Verticillium - Toubkal
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L’analyse des effets du sel sur l’efficacité des différents modes d’action de T.<br />
harzianum in vitro a montré que l’action antagoniste, exercée par compétition et<br />
par antibiose, n’est affaiblit que par des concentrations de NaCl élevées dépassant<br />
celles des sols salins marocains.<br />
L’antagonisme de T. harzianum, bien exprimé in vitro, a été testé in vivo au<br />
contact de la plante hôte. Dans les conditions normales de culture, le traitement<br />
préalable des racines de tomate par les spores de l’antagoniste a conféré aux<br />
plantes une protection positive qui s’est exprimée par la réduction de l’action<br />
dépressive du parasite sur la croissance des plantes.<br />
Le succès de cette protection dépend du délai séparant la pré-inoculation de<br />
l’inoculation agressive. Un délai de 48heures a assuré une protection positive des<br />
tomates contre la verticilliose. Cet intervalle de temps semble nécessaire pour le<br />
déclenchement des réponses de défense de la plante à la suite de la primoinfection.<br />
Les mécanismes de défense des plantes sont complexes et font appel à des<br />
mécanismes cellulaires, biochimiques et moléculaires. Plusieurs travaux ont mis<br />
en évidence la synthèse des protéines PR (Pathogenesis related) et des<br />
phytoalexines. Howell et al. (2000) ont pu isolé des terpénoides des racines de<br />
coton inoculées avec Trichoderma virens. Ces molécules possèdent des propriétés<br />
antifongiques contre R. solani. D’autres phytoalexines extraites des feuilles de<br />
luzerne à la suite d’inoculation incompatible inhibent la germination des spores de<br />
V. albo-atrum et freine la progression du champignon dans la totalité de la plante<br />
(Flood & Milton, 1982). Ce dernier point vient réconforter notre résultat<br />
concernant le retard de la colonisation des tiges par l’agent pathogène chez les<br />
plantes de tomate protégées par T. harzianum.<br />
En fait, la présence de l’antagoniste sur les racines de tomate 48 heures avant<br />
l’infection par le pathogène ne s’oppose pas à l’invasion de la racine par le parasite,<br />
mais semble retarder l’avancée mycélienne dans la totalité des tissus du xylème<br />
grâce à des mécanismes qui reste à élucider.