PATICCASAMUPPADA - Le Dhamma de la Forêt
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paticcasamuppāda et sont présentes en chacun <strong>de</strong> nous, par<br />
définition.<br />
DEUXIÈME EXEMPLE<br />
Envisageons, à présent, le cas d'un jeune étudiant qui échoue à son<br />
Bacca<strong>la</strong>uréat. Il est possible qu'il s'évanouisse ou qu'il passe <strong>la</strong> nuit à<br />
pleurer. Comment ce<strong>la</strong> se produit-il ?<br />
L'étudiant se rend sur le lieu où sont affichés les résultats et là, soit<br />
il ne voit pas son nom sur <strong>la</strong> liste <strong>de</strong>s admis, soit il le voit sur <strong>la</strong> liste<br />
<strong>de</strong>s recalés. Il prend connaissance <strong>de</strong>s résultats affichés par<br />
l'intermédiaire <strong>de</strong> ses yeux. Ces affiches ont un sens, elles ne sont pas<br />
<strong>de</strong> simples formes. <strong>Le</strong>s listes sont <strong>de</strong>s formes pleines <strong>de</strong> sens qui lui<br />
apportent une information qu'il désire connaître. Quand ses yeux<br />
entrent en contact avec les listes, il se produit une prise <strong>de</strong> conscience<br />
visuelle, <strong>la</strong>quelle engendre <strong>de</strong>s phénomènes mentaux et physiques.<br />
Autrement dit, son corps et son esprit, qui se trouvaient dans un état<br />
normal, se modifient brusquement. Ils sont maintenant poussés à<br />
éveiller les bases <strong>de</strong>s sens et à engendrer un contact susceptible <strong>de</strong><br />
conduire à <strong>la</strong> souffrance.<br />
<strong>Le</strong>s bases <strong>de</strong>s sens, dans leur condition normale, ne sont pas<br />
caractérisées par <strong>la</strong> souffrance mais, unies à l'ignorance, elles<br />
fonctionnent <strong>de</strong> telle sorte que l'éclosion <strong>de</strong> <strong>la</strong> souffrance est<br />
favorisée. Il y a contact, puis sensation, et ainsi <strong>de</strong> suite jusqu'à<br />
l'attachement au concept du « je » : « J'ai échoué ! » L'étudiant<br />
s'évanouit à l'instant où son regard se pose sur <strong>la</strong> liste. En ce bref<br />
instant se sont déroulées toutes les onze conditions <strong>de</strong><br />
l'interdépendance. L'étudiant a maintenant un « moi » qui s'est<br />
évanoui ; ce moi éprouve une gran<strong>de</strong> souffrance et va vivre toutes<br />
sortes <strong>de</strong> tribu<strong>la</strong>tions. Plusieurs heures ou même <strong>de</strong>ux ou trois jours<br />
plus tard, cet étudiant peut s'évanouir à nouveau à <strong>la</strong> seule pensée <strong>de</strong><br />
son échec à l'examen. <strong>Le</strong>s mêmes symptômes apparaissent, c'est<br />
encore une manifestation <strong>de</strong> l'interdépendance mais qui, cette fois,<br />
s'ouvre sur <strong>la</strong> porte <strong>de</strong> l'esprit ou conscience mentale. Quand cette<br />
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