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PATICCASAMUPPADA - Le Dhamma de la Forêt

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Lorsqu’il parle <strong>de</strong>s êtres du mon<strong>de</strong>, Buddhagosa dit qu’ils ont tous<br />

<strong>de</strong>s qualités différentes. Certains ont beaucoup <strong>de</strong> poussière dans les<br />

yeux, tandis que d’autres en ont peu. Certains ont l’esprit vif et<br />

d’autres moins. Certains apprennent vite et d’autres pas. Certains<br />

sont vertueux et pas d’autres. Il n’est fait aucune mention du mon<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s Quatre Nobles Vérités.<br />

Quand il explique le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s formations (sankhārā), il dit que le<br />

Bouddha connaissait les phénomènes physiques et mentaux, <strong>la</strong><br />

sensation, les nourritures, l’attachement, les bases <strong>de</strong>s sens, les états<br />

<strong>de</strong> conscience, les huit conditions <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong>, les neuf rési<strong>de</strong>nces<br />

<strong>de</strong>s êtres, les dix bases <strong>de</strong>s sens, les douze bases <strong>de</strong>s sens et les dixhuit<br />

éléments. Là encore, nous ne trouvons aucune explication <strong>de</strong>s<br />

Quatre Nobles Vérités qui sont, pourtant, une explication complète<br />

du mon<strong>de</strong>.<br />

Toutes ces raisons me font penser que l’explication <strong>de</strong> Buddhagosa<br />

concernant <strong>la</strong> vertu <strong>de</strong> lokavidū du Bouddha n’est que du verbiage<br />

intellectuel hindou. Ce qui est expliqué dans le sens bouddhiste se<br />

retrouve dilué et plus du tout en accord avec les quatre aspects du<br />

mon<strong>de</strong> comme en a souvent parlé le Bouddha : le mon<strong>de</strong>, <strong>la</strong> cause du<br />

mon<strong>de</strong>, <strong>la</strong> cessation du mon<strong>de</strong> et les moyens qui permettent cette<br />

cessation, tous ces éléments se retrouvant à l’intérieur d’un corps<br />

humain vivant doté <strong>de</strong> qualités <strong>de</strong> perception et d’un esprit. <strong>Le</strong> cœur<br />

du problème c’est que, quand Buddhagosa l’explique à sa manière, ce<br />

n’est plus du bouddhisme.<br />

En fait, c’est <strong>la</strong> théorie <strong>de</strong> l’interdépendance qui explique le mon<strong>de</strong>,<br />

sa cause, sa cessation et les moyens <strong>de</strong> cette cessation ; et tout ce<strong>la</strong>, à<br />

l’intérieur même <strong>de</strong> notre corps, ce qui revient à dire que le cycle<br />

d’interdépendance, dans le sens <strong>de</strong> l’apparition comme dans le sens <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> disparition, se déroule complètement, en toute personne dont le<br />

corps est en vie. Ce<strong>la</strong> exclut, dans tous les cas, l’existence d’une âme,<br />

d’un soi ou d’une quelconque personne.<br />

D’autres points encore ont été source <strong>de</strong> confusion, comme, par<br />

exemple, les quatre sortes <strong>de</strong> vertus morales sous forme <strong>de</strong><br />

purification (catu parisuddhisi<strong>la</strong>). Ces quatre sortes <strong>de</strong> vertus<br />

morales n’apparaissent nulle part ailleurs que dans le Visuddhimagga<br />

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