toutlemonde, IFSTTAR - Lyon<br />

15 novembre 2011<br />

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Annexes nationales (NF EN 1992-1-1 NA et NF EN 1992-2 NA)<br />

Principales clauses développées ou avec fort écart vis-à-vis des valeurs recommandées<br />

Partie 2<br />

Section 3 : choix de résistances C20/25 à C90/105<br />

Section 5 : simplification du calcul « en fourchette » de la précontrainte sous certaines<br />

conditions<br />

Section 6 : explicitation des méthodes de prévention de la rupture fragile –<br />

reconduction d’un cisaillement résistant des dalles plus élevé que la valeur recommandée,<br />

cf AN de la partie 1-1. – complément sur la dispense de vérification à la fatigue<br />

Section 7 : précisions sur les ouvertures de fissure maximales selon les classes<br />

d’exposition, la limitation à l’effort tranchant, une méthode simplifiée alternative de<br />

maîtrise des ouvertures de fissure<br />

Section 9 : précision sur le ferraillage de peau<br />

Annexe J : mention explicite du guide du Sétra sur les ancrages de précontrainte<br />

Annexe QQ : précision sur les vérifications du cisaillement d’effort tranchant à l’ELS<br />

dans les éléments précontraints<br />

F Toutlemonde, IFSTTAR - Lyon<br />

15 novembre 2011<br />

15


Non contenu dans l’Eurocode 2<br />

Bases de calcul, combinaison des actions, objectifs de fiabilité, modélisation et valeur<br />

des actions (EN 1990 et 1991)<br />

Matériau béton (EN 206-1 et NF EN 206-1/ A1 et A2)<br />

Normes aciers (EN 10080 armatures passives, EN 10138 aciers de précontrainte)<br />

Exécution (fascicule 65 / future NF EN 13670)<br />

Essais (béton frais NF EN 12350 – béton durci NF EN 12390)<br />

Systèmes de précontrainte et agrément technique des procédés de précontrainte<br />

(ETAG 013)<br />

Produits préfabriqués en béton (NF EN 13369 et normes de produits)<br />

Dispositions et principes liés à la conception parasismique (EN 1998)<br />

Spécificités des fondations (EN 1997) avec pour l’application en France NF P 94 261<br />

(fondations superficielles) et NF P 262 (fondations sur pieux)<br />

Réception des ouvrages (cf guide Sétra épreuves de chargement)<br />

Autres guides (prévention RAG, RSI, gel…)<br />

F Toutlemonde, IFSTTAR - Lyon<br />

15 novembre 2011<br />

16


Principaux changements induits par l’application de l’EC2<br />

Définition des charges : portée comptée entre axes et non entre nus, mais pour<br />

structures encastrées moment au nu.<br />

Charges de l’EN 1991 notamment charges sur les ponts<br />

- charge de référence essieu de 300 kN (ELS rare) sur 2 surfaces 0.4 m x 0.4 m<br />

- description de l’action thermique<br />

L’environnement des ouvrages est exprimé en termes de classes d’exposition. Les<br />

vérifications de durabilité (enrobage et contrôle de l’ouverture des fissures) seront<br />

liées aux classes d’exposition et à la D.U.P. (100 ans par défaut)<br />

Combinaisons d’actions EN 1990 en référence aux<br />

Situations de projet durables, qui se réfèrent aux conditions d’utilisation normale;<br />

Situations de projet transitoires, qui se réfèrent à des conditions temporaires<br />

applicables à la structure, par exemple en cours d’exécution ou de réparation;<br />

Situations de projet accidentelles, qui se réfèrent à des conditions exceptionnelles<br />

applicables à la structure ou à son exposition, par exemple à un incendie, à un choc, ou aux<br />

conséquences d’une défaillance localisée;<br />

situations de projet sismiques, qui se réfèrent à des conditions applicables à la structure<br />

lorsqu’elle est soumise à un séisme<br />

F Toutlemonde, IFSTTAR - Lyon<br />

15 novembre 2011<br />

17


DUREE D’UTILISATION DE PROJET : en référence à l’EN 1990 et son AN<br />

CLASSES D’EXPOSITION : en référence à l’EN 206 avec compléments / précisions en AN<br />

