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PATICCASAMUPPADA - Le Dhamma de la Forêt

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Celui-ci le fit chercher et lui <strong>de</strong>manda si, réellement, il croyait ce<strong>la</strong>.<br />

Bhikkhu Sati répondit que oui. <strong>Le</strong> Bouddha lui <strong>de</strong>manda alors ce<br />

qu'était son âme. Il répondit : « Vénérable, l'âme est ce qui parle, ce<br />

qui ressent et ce qui goûte au fruit <strong>de</strong>s actions karmiques, bonnes ou<br />

mauvaises. »<br />

Dire que l'âme est ce qui parle, ce qui ressent et ce qui, à l'avenir,<br />

goûtera les fruits du karma est encore plus faux. <strong>Le</strong>s personnes dont<br />

<strong>la</strong> compréhension est limitée, se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ront pourquoi cette vision<br />

<strong>de</strong>s choses est fausse car <strong>la</strong> plupart croient, comme Sati, qu’il existe<br />

une âme qui perdure au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong> mort. Ils le croient par habitu<strong>de</strong>,<br />

ignorant qu'il s'agit là d'une compréhension erronée. S’exprimer ainsi<br />

est faux parce que ce<strong>la</strong> revient à affirmer qu’il existe quelque chose<br />

<strong>de</strong> précis et <strong>de</strong> durable ayant une existence propre, alors qu’il s’agit<br />

simplement <strong>de</strong> paticca-samuppanna-dhamma, c'est-à-dire d’éléments<br />

conditionnés nés d’une re<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> cause à effet, et donc rien <strong>de</strong> plus<br />

que le résultat <strong>de</strong> l'interdépendance. « L’âme » est, en réalité,<br />

l’illusion du soi dont l’apparition, momentanée, dépend d’un<br />

enchaînement <strong>de</strong> conditions. Voilà ce que signifie « voir l'âme comme<br />

un paticca-samuppanna-dhamma ».<br />

Dans le passage mentionné plus haut, Sati, le fils du pêcheur,<br />

assurait que le soi existait ou encore que l'âme a une existence propre<br />

ici et maintenant, et qu'elle évolue vers d'autres états. Il disait qu'elle<br />

était celui qui parle, celui qui ressent les émotions et celui qui reçoit<br />

les fruits du karma, bons ou mauvais. Autrement dit, il croyait qu'il<br />

existait un soi qu'il appe<strong>la</strong>it « âme ». Voilà <strong>la</strong> raison pour <strong>la</strong>quelle<br />

nous <strong>de</strong>vons absolument étudier paticcasamuppāda : parce que <strong>la</strong><br />

plupart <strong>de</strong>s gens se cramponnent à cette conception <strong>de</strong>s choses, sans<br />

savoir qu'elle est erronée. Nous <strong>de</strong>vons connaître paticcasamuppāda<br />

pour découvrir <strong>la</strong> vérité <strong>de</strong> <strong>la</strong> non-existence d'un soi. S'il y a une âme,<br />

elle n'est qu'une série d'événements (paticca-samuppanna-dhamma)<br />

qui apparaissent en succession rapi<strong>de</strong> et dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> cause<br />

à effet. Il n'existe <strong>de</strong> soi nulle part. C'est pour cette raison qu'il faut<br />

absolument étudier paticcasamuppāda.<br />

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