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Verticillium - Toubkal

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La lutte chimique est largement utilisée. Plusieurs fongicides comme le benlate, le<br />

propiconazole et le paclobutrazol ont réussi à diminuer l’incidence de la maladie.<br />

Cependant, ces produits très coûteux présentent des inconvénients pour l’Homme et<br />

l’environnement auxquels s’ajoute le risque d’apparition de nouveaux pathotypes<br />

résistants.<br />

La lutte génétique est l’une des méthodes les plus efficaces pour lutter contre la<br />

verticilliose. L’utilisation des variétés résistantes à la race 1 de <strong>Verticillium</strong> a fait ses<br />

preuves pendant plusieurs années. Néanmoins, son efficacité a diminué avec<br />

l’apparition d’une nouvelle race, la race 2 (Besri et al. ; 1984 ; Tjamos, 1984), à<br />

laquelle aucune variété ne présente une résistance satisfaisante.<br />

La prise en conscience des limites des méthodes chimique et génétique de lutte,<br />

considérées un moment comme susceptibles à elles seules de résoudre les problèmes<br />

des maladies des plantes, a incité les chercheurs à s’orienter vers la lutte biologique.<br />

Ce moyen de lutte met en œuvre des organismes vivants ou des substances<br />

biologiques pour réduire les dégâts causés par les agents phytopathogènes.<br />

Le contrôle biologique avec les microorganismes bénéfiques permet d’augmenter le<br />

rendement en supprimant directement l’inoculum pathogène et/ou en induisant la<br />

résistance des plantes. La résistance induite représente actuellement une nouvelle<br />

stratégie de défense des plantes contre les agressions pathogènes.<br />

Plusieurs tentatives de lutte biologique contre la verticilliose ont abouti soit par<br />

l’induction de la résistance soit par l’utilisation des microorganismes antagonistes.<br />

C’est le cas de la bioprotection de l’aubergine par l’utilisation de champignons<br />

antagonistes comme Talaromyces flavus (Fravel, 1996 ; Kim et al., 1988 ) et<br />

Trichoderma harzianum (D’Ercole et al., 2000), celle de l’érable par Bacillus subtilis<br />

(Hall & Schreiber, 1984) et de la luzerne par Sinorhizobium meliloti (El Aissami,<br />

1999). La bioprotection des tomates contre <strong>Verticillium</strong> a été obtenue par<br />

prémunition à la suite de la pré-inoculation des jeunes plants par une souche<br />

avirulente du même champignon avant l’infection agressive (Regragui et al., 1989).<br />

Cependant, il a été établi que l’efficacité des microorganismes bénéfiques à supprimer<br />

les maladies est influencée par les facteurs de l’environnement (Lewis & Papavizas,<br />

1987 ; Harman et al., 1981). Il est donc important de connaître dans la mesure du

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