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Guide du formateur sur le contrôle
de l’Ambrosia (herbe à poux)
- Formation offerte aux gestionnaires de terrains et employés municipaux
Créé pour l’A.L.C.A. et pour la Table québécoise sur l’herbe à poux
par
Québec’ERE
Février 2004
(mise à jour, mai 2007)
1

Conception et rédaction
Marie-Pier Dionne
Barbara Genest
Geneviève Lacroix
Marie-Claude Roy
Coordination
Barbara Genest, Québec’ERE
Supervision
Gertrude Morency, Association de lutte contre l’Ambrosia
Denis Gauvin, Direction de santé publique Capitale-Nationale
Collaboration
Ont collaboré en 2004 à l’élaboration de la formation, les membres suivants de la
Table québécoise sur l’herbe à poux :
Agence de la santé et des services sociaux : Directions de santé publique
Capitale-Nationale, Lanaudière, Montérégie et Montréal
Association de lutte contre l’Ambrosia
Fédération Québécoise des Municipalités
Ministère des Transports
Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation
Ministère du Développement Durable, de l’Environnement et des Parcs
Ministère des Affaires municipales et des régions
Ministère de la Santé et des Services sociaux
L’Hydro-Québec
Ordre des agronomes
Union des Municipalités du Québec
Union des producteurs agricoles
Graphisme
Natasha Genest et Mélina Patry, Corsaire Design
Partenaires
Table québécoise sur l’herbe à poux
Cette formation a été rendue possible grâce au programme d’action
communautaire (PAC) de Santé Canada et d’Environnement Canada.
2

L’Ambrosia (herbe à poux) est la principale plante responsable de la rhinite
allergique saisonnière (rhume des foins) dans le nord-est de l’Amérique du nord. Le
projet « Dossier municipal de l’herbe à poux – aide à la décision » consistait donc
en la mise sur pied par l’A.L.C.A. de deux formations ayant comme sujet la
problématique de cette mauvaise herbe et s’adressant aux élus et aux
gestionnaires de terrain afin d’accentuer et de soutenir le processus de mise en
place d’interventions efficaces sur leurs terrains municipaux.
Il a été convenu que Québec’ERE, un organisme à but non-lucratif spécialisé dans la
conception de ce genre de produits, réaliserait le mandat sous la supervision de
madame Gertrude Morency de l’A.L.C.A. et de monsieur Denis Gauvin de la
Direction de Santé publique de Québec.
Ainsi, l’équipe de Québec’ERE, après avoir analysé les besoins de l’A.L.C.A., a
choisi de produire une présentation sur le logiciel « Power Point » d’une durée
d’environ 20 minutes destinée aux élus, et une autre, d’environ 90 minutes,
destinée aux gestionnaires de terrain. Ces produits offrent beaucoup de flexibilité
et leurs coûts de reproduction et d’envoi sont faibles. Afin de rendre ces
formations les plus autonomes possibles, un guide à l’intention du formateur
complète les deux présentations. Le guide présente l’information de base sur
l’Ambrosia ainsi que la méthode à suivre pour animer les présentations. Les
présentations et leurs contenus ont été validés, au fur et à mesure, par les
membres de la Table québécoise sur l’Ambrosia dont l’A.L.C.A. et la Direction de
Santé publique de Québec. Des gestionnaires et des employés municipaux de cinq
municipalités (Lévis, Saint-Nicolas, Boischatel, Ste-Catherine-de-la-Jacques-Cartier
et de Fossambeault-sur-le-Lac) ainsi que deux élus, madame Ann Bourget de
Québec et monsieur Pierre Tardif de Boischatel ont été rencontrés dans le cadre de
l’évaluation de ces produits. Les deux formations ont été fort bien reçues et de
précieux commentaires ont été recueillis. Trois questionnaires différents ont été
utilisés afin de connaître l’appréciation des participants quant à la formation en
général, à l’approche utilisée par le formateur, au niveau de connaissances liées à
l’Ambrosia après la formation, à l’intention d’offrir une formation de ce type ainsi
qu’aux budgets qui pourraient y être alloués.
Guide du formateur
Ce guide comporte toute l’information de base nécessaire à la présentation ayant
pour sujet l’Ambrosia. Plusieurs portions de ce guide ont été extraites des deux
principaux documents suivants:
• Le cahier d’animation « Herbe à poux : trousse de formation » rédigé par
Mesdames Hélène Crevier et Anne-Marie Goulet de l’Agence de la santé des
services sociaux de la Montérégie.
• Les onze « Fiches d’aide à la décision du Dossier herbe à poux » produites
par la Table Québécoise sur l’herbe à poux.
Le guide est organisé de la manière suivante : les diapositives de la représentation
« Power Point » contiennent toute l’information nécessaire au formateur pour qu’il
puisse donner tout le contenu de base et répondre adéquatement aux questions des
participants. Dans chaque section un rectangle présente le contenu des diapositives
3

ainsi que des directives ou des informations pour le formateur. L’information
détaillée vient ensuite.
La présentation « Power Point » nécessite une période d’environ une heure trente
pour les gestionnaires de terrains et ces diapositives sont identifiées par des
chiffres. La présentation « Power Point » des élus, elle nécessite environ une
vingtaine de minutes et ces diapositives sont identifiées par des lettres. En ce qui
concerne le formateur, il doit investir le temps nécessaire afin de maîtriser
adéquatement le sujet.
Notes :
‣ Le contenu des diapositives est volontairement abrégé afin d’alléger la
présentation et de maintenir l’intérêt des participants.
‣ La section « législation » amène habituellement beaucoup de questions.
‣ Prévoir des copies pour chacun des participants concernant l’étude de cas et les
questionnaires.
‣ Prévoir des crayons et des effaces pour l’étude de cas et les questionnaires.
4

Table des matières
Guide du formateur ...........................................................................3
Table des matières ............................................................................5
Introduction..................................................................................7
Diapositive #1 et A..........................................................................7
Diapositive #2 et B..........................................................................7
Diapositive #3................................................................................7
Diapositive #4 et C..........................................................................8
1. L’herbe à poux ou l’Ambrosia..........................................................8
1.1 Son identification....................................................................8
Diapositive #5 et D.......................................................................8
Diapositive #6 et E .......................................................................8
1.2 Sa distribution géographique au Québec ....................................... 10
1.3 Son habitat ......................................................................... 10
Diapositive #7 et G..................................................................... 10
Diapositive #8 et H..................................................................... 10
1.4 Les espèces avec lesquelles Ambrosia peut être confondue................. 13
Diapositive #9 et I...................................................................... 13
1.5 Ses agents de propagation........................................................ 15
Diapositive #10 et F.................................................................... 15
Pour les élus, graine et pollen sont traités sur la même diapositive............ 15
Diapositive #11 et F.................................................................... 15
1.6 Ses stades de développement.................................................... 16
Diapositive #12 ......................................................................... 16
2. La problématique de l’Ambrosia pour la santé humaine ......................... 16
Diapositive #13 et J....................................................................... 16
2.1 Les réactions allergiques ......................................................... 17
2.2 Les symptômes de l’exposition à l’Ambrosia .................................. 18
Diapositive #14 et K :.................................................................. 18
2.3 Autres périodes, autres pollens! ................................................. 19
2.4 Coûts économiques des problèmes en santé causés par l’Ambrosia ........ 20
Diapositive #15 et L.................................................................... 20
3. Législation provinciale et législation municipale .................................. 21
3.1 Au niveau provincial............................................................... 21
Diapositive #16 et M ................................................................... 21
3.2 Au niveau municipal ............................................................... 22
Diapositive #17 et M ................................................................... 22
Diapositive #18 ......................................................................... 22
4. Stratégies d’intervention : Planifier pour mieux contrôler ...................... 24
Diapositive N............................................................................ 24
4.1 Mobiliser les acteurs............................................................... 24
Diapositive #19 ......................................................................... 24
4.2 Former les gestionnaires et les employés ...................................... 25
Diapositive #20 ......................................................................... 25
4.3 Évaluer l’état de la situation..................................................... 25
Diapositive #21 ......................................................................... 25
4.4 Élaborer un plan de contrôle échelonné sur quelques années............... 26
Diapositive #22 ......................................................................... 26
5

4.5 Réaliser le plan de contrôle ...................................................... 42
Diapositive #40 ......................................................................... 42
5. Calendrier du gestionnaire ........................................................... 43
Diapositive #41 et O ...................................................................... 43
6. Sensibilisation .......................................................................... 43
Diapositive #42 et P....................................................................... 43
6.1 Informer............................................................................. 43
6.2 Inciter à l’action................................................................... 44
7. Modèle de réussite: Terrebonne (MRC des Moulins) ............................... 45
Diapositive #43, #44, Q et R............................................................. 45
Diapositive S ............................................................................... 45
8. Études de cas........................................................................... 46
Diapositive #45 et 46, T.................................................................. 46
Diapositive #45 (deuxième partie), U.................................................. 47
Diapositive #47 et V lors de la « correction » en groupe : afficher la carte au
moment d’expliquer les réponses. ..................................................... 47
9. Conclusion .............................................................................. 48
Diapositive #48, #49 et W................................................................ 48
Diapositive #50 et X Plus d’informations?.............................................. 48
10.Évaluation.............................................................................. 48
Diapositive #51 à #59 ..................................................................... 48
Références consultées : .................................................................... 49
Personnes contactées : ..................................................................... 52
Sites internet consultés: .................................................................... 53
Questionnaire d'appréciation............................................................... 55
Questionnaire d'acquisition de connaissances ........................................... 56
Questionnaire d'intention de mise en pratique .......................................... 58
Questionnaire d'acquisition de connaissances (corrigé) ................................ 59
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Introduction
Diapositive #1 et A
Le formateur doit se présenter, il doit mentionner son appartenance et indiquer la
durée de sa présentation.
Le but de cette diapositive est de présenter la formation
Ambrosia comme une formation produite par l’Association de
lutte contre l’Ambrosia avec l’appui de la Table québécoise sur
l’herbe à poux.
Cette formation a été rendue possible grâce au programme d’action
communautaire (PAC) de Santé Canada et d’Environnement Canada.
Diapositive #2 et B
Cette diapositive présente les logos des partenaires en 2007 de la
Table québécoise sur l’herbe à poux. Les partenaires suivants ont
collaboré et validé le contenu de la présentation en 2004.
• Agences de la santé et des services sociaux : Direction de santé publique de la
Capitale nationale, de la Lanaudière, de la Montérégie et de Montréal
• Association de lutte contre l’Ambrosia (A.L.C.A.)
• Fédération Québécoise des Municipalités (FQM)
• Hydro-Québec
• Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ)
• Ministère des Affaires municipales et des Régions (MAMR)
• Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP)
• Ministère des Transports (MTQ)
• Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS)
• Union des Municipalités du Québec (UMQ)
• Union des producteurs agricoles (UPA)
• Ordre des agronomes
Diapositive #3
Cette diapositive présente le plan de la formation. Le plan de la diapositive est
simplifié afin de rendre la présentation plus agréable. En réalité, la présentation
comporte les dix sections suivantes :
1. Description de l’Ambrosia
2. Problématique liée à la santé
3. Législation provinciale et municipale
4. Stratégies d’intervention
5. Calendrier du gestionnaire
6. Sensibilisation
7. Modèles récents de réussite
8. Étude de cas
9. Conclusion
10. Évaluation de la formation
7

Diapositive #4 et C
Cette diapositive permet de situer de manière générale la présentation.
1. L’herbe à poux ou l’Ambrosia
1.1 Son identification
Diapositive #5 et D
Cette diapositive permet de présenter et de décrire l’herbe à poux. L’herbe à poux
est facile à arracher et ne peut pas reprendre à partir d’un bout de racine oublié.
Diapositive #6 et E
Cette diapositive permet de montrer des plants d’Ambrosia à différents stades de
croissance.
L’aspect général d’Ambrosia peut changer selon les conditions et le sol dans lequel
elle pousse.
Note : sur les photos de la présentation Power Point, on voit un spécimen
d’Ambrosia qui a poussé dans de bonnes conditions.
LAambrosia est
une plante herbacée de la famille des marguerites (Composées) dont la hauteur
varie entre 2 et 150 cm.
8

La tige de l’Ambrosia est dressée, ramifiée et poilue. À maturité, elle peut être
rougeâtre.
Les feuilles, vertes des deux côtés, minces et profondément divisées, sont
opposées à la base de la tige. Elles sont disposées par paires et en face les unes des
autres. Par contre, en haut de la tige, les feuilles sont alternes, ce qui signifie que
les feuilles sont insérées une à une à des hauteurs différentes sur la tige.
Les fleurs mâles de couleur vert jaunâtre produisent le pollen. Elles sont
regroupées en épis au sommet de la tige et des rameaux. Elles produisent le pollen
disséminé par le vent. Les fleurs femelles, beaucoup moins apparentes, se situent à
l’aisselle des feuilles. Lorsqu’elles sont fécondées, elles produisent des graines qui
tombent sur le sol.
La racine est pivotante et peu profonde. La plante s’arrache donc facilement. Elle
ne peut reprendre vie à partir d’un bout de racine. Au printemps suivant, un
nouveau plant reprendra à partir d’une graine.
Lorsqu’on présente une plante, en particulier des mauvaises herbes, il est bon de
rappeler que ces plantes sont dotées d’une grande plasticité morphologique. Dans
de mauvaises conditions, la plante peut éliminer des rameaux secondaires,
diminuer énormément sa taille, modifier son port, etc. On peut avoir l’impression
d’avoir affaire à des espèces différentes en comparant un spécimen développé
dans de bonnes conditions à un autre croissant dans un environnement difficile.
Finalement, quelles que soient les conditions, la plante complète son cycle : on
peut trouver quelques maigres épis de fleurs sur un plant d’Ambrosia rabougri ou
de seulement quelques centimètres de hauteur.
1.1.1 Ses différentes espèces
Il existe au Québec trois espèces d’herbe à poux.
La plus importante est la petite herbe à poux (Ambrosia artemisiifolia L.)
communément appelé herbe à poux et aussi connue sous le nom d’Ambrosie
à feuille d’armoise en raison de la ressemblance de ses feuilles avec celles
de l’armoise vulgaire (Artemisia vulgaris L.). Les autres espèces, moins
fréquentes, sont la grande herbe à poux (Ambrosia trifida L.) et l’herbe à
poux vivace (Ambrosia psilostachya DC.).
Autres noms de la petite herbe à poux :
Absinthe du pays; ambroise, ambroisie, ambrosie à feuilles d’armoise; herbe
à la roupie, à poux commune, chiffon, frette, souffreuse ou sulfreuse;
jacobée; roupie; sariette (à tord)
Autres noms de la grande herbe à poux :
Ambroise, ambroisie, ambrosie trifide, à trois lobes.
9

