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PATICCASAMUPPADA - Le Dhamma de la Forêt

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que l’on appelle le bhavanga-citta. 20 Un cycle d’une apparitiondurée-disparition<br />

s’appelle un instant <strong>de</strong> pensée et est plus rapi<strong>de</strong><br />

qu’un battement <strong>de</strong> cils. C’est pourquoi, selon cet enseignement, il est<br />

dit que les phénomènes physiques et mentaux ou <strong>la</strong> « personne »<br />

apparaissent, existent et disparaissent à chacune <strong>de</strong> nos pensées, très<br />

rapi<strong>de</strong>ment, un nombre incalcu<strong>la</strong>ble <strong>de</strong> fois.<br />

L’une <strong>de</strong>s explications est que les phénomènes physiques et<br />

mentaux (« <strong>la</strong> personne ») apparaissent et disparaissent avec chaque<br />

pensée. Ce<strong>la</strong> ressemble à <strong>la</strong> fréquence rapi<strong>de</strong> d’un courant électrique.<br />

Quand le courant circule dans un circuit ininterrompu, il y a une<br />

impulsion électrique. Ces impulsions peuvent se produire par milliers<br />

chaque minute, se succédant si rapi<strong>de</strong>ment qu’il est impossible <strong>de</strong> les<br />

distinguer, si rapi<strong>de</strong>ment que l’ampoule brille constamment, sans<br />

vaciller. Un instant <strong>de</strong> pensée est tout aussi rapi<strong>de</strong> et quand plusieurs<br />

se succè<strong>de</strong>nt, nous perdons conscience <strong>de</strong> l’apparition et <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

disparition <strong>de</strong> chacun. Seule une étu<strong>de</strong> psychologique poussée peut<br />

nous montrer que les phénomènes physiques et mentaux ou <strong>la</strong><br />

« personne » apparaissent et disparaissent en une succession rapi<strong>de</strong> et<br />

rapprochée à chacune <strong>de</strong> nos pensées ; plus rapi<strong>de</strong>, en fait, que <strong>la</strong><br />

fréquence du courant électrique.<br />

Mais ce type d’apparition et <strong>de</strong> disparition n’est pas celui dont il<br />

est question dans paticcasamuppāda. Ces phénomènes ne sont que<br />

<strong>de</strong>s mécanismes purement mentaux. Cette connaissance apportée par<br />

l’Abhidhamma est superflue et n’a pas <strong>de</strong> rapport avec<br />

20 Nous trouvons l’explication suivante du « processus <strong>de</strong> pensée » dans A<br />

Manual of Abhidhamma, <strong>la</strong> traduction ang<strong>la</strong>ise par Narada Maha Tera <strong>de</strong><br />

l’Abhidhammattha Sangaha <strong>de</strong> Anuruddha (écrit entre le V ème et le XI ème<br />

siècle) : « Selon l’Abhidhamma, il n’y a, en temps ordinaire, aucun moment<br />

où nous n’expérimentions pas un certain type <strong>de</strong> conscience, en saisissant un<br />

quelconque objet, physique ou mental. L’espace-temps qui englobe une telle<br />

conscience est appelée un « instant <strong>de</strong> pensée ». La rapidité avec <strong>la</strong>quelle ces<br />

instants se succè<strong>de</strong>nt est pratiquement inconcevable en l’état actuel <strong>de</strong>s<br />

connaissances humaines. Selon certains livres, <strong>de</strong>s milliards d’instants <strong>de</strong><br />

pensée peuvent apparaître et disparaître en l’espace d’un éc<strong>la</strong>ir ou d’un<br />

battement <strong>de</strong> cils. » (p. 21 <strong>de</strong> l’édition <strong>de</strong> 1975, Buddhist Publication Society,<br />

Kandy, Sri Lanka).<br />

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