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PATICCASAMUPPADA - Le Dhamma de la Forêt

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est précisément <strong>de</strong> nous montrer que <strong>la</strong> souffrance apparaît et<br />

disparaît selon un enchaînement d'éléments interdépendants qui ne<br />

nécessite nullement l'existence d'êtres, <strong>de</strong> personnes, <strong>de</strong> « soi », <strong>de</strong> «<br />

nous » ou <strong>de</strong> « ils ».<br />

De plus, cette apparition et cette disparition interdépendantes sont<br />

aussi explosives qu'un éc<strong>la</strong>ir dans le ciel — fulgurantes ! Voyons<br />

ensemble à quelle vitesse s'éveillent nos pensées. La colère, par<br />

exemple, apparaît d'un coup et explose immédiatement. Une telle<br />

attitu<strong>de</strong> mentale est aussi rapi<strong>de</strong> que l'éc<strong>la</strong>ir et assombrit notre vie<br />

quotidienne. C'est exactement le propos <strong>de</strong> paticcasamuppāda. Si on<br />

est capable <strong>de</strong> <strong>la</strong> voir, on sentira à quel point elle est terrible et<br />

effrayante. Par contre, si on ne <strong>la</strong> voit pas, c'est comme si on n’était<br />

en rien concerné. Si vous voulez savoir ce qu'est l'interdépendance au<br />

niveau le plus rudimentaire, je dirais que c'est une attitu<strong>de</strong> mentale<br />

engendrant <strong>la</strong> souffrance. Elle est aussi violente et rapi<strong>de</strong> que <strong>la</strong><br />

foudre et se retrouve à chaque jour <strong>de</strong> notre vie.<br />

(2) Pourquoi doit-on abor<strong>de</strong>r le sujet <strong>de</strong> l'interdépendance ?<br />

Il est indispensable d'étudier et <strong>de</strong> mettre en pratique cette théorie.<br />

De nos jours, très peu <strong>de</strong> gens connaissent paticcasamuppāda et, qui<br />

plus est, leur compréhension en est souvent fausse, comme celle <strong>de</strong><br />

bhikkhu Sati, le fils du pêcheur. Cet homme, bien que moine, avait<br />

une compréhension erronée selon <strong>la</strong>quelle « il n'existe qu’une âme qui<br />

flotte <strong>de</strong>-ci <strong>de</strong>-là, qui voyage, et rien d'autre. » 15 Ce moine pensait que<br />

l'âme était un être ou une personne qui habitait un corps et évoluait<br />

dans le tourbillon <strong>de</strong> l'existence, selon un cycle <strong>de</strong> naissances et <strong>de</strong><br />

renaissances. Une telle croyance vient <strong>de</strong> l'ignorance <strong>de</strong> <strong>la</strong> vérité <strong>de</strong><br />

l'interdépendance et aboutit à une fausse compréhension <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature<br />

<strong>de</strong>s choses.<br />

<strong>Le</strong>s autres moines essayèrent <strong>de</strong> faire renoncer Sati à ses fausses<br />

conceptions mais, comme il s'obstinait, ils en parlèrent au Bouddha.<br />

15 Mahātanhāsankhaya Sutta, Mahayamaka-vagga, Majjhima Nikaya, op.<br />

cit. p. 311.<br />

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