25.11.2014 Views

PATICCASAMUPPADA - Le Dhamma de la Forêt

PATICCASAMUPPADA - Le Dhamma de la Forêt

PATICCASAMUPPADA - Le Dhamma de la Forêt

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

sensation s'éveille, immédiatement après apparaît <strong>la</strong> souillure (kilesa).<br />

La soif du désir et l'attachement engendrent à leur tour le <strong>de</strong>venir et <strong>la</strong><br />

naissance, naissance <strong>de</strong> <strong>la</strong> notion <strong>de</strong> « moi », <strong>de</strong> « je » ou <strong>de</strong> « mien »,<br />

d’une « personne » qui goûtera aux fruits <strong>de</strong> <strong>la</strong> souffrance sous forme<br />

<strong>de</strong> problèmes surgis du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> naissance, <strong>de</strong> <strong>la</strong> vieillesse et <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

mort : le chagrin, les <strong>la</strong>mentations, <strong>la</strong> douleur, <strong>la</strong> peine et le malheur<br />

ou, comme on les appelle encore, les cinq agrégats du désir<br />

(pañcūpādāna-khandha) 9 , synonymes <strong>de</strong> souffrance.<br />

En un cycle d'interdépendance, il semble qu'il y ait donc <strong>de</strong>ux<br />

autres naissances mais il n'est pas nécessaire, pour ce<strong>la</strong>, <strong>de</strong> mourir,<br />

d'être enfermé dans un cercueil puis <strong>de</strong> renaître. Ce type <strong>de</strong> mort<br />

relèverait du corps et du <strong>la</strong>ngage <strong>de</strong> <strong>la</strong> vérité re<strong>la</strong>tive, pas <strong>de</strong><br />

paticcasamuppāda tel qu'enseigné par le Bouddha. Il apparaît évi<strong>de</strong>nt<br />

que, en révé<strong>la</strong>nt <strong>la</strong> loi d'interdépendance, le Bouddha a voulu bannir<br />

<strong>la</strong> théorie du « moi », éliminer l'importance qui lui était accordée. Se<br />

contenter d'analyser les agrégats pour constater que ni cet agrégat ni<br />

celui-là ne sont le « moi », ne suffit pas. Il est également indispensable<br />

<strong>de</strong> montrer que ces agrégats n'apparaissent que lorsque les onze<br />

conditions <strong>de</strong> paticcasamuppāda sont en jeu, selon le principe <strong>de</strong><br />

cause à effet : « C'est parce qu'il y a ceci que ce<strong>la</strong> apparaît ; parce que<br />

ceci n'est pas, ce<strong>la</strong> n'est pas non plus ». Nous pouvons ainsi voir plus<br />

c<strong>la</strong>irement l'absence <strong>de</strong> « soi » — absence <strong>de</strong> soi dans les souillures,<br />

les actions (kamma) et les résultats karmiques (vipāka) ; autrement<br />

dit, absence <strong>de</strong> soi dans chacun <strong>de</strong>s chaînons du processus <strong>de</strong> cause à<br />

effet, sans <strong>la</strong> moindre interruption. Ce<strong>la</strong> est très c<strong>la</strong>ir et cette<br />

explication du non-soi par <strong>la</strong> loi d’interdépendance est nécessaire<br />

pour éviter qu’une simple explication <strong>de</strong>s cinq agrégats comme étant<br />

dépourvus <strong>de</strong> « soi » ne conduise à certaines déviations ridicules.<br />

9<br />

Pañcūpādāna-khandha ou « les cinq agrégats du désir » est une analyse<br />

<strong>de</strong>s phénomènes physiques et mentaux divisés en cinq groupes ou<br />

« agrégats » <strong>de</strong> phénomènes, lesquels, lorsqu'on s'y attache en tant que<br />

« moi » ou « miens », engendrent <strong>la</strong> souffrance. Il s'agit <strong>de</strong>s agrégats (1) du<br />

corps ; (2) <strong>de</strong>s sensations ; (3) <strong>de</strong> <strong>la</strong> perception ou i<strong>de</strong>ntification ; (4) <strong>de</strong>s<br />

phénomènes mentaux ou pensées ; et (5) <strong>de</strong> <strong>la</strong> conscience sensorielle.<br />

14

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!