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PATICCASAMUPPADA - Le Dhamma de la Forêt

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Ensuite, si nous voulons entrer dans le détail, nous constatons que ce<br />

contact éveille <strong>de</strong>s phénomènes mentaux et physiques : les éléments<br />

du corps et <strong>de</strong> l'esprit <strong>de</strong> <strong>la</strong> fillette qui sont conditionnés à <strong>la</strong><br />

souffrance, s'éveillent.<br />

Remarquez bien que, <strong>de</strong> manière générale, notre corps et notre<br />

esprit ne sont pas particulièrement enclins à <strong>la</strong> souffrance. Il faut qu'il<br />

y ait quelque chose, comme l'ignorance, qui les conditionne pour<br />

qu'ils <strong>de</strong>viennent susceptibles <strong>de</strong> souffrir. C'est pourquoi il est dit que,<br />

dans ce cas, ce n'est qu'à ce sta<strong>de</strong> que s'éveillent les phénomènes<br />

mentaux et physiques. Ce<strong>la</strong> signifie que l'ignorance conditionne <strong>la</strong><br />

conscience sensorielle et que cette conscience provoque un<br />

changement dans les phénomènes mentaux et physiques qui s'éveillent<br />

à l'action et sont désormais aptes à souffrir.<br />

A ce moment-là, dans ces phénomènes mentaux et physiques,<br />

interviennent les bases <strong>de</strong>s sens, lesquelles sont également prêtes à<br />

ressentir <strong>de</strong> <strong>la</strong> souffrance. Elles ne sont plus au repos, comme à<br />

l'ordinaire, mais vont, au contraire, renforcer ce contact qui est prêt à<br />

engendrer <strong>la</strong> souffrance. Ensuite s'éveille vedanā ou sensation,<br />

<strong>la</strong>quelle peut être p<strong>la</strong>isante ou dép<strong>la</strong>isante. La sensation —<br />

dép<strong>la</strong>isante dans ce cas — entraîne <strong>la</strong> « soif », le désir <strong>de</strong> se <strong>la</strong>isser<br />

entraîner par l’é<strong>la</strong>n <strong>de</strong> <strong>la</strong> sensation. C'est alors qu’intervient<br />

l'attachement pour se cramponner à l'idée que ce sentiment<br />

désagréable est « mien ». Puis intervient le concept du « je »,<br />

également i<strong>de</strong>ntifié comme processus du <strong>de</strong>venir. Lorsque celui-ci<br />

prend toute sa force, il engendre ce que l'on appelle une « naissance<br />

». C'est à cet instant que <strong>la</strong> fillette expérimente <strong>la</strong> souffrance <strong>de</strong> voir<br />

sa poupée cassée et qu'elle se met à pleurer. Cet ensemble est appelé<br />

« tribu<strong>la</strong>tions » ou « frustration extrême ».<br />

Revenons à <strong>la</strong> notion <strong>de</strong> « naissance » (jāti) : ce mot peut avoir<br />

plusieurs significations, y compris vieillissement et mort. Sans<br />

l'ignorance, on ne penserait pas que <strong>la</strong> poupée est cassée, morte ou<br />

autre chose, et il n'y aurait aucune souffrance. Mais, à présent,<br />

l’enfant souffre terriblement parce que, à un certain moment, est<br />

apparu cet attachement au soi : c’est ma poupée. Quand <strong>la</strong> poupée<br />

s'est cassée, du fait <strong>de</strong> l'ignorance, l'action n'a pas été juste et <strong>la</strong> fillette<br />

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