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PATICCASAMUPPADA - Le Dhamma de la Forêt

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Ainsi, dans le Parileyya-Sutta 10 , il est dit : « Respectables amis !<br />

Avez-vous entendu dire que les cinq agrégats sont dépourvus <strong>de</strong> soi ?<br />

Comment, alors, toutes les actions (kamma) du non-soi auraient-elles<br />

une conséquence sur le soi ? » Il est facile <strong>de</strong> constater que cette<br />

opinion témoigne d'une compréhension partielle du non-soi,<br />

uniquement basée sur <strong>la</strong> théorie selon <strong>la</strong>quelle les cinq agrégats sont<br />

dépourvus <strong>de</strong> soi. Pourtant, lorsqu'il s'agit d'actions et <strong>de</strong> résultats<br />

karmiques, il est difficile <strong>de</strong> dire qu’ils appartiennent à un soi, que ces<br />

résultats soient caractérisés par le p<strong>la</strong>isir (sukha) ou par <strong>la</strong> souffrance<br />

(dukkha). Ce<strong>la</strong> crée une drôle <strong>de</strong> situation ! Tandis que si l'on perçoit<br />

c<strong>la</strong>irement les choses selon les re<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi d'interdépendance,<br />

une telle erreur ne peut être commise.<br />

Ceux qui comprennent le principe d'interdépendance dans son<br />

immédiateté, verront qu'il n'existe rien qui puisse tenir le rôle d'un «<br />

soi » dans ce qui est cité plus haut. Il n'empêche qu'il est toujours<br />

possible <strong>de</strong> naître et <strong>de</strong> renaître ; il peut exister <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong><br />

souffrance comme l'enfer, l'état animal, les royaumes <strong>de</strong>s fantômes<br />

affamés et <strong>de</strong>s anges déchus, l'état humain, les cieux et les royaumes<br />

<strong>de</strong>s brahmas ; et même le Bouddha, le <strong>Dhamma</strong> et le Sangha. Tout<br />

ceci peut apparaître dans le processus <strong>de</strong> paticcasamuppāda par <strong>la</strong><br />

force créatrice <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong> volition (abhisankhārā) <strong>de</strong> mérite, <strong>de</strong><br />

démérite et <strong>de</strong> neutralité discutés précé<strong>de</strong>mment. Si cette force<br />

créatrice est mise en mouvement au moment où <strong>la</strong> sensation — ou<br />

naissance — se produit, et si l'esprit est dans un état d'agitation et<br />

d'anxiété, le sentiment d'être en enfer apparaît.<br />

Dans le troisième discours, le Saccasamyutta, le Bouddha a décrit<br />

cet état comme l'enfer <strong>de</strong> mahāpari<strong>la</strong>ha (<strong>la</strong> gran<strong>de</strong> fièvre) et ailleurs il<br />

l'a appelé l'enfer <strong>de</strong> chapassayathanik 11 , c'est-à-dire l'enfer qui<br />

appartient à <strong>la</strong> sphère <strong>de</strong>s six sens, dans lequel tout ce qui est perçu<br />

au travers <strong>de</strong> n'importe <strong>la</strong>quelle <strong>de</strong>s six portes <strong>de</strong>s sens apparaît<br />

10 Dans <strong>la</strong> partie intitulée : « De ce qui peut être dévoré, Proverbes sur les<br />

Eléments ». Sangyutta Nikaya. op. cit., p. 83.<br />

11<br />

Dans le second discours sur Devadaha, Sa<strong>la</strong>yatana-vagga, Samyutta<br />

Nikaya, op. cit., p. 81.<br />

15

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