1.2 Sa distribution géographique au Québec
L’herbe à poux (Ambrosia artemisiifolia L.) est une plante indigène en Amérique
du Nord. Elle serait native des Prairies canadiennes et son aire de distribution
géographique, à la faveur de la colonisation des terres et de la création d’habitats
perturbés, s’est considérablement étendue, de la Colombie-Britannique jusqu’aux
Maritimes. Les États-Unis sont largement colonisés par cette mauvaise herbe. La
plante est aussi présente en Europe, enAsie et en Amérique du Sud.
Les niveaux élevés de pollen d’Ambrosia se retrouvent principalement dans la
vallée du Saint-Laurent, au sud-ouest du Québec.
1.3 Son habitat
Diapositive #7 et G
Cette diapositive permet de décrire l’habitat d’Ambrosia.
Diapositive #8 et H
Cette diapositive permet de montrer quelques exemples d’endroits où pousse
Ambrosia.
Plante annuelle très peu exigeante, l’Ambrosia est souvent la première à
s’implanter dans un milieu fraîchement bouleversé ; elle réussit à se développer
et à compléter son cycle dans un sol où les conditions de croissance sont difficiles
pour les autres plantes.
Elle concurrence cependant très mal les autres plantes qui peuvent croître dans les
milieux ouverts; elle est donc généralement absente d’un couvert végétal bien
établi. On la retrouve rarement en milieu forestier.
Les activités humaines comme le transport routier, la machinerie de voirie ou
agricole, les échanges de semences et de terre ou les terreaux non stériles sont
responsables pour une bonne part de la dissémination des graines de la plante.
10

1.3.1 Les corridors de transport
Les corridors de transport sont omniprésents sur le territoire québécois, que
ce soit pour le transport routier, cyclable, ferroviaire ou d’énergie. Ces
milieux peuvent être propices à l’implantation de l’Ambrosia, puisqu’ils sont
fréquemment perturbés mécaniquement ou comportent des caractéristiques
limitant la présence d’autres végétaux. Dans certains milieux, la végétation
compatible est favorisée notamment dans les corridors de transport
d’énergie, routiers, autoroutiers et cyclables, alors que dans d’autres
milieux, comme les emprises ferroviaires (ballast) ou les postes de
transmission d’énergie, aucune végétation ne peut être tolérée.
1.3.1.1 Corridors routiers
Le ministère des Transports du Québec a une norme sur la tonte de
gazon aux abords de routes (Norme #1602) en été afin de contrôler la
croissance des mauvaises herbes et ainsi diminuer l’émission de pollen
de l’Ambrosia. Cette norme sera révisée pour s'harmoniser avec
l'approche de la gestion écologique utilisée par le Ministère. Toutefois,
à partir du printemps 2004, il y aura, de façon général, deux tontes par
année, de part et d'autre de la route, sur une largeur minimale de 1,8 m
à partir de l'accotement.
Dépôt à neige :
Qu’ont en commun les dépôts à neige et les corridors routiers?
Tout comme les abords routiers, les dépôts à neige constituent des
sites propices à l’implantation de l’Ambrosia. Certaines
caractéristiques sont communes à ces deux milieux : perturbation et
compaction du sol par la machinerie d’entretien et teneur élevée en
sels de déglaçage.
L’ensemencement d’un couvert végétal peut s’avérer une technique à
moyen et long termes pour contrer l’implantation de l’Ambrosia dans
un dépôt à neige. Le choix des espèces servant de couvre-sol doit être
conforme aux critères suivants : établissement rapide et à long terme,
agressivité dans un sol compact et inculte et entretien minimum. Le
mélange peut être constitué de : pâturin du Canada, fétuque rouge
traçante, fétuque ovine, raygrass annuel, trèfle blanc, trèfle alsike et
lotier corniculé. L’épandage de copeaux de bois est aussi indiqué sur
les dépôts à neige.
1.3.2 Les parcs et aires de jeux
Les parcs, ou espaces verts, sont des endroits privilégiés par les citoyens
désireux de se détendre ou simplement de prendre contact avec la nature.
Pour certaines personnes, la présence de pollen de l’Ambrosia dans
l’environnement immédiat du parc peut compromettre la pratique
11

d’activités et ainsi réduire leur qualité de vie. Compte tenu du piétinement
intense du sol, les aires de jeux sont des endroits pouvant être propices à
l’implantation de l’Ambrosia. Le jeune âge des utilisateurs de ce milieu et
leur vulnérabilité aux affections respiratoires devraient inciter à intervenir
dans l’environnement immédiat des aires de jeux.
Activités de sensibilisation : Les parcs et espaces verts offrent un cadre
environnemental propice à la réalisation d’activités de sensibilisation et
d’information de la population à la problématique de l’Ambrosia . Des
activités d’arrachage peuvent être réalisées en collaboration avec des
organisations environnementales ou communautaires. De telles initiatives
peuvent être encouragées par les municipalités. Ce type d’activité demande
par ailleurs une bonne préparation afin de mobiliser un nombre significatif
de participants, jeunes ou adultes. Il est préférable de solliciter des
organisations communautaires déjà établies plutôt que d’aller chercher des
participants un par un.
1.3.3 Le milieu agricole
On trouve l’Ambrosia dans plusieurs cultures au Québec. C’est une mauvaise
herbe compétitrice des végétaux cultivés. Elle diminue les rendements, elle
interfère avec les opérations de récolte et peut même dégrader le produit
récolté.
Il est possible, en adoptant une approche de lutte intégrée, d’établir de
bons programmes pour la répression de l’Ambrosia dans les cultures. La lutte
intégrée est une approche globale qui inclut la gestion des populations de
mauvaises herbes en suivant de près l’évolution des cultures et en
intervenant au moment opportun. La stratégie de base consiste à combiner
plusieurs techniques reconnues efficaces pour l’éliminer. Les techniques
favorisant une réduction de l’emploi des herbicides sont privilégiées.
En effet, les cultures gardées exemptes de mauvaises herbes les 2 à 3
premières semaines après le semis pourront plus facilement dominer
l’Ambrosia qui pourrait émerger par la suite. Sous le couvert des plantes
cultivées, l’Ambrosia et les autres mauvaises herbes annuelles demeureront
chétives et ne pourront nuire au rendement de la récolte.
• Dépistage de l’Ambrosia : Parcourir le champ et faire une inspection
visuelle en notant l’abondance des espèces (pourcentage de
recouvrement) et leur répartition, ou encore, disperser au hasard des
quadrats dans le champ et noter les espèces avec leur pourcentage de
recouvrement.
• Diversification : Favoriser la rotation des cultures.
• Nettoyage : Éviter la propagation en gardant propres les bords de
chemins et de champs.
• Espacement des rangs : Choisir une méthode de semis permettant le
passage d’un sarcleur entre les rangs (par exemple, 30 pouces pour la
culture du soya).
12

• Prévenir la résistance de l’Ambrosia aux herbicides : Respecter le
principe de rotation des groupes d’herbicides et combiner le désherbage
mécanique à leur utilisation. Au Québec, il existe des populations
d’Ambrosia résistantes aux triazines (atrazine, métribuzine, simazine;
groupe 5) et aux urées (linuron; groupe 7). En Ontario, on a trouvé
récemment des populations résistantes aux herbicides du groupe 2
(sulfonylurées et imidazolinones).
1.4 Les espèces avec lesquelles Ambrosia peut être confondue.
Diapositive #9 et I
Cette diapositive permet de donner les critères permettant de distinguer
l’Ambrosia de l’herbe à la puce, de l’armoise vulgaire et de la tanaisie vulgaire.
Le formateur doit spécifier que l’herbe à poux (Ambrosia) n’a rien de commun
avec l’herbe à la puce. Seuls leurs noms prêtent à confusion. C’est d’ailleurs pour
cette raison qu’il est fortement suggéré d’utiliser son nom latin, Ambrosia, pour
l’identifier.
Pour les élus, seule l’herbe à la puce est abordée.
1.4.1 L’herbe à la puce
Autres noms de l’herbe à la puce :
Arbre à la puce; bois de chien, d’enfer; grande
herbe à la puce; herbe à puce; lierre à trois
feuilles du Canada; sumac à la gale, du Canada,
grimpant, toxique, vénéneux; vignes du Canada.
De la famille du vinaigrier, l’herbe à la puce, un
arbuste buissonnant, est une plante indigène en Amérique du Nord. Au
Québec, on la retrouve autant dans des habitats naturels comme les forêts
que dans des habitats artificiels, tels le bord des chemins ou des clôtures, et
dans certains parcs urbains comme les Plaines d’Abraham à Québec; elle
pousse dans le sud du Québec jusqu’en Gaspésie, au Saguenay et en Abitibi.
Les feuilles de l’herbe à la puce sont alternes et souvent luisantes. Elles
possèdent trois divisions (folioles) au contour irrégulier et sinueux, avec ou
sans dents, chacune munie d’une queue. Celle du centre est un peu plus
longue. La couleur des feuilles varie avec les saisons : rouge vin au
printemps, vert en été et multicolore en automne.
L’herbe à la puce cause des irritations cutanées, nommées dermatites
allergiques, qu’on attrape en touchant directement la plante ou en
manipulant des objets, des vêtements ou des animaux ayant été en contact
avec la sève de cette plante.
L’herbe à la puce est difficile à détruire. Il existe deux méthodes : l’une,
consiste à l’arracher et à travailler le sol pour éliminer les racines et l’autre
en l’application d’herbicides. Dans ce dernier cas il est préférable de le faire
13

en été lorsque la plante a complété sa croissance. Attention : n’oubliez pas
que les pesticides sont des produits dangereux! (voir le site de la Santé
publique de Montréal pour plus de détails : http://www.santepubmtl.qc.ca/Environnement/herbeapuce/pdf/herbeapuce.pdf
)
1.4.2 L’armoise vulgaire
Autres noms de l’armoise vulgaire :
Armoise commune; ceinture ou fleur de Saint-Jean;
herbe à cent goûts, Saint-Jean, sans goût
De la famille de la marguerite, l’armoise vulgaire est
originaire d’Eurasie. Récoltée à Montréal en 1821, où on
la dit commune, elle est probablement introduite au
Québec depuis l’époque du régime français.
C’est une vivace à rhizome, d’allure très élancée, qui est blanchâtre
lorsqu’elle est jeune. Ces feuilles sont très découpées, épaisses, vertes sur
le dessus et blanches en dessous. C’est d’ailleurs cette coloration qui permet
de la différencier d’Ambrosia.
1.4.3 La tanaisie vulgaire
Autres noms de la tanaisie vulgaire :
Balsamite amère; barbotine; herbe amère, aux vers, de Saint-Marc, à la puce
(France); larmise; parfum de vieux garçon; remise; tanacée; tanacet;
tanaisie commune, crépue; tisane et willie puant.
De la famille de la marguerite, la tanaisie vulgaire est
originaire d’Eurasie. Introduite en Amérique pour ses
propriétés médicinales, elle est signalée dès 1748 par
Kalm, botaniste suédois envoyé dans le nord-est de
l’Amérique par Linné. Au Québec, elle est naturalisée au
moins depuis le milieu du XIX e siècle.
C’est une vivace qui croit en touffes et qui
dégage une forte odeur caractéristique. Son
feuillage ressemble à l’Ambrosia mais ses
fleurs diffèrent. Elles sont jaunes
rassemblées en de nombreux capitules
compacts rappelant le « cœur » des
marguerites, et formant une inflorescence
aplatie.
En France, la tanaisie vulgaire s’appelle herbe à la puce parce qu’on s’en
sert pour débarrasser les poules de leurs puces. Le même résultat s’obtient
avec les chiens s’ils dorment sur un matelas de tanaisie vulgaire séchée.
14

1.5 Ses agents de propagation
1.5.1 Son pollen
Diapositive #10 et F
Cette diapositive permet de présenter la substance allergène. Le formateur en
profite pour présenter ce qu’est une allergie, c’est-à-dire, une réponse excessive
du système immunitaire menacé par un allergène qui, ici, est le pollen d’Ambrosia.
Pour les élus, graine et pollen sont traités sur la même diapositive.
Le pollen constitue l’agent allergène. Un seul plant
d’Ambrosia peut produire plusieurs millions de
grains de pollen très légers et facilement
transportés par le vent. Ce pollen peut féconder
une fleur femelle située sur le même plant ou sur
un autre plant.
Il suffit en moyenne de 13 grains de pollen par m 3
pour déclencher une réaction allergène.
Les concentrations de pollen sont maximales près des plants. Le dépôt de
pollen au sol diminue en fonction de la distance parcourue.
1.5.2 Ses graines
Diapositive #11 et F
Cette diapositive permet de présenter les agents reproducteurs de l’Ambrosia.
Les graines sont les agents reproducteurs. Un plant
produit environ 3 000 graines, toutefois un plant
large et vigoureux peut en produire plus de 60 000.
Les graines se retrouvent pour la majorité dans un
rayon de 2 mètres du plant puisqu’elles ne sont pas
munies de structure de transport. Les graines doivent
subir une période de froid avant de germer. Elles
peuvent rester viables dans le sol environ 7 ans, mais cette dormance peut
parfois se prolonger jusqu’à 40 ans.
15

