PATICCASAMUPPADA - Le Dhamma de la Forêt
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A présent nous en venons à <strong>la</strong> question <strong>de</strong> l’interdépendance : <strong>la</strong><br />
souffrance vient <strong>de</strong> <strong>la</strong> naissance ; <strong>la</strong> naissance, du <strong>de</strong>venir ; le <strong>de</strong>venir,<br />
<strong>de</strong> l’attachement ; l’attachement, <strong>de</strong> <strong>la</strong> soif du désir ; <strong>la</strong> soif du désir,<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> sensation ; <strong>la</strong> sensation, du contact ; le contact, <strong>de</strong>s bases <strong>de</strong>s<br />
sens ; les bases <strong>de</strong>s sens, <strong>de</strong>s phénomènes physiques et mentaux ; ces<br />
phénomènes, <strong>de</strong> <strong>la</strong> conscience sensorielle ; <strong>la</strong> conscience sensorielle,<br />
<strong>de</strong>s fabrications mentales et les fabrications mentales, <strong>de</strong> l’ignorance.<br />
Ceci revient à dire que <strong>la</strong> fin <strong>de</strong>s āsavas dépend <strong>de</strong> toutes les<br />
différentes conditions, dans l’ordre mentionné, jusqu’à ce que l’on<br />
arrive à <strong>la</strong> foi. Si nous avons foi en le Bouddha, le <strong>Dhamma</strong> et le<br />
Sangha et si nous faisons confiance à <strong>la</strong> pratique pour mettre fin à <strong>la</strong><br />
souffrance, c’est le début <strong>de</strong> <strong>la</strong> foi. Reprenons maintenant les<br />
conditions dans le sens inverse :<br />
Avec <strong>la</strong> foi, <strong>la</strong> joie apparaît.<br />
Avec <strong>la</strong> joie, <strong>la</strong> félicité apparaît.<br />
Avec <strong>la</strong> félicité, <strong>la</strong> paix apparaît.<br />
Avec <strong>la</strong> paix, le bonheur apparaît.<br />
Avec le bonheur, <strong>la</strong> concentration apparaît.<br />
Avec <strong>la</strong> concentration, <strong>la</strong> connaissance <strong>de</strong> ce qui est apparaît.<br />
Avec <strong>la</strong> connaissance <strong>de</strong> ce qui est, le désenchantement apparaît.<br />
Avec le désenchantement, le détachement apparaît.<br />
Avec le détachement, <strong>la</strong> libération apparaît.<br />
Puis vient <strong>la</strong> connaissance <strong>de</strong> <strong>la</strong> libération. Ainsi les āsavas se<br />
terminent et tout ce<strong>la</strong> commence avec <strong>la</strong> foi, c’est-à-dire <strong>la</strong> confiance<br />
dans le Bouddha et ses enseignements.<br />
Notons que <strong>la</strong> foi dépend <strong>de</strong> <strong>la</strong> souffrance. C’est étrange, n’est-ce<br />
pas ? Je doute que beaucoup <strong>de</strong> gens aient entendu les choses<br />
exposées <strong>de</strong> cette façon. Nous avons <strong>la</strong> foi que nous avons, du fait <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> souffrance. Si <strong>la</strong> souffrance ne nous oppressait pas, nous ne<br />
courrions pas prendre refuge auprès du Bouddha. N’est-ce pas<br />
exact ? Nous courons chercher refuge auprès du Bouddha, nous<br />
avons foi en lui, parce que nous souffrons. Ainsi <strong>la</strong> souffrance <strong>de</strong><br />
notre vie conditionne notre foi et, dans ce sens, elle <strong>de</strong>vient une<br />
bonne chose. Comme un joyau sur le front d’un crapaud : dans <strong>la</strong><br />
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