voir explications détaillées ci-après<br />

Durée d’utilisation de projet Durée pendant laquelle une structure ou une de ses parties est censée pouvoir être<br />

utilisée comme prévu en faisant l’objet de la maintenance escomptée, mais sans qu’il soit nécessaire d’effectuer<br />

des réparations majeures.<br />

CATÉGORIE DE<br />

DURÉE DE SERVICE<br />

DURÉE<br />

DE<br />

SERVICE<br />

AN<br />

F<br />

EXEMPLES<br />

1<br />

10<br />

10<br />

STRUCTURES PROVISOIRES<br />

2<br />

10-25<br />

25<br />

ÉLÉMENTS STRUCTURAUX REMPLAÇABLES<br />

3<br />

15-30<br />

25<br />

STRUCTURES AGRICOLES ET SIMILAIRES<br />

4<br />

50<br />

50<br />

BÂTIMENTS ET AUTRES STRUCTURES COURANTES<br />

5<br />

100<br />

100<br />

BÂTIMENTS MONUMENTAUX<br />

PONTS ET AUTRES OUVRAGES DE GÉNIE CIVIL<br />

F Toutlemonde, IFSTTAR - Lyon<br />

15 novembre 2011<br />

18


Principaux changements induits par l’application de l’EC2<br />

ACTIONS<br />

VALEUR<br />

REPRESENTATIVE<br />

NOTATION<br />

SYMBOLIQUE<br />

BASES DE<br />

DETERMINATION<br />

Permanentes<br />

Caractéristique<br />

G k<br />

Fractiles 5 % et 95 %<br />

Variables<br />

Caractéristique<br />

Q (**)<br />

k<br />

Période de retour (*)<br />

Accidentelles<br />

De calcul<br />

A d<br />

Valeur nominale<br />

Sismiques<br />

Caractéristique ou<br />

de calcul<br />

A Ek ou A Ed<br />

Période de retour ou<br />

valeur nominale<br />

(*)<br />

PERIODE DE RETOUR :<br />

-charges d’exploitation des bâtiments : 50 ans<br />

- actions climatiques : 50 ans<br />

- charges sur les ponts dues au trafic : 1 000 ans<br />

- actions sismiques : 475 ans<br />

(**)<br />

AUTRES VALEURS REPRESENTATIVES<br />

D’UNE ACTION VARIABLE :<br />

-la valeur de combinaison, notée ψ 0 Q k ;<br />

- la valeur fréquente, notée ψ 1 Q k ;<br />

- la valeur quasi permanente, notée ψ 2 Q k .<br />

L’AN de l’EN 1990 impose pour les ponts aux ELU l’expression « de base » 6.10 pour<br />

les situations de projet durables et transitoires<br />

De façon simplifiée 1,35 G + 1,5 Q<br />

Autres combinaisons : EN 1990 clauses 6.4.3(ELU) 6.5.3 (ELS)<br />

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15 novembre 2011<br />

19


SECTION 3 - MATERIAUX<br />

BETON<br />

Le BETON est défini par sa RESISTANCE CARACTERISTIQUE A LA<br />

COMPRESSION sur cylindre à 28 jours notée fck.<br />

fck est compris entre 12 et 90 MPa (la classe maxi admise est un NDP)<br />

Relation avec la résistance sur cube (nomenclature double) fcm = fck + 8<br />

Les autres propriétés s’en déduisent : tableau 3.1, fluage et retrait (3.1.4)<br />

