Verticillium - Toubkal
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des populations sont à l’origine des variations du pouvoir pathogène observées au<br />
cours du vieillissement des cultures..».<br />
L’expression du pouvoir pathogène de <strong>Verticillium</strong> est la résultante des<br />
interactions entre l’agent pathogène et la résistance de la plante. Elle se traduit par<br />
l’apparition des symptômes de la plante malade. Les mécanismes qui régissent ces<br />
interactions sont bien connus ; la pathogénécité du champignon est relatée à ses<br />
capacités à produire au contact de l’hôte des enzymes ( Mussel, 1973 ; Meyer et<br />
Dubery, 1993) des toxines (Gour & Dube, 1985 ; Nachmiais et al., 1982) et des<br />
phytohormones (Cronshaw & Pegg, 1976). Les variabilités de ces composantes de<br />
l’agressivité peuvent expliquer les variations du pouvoir pathogène des individus<br />
d’un même clone (Lahlou, 1983 ; Chaib, 1987 et Sebti, 1982).<br />
Si l’origine des variations spontanées de la morphologie et du pouvoir pathogène<br />
du <strong>Verticillium</strong> n’est pas suffisamment élucidée, il est établi que ces variations<br />
peuvent être déclenchées par différents facteurs de l’environnement du pathogène.<br />
Ainsi, la quantité d’inoculum du <strong>Verticillium</strong> peut avoir de grandes conséquences<br />
sur l’expression du pouvoir pathogène. La relation entre la densité de l’inoculum et<br />
la gravité de la maladie a fait l’objet de plusieurs études. Les travaux de<br />
Schnathorst & Mathre, (1966) et ceux de Pullman & Devay, (1982) sur le coton, de<br />
Franck et al., (1975) sur la pomme de terre, et de Ashworth et al., (1979), Grocan et<br />
al., (1979) et Visser & Hatting, (1980) sur la tomate, ont montré une corrélation<br />
positive entre le degré d’expression de la maladie et l’augmentation de la densité<br />
de l’inoculum. La plus grande manifestation de la maladie serait liée à une plus<br />
grande attaque des racines par le parasite et/ou une incapacité de la plante à<br />
mettre en œuvre ses mécanismes de défense face aux attaques multiples du<br />
parasite (Chaib, 1987).<br />
Le maintien prolongé d’un isolat de <strong>Verticillium</strong> au contact d’une plante hôte<br />
différente de la plante qui lui est spécifique peut être la cause de variations du<br />
pouvoir pathogène. Ces variations vont dans le sens d’une perte de l’agressivité visà-vis<br />
de l’hôte d’origine et l’acquisition de nouvelles aptitudes pathogéniques à<br />
l’encontre de l’hôte inhabituel. Ces variations sont souvent accompagnées d’un<br />
changement dans les caractères culturaux (El Aissami, 1990). Par conséquent, la