25.11.2014 Views

PATICCASAMUPPADA - Le Dhamma de la Forêt

PATICCASAMUPPADA - Le Dhamma de la Forêt

PATICCASAMUPPADA - Le Dhamma de la Forêt

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

4.<br />

DANS LE PROCESSUS D’INTERDÉPENDANCE<br />

LA SOUFFRANCE DÉPEND TOUJOURS DE L’ATTACHEMENT<br />

Dans le processus <strong>de</strong> paticcasamuppāda, <strong>la</strong> souffrance dépend<br />

toujours <strong>de</strong> l'attachement. Prenons l'exemple d'un fermier qui travaille<br />

<strong>de</strong>hors, exposé au vent et au soleil, à transp<strong>la</strong>nter <strong>de</strong> jeunes p<strong>la</strong>nts <strong>de</strong><br />

riz. Il pense : « Oh, que j'ai chaud ! » Si aucun attachement n'apparaît<br />

avec <strong>la</strong> sensation <strong>de</strong> chaleur, il s'agit là d'une souffrance naturelle. En<br />

effet, <strong>la</strong> souffrance — le dukkha — <strong>de</strong> paticcasamuppāda, doit<br />

inclure un attachement assez fort pour aboutir au concept du « je ».<br />

Ainsi le fermier pourrait être agacé et insatisfait <strong>de</strong> son sort à <strong>la</strong><br />

pensée que c'est son <strong>de</strong>stin ou son karma <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir passer sa vie à<br />

baigner dans <strong>la</strong> sueur. C’est alors que s’éveillerait <strong>la</strong> souffrance dont il<br />

est question dans <strong>la</strong> loi d'interdépendance.<br />

Si on a chaud ou on souffre du dos sans rien ajouter à <strong>la</strong> sensation,<br />

si on se contente <strong>de</strong> sentir et <strong>de</strong> savoir que l'on a chaud sans<br />

s'accrocher au concept du « je » comme précé<strong>de</strong>mment, <strong>la</strong> souffrance<br />

<strong>de</strong> l'interdépendance n'entre pas en jeu. Je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> bien<br />

observer cette différence entre les <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> souffrance : ce n’est<br />

que quand il y a attachement que l’on a affaire à <strong>la</strong> souffrance<br />

décrite dans l'interdépendance. Supposons que vous vous coupiez à <strong>la</strong><br />

main avec un couteau ou un rasoir et que le sang jaillisse. Si vous<br />

vous contentez <strong>de</strong> ressentir <strong>la</strong> douleur sans vous attacher à quoi que<br />

ce soit, votre souffrance est simplement naturelle et n'est pas liée au<br />

processus <strong>de</strong> l'interdépendance.<br />

Ne confon<strong>de</strong>z pas les <strong>de</strong>ux. La souffrance <strong>de</strong> l'interdépendance est<br />

toujours basée sur l'ignorance, les formations mentales, <strong>la</strong> conscience<br />

sensorielle, le changement <strong>de</strong>s phénomènes mentaux et physiques, les<br />

bases <strong>de</strong>s sens, le contact, <strong>la</strong> sensation, <strong>la</strong> soif du désir, l'attachement,<br />

le <strong>de</strong>venir et <strong>la</strong> naissance. Il faut que le processus d’apparition <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

38

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!