1.6 Ses stades de développement
Diapositive #12
Cette diapositive permet de présenter les stades de développement.
Le formateur doit souligner la période où la plante est en fleurs (fin juillet) afin
que les travailleurs prennent conscience du moment où elle représente un danger
pour les personnes allergiques.
Le calendrier qui suit correspond au développement de la plante dans la région de
Montréal. La germination se produit plus tard dans les autres régions du Québec. Il
peut y avoir, d’une année à l’autre, un décalage dans le développement de la
plante puisqu’il est conditionné par la température moyenne quotidienne.
• À la mi-mai, c’est la germination des graines. L’Ambrosia colonise rapidement
les milieux ouverts et perturbés.
• De la mi-mai à la mi-août se déroule la croissance végétative de la plante. La
plante croît tout au long de l’été. Selon l’habitat, elle demeure petite ou se
développe comme un buisson.
• De la fin de juillet jusqu’à la mi-septembre, c’est la maturation des organes
reproducteurs. Les épis des fleurs mâles sont visibles au sommet de la plante
et les fleurs femelles demeurent discrètes à l’aisselle des feuilles.
• De la fin de juillet jusqu’à la fin de septembre se produit la libération du
pollen, c’est ce que l’on nomme la pollinisation. Les fleurs femelles sont
fécondées par le pollen des fleurs mâles. C’est précisément la libération du
pollen qui entraîne la manifestation de symptômes chez les personnes
allergiques.
• Durant le mois de septembre a lieu la production de graines. Chaque fleur
femelle fécondée produit alors une graine.
• Au gel automnal, c’est la mort des plants d’Ambrosia, comme cela se produit
pour toutes les plantes annuelles. L’Ambrosia a alors complété son cycle.
• Du gel automnal jusqu’à la mi-mai, les graines sont en dormance. Elles
attendront dans le sol le retour des conditions favorables pour germer.
2. La problématique de l’Ambrosia pour la santé humaine
Diapositive #13 et J
Cette diapositive permet de présenter la section de la présentation concernant la
santé.
16

2.1 Les réactions allergiques
2.1.1 Qu’est ce qu’une allergie?
La rhinite allergique saisonnière,
ou rhume des foins, est une forme
d’allergie respiratoire. L’allergie
respiratoire est une sensibilité à
une certaine substance, dans ce
cas-ci le pollen de l’Ambrosia ,
qui, en quantité égale, est tolérée
par les personnes qui ne sont pas
allergiques. Une allergie est donc
une réaction immunitaire, c’est-àdire
une réaction du système de
défense du corps humain,
anormalement vigoureuse. Lorsque
la substance allergène se propage par voie aérienne, comme le pollen,
on parle alors d’aéroallergène. La présence de cet aéroallergène dans
l’organisme entraîne une série de réactions chimiques dans le système
immunitaire qui provoquent des symptômes importants chez les personnes
sensibilisées.
Une étude réalisée en 2005, pour le compte de la Table québécoise sur
l’herbe à poux, auprès de plus 2 600 personnes, dans les régions du Québec
où l’herbe à poux est abondante ou fréquente, révèle que 17,5 % de la
population âgée de 5 ans et plus serait allergique à l’herbe à poux. Cette
prévalence est plus importante dans des régions comme la Montérégie,
Montréal, la Capitale-Nationale.
2.1.2 Les moyens d’atténuer les symptômes de l’allergie
Le traitement de l’allergie doit être adapté selon les symptômes, leur
intensité et la réponse de la personne allergique aux différents
médicaments. De nombreux médicaments sont disponibles en vente libre,
mais il est recommandé de consulter un professionnel de la santé avant de
les utiliser. Les médicaments comme les antihistaminiques, les antiinflammatoires
ou les décongestionnants atténuent les symptômes de
l’allergie respiratoire mais ne traitent pas définitivement la personne
allergique. La désensibilisation ou l’immunothérapie est une solution de
dernier recours. Elle consiste à administrer une dose infime de la substance
allergène à une personne sensible, afin d’atténuer ou de supprimer son
hypersensibilité. Ce traitement s’échelonne sur quelques années et son
efficacité est variable.
17

2.2 Les symptômes de l’exposition à l’Ambrosia
Diapositive #14 et K :
pour la présentation aux élus, cette diapositive présente les conséquences telles
que augmentation du taux d’absentéisme et des coûts des soins de santé)
Cette diapositive présente les symptômes qu’entraîne l’exposition à l’Ambrosia
chez les personnes sensibles : la rhinite allergique, la conjonctivite allergique et
une réaction moins fréquente mais plus sérieuse, l’asthme allergique du rhume des
foins.
Rhinite allergique : Inflammation de la muqueuse nasale, éternuements répétitifs,
congestion nasale, écoulement clair et abondant, démangeaisons du nez, du palais
et des oreilles, maux de tête.
Conjonctivite : Inflammation de la conjonctive, yeux rouges, larmoiement,
démangeaisons oculaires, oedème des paupières.
Asthme allergique : Toux, essoufflement, bruits de sifflement.
Le pollen de l’Ambrosia est la principale cause de rhinite allergique saisonnière,
communément appelée rhume des foins, dans le nord-est de l’Amérique du Nord.
Plus du tiers du pollen qui se dépose chaque année au Québec provient de
l’Ambrosia . Cette production très abondante de pollen d’Ambrosia et les
allergènes actifs qui le composent (antigènes E et K) font en sorte qu’il provoque
des réactions allergiques importantes chez les personnes sensibilisées. De plus, ce
pollen a une forte tendance à se fixer aux voies respiratoires supérieures.
Même si l’allergie au pollen de l’Ambrosia ne met pas la vie en danger, elle est une
cause d’ennui et d’inconfort considérables. Elle a également des répercussions
économiques comme l’absentéisme au travail.
2.2.1 Moyens individuels pour diminuer l’exposition au pollen de
l’Ambrosia
À l’extérieur :
• Éviter de fréquenter les lieux infestés.
• Éviter les activités favorisant la dispersion du pollen lors de la période de
pollinisation, comme la tonte de la pelouse et le ratissage des feuilles.
• Favoriser les activités extérieures en dehors des périodes de forte
pollinisation. De manière générale, les concentrations de pollen de
l’herbe à poux sont plus élevées entre 7 h et 13 h, par temps chaud et
sec et pendant les journées de vent. Après une pluie, les grains de pollen
sont collés au sol, ce qui réduit les réactions allergiques chez les
personnes sensibilisées.
• Lorsque la situation l’oblige, par exemple pour les personnes qui
travaillent à l’extérieur, le port d’un masque filtrant, jetable après usage
peut être proposé. Pour réduire les problèmes d’inconfort et faciliter la
18

espiration, le masque devrait être pourvu d’une valve d’expiration, ainsi
que de deux courroies pour un meilleur ajustement.
• Si des travailleurs doivent arracher des plants d’Ambrosia, procéder à
cette intervention avant la période de pollinisation.
À l’intérieur :
• Utiliser un système de climatisation, de ventilation ou de filtration de
l’air.
• Chez les individus les plus sensibles, certains facteurs irritants, comme la
fumée de tabac, vont favoriser et amplifier les symptômes reliés au
pollen de l’Ambrosia.
2.3 Autres périodes, autres pollens!
La rhinite allergique peut être provoquée par les pollens d’autres végétaux. De
façon générale, trois périodes d’émission de pollens sont connues au Québec.
Certaines personnes allergiques peuvent réagir durant ces trois saisons polliniques.
Période allergène Groupes de plantes Exemples
Printemps Arbres et arbustes Bouleau, aulne
Été Graminées Agrostide, fétuque,
pâturin
Fin été à mi-automne Herbacées Ambrosia, amarante
2.3.1 L’indice pollinique
La mesure de la concentration de pollen dans l’air, l’indice pollinique, se
calcule à partir de capteurs de pollen. Différents facteurs influencent la
mesure, entre autres le type de capteur, la localisation des sites
d’échantillonnage, la méthodologie employée et les conditions climatiques.
Des capteurs de pollens sont notamment situés à Montréal et à Québec et
sont destinés avant tout à la recherche. Des indices polliniques mesurés pour
certains pollens allergènes sont aussi diffusés auprès de la population. Cette
information quotidienne sert d’indicateur de niveau de pollen et peut être
utile pour les personnes allergiques résidant dans les secteurs où la mesure
est réalisée.
2.3.2 La concentration du pollen
« L’expression des symptômes de la rhinite allergique nécessite la présence
d’allergène dans l’air. Des études épidémiologiques ont démontré qu’à partir
de trois grains de pollens par mètre cube d’air, certains patients
commencent à éprouver des symptômes et qu’autour de 13 grains/m 3 , la
moyenne des patients est symptomatique. Des médecins allergologues ont
constaté qu’entre 10 et 50 grains/m 3 , la presque totalité des patients suivis
pour rhinite allergique au pollen de l’Ambrosia étaient symptomatiques. Les
concentrations fréquemment rencontrées autour de Montréal atteignent 500
à 1000 grains/m3.» (Banken et Comtois 1990) Pour plus d’information,
consulter le site Internet : www.rsqa.qc.ca
19

2.4 Coûts économiques des problèmes en santé causés par l’Ambrosia
Diapositive #15 et L
Cette diapositive présente principalement les coûts associés au rhume des foins.
En juin 1994, la Direction de la Santé publique de Montréal-Centre et le comité
provincial de Santé-environnementale du Québec ont révélé que pour l'année 1992,
l'estimation des coûts économiques liés aux effets allergènes de l'Ambrosia s'élèvait
à un minimum de 49 millions de dollars annuellement. Cette étude tient compte
de données recueillies auprès d'organismes comme la Régie de l'assurance-maladie
du Québec, les médecins-allergologues du Québec et les entreprises
pharmaceutiques. Ces coûts sont cependant très partiels puisqu’ils n’incluent pas
les frais suivants : les patients suivis depuis plus d'un an, les frais associés à leur
traitement, les patients traités chez des omnipraticiens, les frais de ceux qui ne
consultent pas et qui consomment des médicaments en vente libre dans les
pharmacies pour un coût d’environ 30,00 $ par mois, les frais reliés aux médecines
douces et les coûts reliés à l'absentéisme.
Une étude est en cours, pour le compte de la Table québécoise sur l’herbe à poux,
afin d’actualiser les coûts économiques de ce problème de santé chez les
Québécois. Les résultats sont attendus à l’automne 2007.
20

3. Législation provinciale et législation municipale
Au Québec, diverses dispositions législatives visent à contrôler la prolifération de
l’Ambrosia, et ce, tant au niveau provincial que municipal. L’étendue du pouvoir
de contrôle varie en fonction de l’une ou l’autre des lois ou règlements
applicables.
Actuellement, plusieurs municipalités utilisent ces législations. Les municipalités
qui souhaitent s’en prévaloir consultent leur service juridique au préalable afin
d’obtenir toutes les informations nécessaires.
3.1 Au niveau provincial
Diapositive #16 et M
Cette diapositive introduit la législation provinciale, actuellement en révision.
(janvier 2004).
La Loi sur les abus préjudiciables à l’agriculture (L.R.Q., c. A-2) ainsi que le
Règlement sur les mauvaises herbes (c. A-2, r.1) obligent tout propriétaire,
occupant ou exploitant d’une terre, d’un terrain ou d’un lot cultivé ou non, qu’il y
réside ou non, à détruire les mauvaises herbes qui s’y trouvent avant la maturité
de leurs graines.
Le Règlement sur les mauvaises herbes désigne quelles sont les plantes considérées
comme étant des « mauvaises herbes » aux fins de l’application de la Loi sur les
abus préjudiciables à l’agriculture. L’Ambrosia est considérée comme une
mauvaise herbe lorsqu’elle croît dans certains endroits bien précis, à savoir dans
les champs cultivés, dans les pâturages, sur les bords de chemins, de routes ou de
rues, le long des chemins de fer, des lignes de transmission d’énergie électrique,
des fossés, sur les terres agricoles, terrains, lots vacants ou inoccupés ainsi que
partout où elle croît dans les comtés de Bonaventure, Gaspé-Nord, Gaspé-Sud,
Matapédia, Rimouski, Matane, Rivière-du-Loup et Témiscouata.
3.1.1 Responsable de l’applicaton
La Loi sur les abus préjudiciables à l’agriculture stipule que toute
municipalité locale a le pouvoir de nommer, avant le 1 er mai de chaque
année, un ou plusieurs inspecteurs sur son territoire chargés de l’application
de la section de la loi ayant trait aux mauvaises herbes. Il y a cependant lieu
de mentionner que sur demande écrite de trois contribuables agriculteurs, la
municipalité a alors l’obligation de nommer un tel inspecteur. L’inspecteur
municipal peut également remplir cette fonction, à la condition d’être
dûment désigné à cet effet par une résolution du conseil.
Les pouvoirs de l’inspecteur sont étendus. Ainsi, il a le pouvoir de pénétrer
sur une propriété et d’émettre, au particulier pris en défaut, un avis de se
conformer à la loi dans un délai précis. Si ce dernier ne se conforme pas aux
exigences de l’avis, l’inspecteur a alors le pouvoir de détruire ou de faire
détruire les mauvaises herbes aux frais du fautif. Ces dépenses sont alors
21

ecouvrables par la municipalité locale de la même manière que les taxes
municipales ordinaires.
3.2 Au niveau municipal
Diapositive #17 et M
Cette diapositive introduit la législation municipale.
Les municipalités ont le droit d’édicter leur propre règlement afin de contrôler, sur
un lot ou un terrain, les mauvaises herbes tout particulièrement l’Ambrosia.
De telles dispositions sont généralement incluses dans le règlement municipal ayant
trait aux nuisances, adopté en vertu de l’article 546(2) du Code municipal du
Québec ou de l’article 463(2) de la Loi sur les cités et villes.
3.2.1 Responsable de l’application
L’inspecteur municipal est généralement chargé de l’application de ce
règlement. Cependant, la municipalité peut confier à son corps de police la
responsabilité de réprimer les infractions au règlement municipal en vertu
de l’article 69 de la Loi sur la police (L.Q. 2000, chapitre 12).
La Loi permet aux municipalités de prescrire des amendes aux propriétaires,
locataires ou occupants qui laissent subsister de telles nuisances. De même,
un juge peut, dans le délai qu’il fixe, ordonner l’enlèvement des nuisances
qui font l’objet de l’infraction. À défaut de s’exécuter, ces dernières
peuvent être enlevées par la municipalité aux frais du fautif.
3.2.2 L’application du règlement
Diapositive #18
Cette diapositive souligne le rôle important des intervenants.
Il importe de mentionner qu’une municipalité qui décide de se doter d’un
règlement ayant trait au contrôle de l’Ambrosia doit le faire avec la
ferme intention de voir à son application. La non-application d’un tel
règlement pourrait engager la responsabilité de la municipalité. De même,
et cela va de soi, elle doit s’assurer que les terrains dont elle est
propriétaire respectent la réglementation en vigueur.
22

