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PATICCASAMUPPADA - Le Dhamma de la Forêt

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apparaître en une seule journée et poursuivre cette observation le<br />

len<strong>de</strong>main et le surlen<strong>de</strong>main. Vus sous cet angle, les phénomènes<br />

physiques et mentaux ne se succè<strong>de</strong>nt pas assez rapi<strong>de</strong>ment pour<br />

échapper à notre vigi<strong>la</strong>nce. Ils ne signifient pas non plus simplement<br />

<strong>la</strong> naissance d’un corps physique et sa mort mais plutôt <strong>la</strong> naissance et<br />

<strong>la</strong> mort <strong>de</strong> phénomènes physiques et mentaux — d’une personne dans<br />

le sens <strong>de</strong> « moi » et « mien » — conditionnés, à chaque fois, par<br />

l’ignorance.<br />

Ce type <strong>de</strong> phénomènes physiques et mentaux naît <strong>de</strong> l’ignorance,<br />

<strong>la</strong>quelle engendre l’attachement au « moi » et au « mien », <strong>de</strong> telle<br />

sorte que <strong>la</strong> souffrance apparaît. C’est ce que l’on appelle une<br />

naissance (ou apparition) et une disparition. Nous pouvons constater<br />

ce<strong>la</strong> tout autour <strong>de</strong> nous, <strong>de</strong> nombreuses fois chaque jour, comme le<br />

montrent les exemples que je vous ai donnés. C’est pourquoi j’insiste<br />

pour que vous compreniez que les mots « naissance » et<br />

« disparition », dans le contexte <strong>de</strong> l’interdépendance, ont une<br />

signification particulière — il s’agit <strong>de</strong> <strong>la</strong> naissance et <strong>de</strong> <strong>la</strong> disparition<br />

du concept du « je ». A ne pas confondre avec le sens exagéré que<br />

leur donne l’Abhidhamma ni avec le sens ordinaire qui veut que <strong>la</strong><br />

naissance soit le fait <strong>de</strong> sortir du ventre d’une mère, et <strong>la</strong> mort le fait<br />

d’entrer dans un cercueil. Il est certain qu’il sera impossible <strong>de</strong><br />

comprendre l’interdépendance tant qu’il y aura confusion entre ces<br />

trois <strong>la</strong>ngages. L’interdépendance ne se réfère qu’à celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> voie du<br />

milieu : <strong>la</strong> naissance et <strong>la</strong> mort ne se succè<strong>de</strong>nt pas si rapi<strong>de</strong>ment<br />

qu’elles ne puissent être comptées et ne sont pas si distantes non plus<br />

qu’il faille une vie entière pour les rencontrer. L’interdépendance se<br />

réfère à <strong>la</strong> naissance et à <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> l’attachement au concept du<br />

« je », à chaque fois que celui-ci surgit. Ce<strong>la</strong> signifie, en outre,<br />

comprendre l’apparition et <strong>la</strong> disparition en termes <strong>de</strong> paticcasamuppana-dhamma<br />

: il ne s’agit que d’un enchaînement <strong>de</strong><br />

phénomènes naturels, interdépendants, apparaissant puis<br />

disparaissant. C’est parce qu’il y a une certaine chose, qu’une autre<br />

chose apparaît. C’est parce qu’il y a quelque chose, que quelque<br />

chose d’autre disparaît.<br />

Toute personne est simplement un paticca-samuppana-dhamma<br />

éphémère, qui naît puis meurt dans une situation donnée. Ne lui<br />

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