Verticillium - Toubkal
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pourrait jouer un rôle différent dans la stratégie de la plante à éviter le stress ou au<br />
moins être considéré comme un indicateur signalant l’intensité du stress (Grote &<br />
Claussen, 2001).<br />
Concernant ce dernier aspect, une relation a été établie entre l’accumulation de la<br />
proline et le degré du déficit hydrique des plantes stressées par la sécheresse ou<br />
par l’infection avec <strong>Verticillium</strong>. En effet, Goicoechae et al., (2000) ont démontré<br />
que la diminution des teneurs relatives en eau des plantes de piment infectées<br />
coïncide avec l’augmentation de l’accumulation de la proline. Un résultat similaire<br />
a été observé par Irigoyen et al., (1992) chez la luzerne soumise à la sécheresse.<br />
L’effet de l’infection par <strong>Verticillium</strong> se manifeste en général par le<br />
rabougrissement et le flétrissement des plantes. Par suite de la présence du<br />
champignon dans les vaisseaux du xylème, le transport de l’eau est perturbé. Il en<br />
résulte un stress hydrique qu’on peut rapprocher de celui des plantes soumises à la<br />
sécheresse ou à la salinité. De ce fait, l’augmentation de la proline dans les feuilles<br />
de tomates infectées par <strong>Verticillium</strong> et traitées avec le sel serait le reflet de<br />
l’importance du déficit hydrique de ces plantes et expliquerait, par la même<br />
occasion, l’importance des symptômes de rabougrissement manifestés par ces<br />
dernières par rapport aux plantes saines témoins sans sel.<br />
Öncel et al., (1996) rapportent de leur côté que l’accumulation de proline serait en<br />
relation avec la résistance des cultivars aux maladies. Chez les cultivars de piment<br />
résistants à Phytophthora capsici, la proline est plus accumulée en comparaison<br />
aux cultivars sensibles. Ces auteurs suggèrent que la proline peut jouer un rôle<br />
important dans les mécanismes de défense de la plante contre cet agent pathogène.<br />
Dans cette voie, on peut penser que la quantité de proline induite chez la tomate<br />
par la combinaison salinité-<strong>Verticillium</strong> ne s’avèrerait pas suffisante pour assurer<br />
la protection des tomates du double stress qui leur est imposé, ce qui pourrait<br />
expliquer la plus grande sensibilité des plantes à la maladie sous stress salin. Cette<br />
hypothèse peut être appuyée par les valeurs des teneurs en proline des tomates<br />
Claudia infectées en conditions salines qui rappellent celles des témoins sains du<br />
même traitement salin et qui ne reflètent pas l’effet additif attendu des deux stress<br />
sur l’accumulation de la proline.