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PATICCASAMUPPADA - Le Dhamma de la Forêt

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<strong>de</strong> cet enseignement du Bouddha s’éffondrerait <strong>la</strong>mentablement.<br />

D’ailleurs, je vous ferai remarquer que, bien que l’on parle <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

autres naissances, il n’est jamais question <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux morts !<br />

Dans le <strong>la</strong>ngage <strong>de</strong> l’interdépendance, les mots bhava et jāti, qui<br />

signifient « <strong>de</strong>venir » et « naissance », ne se réfèrent pas à <strong>la</strong> naissance<br />

d’un bébé mais plutôt à une naissance non matérielle, due à<br />

l’attachement qui génère le sentiment d’être un « moi ». C’est ce<strong>la</strong> qui<br />

est né. Il existe <strong>de</strong>s preuves très c<strong>la</strong>ires <strong>de</strong> cette interprétation dans le<br />

Mahātanhā Sankhaya Sutta où le Bouddha dit : « Tout p<strong>la</strong>isir <strong>de</strong>s<br />

sens (nandi), quel qu’il soit, est attachement ». Ce<strong>la</strong> signifie que,<br />

lorsque <strong>la</strong> sensation s’éveille, suite à un contact sensoriel — que<br />

celui-ci soit agréable, désagréable ou neutre — une forme <strong>de</strong> p<strong>la</strong>isir<br />

apparaît. Nous nous délectons d’une sensation agréable, telle <strong>la</strong><br />

sensualité ; nous nous délectons d’une sensation désagréable, comme<br />

<strong>la</strong> colère ou <strong>la</strong> haine ; nous nous délectons d’une sensation ni agréable<br />

ni désagréable, sous <strong>la</strong> forme d’une illusion. Tout ce<strong>la</strong> est<br />

effectivement <strong>de</strong> l’attachement. Tout p<strong>la</strong>isir est attachement car il est<br />

à <strong>la</strong> base <strong>de</strong> <strong>la</strong> soif du désir : dès l’instant où il y a p<strong>la</strong>isir, il y a désir.<br />

<strong>Le</strong> p<strong>la</strong>isir signifie se délecter, se réjouir <strong>de</strong> quelque chose. Nandi<br />

est ce type d’attachement auquel se réfère le Bouddha. Lorsque nous<br />

nous réjouissons <strong>de</strong> quelque chose, nous nous y accrochons<br />

obligatoirement, c’est pourquoi nandi équivaut à l’attachement. Il<br />

prend naissance dans les sensations. Là où il y a sensation, on<br />

trouvera nandi et l’attachement ; « c’est parce qu’il y a attachement,<br />

qu’il y a <strong>de</strong>venir ; parce qu’il y a <strong>de</strong>venir, qu’il y a naissance ; parce<br />

qu’il y a naissance, qu’il y a vieillesse et mort, lesquelles sont<br />

souffrance. »<br />

Ceci démontre que le <strong>de</strong>venir et <strong>la</strong> naissance proviennent <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

sensation, <strong>de</strong> <strong>la</strong> soif du désir et <strong>de</strong> l’attachement. Il n’est pas<br />

nécessaire <strong>de</strong> mourir et <strong>de</strong> renaître pour que « <strong>de</strong>venir » et<br />

« naissance » apparaissent. Ils sont présents ici et maintenant. En<br />

l’espace d’une seule journée, ils peuvent s’éveiller <strong>de</strong> nombreuses<br />

fois : à chaque fois qu’une sensation naît, voilée par l’ignorance,<br />

apparaît une forme ou une autre <strong>de</strong> p<strong>la</strong>isir, lequel est attachement et<br />

entraîne le <strong>de</strong>venir et <strong>la</strong> naissance du « je ».<br />

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