Découvrir la civilisation arabe avec - Nathan

Découvrir
la civilisation arabe avec
Un film de Michel Ocelot, au cinéma le 25 octobre
www.azuretasmar-lefilm.com
SUPPLÉMENT GRATUIT

Le nouveau film d’animation
de Michel Ocelot : Azur et Asmar
L’action principale d’Azur et Asmar, le nouveau film de l’auteur de Kirikou,
se déroule au Moyen Âge dans un pays évoquant le Maghreb et l’Andalousie
et dépeint l’âge d’or de la civilisation arabe. Ainsi, l’architecture, les sciences,
les arts du quotidien… sont autant de thématiques qui pourront être abordées
en classe, en s’appuyant sur le film et ses décors, mais aussi sur le livre documentaire
paru chez Nathan Jeunesse autour du long-métrage : Au temps d’Azur et Asmar.
L’histoire de Azur et Asmar
Il était une fois Azur, blond aux yeux
bleus, fils du châtelain, et Asmar,
brun aux yeux noirs, fils de la nourrice,
qui les élevait comme des frères,
dans un pays vert et fleuri.
La vie les sépare brutalement.
Mais Azur n’oublie pas les compagnons
de son enfance ni les histoires de fées
de sa nourrice, au pays du soleil.
Devenu grand, il rejoint le pays
de ses rêves, à la recherche de la Fée
des Djinns. Il y retrouve Asmar,
lui aussi déterminé à trouver et gagner
la fée, bravant tous les dangers
et les sortilèges d’un univers
de merveilles. ●
Dans les souks animés des villes se vendent des produits de consommation courante, mais aussi les objets luxueux
issus de l’artisanat local.
L’expansion du monde musulman
AU début du VII e siècle en Arabie,
le prophète Muhammad
(ou Mahomet) fonde l’Islam,
troisième religion monothéiste après
le Judaïsme et le Christianisme. Les califes
qui lui succèdent, désireux de convertir
le monde à la croyance musulmane, lancent
leurs armées à l’assaut des Empires
byzantin et perse. En un peu plus d’un siècle,
ils conquièrent ainsi un vaste territoire
s’étendant de l’Espagne aux plaines d’Asie.
Grâce à une situation géographique
idéale, le monde musulman développe,
entre Orient et Occident, un commerce
prospère et un artisanat local de grande
renommée. Ouverts aux héritages d’autres
civilisations, les califes encouragent aussi
la traduction de textes grecs, latins, perses
et indiens, qui vont inspirer les savants
dans les domaines de la philosophie,
des mathématiques, de la médecine
ou de l’astronomie.
2 ● Supplément gratuit Azur et Asmar / La Documentation par l’image ● octobre 2006

Une architecture
aux influences
multiples
L
’ART islamique doit son originalité
à une inspiration nourrie d’influences
persanes, byzantines, hindoues, romaines…
On retrouve ses éléments emblématiques
dans l’architecture des mosquées,
des forteresses ou des palais : colonnes
de marbre aux corniches sculptées, arcs
et portiques aux courbes variées,
incrustations géométriques de briques
ou de faïences dans lesquels sont gravés des
phrases du Coran ou des motifs végétaux…
Chaque palais est un joyau architectural
à lui seul. Derrière une façade austère,
il abrite une grande cour intérieure (patio)
avec une fontaine et un jardin ombragé.
Le sol, les murs et les plafonds
de ses nombreuses salles sont ornés
de mosaïques, de stuc, de dorures
ou de peintures. Certaines ouvertures
sont camouflées par des panneaux
de bois finement ciselés et ajourés,
appelés moucharabiehs, qui permettent
de voir sans être vus.
Les arts
du quotidien
L
’ART des jardins, né en Perse, est
largement ravivé par le monde
musulman, qui maîtrise parfaitement
les techniques d’irrigation.
Symbole du paradis terrestre, le jardin arabe
est luxuriant et structuré de façon précise.
Clos et symétrique, il comporte
des parties monumentales (entrée, pergola,
pavillon…), de l’eau (bassins, fontaines,
canaux…) et des mosaïques (dallages,
vasques…). Les arbres fruitiers (orangers,
figuiers, grenadiers…) y côtoient les allées
plantées de massifs colorés et odorants
(roses, jasmins, œillets…), ainsi que
les plantes aromatiques (basilic, menthe,
verveine, citronnelle…).
Le goût et le raffinement sont également
de mise à la table des califes et des
marchands, qui apprécient une cuisine riche
et savoureuse. Les viandes, poissons, céréales,
légumes et fruits sont agrémentés d’épices
de toutes sortes (gingembre, safran, clous
de girofle, cumin…) pour faire naître
les saveurs les plus subtiles. Ces mets
sont dégustés dans une vaisselle luxueuse :
plats et coupes de porcelaine, de verre,
d’or ou d’argent. ●
Supplément gratuit Azur et Asmar / La Documentation par l’image ● octobre 2006 ● 3
Extrait d’Au temps d’Azur et Asmar