Module et résistance en traction + faibles que dans le BAEL<br />

Attention à la variabilité du module<br />

Pour structures sensibles, identification spécifique recommandée<br />

(cf. aussi propriétés de retrait / fluage)<br />

COURBES CONTRAINTES – DEFORMATIONS<br />

- loi de Sargin pour analyse structurale non linéaire<br />

- Courbe parabole rectangle<br />

- Courbe bilinéaire<br />

F Toutlemonde, IFSTTAR - Lyon<br />

15 novembre 2011<br />

20


SECTION 4 – DURABILITE ET ENROBAGE DES ARMATURES<br />

L’ENROBAGE (distance nu de l’armature – bord libre) EST FONCTION :<br />

DES CONDITIONS D’ADHERENCE<br />

DES CLASSES D’EXPOSITION<br />

DE LA DUREE D’UTILISATION DU PROJET<br />

DU TYPE D’ARMATURE / ACIER AU CARBONE, INOX<br />

DE LA QUALITE DU BETON<br />

DU TYPE DE CONTRÔLE QUALITE : BETON ET ARMATURES<br />

IL INTEGRE UNE MARGE POUR TOLERANCE D’EXECUTION<br />

c nom = c min + ∆c dev<br />

∆c dev marge pour tolérances d’exécution (10mm recommandés)<br />

c min,b enrobage minimal vis-à-vis des exigences d’adhérence<br />

c min,du r enrobage minimal vis-à-vis des conditions d’environnement<br />

∆c dur,γ marge de sécurité (0 recommandé)<br />

∆c dur,s réduction en cas d’acier inoxydable<br />

∆c dur,add réduction en cas de protection supplémentaire<br />

F Toutlemonde, IFSTTAR - Lyon<br />

15 novembre 2011<br />

21


SECTION 6 – ETATS LIMITES ULTIMES<br />

POINTS PARTICULIERS DU DIMENSIONNEMENT EN FLEXION<br />

Coefficients d’équivalence<br />

plus de valeur formalisée forfaitaire, tenir compte du fluage le cas échéant<br />

Diagramme linéaire équivalent<br />

pour les BHP il y a variation à la fois de la hauteur (λ) et du coefficient multiplicatif de la<br />

résistance (η)<br />

Pivots<br />

plus de limite formalisée restrictive pour le pivot A<br />

néanmoins l’optimum ou le moment maximum ne sont pas forcément atteints avec une<br />

déformation ε ud<br />

- Disparition du pivot A avec le<br />

diagramme acier avec branche<br />

horizontale,<br />

- Pivot A très « éloigné » avec<br />

la branche inclinée<br />

et µAB= 0.056<br />

F Toutlemonde, IFSTTAR - Lyon<br />

15 novembre 2011<br />

22


SECTION 6 – ETATS LIMITES ULTIMES<br />

EFFORT TRANCHANT<br />

Procédure générale<br />

VEd effort tranchant agissant de calcul<br />

VRd,c effort tranchant résistant en l’absence d’armatures<br />

VRd,s effort tranchant repris par les armatures transversales<br />

VRd,max effort tranchant maximal équilibré par les bielles<br />

ARMATURES D’EFFORT TRANCHANT<br />

VEd ≤ VRd,c : aucune armature transversale (ou ferraillage minimal)<br />

VEd > VRd,c : armatures transversales requises et VEd ≤ VRd,s (+ Vccd + Vtd)<br />

Pas de continuité des 2 domaines<br />

COMPRESSION DES BIELLES<br />

VEd ≤ VRd,max : limite avant écrasement des bielles de compression<br />

Bielles d’inclinaison variable<br />

F Toutlemonde, IFSTTAR - Lyon<br />

15 novembre 2011<br />

23


SECTION 6 – ETATS LIMITES ULTIMES<br />

EFFORT TRANCHANT<br />

le terme VRd,c « contribution du béton » tient<br />

compte d’un fonctionnement en arc avec<br />

participation du tirant<br />

Effort tranchant résistant sans armature<br />

V Rd,c<br />

= [0.18/γ c<br />

k (100 ρ l<br />

f ck<br />

) 1/3 +0.15 σ cp<br />

] b w<br />

d<br />

et V Rd,c<br />

> (v min<br />

+k 1<br />

σ cp<br />

] b w<br />

d<br />

Effet d’échelle<br />

Effet du pourcentage d’armatures longitudinales<br />

Effet de la compression moyenne (précontrainte)<br />

σ cp<br />

= N Ed<br />

/A c<br />

< 0,2 f cd<br />

Forte modification de v min<br />

dans l’annexe nationale pour<br />

les dalles avec effet de redistribution : 0,34/γ c<br />

f ck<br />

1/2<br />

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15 novembre 2011<br />

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SECTION 6 – ETATS LIMITES ULTIMES<br />

