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PATICCASAMUPPADA - Le Dhamma de la Forêt

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<strong>de</strong>s Bouddha Suttas 22 . Quelle est cette mauvaise manière ? C’est <strong>la</strong><br />

roue <strong>de</strong> l’existence qui mène à <strong>la</strong> souffrance. Et quelle est <strong>la</strong> manière<br />

juste ? C’est <strong>la</strong> roue <strong>de</strong> l’existence menant à <strong>la</strong> cessation <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

souffrance.<br />

Dans l’ordre ascendant <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaîne, le mot « souffrance » se réfère<br />

à <strong>la</strong> genèse <strong>de</strong> <strong>la</strong> souffrance, tandis que dans l’ordre <strong>de</strong> <strong>la</strong> cessation, il<br />

se réfère à son extinction. Cette acception du mot est donc<br />

particulière puisqu’elle désigne toute souffrance naissant du désir et<br />

<strong>de</strong> l’attachement. Ainsi, le mérite serait une souffrance, au même titre<br />

que le démérite et que l’imperturbabilité.<br />

Dans l’interdépendance, le mot « sankhārā » ne décrit que le<br />

fon<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> <strong>la</strong> souffrance, c’est-à-dire ce qui <strong>la</strong> conditionnera.<br />

Puññābhisankhārā est le mérite qui engendre <strong>la</strong> souffrance. Mais <strong>la</strong><br />

plupart <strong>de</strong>s gens ne comprennent pas les choses ainsi, ils croient que<br />

leurs mérites vont les conduire inexorablement au bonheur. En fait,<br />

puññābhisankhārā engendre et donne naissance au mérite.<br />

Apuññābhisankhārā engendre et donne naissance au démérite.<br />

Aneñjābhisankhārā engendre et donne naissance à l’imperturbabilité.<br />

Mais tous trois sont encore dans <strong>la</strong> souffrance parce qu’ils sont le<br />

fon<strong>de</strong>ment d’un attachement : l’attachement au mérite, au démérite et<br />

à l’imperturbabilité. Voilà pourquoi le mot « souffrance », tel qu’il est<br />

utilisé dans paticcasamuppāda, n’a pas le même sens qu’ailleurs.<br />

Il est aisé <strong>de</strong> voir que le démérite est quelque chose <strong>de</strong> négatif mais<br />

le mérite et l’imperturbabilité sont également souffrance et, en tant<br />

que tels, également négatifs et mauvais, dans le sens qu’ils sont une<br />

base d’attachement. En fait, l’imperturbabilité se rapproche du mérite,<br />

même si on ne l’appelle pas ainsi. On l’appelle fermeté : ne<br />

s’intéresser ni au mérite, ni au démérite. Pourtant l’illusion du « moi »<br />

y est toujours présente.<br />

Ceux qui sont imperturbables sont ceux que nous nous p<strong>la</strong>isons à<br />

appeler les Brahmas ou grands êtres. Mais ces êtres peuvent encore<br />

être prisonniers <strong>de</strong> l’illusion du « je », même s’ils ne sont plus<br />

22 Mahāyamaka-vagga, Majjhima Nikaya, op. cit. pp. 311 et suivantes.<br />

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