Exemple de la ville de Montréal :
Recours collectif contre la Ville de Montréal
par Renée Levaque, Bulletin d’information Le Flash herbe à Poux, volume7,
numéro 3, septembre 2006
En 1992, Mme Françoise Nadon, citoyenne de la Ville de Montréal faisait une
demande de recours collectif contre la Ville de Montréal, 22 autres villes de
la Communauté urbaine de Montréal (CUM), le Canadien Pacifique, Les
Chemins de fer nationaux et Hydro-Québec. Ce recours collectif autorisé par
la Cour d’appel en 1994 visait à combattre la pollution de l'air par le pollen
de l'herbe à poux sur l'île de Montréal.
Rappelons que le recours collectif regroupe quelque 200 000 personnes
allergiques au pollen de l'herbe à poux et ayant résidé sur l'île de Montréal
pendant l'une ou l'autre des années 1991 à 1995 inclusivement. À titre de
représentante du recours collectif, Mme Nadon reprochait principalement
aux villes de ne pas respecter le règlement de la CUM interdisant à tous les
propriétaires de terrain de tolérer sur leur propriété, la présence d’herbe à
poux en fleur après le 1er août de chaque année. En 1996, à la demande de
ses villes constituantes, la CUM a abrogé son règlement visant à éradiquer
l'herbe à poux sur son territoire.
Mme Nadon demande à la Cour supérieure, en vertu de l'article 20 in fine de
la Loi sur la qualité de l'environnement et du Règlement sur les mauvaises
herbes (c. Q-2, r.1), d'émettre une injonction contre la Ville de Montréal
pour l'obliger à procéder à l’éradication de l'herbe à poux en fleur à compter
du 1er août de chaque année sur ses propres terrains, afin d’enrayer
l’émission de contaminants allergènes dans l’air. La représentante demande
également au tribunal d'accorder une indemnité de 2 000 $ pour les
inconvénients subis, le coût des médicaments, la perte de jouissance de la
vie et l'atteinte à l’intégrité physique, l'atteinte à la qualité de
l’environnement et l'atteinte à la liberté de circuler dus aux symptômes du
rhume des foins causés par le pollen de l'herbe à poux provenant en grande
partie des terrains municipaux, et ce, pour chacun des membres du recours
collectif et pour chacune des années durant laquelle ce membre a résidé sur
l'île de Montréal entre 1991 et 1995 inclusivement.
Le procès a commencé le 6 septembre 2005 au palais de justice de Montréal
et s’est terminé le 16 juin 2006. L’honorable juge William Fraiberg de la
Cour supérieure a entendu la cause. Le 25 janvier 2007, le juge Fraiberg
rejette le recours collectif. Le jugement est en appel.
Sources :
http://www.rrsss16.gouv.qc.ca/santepublique/protection/environnement/
Qualiteairexterieur/tqhp/flash/vol7no3.pdf
http://www3.sympatico.ca/alarie/ambrosia/update.htm
23

4. Stratégies d’intervention : Planifier pour mieux contrôler
Diapositive N
Cette diapositive permet d’aborder la stratégie d’intervention.
Pour contrôler efficacement l’Ambrosia, il est essentiel de disposer d’une stratégie
d’intervention structurée, échelonnée sur quelques années, qui comporte six
étapes principales:
1. Mobiliser les acteurs
2. Former les gestionnaires et les employés
3. Évaluer l’état de la situation
4. Élaborer un plan de contrôle et présenter les techniques de contrôle
5. Réaliser le plan de contrôle
6. Faire le suivi et réévaluer.
Ces étapes sont inter-reliées et constituent un cycle.
4.1 Mobiliser les acteurs
Diapositive #19
Cette diapositive permet d’aborder l’étape « Mobiliser les acteurs » de la stratégie
d’intervention.
Objectif : obtenir l’adhésion des différents acteurs pouvant intervenir dans le
contrôle de l’Ambrosia.
Période de préparation : automne
Moment de l’action : hiver
• Nommer un responsable chargé de la mise en place du plan de contrôle.
• Mettre sur pied un comité d’action où siégeront un élu municipal, des employés
municipaux et des membres de la communauté.
• Mobiliser les différents acteurs travaillant au sein de la municipalité : maire et
conseillers, direction générale, service des travaux publics, service des parcs et
des espaces verts et, dans certains cas, service des loisirs.
• Recruter les partenaires de la communauté : gestionnaires de grands terrains
privés et publics, les associations d’embellissement, les citoyens qui sont des
acteurs importants et les organismes communautaires.
24

4.2 Former les gestionnaires et les employés
Diapositive #20
Cette diapositive permet d’aborder l’étape « Former les gestionnaires et les
employés » de la stratégie d’intervention.
Objectif : être en mesure de reconnaître la plante et de répondre aux questions de
la population (ils pourront ainsi expliquer pourquoi on a besoin de se débarrasser
d’Ambrosia : ses effets sur la population et sur les coûts associés).
Période de préparation : mars-avril
Moment de l’action : avril-mai
• Former les intervenants municipaux et les membres du comité d’action en
utilisant du matériel visuel, comme des photographies, des plants en pot, des
dépliants, des affiches ou des vidéos, et en allant sur le terrain en saison.
• Expliquer les techniques de contrôle les plus utilisées.
• Rafraîchir la mémoire des employés au début de chaque saison.
4.3 Évaluer l’état de la situation
Diapositive #21
Cette diapositive permet d’aborder l’étape « Évaluer l’état de la situation » de la
stratégie d’intervention.
Objectif : déterminer les sites prioritaires et évaluer l’efficacité des techniques de
contrôle.
a) Repérer les sites propices à l’infestation :
• milieux perturbés
• sites dégarnis de couvert végétal
• sites dont le sol présente des conditions de croissance difficiles. (voir habitat :
bord de route, d’autoroute, de chemin de fer ainsi que nouveau développement
domiciliaire et industriel)
b) Estimer l’ampleur de l’infestation :
Période de préparation : mai
Moment de l’action : aussitôt que les plants sont visibles (été)
• Dépistage avec quadrats : parcourir le site de façon à former un W. À une
distance préétablie, estimer le recouvrement ou compter le nombre de plants
pour chaque quadrat de 1 m 2 (le nombre de quadrats varie selon la superficie
du terrain).
25

OU
• Dépistage visuel sans quadrat : parcourir le site et déterminer la proportion du
terrain infesté (pourcentage de recouvrement par le feuillage).
c) Classer et cartographier les terrains par niveau d’infestation :
Moment de l’action : après le dépistage (mise à jour régulière)
■ très infesté : > 50 % de recouvrement ou 50 plants/m 2
■ Moyennement infesté : 20 % à 50 % de recouvrement ou 20 à 50 plants/m 2
■ Faiblement infesté : < 20 % de recouvrement ou < 20 plants/m 2
d) Identifier les conditions propices à l’infestation :
Période de préparation : mars-mai
Moment de l’action : juin-août (peut être réalisé en même temps que le dépistage)
• Afin de faciliter le choix des techniques de contrôle optimales à chaque site,
vérifier certaines caractéristiques du sol : compaction du sol, salinité, érosion,
couvert végétal clairsemé ou absent.
4.4 Élaborer un plan de contrôle échelonné sur quelques années
Diapositive #22
Cette diapositive permet d’aborder l’étape « Élaborer un plan de contrôle » de la
stratégie d’intervention.
Le formateur peut demander aux participants s’ils connaissent des méthodes de
contrôle et s’ils les appliquent.
ATTENTION : dans cette diapositive il y a un lien «i» qui permet d’aller aux
techniques de contrôle, soient les techniques dites de prévention #23, de contrôle
#30 et d’expérimentation #39. Vous aurez l’occasion d’explorer plusieurs techniques
en détails dans les diapositives #23 et 30.
Si vous ne cliquez pas sur le lien des techniques de contrôle vous allez passer
directement à la diapositive # 40 qui est la 5ème et dernière étape de la stratégie
d’intervention : Réaliser le plan de contrôle.
IMPORTANT : Voici l’organisation de cette diapositive
#23 (techniques de prévention) à #24-25 (copeaux de bois)
à #26-27 (pierre et concassés)
à #28-29 (couvert végétal)
#22
#30 (techniques de contrôle) à#31-32 (arrachage)
à#33-34 (tonte et fauchage)
à#35-36 (application d’herbicides)
à#37-38 (source thermique)
#39 (techn. d’expérimentation) àbouton de retour vers #22
26

Objectif : avoir une vision globale, bien cerner l’infestation et agir efficacement.
Moment de l’action : hiver
a) Déterminer les sites prioritaires :
• Choisir les sites en fonction des critères suivants : gravité de l’infestation,
localisation par rapport aux secteurs d’habitation, dimensions, conditions
propices à l’infestation et considérations économiques.
b) Choisir les techniques de contrôle :
• Déterminer selon les caractéristiques de chaque milieu.
c) Impliquer les partenaires de la communauté :
• Identifier les gestionnaires de grands terrains publics et privés afin de les
informer et de les inciter à contrôler l’Ambrosia sur leur terrain.
d) Décrire les actions à entreprendre et établir l’échéancier :
• Il est bon d'intégrer un plan de communication et de prévoir les budgets car
cela peut orienter les actions.
• Décrire les sites et les interventions choisis (techniques de contrôle, ressources
humaines et matérielles et impacts sur l’environnement).
• Vérifier et modifier, s’il y a lieu, les contrats d’entretien des routes pour
ajuster les dates de fauchage en fonction du stade de développement de
l’Ambrosia.
• Penser à embaucher des étudiants; différents programmes d’aide à l’emploi
sont disponibles.
• Produire le calendrier d’intervention.
4.4.1 Techniques de contrôle
De façon générale, sept techniques de contrôle, de complexité d’application
variable, sont utilisées pour combattre ou prévenir l’infestation d’un terrain
par l’Ambrosia. Le choix d’une méthode de contrôle dépend, entre autres,
du niveau et du lieu d’infestation.
Certaines sont couramment employées comme l’arrachage, le fauchage et la
tonte. Il est toutefois préférable d’utiliser ces techniques avant la
pollinisation de la plante. Dans le cas où la plante a commencé à produire
du pollen, il faut s’assurer que le travail sera effectué par des gens qui ne
sont pas allergiques.
27

D’autres comme l’application d’une source thermique sont plus coûteuses.
D’autres encore misent sur la prévention de l’établissement de la plante par
l’emploi de matériaux qui en restreignent l’implantation et la croissance.
C’est le cas de l’utilisation de végétaux aptes à dominer et à remplacer
l’Ambrosia.
Quelques techniques sont actuellement en phase d’expérimentation au
Québec et pourraient présenter des solutions intéressantes.
Diapositive #23
Cette diapositive permet d’introduire les techniques de contrôle
préventives.
ATTENTION : dans cette diapositive, il y a des boutons «i» permettant de
présenter trois techniques choisies, leurs avantages et leurs inconvénients.
Le formateur peut choisir celles dont il veut parler en cliquant sur les
boutons correspondant. (voir organigramme à la diapositive #22)
Le formateur devrait préciser que l’une des clés du succès concernant le
contrôle de l’Ambrosia consiste à ne pas laisser un terrain dénudé. Il est
donc préférable d’utiliser des paillis de bois, de couvrir le sol de pierres et
de géotextiles ou encore de pratiquer l’ensemencement du terrain par des
végétaux.
4.4.1.1 Pictogrammes utilisés dans les sections suivantes
(à titre de référence pour le formateur)
Milieux d’application :
ˆ aires de jeux
vCorridors de transport ; ■ routiers ■ cyclables ■ ferroviaires
■ d’énergie
✼ champs de cultures
T dépôts à neige
P parcs
B terrains résidentiels
F terrains institutionnels, commerciaux et industriels
… terrains vagues
Particularités :
∈ Recours à de la machinerie spécialisée : utilisation de machinerie
non courante ou adaptation de machinerie standard.
Q Répétition de l’application
? Recours à de la main d’œuvre spécialisée : formation particulière
ou recours à de la main-d’œuvre spécialisée.
28