Aux éditions
Nathan Jeunesse :
La salle des Lumières a été inspirée de la mosquée bleue d’Istanbul.
Dans les coulisses des décors
Palais somptueux, forteresse
byzantine, souk, jardin luxuriant,
etc. : à peu près 1250 décors ont
été créés pour le film Azur et Asmar.
La chef décoratrice,
Anne-Lise Koehler, nous livre
les secrets de leur fabrication.
La Documentation par l’image :
Quelles ont été vos sources d’inspiration
pour créer les décors ?
Anne-Lise Koehler : Lorsqu’il m’a contactée,
Michel Ocelot n’avait encore rien dessiné,
mais il avait déjà de nombreuses idées en
tête ! Il s’est documenté avec soin pour écrire
son scénario. Pour fabriquer les images,
j’ai poursuivi les recherches à ses côtés.
Le palais de Jénane s’inspire de l’architecture
hispano-mauresque de l’Alhambra
de Grenade ; la salle des Lumières,
où est emprisonnée la Fée, rappelle
la mosquée bleue d’Istanbul. Ces deux idées
sont des choix de Michel. Pour le marché,
la campagne ou la ville, je me suis nourrie
de mes propres souvenirs : je suis allée
très souvent en vacances au Maroc jusqu’à
mes dix ans. Si nous nous sommes appuyés
sur une grande documentation, ce n’est pas
pour recopier fidèlement chaque monument,
mais pour nous appuyer sur ses volumes
et son style, afin de l’adapter à la mise
en scène.
La Documentation par l’image :
Quelles ont été les étapes de fabrication
de chaque décor ?
A.-L. K. : Michel Ocelot, Éric Serre
(son assistant) et moi avons commencé
le travail de mise en scène avant d’être
rejoints par une plus grande équipe.
Nous avons d’abord réalisé des dessins
au crayon noir : les lay-outs. Chaque décor
y est représenté plan par plan (de près,
de loin, sous différents angles de vue)
avec les personnages, afin de voir
si la mise en scène fonctionne bien.
Puis j’ai réalisé des pochades, c’est-à-dire
des esquisses couleur, pour tous
les décors principaux. Chaque décor
a ensuite été mis en couleur sur ordinateur
avec tous les détails. J’ai préparé ce travail
avec quatre décorateurs, et finalisé
tous les décors avec sept décorateurs en tout.
La Documentation par l’image :
Azur et Asmar ont été animés
sur des décors en deux dimensions.
Pourquoi avoir fait ce choix créatif ?
A.-L. K. : Parce que c’est celui qui
nous permettait le plus simplement possible
d’avoir les plus beaux décors possibles !
Les décors en 3D sont très longs à réaliser
et posent certaines contraintes de mise
en scène. Mais le cabinet d’astronomie a été
fait, en partie, en 3D car c’était la technique
la plus simple pour réaliser les instruments
du laboratoire et le toit qui s’ouvre.
L’équipe des décorateurs comportait
des talents très variés. J’ai réparti le travail
en tenant compte des goûts et qualités
de chacun : il y a ceux qui aiment soigner
le dessin dans ses détails, ceux qui savent
jouer avec les couleurs, ceux qui préfèrent
travailler les textures ou jouer avec le clairobscur...
Il y a aussi ceux qui sont très
ingénieux pour réussir à réaliser vite
et bien des décors qui semblent tellement
compliqués !
Ce qui s’est passé dans l’équipe, c’est un peu
l’histoire du film : une réunion de gens très
différents dans un même lieu, contents de
travailler tous ensemble à un beau projet. ●
Un livre théâtre
Pour les 4-8 ans
Un album à lire en famille
Pour les 4-6 ans
Le grand album
À partir de 6 ans
La novellisation
À partir de 8 ans
© Nord-Ouest Production, Studio O, Mac Guff Ligne, France 3 Cinéma, Rhône-Alpes Cinéma, Région Ile-de-France •
© Diaphana Distribution •
Texte : Agnès Ceccaldi • Supplément à La Documentation par l’image n˚ 159 d’octobre 2006 • Ne peut être vendu séparément •
Rédaction, Administration, Correspondance : Éditions Nathan, 25, avenue Pierre-de-Coubertin • 75211 Paris Cedex 13 • Tél. : 01 45 87 50 40 •
Fax : 01 45 87 57 91 • Directeur de la publication : Pierre Dutillleul • Directrice déléguée : Catherine Lucet • Directeur de la Rédaction :
Didier de Calan • Responsable d’édition : Catherine Jardin • Conception et réalisation de la maquette : Xavier Crauffon •
Abonnements : Nathan Abonnements • BP 90006 • 59718 Lille Cedex 9 • N˚ Vert : 0800 032 032 •
Responsable des partenariats : Christophe Vital-Durand • Tél. : 01 45 87 52 83 • Dépôt légal : octobre 2006 • n˚ d’éditeur : 10135475.
L'album documentaire
À partir de 8 ans
106 282