EFFORT TRANCHANT<br />

les bielles peuvent avoir une inclinaison variable<br />

Physiquement les bielles s’inclinent lorsqu’on a une compression importante<br />

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15 novembre 2011<br />

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SECTION 6 – ETATS LIMITES ULTIMES<br />

EFFORT TRANCHANT<br />

effort repris par les armatures transversales (calcul d’équilibre)<br />

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15 novembre 2011<br />

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SECTION 6 – ETATS LIMITES ULTIMES<br />

EFFORT TRANCHANT<br />

effort équilibré par les bielles<br />

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SECTION 6 – ETATS LIMITES ULTIMES<br />

EFFORT TRANCHANT<br />

conséquence de l’inclinaison des bielles<br />

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SECTION 6 – ETATS LIMITES ULTIMES<br />

EFFORT TRANCHANT : conclusion<br />

La méthode des bielles d’inclinaison variable permet de réduire les aciers transversaux d’un<br />

facteur jusqu’à 2 environ mais il y a un surcoût en longueur d’ancrage et en aciers<br />

longitudinaux : à optimiser<br />

Pour les âmes de pont on doit aussi vérifier le cisaillement aux ELS (annexe QQ) et il est alors<br />

raisonnable de ne pas trop incliner les bielles par rapport à leur angle dans un calcul élastique.<br />

Pour le BA suggestion d’angle limite 34 ° cf. EN 1992-1-1 AN 7.3.1(10) et EN 1992-2 AN 6.8.1<br />

(102).<br />

Aux abouts justification spéciale de la bielle d’about, les contraintes d’ancrage des aciers<br />

incitent à ne pas l’incliner.<br />

POINÇONNEMENT : à noter<br />

Les charges de référence de l’EN 1991 sont élevées (roue LM2) mais la vérification au<br />

poinçonnement tient compte d’une diffusion sur le « contour de référence »<br />

Attention pas de majoration de v min comme pour l’effort tranchant résistant des dalles<br />

PLAQUES ET CUMUL FLEXION - CISAILLEMENTS : articuler plusieurs clauses<br />

EN 1992-1-1 6.2.4, EN 1992-1-1 annexe F, En 1992-2 6.8.7, EN 1992-2 annexes LL et MM<br />

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SECTION 7 – ETATS LIMITES DE SERVICE<br />

Les vérifications vis-à-vis des conditions de service sont définies en référence à :<br />

• Une limitation des contraintes en service;<br />

- limitation de la contrainte de compression du béton<br />

- limitation de la contrainte de traction de l’acier<br />

• Des états limites de fissuration ;<br />

- La vérification a pour objet de s’assurer que l’ouverture maximale calculée des<br />

fissures n’excède pas une limite, fonction en particulier de la classe d’exposition<br />

- La limitation de l’ouverture des fissures est obtenue en prévoyant un pourcentage<br />

minimal d’armatures passives et en limitant les distances entre les barres et les<br />

diamètres de celles-ci<br />

• Des états limites de déformation.<br />

- Flèches limitées en fonction du type d’ouvrage<br />

- rarement pertinent pour les ponts<br />

- le cas échéant vérification des ponts souples et passerelles vis-à-vis des vibrations<br />

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SECTION 7 – ETATS LIMITES DE SERVICE<br />

LIMITATION DES CONTRAINTES : recommandé<br />

A noter également :<br />

- clause 7.3.1 (110) dispense de vérification de fatigue et d’ouverture de fissure<br />

pour armatures de tranchant où bielle d’inclinaison limitée ou BP avec critère<br />

annexe QQ<br />

- critère « rustique » de contrôle de l’ouverture de fissure par une limitation de σ st<br />

selon EN 1992-2 selon clause 7.3.3 (101) : σ st < 600 ou 1000 w k<br />

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SECTION 7 – ETATS LIMITES DE SERVICE<br />