4.4.1.2 Recouvrement du sol par des copeaux de bois (prévention)
Diapositive #24 et #25
Ces deux diapositives permettent d’expliquer la technique de contrôle
préventive consistant à recouvrir le sol par des copeaux de bois, de
présenter ses avantages et ses contraintes.
ˆ v T P B F
Q
Technique :
Épandre des copeaux de bois sur le sol pour le recouvrir
complètement afin d’empêcher l’établissement de la plante.
Lieux réguliers d’application : Bordures de haies, de clôtures et
plates-bandes.
Avantages :
• Bonne façon d’utiliser les branches déchiquetées provenant de
l’émondage des arbres.
• Les copeaux frais provenant du tronc de feuillus sont plus
efficaces pour réprimer la croissance des plantes.
• Peut servir de matériau amortisseur sous une structure ou un
appareil de jeu (doit respecter les normes en vigueur).
• Esthétique sur les sentiers pédestres et dans les aménagements
paysagers.
Contraintes :
• Les copeaux doivent avoir une taille inférieure à 7 cm. Plus ils
sont fins, plus ils sont efficaces.
• Renouveler les copeaux aux deux ans.
• Utilisable sur des sites où aucune végétation n’est tolérée.
29

4.4.1.3 Recouvrement du sol par des pierres concassées
(prévention)
Diapositive #26 et #27
Ces deux diapositives permettent d’expliquer la technique de contrôle
préventive consistant à recouvrir le sol par des pierres concassées, de
présenter ses avantages et ses contraintes.
ˆ v■ ■ ■ T P B F
Q
Techniques :
Épandre sur le sol un concassé de pierres calcaires ou de pierres de
granit de couleur d’une grosseur d’environ 2 cm sur une épaisseur
d’au moins 5 cm pour le recouvrir complètement afin d’étouffer la
croissance des plantules d’Ambrosia et d’empêcher l’établissement de
la plante sur le sol.
Lieux réguliers d’application : Bordures de haies et de clôtures,
plates-bandes, sentiers, allées, pistes cyclables et zones de
piétinement intense (l’utilisation d’un concassé de plus petite
granulométrie pourrait être considérée).
Avantages :
• Modifie le pH du sol (pierres calcaires).
• Restreint le développement des plantes en étouffant la
croissance des plantules et en empêchant l’établissement de la
plante sur le sol.
• Décoratives (pierres de granit de couleur) et disponibles au
Québec.
• Non polluantes et non sélectives.
• Empêchent toutes les mauvaises herbes de pousser.
Contraintes :
• Applicable sur des superficies relativement restreintes.
• Utilisable sur des sites où aucune végétation n’est tolérée.
• Coût d’achat assez élevé (pierre de granit de couleur).
• Coût d’implantation assez élevé, limitant son utilisation à des
sites très restreints.
• Implique la préparation du site et l’emploi de machinerie.
30

4.4.1.4 Recouvrement du sol par des géotextiles (prévention)
ˆ v■T P B F Pas de diapositive pour cette technique
Q
Techniques : Étendre sur le sol une membrane fibreuse, le géotextile,
qui empêchera toute espèce végétale de s’implanter.
Lieux réguliers d’application : Bordures de haies et de clôtures,
plates-bandes et fossés.
Avantages :
• Empêche la germination de graines.
• La membrane peut être recouverte de terre et ensemencée
d’espèces végétales désirées.
• Membrane fibreuse pouvant être enduite d’un produit antigerminatif,
étendue sur le sol et recouverte d’un matériel
granulaire empêchant la germination de graines.
• Permet l’implantation d’un couvert végétal sans qu’on ait à se
soucier des graines d’Ambrosia enfouies dans le sol.
• Efficacité de longue durée (environ 15 ans).
Contraintes :
• Coût d’implantation assez élevé, limitant son utilisation à des
corridors ou des sites très restreints.
• Implique la préparation du site et l’emploi de machinerie.
• Applicable dans des portions de corridors très restreints.
• Applicable dans des sites très restreints.
4.4.1.5 Implantation d’un couvert végétal compétitif (prévention)
Diapositive #28 et #29
Ces deux diapositives permettent d’expliquer la technique de contrôle
préventive consistant en l’implantation d’un couvert végétal
compétitif, de présenter ses avantages et ses contraintes.
ˆ v■ ■ ■ ■ T P B F …
∈ ?
Techniques :
Implanter ou ensemencer des espèces de végétaux compatibles avec
l’exploitation du corridor ou du site qui domineront progressivement
l’Ambrosia. Lors de l’utilisation de semences, privilégier celles
provenant de plantes vivaces. Parfois, l'implantation d'un couvert
végétal est une méthode curative.
Lieux d’application : pelouses et terrains vagues
31

Avantages :
• Réduction de la densité d’Ambrosia.
• Les plantes établies font concurrence à l’Ambrosia.
• Technique éprouvée et très efficace limitant les interventions
futures.
• Amélioration de l’apparence des sites.
• Amélioration de la diversité des espèces végétales et animales.
• Grande variété d’espèces végétales potentiellement utilisables.
Contraintes :
• Peut nécessiter des travaux de préparation du terrain.
• Implique des coûts reliés à l’achat de semences ou de plants et
à leur implantation.
Exige de bien choisir les plantes pour qu’elles soient :
• Tolérantes aux sels de déglaçage.
• Tolérantes au piétinement.
• Résistantes aux conditions hivernales.
• Utiliser des semences exemptes de plantes nuisibles à
l’agriculture.
32

Diapositive #30
Cette diapositive permet d’introduire les techniques de contrôle annuelles.
ATTENTION : C’est ici, en cliquant sur les boutons «i», que vous avez accès
aux détails de certaines techniques. Faites votre choix.
Identifier d’autres méthodes pour contrôler la plante : le fauchage, le
sarclage et l’ensemencement. Faire connaître leurs avantages et leurs
inconvénients.
Faire comprendre aux gestionnaires de terrains que, dans le cas de petites
surfaces, la meilleure façon de se débarrasser d’Ambrosia consiste à
arracher le plant. Souligner l’importance d’effectuer cette opération avant
la période de pollinisation (habituellement avant le début du mois d’août).
Préciser que l’Ambrosia ne peut pas causer d’allergies cutanées et qu’il n’y
a aucune crainte à l’arracher à mains nues.
Mentionner l’importance de respecter les périodes et la hauteur de fauchage
de façon à contrôler efficacement l’Ambrosia .
4.4.1.6 Arrachage (contrôle)
Diapositive #31 et #32
Ces deux diapositives permettent d’expliquer la technique de contrôle
consistant à arracher Ambrosia, de présenter ses avantages et ses
contraintes.
ˆ P B F …
Q
Technique :
Arracher manuellement les plants avant la pollinisation. Bien que la
plante ne soit pas allergène au contact cutané, le port de gants est
recommandé. On peut utiliser une binette ou un rotoculteur pour
déraciner les plants.
Lieux d’application : Pelouses et terrains vagues.
Avantages :
• Les plants s’arrachent facilement et ne peuvent reprendre à
partir d’un bout de racine oublié
• Permet la croissance des espèces déjà en place
• Efficace, écologique et de faible coût
• Utile comme outil de sensibilisation et de formation
33

Contraintes :
• Afin de limiter l’émission de pollen, l’arrachage doit être
réalisé avant la pollinisation, c’est-à-dire avant la fin de juillet.
• Application difficile sur de grandes surfaces et sur des terrains
très infestés.
4.4.1.7 Tonte et fauchage (contrôle)
Diapositive #33 et #34
Ces deux diapositives permettent d’expliquer la technique de contrôle
consistant à tondre et faucher l’Ambrosia, de présenter ses avantages
et ses contraintes.
ˆ v■ ■ ■ ■ T P B F …
∈ Q
Technique :
Couper l’herbe à une hauteur se situant idéalement entre 2 et 5 cm.
Une coupe très basse empêche les plants d’Ambrosia d’atteindre le
stade de floraison. Cette technique, largement répandue, est utilisée
sur des sites où un entretien de la végétation est requis. Pour être
efficace, la coupe doit être réalisée à deux périodes; de la mi-juilllet
au début d’août et de la fin d’août au début de septembre.
Note : La hauteur de coupe contre l’Ambrosia ne s’applique pas aux
pelouses; la hauteur de coupe sur celles-ci devant se situer entre 6,5
et 8 cm. Une pelouse dense et en santé réduit les chances de
germination des graines d’Ambrosia. Utiliser la matière organique que
sont les feuilles mortes en automne. Passer la tondeuse sur les feuilles
sèches, 2 ou 3 fois par semaine, ou au besoin. Si le sol est compacté,
penser à aérer mécaniquement la pelouse.
Lieux d’application : Pelouses, bordures de haies et de clôtures,
plates-bandes, potagers, fossés et terrains vagues.
Avantages :
• Technique rapide afin de réduire la production de pollen et de
graines : applicable sur de grandes superficies et sur des sites
où un entretien de la végétation est requis.
• Peut favoriser le développement de plantes compétitrices.
• Tonte régulière (dans le cas d’une pelouse).
Contraintes :
• La coupe doit être la plus rase possible, ce qui peut nécessiter
une modification des équipements (hauteur de coupe).
• Une coupe trop haute permet la croissance de nouveaux
rameaux producteurs de fleurs.
• L’application peut être rendue difficile lorsqu’il y a des
obstacles (hauteur de coupe).
34

4.4.1.8 Application d’herbicides (contrôle)
Diapositive #35 et #36
Ces deux diapositives permettent d’expliquer la technique de contrôle
consistant à appliquer des herbicides sur le terrain où pousse
l’Ambrosia, de présenter ses avantages et ses contraintes.
Le formateur doit spécifier qu’il est primordial de privilégier les
moyens alternatifs aux herbicides.
Il doit être très explicite sur les contraintes d'application au Québec
et faire le lien avec le Code de gestion des pesticides.
v ■ ■ ✼ F …
∈ Q ?
Technique : Pulvériser des herbicides sur les plantes ou en appliquer
sur le sol sous forme liquide ou granulaire (absorption par les racines).
Utiliser les produits les plus spécifiques possibles pour l’Ambrosia.
Spécificité aux milieux agricoles : Certains produits détruisent toute la
végétation (gramoxone, glyphosate), y compris l’Ambrosia jusqu’à 15
cm de hauteur. D’autres produits sont sélectifs dans les cultures.
Traiter de préférence lorsque la plantule d’Ambrosia est en croissance
active (stade 2 à 4 feuilles). En prélevée (traitement effectuée avant
la levée d’une plante), un apport d’eau est nécessaire dans les jours
qui suivent le traitement pour entraîner l’herbicide dans la zone de
germination des mauvaises herbes. En postlevée, une pluie dans les
premières heures suivant l’application peut délaver l’herbicide sur le
feuillage des mauvaises herbes et réduire l’efficacité du traitement.
Avantages :
• Bonne efficacité et coûts avantageux.
• Application facile sur de grandes superficies infestées et dans
les sites difficilement accessibles.
• En pré-semis, des produits peuvent être appliqués jusqu’à 30
jours avant le semis
• En prélevée, on dispose d’environ 10 à 15 jours après le semis,
selon la culture, pour faire l’application.
Contraintes :
• Peu d’herbicides sont spécifiques à l’Ambrosia.
• Risques pour la santé humaine et animale et pour
l’environnement (contamination).
• Ne pas utiliser sur des terrains où il y a présence de populations
vulnérables (garderies, CPE, écoles, hôpitaux, parcs et terrains
de jeux, etc.).
35

