Verticillium - Toubkal
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1.3. Résultats<br />
L’évolution de l’activité nitrate réductase en fonction de la salinité et de l’infection<br />
par <strong>Verticillium</strong> chez les plantes de tomate est représentée sur la figure 26.<br />
En absence de sel, l’infection par ce pathogène entraîne une légère mais<br />
significative baisse de l’activité nitrate réductase des plantes de tomate par rapport<br />
aux plantes saines.<br />
En présence de sel, l’activité nitrate réductase des plantes saines n’est pas<br />
influencée par les concentrations faibles et modérées (30-60mM de NaCl). On note<br />
toutefois à 90 mM, un effet dépressif du sel sur l’activité de l’enzyme de 79.76% par<br />
rapport aux témoins non traités par le sel.<br />
Par contre, les plantes infectées et soumises au stress salin voient leur activité<br />
nitrate réductase diminuer fortement dès que la salinité du milieu commence à<br />
augmenter. En effet, l’activité nitrate réductase chute brutalement à 30mM de<br />
NaCl et manifeste des niveaux d’activité comparables pour toutes les<br />
concentrations salines de l’expérience. Les réductions par rapport aux témoins<br />
malades sans sel sont de l’ordre de 85.47% ; 80.34% et 84.18% à 30, 60 et 90mM<br />
de NaCl respectivement. L’analyse de la variance montre que l’interaction salinité-<br />
<strong>Verticillium</strong> est hautement significative.<br />
1.4. Discussion et conclusion<br />
L’étude de l’activité nitrate réductase des tomates infectées par <strong>Verticillium</strong> et<br />
soumises au stress salin rend compte des perturbations causées par ces deux stress<br />
sur le métabolisme azoté de la plante.<br />
Cette étude a porté d’abord sur l’action physiologique de <strong>Verticillium</strong> sur l’activité<br />
nitrate réductase chez les tomates artificiellement infectées. Elle a montré que le<br />
champignon affecte légèrement la capacité des plantes à réduire le nitrate. Nos<br />
études précédentes (Regragui et al., 1990) sur cet aspect du parasitisme ont<br />
montré que des souches de <strong>Verticillium</strong> de pouvoir pathogène différent affectent<br />
différemment l’activité nitrate réductase des jeunes plantes de tomate ; l’enzyme<br />
étant inhibée uniquement par les souches pathogènes.