MAÎTRISE DE LA FISSURATION<br />

VALEURS RECOMMANDÉES D’OUVERTURE DES FISSURES EN FONCTION DE LA<br />

CLASSE D’EXPOSITION : ici tableau 7.1 N<br />

Classe d’exposition<br />

X0, XC1<br />

XC2, XC3, XC4<br />

XD1, XD2, XS1, XS2, XS3<br />

Éléments en béton armé et<br />

éléments en béton<br />

précontraint à armatures<br />

non adhérentes<br />

Combinaison quasipermanente<br />

des charges<br />

0,4<br />

0,3<br />

Éléments en béton<br />

précontraint à armatures<br />

adhérentes<br />

Combinaison fréquente des<br />

charges<br />

0,2<br />

0,2<br />

Décompression<br />

Attention tableaux 7.1 N (recommandé EN 1992-1-1),<br />

7.1 NF (Annexe nationale EN 1992-1-1)<br />

7.101N (recommandé EN 1992-2)<br />

et 7.101NF (Annexe Nationale EN 1992-2) tous différents<br />

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SECTION 7 – ETATS LIMITES DE SERVICE<br />

MAÎTRISE DE LA FISSURATION<br />

Pour l’application aux<br />

ponts en France : tableau<br />

7.101 NF<br />

clause 7.3.3 sans calcul<br />

direct peu économique et<br />

peu recommandée pour les<br />

ponts (domaine de<br />

validation plutôt associé aux<br />

poutres de bâtiment)<br />

⇒ utiliser clause 7.3.4<br />

(calcul direct) ou 7.3.3(101)<br />

de l’AN<br />

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SECTION 7 – ETATS LIMITES DE SERVICE<br />

MAÎTRISE DE LA FISSURATION<br />

METHODE AVEC CALCUL DE w<br />

h c,eff<br />

=min( 2.5(h-d) ; (h-x)/3 , h/2)<br />

hauteur de la section effective de béton<br />

« fonctionnant en tirant »<br />

Entre 2 fissures espacées au maximum de s r,max , la contrainte dans le béton atteint f ct,eff<br />

Une bonne résistance en traction du béton est favorable<br />

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SECTION 7 – ETATS LIMITES DE SERVICE<br />

MAÎTRISE DE LA FISSURATION<br />

METHODE AVEC CALCUL DE w<br />

Aciers de petit diamètre favorisés… ne pas en abuser !<br />

On retrouve des limitations de contraintes dans les aciers analogues aux conséquences<br />

de la notion de « fissuration préjudiciable »<br />

Efficacité des aciers diminuée si trop forts enrobages<br />

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Principaux guides utiles pour l’application de l’EC2 en<br />

lien avec les questions de durabilité<br />

Guides Sétra<br />

« L’Eurocode 2 : application aux ponts-routes en béton » (mars 2008)<br />

« Application des Eurocodes par le Maître d’Ouvrage. Le programme d’un ouvrage d’art aux<br />

Eurocodes » (janvier 2008 et actualisation 2010)<br />

Guides techniques LPC<br />

« Structures en béton conçues avec l’Eurocode 2. Note technique sur les dispositions<br />

relatives à l’enrobage pour l’application en France » (novembre 2005)<br />

« Maîtrise de la durabilité des ouvrages d’art en béton. Application de l’approche<br />

performantielle. Recommandations provisoires » (mars 2010)<br />

Guide EFB<br />

Guide d’aide au choix des classes d’exposition (mars 2011)<br />

Document AFGC<br />

« Conception des bétons pour une durée de vie donnée des ouvrages – Indicateurs de<br />

durabilité » (juillet 2004)<br />

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Qu’est-ce qui change vraiment avec les Eurocodes ?<br />

Le formalisme de vérification, mais pas le fonctionnement du béton armé !!!<br />

• Peu de différence au final dans les quantités<br />

• Une nécessité accrue d’interprétation (méthodes alternatives, principes expliqués<br />

dans les situations simples seulement, parois épaisses et gros aciers un peu hors<br />

cible…)<br />

• Des reports possibles entre types d’armature<br />

• Une « continuité » BA – BP<br />

• Une augmentation probable du volume des études (justifications fatigue, ouverture<br />

des fissures…)<br />

Une insistance accrue sur l’expression de la durabilité :<br />

• Formalisation dans l’enrobage et le contrôle de l’ouverture des fissures<br />

• La durabilité peut déterminer le choix du béton<br />

• D’où nécessité d’anticiper la discussion dans le projet<br />

Une responsabilisation du concepteur<br />

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