• Application dans des corridors éloignés d’éléments sensibles à
l’application d’herbicides.
• Nécessite la formation du personnel.
• Nécessite des mesures d’avertissement (avis, affiches, etc.).
• Soumis aux réglementations fédérales (homologation des
herbicides), provinciales (application et dans certains cas
autorisation) et municipales (validation de la réglementation en
vigueur sur le site à traiter).
• Appareillage de pulvérisation à calibrer et à contrôler.
• Le stade de développement des cultures et de l’Ambrosia doit
être respecté.
Une démarche préventive, pierre angulaire d’une gestion intégrée des
espaces verts :
par Fabienne Gauthier, agronome, ministère de l’Environnement
Bulletin d’information Le Flash Herbe à Poux, volume 4, numéro 2,
juillet 2003
En vigueur depuis le 3 avril 2003, le Code de gestion des pesticides
encadre l’utilisation des pesticides dans l’entretien des espaces verts
et cible de façon prioritaire les terrains municipaux, publics et
parapublics. Il est maintenant interdit d’appliquer les pesticides les
plus nocifs sur les surfaces gazonnées qui sont, entre autres, la
propriété d’une municipalité ou d’une communauté métropolitaine.
Cette règle limite ainsi le nombre de produits disponibles,
particulièrement les herbicides sélectifs. Pour atteindre les même
objectifs d’entretien que par les années antérieures, des interventions
plus hâtives et plus exigeantes doivent être réalisées.
Depuis l’entrée en vigueur de cette nouvelle réglementation
provinciale, la gestion intégrée des espaces verts est à privilégier
puisqu’elle s’appuie en premier lieu sur l’adoption de méthodes
préventives des infestations par les organismes indésirables. Plusieurs
municipalités l’ont déjà mise en application. Il y a donc place pour la
tolérance, car les organismes indésirables doivent être contrôlés et
non tous éliminés. Toutefois, il est essentiel de faire preuve d’une
vigilance soutenue lorsqu’il est question de plantes allergènes telles
que l’Ambrosia .
Nouvelle réglementation provinciale : Le Code de gestion des
pesticides :
par Fabienne Gauthier, agronome, ministère de l’Environnement
Bulletin d’information Le Flash herbe à Poux, volume 4, numéro 3,
septembre 2003
Découlant d’une vaste consultation, le Code de gestion des pesticides
se veut une réglementation audacieuse qui s’inscrit comme étant
l’une des plus avant-gardistes en Amérique du Nord, particulièrement
en milieu urbain. Les terrains municipaux, publics et parapublics sont
ciblés de façon prioritaire, de même que les centres de la petite
36

enfance ainsi que les écoles primaires et secondaires. Depuis le 3 avril
2003, le code de gestion met de l’avant des normes rigoureuses pour
encadrer l’entreposage, la vente et l’utilisation des pesticides par les
détenteurs de permis et certificats, soit les commerces de vente de
pesticides, les utilisateurs commerciaux et privés incluant les
producteurs agricoles et forestiers.
Le législateur compte sur les municipalités pour qu’elles appliquent
une gestion environnementale de leurs espaces verts visant à réduire
les risques des pesticides pour la santé, particulièrement celle des
enfants, et pour l’environnement. Au-delà du respect de la
réglementation, les municipalités doivent contribuer à la
sensibilisation des citoyens en montrant l’exemple par une utilisation
prudente des pesticides dans les espaces verts. Elles doivent
également bien connaître et comprendre les mesures inscrites dans le
code afin de s’assurer que les règlements qu’elles adoptent ne soient
pas inconciliables avec la réglementation provinciale.
Les gestionnaires municipaux des espaces verts doivent avoir en tête
les deux principes majeurs qui soutiennent les dispositions du code :
les principes de précaution et d’exemplarité. Le principe de
précaution stipule qu’en l’absence de certitudes scientifiques sur la
toxicité des pesticides, il faut être prudent quant à leur utilisation. Le
principe d’exemplarité vise à induire des changements de
comportement quant à l’utilisation des pesticides en milieu urbain en
commençant par les espaces verts municipaux, publics et parapublics.
Pour répondre au principe d’exemplarité, les municipalités doivent
adopter un rôle de leader auprès de leurs citoyens. Pour induire des
changements, il faut du temps mais aussi des exemples de bonnes
pratiques culturales. Les terrains municipaux, publics et
parapublics doivent devenir des vitrines qui permettront aux citoyens
de comprendre qu’il est possible de maintenir la qualité de leur
aménagement sans recourir systématiquement aux pesticides.
Les produits actuellement interdits pour les terrains municipaux,
publics et parapublics ne pourront plus être appliqués, à compter
d’avril 2006, sur les surfaces gazonnées des terrains privés et
commerciaux et leur vente sera interdite. D’ici là, pour que le virage
en matière de gestion des pesticides s’effectue en milieu urbain, les
municipalités du Québec devront innover pour offrir aux citoyens des
espaces verts le plus possible exempts de pesticides tout en restant
attrayants.
Cette interdiction ne s’applique pas aux terrains de golf municipaux,
aux terrains clôturés et munis d’un système d’irrigation utilisé
exclusivement à des fins sportives par les personnes de 14 ans et plus
et aux parties non utilisées des emprises de rues.
L’information contenue sous cette rubrique ne remplace aucunement
le texte légal du Code de gestion des pesticides. Une version intégrale
37

est disponible à la Gazette officielle du 19 mars 2003 des Publications
du Québec à l’adresse électronique
www.publicationsduquebec.gouv.qc.ca ou sur le site Internet du
ministère de l’Environnement à www.menv.gouv.qc.ca.
4.4.1.9 Application de techniques agricoles : faux-semis (contrôle)
B ✼
∈ Q ? Pas de diapositive.
Technique :
Le sol est travaillé comme pour le semis. Laisser germer les graines de
mauvaises herbes. Lorsque les plantules sont sorties, les éliminer par
l’application d’herbicide ou par un travail du sol.
Avantages :
• Élimination de la première levée d’Ambrosia.
• Diminution dans le sol de la réserve en graines.
• Réalisation facile dans les cultures ensemencées tardivement.
Contraintes :
• Germination tardive de l’Ambrosia.
• Application dans des sols friables principalement.
4.4.1.10 Application de techniques agricoles : sarcleurs léger ou
lourd (contrôle)
B ✼
∈ Q ? Pas de diapositive
Technique :
Appareils tirés par un tracteur et munis de dents en C ou en S et
terminés par un soc, qui éliminent les mauvaises herbes entre les
rangs d’une culture. Le travail s’effectue à une vitesse de 6 à 10
km/h. La profondeur du sol remué est de 3 à 5 cm pour un sarcleur
léger et jusqu’à 10 cm pour un sarcleur lourd.
Avantages :
• Destruction de l’Ambrosia depuis sa germination jusqu’au stade
4 ou 5 feuilles (20 cm de hauteur).
Contraintes :
• Cultures à rangs suffisamment espacés (plus de 30 cm).
• Température assez élevée pour favoriser le dessèchement des
plantules.
• En culture sur billons et en semis direct, seul le sarcleur lourd
peut être utilisé.
38

4.4.1.11 Application de techniques agricoles : houe rotative et
peigne (contrôle)
B ✼
∈ Q ? pas de diapositive
Technique :
Instruments tirés par un tracteur et munis de rayons ou de tiges qui
déracinent les mauvaises herbes en germination dans la culture. La
houe rotative s’utilise dans les sols légèrement croûtés en surface
lorsque les plantes cultivées comptent entre 1 et 4 feuilles. Le travail
s’effectue à une vitesse de 10 à 20 km/h. Utiliser le peigne seulement
lorsque les plantes cultivées ont plus de 3 feuilles. Le travail
s’effectue à une vitesse de 6 à 15 km/h.
Avantage :
• Destruction de l’Ambrosia avant son apparition à la surface.
Contraintes :
• Vérification du début de la germination des mauvaises herbes.
• Efficace si le passage se fait avant l’émergence des cotylédons
à la surface du sol.
• Efficacité réduite s’il y a présence, sur le sol, de résidus des
cultures de l’année précédente.
4.4.1.12 Application de techniques utilisant une source thermique
(contrôle)
Diapositive #37 et #38
Ces deux diapositives permettent d’expliquer la technique de contrôle
consistant à appliquer une source thermique, de présenter ses
avantages et ses contraintes.
ˆ v■ ■ ■ P
∈ Q ?
Technique :
Appliquer de l’eau très chaude (forte ou basse pression) ou une
flamme à température contrôlée (brûleur portatif au propane) sur le
feuillage des plants à éliminer.
Avantages :
• Traitement efficace pour éliminer la partie aérienne de la
plante.
39

• Traitement approprié près des zones sensibles (cours d’eau,
parcs, écoles, puits, etc.) puisqu’elle ne laisse aucun résidu
toxique.
• Acceptabilité sociale.
Contraintes :
• Non sélectives, ces techniques détruisent toutes les herbacées.
• Les graines enfouies ne sont pas détruites.
• La destruction de la végétation augmente la superficie du sol à
nu, ce qui pourrait éventuellement permettre la colonisation de
l’Ambrosia.
• Nécessite l’acquisition ou la location et l’utilisation d’un
équipement spécialisé ou encore la modification de son
équipement existant.
• Applicable avant tout dans des corridors de faible superficie,
très accessibles et présentant une faible densité d’Ambrosia.
• Manipulation délicate du brûleur portatif (risque d’incendie;
éviter l’utilisation sur de gros plants).
4.4.1.13 Technique de contrôle - expérimentation
Diapositive #39
Cette diapositive permet d’introduire les techniques de contrôle
expérimentales.
ATTENTION : ne pas oublier de cliquer sur le bouton vert de retour ,
celui ci vous ramènera à la diapositive #22 pour poursuivre la stratégie
d’intervention et aller ensuite à la diapositive #40 pour présenter la 5 e
étape.
Plusieurs techniques de contrôle potentiellement intéressantes ne
sont pas mentionnées dans cette synthèse parce qu’elles sont encore
en expérimentation ou ne sont pas d’usage courant.
Mentionnons simplement que de l’expérimentation s’effectue par des
méthodes électrique, mécanique, électromécanique et thermique
utilisant, par exemple, des mousses, des infra-rouges, des gaz, de
l’eau et de l’air. L’expérimentation s’effectue également par des
méthodes utilisant des engrais naturels à action anti-germinative, des
herbicides spécifiques à l’Ambrosia, le contrôle biologique par des
insectes et des champignons.
4.4.1.14 Gestion intégrée de la végétation
La gestion intégrée de la végétation implique l’utilisation de
méthodes diverses et complémentaires pour assurer la maîtrise de la
végétation, et ce dans le respect de l’environnement.
40

En particulier, elle s’appuie sur la connaissance des propriétés
écologiques des espèces, autant celles que l’on cherche à contrôler
que celle que l’on cherche à favoriser.
Par exemple, la valorisation de la végétation naturelle est une
technique efficace permettant un entretien limité des sites.
Depuis quelques années, plusieurs municipalités ont adopté les
principes de la gestion intégrée de leurs espaces verts. Ceux-ci
reposent sur le contrôle rationnel des organismes indésirables et des
mauvaises herbes en employant des méthodes préventives, et si
besoin est, des moyens de lutte culturale, mécanique, biologique et,
en dernier recours, des herbicides. La gestion intégrée repose sur la
connaissance de l’écosystème; une évaluation des terrains doit être
réalisée pour établir le niveau d’entretien et d’esthétisme désiré.
4.4.2 Valorisation de la végétation naturelle
Différents gestionnaires de corridors de transport valorisent de plus en plus
la végétation naturelle dans les emprises de corridors relevant de leur
responsabilité en favorisant son établissement et sa croissance. Nécessitant
une analyse rigoureuse du site à traiter, cette façon de faire contribue
notamment à l’établissement d’une flore diversifiée, à la réduction des
interventions de fauchage et à la réduction de la monotonie du paysage des
corridors de transport.
4.4.3 Le défi de l’entretien des terrains vagues
Les caractéristiques de certains terrains vagues peuvent être
particulièrement favorables à la croissance, en quantité importante,
d’Ambrosia ainsi qu’à la croissance de gros plants produisant de grandes
quantités de pollen. Par ailleurs, ces terrains sont généralement localisés
près de zones résidentielles, d’où l’importance d’intervenir afin de limiter
l’émission de pollens vers les secteurs habités. Malgré le caractère
temporaire des terrains vagues, il y a lieu de présenter des interventions
préconisées par certaines municipalités pour maîtriser l’Ambrosia sur des
terrains vacants résidentiels.
• Organiser une rencontre avec les administrateurs des grands terrains et
les promoteurs immobiliers et les inviter à se doter d’un plan
d’intervention.
• Tolérer que les terrains vacants ne soient pas fauchés, ce qui évite ainsi
une perturbation du sol. Les espèces naturellement présentes feront
progressivement concurrence à l’Ambrosia. Informer la population des
raisons motivant la présence d’herbes hautes sur ces terrains.
• Procéder à la cartographie des terrains privés et s’associer à un
organisme sans but lucratif qui pourrait offrir un service d’entretien à un
tarif compétitif.
• Embaucher des étudiants pour effectuer l’arrachage de l’Ambrosia sur les
terrains vacants dans le cadre d’un programme Placement carrière-été.
• Faire de la publicité en projetant une image positive des grands
propriétaires immobiliers qui passent à l’action en installant une
41

pancarte indiquant : « Ce terrain a été débarrassé de l’Ambrosia par…».
Cette façon de procéder produit un effet de sensibilisation important.
• Encourager les nouveaux propriétaires à réaliser l’aménagement paysager
le plus rapidement possible après la construction afin d’éviter de laisser
la terre à nu. Ceci aura pour effet de limiter l’implantation de
l’Ambrosia.
4.5 Réaliser le plan de contrôle
Diapositive #40
Cette diapositive permet d’aborder la dernière étape de la stratégie
d’intervention, l’étape « Réaliser le plan de contrôle ».
Objectif : Mettre en action les stratégies de lutte contre l’Ambrosia et assurer le
suivi à long terme.
a) Réaliser/superviser :
Moment de l’action : printemps
• Faire connaître le plan de contrôle aux employés et à la population par
l’entremise du bulletin municipal.
Moment de l’action : selon les techniques de contrôle choisies (par exemple,
ensemencement de plantes compétitives au printemps et fauchage à la fin de
juillet)
• Procéder au contrôle de la plante selon les techniques retenues pour chaque
site.
b) Évaluer :
Moment de l’action : septembre-octobre
• Rédiger un rapport sommaire des activités réalisées et commenter les réussites
et les échecs.
• Ajuster les interventions à déployer l’année suivante, en comparant
l’infestation avant et après le contrôle.
• Prévoir les demandes de crédits nécessaires lors de la préparation du budget
afin de soutenir les interventions prévues l’année suivante.
42

5. Calendrier du gestionnaire
Diapositive #41 et O
Cette diapositive, par le biais d’un calendrier, permet de montrer une vue
d’ensemble des activités des gestionnaires afin de réaliser la stratégie
d’intervention contre l’Ambrosia.
6. Sensibilisation
Diapositive #42 et P
Cette diapositive peut vous amener à dresser une liste de quelques moyens de
sensibilisation et d’indiquer les lieux à privilégier pour faire la sensibilisation.
Les gestionnaires de terrains privés ou publics devraient être des partenaires
importants avec qui s’associer. Lorsque la décision de se doter d’un plan de
contrôle est prise, il est possible que certaines interventions suscitent des
questions. Si les citoyens et les gestionnaires de terrains comprennent qu’il s’agit
d’une question de santé de la population, ils appuieront plus facilement ces
interventions.
6.1 Informer
6.1.1 Faire connaître la plante
Public cible : Population générale
Suggestions d’activités :
• Rappeler les caractéristiques de la plante et ses méfaits sur une base
régulière en utilisant le bulletin municipal ou toute autre publication de
la municipalité.
• Utiliser des éléments visuels.
• Envoyer un communiqué aux journaux municipaux et régionaux.
Période : Mai et juin
6.1.2 Expliquer le plan de contrôle
Public cible : Population
Suggestions d’activités :
• Préparer des communiqués de presse, offrir des entrevues à la radio et à
la télévision, donner une conférence de presse et faire appel au service
des communications.
• Installer des panneaux d’information près des sites où une intervention
est prévue.
• Faire connaître les initiatives de la municipalité dans l’intérêt de la santé
des citoyens.
Public cible : Ensemble des employés
43

Suggestions d’activités :
• Utiliser le bulletin d’information interne ou l’intranet pour présenter les
grandes lignes du plan de contrôle.
• Faire circuler, au sein de l’organisation, le bulletin de la Table
québécoise sur l’Ambrosia intitulé Le Flash herbe à poux.
Public cible : Gestionnaires de grands terrains publics et privés
(institutionnels, commerciaux et industriels)
Suggestions d’activités :
• Solliciter la collaboration des gestionnaires au moyen du bulletin
municipal ou de fiches appropriées du Dossier herbe à poux.
6.2 Inciter à l’action
6.2.1 S’allier des agents multiplicateurs
Élus et responsables municipaux
Suggestion d’activités :
• Donner des conférences. Présenter une vidéo.
Période : En continu
Groupes environnementaux, locaux et régionaux
Suggestion d’activités :
• S’associer à des groupes existants pour diffuser de l’information et créer
un réseau de partenaires.
Institutions publiques propriétaires de vastes terrains (écoles et
commissions scolaires)
Suggestion d’activités :
• Faire connaître les interventions de la municipalité ou les techniques de
contrôle utilisées, comme l’établissement d’un couvert végétal sur des
terrains vagues.
Gestionnaires de terrains privés, industriels ou commerciaux
Suggestion d’activités :
• Faire circuler l’information sur les interventions de la municipalité auprès
des gestionnaires d’entreprises industrielles et commerciales, des
associations industrielles et des chambres de commerce.
6.2.2 Inciter la population à agir
Suggestions d’activités :
• Tenir des stands d’information dans des endroits publics.
• Exposer des plants d’Ambrosia dans les lieux publics (tels que
pharmacies, cliniques médicales, centre d’achat, etc (en dehors de la
période de pollinisation).
• Installer des affiches portant sur l’Ambrosia et sur d’autres plantes
susceptibles d’être confondues avec celle-ci.
• Placer de la documentation dans les présentoirs de l’hôtel de ville, des
bibliothèques, des pharmacies et des lieux publics.
44

• Utiliser des références Internet contenant de l’information sur les
allergies et l’Ambrosia.
• Remettre aux citoyens des accroche-portes.
• Identifier la plante avec un ruban rouge sur les propriétés où elle est
présente.
• Prévoir un projet estival d’emploi étudiant soutenu par des partenaires,
des municipalités et la MRC.
• Organiser des concours d’arrachage et faire des recherches sur Internet.
6.2.3 Moyens de sensibilisation
• Publi-reportage
• Dépliants et affiches
• Boîte vocale d’information
• Information sur Internet
• Radio et télévision
• Entente avec Météo-Média concernant la diffusion de l’indice pollinique
7. Modèle de réussite: Terrebonne (MRC des Moulins)
Diapositive #43, #44, Q et R
Cette diapositive permet de présenter le cas de Terrebonne.
Territoire : 261,5 km carrés
• Population (Statistique Canada 2001) : 110 087 habitants
• Pourcentage rural (agricole) : En 1999, la zone agricole
permanente était estimée à 14 670 hectares, ce qui
correspond à 55,7 % du territoire de la MRC. La majorité
de la zone agricole permanente (soit 52 %) se retrouve sur
le territoire de la ville de Mascouche.
À Terrebonne, les lieux d’infestation ont été bien identifiés, le
plan de contrôle a été bien défini et les pouvoirs d’intervention
ont été bien évalués. Une forte diminution de la présence
d’Ambrosia dans pratiquement tous les parcs a été observé. Afin
de lutter contre l’Ambrosia, la municipalité embauche chaque
année, un coordonnateur et 4 étudiants du secondaire pour qu’ils assurent le
maintien constant du programme de sensibilisation (arrachage, remise de
dépliants, tirage de vélos, etc.) La direction municipale reçoit fréquemment des
félicitations.
Là où Ambrosia persiste, ils doivent maintenant passer à des méthodes
alternatives!
Diapositive S
45

Cette diapositive souligne l’importance du rôle de la municipalité.
8. Études de cas
Diapositive #45 et 46, T
(pour les élus, cette diapositive présente les 4 espèces de plante qui peuvent
porter à confusion avec Ambrosia : pourront-ils la trouver? 1 Ambrosia, 2 armoise
vulgaire, 3 herbe à la puce et 4 tanaisie vulgaire.)
Cette diapositive permet aux participants d’évaluer leur apprentissage à partir de
photos. Ils doivent identifier l’Ambrosia. En cliquant sur le bouton (?) vous aurez
accès aux photos. Puis vous aurez à cliquer sur le bouton vert de retour afin de
revenir à la présente diapositive.
Évidemment, il n’y a rien de comparable à l’exercice qui consiste à repérer des
spécimens sur le terrain.
Il serait intéressant, pour le formateur d’avoir un plant en pot.
Ensuite, pour la deuxième partie de la diapositive, vous distribuez la carte dessinée
et demandez aux participants de répondre aux questions telles que; ciblez la
présence possible de l’Ambrosia, où allez-vous concentrer vos efforts et quelles
méthodes allez-vous privilégier? Lorsque tous ont eu le temps de répondre, vous
pouvez afficher la carte (en cliquant sur le bouton montrant une feuille) et en
discuter ensemble.
1. Ambrosia 2. Armoise 3. Herbe à la puce 4. Tanaisie
vulgaire
46

Diapositive #45 (deuxième partie), U
Cette diapositive permet aux participants d’évaluer leur apprentissage à partir
d’une carte. Ils doivent être en mesure de cibler la présence probable de
l’Ambrosia, de déterminer les secteurs où ils devraient concentrer leurs efforts et
de justifier les méthodes qu’ils vont privilégier.
Les participants doivent réaliser qu’il faut viser les secteurs les plus habités,
puisque la majorité des grains de pollen retombent à l’intérieur d’un kilomètre.
Les endroits où la terre a été bouleversée, les secteurs de nouveaux
développements, les terres agricoles, les bords de routes, les rues, les voies ferrées
et les pistes cyclables sont à surveiller.
Diapositive #47 et V lors de la « correction » en groupe : afficher la carte au
moment d’expliquer les réponses.
47

9. Conclusion
Diapositive #48, #49 et W
Ces trois diapositives permettent de conclure.
Le formateur doit insister sur l’effort concerté et l’action soutenue.
Diapositive #50 et X Plus d’informations?
Cette diapositive permet de donner les sites Internet de l’A.L.C.A. et de la
Direction de la santé publique.
Ici s’arrête la formation des élus.
10.Évaluation
Diapositive #51 à #59
Ces diapositives permettent au formateur d’évaluer la formation afin de vérifier si
celle-ci répond aux objectifs d’information, de sensibilisation et de mise en action
poursuivis.
Trois questionnaires sont disponibles :
❶ d’appréciation : est-ce que le type de formation offert vous convient ?
❷ d’acquisition de connaissances : qu’avez-vous retenu ?
❸ d’intention de mise en pratique : allez-vous passer à l’action ?
Le formateur doit prévoir environ 10 à 15 minutes pour remplir les questionnaires
et environ 12 minutes pour la correction selon le nombre de participants et leur
intérêt.
48

Références consultées :
A.L.C.A.-QUÉBEC INC. Planifier et mener une campagne de contrôle de l’herbe à
poux – notes complètes, Novembre 1994, 51 p.
A.L.C.A.-QUÉBEC INC. Ambrosia, Les réalisations PED, Québec, 1997, 12 minutes,
vidéocassette VHS.
ASSELIN, Serge. Prévention de la rhinite allergique et contrôle de l’herbe à poux
sur le territoire de Montréal-centre, Rapport d’activités 1995, Montréal, Direction
de Santé publique de Montréal-Centre (Unité de Santé au travail et
environnementale). Mai 1996, 56 p.
ASSELIN, Serge, Suzanne BACHAND et Claudine CHRISTIN. Prévention de la rhinite
allergique et contrôle de l’herbe à poux sur le territoire de Montréal-centre,
Rapport d’activités 1996, Montréal, Direction de Santé publique de Montréal-
Centre (Unité de Santé au travail et environnementale). Novembre 1997, 63 p.
ASSELIN, Serge. Répertoire de sites internet relatifs aux allergies respiratoires et
à l’aérobiologie, Montréal, Direction de Santé publique de Montréal-Centre (Unité
de Santé au travail et environnementale). 1997, 7 p.
ASSELIN, Serge et autres. Apport du capteur hyperspectral AISA à la cartographie
des populations d’Ambrosia artemisifolia de l’île de Montréal. Étude de validation
– campagne d’échantillonnage 1997, Montréal, Direction de Santé publique de
Montréal-Centre (Unité de Santé au travail et environnementale). 1998, 31 p.
ASSELIN, Serge, et autres. Liens entre les pollens allergènes, leur mesure et les
symptômes ressentis, Montréal, Direction de Santé publique de Montréal-Centre
(Unité de Santé au travail et environnementale). 1998, 35 p.
BACHAND, Suzanne, en collaboration avec Claudine CHRISTIN. Herbes à poux :
guide de gestion et nouvelles méthodes de contrôle, Montréal, Direction de Santé
publique de Montréal-Centre (Unité de Santé au travail et environnementale).
1996, 202 p.
CHRISTIN, Claudine et Richard MAZUR. État de la situation sur l’herbe à poux dans
l’île de Montréal. Direction de Santé publique de Montréal-Centre (Unité de Santé
au travail et environnementale). 1994, 42 p.
CHRISTIN, Claudine. Journée provinciale d’arrachage de l’herbe à poux. Dimanche
le 11 juillet 1993. DSA de l’Hôpital général du Lakeshore. 1993, 79 p.
COMMUNAUTÉ URBAINE DE QUÉBEC. Campagne de lutte contre la prolifération de
l’Ambrosia 2001, Bilan des activités, Québec, Communauté urbaine de Québec,
2001, 13 p.
CREVIER, Hélène et Anne-Marie GOULET. Herbe à poux : trousse de formation,
Longueuil, Régie régionale de la santé et des services sociaux de la Montérégie,
1998 (cahier d’animation), 11 acétates couleur et 3 photographies grand format).
49

DIRECTION DE LA SANTÉ PUBLIQUE DE MONTRÉAL-CENTRE. Actes de l’atelier
d’échange du 24 mars 1998, Montréal. Herbe à poux. Gestion et contrôle de
l’herbe à poux : tour d’horizon des expériences réalisées, Montréal, Direction de
Santé publique de Montréal-Centre (Unité de Santé au travail et
environnementale). 1999, 223 p.
DITOMMASO, Antonio et Richard MASSICOTTE. Vers une gestion intégrée et durable
des dépendances vertes : le contrôle biologique de la petite herbe à poux par
l’établissement d’un couvert végétal compétif. Rapport final. Soumis au Service de
l’environnement et des études d’intégration au milieu (SEÉIM) du ministère des
Transports du Québec. Mars 2002, 268 p.
GOULET, Lise, Claudine Christin et Élisabeth Hudon. Prévalence et gravité des
symptômes d’allergie respiratoire chez les résidants de l’île de Montréal, Rapport
d’enquête. Direction de Santé publique de Montréal-Centre (Unité de Santé au
travail et environnementale). Juin 1996, 20 p.
MAUPIN, Patrick et Marie-Claude BOIVIN. Reconaissance des populations
d’Ambrosia artemisiifolia sur l’île de Montréal à l’aide d’un capteur
hyperspectral, Étude des propriétés spectrales et de l’écologie végétale. Direction
de Santé publique de Montréal-Centre (Unité de Santé au travail et
environnementale). Novembre 1998, 22 p.
MASSON, Élisabeth, en collaboration avec Élaine GRIGNON. Programme
d’intervention visant le contrôle de l’herbe à poux et la réduction de la
prévalence de la rhinite allergique saisonnière en Montérégie : rapport d’activités
1997, Saint-Hubert, Régie régionale de la santé et des services sociaux de la
Montérégie, 1998, 76 p.
MASSON, Élisabeth, en collaboration avec Anne-Marie GOULET. Programme
d’intervention visant le contrôle de l’herbe à poux et la réduction de la
prévalence de la rhinite allergique saisonnière en Montérégie : rapport d’activités
1998, Saint-Hubert, Régie régionale de la santé et des services sociaux de la
Montérégie, 1999, 95 p.
MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX DU QUÉBEC. Herbe à poux :
agissons sur–le-champ !, Québec, Ministère de la Santé et des Services sociaux du
Québec, 1997, affiche et dépliant. Disponible à la direction de la santé publique
des Régies régionales de la santé et des services sociaux.
MINISTÈRE DE L’EMPLOI ET DE LA SOLIDARITÉ. République Française. Dossier
d’information - guide méthodologique en région Rhône-Alpes. La lutte contre
l’Ambrosia.
MRC DES MOULINS. L’herbe à poux, j’en viens à bout. MRC des Moulins, dépliant.
PAQUETTE, Daniel, MD. DIRECTION DE LA SANTÉ PUBLIQUE DE QUÉBEC. La rhinite
allergique et le pollen de l’herbe à poux à Québec de 1994 à 1998. Régie régionale
de la santé et des services sociaux de Québec, 2003, 24 p.
50

RADIO-CANADA. Herbe à poux, Émission Découverte, Montréal, 6 juin 1997, 11
minutes, vidéocassette VHS.
TABLE QUÉBÉCOISE SUR L’HERBE À POUX. Fiches d’aide à la décision.
2002, 11 fiches.
TOUPIN, Manon. Proposition d’un programme provincial quadriennal de lutte
contre l’herbe à poux visant l’amélioration de la santé publique. Université Laval.
1992, 123 p.
VÉZINA Daniel, Ph.D. Guide pour la répression de l’Ambrosia et l’entretien des
espaces verts. Association de lutte contre l’Ambrosia A.L.C.A.-Québec Inc.
Novembre 1993. Révisé en juin 1994, 47 p.
VILLE DE QUÉBEC. Plan d’action triennal 2003-2005. Gestion de l’Ambrosia. Service
de l’environnement. Février 2003, 33 p.
51

Personnes contactées :
Association de lutte contre l’Ambrosia (A.L.C.A.-Québec)
Gertrude Morency
Gestion intégrée des espaces verts
Ville de Québec
René Pronovost
Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, Direction de santé publique
Claudine Christin
Agence de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale, Direction de
santé publique
Denis Gauvin
Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie, Direction de santé
publique
Elisabeth Masson
Union des municipalités du Québec
Marieke Cloutier
Fédération Québécoises des Municipalités
Charles Innes, directeur de l’administration et du marketing
Ministère du Déveollepemt durable, de l’Environnement et des Parcs
Fabienne Gauthier
Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’alimentation du Québec
Claude J. Bouchard
Cartographie
Ville de Montréal, arrondissement Anjou
Service des travaux publics
Carole Guilbault
Couvert végétal compétitif
Ministère des Transports du Québec
Jean-Pierre Beaumont
Agence de la santé et des services sociaux de Lanaudière, Direction de santé
publique
Docteur Suzanne Hamel-Fortin
Ville de Richelieu
Guide du citoyen
Françoise Ladouceur
52

Sites internet consultés:
1. Association de lutte contre l’Ambrosia (A.L.C.A.-Québec)
http://ecoroute.uqcn.qc.ca/group/alca/accueil.html
http://ecoroute.uqcn.qc.ca/group/alca/travaux.html
2. Association des allergologues et immunologues du Québec
www.allerg.qc.ca
http://www.allerg.qc.ca/indexf.htm
3. Association des services en horticulture ornementale du Québec
www.fihoq.qc.ca/html/ashoq.html
4. Environnement Québec
http://www.menv.gouv.qc.ca/chronique/2002/sept-dec/020919_herbe.htm
5. Fédération Québécoise des Municipalités
Informations destinées aux membres
www.fqm.ca
6. Groupe de travail pour la sensibilisation sur les pesticides en milieu urbain
http://www.clic.net/~atquebec/TQ.htm
7. Herbier virtuel du MAPAQ
http://www.agr.gouv.qc.ca/dgpar/arico/herbierv/compherbier-artvu.htm
8. Inforoute municipale (actualités)
www.inforoutemunicipale.qc.ca
9. Météomédia
http://www.meteomedia.com/inter/savoir/Pages/pollen.htm
10. Ministère des Affaires municipales et de la Métropole
www.mamm.gouv.qc.ca
11. Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec
http://www.agr.gouv.qc.ca/dgpar/arico/herbpoux.htm
12. Nature-Action Québec
www.nature-action.qc.ca
13. Agence de développement de réseaux locaux de services de santé et de
services sociaux : Directions de santé publique Montréal-Centre
http://www.santepub-mtl.qc.ca/Environnement/herbe/controle.html
14. Santé Canada
Pelouses saines (terrains municipaux, terrains d’écoles, entretien des espaces verts)
www.healthylawns.net/francais/html/references-f.shtml
53

15. Santé Canada
Pelouses saines (terrains d’écoles)
www.healthylawns.net/francais/html/ecoles-f.shtml
16. Santé Canada
Pelouses saines
www.healthylawns.net/francais/html/amateurs-f.shtml
17. Table québécoise sur l’herbe à poux
Direction de la santé publique de Montréal-Centre
www.santepub-mtl.qc.ca/Environnement/herbe/herbeapouxindex.html
http://www.santepub-mtl.qc.ca/Environnement/herbe/lutte.html
18. Techniques de contrôle alternatives utilisables en milieu urbain (site français)
http://www.zones-non-agricoles.com/web/brevet1/rap.htm
19. Union des Municipalités du Québec
www.umq.qc.ca
20. Agence de développement de réseaux locaux de services de santé et de
services sociaux : Directions de santé publique
http://www.rrsss04.gouv.qc.ca/sante_environnement/herbe_a_poux.html?Her
be%20>%20poux=page_herbe_a_poux.html
21. Canada newswire
http://www.newswire.ca/releases/April2002/26/c8843.html
Pour se procurer le dossier herbe à poux
On peut obtenir des copies du Dossier herbe à poux : fiches d’aide à la
décision, en composant le
450-928-6777, poste 4051.
Coût : 10 $ (7 $ à l’achat de 5 exemplaires et plus).
On peut également consulter les fiches d’aide à la décision sur le site
www.santepub-mtl.qc.ca/environnement/herbe/index.html
54

Questionnaire d’appréciation
(Cocher TOUT ce qui s’applique)
Nom (facultatif) : ____________________________________
Fonction : __________________________________________
Ville : ______________________________________________
Contenu théorique :
complet trop complexe manque de détails
incomplet facilement accessible trop de détails
L’information la plus utile ____________________________________________
L’information la moins utile __________________________________________
Des objets de préoccupations non traités _______________________________
Contenu pratique :
complet trop complexe applicable sur le terrain
incomplet facilement accessible _____________________
Durée :
adéquate trop longue trop courte
_____________________
Organisation de la séance de formation :
standard originale implique les participants
_____________________
Formateur :
dynamique intéressant ennuyant peu convainquant
articulé niveau de langage adéquat difficile à suivre
habileté à engager la discussion et à favoriser la participation
bonne connaissance de la matière
_____________________
Comment devrions-nous offrir la formation Ambrosia?
power point acétates diaporama
magistrale sur le terrain _____________________
55

Questionnaire d’acquisition de connaissances
(Cocher TOUT ce qui s’applique)
La plante
Quel est le nom commun donné à Ambrosia? ____________________________
Quels sont les habitats où on peut la retrouver?
milieu perturbé milieu non-perturbé
sol pauvre
sol riche
en forêt en ville en zone agricole
C’est une plante pionnière, ce caractère signifie qu’elle….
tolère bien la présence d’autres plantes
s’implante en premier sur un terrain bouleversé et tolère mal la présence
d’autres plantes
Quelles sont ses principales caractéristiques?
Hauteur : 2 à 10 cm 10 à 50 cm 2 à 150 cm
Feuilles : vertes avec le dessous blanc vertes des 2 côtés
très fortement découpées très faiblement découpées
Plant : difficile à arracher facile à arracher
meurt à l’automne
survie à l’hiver
pas de démangeaison démangeaisons si on y touche
Combien de temps les graines peuvent-elles survivre dans le sol?
40 jours 2 à 3 ans jusqu’à 10 ans jusqu’à 40 ans
Législation
À quel(s) niveau(x) peut-on agir sur la prévention et le contrôle de l’Ambrosia ?
municipal provincial fédéral
Vrai ou faux? Une municipalité peut élaborer sa propre législation concernant
le contrôle de l’Ambrosia.
vrai faux
56

Santé
Quels genres de problèmes Ambrosia pose-t-elle pour la santé?
respiratoire
dermatologique (irritation de la peau)
allergique
empoisonnement alimentaire
Quels en sont les principaux symptômes?
cloques sur la peau démangeaisons de la peau
insuffisance respiratoire picotements des yeux et du nez
éternuements
maux de ventre
palpitations cardiaques écoulement des yeux et du nez, rougeurs
Quelle partie de la plante pose un problème pour la santé?
la tige et les feuilles la sève les graines le pollen
Combien coûte, au minimum, par année, ce problème de santé?
+ de 50 000 $ + de 500 000 $ + de 5 millions $ + de 50 millions $
Dans les régions où l’on retrouve l’Ambrosia, quel pourcentage de la
population est affectée par sa présence?
moins de 1 % environ 5 % environ 10 % plus de 10 %
Techniques de contrôle
Quand est-il mieux d’agir?
au printemps en été en automne
avant que la plante fleurisse
avant la libération du pollen
avant que la plante s’installe
avant que la plante monte en graines
après que la plante ait atteint sa taille maximale
Pourquoi? __________________________________________________________
Quelle est la meilleure méthode pour maîtriser le problème de l’Ambrosia ?
préventive (évaluation de la végétation existante et amendement des sols
pour favoriser les plantes compétitives)
préventive (emploi de copeaux de bois, de pierres ou d’un couvert végétal)
de contrôle (arrachage)
de contrôle (tonte, fauchage)
de contrôle (source thermique)
de contrôle (herbicides)
ça dépend du degré d’infestation
ça dépend de l’endroit où la méthode sera utilisée (présence de population
vulnérable, grande étendue, etc.)
57

Questionnaire d’intention de mise en pratique
(Cocher TOUT ce qui s’applique)
Dans la mesure où les outils de formation vous seraient fournis- formation sur
support électronique ou acétates et le cahier du formateur (qui contient la
retranscription de chaque diapositive ainsi que de nombreux détails sur tous
les aspects traités);
Votre organisation municipale serait-elle intéressée et favorable à faire former
ses intervenants? Si oui, alors pourriez-vous jouer le rôle de formateur?
oui non peut-être cela ne dépend pas de moi
Préférez-vous une formation
dispensée par un membre du personnel de votre municipalité
donnée par une ressource externe
individuelle (une municipalité à la fois)
regroupant plusieurs municipalités
De combien de temps disposeraient vos collègues pour cette formation?
30 minutes 60 minutes 2 à 3 heures une demie-journée
Seriez-vous prêt à investir dans ce genre de formation?
oui non peut-être cela ne dépend pas de moi
Quelle somme pourrait être investie pour les services d’un formateur?
100 $ 500 $ 1000 $ 1500 $ 2000 $
Quelle somme pourrait être investie pour acheter les outils de formation?
100 $ 500 $ 1000 $ 1500 $ 2000 $
À l’intérieur de votre organisation, combien de personnes devraient bénéficier
d’une formation comme celle-ci? (indiquer le titre d’emploi et le nombre)
________________ ________________ ________________
À quel moment de l’année serait-il préférable d’offrir une formation comme
celle-ci?
au printemps à l’été à l’automne à l’hiver
(précisez un mois : ___________________ )
Le feriez-vous systématiquement, année après année?
oui non peut-être cela ne dépend pas de moi
Comment classez-vous le problème engendré par l’Ambrosia (herbe à poux)
pour votre municipalité?
prioritaire préoccupant important mais non prioritaire
non prioritaire non préoccupant important et prioritaire
58

Questionnaire d’acquisition de connaissances
(corrigé)
La plante
Quel est le nom commun donné à Ambrosia?
Herbe à poux!
Quels sont les habitats où on la retrouve?
✓milieu perturbé ✓ sol pauvre ✓en ville ✓en zone agricole
C’est une plante pionnière, ce caractère signifie qu’elle….
✓ tolère mal la présence d’autres plantes
Quelles sont ses principales caractéristiques?
Hauteur : ✓2 à 150 cm
Feuilles : ✓ vertes des 2 côtés ✓ très fortement découpées
Plant : ✓facile à arracher ✓meurt à l’automne
✓on peut y toucher mains nues
Combien de temps les graines peuvent-elles survivre dans le sol?
✓ jusqu’à 40 ans
Santé
Quels genres de problèmes Ambrosia pose-t-elle pour la santé?
✓respiratoire
✓allergique
Quels en sont les principaux symptômes? ✓ insuffisance respiratoire
✓ éternuements ✓ picotements des yeux et du nez
✓ écoulements des yeux et du nez, rougeurs
Quelle partie de la plante pose un problème pour la santé?
✓le pollen
Combien coûte, au minimum, par année, ce problème de santé?
✓plus de 50 millions $ (en 1992)
Dans les régions où l’on retrouve l’Ambrosia, quel pourcentage de la
population est affecté par sa présence? ✓environ 17,5 %
59

Techniques de contrôle
À quelle période de l’année est-ce préférable d’agir?
✓au printemps : avant que la plante s’installe
✓ en été : avant la libération du pollen
Pourquoi?
✓Idéalement on fait de la prévention (printemps) pour empêcher la plante de
s’installer
✓automne et hiver pour bien planifier le plan de contrôle
Quelle est la meilleure méthode pour maîtriser le problème de l’Ambrosia ?
✓préventive (emploi de copeaux de bois, de pierres ou d’un couvert végétal)
✓ de contrôle (arrachage, tonte et fauchage)
(ça dépend du degré d’infestation et de l’endroit où la méthode sera utilisée)
Législation
À quel(s) niveau(x) peut-on agir sur la prévention et le contrôle de l’Ambrosia ?
✓ municipal ✓provincial
Vrai ou faux? Une municipalité peut élaborer sa propre législation concernant
le contrôle de l’Ambrosia.
✓ vrai
60